run this nothing town (seleniel) (tw + -18)

Un soupir, les sourcils froncés. A force, une ride qui se forme, que les sortilèges peinent à atténuer. Elle avait l’impression de tenir une brigade de garde du corps, alors que sa soirée devait être libre. Enfin, libre… Elle avait si bien joué son coup, l’une de ses meilleurs cartes depuis longtemps. Oh, elle avait été si fière lorsqu’elle était sortie du bureau d’Henry avec la promesse qu’elle pourrait assister à la prochaine chasse de Gabriel. Soit-disant pour resserrer les liens entre aurors et chasseurs, le seul lien qu’elle voulait tendre, c’était celui entre elle et Gabriel. Autour de ses poignets, évidemment, lorsqu’il se transformera. Evidemment. Par sécurité. Elle restait néanmoins déçue de ne pas avoir pu observer l’annonce du patriarche vers le loup qui avait dû faire bonne figure pour ne pas décevoir le père. Parce que c’était ça, le point commun des enfants Potter, n’est ce pas. Le souhait si distingué de ne pas décevoir celui qui avait posé la graine, un choix sordide qu’elle n’avait jamais compris, pour celle qui aime défier quiconque croise son chemin. Elle pourrait passer pour une veuve noire, avec sa jupe couleur nuit et son haut en crochet, laissant transparaître trop de peau pour être dans la bienséance. Selina frôlait avec habileté toutes les limites qui lui étaient imposées. Une main distraite sur la gorge, les traces de l’emprise de Gabriel avaient disparu, qu’elle avait glorifié comme un combat avec un ennemi du régime de Grindelwald, Scrimgeour lui faisant remarquer qu’elle n’avait pas d'enquête de terrain en cours, souvenir qu’il pouvait opérer dans son esprit, langue scellé d’un regard noir. Kieran avait presque vu juste en supposant qu’elle avait -encore- trop provoqué quelqu’un. Oui, eh bien ? Ca faisait parti de son charme, après tout ! Elle se débarrasse d’un reste de paperasse, et s’éclipse vers la zone de transplanage en bougonnant qu’il y avait trop d’incompétent au ministère.

Les cheveux relevés en une queue de cheval haute, elle n’avait sur elle que sa baguette et ses papiers du ministère. Elle retrouve le garçon, solitaire comme à son habitude, et le fait de voir sa simple silhouette lui fait perdre le fil de ses pensées. Tout se rattache à nouveau à Gabriel. Elle a conscience que l’addiction, l’obsession n’est pas saine. Mais tant qu’elle n’aura pas consumé ses recherches, elle se sait condamnée à essayer de le comprendre, de traduire ses expressions, de le pousser dans ses retranchements, et plus encore, de trouver la marque qui fait de lui cette personne si singulière. Elle n’est pas accueilli par le garçon, elle se sait en terre ennemi. Il doit toujours porter la colère développé contre la brune pas assez à même de se taire.

“Bonsoir Gabriel.”

La voix qui se veut charmeuse, parce qu’elle ne sait rien faire de mieux, Selina. Sa réponse première, sa défense prioritaire, c’est la séduction, toujours. Ensuite, vient la violence. Grande observatrice, elle se délecte d’avance de le voir chasser sur son terrain de jeu préféré. Elle se veut bonne élève, ne pousse pas le vice à tenter de lui faire la bise. Elle se tient simplement devant lui, l’air satisfait sur le visage.

“J’espère que je ne t’ai pas trop manqué, depuis la dernière fois. As-tu trouvé d’autres femmes à étouffer ?”

Elle lui offre un sourire qui ne lui convient pas, elle le sait, qu’elle l’insupporte. Soit, c’était la première partie du plan. A la seconde, il ne voudra plus que la sauver, et la dernière, sûrement l’apprécier plus que de raison. Elle détaille le visage du garçon, la lune n’est pas pleine, loin de là, mais elle brille de façon si douce sur lui qu’elle a à nouveau des flashs de la soirée qui a bouleversé leurs vies respectives. Celle de Gabriel de façon plus plus frappante que celle de Selina, qui avait tendance à changer d’obsession tous les six mois.

“Je crois que nous avons du travail, ce soir, n’est ce pas ?”

Non, l’envie n’est point, l’envie est dans le lointain, l’envie s’est faite la male à l’instant où il a compris que non, cette fois-ci, il ne gagnerait pas. L’ordre du père était sans appel, interférer dans son travail de la sorte ! Il détestait s’y refusait mais repousser une volonté paternelle, l’archange ne savait point, même aussi désagréable soit-elle. Selina Parkinson, petit démon sur pattes, avait obtenir gain de cause, une chasse en sa compagnie. Il l’imaginait déjà arriver sur ses petits talons, dans sa jupe épousant ses formes et surtout bien loin d’imaginer ce qu’elle s’apprêtait à vivre. Une chasse ce n’était pas une balade de santé, en aucun cas. Une enquête, des pistes multiples à suivre et tout un cheminement, non, rien qu’elle ne comprendrait. Tout était toujours simple au ministère, beau aussi, on ne se salissait pas les doigts, on envoyait des types comme lui pour le faire. Mais cette fois-ci il était pieds et poings liés, elle serait là, elle continuerait d’être là, elle ne disparaitrait pas, pas comme une putain d’emmerde. Bordel ! Colère déjà gronde mais l’homme tente de se concentrer, de penser à l’important, l’argent à la clé, jamais assez quand c’est le ministère qui régalait… Le bruit des talons claque, trop reconnaissables pour être ignorés, pour ne pas définir leur propriétaire, malheureusement. Colère gronde, grandissante, l’instant à éviter, l’instant arrivant et la tenue telle qu’il ne l’imaginait en rien approprié à l’instant. Le sac sur l’épaule, le style du Potter dénote totalement avec le sien, tout est fait pour rendre les mouvements plu évident, le manteau sur les épaules laissent présagés que les nuits seront froides. Non, encore une fois, la cheffe du bureau des aurors démontre de sa totale incompétence. Son prénom vient, dans la bouche ennemie et l’archange aucune réponse n’offre, jamais, pas à elle, pas après tout ce qu’elle le contraint, elle ne recevra rien, seulement son mépris, seulement son silence, pour l’instant mais ça ne durera pas, parce que les mots viennent, chasse les pensées, refont remonter à la surface les envies meurtrières… Bien trop pour le propre bien de la délicieuse et l’iris déjà noirceur se fait… Le soupire vient, se poursuit et de peu, il se jetterait sur elle, là, de suite, reviendrait prendre possession de sa gorge et la ferait surement taire à jamais. La diablesse en personne réveillant les pires passions, les plus proches des enfers où elle finira bientôt, trop vite si elle ne peut point contenir ses mots… « Je ne savais pas que la mission consistait à tuer la cheffe des aurors… » Parce qu’elle prend son chemin, les mots cognent laissent entendre la menace sous-jacente, il en serait capable, il en meure d’envie aussi, par sa faute, par tout ce qu’elle continue de ramener à la surface, d’exposer avec tellement de facilité. Peut-être que c’est ce qu’elle cherche, une mort certaine ? Dans ce cas, tout prenait le bon chemin, totalement, tranquillement… Ou pas assez, trop vite même, un mauvais sort était si rapidement arrivé, avec la baguette de l’ennemi et il en serait enfin débarrassée. Et les mots qui viennent cette fois-ci, c’est un rire qui s’échappe des lèvres, mauvais moqueur à souhait, presque cruel, totalement même. « Avez-vous été prévenue qu’il s’agissait d’un travail de terrain et non d’un défilé de mode ? » Ça claque, c’est prononcé et la hâte vient, de l’imaginer les talons dans la terre, s’enfonçant et le froid qui ne manquera point de la saisir, un peu de pluie pour compliquer le tout, l’amusement serait peut-être finalement au rendez-vous. « Le dossier, j’en ai besoin. » L’ordre est claqué, une chasse du ministère, les informations qui ne sont pas encore connues, tout est à construire et malheureusement la compagnie n’assurera en aucun cas le renfort qui pourrait être utile. Au moins, si l’incompétence était au rendez-vous, il pourrait plus facile se débarrasser d’elle à tout jamais. Cette simple pensée arrivait à amener un sourire léger sur les lippes de l’archange.

Au jeu du plus provocant, de la langue la plus acerbe, il ne peut pas gagner. Elle reste maîtresse sur l’échiquier, parce que sa verve frappe souvent plus fort que celle du Potter. Il a pourtant été élevé par l’un des meilleurs en la matière, Henry qui sait blesser d’une phrase, et toucher en plein coeur d’une autre. Mais elle aussi avait été formée par le directeur, et elle avait été attentive à chaque leçon. Dans ce sens, elle se sentait parée à la moindre attaque de Gabriel : car là était toute la subtilité, elle avait un coup d’avance, voire trois, parce que c’était elle qui cherchait à tout savoir, tout comprendre de lui, pas l’inverse. Alors, l’obsession devient carte à jouer, mais l’entreprise est dangereuse, la chute plus brutale en risque pour la brune, qui à force de se sentir en confiance, risque de se brûler les ailes. Elle découvre avec ravissement que la colère qu’il porte contre elle pourrait presque s'attrapper, tant elle est palpable, tension qui la fait sourire, pour son plus grand agacement. Est ce la nuit qui arrive qui le rend plus loquace dans cette nouvelle rencontre, ou le début d’une relation nouvelle qui se dessine ? Pourtant, Selina sait qui lui reste un chemin encore long avant d’arriver au but. Elle ne s’en agace pas, elle trouve même cela plus agréable, le frisson de l’inattendu, de l’inexplicable, de la rage qu’il porte sans qu’elle fasse tant que cela. Elle aimait tant les faux calmes, c’était là ses hommes préférés, parce qu’ils réagissaient plus vite qu’ils n’arrivaient à réfléchir.

“Tu y prendrais trop de plaisir, Gabriel, personne ne croirait à un accident, et tu finirais à Azkaban.”

Elle se rapproche de lui, toujours aussi mutine. “Et tu sais le pire ? Même morte, je continuerais à te hanter, parce que j’aurais bouleversé ta vie. Mission réussi. Ne rend pas les choses trop faciles, ce n’est pas drôle.”

Encore une fois, elle attise les braises qui brûlent déjà chez le garçon, mais il était si simple de le rendre incandescent maintenant qu’elle le connaissait mieux. Elle devrait probablement arrêter, mais elle n’arrive pas à s’en empêcher. Elle avait presque envie de l’interroger sur la façon dont son père lui a appris qu’il devrait la supporter pendant une chasse. Cette pensée permet à ses lippes de tracer un sourire taquin sur ses lèvres, encore de quoi rendre fou le Potter, qui semblait pour le moment se contenir bien qu’il soit plus agressif dans ses propos. Si Lina était prête à le pousser dans ses retranchements, elle l’inviterait à raconter l’humiliation récente qu’il avait dû avoir en acceptant Selina à ses côtés lors de cette soirée.

“J’ai un poste important, Potter, je me dois d’être bien habillée. Et devrais-je te rappeler que je suis une femme, je n’ai pas l’opportunité de porter les mêmes accoutrements que les tiens, au risque d’avoir un rappel à l’ordre.” Elle jette tout de même un sort à ses talons pour transformer ceux ci en bottes pour marcher dans le lieu de tous les jeux : celui de la chasse. “Si besoin, j’adapterais ma tenue. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir.” Elle balaie de la voix les propos malvenus de celui qui peut se vêtir d’un pantalon. Sa jupe était jolie, mais elle se débarasserait d’un peu de tissu si nécessaire, un coup de baguette et ses mouvements pourront être plus amples.

Oh, il donne des ordres désormais ? Elle mentirait si elle disait que les accents de force dans sa voix ne l’attire pas, ne lui donne pas envie d’en savoir plus. C’était un travail délicat, de tenter d’avoir des preuves sur la nature de son obsession sans le brusquer de trop pour y perdre à tout jamais toute sorte de contact avec l’autre. D’un éclat de rire, elle dévisage son sourire déplacé. Il aimait tout autant qu’elle contrôler les choses. “Eh bien que de délicatesse !” Elle sort de sa besace un dossier épais dont la première page était l’ordre de mission. Elle hésite à lui tendre, mais il récupère les documents d’un mouvement de bras pressé.

Très bien.
Passons aux choses sérieuses, Gabriel.

La tenue loin d’être adaptée, vraiment aucun effort, non, elle va dans l’autre sens, totalement. Elle donne seulement envie de partir en courant, de ne plus regarder dans sa direction, de ne plus l’observer de seulement oublier sa venue, sa présence, de ne point la laisser prendre la moindre place. Pourquoi ? Pourquoi lui imposer sa présence ? Pourquoi désirer tant découvrir le plaisir du chasseur ? La joie n’était point aujourd’hui, il imaginait déjà l’instant, le passage, tout ce qui continuerait, elle l’empêcherait de prendre son pied, de se délecter de l’instant où il poursuit sa cible, l’instant où le sort est lancé, où la violence peut commencer, tellement, totalement. Sans attendre un seul instant, nullement. L’observation silencieuse et finalement l’être ne tient plus l’agacement bien trop présent, la tuer, tout simplement, détruire son existence et enfin pouvoir retrouver le calme désiré, absolu, mais non, elle ne lui accordera aucun instant de plaisir, seulement le torturer un peu. Était-ce dont cela qui était désiré ? Que les mains reviennent contre la gorge ? Elle en prendrait bien trop de plaisir… Les mots venant, les mots étant et le haussement d’épaule qui vient et les pensées qui divaguent, qui s’envolent dans le lointain, dans les idées, ça vient, ça ne cesse de venir finalement… Là, les mains venant et le reste, un amas sanguinolent, plus rien d’humain finalement… « le fuyard ira à Azkaban pendant que je danserais sur ton cadavre. » Le plan se formait déjà dans l’esprit, un peu trop même mais la joie n’était que de courte durée. Toujours le mot de trop, fantôme, l’archange se refusait à passer le restant de sa vie à sentir la présence fantomatique le suivre encore et toujours. Si elle crevait, il s’attendait à ne plus entendre parler d’elle, en aucun cas.

Fixer droit devant lui, oublier la venue, oublier la sensation de laisse qui vient, là, celle du père, les fils les reliant l’un à l’autre en cet instant. Devoir jouer le jeu, au moins rien qu’un peu, un peu trop déjà, non, il ne saurait feindre le plaisir d’une compagnie qui n’est point. Le sourire qu’il désire tant voir disparaitre, en aucun cas il ne serait supporté durant tout leur long voyage. La tenue, concentration sur la non adaptation au voyage, elle allait se tuer comme ça mais tant mieux pour lui, tant pis pour elle. Mourir d’un besoin de style, quelle idiotie, lui ne faisait point cette erreur changeait du style de l’héritier pour quelque chose de bien plus pratique, adapté à la chasse, adapté aux changements de températures, à l’inconnu les attendant à chaque instant. Bailler, c’est tout ce que lui entrainait ses mots, une femme, et bla bla bla… Que faire si elle avait des seins et non une paire de couilles, non, ça ne changeait rien ! Le chasseur se moquait du sexe, il ne pensait qu’à la réussite et elle diminuait leurs chances. Un petit sourire sournois se glisse sur ses lèvres en remarquant que les talons se sont égarés, transformés en tout autre chose, bien plus pratique, c’était déjà ça.« La nature se moque bien du poste ou du rang. » Elle prend, elle ne laisse rien, elle emporte. Personne ne la verra durant leur aventure lui et rien ne le pousse à désirer apercevoir son décolleté ou ses jambes dénudées. Non, le but à atteindre, toujours, avant tout le reste finalement…

Concentration sur ce dernier, les mots venant, moqués, rien n’est jamais délicat avec lui, elle devrait déjà le savoir non ? L’oubli d’un instant, juste penser à la situation, à ce qu’il faut arranger. Le dossier maigre, peu d’informations, un voleur. Pourquoi l’engager pour un simple voleur. Un semi-vélane, un artefact dérobé au ministère. Le rire mauvais s’échappait des lèvres. « Le beau ministère incapable de protéger ses biens. » Mots prononcés à demi-voix, à demi-mots seulement pour elle, les autres n’ont pas besoin de savoir, en aucun cas. Seulement elle qui l’accompagnera et finalement le regard se pose sur la dernière donnée et le rire vient, le rire parvient. La tenue, la sienne, il ne dit rien de plus pourtant, se contente de venir serrer son bras avec force, il connait quelque chose dans le coin, ils devront sans aucun doute utiliser de la poudre de cheminette pour se rapprocher davantage. Le froid vient contre son corps et la pluie, le rire ne fait que s’intensifier, il la regarde, il la voit, il sait bien qu’elle va être frigorifiée, dans cette forêt, pas trop loin. Il rit mais ne dit rien, rien de plus, la contraint par son silence à le suivre, encore un peu jusqu’à ce que le lac leur fasse face. « Bienvenue au Loch Ness. Toujours aussi satisfaite de ta tenue ? » Et le rire mauvais revient encore une fois. L’auberge où a été aperçu le fuyard n’est pas si loin, un village accolé, il faudrait certainement marcher un peu. Quelle idée de commencer si tard dans la journée… Mais à quoi devait-il s’attendre d’autres de sa part ? Rien finalement si ce n’est le plaisir d’observer l’être se mouiller tandis que ses propres vêtements continuent de le protéger.

Les paroles macabres ne l’effraient pas. Elle n’est terrifiée par les menaces latentes qu’il profère à son encontre. Parce que s’il avait vraiment, profondément voulu la tuer, elle serait déjà morte. La haine est une passion, et c’est là bien la seule chose que le garçon ressent à son égard : une haine incomprise, une passion qui vibrait entre eux. Il ne voulait simplement pas le reconnaître. Ce n’était qu’une question de temps. “Oh, je suis terrifié par le grand méchant Potter !” Elle éclate de rire en lui jetant un regard mauvais. Elle a tant de pensées agacées en l’entendant proférer ces mots, mais elle s’en débarrasse en un éclair. Un autre homme l’aurait déjà fait sortir de ses gonds plusieurs fois, elle aurait aborder une stratégie plus frontale, comme à son habitude, mais il fallait reconnaître que le Potter s’appliquait à la repousser à chaque fois. Elle avait cerné quel type d’homme il était : fier, torturé, persuadé que la vie s’acharnait contre lui, grosse difficulté à supporter les contacts avec les autres, physique comme sociaux. En somme, rien de très surprenant pour un sorcier victime d’une morsure de loup. Se transformer douloureusement tous les mois avait sûrement un impact sur son caractère, mais elle avait doucement compris qu’il était de nature solitaire et lunatique même sans cela. Ce qu’elle n’arrivait pas à distinguer encore, c’était le loup de l’homme, quelle était la colère portée par l’un et par l’autre ?

Peut être était ce parce que leurs professions n’étaient pas censés se croiser sur le terrain que les phrases sibyllines de Gabriel tiraient un regard vers le ciel voilé de noir à Selina. Rien de surprenant. Elle ne relève pas les attaques voilées, pour une fois, laisse le garçon à la langue peu pendu parler plus que de raison. “Cette fois, ils ne sont pas sous ma gouvernance, mais j’observe que tu as beaucoup de choses à reprocher au ministère, peut être aurais-je dû t’interroger moi même…” Oh oui, ils peuvent être deux à menacer. Mais déjà, le garçon empoigne son bras, elle pourrait réprimer un gémissement de douleur, parce qu’il serre vraiment fort, encore, mais elle ne lui offrira pas ce plaisir.

“Je ne t’avais jamais entendu rire. C’est… Particulier. Ravie que tu te délecte de ma compagnie, en tout cas, je sais être charmante quand je veux, n’est ce pas ?” Il ne semble pas partager son avis, mais elle se moque bien des drôles de pensées qui peuvent lui traverser l’esprit, parce que le vent et le froid mordent sa peau qui se glace, contré par la chaleur d’Août présente à Londres. Par Merlin, où étaient-ils ? Ah. Très bien. La proportion de chance qu’elle finisse dans le lac à la recherche d’un mirage commença à enerver la brune. Elle, toujours si doucereuse en présence de Gabriel se mit soudain à se renfrogner. Elle n’aimait pas le froid. Encore moins être prise pour une idiote. Et ce son particulièrement désagréable qu’était son rire machiavelique, de celui qui en sait plus qu’elle la rendait cinglée. Elle perdait la manche, elle perdait la danse, et c’était là grandement dérangeant.

Elle commencerait presque à croire qu’il espère la voir dénudée. Tant mieux, elle risquait de devoir y passer vu son état. Ses cheveux sont trempés, des boucles éparses chatouillent son visage. Elle sort de sa besace une pince pour les relever et ne plus être dérangée. Première étape pour aller chasser. “Bien, comme c’est toi qui est en charge aujourd’hui, et que je suis simple exécutante, par où commençons nous ?” Elle attend de voir le loup, seul réconfort dans cette sortie peu agréable. “Je suis une sorcière, Gabriel.” Elle sort sa baguette, bien qu’elle soit déjà trempée, et lance le sort : Impervius. Au dessus de sa tête, pour la protéger.

Spoiler:

L’éclat de rire, la garce, encore une fois, une fois de trop toujours, moqueuse à l’excès. Elle ne le craint point, il le sait, le ressent bien trop intensément. Elle devrait pourtant, il serait si facile de faire disparaître un corps, ce n’est point la première fois et elle ? Qui la regretterait ? Pas lui en tout cas. En aucun cas. Une épine hors de son pied, un plaisir certain mais pas aujourd’hui, pas dans cette traque qu’il devrait faire en désagréable compagnie. Pas dans cet échange loin d’être cordial. Non, il ne surveillerait point ses pas, elle qui était bien incapable de comprendre que dans la vraie vie la beauté de l’habillement ne rime à rien. Faut croire que la stupidité est encore plus grande que prévue initialement… Trouver le point faible et s’y engouffrer, un peu trop sans doute mais c’est une certaine facilité, là quand le métier ne peut qu’être moqué. L’incompétence prouvée ne faisant finalement que se renforcer, encore et toujours, bien trop, comme en cet instant quand l’objet a été dérobé. Ici. La voie qu’il n’avait nullement choisie, la voie qu’il avait tout fait pour éviter, rien du bureaucrate en lien, en aucun cas, tout autre chose finalement et cela lui allait, cela lui suffisait plus que bien même. La menace à peine voilée qui ne fait en aucun cas d’effet. « L’incompétence des aurors ne remet point en question mon allégeance. » Envers son patriarche toujours, avant tout, avant même les idées du ministère, toujours, servir l’intérêt familial avant tout. Il n’ajoutera point qu’il était interrogateur et non interrogé. Ni même que ses méthodes d’interrogatoires aurait surtout tôt fait de lui ôter la vie. Incapable de contrôler, incapable de savoir, incapable de trouver la bonne manière de réagir, en aucun cas. Parce qu’elle aurait renvoyer sur le devant de la scène des envies de violence qui ne partiraient plus, ne partiraient en aucun cas. L’interrogatoire n’aurait donné qu’un bain de sang, aucune réponse car il n’était point contre le gouvernement seulement bien plus poussé par l’égoïsme de voir son nom briller, celui de toute sa maisonnée. Le rôle de l’héritier.

Rire venant, trop peut-être, rire ne répondant point aux propos, elle peut bien imaginer milles et une chose, il ne répondra rien, en aucun cas, délecter de sa compagnie ? En aucun cas. C’est l’inverse, c’est tout autre chose finalement, c’est vraiment l’opposé en train de se passer. Parce que le monde chance autour d’eux, que la femme prendre conscience de ses erreurs, adieu la chaleur, adieu le beau temps, tout autre, tellement différent, la pluie bienvenue, tellement, qui sur les vêtements retombent sans mouiller, l’habillement magique, toujours être préparé pour ne point devoir supporter les changements imprévus mais pas elle, en aucun cas et tout avance et toujours point de son, point de mot, seulement elle, seulement li et ce rire qui revient apercevant l’état qui est maintenant sien. Mouillée jusqu’à la moelle, un pas de plus vers la fin, vers la chute finale, vers la mort certaine. Quelle facilité finalement de la voir terminer son existence. Les mots viennent, il est en charge vraiment ? « je suis ton supérieur aujourd’hui ? » L’idée plaisante d’avoir entre ses doigts sa destinée qui finirait certainement par une morte certaine et la preuve de sa non capacité à diriger un tel département sans qu’il ne reste ce qu’il est : une bande d’incapables.  Seulement oui, il n’y pensait plus, qu’elle était sorcière également et la mine renfrognée revient quand la pluie s’éloigne de son être, mouillée, elle est toujours mais l’amusement s’est éloigné, trop sans doute.  

Quelques instants sans parler seulement réfléchir au plan et essayer d’imaginer quelle utilité la sorcière pourrait bien avoir dans cette chasse. « Un revendeur d’objets magique vit non loin d’ici, si artefact est sur le marché il le saura. » Il ne précisait nullement que le marché était noir que tout était sur ce marché parallèle dont l’auror n’avait surement jamais entendu parler, avec toutes ses règles et ses obligations, tout ce qu’il ne connaissait en aucun cas. L’œillade se pose sur la donzelle, sans doute faudrait-il qu’elle se change ?

Spoiler:

Selina se délecte de ses réactions, à chaque fois plus poussés. Evidemment, ce n’est pas ce qu’elle imaginait, elle espérait n’avoir qu’à lui faire son numero de charme habituel pour tout savoir de lui. Mais, force de constater que le Potter n’était pas à amadouer ainsi. Elle s’amuse tout de même avec les éléments qu’elle possède, parce qu’elle sait qu’un jour, elle saurait, elle aurait l’information tant attendu sur sa condition interne. Elle veut voir le loup hurler, et elle se sait capable d’y arriver. Ce n’est qu’une question de temps. Et d’habileté.

Oh, ainsi il est heureux d’être son supérieur. Parfait, si cela le mettait de bonne humeur. “Absolument. Profite de chaque minute, je n’ai pas l’habitude d’avoir un homme comme toi au dessus de moi. J’ai tendance à préférer… Dominer la situation. Mais à l’évidence, ce n’est pas quelque chose que tu supporterais.” La lèvre qu’elle mord de façon ostentatoire, le jeu dangereux auquel elle s’adonne au travail, alors qu’habituellement, elle reste professionnelle, mais Gabriel fait ressortir ses pires aspects. Et l’amène à des pensées qui dérivent trop vite, parce qu’il réagit si vite que ça en est drôle, que ça ne rend la chasse que plus exaltante. Un délice, un ravissement que de jouer avec lui quand elle le peut. Pourtant, quand il la voit trouver une solution express au problème qu’il avait imaginé, elle se délecte de le voir perdre cette manche qu’il imaginait dans la poche. Il veut être son supérieur, il se pense supérieur ? Comme il le veut. Mais elle reste digne et maîtresse de ce qu’elle fait. Toujours.

Elle ne discute pas ses ordres, pour une fois, et continue à le suivre docilement. Ses pas suivent les traces du Potter, et sa bonne condition physique l’empêche d’être à la traîne. Elle n’était pas peu fière d’elle. L’envie de faire ravaler au garçon ses paroles malheureuses. Elle était douée dans ce qu’elle faisait, et malgré tout, elle voulait lui prouver. Bien vite, ils atteignent une auberge. La chaleur à l’intérieur est bienvenue, et Selina ne réfrène pas un soupir de soulagement. Elle commande deux whiskys pur feu, lâche les gallions à la tavernière et observe la salle. Dans un renfoncement, sur une table de bois abîmé, ils s’installent. L’auberge est plutôt rempli, ce qui surprend la jeune femme. Prenant le temps de regarder les sorciers et cracmols venus boire leur saoul, elle lance un accio pour ramener un paravent abandonné au loin. Elle le déplie, alors que Gabriel la dévisage. “Un whisky pur feu ne va pas me suffire à me réchauffer. Ferme les yeux si tu veux, je ne suis pas pudique.” Elle se débarrasse de sa cape et entreprend de déboutonner son haut. il s’effondre sur la chaise, la laissant en dessous, et le serre taille qui dégouline lui aussi. Dans son sac, elle fouille pour trouver un chemisier sec, et d’un mouvement, le soutien gorge rejoint le haut, le serre taille aussi, ne reste plus qu’elle et sa peau brillante de pluie. Elle passe le chemisier pour se recouvrir, et remet ses vêtements trempés dans le sac. “C’est fini, tu peux me regarder dans les yeux maintenant.” Toujours taquine, toujours insupportable.

Alors qu’elle boit d’une traite son whisky, justifiant son besoin de boisson par la pluie qui lui a glacé le sang, même si un alcoolisme lattant serait plus réaliste, elle regarde à travers le paravent les hommes qui se délectent de leurs propres boissons. Un type attire son regard plus longtemps. “Ce ne serait pas lui, ton vendeur ?” Il porte de nombreux objets avec lui, et enchaîne les échanges avec divers voyageurs. Il acquiesce, et Selina lui propose de s’en charger. D’ailleurs, elle n’attend pas sa réponses qu’elle ébouriffe ses cheveux, avant de les replacer lâchés sur ses épaules. Elle repose du rouge sur ses lèvres, parce que sa technique, en tout temps, a toujours été la séduction. “Laisse moi te prouver que je sais être bonne.” L’avantage dans les missions, pour Selina, c’est qu’elle sait ne pas avoir l’air recommandable. Surement parce qu’elle ne l’est pas. Et sa dégaine, avec ses cheveux trempés et son chemisier mal boutonné lui offrait une allure loin des sangs purs. L’homme n’est pas insensible au regard de feu de la jeune femme, et lorsqu’elle l’interroge innocemment sur l’artefact, se cambrant plus que nécessaire sur la table. Il lui donne alors l’information qu’elle attendait.

Spoiler:

La commander ? Cela ne serait certainement pire que de se retrouver sous ses ordres. Il voyait le résultat l’incompétence des aurors n’avait fait que se renforcée sous son commandement. Oui, s’il prenait le leadership, les choses seraient différentes et en même temps, le Potter n’était point de ceux qui se mettaient en avant. L’ombre lui convenait, agir en solitaire, sans avoir aucun compte à rendre. Mais là, la situation l’en empêchait, l’obligation de se coltiner un trop gros boulet… Encore quelques heures, peut-être même quelques minutes avant l’issue qui ne serait que fatale, pour elle, un coup de baguette mal placé et la tourmente éternelle se finirait, un peu assez, suffisamment à son gout. Les mots viennent dans ce premier degré, dans l’idée de cette femme ne supportant point que ses courbes avantageuses ne la désavantage dans sa profession, ce besoin de leur prouver sa supériorité, de tout dominer toujours. Prendre le dessus. Mais l’être concentré sur la mission néglige le second degré, celui qui aurait eu tôt fait de le bloquer, de faire bien trop travailler les pensées, de compliquer tout le déroulement. « Mon père ou moi, toujours un Potter au-dessus de toi. » Bientôt sa sœur également, qui prendrait sa place, le déroulement était clair dans sa tête mais compliqué depuis la rencontre avec Faust et les doutes dans lesquels il ne voulait en aucun cas se laisser entrainer. Des racontars, des mensonges, tout cela il en était certain. « Je domine toujours. » Les mots lâchés, le regardant ne la lâchant point s’attardant encore quelques instants sur la silhouette toute mouillée. Dans tous les domaines, ce besoin de posséder de tout envahir, de ne rien laisser, pas de place pour l’autre dans la vie du Potter, seulement les siens, rien de plus jamais.

Le plan donné, elle le suivrait ? Peut-être, si elle était assez intelligente pour réfléchir plus loin que la couleur de son rouge à lèvres ce dont l’archange doutait encore. Pour ne point risque de la voir finir morte de froid, même si l’idée enchante l’esprit, l’être ne peut se contraindre à devoir expliquer au grand roi que son incapacité ait entrainé l’incapable à sa perdre. Un arrête forcer, rapide certitude de l’être. Au moins l’inapte sait bien choisir l’alcool et en plus elle paye, non pour ce coup, l’héritier n’a rien de mal à redire et boit déjà une gorgée bienvenue observant sans le comprendre le petit numéro de la bureaucrate. Que compte-elle faire de se paravent en train de se déplier ? Réponse qui ne tarde pas finalement et les mots venant et la réalité qui devient bien trop limpide, changement vestimentaire nécessaire. Si elle avait été tout autre maintenir le regard aurait presque été impossible, les corps ne s’observant réellement que dans des échanges charnels. Et encore, cette même timidité, cette même incapacité de totalement se laisser aller, de totalement relâcher la pression complète, totale. Toujours sur ses gardes et là rien n’est détourné, étonnement. Parce que l’héritier se persuadé qu’elle n’est que cette incapable bureaucrate, oublie que derrière cette haine tenace se cache pourtant une femme. Des courbes également qui viennent se dessiner sous son regard, sans gêne, sans rien pour les retenir et l’impossible œillade devenant réalité, se posant sans doute trop sur ce qui est libéré, offert à la vue, rappelant finalement au chasseur qu’une proie appétissante se cachait juste devant lui… Étrangeté de l’instant, impossible rencontre avec une peau qui ne devait nullement être découverte. Et les mots venant, le simple haussement d’épaule servant à cacher la haine et ce « rien d’exceptionnel » trouvé à la hâte qui ne le convainc pas lui-même. Selina Parkinson peut donc être désirable ? Nouveauté loin de lui plaire.

Deux verres bien trop rapidement vidés, passion certaine pour l’alcool qu’ils semblent partagés, que le Potter ne reconnaîtra point, aucun point commun avec la créature. L’observation semble être un point fort de la Parkinson. « Pas sa tête. Mais il doit le connaitre. » Les vendeurs à la sauvette se connaissent surement tous, en plus dans ce coin, les poings qui sont craqués, la méthode pour interroger déjà tout trouvée sauf que le temps n’est pas laissé, le rouge sur les lèvres et la voilà déjà partie. Rage certainement, elle ose piquer la partie amusante du job, il grogne, recommande une bouteille de Whisky mais ne s’en sert que dans son propre verre. Contraint de rester en retrait, de surveiller sans pouvoir partager et il la voit, la, l’autre, observant bien trop, l’homme s’arrêtant sur ses courbes sur lesquelles son propre regard s’arrête également bine trop longtemps. Grognement quand elle revient un peu trois joyeuse, quand l’information est partagée. La bouteille attrapée, aucun mot, aucune action, aucun bravo, jamais plutôt s’étouffer que d’agir de la sorte, jamais ! Grognement qui ne fait qu’augmenter, trop de monde, plus qu’une seule chambre disponible. Le malotru s’emparant de la bourse de la Parkinson pour payer, borde de merde ! Les pas rapides, l’envie n’étant aucun cas  là, porte rapidement fermée et la perfide plaquée contre le mur le plus proche. « Tu suis mes ordres ! Tu ne te lances pas sur un témoin sans moi’ » L’ordre est crié avec force, avec rapidité avant de la relâcher. Bordel, la bouteille ouverte, l’alcool venant contre les lippes, il faudra bien ça pour supporter l’insupportable compagnie. « Refais ça et je te renvois en petits morceaux au ministère ! » La menace plane, restera certainement pour le restant de la nuit et le regard se tourne vers la literie.

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Si pour autant, l’idée d’Henry au dessus d’elle, métaphoriquement parlant, l’écoeurait au plus haut point, trop respectueuse de Drusilla et profondément reconnaissante d’Henry, malgré ses travers qui l’agaçait, elle n’avait aucunes difficultés à réfuter la présence du loup pour d’autres idées qu’une quête de voleur. “Oh, je n’en attends que la preuve, tu sais. Pour le moment, tu parles mais tu n’agis pas.” Gabriel Potter ne devrait pas souvent se retrouver accusé de parler au lieu d’agir. Mais elle ne reviendrait pas sur ses paroles. Est ce qu’un sourire taquin s’est dessiné sur ses lippes lorsqu’elle a vu son regard s’attarder sur son corps ? Evidemment. Elle se sentait si victorieuse qu’enfin il s’attarde sur son corps, enfin désirable pour le chasseur Potter, sans savoir qu’ici, c’était bien lui qui était poursuivi. Elle avait une certaine fierté à voir son regard s’aventurer sur elle.

Mais le plus amusant, le plus délectable pour Selina, c’est bien lorsqu’il n’arrive pas à éviter son numéro d’effeuillage, présenté sans aucune préparation, uniquement caché des autres yeux curieux d’un paravent. La sensation d’interdit qui brûle la brune, jouant avec le feu, toujours. Elle devait le reconnaître, elle était particulièrement fière d’elle à ce moment précis. Surtout quand elle visse ses prunelles à celles du garçon, qui s’égare le long de sa peau. Ses mouvements sont lents, travaillés, et il ne quitte pas pour un instant la vision de son corps. Victoire passionnée, si elle n’était pas en train de travailler, elle l’inviterait à faire de même pour enfin trouver la marque. Parce que Selina avait un objectif. Elle a toujours eu une seule idée en tête, puisqu’une proie pour une nuit a toujours été aisé à trouver. Mais ici, c’était bien différent, puisqu’elle cherchait à atteindre son épiderme, et rien d’autre. Le temps qu’elle finisse de se rhabiller, Gabriel tente de la mettre en échec, mais elle réplique aussitôt. “Et pourtant, tu n’as pas réussi à regarder ailleurs.” Il ne pourrait pas répondre à cela, parce que la part de vérité était trop grande.

La garce reste piquée, elle tentera une nouvelle attaque plus tard, mais dans l’attente, elle préfère s’éloigner. Elle joue plus que de nécessaire la séductrice, elle exagère ses pires travers simplement pour s’assurer qu’il la regarde. Elle se retrouve soudainement à espérer son regard sur elle plus que de raison. Elle voudrait réussir à faire flancher ses défenses maladroites, et sa fierté déplacée. Alors, elle avance dans leur mission. Selina était une femme d’action capable de se mouiller jusqu’au cou lorsqu’il y en avait besoin. Une qualité appréciée par Henry, même si son fils semblait la répugner. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle revint, fière, à lui annoncer qu’elle avait des informations. “Le vendeur sera là demain. Il faudrait rester dormir ici. Vu l’heure, une nuit de sommeil nous permettra peut être de rester calme, n’est ce pas ?” Tentative vaine de le détendre un peu, sachant qu’elle le verra probablement sortir de ses gonds pour moins que cela. Il semble au bord de l’explosion lorsqu’il se saisit de sa bourse. Soit, c’est le ministère qui régale.

La chambre est rejointe en quelques secondes, mais déjà, Selina est bousculée par la garçon. Encore une fois, il s’en prend à elle. Une preuve, s’il le fallait encore, qu’elle ne le laissait pas indifférent. Elle se refuse à lui laisser le plaisir d’avoir l’air terrifiée, effrayée. “Je ne m’excuserais pas, ça a fonctionné. Je suis partisante de regarder le résultat, pas les moyens engagés. A moins qu’il ne s’agisse de ma façon de séduire ce pauvre homme… Serait-il possible que tu sois jaloux ?” L’éclat de rire qui s’envole, et leurs envies de violences réciproques qui se démultiplient. Il menace la tuer, rien d'inhabituel, c’était là leur moyen de communication. Mais Selina refuse de partir sur cette voie. Elle se sent si proche de l’objectif, et cette occasion était si parfaite qu’elle ne pouvait pas la repousser. Alors, puisqu’il voulait envoyer les morceaux de son corps au ministère, il lui fallait peut être découvrir le dit-corps. Par simple esprit d’analyse. Elle lui vole la bouteille, et avant qu’il réplique, elle lui rappelle : “C’est l’argent du ministère qui nous a offert cette douceur, tu ne peux pas te l’approprier.” La gorgée qui s’effondre au creu de la gorge, et le feu qui caresse son corps, lui offrant l’irresistible envie de pousser plus loin le vice.  

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Ne pas agir ? Lui, l’être n’était pas connu pour rester de marbre, pour ne nullement montrer les crocs, bien au contraire. Il agissait, souvent bien trop, il s’élançait, trop souvent et elle ? Comment osait-elle ? Pour qui se prenait-elle ? Elle restait la totale incapable. Elle continuant encore et encore de le chercher, elle le trouverait, cela ne tarderait pas mais cela serait si fort, si puissamment qu’elle le regretterait sans aucun doute. Qu’elle ne supporterait pas ce qui viendrait, ce qui suivrait. «  Ne me tentes pas trop, cela te déplairait. » Certainement, totalement, cela déplairait à une personne normalement constitué mais rien n’était normal chez l’aurore et il le savait maintenant. Oh oui. Comme là, quand elle se déshabillait, quand elle venait de la sorte imposer à son regard sa peau nue, celle qu’il ne désirait nullement voir, celle qu’il haïssait, celle pourtant sur laquelle il posait son regard, encore et toujours bien trop finalement. Se rendant compte que malgré ses manières la rendant totalement antipathique, Selina Parkinson n’en restait pas moins une femme et cette nouvelle avait de quoi le choquer finalement. Trop sans doute pour cacher l’œillade ne cessant de venir, de se montrer, de se dévoiler et elle ne manquant pas une occasion de lui faire remarquer. L’iris devient noirceur. Les mots viennent à manquer, il ne répond rien, se contente de la tuer intérieurement, de laisser son sang coulé tandis que tout devient autre, tandis qu’elle ose prendre les devants, encore une fois, venir manquer de respect, venir s’emparer de ce qui n’est nullement sien. Oh non ! C’est sa traque, ses méthodes, pas elle et son charme, et cette façon d’exposer sa carne pour obtenir davantage de renseignements. Il devait diriger mais elle prend les devants, trop à son gout, trop pour ne pas imposer le silence, pour n’écouter que d’une oreille de ce qu’elle énonce, leur chambre, commune, géniale. Tour pour faire augmenter le volcan, pour répondre cette haine grande et vivace, cette haine ne cessant de s’intensifier, encore et toujours. Bien trop. La rage, encore et toujours présente, bien trop. Tout ce qui se retient, un peu, beaucoup, jusqu’à exploser.

La chambre, eux, et tout le reste changeant, lui venant s’emparer d’elle, lui venant montrer combien sa méthode n’était point appréciée, en aucun cas. Se venger, à sa manière, venir tout détruire d’une certaine manière, elle surtout, toujours, bien plus, le plus possible finalement… Et les mots venant, le discours bien ficelé et la fin lui donnant presque envie de s’étrangler ! Jaloux ? Non, Gabriel Potter n’est point un homme jaloux, pour elle encore moins… La jalousie est inconnue non, elle est remplacée par toute autre chose, par une sensation de possessivité plus importante que la moyenne, ce n’est point jalouser, c’est différent, c’est pire, bien plus malsain, bien plus à son image mais rien de cela n’est présent quand il l’observe, en aucun cas. « Ma traque. Mes méthodes ! » Qu’il souffle, enrage avec force, crache là, si proche d’elle. Ne revient pas sur cette jalousie exprimée, en aucun cas. Se refuse à commenter ce qui n’existe point, à perdre son temps à lui exposer en quoi elle n’est point attirante, en quoi il n’est point de ceux qui jalousent. Surtout pas elle. Qu’elle aille s’amuser avec lui si cela lui plait mais surtout qu’elle cesse de désobéir.

Le grognement qui vient, survient, continue encore et toujours quand elle ose agir, prendre cette bouteille, venir lui enlever son seul réconfort dans cet échange, le seul l’empêchant finalement de la détruire totalement, de terminer cette traque par bien autre chose finalement : elle en petits morceaux et la paix finalement retrouvée. Les épaules levées, unique réponse, l’argent du ministère, c’est bien la seule chose qu’il prendra d’eux, toujours, la seule qu’il acceptera mais le partage, pas tellement pour lui mais elle ne laisse pas le choix en aucun cas. Regard noir.

Le regard qu’elle lui offre se fond dans ceux qu’elle offre habituellement quand elle veut séduire, attraper une proie. Parce qu’il peut être tout prédateur à l’intérieur, sa carcasse, c’est elle qui la chasse. “Rien ne me déplait venant de toi, Gabriel. Même les menaces, même les insultes. Rien.” Le clin d’oeil qu’elle lui offre ne lui plaira pas, mais, au pire, quoi, il tentera à nouveau de l’étouffer ? Elle mord sa langue dans un sourire déplaisant. Elle est toujours étouffante dans ses moues et dans ses réactions. Elle s’amuse tant à le rendre fou, tantôt à le rabaisser, tantôt à le séduire de façon provocatrice. Selina ne s’est que rarement autant amusée. Et dire que cette nuit, elle était même payée par le ministère. Certains diraient presque au vue de ces méthodes que son service l’utilisait en tant que fille de joie. Elle n’aurait pas grand chose à dire pour contredire de tels propos.

La chambre vibre déjà d’une tension difficilement supportable. Et Selina voulait bien accepté que la nuit soit longue pour une seule raison. Peut être ce soir, peut être un autre, mais un jour, elle atteindra Gabriel, et si tant est que ce n’était pas en plein coeur, ce serait en plein corps. “Bien, chef. Je dois m’excuser peut être ?” Elle tourne presque autour de lui, et dans une voix ingénue, elle continue. “Oh, pardonne moi, j’ai été si stupide de faire avancer une enquête.” Elle danse presque autour de lui en se moquant sans gêne. La gorgée de plus, la gorgée de trop, qui lui offre des ailes qui seront bien vite coupées, parce qu’Icare s’est toujours brûlé en allant trop loin, trop vite. Et la rencontre arrive, plus intense et violente qu’elle ne l’aurait imaginé.

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L’homme se fige, là, l’espace d’un instant, là quand tout prend cette autre tournure, là quand elle énonce les mots comme si de rien n’était, quand elle ose finalement se lancer dans ce qui ne devrait point être. Quand elle prononce avec tant de ferveur que rien ne lui déplairait chez lui, un véritable mensonge, une réalité qu’il connait lui, ses pires côtés, tout ceux qui ne sont guère appréciables, qui continueront à partir dans la mauvaise direction, sans attendre en aucun cas. Non, il n’est point de ceux qu’on met dans la catégorie des tout appréciable et la voir agir de la sorte ne fait finalement que l’énerver davantage, que provoquer des sombres dessins ! Encore et toujours. « Même pas l’instant où je détacherais ta tête de ton corps. » C’est violent, c’est fait exprès, c’est nécessaire en cet instant, lui prouver qu’elle a tort, lui prouver qu’elle n’est point dans le vrai, qu’elle se perd, qu’elle pense être capable d’agir de la sorte mais non, elle le haïra comme toutes les autres, comme tout le monde, Gabriel Potter n’est pas de ceux qui se font appréciés, en aucun cas. La tension montant encore quand le pas de la porte est passé, quand l’attitude n’est point appréciée, oh non, elle a détruit le moment de chasse, le plaisir de la torture, de tirer les informations dans la douleur et non dans l’utilisation de ses charmes, cela n’avait rien d’amusant et puis, transformait la chef des aurors en fille de joie prête à écartes les cuisses pour la moindre information. Peut-être que c’est ainsi qu’elle avait gagné sa place ? Surement, ce n’était en aucun cas pour ses compétences, il en était certain. Elle n’en possédait aucune de toute manière. Sauf celle de le faire sortir de ses gonds, de l’énerver au plus au point, de lui donner envie de tout casser, détruire, oh oui, surtout elle, ne rien laissé de son être. Et le choix des mots qui revient, qui complique le tout, renforce l’envie de la faire taire de ne rien laissé d’elle qu’un corps sans vie. Elle ose se moquer, le prend pour un idiot. Il ne répond rien pourtant, n’explique pas, elle ne comprendrait pas le plaisir qu’elle vient de lui enlever, se servirait de ses mots pour le faire enrager encore davantage.

L'odeur du garçon qui m'appelle
Je sais qu'il le sait qu'il est beau


Toujours à tenter de garder son masque impassible alors qu’elle savait parfaitement qu’elle lui faisait de l’effet sans même avoir besoin de vérifier. Il était impossible qu’elle le laisse sans réaction. Elle arrivait déjà à faire parler le presque muet, celui qui été mué de violence à son encontre, mais jamais capable d’aller au bout des pires desseins imaginés. Roi des menaces, princes des glaces, mais jamais le cavalier qui renversait l’échiquier. C’était elle, la folle prête à tout pour le bousculer et le regarder tomber. La seule question en suspens était : quel serait le prochain coup pour renverser la reine ?

On a coulé, bourré sous cette foutue pluie
Lumière tragique, Paris la fôret dans la nuit

Leur chasse qui ressemblait drôlement à une quête de leurs deux corps, si finalement, Selina ne voulait le voir que pour sentir sous ses ongles la trace indélébile, elle n’était pas contre l’idée de réussir à subir la morsure de la luxure avec Gabriel. Ses cheveux encore humides de leur passage sous la pluie, alors qu’elle se sent encore trempée de la tempête qui sonne au dehors, mais aussi contre son corps quand il la toise de ses prunelles, quand il menace encore de la détruire, comme une litanie infinie entre eux. Elle est convaincue qu’il n’y a qu’ainsi qu’il pouvait communiquer. Et si elle ne croyait pas en l’amour, elle était adepte de la passion, et de la haine à celle ci, il n’y avait qu’un coup de langue à poser.

J'ai rongé mon corps dans la foudre
L'amour intense dans son corps à lui

Ils sont tombés du ciel, je crois, tous nos anges
Tués, meurtris par nos beaux mensonges

tw : nudité, sexe, violenceCe n’est pas beau, ce n’est pas fait pour l’être, ce n’est pas fait pour le rester.  C’est seulement fait pour s’entre-tuer, s’entre-déchirer, l’unique but de cette alliance forcée. Imaginait-elle une autre fin ? Une fin plus heureuse ? Mais eux deux dans un même espace, ça ne peut que dégénérer, ça ne peut que conduire aux plus sombres dessins, comme en cet instant. Comme en ce moment quand les esprits s’échauffent, quand les limites n’existent plus, quand ils ne font que s’étioler au contact l’un de l’autre.  C’est mauvais, c’est malsain, c’est destructeur, c’est eux en cet instant précis. Sans plus rien retenir, surtout pas leurs êtres, leurs pulsions, leurs vices qui se conjuguent, s’appréhendent pour mieux tout détruire.

Et c’est bien parce qu’il ne la comprend pas qu’elle se délecte de l’instant. Imprévisible, insurmontable, Selina ne sait pas être sage, encore moins quand elle a une idée en tête. La luxure en étendard, elle porte haut les couleurs de l’étreinte charnelle qu’elle recherche. C’est la collision des âmes qui ne fallait pas laisser se croiser, puisque de l’autre, il n’y a rien à sauver : se précipiter dans le pire, dans l’abîme, ils ne risquaient que les enfers à se rencontrer, rien de mieux. Pourtant, quand elle tente de garder le contrôle, il la renverse, elle aura probablement un bleu, ou deux, ou mille, qu’importe, dans la souffrance elle s’épanouit, c’est là que la fleur carmin éclot au crépuscule. Il prend le dessus, et c’est elle qui ne dit plus rien.


Parce qu’elle ne peut rien faire contre lui.
Rien.
Elle ne veut rien faire contre lui, d’ailleurs.
Le laisser s’abreuver de cette rencontre entre deux être désabusés.





C’est un cri qui s’échappe de sa gorge scellée.
C’est son corps qui monte vers le ciel pour frôler la lune, juste au cas où.
C’est ses yeux qui s’accrochent aux prunelles de Gabriel pour qu’il y lise ce qui lui avait offert.
C’est son âme qui se perd dans les méandres des souvenirs de l’astre glacé qui les ont amenés à se rencontrer, sans même qu’elle puisse en avoir la preuve.


Elle s’est peut être trompé. Il n’est peut être pas lycan, mais au fond, tout au fond, il est loup, parce qu’il la dévore avec la force et l’appétit de ceux qui n’ont rien à perdre, bercé par le reflet argenté de celle qui ne vient que par cycle regulier. Alors, s’il n’est pas enfant de la lune, il n’en reste qu’il est turbulent et nébuleux. Dévoré d’une rage qui n’appartient à personne d’autre. Et il lui a offert quelque chose qu’elle n’oubliera jamais. Là était sa plus intime certitude.

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Impossible de savoir finalement, impossible de se rappeler les raisons premières qui l’ont conduit ici, pas tout de suite, pas en cet instant, pas quand elle est là, contre lui, que tout se perd, que le contrôle n’existe pas, n’existe plus. La luxure dans sa forme la plus problématique, l’incapacité de ne point réagir, de ne point se laisser entrainer, dans les tréfonds de ce qui ne devraient nullement exister. Parce que ce n’est pas doux, parce que ça ne le deviendra jamais.
Pas entre eux en tout cas. Et c’est finalement les corps épuisés d’avoir déjà trop donnés, la course qui finit par se terminer. L’heure ? Rien n’est sûr et les bouches ne sont pas trouvées, pas pendant le combat, oh non, comme pour prouver quoi ? Qu’ils ne sont rien ? Qu’ils ne font rien ? Mais ce rien devient pourtant un tout, là, entre eux, en cet instant, quand ils ne sont plus vraiment là, sans encore être ailleurs. Parce qu’ils ne peuvent rester comme cela n’est-ce pas ? Parce que ce tout ne peut continuer, que la réalité revient reprendre ses doigts et avec elle son lot de pensées, son lot d’idées, de ce qui ne devrait point. L’envie de la tuer, venant, revenant bien trop puissamment et en même temps cette petite voix qu’il voudrait tant rendre silencieuse, celle qui rappelle le plaisir pris, le plaisir qui devrait continuer encore et toujours, qui devrait se perpétuer, le plus possible finalement. Mais non, tout doit se terminer, tout doit se faire oublier, alors l’être se lève, s’éloigne de la scène du crime, se rhabille rapidement trop pour le faire vraiment correctement avant de claquer la porte, sortir de la pièce. Pour ne plus rien laissé, pour continuer de mentir, de cacher, de ne point laisser passer les idées. Oh non, l’éloignement pour supporter la vérité du plaisir pris, de tout ce qu’elle a emporté, de tout ce qu’il a cédé, lui offrant ce qu’elle attendait finalement de lui finalement : une bonne baise. Et elle l’a été n’est-ce pas ? Grognement intérieur, la cigarette fumée rapidement. Une autre qui vient encore et la marche, sous la lune ennemie, pour tenter de quoi ? D’oublier mais ça restera n’est-ce pas ? ça ne partira pas, pas aussi vite qu’il voudrait, pas vrai ? Oh non…

Parce que le malaise est toujours là quand il revient dans la chambre, quand dans le lit libre il vient se poser, quand l’odeur d’alcool est si forte sur lui et pourtant les pensées continuent de déviés vers elle, si proche et si lointaine à la fois. Parce que tout est toujours présent quand il se lèvera le lendemain matin. Quand ils partiront à la recherche du coupable et ce tout continuera quand les jours passeront, quand les indices finiront par leur permettre de trouver l’objet recherché. Cela arrivera mais jamais assez rapidement pour les moments de silence, pesant, pour une fois, continuant toujours entre eux, parce qu’il ne leur reste rien finalement, l’ébauche d’une nuit et puis maintenant ? Trop de temps pour y penser ? Trop de temps pour quoi que ce soit si ce n’est recasser ce qu’il ne devrait pas. Et finalement tout viendra, tout continuera, tout se prolongera, quand sur le départ ils seront, l’un avec l’autre, la capture, l’objet, la mission terminée et eux, là, le toucher obligé, pour rentrer et finalement, ils seront là, eux, deux âmes perdues dans le flot d’une foule, deux regards qui ne disent rien mais qui pensent bien trop. Ce à jamais qui se lit dans celui du Potter. Et quand l’éloignement finalement se créé, quand il prend son argent avant de se barrer, dans leurs regards une dernière fois se croise, il reste pourtant cette vérité, cette nouvelle réalité que les corps comme les esprits n’arriveront pas à oublier.