phinéas - sweetness of your fears

les dossiers s'empilent les un après les autres sur le bureau au combien trop rempli. elle feuillette les pages des dossier à naître et ceux à ne plus être. mort, emprisonné sous les griffes de la jeune femme assise là, tous condamné à des lustres de souffrance dans un noir abstrait. elle adore, elle aime cette vision d'horreur ce sentiment de solitude qui vole dans les airs, senteur mêler à celle de la chair, putride grisonnant, flétrissant parfument délicatement son être. elle aime, cette douce de la fin du désespoir qui plane sur ses papiers, griffonné où des larmes on chutait, où par moment l'encre a coulé sous l'eau de tristesse infondé. créatures insignifiantes, petites choses se baladant sur terre et ne méritant guère qu'on les accepte. le sourire qui grimpe à ses lèvres recouvertes du même rouge vif qu'à l'habitude, elle les humecte avec gourmandise en rêvant a toutes ses bêtes pleurant dans un coin d'une cellule terne. elle ferme le dossier en ouvre un nouveau et recommence inlassablement sous les yeux d'une pauvre gosse debout dans l'entrée qui dévore chacun de ses gestes comme si elle pouvait en apprendre comment respirer, vivre et ne jamais abandonner. elle ne lui adresse aucun regard, ne le méritant pas, du moins pas pour le moment concentrée a griffonnée arracher ouvrir de nouveau dossier. un nouveau terminé la voilà qui lève enfin ses yeux vers la statue de chair « approche » elle s'exécute presque par automatisme mimétisme, elle avance rapidement se positionnant auprès d'elle attendant qu'elle daigne lui donner un ordre? le silence s'installe à nouveau, plus rien la reine écrit, griffonne, tamponne sûr de nouveau parchemin, puis elle lui tend d'une main sans lever un seul regard vers la jeune femme immobile attendant un signe « sur le bureau de phinéas malfoy, aucune question, ne te fais pas prendre, puis disparaît, tu as bien des choses à faire » elle lâche le dossier rattraper extrémiste par la novice qui s'empresse de dire oui, disparaissant dans le néant des longs couloirs du ministère.

les heures passent, le silence s'installent l'odeur de la victoire qui grimpe a à ses narines, fiers de ses exécutions de ses ordres intimement donné dans un certain secret. le mal s'installe doucement, la noirceur prenant place dans l'antre de la magie dans le royaume du pouvoir et marionnettiste elle tire les ficelles pour faire tomber doucement des êtres aux capacités incertaines. elle savoure les sentences, elle savoure ses écrits, heureuse de pouvoir bientôt les laisser grandir, vivre se nourri et les faire périr. elle ferme un nouveau dossier, et c'est a la porte que l'on vient toquer. elle lève les yeux vers le morceau de bois l'empêchant encore de le voir. pourtant elle le sait, il est là, debout, frémissant, tremblant attendant qu'elle vienne à lui répondre. elle s'en amuse déjà, ne disant mot, préférant lui faire croire qu'elle n'est pas là, lui donner un mince espoir qu'il s'en sortira cette fois. deux, trois, quatre secondes ... le sourire qui attend d'entendre ses pas s'enfuir avant de dire « oui ? » comme une envie irrépréhensible de rire, pourtant elle n'en fait rien laissant la porte s'ouvrir sur ce pauvre homme prêt à pâlir. « phinéas que me vaut ce plaisir ? » et la porte se referme l'emprisonnant malheureusement auprès d'elle.

@Phineas Malfoy

S’échouaient hors de ses lippes les flots alambiqués de ses pensées, l’écume de ses songes se répandant à même le parchemin pendant que grattait furieusement la plume. Réalisant une danse absconse, soudainement acrobate pendu au firmament, l’homme n’avait plus même à compter le nombre de pas séparant son bureau de la porte de son office. L’espace séparant son étagère du mur opposé. Pareil à un fauve en cage, il arpentait l’espace lui ayant été offert d’un mur à l’autre, arpentait les kilomètres de ses réflexions jusqu’à en graver l’empreinte fiévreuse à même la roche sous ses pieds. Parfois, s’interrompant, subitement, Phineas était figé par l’immobilité, par l’encre tachant le papier. Statue marmoréenne, soudainement l’azur en son crâne insufflait un souffle de vie à même sa chair, le soubresaut de ses mots reprenant son cours tandis que recommençait sa danse. De l’autre côté du réel se cachait à même l’étoffe du monde ces secrets fait d’obscur et d’étrange, soigneusement.
Tantôt navire voguant à la dérive de ses réflexions, l’homme était pourtant plus souvent amarré à son port, installé derrière son bureau. Naufragé régurgitant son sel, il était tant de dossiers à traiter, un océan de papier à boire jusqu’à la lie. Tant de grimoires en lesquels se perdre, de formulaires à remplir pour que fonctionne cette terrible machine horriblement huilée qu’était le Ministère et le département. Apposant sa signature à même le parchemin entre ses doigts, il le déposait soigneusement dans la pile dédiée à cet effet. Une pile qui ne cessait de diminuer tandis que celle des travaux à réviser ne faisait que croître. Attrapant un nouveau dossier sans y prêter la moindre attention, il ouvre la farde cartonnée pour découvrir en son sein les landes arides d’une vie sans avenir. Malgré lui, le blond s’attarde trop longuement à même l’encre imbibant le papier tandis qu’une marée d’écume se soulevait à même son buste. Le sorcier n’avait pas besoin de lire, pas besoin de déchiffrer l’arrogance de ces refus en devenir pour savoir d’où venait l’intrus.
Le Malfoy avait attendu déjà trop longtemps, quand bien même ses pensées n’avaient de cesse d’y revenir. De brèves œillades en contemplations effrontées, il ne pouvait ignorer l’arrogante plus longuement. Le dossier fermement prisonnier de sa poigne, il s’était enfoncé dans le Ministère en traînant les pieds. Conscient de ne pouvoir éviter la confrontation, Phineas assumait son rôle avec la diligence d’un soldat. Les lippes fendues d’un sourire tiède, impassible, ses phalanges rencontraient le bois massif avec vigueur le silence qui suivit s’affairant à nouer le fil de ses pensées. Balançant son poids d’un pied à l’autre, il grogna irrité, tournant déjà les talons, il lui suffit d’entendre les notes claires de sa voix pour ne subir que plus de frustration. Roulant des yeux, s’affairant à composer avec soin cette nonchalance séant à son rang, il ouvrit la porte pour découvrir la Croupton siégeant à même son trône. Leurs jeux étaient inconsidérés, les mots balancés à même un terrain neutre une douce violence qu’ils s’infligeaient à toujours pousser l’autre dans ses retranchements. Loup camouflant sa nature sous les traits d’un agneau, le Malfoy se refusait à cette danse, à plus que la nonchalance le définissant conscient qu’il avait tout à perdre face à la femme. “graal.” Il ne s'agissait à peine plus que d'une salutation de piètre qualité hors des lippes du serpent, toutefois il savait ne pas avoir à s’embarrasser de plus quand déjà elle le lacérait de ses prunelles glaciales. La tête haute, le cœur prêt à lui en éclater les côtes, il s’approchait du bureau de la blonde pour y déposer le dossier égaré. “De toute évidence, quelqu’un à mal fait son travail pour que ça atterrisse chez moi.” Observant la Croutpon, cherchant à trouver une faille, un éclat laissant voir ce qui ce camouflait sous le vernis apposé à même sa carne, il ne pouvait verbaliser ses doutes quant au hasard de cette entrevue. “Il s’agit tout de même d’une sacrée distance à parcourir, ne trouves-tu pas?”

elle joue, s'amuse de le savoir devant la porte trépignant de fuir de ne pas être ici sous le joug de la bête sortant délicatement ses griffes. elle est l'horreur la monstruositée de ce monde sous la délicatesse du pouvoir qui l'incombe. elle aime le sentir si proche, frémissant de dégoût pour sa personne. elle sourit machiavélique, persécution dont elle se délecte à chaque instant aimant le voir accourir alors qu'il aimerait fuir. pauvre gamin, emprisonné dans se jeu dangereux dont la reine déplace les pièces comme elle le veut. elle le laisse entrer son regard qui le dévisage le dévorant du regard comme si à chaque instant elle pouvait le croquer. elle laisse passer sa langue sur sa lèvre comme ayant déjà le gout de sa personne entre les dents. il s'avance plongeant son regard dans le sien presque impatiente de le savoir au plus prêt d'elle. un sourire, un petit rire, comme s'il tentait comme il le peut de l'accuser de cette faute, comme si elle miss croupton aurait pu faire une erreur. foutaise, jamais, elle n'est pas de ses femmes qui se laissent manipuler. il doit croire qu'elle n'est aucunement l'instigatrice de cette venue, elle semble alors presque désolé, choqué de le voir douter de sa véracité. « phinéas phinéas, une erreur peut arriver, mais je n'en suis aucunement responsable, accepter mes excuses pour se dérangement... cocasse ? » sourire qui grimpe au rouge de ses lèvres se laissant s'adosser dans le fauteuil, croisant ses jambes dénudés et reliant ses doigts les uns aux autres. il est piégé le voilà enfermé dans l'antre de la reine. trônant devant lui, désirant le garder là pour se nourrir de son être, de chaque sentiment qui émane délicatement de lui de sa peau. il sent la peur il sent le dégoût et elle s'en délecte elle aime le savoir la détestant et ne jamais le faire paraître. « en tout cas cette erreur me vaux votre visite et ne puis qu'en être comblé » elle marque une pause « prenez donc place le chemin a été long » quelques couloirs à traverser, un chemin interminable pour un pauvre dossier et pourtant lui avait bravé les couloirs humides du ministère pour venir lui ramener. elle l'invite donc d'un signe de la main à prendre place en face d'elle avant de venir saisir sa baguette quelques coups dans les airs et voilà que deux tasses viennes à se poser devant eux se remplissant d'une liquide d'un noir profond. elle repose la baguette à sa place initiale avant de venir entourer la tasse encore chaude de ses mains « comment allez-vous malfoy depuis le temps que vous me fuyez je n'ai pu prendre de vos nouvelles » elle semble presque affligé qu'il ne vienne pas plus souvent lui rendre visite, comme si courpton avait besoin de le voir souvent, comme si l'odeur de son être ne pouvait que l'aider à survire en ses temps de trouble. elle aime le savoir non loin d'elle pour tirer chaque ficelle pour le convaincre doucement qu'il n'est pas aussi bon qu'il le laisse paraître, oui elle le sait, il n'est que moucheron qu'elle tente à inviter dans sa toile préalablement tissé. elle le dévorera elle le sait ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne laisse ses griffes se planter dans la peau délicate de l'homme en face d'elle.

@Phineas Malfoy