(-18) oups, I did it again (alminellert)

Le craquement sonore fut remplacé par un léger bruit de vêtements qui se froissent. Une femme laisse place à une chatte.

Il est tôt, je sais. Mais j’ai toujours été du genre à réveiller tôt Albus. Désireuse de passer du temps avec lui aujourd’hui et de délaisser les dragons de la famille ainsi que la rédaction de mon article en réponse à ce goujat qui clairement n’avait rien compris aux femmes et à leur situation, j’avais décidé de rendre visite aux Dumbledore, un peu comme ça. Ils avaient après tout l’habitude de me voir débarquer un peu n’importe quand et je savais que cela ne les dérangerait pas. Surtout pas Albus, en réalité. C’est lui-même qui m’a toujours dit que je pouvais venir quand je le souhaitais. Alors, j’arrive devant la maison des Dumbledore. Je ne sais pas si Abelforth, que je n’ai pas vu depuis un moment, depuis à vrai dire la fin de Poudlard, est là. Cela me peine d’ailleurs énormément. Peut-être y aura-t-il Ariana. Sa petite bouille me manque et j’admets que c’est bien la seule à ne pas se manger un coup de griffe quand elle veut me prendre dans ses bras.

La fenêtre de la chambre d’Albus est ouverte, probablement pour laisser passer l’air trop rare et trop chaud en cette période de l’année. Je saute alors agilement et parvient sur le rebord. La chambre d’Albus est un peu désordonnée. Il y a des affaires qui ne sont pas à lui d’ailleurs ? D’un autre saut, j’arrive sur la table de chevet et m’y installe. J’espère que ma visite fera plaisir à Albus. Moi en tout cas, je suis contente de le voir. Il faut que je lui dise que je sais qu’Ephraïm a acheté une bague et compte me faire la surprise. Je suis tombée dessus par hasard en voulant ranger quelques vêtements à lui maintenant qu’il a emménagé chez moi. Je ne sais pas si je dois feindre la surprise ou au contraire, prendre les devants et le demander moi-même en mariage.

Peu importe.

Je sursaute en voyant la porte de la chambre s’ouvrir brusquement. C’est Albus… Mais il n’est pas seul ?

Oh.
Oh Par la Barbe de Merlin.

Je crois que sans le vouloir, je suis au milieu de quelque chose.

Faire comme si de rien n’était et essayer de sortir discrètement de la chambre sans me faire voir ? Ou me transformer ?

Un vêtement vol, puis un autre.

Bien, bien, bien. Je n’ai strictement rien à faire ici. Je ne veux pas en voir davantage. A l’aide. Que faire ?

Je miaule pour tenter d’attirer l’attention, espérant les faire cesser.

Il était tôt, pourtant Gellert était déjà debout, les cheveux légèrement mouillés, une pomme dans la main; il avait une serviette autour des reins, marchant dans la demeure des Dumbledore comme si elle lui appartenait. Pourtant il n’était qu’un éternel étranger quand il n’était pas dans les bras d’Albus. Il passait devant la chambre de la plus jeune, il était tôt, Ariana dormait paisiblement encore, le demeuré d’Abelforth sûrement aussi. Ou peut-être avait-il finalement trouvé quelqu’un qui voulait bien de lui ? Gellert demandait à voir.

Mais Grindelwald n’avait pas la tête a une énième querelle avec le frère d’Albus. Il avait quitté le lit trop tôt, voulait y retourner, il tournait la tête dans le couloir, albus sortant du bureau avec quelques parchemins dans les mains. “Bonjour monsieur Dumbledore” Il avait un sourire sur les lèvres, torse nu, encore un peu mouillé de la douche qu’il avait pris.

Il s’approchait félin, glissant ses lèvres sur celles de son amant en se plaçant sur la pointe des pieds pour pouvoir être aussi grand que lui. Il avait ce sourire libidineux sur les lèvres, de ces sourires qui veulent tout dire pour les deux amants. Il ne travaillerait pas ce matin, pas encore. Gellert glissait ses doigts pour retirer le papier des mains de l’autre en se mordant les lèvres, arrachant une moue boudeuse à l’autre alors que le travail se retrouvait éparpillé sur le sol. Mais Gellert n’en avait cure, il était sien ce matin, encore quelques heures, rien ne pouvait venir troubler leur matinée tranquille. Il poussait l’autre à travers la porte de la chambre qui s’ouvrait, content qu’albus ai décidé de laisser la fenêtre ouverte, que l’air rare de l’été puisse venir rafraîchir la pièce. Il retirait alors la chemise de son amant “Ce matin, tu m’appartiens Dumbledore” Il mordait la lèvre de l’autre en lui enlevant rapidement sa ceinture, caressant les courbes viriles de l’amant qu’il poussait sur le lit en riant. Laissant glisser la serviette a ses pieds, il se retrouvait déjà a califourchon sur l’autre quand le miaulement le surpris. Tournant la tête sur la table de chevet, le Bulgare perdait alors toute contenance, explosant de rire en approchant sa main de l’animal perdu. “Et ben petit, tu t’es perdu ?” Toujours sur son amant, une main sur son torse alors que l’autre s’approchait doucement pour caresser le chat. “Albus, il semblerait que nous ayons un public. Il est adorable, on devrait le garder pour l’offrir a Ariana ne crois-tu pas ?” Gellert se levait alors, abandonnant le corps de son homme, bien plus intéressé par le curieux invité finalement. Il aurait d’autres occasions de profiter du Phénix plus tard. En parlant de phénix, Fumseck se joignait a la partie, se posant sur l’épaule de Gellert qui gratifiait l’oiseau d’une caresse sur le bec avant de se reconcentrer sur le chat. “Ou le donner à Abelforth, ça lui ferait un ami…” Il s’approchait alors de l’animal en souriant sans remarquer l’air gêné d’albus alors qu’il se plaçait face au chat, sans craindre sa nudité, après tout ce n’était qu’un animal.

Par la Barbe de Merlin. A l’aide. Je ne devrais pas être là. Désolée, vraiment désolée.
« Tu ne vas pas pouvoir t’asseoir à ton examen »
Si j’avais pu rire, j’aurais probablement éclaté de rire sous ma forme de chatte. A la place, j’éternue. Je savais qu’Albus avait sa sexualité évidemment et on en avait un peu parler mais l’entendre dans ces circonstances… Les deux hommes sont nus et prêts à passer à l’acte. Il faut que je sorte d’ici, mon dieu ! M’activant alors, je suis sur le point de me détourner et sauter vers la fenêtre pour échapper à cette situation pour le moins gênante (et le mot est faible) lorsque j’entends l’éclat de rire de l’autre homme qui n’a pas l’air britannique au vu de son accent.
« Et ben petit, tu t’es perdu ? »
Petit ? Je suis une femelle, pas un mâle ! Cela se voit pourtant ! Mais… Oh mon dieu, il se place devant moi…nus ! Je miaule méchamment et me débat comme je peux. Albus, à l’aide, à l’aide ! Je ne peux pas me détransformer comme ça en plus. Par la barbe de Merlin mais pourquoi je me retrouve dans une situation pareille ? J’étais juste censée venir annoncer à Albus qu’Ephraïm voulait m’épouser ?!
« Mais qu’est-ce que… Gellert, non ! » entendis-je Albus crier.
A I D E – M O I
Je regarde ailleurs. Cette vision est obscène non pas que je sois facilement choquée mais… Mais je ne m’attendais certainement pas à ça en me réveillant ce matin.
« Albus, il semblerait que nous ayons un public. Il est adorable, on devrait le garder pour l’offrir a Ariana ne crois-tu pas ? »
Et voilà que Fumsec s’y met aussi. Je suis sincèrement contente de le voir celui-là mais je veux qu’on me lâche ! Je commence à me faire menaçante, crachant pour faire comprendre que je ne suis pas contente mais mes yeux de chattes se posent sur Albus qui a déjà pris les devants, cachant la nudité de son amant. La sienne aussi.
« Minerva McGonagall ! »
Miaulement peu appréciateur pourtant je me retrouve déjà dans les bras d’Albus. Désolée, ce n’était pas voulu… Je miaule pour toute réponse comme s’il me comprenait. Son baiser m’apaise un peu mais je veux juste me détransformer maintenant.
« Ce n’est pas qu’un chat, Gellert. Je te présente ma meilleure amie… »
Gellert. C’est donc lui.
« N’entre plus jamais dans ma chambre sans invitation. C’est Gellert. Gellert Grindelwald, je t’en ai parlé. Il apprécie le poisson, lui aussi... »
Le miaulement se fait surpris. C’est forcément quelqu’un de bien s’il apprécie le poisson.
Mais assez parlé dans ma langue de chatte, il est temps de reprendre forme humaine.

La métisse apparait alors après être descendue des genoux d’Albus et prit une distance raisonnable. Tandis que son corps s’étire et apparait, Minerva a la tête qui tourne un peu. C’est encore particulier de se transformer et si elle arrive de mieux en mieux à maintenir sa transformation, Minerva éprouve encore quelques désagréments. Sa mère dit que cela passera bien rapidement. Son regard se pose sur Gellert Grindelwald.
« Enchantée, Gellert. » Grand sourire. Aucunement gênée même si intérieurement, elle a envie d’exploser de rire. Elle se tourne ensuite vers Albus.
« Je suis désolée, j’aurais dû passer par la porte mais il est encore tôt, je ne voulais pas réveiller Ariana ou Abelforth... » Pause. « Abelforth est ici d’ailleurs ? » osa-t-elle demander un peu timidement. Elle s’éclaircit la gorge avant de reposer son regard sur Gellert. « Excuse-moi de l’entrée… fracassante. C’est probablement un truc de McGonagall. » Trait d’humour pour détendre l’atmosphère gênante.