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 oiseaux de nuit, w/rickon

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Scylla Potter
sans camp
Scylla Potter
crédits : @doom days (av), @non uccidere. (profil)
face claim : Natalie Portman.
pseudo : January Blues, Cass
oiseaux de nuit, w/rickon 8ac6fac983ddd435aa5221b62a347808dd032a9e
études : Poudlard, promo 1885-1892, aigle.
particularité : Louve (avril 1914). Morsure récente, pulsions décadentes, difficile d'apprivoiser la bête qui gronde en elle.
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Message (ϟϟ) Sujet: oiseaux de nuit, w/rickon   oiseaux de nuit, w/rickon EmptyDim 28 Juin - 12:41

Si l'un des miens fatigue, on le relaie
Et, si l'un des miens tombe, on le relève
Mais, si l'un des miens part, je m'en remets pas
Même si je crois qu'on part d'ici-bas pour mieux renaître

/ ft @rickon potter


Oiseau de nuit, bien que les crocs aient remplacé les ailes, le regard méthodique de Scylla balaye les pièces du manoir qui se dévoilent une à une à ses yeux. Si la chaleur écrasante d’Août n’apaise pas ses nuits ombragées, elle sait très bien quelles sont les origines de ce sommeil constamment perturbé depuis cette nuit-là. Maudite nuit qui a fait basculer son existence entière dans des eaux tourmentées, naviguant désormais à tâtons sur un Styx capricieux aux vagues dangereuses. Mais s’enfoncer toujours plus loin dans le creux des Enfers lui a appris à ne plus craindre l’obscurité ; silencieuse, la reine de glace se pare d’un châle translucide dévoilant ses clavicules saillantes, et dans sa contemplation nocturne, laisse ses pas la guider sur ces chemins maintes fois empruntés. Bientôt, l’éclat lunaire s’écrase sur sa carapace endolorie et elle s’enfonce aléatoirement dans les allées de leur jardin à la géométrie parfaitement symétrique.

Panthère discrète, son fief s’étend sur des dizaines de mètres et elle longe, contourne, retrace chaque recoin du terrain qui lui appartient. Telle une bête en cage. L’approche de la pleine lune d’ici quelques jours la préoccupe et elle ne peut s’empêcher de faire les cent pas des heures durant, appréhendant chaque craquement d’os, chaque fêlure de vertèbre, chaque déchirement de derme. On dit qu’on s’habitue à tout ; mais pas à ça. Pas à cette douleur. L’idée la fait frissonner ; la nuit, le masque tombe. L’obscurité pour seule témoin de cette faiblesse taboue qui va à l’encontre des principes toujours inculqués. Née pour être une épouse, une mère. Née pour se taire, peut-être. Mais on ne lui a jamais appris à être une meurtrière. Le souvenir de la sauvagerie de la dernière pleine lune lui arrache une larme de colère. Culpabilité qui l’assaille alors que la charogne enflammée de sa victime hante sa mémoire. Elle ne vaut pas mieux que n’importe quel autre monstre.

L’humanité ébranlée, désarmée face à cette bestialité qui sommeille en elle, Scylla ère. Alors, une lumière attire son regard. L’atelier de Rickon, au sous-sol, est animé. Dans un froncement de sourcils, sa trajectoire dévie machinalement vers la planque du fils – elle connait les insomnies et paralysies du sommeil de Rickon, et se doute que l’esprit hyperactif de son petit génie se retrouve encore une fois tourmenté. L’instinct maternel reprend le dessus : elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter alors que déjà, la silhouette du benjamin se dessine dans la pénombre. Il semble à l’œuvre. S’adossant contre la porte entre-ouverte, muette, Scylla observe le gamin dans un sourire bienveillant et triste. Comme elle aimerait délivrer son fils, sa pépite, de tous ses démons. Mais se contente d’observer le spectacle, discrète, impuissante. Serrant un peu plus son châle autour de sa taille, elle signale sa présence en s’approchant, pose une main sur l’épaule tremblante de Rickon. « Tu n’arrives toujours pas à dormir, mon oisillon. » Surnom affectif adopté depuis l’entrée de Rickon à Poudlard, fierté dissimulée de le voir intégrer les aigles, à son image. « Sur quoi travailles-tu ? Ta mère est curieuse. » Ultime sourire. Celui-ci même qui disparait aussitôt qu’elle voit les ingrédients posés sur la table de travail de Rickon. Elle reconnait l’herbe dépecée qui traine à côté d’un chaudron. De la Tue-Loup. Est-ce que Rick… Ne voulant pas aller plus loin des ses hypothèses, elle reconcentre son attention sur Rickon en feignant l’impassibilité.
 
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: oiseaux de nuit, w/rickon   oiseaux de nuit, w/rickon EmptyVen 3 Juil - 2:03

Oiseaux de nuit




T’avais l’image encore marquée a vif dans ta mémoire, le dessin particulier sur la peau opaline de ta mère, cette marque qui n’était pas là quelques mois auparavant, persuadé que tu l’aurais remarquée plus tôt, ça devait être tout nouveau. Pourtant tu ne pouvais t’empêcher d’accorder les morceaux cassés, les petits détails qui s’étaient accumulés au fil des lunes que tu avais d’abord mis sur le compte de la fatigue, d’une quelconque maladie que ta mère gardait secrète, brûlant d’envie de l’aider. Et puis t’avais vu la cicatrice et tout avait pris place dans ton esprit encore trop jeune pour comprendre totalement ce que ça impliquait. Après tout de la lycanthropie tu n’avais de souvenirs que les quelques passages déchiffrés dans des livres, ainsi que les railleries de tes cousins qui n’avaient aucune gêne à caractériser les hybrides de monstres, ce que tu t’étais perdu à faire aussi, sans vraiment comprendre, pour rentrer dans le moule et être digne de ceux à qui la vie souriait tant leur nom brillait encore. Orgueil et envie d’un gamin de faire partie intégrante de leur monde. Et plus le temps passait, plus il te semblait que c’était la seule solution surtout depuis que ton père avait franchi la limite.

Tu pestais finalement, envoyant valser un grimoire contre le mur, les bougies éclairaient lascivement le sous-sol que tu avais changé en atelier pour tes potions. Le chaudron brûlant écumait une mousse gluante écoeurante dont l’odeur te donnait un haut le coeur, la baguette secouée pour faire disparaître la mixture. Tu passais une main sur ton visage, n’ayant aucune idée de l’heure qu’il était, la fatigue pesant sur tes paupières, pourtant tes doigts agrippent la tasse de thé déjà froide que tu terminais d’une traite, comme pour te maintenir éveillé plus longtemps, effrayé de t’endormir, encore une fois, comme tous les soirs, le sommeil était ton pire cauchemars et tu le fuyais comme la peste, peu importe si ton corps montrait de plus en plus de signes d’une fatigue accumulée. Tu te décidais alors a te concentrer de nouveau sur ta tâche. La lune approchait, un almanach accroché au mur face à toi, les yeux glissant sur la date de la prochaine pleine lune, l’astre dangereux qui ravirait ta mère encore une fois, sans que tu n’y puisses rien faire. toujours trop faible Et t’enrageais sur cette potion qui refusait de prendre. Les différentes recettes se contredisent toutes. Et si tu t’y connaissais en potion, tu n’en avais encore jamais créée une de toute pièce, tu ne savais même pas ce que tu cherchais, ce que tu devais faire ou en quelle quantité le mettre. Dépassé, tu te sentais terriblement seul, pourtant tu n’avais personne à qui parler, ne savait pas comment mettre les mots sur la situation qui n’était pas anodine.

Tes yeux glissent sur un énième bouquin, soupirant en saisissant la branche de tue-loup, les yeux glissant sur les instructions sur le parchemin. . Tu baissais les yeux sur la plante qui te faisait face, le couteau coupant doucement les feuilles, en faisant bien attention à ne pas les déchirer ou les écraser. Perdu dans tes travaux tu sursautais doucement quand une main se posait dans ton dos. « Tu n’arrives toujours pas à dormir, mon oisillon. » Frissons qui traversent la nuque, le gosse qui se retourne, tu l’observes la mère, tente de cacher les grimoires de ton corps peut-être encore trop chétif. « Sur quoi travailles-tu ? Ta mère est curieuse. » Tu levais les yeux vers elle, le gamin qui observait sa mère avec admiration depuis des années, tu laissais s’échapper de tes lèvres un souffle léger, t’écartant pour dévoiler les ingrédients entassés. ”Je sais maman…” Pris sur le fait, rien ne te servais de mentir, et tu te rendais à l’évidence que tu n’y arriverais pas seul, et si quelqu’un pouvait t’aider, c’était ta mère, elle qui avait toujours réponse à tout, qui savait résoudre les problèmes comme jamais, celui là aussi elle réussirait. ”J’ai vu la cicatrice. Je ne savais pas comment te le dire alors je me suis dit que j’allais te préparer une potion...pour la prochaine…” les mots sur la condition qui refusent pourtant de sortir, sûrement quelque part l’esprit encore formaté par des années à penser que les lycanthropes étaient des monstres assoiffés de sang. Mais quand tes yeux se posaient sur elle, tu ne voyais rien d’autre que ta mère, peut-être un peu plus fatiguée que d’habitude. Alors tu ne te retiens pas, fondant sur elle, la serrant contre toi, gamin qui refusait toujours de s’éloigner d’elle, la seule dans cette famille qui avait une importance à tes yeux. ”J’y arrive pas…” tu murmures, un échec au goût bien amer pour le petit prince des Potions. Tu te retournes vers ton plan de travail, une main qui glisse dans les cheveux, tu crains sa réaction, t’attends de voir.



codage par aqua

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Scylla Potter
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Scylla Potter
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études : Poudlard, promo 1885-1892, aigle.
particularité : Louve (avril 1914). Morsure récente, pulsions décadentes, difficile d'apprivoiser la bête qui gronde en elle.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: oiseaux de nuit, w/rickon   oiseaux de nuit, w/rickon EmptyMer 8 Juil - 14:22

« Je sais maman... » La respiration de Scylla se coupe, les craintes devenant réalité, les inquiétudes lui serrant le cœur. Son garçon, son petit garçon, son oisillon, a vu le monstre qu'elle est, qu'elle est devenue, qu'elle sera à jamais. Face à une réalité à laquelle elle voudrait échapper, ses yeux s’écarquillent, elle marque une pause, fait un pas en arrière. Difficile de masquer ses émotions dans un pareil moment, comme on le lui a toujours appris. Car il s'agit de son garçon. Elle aurait tant aimé le tenir éloigné de tout ça. Comme une manière de fuir elle-même sa terrible vérité. Rickon continue, parle de la potion sur laquelle il travaille. Toujours sous le coup de la surprise, Scylla ose à peine poser le regard sur le plan de travail. Le chaudron à leurs côtés scintille d'un éclat terne et décevant. Les nombreuses tiges dépouillées jonchant le bois témoignent des échecs que le petit expérimentateur a connu. Alors que le fils vient entourer ses bras autour du corps chétif de la mère, Scylla se sent défaillir. Il n'est plus question d'elle, de Faust, de deux adultes qui affronteraient la malédiction ensemble. La Lune les a maudits. Tous. Et elle ne peut s'y résoudre.

Alors que sa main tremblante vient épouser les courbes de l'aigle, le regard se perd au loin, pensive. Que leur réserve l'avenir ? Un instant, la peur l'envahit. Entièrement, terriblement. Déluge d'émotion qui lui emplit le regard d'un voile ténébreux. Pour peut-être la première fois depuis ce qui lui semble un lointain cauchemar, elle sent que sa vie, leur vie, ne sera plus jamais la même. Si longtemps qu'elle se voile dans la face. Dans une larme discrète qu'elle efface d'un revers de main, la culpabilité brise quelque chose qu'elle pensait incassable en elle. « Rickon... » Dans un murmure, elle serre un peu plus son fils contre elle. L'égoïste envie que le temps s'arrête, qu'ils s'échappent, fuient cette réalité ternie. L'égoïste besoin que tout redevienne normal, qu'on la rassure, sur sa condition, sur ses privilèges, sur son confort, sa sécurité et celle de ses enfants. Comme un coup du destin qui la rattrape, la punit de cet égocentrisme jamais avoué, honteux, tabou. Est-il réellement criminel de vouloir son bonheur, uniquement et purement, et celui des siens ? Il semblerait que tout, dans la vie, a un prix. Et celui-ci est bien trop lourd pour elle.

« Je ne voulais pas que vous l'appreniez, toi et ton frère. » Déclare-t-elle alors que Rickon se détourne d'elle, un râle s'extirpant du coin de ses lèvres. Elle ne veut pas qu'il s'inquiète. Pas qu'il se mette en danger pour elle, pas qu'il se mette la pression pour elle. Elle veut être sa mère, simplement sa mère, douce et attentive, réconfortante et fière, comme elle l'a toujours été. Elle ne veut pas que leur relation change, que la Lune les menace. La morsure semble soudain brûlante, dans le creux de son flan. Douleur psychologique qu'elle masque en posant le regard sur Rickon. « Je suis et je serais toujours ta mère, mon oisillon. Tu n'as pas besoin de faire ça. Ton père et moi trouverons une solution. » Elle connait les rapports du garçon avec son père, mais par cette phrase, elle veut faire comprendre à Rickon qu'ils sont unis dans cette histoire. Que Faust est là, lui aussi. Quoiqu'il puisse en dire.

Sans vraiment réfléchir, son regard se détourne naturellement vers les ingrédients devant eux. Curiosité qui la rattrape, malgré la gravité du moment, son esprit vif détaille par réflexe chaque élément choisi par Rickon. Potion mystère, recette inaccessible qui fait tordre les méninges de tous les meilleurs potionnistes ; Scylla a évidement eu vent de l'obscurité autour de cet antidote miracle. Et elle voit, dans le regard de Rickon, qu'il attend quelque chose d'elle. Une idée, une illumination, un miracle. Résignée, désolée, elle reste muette un instant. « Je ne suis pas sûre de pouvoir t'aider... » Honte. Honte dans sa voix qui se brise, honte qui lui martyrise l'esprit. Elle a honte de son incompétence, honte d'avoir besoin d'aide, honte de ne pas savoir, elle qui a toujours su. « Ce n'est pas ta faute, Rickon. Tu n'as pas à t'en vouloir, personne n'a jamais réussi... » Murmure-t-elle en tentant de rassurer son fils, elle-même à peine convaincue.

@Rickon Potter :keur:
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: oiseaux de nuit, w/rickon   oiseaux de nuit, w/rickon Empty

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