liberté chéri.

Assez vu. La vision s'est rencontrée à tous les airs.
Assez eu. Rumeurs des villes, le soir, et au soleil, et toujours.
Assez connu. Les arrêts de la vie. - Ô Rumeurs et Visions !
Départ dans l'affection et le bruit neufs !
Arthur Rimbaud.

les jours viennent de passer dans une joie et une allégresse non dissimulé. ils se sont marié. oui, le mariage a bien eu lieu sous le beau soleil français sous la douceur des odeurs de lavande et d'olivier sous les sourires non retenue d'une famille au combien combler. oui, un heureux événement qui vient ponctuer la famille, heureux de voir leur fils à nouveau transit d'un amour fou, pour une femme qui lui donnera surement une multitude d'enfants dans l'avenir. voilà qui a le don de tous les faire sourire. tous, peut-être pas, du moins pas réellement c'est certain. car il y a la poupée, l'enfant, la dernière de la famille qui à cette heure aurait dû elle aussi enfanté sous la bague qu'elle aurait dû porter. fuir, voilà ce qu'elle a fait, ne désirant aucunement être marié à un homme qui dans le fond ne l'aimerait jamais. alors elle se retrouve là, le sourire aux lèvres et pourtant l'esprit au loin car elle le voit bien ces regards détestables d'un père et d'une mère ayant encore la folle à offrir, ayant encore celle qui ne trouvera jamais l'âme sœur en délire. elle le sait, elle est une honte pour la famille elle est celle qui a fuit un destin, elle ayant fuit, le seul homme pouvant surement lui offrir un avenir quelques peu acceptable. oui qui voudrait de la folle ? qui voudrait de l'enfant maudite des flamel ayant déjà rompu des fiançailles pour unique prétexte d'être trop romanesque.. soupire qui passe ses lèvres alors qu'elle est assise là dans sa chambre. rien n'a changé depuis qu'elle est partie pour Londres, tout est encore à la même place, tout sent encore la poudre et le parfum de vieux jours passés assise à cette fenêtre à observer les étoiles dont sa mère lui interdisait de parler. soupire qui regarde ce rebord de fenêtre, se levant doucement pour venir caresser le bois, nostalgie qui la prend. jamais elle n'aurait dû partir d'ici, jamais elle n'aurait dû quitter cette maison où ici elle pouvait chanter à la lune sans que personne ne vienne à la regarder. soupire insatisfait, les mains qui viennent à caresser les bras cicatrisés de folie nocturnes dont elle n'arrive plus à se passer. elle fait quelques pas en arrière pour retrouver la coiffeuse où elle avait prit place quelques instants auparavant. finir de se préparer pour assister à ce dîner familiale pour sourire pour se tenir convenablement pour célébrer encore l'union de deux familles et se sentir si bête de n'avoir toujours pas à son bras un homme qui ne fuirait pas a chaque changement de comportement de la belle. nouveau soupire ses mains qui glissent dans sa chevelure venant les nouer dans plus convenable. remettre sa robe bleu azure en place. oui encore du bleu, surement pour voir dans les yeux de sa mère un semblant d'affection de voir sur elle cette couleur qui lui ait si chers. elle se lève s'approche alors ses bottines et recule. non, aucune envie de mettre à ses pieds une paire de chaussure qui la gainerait. pied nue un point c'est tout que cela plaise où non.
là voilà prête.
elle sort alors de la chambre pied sur le parquet de la vieille maison qui se met à grincer. petit sourire sur ses lèvres de gamines, douce naïveté. souvenir d'elle s'amusant à faire chanter le bois sous ses pieds alors que ses deux frères venaient à râler trop concentré sur un devoir qu'ils devaient donner. souvenir qui a le don de lui rendre un peu de gaieté, venant à sauter de latte en latte pour créer un son dont elle seule à le secret.
« moon ! »
c'est la voix qui gronde dans le couloir, faisant arrêter l'enfant sur un pied brisant son jeu plein de volupté. main sur la bouche pour étouffer un rire qui veut s'échapper, ne désirant aucunement froisser son père, trop souvent enclin à la rabaisser.
« moon vient ici ! »
elle lève un sourcil, cela n'annonce jamais rien de bon quand mercure flamel convoque sa jeune enfant dans son bureau, antre de tous ses secrets. elle soupire repose le pied sur le sol pour avancer sans chercher à nouveau à s'amuser. plus vite elle sera sorti de ce bureau mieux elle pourra se porter. elle passe alors la porte faisant quelques pas en avant, mince révérence devant l'homme assis derrière le grand bureau de bois qu'il affectionne tout particulièrement. pas un regard vers son enfant, un simple geste de la main pour lui faire fermer la porte derrière ses pas. elle exécute l'ordre sans un mot avant de revenir à sa place initiale attendant que son géniteur ne vienne à l'inviter à s'installer.
« le mariage de ton frère a fait naître chez ta mère et moi-même l'envie de te revoir fiancé. »
elle perd doucement le souffle, le myocarde qui perd le rythme.
« ton choix n'a pas été le notre, tu t'en doutes bien, mais soit, ce qui est fait est fait »
son regard se plonge dans celui de l'enfant toujours debout attendant sa sentence
« nous devons t'offrir à un homme de bonne condition qui ne souillera n'y notre sang n'y notre fortune c'est pour cela que »
« me vendre serais le terme le plus exacte non ? »
c'est la voix cassante agressive qui passe les lèvres rosés de l'enfant, déposant ses deux mains sur le bois brillant. encore un jeu auquel son père veut jouer, la vendre encore au plus offrant pour espérer sans débarrasser !
« n'hausse pas le ton avec moi nous faisons cela pour ton bien »
elle roule des yeux l'enfant
« mensonge ! vous le faite pour vous débarrasser de votre enfant, ayant un problème psychologique et ne pouvant se trouver mari convenable seule, puisque personne ne daigne poser le regard sur elle ! c'est bien cela ? »
soupir agacé du père qui dépose un regard désespéré sur elle. elle le sait, elle sait ce qu'il pense d'elle, accord passé avec gaunt trop rapidement car il offrait une somme acceptable pour la bête, oui cela est tellement plus simple de ventre la bête plutôt que d'attendre que rien de vienne. elle veut rétorquer et pourtant derrière elle la porte vient à s'ouvrir. un visage qu'elle connait que trop bien. relâchant le bureau pour se tourner en sa direction révérence en sa présence.
« nicolas. »
il marque une pause avant de croiser les doigts
« ne pensez pas que je ne suis pas heureux de vous revoir, mais cette conversation est privée »
silence qui soudain s'installe dans la pièce.

@nicolas flamel