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 Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto)

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto)   Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto) EmptyDim 29 Mar - 22:44

Elle tire nerveusement sur sa tresse et vient redresser son chapeau. La mine de Minerva McGonagall est sombre. Si d’habitude son faciès est marqué de cette rigueur et de ce calme olympien, aujourd’hui, elle a la mine sombre de la tristesse. Cette vieille et chère tristesse qu’elle connait si bien, qui est même familière, une vieille amie qu’elle arbore parfois accompagne de ses proches, souvent seule. Après tout, elle-même a eu ses malheurs et surtout assisté à ceux des autres. Ces derniers jours et dernières semaines le malheur semble frapper tour de bras ses proches. Des larmes, des deuils, des cris et du sang. Elle essaie de rester digne, Minerva, mais elle ne l’ignore pas : elle-même commence à pâlir devant tout cela. Elle sait qu’elle fait les bons choix. Elle y réfléchit trop pour que tout soit laissé au hasard, l’Athéna si stratège. Pourtant, un certain abattement la prend alors qu’elle arrive devant la porte d’un appartement qu’elle ne connait que trop bien. Elle ne prend pas tout de suite sa baguette, se laissant un temps pour réfléchir.

Elle cherche ses premiers mots.
Les premiers mots qu’elle pourrait lui dire pour le réconforter.

Y en avait-il seulement devant ce qui s’abattait sur lui ? Elle était persuadée que si mais aucun mot juste, aucune parole réconfortante ne lui venait. Les phrases du type « je suis désolée » lui semblaient fades. Elle aurait aimé qu’il y ait un mot pour décrire l’état d’esprit de celui qu’elle s’arrêtait à rendre visite. Elle aurait aimé lui dire que c’est dur mais que cela finira par passer. Elle aurait aimé lui dire qu’il est fort et que le temps finira par le guérir.

Mais elle n’y croyait pas parce qu’elle-même n’avait pas totalement guérit.

Elle, avec des affaires d’un amour décédé depuis presque une décennie qui n’étaient toujours pas rangés. En même temps où les mettre ? Dans un carton à prendre la poussière ? A les oublier ? Il en était hors de question. Mais elle ne savait que trop bien que s’était cela qui l’empêchait de revenir chez elle en ce moment tandis que l’échéance du neuvième anniversaire arrivait à grand pas. Elle soupire.

Non, décidément, il n’y aurait aucun mot pour qu’elle puisse réconforter Adeto Shacklebolt et cette réalisation lui arrache un autre soupire.

Sa baguette se lève et elle toque trois coups à une cadence particulière, cadence qu’il saura reconnaitre. C’est leur code, leur signe. Elle sait aussi qu’il est chez lui. Elle a vu la lumière de chez lui. Mais aura-t-il seulement envie de voir quelqu’un ? Elle-même n’avait eu envie de voir personne au décès d’Ephraïm. Pourtant, elle sait qu’elle ne quittera pas cette porte tant qu’elle ne l’aura pas vu. Il en est hors de question. Quand bien même n’a-t-elle pas les mots, elle sait que sa présence est ce qu’il lui faut. Ne pas rester seul pour ne pas faire de bêtise. Ça, elle ne le sait que trop bien.

Sa baguette se baisse et elle attend. Il n’est pas long et quand la porte s’ouvre sur le visage du Shacklebolt, elle l’observe longuement sans rien dire. Adeto a toujours été quelqu’un de renfermé, secret. Aujourd’hui n’échappera probablement pas à la règle mais aujourd’hui, c’est elle qui se trouve là. Elle sait qu’elle arrivera à le faire parler. Mais pour l’instant, Minerva McGonagall n’a qu’un réflexe, un réflexe qui vient du fond du cœur, accroché à un amour amical pur envers cet homme de trois ans son ainé. Les bras de Minerva s’ouvrent et elle s’approche d’un pas. Elle est bien plus petite que lui mais Adeto a l’air si malheureux, si anéanti qu’elle le trouve minuscule, presque ratatiné. Elle referme ses bras sur lui dans un geste doux, tendre, presque maternel et elle vient poser sa main sur sa nuque pour qu’il pose sa tête sur son épaule. Elle le manipule comme une poupée sur le point de casser et peut-être que c’est ce qu’il est en fin de compte : une poupée cassée. Elle respire son odeur et dans le silence qui s’étire, elle le serre doucement.

Il n’y a aucun mot Adeto. Mais je suis profondément désolée, mon ami. Pour tout.


@Adetokunbo Shacklebolt
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto)   Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto) EmptyLun 6 Avr - 17:19

Plusieurs jours étaient passés depuis l’arène mais, le temps semblait s’être arrêté chez l’aîné des Shacklebolt. La mort de son père lui restait en mémoire comme un cauchemar incessant qui venait le hanter toutes les nuits. Il aurait tant aimé que ce ne soit qu’un mauvais rêve, qu’une manifestation de son pire souhait. La réalité était trop difficile à supporter. Pourquoi réussir à le libérer si c’était pour qu’il meure de la main d’un de ces malades ? Adetokunbo ne cessait de se poser la question et l’absence de réponse ne faisait que l’enrager davantage. Son humeur oscillait entre sombre colère et insondable tristesse, entre désir maladif de vengeance et envie de disparaître. Inaya et Meera passaient un temps fou à l’appartement, refusant de le laisser seul avec ses pensées, se doutant que rien de bon ne sortirait d’une entrevue avec lui-même. Il savait qu’elles avaient raison. Néanmoins, que n’aurait-il pas donné pour être seul pendant toute une journée… Adeto laissa un soupir s’échapper, laissant sa tête aller contre le mur. Ses pensées dansaient dans son esprit, à la fois apaisantes et vengeresses. Paradoxe qui le rendait à fleur de peau, qui l’empêchait de trouver le sommeil sans avoir recours à une potion dans les cas extrêmes. Il avait l’impression de vivre au ralenti, que la vie continuait à s’agiter en bas et qu’il observait le tout en spectateur. La fatigue creusait ses traits. Le membre de l’Ordre se demandait quoi faire, prit d’un sursaut de dynamisme, quand des coups à sa porte furent frappés. Trois coups à un rythme spécial. Un sourire triste se dessina sur ses lèvres, malgré lui. Evidemment qu’elle passerait. C’était presque étonnant qu’elle ne vienne que maintenant. Si quelqu’un pouvait le comprendre parfaitement à cet instant, c’était bien Minerva. Sa meilleure amie, celle qui avait vécu une tragédie ces dernières années, celle qui avait refusé de voir quiconque pendant un temps avant de réaliser que c’était nécessaire. Conscient que quoiqu’il dirait, la jeune femme resterait dans les parages, il se leva pour la laisser entrer avant qu’elle ne force la porte d’un alohomora. L’ancienne gryffondor lui faisait face, soutenant son regard où on pouvait lire une compassion sans limites. Les mots n’avaient nullement besoin d’être échangés. Ils communiquaient déjà. Elle connaissait sa souffrance. Mina saisissait tout ce qu’il passait dans sa tête sans que les confidences ne fusent. Après tout, l’impétueuse était marqué éternellement par le deuil, par la perte d’un être immensément cher. Étreinte bienvenue qu’elle lui offrit et qu’il accepta, s’abandonnant un peu. Il ne sut pendant combien de temps ils restèrent accrocher l’un à l’autre mais, ce fut lui qui brisa le geste d’affection. Adeto prit un moment pour l’observer. Elle semblait porter le poids du monde sur les épaules. « Je me doutais que tu passerais… » Dit-il avant que le silence ne prenne trop de place. « Ne t’inquiète pas, je ne compte pas faire de bêtise. » Hormis envoyer quelqu’un sous terre quand l’opportunité se présentera. Sur ce point, le sorcier comptait rivaliser de patience. Se presser ne servirait à rien, hormis précipiter sa propre chute. « Meera et Inaya ne me laissent pas tranquille. Elles ne sont pas là pour le moment mais, ça ne saurait tarder… » Au fond, que serait-il sans elles ? Il se le demandait. Une tasse fumante se posa devant son amie et but une gorgée de la sienne. Le breuvage chaud lui fit un bien fou. « Il a été assassiné, tu sais. J’ai tout vu. Je t’ai dit qu’il était mort mais, on l’a tué. »

@minerva mcgonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto)   Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto) EmptyMar 7 Avr - 23:26

L’homme était grand mais l’homme était brisé.
C’est tout ce que retenait et sentait Minerva McGonagall alors qu’elle serrait dans ses bras son ami. Il avait beau avoir deux têtes de plus que lui, avoir la carrure d’une armoire à glace, elle avait l’impression qu’il pouvait se casser à tout moment dans ses bras. Elle se promit intérieurement de ne faire aucun geste brusque, pas plus qu’elle ne se libéra de son étreinte comme s’il était un papillon sur son épaule et qu’elle ne voulait pas lui faire peur. Elle vient lui caresser doucement le dos, le frictionnant tendrement. Le silence laisse place à la communion de leur âme, de leur douleur surtout. La douleur de la perte d’un être cher. D’un être qu’on ne peut plus serrer dans ses bras et dont le manque est à nous rendre fou.

Elle sait, Minerva.
Elle ne se rappelle que trop bien, son état d’hébétitude complet, ses crises de larmes, ses insomnies, ses crises d’angoisse aussi. Surtout quand il avait fallu annuler tout ce qu’elle avait entamé pour le mariage.
Alors, elle comprenait. Elle comprenait et elle ressentait.

Quand bien même Adetokunbo n’avait pas perdu un amour c’était quand même l’homme de sa vie qu’il n’avait plus. Parce qu’un père, c’est l’homme d’une vie.

Alors qu’elle regarde le vide, lui laissant tout le temps qu’il veut, Minerva a une soudaine image d’enfance. Elle revoit sa mère, Isobel pleurer dans la salle de bain, assise sur le rebord de la baignoire. Elle se revoit, ses petites mains se poser sur ses genoux et dire « ne pleure pas maman. ». L’image est aussi fugace qu’intemporelle pour Minerva qui n’est pas sûre que ce soit réellement arrivé. Qu’avait-elle ressenti à la mort de son propre père ? Elle était trop jeune pour s’en rappeler mais elle se souvient de quelque chose de précis. Un fil de pêche et des grandes mains d’homme qui essaient de lui apprendre probablement la pêche. Ou alors ses souvenirs n’étaient que des regroupements de photos. Celles sur la cheminée chez elle. Elle ne sait plus.

Combien de temps restèrent-ils comme cela sans se parler ? Juste à écouter les battements de leur cœur et laisser leur âme se consoler ? Elle n’en sait rien mais quand Adetokunbo décidé de se décaller, elle le laissa faire mais ne lâcha pas son bras. D’un pas léger, elle vient refermer la porte de son appartement et le suit sans le lâcher du regard.

« Je me doutais que tu passerais… »
« Bien sûr que je comptais passer. » souffle-t-elle.

Elle était fatiguée, Minerva. Elle était fatiguée des morts, de la douleur, des mauvaises nouvelles. Elle avait calmé un dragon en compagnie de son filleul et sa cousine mais n’avait pas pu empêcher le massacre des nés-moldus. Encore moins Isaiah qu’elle avait espéré sauver en apaisant le dragon. Elle avait cru étouffer en apprenant la nouvelle.

« Ne t’inquiète pas, je ne compte pas faire de bêtise. »
« Mmh »

C’est ce qu’elle avait dit aussi avant de détruire au ciseau sa robe de mariée dans un accès de colère et de désespoir. Minerva n’observa pas trop l’appartement mais elle ne constate rien d’anormal, pas de laisser aller plus que d’habitude. Elle se doute avant qu’il ne le dise que les filles ont déjà passés par là et ne le lâchent pas d’une semelle.

« Meera et Inaya ne me laissent pas tranquille. Elles ne sont pas là pour le moment mais, ça ne saurait tarder… »
« Inaya. » souffle Minerva. Elle aussi venait de perdre un père. Elle aussi était orpheline. « Comment va-t-elle ? »

Le regard de l’animagus le jauge longuement. Elle sait lire entre les lignes d’Adetokunbo, cela a toujours été entre eux. Elle le devine, le comprend assez facilement et peut-être que contrairement aux garçons entre eux, ils ont toujours eu la communication facile. Facile mais surtout ouverte. Minerva vient se saisir de la tasse de thé et vient faire tourner doucement la cuillère en argent dans cette dernière.

« Il a été assassiné, tu sais. J’ai tout vu. Je t’ai dit qu’il était mort mais, on l’a tué. »

La bombe est lâchée.
Le geste de Minerva s’arrête et elle regarde son ami dans les yeux.

De cette information, elle sait qu’elle ne doit pas dire n’importe quoi. Elle vient poser sa tasse doucement et observe quelques secondes la main d’Adetokunbo, se demandant si elle peut la lui prendre. Elle ne sait pas elle-même si elle a envie de casser quelque chose mais une idée lui vient. Une idée qu’elle lui proposera plus tard.

« Que s’est-il passé ? » demanda-t-elle en le regardant dans les yeux.

Elle sait ce qu’elle fait Minerva. Elle sait pourquoi elle lui pose cette question. Ce n’est pas qu’elle veut lui faire revivre la scène, non. Son objectif est tout autre. La sage Minerva ne veut que le faire parler parce qu’elle sait qu’il n’y a que cela qui aide : parler de ce qui se passe, parler de ses ressentiments, de ses émotions, des chocs, de la tristesse, de la mort.

Pour mieux accepter le deuil.
Pour ne pas devenir fou.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto)   Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto) EmptyDim 12 Avr - 23:07



A présent qu’Adetokunbo vivait un drame similaire à celui qu’avait vécu la McGonagall, il se demandait comment avait-elle fait pour se dépêtrer de ce mélange de tristesse et de colère qui le frappait aléatoirement ? Comment avait-elle fait pour ne pas sombrer trop profondément dans le deuil ? Il doutait fortement que cet exploit soit dû qu’au seul fait de son entourage. Ça lui paraissait impossible. Le Shacklebolt aurait aimé avoir la recette miracle, celle qui lui permettrait de se concentrer sur autre chose plutôt que de se laisser envahir par les regrets et par les « et si ». Le monde magique était au bord de l’implosion, il n’avait pas le temps de s’apitoyer sur son sort, de pleurer la perte de son père ou de n’importe qui d’autre. Se reposer n’était pas autorisé. Pourtant, la présence de sa meilleure amie lui faisait croire le contraire, l’enfermait dans une sorte de cocon où il pouvait échapper momentanément à tout ce qu’on attendait de lui. Quand Minerva évoqua le nom de sa cadette, le regard d’Adeto se fixa sur une photo de sa fratrie et ferma les yeux un instant. « Mal. Elle ne le montre pas, elle joue à la femme forte, intouchable mais, c’est un masque. Je pense qu’elle se concentre sur moi pour éviter de faire face à la réalité. C’est dangereux ce qu’elle fait. Je le sais, je l’ai vécu. » Il se rappelait encore les insomnies, les terreurs nocturnes. Il avait vécu un véritable cauchemar sans fin pendant plusieurs semaines et tout ces problèmes dû à son obstination à faire comme si tout allait bien, comme si la tragédie liée aux Zabini ne le touchait pas, comme si le décès soudain de Lekié ne le concernait pas. Il étouffa un rire sans joie en repensant à toute cette histoire. Mort complètement factice plutôt. « Elle refuse de m’écouter et me dit qu’elle gère très bien toute seule alors que je sais pertinemment que c’est faux. Meera m’a dit qu’elle s’était effondrée dans ses bras un peu plus tôt dans la semaine. Elle se comporte comme si de rien n’était alors qu’on sait très bien qu’Inaya avait une relation privilégiée avec mon père. » Le comportement indifférent d’Inaya le tuait. Ça n’avait aucun sens. La princesse des Shacklebolt aurait agi d’une manière similaire sous le sortilège de l’imperium. Or, si une chose était sûre, c’était qu’actuellement, la sorcière avait toute sa tête. C’était incompréhensible. L’énervement de l’homme ne se tarit pas à la question de l’ancienne Gryffondor. Cependant, Adetokunbo avait conscience que le choix de ses mots risquait de peser lourd sur la suite de cette discussion. Il devait rester calme, relater les faits comme l’expert en journalisme qu’il était et ne surtout pas évoquer les projets de vengeance qui envahissaient son esprit. « Il s’est passé que Henry Potter l’a assassiné. On était sorti de l’arène. Je crois que tu avais réussi à apaiser le dragon. Inaya et Meera étaient occupées avec des partisans de Grindelwald. En chemin, je me suis retrouvé face à un autre de ces types. Je l’ai combattu et… Henry s’en est pris à mon père. J’imagine que puisque monsieur est à la tête du département de la justice magique, il n’a pas pu s’empêcher de vouloir s’assurer que l’ancien ministre de la magie ne disparaisse pas dans la nature. Il l’a tué. J’ai tout vu. J’ai vu mon père s’écrouler et la satisfaction de notre très cher directeur. Je ne vois pas ce qu’il y a de satisfaisant à abattre quelqu’un qui vient de sortir d’un combat avec un dragon mais, peu importe. Je dois sûrement être trop idiot pour voir ce qu’il y a de glorieux dans cet événement. » Il se promettait de sortir quelque part après la visite de Minerva. Cette entrevue risquait d’être compliqué à vivre, malgré tout l’amour qu’il lui portait.

@minerva mcgonagall
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto)   Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto) EmptyLun 13 Avr - 18:07

« [color:989c= #996699]Mal. Elle ne le montre pas, elle joue à la femme forte, intouchable mais, c’est un masque. Je pense qu’elle se concentre sur moi pour éviter de faire face à la réalité. C’est dangereux ce qu’elle fait. Je le sais, je l’ai vécu. »

Minerva tourne lentement sa cuillère dans la tasse. Un léger froncement de sourcil vient la saisir cependant en écoutant les paroles d’Adetokunbo. Elle n’était pas vraiment étonnée du comportement d’Inaya. A vrai dire, elle l’avait elle-même vécu et savait parfaitement que ce genre de façon de gérer son deuil était un réflexe. Pourtant, elle tique un peu aux mots d’Adetokunbo. Il émet un jugement sur sa façon de gérer le deuil, c’est comme s’il la jugeait elle dans la manière dont elle l’avait fait. Minerva McGonagall ne savait que trop bien que les gens réagissent différemment aux situations, au deuil notamment. Les parents d’Ephraïm avaient été des loques. Elle-même les premiers jours aussi mais elle s’était ensuite enfermée dans un silence alarmant. Un silence et une activité qui n’avait rien de normal. Tout faire pour annuler les préparatifs du mariage qui aurait dû avoir lieu un mois après. Tout faire pour bouger, ne jamais s’arrêter mais surtout s’occuper des autres pour tenter de ne pas penser à soit. Elle l’avait fait avec Skadi Lindqvist et leur relation en avait pâti. Elle ne savait que trop bien dans quoi Inaya s’embarquait et pourquoi elle gérait le deuil ainsi. Une fuite en avant, une fuite tout court pour ne pas s’ébranler, pour ne pas tomber. La claque viendrait plus tard au moment où tout semble normal. Au moment où l’on s’y attend le moins avec un petit détail, un petit rien du tout.

« [color:989c= #996699]Elle refuse de m’écouter et me dit qu’elle gère très bien toute seule alors que je sais pertinemment que c’est faux. Meera m’a dit qu’elle s’était effondrée dans ses bras un peu plus tôt dans la semaine. Elle se comporte comme si de rien n’était alors qu’on sait très bien qu’Inaya avait une relation privilégiée avec mon père. »

Un léger soupire s’échappe des lèvres de Minerva qui vient retirer la cuillère de son thé pour la déposer sur la coupole.

« Adetokunbo, commença-t-elle avec une voix douce et calme. Inaya gère son deuil comme elle le peut. On a tous des manières différentes de le faire. Juger ne l’aidera pas, ni elle, ni toi. »

Ce n’est pas vraiment un reproche qu’elle lui fait. A vrai dire, elle est simplement sincère et franche avec lui comme elle l’a toujours été et comme ils l’ont toujours été l’un envers l’autre.

« Comment réagirais-tu si elle s’effondrait dans tes bras ? Penses-tu seulement que toi, qui est aussi en deuil de ton père, tu parviendras à la gérer ? A te gérer aussi dans le processus ? » Elle lui offre un petit sourire triste. « Je ne dis pas que sa manière de faire et de gérer le deuil est la bonne manière. Je sais pertinement pour l’avoir vécu que ce n’est pas le cas et qu’un deuil, ça ne se gère pas. Il faut laisser le temps au temps et être entouré des bonnes personnes, des siens. Pour Inaya, s’occuper de toi c’est gérer le deuil, ne pas penser à elle ou ce qu’elle ressent. Pour toi, te laisser aller, pleurer c’est gérer le deuil. Vous avez deux façons de faire qui reviendront au même plus tard, quand tout sera passé. » Elle marque une pause. « Mais ne pense pas qu’elle ne pleure pas, que votre père ne lui manque pas… Je ne peux que vous conseiller d’en parler tous les deux. Juste tous les deux. Sans Meera à vos côtés. Vous avez besoin de vous retrouver aussi entre frère et sœur et d’en parler, d’exprimer votre colère, de pleurer dans les bras de l’un et de l’autre. »

Minerva s’arrête et elle pense alors : ne faîtes pas comme moi. Ne pas se murer dans le silence et laisser pourrir à en détruire des relations qui auraient pu être saines. Ne pas se faire du mal aux autres et se faire du mal. Juste parler.

« J’irais lui parler. » décréta-t-elle calmement.

Gérer les deuils des autres, prendre soin des autres. Minerva l’avait fait avec Albus, avec Abelforth. Elle n’hésiterait nullement à le faire avec Adetokunbo et Inaya quitte à passer tous les jours.

Minerva prend enfin sa tasse de thé et la porte à ses lèvres. Son souffle essaie de refroidir un peu le thé et elle y trempe les lèvres avant de le reposer car trop chaud pour elle. Son regard se repose sur Adetokunbo à qui elle a posé une simple question. Une question qui pourtant deviendra capitale plus tard sans qu’elle ne le sache encore. Elle lui laisse le temps de trouver ses mots, d’avoir le courage de poser des mots sur tout cela, d’extérioriser pour ne pas devenir fou.

Et puis Adetokunbo parle.
Et plus il parle, plus le visage de Minerva McGonagall se décompose.

Henry Potter.
J’ai vu mon père s’écrouler et la satisfaction de notre très cher directeur.


Henry Potter, qu’elle a aimablement sauvé des flammes du dragons avant de maitriser ce dernier.
Henry Potter, qu’elle a dans le viseur depuis quelques temps déjà à la préparation de son article.

Elle ne réagit pas tout de suite Minerva mais elle sait qu’elle doit garder un certain calme pour Adetokunbo. Elle sait qu’elle ne peut pas juste envoyer valser la table et faire exploser sa colère.
Pourtant sa colère monte.
Oh que oui.

Il peut le voir dans ses yeux. Il peut le sentir dans l’air et son aura, son langage non verbal. De longues secondes de silence s’écoulent entre eux. Minerva tente de contrôler cette colère qui gronde et qui ne va apporter rien de bon. Pour lui parce qu’elle doit le faire pour lui. L’amazone finit par se lever et vient se pencher sur le corps d’Adetokunbo. Sa main vient se positionner sous le menton du jeune homme et elle fait en sorte qu’il la regarde droit dans les yeux.

« Jamais tu n’aurais dû assister à cela Adetokunbo. Je suis désolée, terriblement désolée de ce qui est arrivé à Isaiah. C’est injuste. C’est terrible. C’est cruel. Il n’y a aucune satisfaction à abattre quelqu’un de désarmé, sans défense et en fuite. C’est lâche, misérable et répugnant. » souffle-t-elle, la rage dans le regard, la colère chevillée à l’âme. « Henry Potter paiera. » Une promesse. C’était une promesse qu’elle lui faisait et si elle n’en ferait pas quelque chose de personnel, elle avait maintenant une motivation toute trouvée pour continuer ses recherches et publier son article.

Cela ne rendra jamais la vie à Isaiah.
Mais c’était déjà lui rendre justice.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto)   Irrespective of age, we mourn for those loved and lost. (adeto) Empty

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