(gellert, graal, albus) betrayal is our foreplay

" Thou turn’st mine eyes into my very soul.
O shame, where is thy blush?
Have you eyes? Here is your husband. "

HAMLET, William Shakespeare

@graal grindelwald @gellert grindelwald

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Avril 1914. Les parapluies virevoltent et s’entre-choquent, se frayant un chemin dans les rues étroites de Londres. Une pluie épaisse s’abat sur la capitale anglaise. Elle forme un rideau aquatique qui engorge le caniveau. Des éclairs fendent l’éther et illuminent une silhouette masculine. Ambiance de fin du monde dont Albus Dumbledore se soucie peu. Traversant le déluge, il sillonne une ruelle, tachant de rejoindre le manoir dans lequel il demeure depuis peu. “Lumos !” le bout du tremble éclaire son chemin. La journée a été rude. Nouvellement nommé Directeur du Contrôle et de la Régulation des moldus au Ministère, il lui a fallu prendre ses nouvelles responsabilités à bras le corps, convaincre Harfang Longbottom de s’allier à lui et, pire encore, annoncer la bagatelle à Minerva et Nicolas. Visiblement à fleur de peau, le voilà qui brave la foudre qui transperce les cieux ; écho naturel à sa tempête intérieure. Comme il s’y attendait, les retrouvailles avec le mage bulgare ont fendu son âme en deux. Poison d’une passion juvénile qui coure encore dans ses veines. Avec ou sans Gellert, le colosse a fait ses preuves, s’érigeant comme un des duellistes et briseurs de sorts les plus talentueux du pays. Pourtant, le voilà prêt à courber l’échine devant son amant, renonçant à sa passion première pour le plus grand bien, quoique cela signifie véritablement dans sa bouche délatrice. Judas impétueux, il ne peut s'empêcher de l’aimer lui. Encore. Toujours plus fort malgré la peine. Malgré la peur. Malgré les années qui ont creusé leurs deux visages. Le legilimens a vu dans son esprit. Il connaît l'âme qui s’y terre, sauvagement blessée sous la coupe de son moldu de pére. Albus comprend sa peine, sa haine, son envie de vengeance. Il la partageait, il fut un temps. A présent il ne rêve plus que de paix. “Alohomora.” souffle-t-il, poussant la porte d’entrée de sa paume.

S’abritant à l’intérieur de la bâtisse, Dumbledore dépose son parapluie et secoue ses boucles brunes. L’humidité lui glace les os. Traversant le corridor, le sorcier rejoint le boudoir. Ses iris dorées balayent la pièce et se posent sur Gellert et Graal, calfeutrés chacun de leur côté près de l'âtre. Aussitôt, un regard inquisiteur s'esquisse sur son visage. “Que manigancez-vous tous les deux ?” Il retire sa cape noire, claquant l’air. “Il me semblait n’avoir à supporter ta présence qu’au ministère.” dit-il en s’adressant à sa sous fifre et ancienne camarade. “Nous ne sommes plus à Poudlard, il est temps de lâcher ta proie, Croupton.” Il baisse les yeux et aperçoit le diamant à son doigt. “Une bague ? Tu es fiancée ?”

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Le printemps emmenait avec lui ces frasques de renouveau. Des pages qui se tournaient dans des livres aux pages trempées par les pluies saisonnières. Le temps encore glacé, vent violent sur les peaux opalines. Ainsi l’âtre de la cheminée apportait un confort des plus agréable. Gellert s’y était perdu, dans cette danse dangereuse des flammes, l’orangée face aux éclair de ses yeux, semblant douceur infini face au vacarme de la nuit. Verre de whisky dans la main dont il buvait quelques petites quantités, entre ses doigts une cigarette, dont il cachait les volutes, dragon avec la queue solidement entourée sur son nouveau trésor. Pierre flamboyante a l’index de la demoiselle a ses côtés. Il avait usé de ses dons, quelques mots en langue ancienne, quelques jeux et rêves arrachés, tendus sur un plateau avec un diamant couronné. Rues de Londres dangereusement endormie, atmosphère lourde sur les bras, il se laissait aller a sa contemplation, silencieux, ne lâchant que quelques souffles draconiens de ses lippes assassines. La belle a ses côtés restait silencieuse, délicieusement prise dans des entrailles de velours, des chaînes de soie et parsemées de dorures. Un avenir a revoir, tout prévoir, tout noter, tout préparer. Il se mordait doucement la lèvre, attendant patiemment le moment de la fin des temps. Doux bruits de porte qui s’ouvrait a la va vite, de quelque sortilège utilisé. Un elfe de maison filant dans les pattes de son maître. Gellert restait immobile, ses yeux toujours plantés dans les flammes. Sa décision avait été prise, la douce sagesse de Njeri et Bathilda avait eu raison de lui. Mais il savait que le lion allait rugir, il s’attendait a l’orage qui se préparer sous les pupilles amandines, pupilles qu’il n’avait pas besoin de croiser pour les savoir fixant le visage de sa garce. La blonde toujours majestueuse a ses côtés, qui avait accepté de rester quelques temps, être présente, témoin du clash des titans. Titanide qui n’attendait pas en arrière, mordant autant que les deux monstres. Gellert bougeait doucement ses épaules, mouvement imperceptible, se préparant a l’affrontement olympien. Il laissait glisser entre ses doigts les perles de la baguette de sureau d’un calme dérangeant, sûr de ses décisions, ministre a la main de fer, la politique régissant son nouveau monde, entouré de requins et de paires d’yeux fixant chacune de ses actions, vautours cerclant les airs sombres autour de sa carcasse encensée. Le roi menaçait de tomber a chaque seconde, la reine devenant protection, bouclier contre les attaques répétées des nobles familles à l’ichor pur qu’ils dardaient sans gêne sous son nez. Lui rappellant la couleur de leur sang, la supériorité a laquelle il participait par une propagande qui lui servait, aucun se doutait probablement que lorsqu’il n’aurait plus besoin d’eux, ils pourraient tous mordre la poussière qu’il n’en aurait cure. Pantins articulés au bout de ses doigts, par ses quelques jeux de parole et de paraître, placé comme figure de leur mouvement, de son mouvement. Il n’allait rien laisser mettre tout ça a risque. Alors il restait calme, conscient que l’autre ne comprendrait pas, conscient que la trahison serait peut-être grande, mais pas irrattrapable. Après tout, il l’avait fait pour que leur amour puisse continuer sereinement, caché entre ces murs, là où ils se sentaient bien, entier, constants. “Que manigancez-vous tous les deux ?” Il retire sa cape noire, claquant l’air. “Il me semblait n’avoir à supporter ta présence qu’au ministère.” Verve assassine claquant ses notes agressives d’une voix agacée. Gellert restait silencieux, immobile, glissant simplement son verre sur ses lèvres. “Nous ne sommes plus à Poudlard, il est temps de lâcher ta proie, Croupton.Une bague ? Tu es fiancée ?” Gellert levait les yeux au ciel, la salle baignée par la lueur calme des flammes lasses. Il tournait finalement le visage, croisant le regard de Graal, avant de de s’arrêter sur le diamant brillant qui tronaît sur ses doigts fins. Le moment de vérité, l’épée de Damoclès tombait. Gellert appuyait alors ses iris éclairs sur ceux de son amant. « Albus. Tu rentres tard. » Il se redressait alors, finissant sa cigarette avant de la jeter aux flammes. Se levant calmement, il remplissait un verre d’ambre pour son amant, s’approchant de lui, et sans aucune retenue, sans craindre la présence de Graal, il posait un baiser léger sur ses lèvres. Suscitant un geste de recul d’Albus. « Graal est fiancée oui. » Il se retournait vers la demoiselle « A toi l’honneur » Sonnez les tambours, gronde le cor de guerre. L’orage prêt a tomber, fendre la demeure en deux.

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Avec l'amorce d'un mensonge, on pêche une carpe de vérité.
“Doute que les étoiles soient de feu,
Doute que le Soleil se meut,
Doute que la verité mente elle-même
Mais ne doute pas qu'il t'aime.”

lourdeur du diamant qui pèse à son doigt idée douteuse d'avoir fait le bon choix. elle soupire s'amuse à le tourner dans tout les sens entre ses griffes e regarde inlassablement se demandant si elle va être jugée. annonce encore secrète, bague ornant pourtant sa main désignant que la belle n'est plus à séduire sur le marché des soupires. il virevolte dans tous les sens avant que quelqu'un ne s'approche, elle, ary, toujours à fouiner non loin de sa beauté charnel, prête à tout pour caresser son pouvoir de chimère. si elle savait, si elle se doutait un instant que l'alliance qu'elle aime à observer est la clef d'un pouvoir qu'elle va désirer lécher. elle dépose encore des dossiers de pauvre bête à enfermer ou à vendre au plus offrant sang pure désirant s'amuser. elle lorgne encore la bague qui trône à son doigt espérant secrètement que graal viendrait à lui révéler dans une confidence "amicale" l'heureux élus d'autant de charme. rien, silence parfait du bourreau qui tente à laisser tomber la hache sur son cou de biche affolé. geste de la main, elle disparaît la laissant seule avec ses pensées..

elle grimpe les escaliers retrouvant sa nouvelle chambre prestement habité depuis qu'elle a acceptée de devenir sa fiancée. les affaires encore éparpillé n'ayant eu aucunement le temps et le désir de les ranger. elle soupire se laisse doucement tomber sur le lit à baldaquin dont les draps resteront bien trop sein. elle se relève après quelques minutes cherchant alors une tenue adéquat pour rejoindre gellert dans le petit salon pour un verre. elle le sait, il serait là, lui aussi, le regard interrogateur à sa présence, à sa perfidie. elle enfile alors une robe d'un noir profond éclatant laissant apparaître ses formes alléchantes, et laissant entrevoir le creux de ses seins. robe idéale pour charmer un amant et pourtant bien inutile en cette demeure remplis d'homme insensible à son charme terrifiant. talon à ses pieds claquement sur le sol lissé elle prend la direction du salon croisant le regard d'un homme qui lui pourrait désirer chaque cellule de son corps.. elle ne le regarde pas tête haute descendant les escaliers retrouvant gellert installé dans le fauteuil ou la cheminée avait le don de lui rappeler dans ses crépitements fugaces cette douce soirée où il l'avait enfermé dans ses bras de roi calciné. elle le salue, prend un verre et prend place. conversation simple sans aucune arrière pensée jusqu'à que la porte vienne à claquer.

albus

c'est comme un tourbillon de panique qui prend place en elle. il s'approche et la fusille de son regard qu'elle connait que trop bien. son sang ne fait qu'un tour fusillant elle du regard gellert qui se lève sans un regard. il ne sait pas elle perd doucement le souffle ne désirant aucunement lui dire, l'idée n'ayant aucunement passé ses lèvres pour y réfléchir. elle soupire les laisses s'approcher se retrouver et elle perd doucement pied. les lèvres pincés le rouge de ses deux lèvres rapprochés attendant que l'épée vienne à la tuer. il se tourne à elle, et l'incite à avouer. alors elle se relève offusqué. bâtard de la laisser avouer l'idée qu'il a lui-même incité. « sérieusement ? » elle lève un sourcil croise les bras sous sa poitrine attendant que grindelwald daigne assumé les raisons qui briseront le cœur de son amant aimé. son regard caresse la carcasse du dumbledore, elle ne veut pas lui dire, elle le sait il va souffrir... elle soupire lève les yeux aux ciel et dans un élan de garce elle cède « tu devrais faire attention albus » elle marque une pause « embrassé mon futur époux en public serait surement mal vu ! » elle fusille alors gellert du regard étant persuadée de ne jamais avoir à subir cette conversation tant redouté !

@albus dumbledore & @gellert grindelwald

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t w : homophobie, misogynie

Albus. Tu rentres tard. Oeillade accusatrice qui se braque sur Dumbledore. Le britannique reste de glace. Impassible et pourtant intérieurement terrifié à l’idée que le ministre ne découvre ses infidélités, qu’elles soient politiques ou charnelles. Il sonde un instant son esprit, d’un coup si léger qu’il le sait indétectable par Grindelwald, dont l’Occlumancie est la seule lacune. Puis, son coeur cesse brusquement de battre. Albus sait. Les traits demeurent immuables pourtant le regard traduit un malaise brutal. Retranché dans son fort intérieur, le sorcier retient un hurlement. D’une froideur rare, il observe le colosse approcher de lui. Le baiser qu’il dépose sur ses lippes lui intime un frisson qui lui secoue l'âme. Graal est fiancée oui. A toi l’honneur. Le myocarde tambourine furieusement contre sa poitrine. Colère justifiée qui lui enserre la gorge. Sérieusement ? La voix cristalline de Graal Croupton résonne dans le salon. Tu devrais faire attention Albus. Embrasser mon futur époux en public serait surement mal vu ! Dans son fort intérieur, Albus Dumbledore assiste à la chute abyssale de ses gonds. A ces mots, le calme olympien qu’on lui connaît se brise comme du cristal. Lui-même Judas se retrouve trahi. Un fait qui le peine plus encore qu’il ne l’avouera jamais. “Est-ce vrai ?” demande-t-il sans trouver réponse. Il darde ses ambres dans les iris d'acier de Grindelwald, à seulement quelques centimètres de lui. “Est-ce vrai ?!” assène-t-il avec une violence qui lui est encore inconnue.

Un hurlement sonore s’échappe de ses poumons, accompagnée d’une gifle adressée à celui que jusqu'à présent il considérait comme son époux sanguin. La première en dix ans de relation. La tauromachie s’annonce, impérieuse. “Ton époux, Graal ?” crache-t-il en sa direction. “Il ne saurait que faire de toi si ce n’est pour t’utiliser comme un vulgaire trophée. Un objet. Le maître de la mort est terrifié à l’idée que le peuple découvre son petit secret. Le ministre de la magie est un sorcier vicié aux fantasmes creux, qui gémit comme une fillette sous les caresses d’un homme.” Approchant de Grindelwald, il saisit le médaillon au cou du bulgare et l'arrache sauvagement. “Qui suis-je pour toi, Gellert ?” Ses foudres s’abattent sur eux. “Il est hors de question que je partage notre couche avec elle. Une femme !” Il s’attarde sur Gellert: “Tu veux que je m’agenouille devant toi pendant que tu te pavanes avec ta baguette ?” Une larme vient perler ses joues. “Sais-tu seulement combien d’unions j’ai refusées pour toi ? Si tu imagines un seul instant que je vais accepter d’être relayé au vulgaire rang d’amant pendant que tu construis une famille, tu te trompes.” Aboie-t-il, sa voix de baryton vibrant au fond se sa gorge. Machisme mordant. “J’imagine que vous comptez aussi faire un enfant ? Tu veux peut-être que je reste dans la pièce pour aider la procréation, ou tu comptes prendre un stupéfiant pour oublier que son corps ne provoquera aucune réaction ?” Sa voix grave et son accent gallois retentissent dans tout le manoir. Albus est profondément blessé et ne mesure plus ses mots. “Tu as déjà un héritier Gellert, c'est Helios. Et un époux, qui pensait naïvement partager sa vie avec toi, plutôt que de te servir de vulgaire catin.”

Albus est brisé.
Détruit.

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La guillotine était tombée. Croisant le regard glacé de Graal, Gellert eu une épiphanie sur la tourneur que prendrait la soirée. Le verbe de la belle claquant dans l’air d’un direct brutal. Il sentit son cœur rater un battement, quand bien même il ne laissait rien transparaître sur son visage. Impassible a son habitude. Pourtant, en croisant les yeux d’Albus, le bulgare fut parcouru de frissons, la question avait claqué fendu l’air. Visage toujours fermé, Gellert n’avait pourtant pas anticipé le coup, violence inouïe, dont il n’avait jamais pensé le lion capable, le coup se posant sur sa joue comme punition immédiate. D’un réflexe trop humain, il portait sa main sur les lèvres fendues. Touchant doucement l’écarlate qui s’était échappé suite au coup. Le goût métallique sur sa langue alors qu’il crachait au sol. Une colère sourde s’emparait de lui, alors que toujours calme en surface, typhon a l’intérieur, il redressait le visage, fixant avec un dédain supérieur le phénix embrasé alors qu’il massait doucement sa mâchoire. Posant son verre sur un meuble, il laissait ses poings se fermer. Tournant finalement au dieu en colère, ses mains agrippant le dossier du siège de sa nouvelle fiancée, les phalanges blanchies sous la colère. Laissant l’autre exploser et se retenant de faire de même. Il se retournait alors, et l’autre profitant de l’inattention du bulgare venait a lui arracher le cœur, griffes acérées se plantant dans la poitrine en fusion sanguine, arrachant de son cou ce médaillon qui comptait plus pour lui que l’organe sanglant coincé dans l’enclos de sa poitrine. Les yeux infestés de rouge crachaient des tempêtes, la colère du gallois se répercutant violemment sur celle dormante du bulgare. “J’imagine que vous comptez aussi faire un enfant ? Tu veux peut-être que je reste dans la pièce pour aider la procréation, ou tu comptes prendre un stupéfiant pour oublier que son corps ne provoquera aucune réaction ?” Les mots claquaient un a un, mélodie agressive aux oreilles trop attendries par le calme habituel du Dumbledore. Il imprimait chacun d’entre eux, et si ses yeux se posaient sur la larme du guerrier brisé, les siens ne laissaient paraître qu’une colère noire, une colère sourde. Et quand les dernières voyelles quittent les lèvres de l’aimé, c’est le sureau qui prends la place, sous les projecteurs, la baguette qui avait jaillie, se plaçant face au gallois, la main stable mais l’âme tremblante du bulgare qui fixait d’un œil mauvais son vis à vis, une gerbe de flamme allant s’écraser a quelques mètres a côté du sorcier, sifflant a ses oreilles. « Quand vas tu arrêter de faire l’enfant Albus. Mon union avec Graal n’est rien de plus qu’une union politique. » Il s’approchait légèrement, dangereux dans ses mouvements, sa main agrippant la chemise de son amant, la baguette se plaçant violemment sous son cou. « Ou peut-être as-tu oublié que je suis là où tu voulais que je sois Albus. Ou peut-être tes plans ont-ils changés ? Peut-être n’ai-je pas assez prouvé qu’il n’y avait que toi qui comptait à mes yeux ? » Sa voix restait d’un calme incroyable, aucun tremblement, aucune émotion qui ne s’échappait, les mots secs s’écoulant de son habituelle verve envoûtante. D’un geste violent il récupérait le médaillon de la poigne du géant. Serrant le précieux dans sa propre paume. Les iris éclairs n’avaient plus aucune place pour la tendresse, il voulait hurler, frapper a son tour, égo et besoin de dominer celui qui emplissait chacune de ses pensées. « Crois-tu vraiment que je n’ai pas pensé a nous ? Crois-tu vraiment que tu n’es pas au centre de chacun de mes plans ? N’as-tu donc aucune confiance en moi ? » Pourtant d’un geste presque doux il venait effacer les larmes des joues du gallois, la chaîne du médaillon pendant au bout de ses doigts. L’autre était plus grand que lui, et c’était les yeux levés vers son aîmé qu’il envoyait ses dernières armes. « Et ne t’avises plus jamais de lever la main sur moi Albus Dumbledore. jamais » Il repoussait son autre moitie, la tête qui tournait des menaces envoyées, il se saisissait d’une cigarette qu’il allumait nerveusement, avant de balancer son pied sur un fauteuil qui se renversait sous le coup. « Tu devrais t’estimer heureux que Graal accepte notre relation. Ou peut-être as-tu oublié que dehors on se pavane avec une cible sur le dos ? Combien de temps il va falloir a ton avis pour que les sangsues de sang-pur se posent des questions ? » Le jeu était trop important pour risquer la moindre erreur. Il était convaincu de sa décision, ce mariage était leur seule protection, la seule chose qui garantissait la survie de leur relation.

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Avec l'amorce d'un mensonge, on pêche une carpe de vérité.
“Doute que les étoiles soient de feu,
Doute que le Soleil se meut,
Doute que la verité mente elle-même
Mais ne doute pas qu'il t'aime.”

c'est la colère qui fuse qui explose au sein de deux cœurs qui s'aiment, l'amour qui les unies explosant sous les yeux ébahie de la pauvre femme aux talons aiguisés. là devant elle le drame s'active les mots fusent et l'amour s'étiole. ils se brisent l'un l'autre, les mots, les actes plus rien n'a réellement d'importance quand deux cœurs qui battaient à l'unisson se retrouve enclin à se briser de la même façon. ils ne sont plus rien que fureur, jalousie colère instable, les mots claque volent s'étiolent ils se détestent autant qu'ils s'aiment ils se brisent pour se sauver. couverture qu'elle est, statue de beauté qui tente à préserver leur amour qu'ils tentent à garder. elle n'est que cela et pourtant là sous ses yeux elle se sent coupable, coupable de sentir la haine qui émane des deux êtres, sa faute d'avoir acceptée sa putain de faute d'avoir laissé gellert l'embrigader dans cette histoire ne reflétant guère un conte de fée... elle a les yeux qui se brisent le cœur qui se fissure à leurs mots balançaient comme éprouvant la peine de les voir se séparer. elle aimerait s'interposer et pourtant leurs mains son crispaient les baguettes qui se lèvent es colliers arraché.. surprise de voir en ce bijou l'amour de deux âmes lié par la sang lié dans leur âme. une main qui grimpe à sa bouche empêchant un son de sortir.

elle a comprit

voilà ce qui se trame, pas simplement un amour de passage pas simplement deux corps se désirant, mais bien deux corps dévorant leur âme. amour funeste amour passionnel lié dans le rouge liée à jamais dans le cristal qui pendait à son cou. elle murmure pour elle6même aimerait comprendre les aider et pourtant elle ne le peu. pauvre femme au caractère si fort au cœur de pierre n'ayant jamais approuvé pour un être de cette terre un amour aussi passionné et informel. elle ne peut comprendre et pourtant elle se brise avec eux, entraîner dans ce tourbillon impétueux de leur amour qui se morcelle sous ses yeux. elle aimerait avancer elle aimerait les empêcher et pourtant elle ne le peu apeuré par ce vacarme qui passe en leur corps, touchant chaque cellule de leur peau, violence intense... « pardonne moi, pardonne nous albus » elle tente de les interpeller pour mettre fin à ce pugilat organisé « il veut te protéger protéger votre amour votre relation je ne suis rien, rien du tout » elle tente de lui faire comprendre qu'elle ne sera jamais rien, seulement une amie, un beau tableau que l'on accroche dans le salon pour faire parler de lui et auquel on a caché des secrets inavoués. amour transit, douleur intense de deux cœurs qui se brise.

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La sentence tombe irrévocable, tranchante. Le silence est pesant, épais comme une dalle, si bien qu’on entend presque le myocarde d’Albus Dumbledore se déchirer au fond de son poitrail. La lueur au fond de son regard, d’habitude si pétillante, est à présent ternie. La flamme qui l’anime est à deux doigts de l'extinction. Condamnation annoncée par ses vis-à-vis qui ne semblent, eux, pas déphasés par la nouvelle. La chute se veut désastreuse pour lui qui a pris goût à l'exclusivité de sa relation avec le mage noire. Les mots quittent finalement les lèvres d’Albus, claquant l’éther dans une rancoeur froide. Il n’avait encore jamais été blessé de la sorte par son amant. Qui est pris qui croyait prendre ; le trompeur lovelace est victime de sa propre machination. Karma infernal qui se referme sur lui dans un échec impérial. La disgrâce est telle qu’une gifle atteint le derme bien aimé, geste encore inconnu pour le gallois qui n’a pas habitué sa moitié à la violence. Quand vas tu arrêter de faire l’enfant Albus. Mon union avec Graal n’est rien de plus qu’une union politique. Ou peut-être as-tu oublié que je suis là où tu voulais que je sois Albus. Ou peut-être tes plans ont-ils changés ? Peut-être n’ai-je pas assez prouvé qu’il n’y avait que toi qui comptait à mes yeux ? L’iris d’or s’égare un instant sur le visage du bulgare qui reprend son médaillon. Peine perdue, songe-t-il brièvement. Le gouffre qui s’érige dans ses entrailles est insoutenable. “Espérer une autre réaction de ma part est pour le moins surprenant. Tu me brises le cœur, pour la deuxième fois, Gellert Grindelwald." Aveu assassin. "C’est à toi que j’ai donné mon sang. Ce lien a bien plus d’importance à mes yeux qu’un coup politique. Je te veux pour moi, et moi seul, depuis le jour de notre union.” Le murmure se perd et des larmes cramoisies s’écoulent sur ses joues. Vermillion discordieux, empoisonné par le geste de Dumbledore et la baguette de Grindelwald. “S’il ne tenait qu'à moi, j’aurais déjà mis les sang purs à feu et à sang. Offrir à la plèbe une révolution réelle. Pour nous, et pour les femmes, aussi.” Il se tourne vers Graal dont la réaction l’émeut. Pardonne moi, pardonne nous Albus. Il veut te protéger protéger votre amour votre relation je ne suis rien, rien du tout. Les maux fusent, vibrants à même son crâne. Douleur lancinante qui ne part pas. Partira-t-elle un jour ? Il approche de la sylphide fiancée et la prend délicatement entre ses bras, la maintenant contre lui dans un sanglot. “Tu mérites d'être reine, Graal. De tenir le pouvoir en ton sein.” Desserrant leur étreinte, il s'assoit à terre et tire la cape du ministre pour le ramener près d’eux. Ne t’avises plus jamais de lever la main sur moi Albus Dumbledore. Jamais. Essuyant le sang qui perle dans le lobe de son oreille, il embrasse fiévreusement ses labres et tient la main de Graal de sa poigne fraternelle. Sombre tableau auquel il prend finalement part. “Je suis désolé m… mon amour.” crache-t-il en anglais, l'âme fendue en deux par la situation dans laquelle ils se noient. “Si cette mascarade est votre décision finale, vous pouvez compter sur mon silence.” Pris d’un spasme, il étouffe un cri. “Mais n’espérez pas me voir faire de même auprès d’une femme, et n’osez pas pénétrer notre couche ensemble.” Ses conditions dévoilées, il retrouve son calme. Il dit enfin en direction de la blonde : “Tu seras malheureuse sans un homme qui t’affectionne, Croupton. Je serai toujours ton frère, et nous te trouverons un amant.”

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Si la colère rongeait, elle n’était rien a côté du fourmillement toujours présent sur sa joue, c’était cette marque placée par la paume responsable plus de caresses que de coups qui faisait trembler le bulgare, ce geste qu’il n’attendais jamais a recevoir de la part de son aimé. Les mains crispées sur le dossier du fauteuil, le roi tremblait, les images des coups du père qui revenaient, alors qu’Albus avait réveillé des douleurs presque oubliées. Et il se foutait du sang qui coulait de son nez, du battement trop violent du cœur et du liquide carmin qui s’embrasait, sillons de fumée dans son corps détruit. Alors il n’arrivait pas a comprendre la colère du gallois, quand tout ce qu’il faisait, il le faisait pour lui, pour se racheter a ses yeux, pour retrouver ce qu’ils avaient perdu. Oui, Gellert était amoureux, pas idiot, et il ne lui avait pas fallu longtemps pour voir que leur relation n’était plus comme avant, pas depuis ce soir là, le soir où tout avait changé. Et le geste du phénix, d’arracher ce médaillon de son cou, médaillon qu’il serrait dans sa main, comme pour s’assurer qu’il était toujours intact, son bien le plus précieux, plus précieux encore que sa couronne, plus précieux que ses projets, plus précieux que cette baguette que tous rêvaient d’avoir. Rien n’était plus précieux a ses yeux que ce totem de leur amour, son véritable lien marital, son seul amour, son seul mariage. Et il avait l’impression de le voir glisser entre ses doigts. Et puis le coup fatal, la descente aux enfers, la chute vertigineuse a travers la gueule du Tartare. Tu me brises le cœur, pour la deuxième fois, Gellert Grindelwald La deuxième fois. Le Bulgare restait silencieux, ravalant la bile qui lui montait a la gorge. Relation dangereuse, dans laquelle il avait plongé tête la première. Il tournait son visage vers les iris d’or de son compagnon, les éclairs frappant simplement. Offrir à la plèbe une révolution réelle. Pour nous, et pour les femmes, aussi. Tu lâchais un sourire mauvais, accompagné d’un râle sauvage. « Tout se passe exactement comme prévu Albus. » La voix était sèche, ils n’auraient pas cette conversation ce soir, pas en présence de Graal, pas alors que la colère les rongeait tous les deux. Cela n’aurait servi a rien, aucun des deux ne voulait se comprendre ce soir. Chacun campant sur ses positions, choc des titans amoureux, pourtant ils finiraient par oublier, ils finiraient par s’aimer encore, parce qu’ils jouaient a ce jeu depuis trop longtemps déjà, ils avaient besoin de la présence, de l’amour de l’autre. Co-dépendants d’une relation qui dépassait largement le commun des mortels. Le lien du sang plus fort que tous les liens. Il regardait alors Albus prendre Graal dans ses bras, ses doigts se refermant sur une cigarette dont il tirait nerveusement la fumée pour la recracher violemment, pourtant la vision le calmait peu à peu, l’animosité semblait avoir quitté le cœur du Lion, pour l’instant. Il laissait l’autre le rapprocher, jettant lui même la cigarette a peine entamée dans l’âtre, sachant que sa moitié le ferait dès qu’il serait suffisamment proche. Il le laissait encadrer son visage de ses mains, bien que les siennes étaient toujours le long de son corps, le baiser suivait, et il était sincère, partagé, comme une trêve mutuelle. “Je suis désolé m… mon amour.” Gellert haussait les yeux vers le Gallois, notant l’utilisation de l’anglais, et c’était encore une partie de son cœur qui tombait, il restait silencieux, alors que tout son être voulait hurler, voulait frapper le Dumbledore, il restait immobile, rangeant le sureau dans sa poche, il repassait le médaillon autour de son cou, le glissant sous sa chemise. “Mais n’espérez pas me voir faire de même auprès d’une femme, et n’osez pas pénétrer notre couche ensemble.” Accord tacite, Gellert s’éloignait des deux autres, se servant un verre de whisky qu’il finissait en quelques gorgées rapides avant de s’en servir un autre et de s’asseoir dans le fauteuil face aux autres. « La décision est prise Dumbledore, et personne n’attends de toi que tu fasses de même. Seul l’un de nous doit jouer cette comédie...pour le plus grand bien моя любов » Il scrutait alors le faciès de son partenaire, l’aigle fondant sur sa proie, insistant sur l’utilisation de sa langue natale, rappel que la pique du Gallois n’était pas passée inaperçue. Elle était douloureuse cette phrase en anglais, elle était sûrement plus douloureuse que la gifle. Comme la fin d’une ère le début d’une nouvelle, mauvais présages qui planait dans l’air. Les éclairs se figeaient sur Graal, le visage froid, plus de sourire suite a la dispute entre les amants. « Il a raison. Cependant il passera par moi. Quel que soit l’homme que tu choisiras, il sera soumis au serment inviolable. Votre relation devra rester aussi secrète que celle que j’entretiens avec Albus. » Il allumait une nouvelle cigarette, plongeant son regard dans les flammes dansantes de l’âtre. « Quand bien même je n’en ai pas envie...il va falloir annoncer les fiançailles. » Il évitait le regard d’Albus, il avait bien compris que la situation n’était pas juste envers le Gallois. Et pourtant pour que la couverture soit solide, il se devait s’y assister. « Des idées Graal ? »

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Avec l'amorce d'un mensonge, on pêche une carpe de vérité.
“Doute que les étoiles soient de feu,
Doute que le Soleil se meut,
Doute que la verité mente elle-même
Mais ne doute pas qu'il t'aime.”

ce n'est pas tant la situation qui l'inquiète, les conséquences de chaque mot qui pèsent de chaque décision qui éclatent en elle. belle qui trouve en cette conversation le déclin du monde de l'amour éternel; la haine naissante cousine de cet amour qu'ils tentent à préserver à sauver en la fiançant en la faisant sienne aux yeux du monde. rien, elle n'est rien simplement un soupire qui court dans l'air qui tente à cacher la chaleur du feu qui les embrasent. statue de beauté que l'on expose pour laisse la vérité du malheur se fondre en elle. rien elle n'est rien destruction sous ses yeux violences qui fusent dans les mots les actes ils ne sont plus rien qu'éclat de sentiment s'évaporant dans l'air se brisant violemment dans leur promesse. elle a le cœur qui se sert, maîtresse du chaos qui les animent tempête qu'elle a provoqué par un oui qu'elle a désirer prononcer. regret qui tente à l'envahir en les voyant se mutiler se brisant pas à pas rompant leur pacte par les gestes. alors c'est un soupire presque un murmure qu'elle tente de s'en sortir, d'avouer en cette demeure qu'elle n'est rien à ses yeux seulement un pantin animé ! rien a tout jamais femme a jamais enchaînée qui ne connaîtra jamais dans les bras d'un amant cette violence d'un amour passé. les yeux qui se perdent en eux espérant silencieuse que tout prendrait fin. elle n'est rien, prête à partir prête à en finir prête à renoncer à son pouvoir pour les préserver... alors il s'avance à elle vient à la saisir avec tendresse, geste inespéré dans ce moment il la retient doucement prêt de lui ses yeux trop maquillés qui se ferme lentement douceur du moment oubliant presque un instant le mal qu'elle a déposé dans cette demeure. il relâche il recule la regarde désolé,

il comprend

soupire tendre mince sourire sur le rouge de ses lèvres tombant au sol à ses côtés le regard perdu dans ses pensées. elle ne sait plus quoi faire, destruction en son cœur et rêve de règne, dilemme qu'elle se tente à combattre pour devenir reine. soupire qu'elle ne contrôle pas la main dans la sienne caresse tendre souplesse de son cœur qui tente à battre dans les fragments qui le composent. elle n'est rien, froid destruction dépourvue de sentiment, impossibilité d'aimer impossibilité de vivre ce qu'elle peut lire dans leurs yeux. soupire... solution de l'offrir à un homme dans le silence de la nuit, de lui trouver amant pour consoler ses envies, les yeux qui se ferme à se simple souvenir d'un cœur qui bat pour elle, kieran.. souvenir éphémère, foutaise bien déposé, fuite peur destin tragique. rien plus rien, seule si seule « je ne suis pas de ces femmes que l'on aime, je suis de celle que l'on épouse pour le nom la fortune le pouvoir » silence « tout ce que vous êtes n'est pas pour moi » son regard se pose sur les deux hommes avant de venir croiser ses jambes l'une sur l'autre. résignation, de ne pas être celle que l'on aime. elle le sait à jamais, le myocarde battant dans le vide, vide de tout être. alors il insiste ne recule pas, alors elle ne le fera pas, ils sont fiancés dans l'avenir et a tout jamais, elle deviendra sa femme quoi qu'il puisse en dire elle sera sienne pour le restant de sa vie. interrogation en sa direction les yeux qui se lèvent le cœur qui se referme oubliant à nouveau ses sentiments, le froid qui prend à nouveau sa place. « notre nouvelle loi, l'esclavage; les sangs purs désireront trouver bête à acheter à bon prix » elle marque une pause « une fête avec bétails à la clef, alcool et distraction clamant ton pouvoir, tu pourrais alors annonçer que tu as trouvé femme » elle marque une pause son regard se tournant vers albus... blessé...

@albus dumbledore & @gellert grindelwald

" Thou turn’st mine eyes into my very soul.
O shame, where is thy blush?
Have you eyes? Here is your husband. "

HAMLET, William Shakespeare

@graal grindelwald @gellert grindelwald

Le vermillon pompe à même son myocarde et s'écoule sur son visage blême. Sonate macabre pour le cœur de Dumbledore. Il peine à saisir et assimiler la vertu du coup qui s’érige face à lui. Le regard s’enflamme. Babines rehaussées d’un rictus. Tout se passe exactement comme prévu Albus, crache le bulgare en récupérant son précieux médaillon. La gifle part et Grindelwald est pris d’un spasme nerveux. Souvenir immédiat de la violence paternelle qui submerge les esprits marqués au fer rouge du couple. Il l’a blessé, il le sait. “Моля*.” Les mots quittent ses labres avec sincérité. Moitié trop précieuse qu’ils perdent entre leurs pognes. Les billes d’acier évitent les ambres galloises, danse infernale de leurs âmes déchues. La décision est prise Dumbledore, et personne n’attends de toi que tu fasses de même. Seul l’un de nous doit jouer cette comédie… pour le plus grand bien моя любов, dit-il avec un calme strident. L’amertume lui enserre la gorge. Remous indélicats de la langue slave dans sa verve d’homme. Albus n’a pas la force de rétorquer face à l’aigle et sa harpie, mais malgré la trahison dont il est coupable il demeure faible. Ivre d’un amour interdit et brutal pour celui qu’il considère encore comme son époux. “Qu'attends-tu de moi ?” Murmure à peine audible. Il lève le menton en sa direction. “Si j’apprends que vous avez partagé ne serait-que qu’un émoi, je te quitterai Gellert Grindelwald.” La menace fuse comme une balle. Ironie qui ne manque pas de lui glacer l’ichor un instant. Il affiche une moue pincée et tait l’idée de tromperie mutuelle dans son esprit torturé. Il a raison. Cependant il passera par moi. Quel que soit l’homme que tu choisiras, il sera soumis au serment inviolable. Votre relation devra rester aussi secrète que celle que j’entretiens avec Albus. Souffle givré sur ses phalanges, Dumbledore retient un rire sombre. Sursaut d'égoïsme, il l’observe et rétorque : “A croire que je suis ton épouvantard.” Vérité peut-être trop cinglante pour être acceptée. Il ploie le genou et et approche Graal dans un geste inattendu et protecteur. S’il est abîmé, il n’en demeure pas moins indulgent. La reine est après tout dans une situation bien plus pesante, près de son fou. Je ne suis pas de ces femmes que l'on aime, je suis de celles que l'on épouse pour le nom la fortune le pouvoir. Tout ce que vous êtes n'est pas pour moi. Dumbledore joue avec ses boucles dorées et dépose un baiser fraternel sur son crâne. “Ne dis pas ca, Croupton. Tu ignores de quoi tu parles.” Il darde ses agates dans l’azur marital. “Malgré les apparences… Il n’est pas de cadeau plus pur ou plus enivrant que l’amour.” Il soupire et s’éloigne de la sorcière, approchant timidement le roi. Quand bien même je n’en ai pas envie... il va falloir annoncer les fiançailles. Des idées Graal ? La tournure de la conversation ne lui plait guère. Sa main s’aventure courageusement sur sa nuque. Notre nouvelle loi, l'esclavage; les sangs purs désireront trouver bête à acheter à bon prix. Une fête avec bétails à la clef, alcool et distraction clamant ton pouvoir, tu pourrais alors annoncer que tu as trouvé femme. A ces propos, il s’asseoit sur le rebord du fauteuil sur lequel est assis le ministre. Labre contre labre, il l’embrasse avec une fougue infinie. Distraction fatale. Scandal sans retenue tandis que le sang qui s'écoule de ses nasales s’appose contre le sien. Le même. “Trouvons-lui un esclave pour qu'elle s'occupe. Un cracmol ne pourra rien contre elle. Quant au mariage, je serai votre témoin, assis au premier rang. Susan Umbridge sera ma cavalière.”

*Моля signifie pardon en bulgare.

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