bague de réglisse (horace)

Ses petits souliers sont tâchés de boue. Elle a les tresses ébouriffée et des mêches de cheveux rebelles sortent de ces dernières tandis que les couettes qu’elle a fait en rassemblant ses cheveux commençaient sérieusement à se défaire aussi. Elle a pourtant dit à Attis de ne pas trop la pousser ! Mais l’immense dragon qui est le sien est joueur et elle, elle a bien rigolé. Mamie est là aussi, n’ayant pas laissé sa petite fille seule avec son dragon. Elora McGonagall alors vivante s’exclame :
« Minerva McGonagall ! Veux-tu bien retirer tes souliers ! »
« Mais mamie, la mousse au chocolat ! J’en veux ! »
Les mains d’Elora se posent sur ses hanches de mamie et ayant subi deux grossesses avant de finalement adresser un petit regard sévère et pourtant remplit d’amour à sa petite fille.
« D’abord, les souliers, ensuite, tu me laisses refaire tes couettes et on se lave les mains ! »
La petite fille qui voit que rien ne va comme elle veut et que la mousse au chocolat lui donne beaucoup envie. Mais elle sait qu’elle ne doit pas aller contre l’avis de mamie alors une petite moue sur le visage, elle vient quand même retirer ses souliers, laisse sa mamie refaire ses tresses et court comme un dragon à toute vitesse jusqu’à la cuisine. La table est trop haute, Minerva vient tirer la chaise et grimpe dessus. Elora retire la mousse au chocolat de l’endroit où il y a le frais et vient sortir deux bols. Un pour elle et un pour Minerva.
« Plus mamie ! » s’exclame l’enfant.
« Mais tu ne vas plus manger ce soir et ta mère va encore me gronder ! »
« C’est pas g’ave. Je te donnerai quand elle au’a le dos tourné. » dit la petite en posant sa main sur sa bouche et en riant malicieuse.
Et ça marchait. Soit Isobel ne voyait vraiment rien, soit elle faisait semblant de ne rien voir. Mais Minerva savait que son stratagème marchait. Et s’il y avait des légumes de toute façon, il faudrait bien que quelqu’un les mange ! Mais pas elle ! Elora adresse un regard sévère à sa petite fille qui lui fait les yeux doux. Impossible de dire non à Minerva définitivement. La petite fille s’exclame de joie et frappe dans ses mains en voyant son bol se remplir.
« Je peux aller manger sur le porche, mamie si te plait ? » demanda Minerva qui était descendue de sa chaise et avait pris son bol. Elle levait haut la tête pour regarder sa grand-mère.
« Bien sûr, Minouche. Mais ne te tâche pas ! » dit Elora avant de tendre la cuillère à la petite fille qui courut comme une flèche vers le porche à la porte d’entrée. Déposant sur la pointe des pieds le bol sur le petit banc, elle grimpa ensuite en râlant un peu parce que c’était trop haut pour sa petite taille. S’asseyant bien, elle vient remettre sa jupe tâchée de boue correctement sur ses petits genoux égratignés (elle était précédemment tombée et repartie aussitôt), puis elle vient récupérer son bol et sa cuillère. Son regard s’arrêta alors sur le chapeau d’Isobel qui devait donc être rentrée.
« Maman, y a ton chapeau ! » cria-t-elle. Personne ne répondit mais Minerva décida de faire comme maman et le mit sur sa tête. Évidemment, trois fois trop grand pour sa petite tête, il lui tomba devant les yeux et elle tenta de le remettre en place pour manger sa mousse au chocolat correctement. Elle prit une première cuillère mais en baissant la tête le chapeau lui tomba devant les yeux encore et elle ne vit plus rien. Relevant encore la tête pour tenter de voir, elle vient se mettre du chocolat autour des lèvres et sur la joue. Elle répète ce manège plusieurs fois avant d’entendre des pas. Sous le chapeau, elle vient regarder.
« Horace ! » s’exclame-t-elle avec joie et en riant. Il est beau Horace avec ses bouclettes brunes et ses yeux bleus ! Et d’ailleurs, c’est son amoureux. « Tu veux de ma mousse au chocolat ? C’est mamie qui l’a fait ! »

Elle l’observe arriver droit sur elle avec sa maman. Whilemina est une belle femme et Minerva lui adresse poliment, comme sa maman le lui a appris un signe de la main avec un bonjour suivi d’une petite frimousse pleine de mousse au chocolat. Son regard noisette se repose alors sur Horace qui est bien beau et tout bien apprêté. Elle a le cœur qui bat vite et lui sourit presque de toutes ses dents. Minerva aime passer du temps avec Horace parce qu’il en gentil avec elle et elle aime bien être avec Rylan et Kieran et lui parce qu’ils sont gentils de vouloir qu’elle les suive de partout. Elle se sait plus jeune mais pas moins apte ou pas moins maline. Bon, parfois, Minerva sait qu’elle a un caractère de cochon mais prendre exemple Isobel et Elora était souvent trompeur quant à son regard sur les garçons qu’elle trouvait idiots. Cela s’apaisera avec le temps. Quand il tombe, elle pousse un petit cri et se redresse alors, manquant de faire tomber son bol.
« Mais tu t’es pas fait mal, Horace ? »
Froncement de sourcil et déjà elle l’inspecte du regard. Il est tout tâché, lui aussi. Elle est si petite, elle serait pourtant bien allée le relever mais c’est presque un saut super haut qu’elle doit faire pour descendre du banc. Enfin cependant, le petit garçon arrive jusqu’à elle.
« maman ne va pas être contente. »
« Je peux demander à ma mamie de t’arranger ça. »
Parce que Mamie, elle est trop magique et savait tout et savait tout faire et elle fait de la magie tout le temps. Alors une petite veste tâchée ? Oui, elle réglerait ça sans problème !
La petite pourtant dont l’esprit est bien plus alerte et agile vient immédiatement regarder les mains d’Horace. Elle constate alors qu’il ne s’est pas égratigné et elle soupire de soulagement. A le voir comment il trempe son doigt dans la mousse au chocolat de Mamie, c’est qu’il va bien, mais Minerva lui adresse un petit regard rempli de sévérité. Il devrait faire plus attention où il met les pieds. Elle, elle fait plus attention, elle a l’habitude d’aller dans la forêt et elle sait toujours où il faut mettre les pieds. Mais lui, il n’a pas l’habitude alors raison de plus pour être encore plus vigilent.
« tu as de la mousse partout. »
« Ah bon ? » dit la petite fille à la robe blanche avant de regarder intensément le petit garçon à la veste tâchée de vert.
Au rire qui lui échappe, elle ne sait pas s’il se moque d’elle ou pas mais elle se rappelle alors que c’est Horace et qu’il est gentil et que c’est son amoureux. D’ailleurs, il est vraiment gentil de lui effacer la mousse qu’elle a sur les joues et autour de la bouche. Mais quand elle remarque que c’est avec son beau mouchoir, elle s’exclame :
« Mais tu vas le salir ! »
Trop tard, il a déjà pris soin d’elle et elle lui adresse son plus beau des sourires. Le compliment qu’il lui fait achève de la faire rire de joie et elle se penche vers lui et lui dépose un bisou sur la joue.
« Merci, Horace. Toi aussi t’es le plus joli. »
Elle vient manger encore un peu avant de tendre sa cuillère au garçon pour partager parce qu’elle partage toujours, Minerva.
« T’as vu, c’est bon ! » s’exclame-t-elle les yeux qui pétillent.
Puis, elle termine la mousse et vient descendre du banc avant de poser le bol sur le banc.
« J’ai quelque chose à te donner. Viens ! »
En réalité, elle avait préparé sa surprise quand sa mamie lui avait montré comment faire. Elle avait tout de suite pensé à Horace et comme c’était son amoureux, elle voulait lui faire un cadeau. Alors, prenant la main du garçon, elle le tire à l’intérieur de la maison des McGonagall. L’amenant dans le salon, elle vient attraper sur la table quelque chose d’en apparence petit, puis, fière d’elle, elle se tourne vers Horace et le lui tend :
« Tiens, c’est pour toi. C’est mamie qui m’a montré comment faire une bague avec de la réglisse et comme t’es mon amoureux, bah je voulais te la donner. »
Fièrement, elle met dans sa petite main la bague tressée. Voilà, maintenant, il est son amoureux pour toujours, comme Papa avec Maman, parce que Maman elle a aussi une bague et elle lui a dit que c’était ce que faisait les amoureux pour rester toujours ensemble.