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 believer. (kienna)

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Jenna Hayes-Lockhart
sans camp
Jenna Hayes-Lockhart
crédits : VELARIS (AVATAR).
face claim : LILY JAMES.
pseudo : CRIMINAL DAMAGE.
believer. (kienna) Lily-james
études : fut étudiante à l'école de sorcellerie Poudlard de 1893 à 1903, répartie chez les Serdaigle.
particularité : kleptomane.
believer. (kienna) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: believer. (kienna)   believer. (kienna) EmptyJeu 2 Juil - 23:58

AVRIL 1899. Atlas et Harfang la tueraient, littéralement, en la voyant ainsi, paresseusement allongée sur l’herbe du parc du château, au lieu de travailler son écrit. Les épreuves des ASPIC approchaient dangereusement et pourtant, la blonde semblait à ses aises, immunisée contre le stress de la défaite. Pourquoi s’enfermer à l’intérieur, à réviser, alors qu’un soleil de plomb illuminait cette journée d’avril ? Tous avaient préféré se cloîtrer, là où Jenna et Kieran n’en avaient que faire.
« Que comptes-tu faire, une fois l’année terminée ? » l’interrogea-t-elle d’une voix absente, préférant adopter ces mots avisés plutôt que lui demander « lorsque tu rateras tes épreuves ». Ils étaient seuls, en paix et n’avaient visiblement - pour une fois ? - guère envie de se marcher sur les pieds, savourant ce silence chantant.
« Tu es aveugle, Hayes. Ne vois-tu donc pas que je suis la star du Quidditch et que je le resterais ? » Arrogance, quand tu nous tiens. « Peut-être as-tu changé d’avis en cours de route. » pesta-t-elle, ouvrant brutalement les yeux et se positionnant sur son flan, lançant une oeillade courroucée au Goyle.
« Parle-moi plutôt de tes projets, l’aigle sans plumes. » riposta le bellâtre, la piquant presque à vif, elle qu’on décrivait davantage lionne que disciple de Rowena Serdaigle. Très bonne question, d’ailleurs. La vérité était que plus elle réfléchissait à la question et plus la réponse devenait floue. Enfermée dans un bureau ? Quelle horreur ! Ne rien faire ? Elle ne pourrait pas survivre. Voyager ou devenir Auror ? Elle ne savait pas se battre. La Hayes était douée en sortilèges et en métamorphose, mais ignorait comment exploiter ses forces.
« Je voudrais devenir une princesse. » déclara-t-elle avec sagesse, se parant d’un humour frôlant l’innocence afin de masquer sa détresse : celle de n’être qu’une bonne à rien.
Les deux adolescents se dévisagèrent longuement, l’expression dubitative de Kieran se transformant soudainement en un éclat de rire incontrôlable.
« Les princesses sont belles et riches. » parvint-il à hoqueter entre deux rires. « Et tu ne l’es pas. » acheva-t-il en continuant de rire, avant que Jenna ne lui assène un coup de coude dans les côtes, qu’il lui rendit volontiers.

+


« Les princesses sont belles et riches (…) et tu ne l’es pas. » Paroles banales, joutes verbales d’adolescents et pourtant, ancrées dans ses neurones depuis quinze ans. Sans doute parce qu’involontairement, Kieran Goyle avait décidé Jenna Hayes à agir, à ne plus être passive de sa misère, à grimper les échelons par ses propres moyens, à devenir la fine fleur qu’elle était.

Sauf qu’en cet instant précis, la sorcière n’était plus l’étoile du soir, la belle des belles, mais juste un petit oiseau aux ailes brisées.
D’un mouvement sec, Jenna essuya le sang perlant au coin de sa lèvre inférieure. Bon sang, c’était douloureux, sauf qu’il lui était impossible de se laisser aller à ses émotions et chialer comme une mauviette.

Le chiffre avait été mauvais, plus que mauvais, archi mauvais. Elle n’était pas parvenue à atteindre les objectifs fixés par son époux, privée de sa magie, incapable de dérober telle une Moldue. Ne l’avait-elle pourtant pas supplié de la laisser de côté jusqu’à qu’un remède soit trouvé ? Cela n’avait visiblement pas suffi à attendrir Neptune. Le parrain était tout en colère ces temps derniers, obsédé par sa crainte de perdre son pactole par la faute du piège tendu par ces fichus Enfants de Morgane. Piège qui influençait sur le quotidien personnel et professionnel de la grande majorité de la société du pays, touchant inévitablement la mafia.
Et comme toujours, Jenna finissait par subir le courroux de son époux, qui déversait sa nervosité accumulée sur les frêles épaules de son caprice, sa protégée, son petit amour. Cruel était-il, là où il la savait incapable de se défendre par ses propres moyens si on lui ôtait sa capacité à rétorquer avec sa langue.

La meilleure option pour la lâche qu’elle était ? Fuir, tout bonnement.

Jouer son mélodrame ailleurs qu’entre les murs de cette fichue bâtisse, pleurnicher dans les bras d’un autre, s’adonner au plaisir de la chair et s’empresser une fois cela terminé de narguer son époux, lui rappeler à quel point les hommes désiraient lui prodiguer tendresse et affection. Qu’il n’était pas le seul et l’unique.

Chez elle, les larmes s’effaçaient aussi vite qu’elles venaient. Ses yeux n’étaient plus humides et l’état de sa lèvre inférieure, victime des dents de Neptune, était relativement bon. Kieran ne remarquerait aucune différence, encore moins dans l’obscurité.
Les nuits étant encore chaudes, Jenna s’enveloppa d’une cape noire, dissimulant une chemise de nuit ivoire.
Ce fut à pied, privée de sa magie, que Jenna se rendit au point de rendez-vous fixé : une chambre louée dans un hôtel des plus simplets, situé sur l’Allée des Embrumes.
Les chichis n’étaient pas de mises lorsque le Goyle et la Hayes se retrouvaient, sans doute parce qu’ils savaient se contenter de peu et profiter de la présence de l’un et l’autre, sans ressentir le besoin de se réunir dans un lieu plus présentable.

Chambre 207.

Oeillade discrète lancée au réceptionniste, qui garderait bouche close à jamais. La kleptomane gravit silencieusement l’escalier, pénétrant dans la tanière qui serait leur pour cette nuit.
La silhouette du bellâtre se détachait dans l’obscurité, assise face à la petite table qui offrait une lamentable vue sur l’allée. Le Goyle attendait paresseusement, affublé de sa nonchalance légendaire dont elle ne se lassait pas depuis leur adolescence.

Posant une main sur l’épaule du Goyle, Jenna effleura de ses lèvres la chevelure du chasseur. « Cela faisait bien longtemps, n’est-ce pas ? » souffla-t-elle avec douceur, démontrant de son ton à quel point elle s’était languie de la présence de Kieran.
Hors de question de le lui dire explicitement, bien entendu. Il ne le méritait pas vraiment, après tout.

Les hommes n’étaient-ils tous pas des goujats ?

@kieran goyle
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: believer. (kienna)   believer. (kienna) EmptyLun 20 Juil - 20:21


août 1907 “J’ai tout perdu, Jenna.”
Les armes déposées à ses pieds, il avait finalement arrêté de lutter.
Plusieurs mois qu’il refusait les diagnostics, les conseils des médicomages et même les hurlements de son propre corps, persuadé de mieux savoir.
Il savait ce qu’il était capable d’endurer, sans réaliser qu’il avait tant et si bien appris à encaisser qu’il était désormais incapable de reconnaître les coups qui le mettraient réellement à genoux. Il savait sa destinée, pensait-il, s’était suffisamment pris de murs dans la gueule pour y avoir droit, repoussant de toutes ses forces la voix paternelle bourdonnant sous son crâne. Il connaissait, enfin, sa propre valeur, et répugnait à ce qu’on la lui arrache : que serait-il sans ça ?
Pas grand-chose. Plus grand-chose. Kieran Goyle, celui qui avait presque existé. Plus de nom dans les journaux, à part pour conter la risible histoire de sa chute infernale, plus de grande carrière à portée de cognard, et même l’aura d’invincibilité dont il s’était paré pendant toutes ces années semblait aujourd’hui lui faire défaut.
Ne restaient au final que sa rage, sa seule fidèle alliée, l’amertume au fond de la gorge, les poings serrés. Et elle, pour la soirée.

Il avait bien essayé de jouer, comme à leur habitude, les mains baladeuses et le sourire rieur, la bouche susurrant les insultes auxquelles il espérait la voir répliquer. Drapé de son usuel flegme, le jeune homme se pensait en sécurité avant de se heurter au sourcil haussé de son amie. “Arrête tes conneries, Goyle.” Et il avait ri. Parce qu’il avait entendu cette phrase des dizaines (des centaines) de fois de sa bouche, et qu’il en était toujours autant surpris.
Puis l’aveu, lâché entre des dents serrées, pour la première et la dernière fois, dans les confins d’une chambre qui n’appartenait déjà qu’à eux.
J’ai tout perdu, goût de cendre contre son palais.

(...)

Qu’a-t-il gagné depuis ?

Du sang sur les mains, d’autres désillusions. De l’ennui, surtout, les fourmis dans les doigts et l’envie de tout détruire pour ressentir quelque chose, n’importe quoi. Et puis un divorce, peut-être. Bientôt. Après des années à courir pour le dépasser, le temps l’avait rattrapé, quelques jours auparavant. La même rengaine, la même question posée en boucle depuis treize ans. L’enfant censé secourir la famille d’elle-même, comme lui avait été érigé en sauveur dès son premier souffle ; l’enfant qui ne venait pas, les murmures et les rumeurs. L’ombre de l’oncle, aussi, toujours plus menaçante, et finalement la voix de la mère, qui ne s’adressait pourtant que rarement directement à lui. Peut-être était-ce cette dernière qui l’avait poussé à parler.
Quelques mots et aussitôt le chaos. A même cru que le patriarche allait misérablement crever d’un arrêt cardiaque. Il aurait sans doute récupéré la couronne sur  son corps encore chaud sans frémir, se serait hissé sur le trône en scandant la liberté retrouvée. Au lieu de ça, les chaînes se sont encore resserrées, Eamon Goyle se mettant en tête de lui trouver une remplaçante qui ne serait pas défectueuse et sortant du salon sans se retourner. À dix-huit comme à trente-deux ans, il n’a toujours rien à dire sur celle qui partagerait sa vie.
(À raison, probablement : comment pourrait-il donc choisir ?)

L’annonce familiale n’a bien sûr pas été rendue publique, ne le sera que lorsqu’on lui aura trouvé une porte de secours. Un divorce, après tout, serait mal vu, que ce soit par la société sorcière en général ou par les McKinnon. Qui se retrouveraient avec une fille stérile sur les bras. Dans d’autres circonstances, il aurait trouvé ça drôle, se serait amusé de l’avenir de sa future ex-femme ; les babines retroussées, il serait rentré en la provoquant plus encore que d’habitude, ravi d’avoir repris la main. De la remettre à sa place, une bonne fois pour toutes. Aux pieds du mur toutefois, il se retrouve presque perdu. Le chaos londonien l’a éloigné de leur appartement depuis qu’il s’est retrouvé assigné à la protection d’une brune ayant une fâcheuse tendance à refuser d’être surveillée, et les négociations se font une nouvelle fois dans son dos. Elle n’en sait rien, et finalement lui non plus.

Treize ans de sa vie, prêts à être balayés comme s’ils n’avaient jamais existé.
Et après, quoi ? Un autre visage à tenter d’apprendre à aimer, avant de misérablement échouer encore une fois, à n’en pas douter. Ils restaient parce qu’ils étaient obligés. Il restait parce que c’était confortable.

Bien moins confortable, la chaise sur laquelle il est vautré en attendant l’arrivée de Jenna. Un verre coincé dans sa main, il a les yeux posés sur la fenêtre, qu’il regarde sans vraiment voir. Les épaules détendues, le seul indicateur de l’énergie qu’il peine perpétuellement à refouler est le tressaillement de sa jambe gauche, tic nerveux dont il se sépare rarement. Derrière lui, la porte se referme et sa tête se tourne immédiatement, le regard glissant avec bien plus d’intérêt sur la silhouette qui s’approche de lui.

“Cela faisait bien longtemps, n’est-ce pas ?”

Bouche qui effleure à peine, et déjà son bras se soulève pour entourer la taille frêle, l’attirer un peu à lui sans pour autant la pousser à s’asseoir à son tour. Le geste est lent, délibéré, froissant au passage la cape noire qu’elle portait encore. “Trop longtemps.” Il dit vrai, mais l’intonation est détachée, presque moqueuse alors qu’il se lève, un deuxième bras venant lui aussi se poser sur la hanche de son amie. Dans le sourire qui se forme sur son visage, rien n’exprime les regrets sur lesquels il s’attardait quelques instants plus tôt. “J’espère que tu comptes te faire pardonner pour l’attente, Hayes.” Les traits en face de lui sont familiers, à peine éclairés par la lumière vacillante d’une lanterne qui a sans doute été allumée de manière moldue (cette aberration). L’excuse est bonne, toutefois, pour se pencher davantage vers elle, laisser son regard s’attarder un instant, et ajouter : “et sans magie, ‘faudra faire preuve d’inventivité.” Provoquant, déjà, bien qu’il ne s’attende pas spécialement, pas directement, à ce qu’elle lui tombe dans les bras.

La lâchant d’une de ses mains, sans daigner s’en défaire tout à fait, il se saisit presque de son verre laissé à l’abandon sur la table, s’empare finalement de la bouteille posée juste à côté. La brandit comme un trophée, les yeux pétillant de la même manière que lorsqu’il se préparait à lui imposer un plaquage improvisé dans les couloirs de l’école ; je vais te faire chier au creux des prunelles claires. “Ca pourrait t’aider, peut-être.”
Puisqu’ils ne sont que des goujats, n’est-ce pas ?

@jenna hayes-lockhart
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