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 for better and worse. (alphamisia)

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Message (ϟϟ) Sujet: for better and worse. (alphamisia)   for better and worse. (alphamisia) EmptyMar 31 Mar - 22:30


for better or worse

Au loin, les traits du cottage familial commençaient à se dessiner, des lignes rassurantes ; Alphard se permis enfin de souffler. Ici, il était en sécurité. Ils étaient en sécurité. Le chasseur pressa le pas, suivis de près par la silhouette encore craintive derrière lui. Le trajet avait été silencieux. La gamine n'avait posé aucune question ; lui n'était pas disposer à y répondre. Le danger les guettaient, partout autour d'eux. Il suffisait que quelqu'un les reconnaissent, soit lui, soit elle, pour que les deux soit jeté dans l'arène avec les autres traitres. Pourtant si téméraire, Alphard ressentait pour une des première fois de sa vie la boule se blottir au fond de son ventre (la première fois avait été sa première rencontre avec un hippogriffe, des circonstances bien différentes). Car pendant ses chasses, la crainte n'était pas là même : ici, il ne craignait pas une bête sauvage, dénué de sens, créée uniquement dans le but de tuer. Tuer ou se faire tuer. Là, la devise était loin d'être aussi simple, bien malheureusement pour le sorcier qui détestait profondément manigances. L’ennemi n'était pas aussi évident que le dragon ou l'éruptif ; c’était bien ça le problème. A chaque sorcier croisé, à chaque sourire poli échangé avec les habitants de la ville tranquille de Chudley, la peur au ventre.

C'était lui pourtant, qui s'était trouvé dans cette situation. Lui qui, en faisant défiler rapidement le contrat du ministère, qui avait pris la décision de l'aider, cette gamine. Il eut soudain une vague de remords, regrettant un instant le danger dans lequel il avait mis sa famille. Misia ne lui pardonnerait surement jamais. Mais un seul coup d’œil dans son dos, déposé furtivement sur la silhouette frêle et encore tremblante qu'il venait de secourir, lui suffit à conforter son choix. La sorcière n'était pas très grande, pas très vieille non plus (pas plus de la vingtaine) ; pourtant il y avait dans ses traits la tristesse d'une personne bien plus âgée. Comme si l'année qui venait de passer avait comptés pour dix. Cirilla, qu'elle s’appelait. Une lycanthrope qu'on lui avait demander d’exécuter. Sur le papier, il l'avait fait. Dans les faits pourtant, il entendait ses pas légers dans l'herbe, derrière lui, alors qu'ils arrivaient enfin sur le pas de la porte des Scamander. Alphard leva la main, prêt à frapper à la porte, mais il se ravisa. « Ne dis rien. » lâcha-t-il, l'air pincé, en se retournant vers Cirilla. « Laisse moi parler. »

Trois coups vifs, et le chasseur pénétra chez lui, sommant la sorcière de le suivre d'un geste nonchalant de la main. Elle était là, au milieu du salon, s’affairant aux derniers préparatifs avant le diner. Alphard pris un dernier souffle, avant d'affronter la tempête. Elle ne l'avait pas entendu rentrer. « Albannach ... » souffla-t-il, hésitant, amoureux.  Il savait les ennuis qu'il s'était attiré en ramenant Cirilla chez eux. Et s'il craignait les sorciers ennemis de l'ordre, il craignait encore plus la rage destructive de sa femme. Contre elle, il était impuissant. « S'il te plaît, ne t'énerve pas. Je peux tout t'expliquer. »
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Artemisia Scamander
ordre du phénix
Artemisia Scamander
crédits : (c) caitriona balfe (More Magazine shoot). avatar self-made par JΛCQUELYN. (tumblr). montage (profil) self-made par JΛCQUELYN. (tumblr). code signature par old money. (bazzart). paroles (signature) par diana gabaldon (the outlander series). icon (signature) self-made par JΛCQUELYN. (tumblr). tous droits réservés aux créateur(trice)s.
face claim : caitriona goddess balfe
pseudo : matante JΛCQUELYN. (ou marie-c pour les intimes). Dancing Queen (cc alex).
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études : (hufflepuff) l'or et le bronze pour héraldique scolaire.
particularité : (aucune).
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: for better and worse. (alphamisia)   for better and worse. (alphamisia) EmptyJeu 2 Avr - 0:46


for better or worse

Sur la table, assiettes, plats et fourchettes donnaient cette impression cacophonique de danser la claquette. Un à un, les ustensiles de cuisine virevoltaient, cabriolaient et s'entremêlaient (bruyamment) pour aller là où la Maîtresse de maison voulaient les voir se poser. On aurait presque dit qu'une nuée de clés volantes lui tournoyaient autour de la tête sans que l'Écossaise n'en paraisse plus incommoder; la Tanière (nom donné à la résidence des Scamander par le commun des sorciers) était toujours bondée d'invités et/ou de membres de leurs familles. À toute heure du jour et de la nuit, un feu crépitait dans l’antre de la cheminée au salon et la demeure irradiait de vie même au plus creux de la nuit. C'est qu'en dépit des sortilèges et des incantations disposés tout autour de la maison pour la protéger des intrusions indésirables, les Scamander avaient donné l'autorisation à bon nombres d'ami(e)s pour venir les visiter, si bien, qu'ils se trouvaient toujours envahit par les convives. Jamais, omis peut-être chez les Weasley, le monde de la magie n'avait vu autant de têtes rousses rassemblés sous un même toit. Trait dominant de la famille, on les distinguait tous par leurs manières. Ces Scamander... il n'y a pas plus bruyants, bourrus et hirsutes dans tout le Devon. Même les hippogriffes de l’élevage Baggins lui semblaient plus dociles que ces démons-rouges.

Les mains sur les hanches, la Sorcière observait le tout se mettre en place, balayant du regard chaque recoin de la table pour voir si un détail ne lui avait pas échappé. Son oncle, comme à son habitude, prenait ses aises à l’une des extrémités du banquet naissant, ses bottes crasseux sur le coin de la table où le bois était le plus usé : « Mon oncle, interpella la Scamander sans être satisfaite de la moindre réaction. Perdu dans la contemplation d'un objet trouvé dans l'une des armoires du salon, l'Historimagicien n'entendait rien à l'apostrophe de sa très chère nièce. C'est qu'il n'avait jamais eu la chance de régaler son intellect d'un tel objet; un véritable fragment d'épées scandinaves, datant du Xe siècle à en changer par les motifs sur le pommeau de l'arme. vos pieds. » Levant paire d'yeux hagards vers Artemisia, le vieux sorcier laissa naîtra un large sourire sous deux énormes bajoues rougies par le whisky pur feu qu'il s'envoyait dans le gosier depuis une heure. « C'est un objet fascinant, ma nièce. Je n'en avais jamais vu d'aussi bien conservé... où l'as-tu trouvé? » Affairée à mettre les derniers préparatifs à la table, la Sorcière leva un regard peu concerné, visiblement occupée à autre chose. « C'est à Alphard qu'il faudra le demander, oncle Hermus. Il me l'a donné en rentrant d'un voyage en Norvège; lui indiqua-t-elle avant de s'impatienter. Voulez-vous bien enlever vos salles bottes de ma table?! Nous allons bientôt passé à table. » Faussement effarouché quoi qu’amusé, le vieil Écossais laissa retomber bruyamment ses bottes sur le sol. Il connaissait le tempérament bien trempé d’Artemisia et il n’avait pas à s’attendre d’autres politesses.

Il y eu un silence, momentané, durant laquelle l’Éleveuse cru entendre toquer. La mine sourcilleuse d’Hermus lui indiquait qu’elle n’avait été la seule à entendre cogner. Le salon cessa instantanément de remuer, comme guide par le souffle arrêté de toute la Maisonnée. La sorcière leva un sourcil, prêtant oreille; la porte s'ouvrit. Des pas, puis la porte se referma dans un bruit sourd qui lui semblait tout à fait habituel. Artemisia ressentit immédiatement un changement dans l'atmosphère. Comme si une vague rassurante lui réchauffait immédiatement le cœur. Ce parfum de sapin, elle le reconnaîtrait entre mille; mais alors que la carrure de son époux, elle s’immobilisa de nouveau. À la vue de son regard, elle avait tout de suite deviner que quelque chose n'allait pas. Bien avant qu'elle ne voit la silhouette squelettique s'engouffrer à sa suite dans l'antre de la Tanière. Une inconnue, de surcroît, qui n'avait rien d'une mine rassurante. [color=#669999]« S'il te plaît, ne t'énerve pas. Je peux tout t'expliquer. »[/ color] Il lui avait même cru percevoir l'odeur d'un chien mouillé... Il n'aurait pas osé? « Nova, le ton d'Artemisia ne donnait aucune permission à sa belle-sœur de la contre dire. Celle qui venait alors de s'inviter dans le salon accompagnée d'un nuage d'assiettes et de plats fumants à sa suite n'aurait pas d'autre choix que de lui obéir : Accompagne cette enfant, veux-tu?; Donne-lui de quoi se changer et prépare-lui un bain. » Les assiettes se posant sur la table promptement sans qu’elle n’eût rien à leur demander, la belle-sœur s'exécuta sans plus d'un mot, paluche sur l'épaule de leur ôte pour la guider à travers les méandres et les corridors sans de la Taverne-aux-Monstres. Une fois disparues au détour d’une porte, l'Épouse qui lorgnait d'œillades incendiaires son époux le détailla brièvement de la tête aux pieds. « Ton manteau et ta robe sont dans un piteux état furent les seuls mots qu’elle eut pour l’accueillir. L’intérêt pour le pommeau de l’épée soudain réinvestit, Oncle Hermus n’osait relever les yeux, ne serait-ce que pour donner du courage à Alphard pour les minutes qui s’en suivraient. Tous les ustensiles et les plats prêts et disposés, Misia soupira. Va te changer Mais les mots laissaient plus d’une menace en suspens, à ne pas en douter, tandis que la Sorcière quitta à sa suite jusqu’au quatrième étage, là où les maîtres Scamander avaient choisi d’y nicher leur chambre. La porte refermée derrière eux, Artemisia leva sa baguette, insonorisant la pièce d’un sortilège. Mieux valait pour tous que personne n’entende la suite : Eh bien...? Les bras croisés, la Mère de famille avait en elle le même feu ravageur que celui d’un dragon. Qu’est-ce que tu as à me dire pour te défendre? »

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: for better and worse. (alphamisia)   for better and worse. (alphamisia) EmptyDim 5 Avr - 20:26


for better or worse

L’air était lourd, l’atmosphère, étouffante. L’électricité lui hérissait les poils, dressant sa tignasse hirsute en une crinière flamboyante sur le haut de son crâne. Un frisson lui parcouru la colonne vertébrale alors que, dans un énième coup d’oeil derrière son épaule, il s’assurait que Cirilla suive toujours les traces de ses pas (et qu’ils n’étaient pas suivis, par la même occasion). Alphard ne pouvait expliquer ce sentiment désagréable. Les nombreux sortilèges de dissimulation, peut-être, qui planaient au dessus de la Tannière-aux-Monstres et du domaine entourant leur demeure. L’orage, aussi, qui grondait au loin sans vraiment qu’il ait la conviction qu’il s’abattrait sur la Tanière-aux-Monstres. Ou, plus certainement, la tempête qui se préparait entre lui et sa femme, un orage d’autant plus violent que celui qui inondait au moment même le comté voisin. Les amants Scamander n’avait pas pour habitude de se disputer. Pourtant, les rares fois où le conflit était inévitable (comme c’était le cas présentement), la même passion qui faisait bruler leur amour depuis plus de vingt se muait en feu ardent qui animait leurs altercations. Il n’était pas rare de voir les assiettes voler, les invités se terrer dans leurs chambre, et les hippogriffes relever leurs nez curieux à l’autre bout du domaine. Elle ne duraient jamais longtemps, leurs querelles ; aussi vite qu’elles s’étaient enflammées, elle se consumaient et les deux sorciers se retrouvaient bien vite à régler leurs différent dans le lit conjugal. Pourtant, Alphard s’inquiétait.

Devant lui, le salon de la Tannière était calme. Toute l’excitation d’avant repas qu’il avait entendu avant de toquer à la porte s’était tue, et seule l’arôme alléchant qui s’échappait du chaudron témoignait de l’activité qu’il avait perturbé. Le regard sur le visage de Nova lui était familier. Les même yeux amusés que lorsque Alphard rentrait, tout penaud, se préparant à recevoir une raclée de son père pour une énième bêtise. Elle retenu un sourire. Même le vieil Hermus avait senti le vent tourner, se passant de tout commentaire. Le calme avant la tempête.

« Nova. Accompagne cette enfant, veux-tu?; Donne-lui de quoi se changer et prépare-lui un bain. » somma Artemisia à sa belle-soeur, qui s’exécuta sans broncher. Le sorcier se retourna vers la gamine apeurée mais méfiante, comme un animal sauvage, et esquissa un semblant de sourire. D’un signe de tête nonchalant, il l’invita à suivre sa soeur cadette. « Je reviendrai te chercher après. » Elle suivait déjà Nova en lançant des œillades dans tous les sens, mais trop alléchée par l’idée d’un bain chaud et de vêtements propres pour s’inquiéter réellement. Il la suivit du regard, soucieux, mais fut bien vite ramené à la réalité par la remarque incisive de son épouse. La tempête commence à gronder, pensa-t-il, n’osant rien répliquer à Artemisia. Le regard fuyant de l’oncle Hermus n’augurait rien de bon. Il obtempéra sans broncher à l’ordre de sa femme,  envoyant valser nonchalamment ses bottes crottées de boue près de la porte d’entrée et pendant son manteau maculé sur le porte manteau. La suivant dans les méandres de la Tanière-aux-Monstres jusqu’au la perchoir, niché tout en haut de la demeure, Alphard ne se risqua à aucun commentaire. Il ôta sa robe pendant que la sorcière faisait valser sa baguette, surement pour les isoler du reste de la maisonnée. « Eh bien...? Qu’est-ce que tu as à me dire pour te défendre ? » souffla-t-elle croisant les bras sur sa poitrine. Mécaniquement, Alphard baissa le regard, comme un gamin qu’on engueule. « Je suis désolée, Misia. » Peu habitué au grand discours, le sorcier ne savait pas où commencer. Il enleva son pantalon, lui aussi couvert de boue, se retrouvant avec pour seuls vêtements sa chemise lui tombant en dessous des fesses et un sous-vêtement en tissu. Alphard, le regard toujours fuyant, s’assied sur le pied de leur imposant lit conjugal avant de finalement plonger son regard dans celui de sa bien-aîmée. « Ecoute. » se lança-t-il finalement. « Je suis tomber sur le dossier de la gamine en chercher un contrat de chasse au Ministère. Comment voulais-tu que je ferme les yeux ? Elle a l’âge de Newt, for Christ's sake ! » Ses yeux, emplis de désespoir, cherchaient un peu de réconfort dans ceux de son épouse. « Tu l’imagines, combattre dans l’arène ? » sa voix se brisa légèrement sur la dernière syllabe, mais il se rattrapa vite ; il ne voulait pas montrer à quel point il était touché par tout ce qui se passait. Ne voulant trahir sa volonté de se battre, pour apaiser sa conscience face à l’impuissance de la perte de sa jeune soeur.


Dernière édition par Alphard Scamander le Mar 7 Avr - 12:42, édité 1 fois
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Artemisia Scamander
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: for better and worse. (alphamisia)   for better and worse. (alphamisia) EmptyDim 5 Avr - 22:34


for better or worse

Artemisia Scamander avait horreur de se déstabilisée ; ses premières réactions avaient frôlé l'hostilité et la pression de l'air de la Tanière-aux-Monstres semblait avoir augmenté d'un cran. « (...) Va te changer » le ton ferme, sans appel, laisse en suspens une sentencieuse irrévérence s'il n'adhère pas immédiatement à son commandement. C'est qu'on ne rouspétait jamais devant une éleveuse d'hippogriffes, n'en témoignait la vingtaine de bêtes dans leur alcôve qui voyait en elle bien plus de la meneuse qu'une prédatrice. Entraînée dans la cadence piteuse de son mari, peu l’émouvait alors que le claquement de son trottinement effréné sur le bois des parquets n'effarouchent tous les habitants de la Tanière. Mais elle attendrait la concavité de leur propre chambre pour laisser alors ce torrent de colère se déferler sur le pauvre homme à peine arrivé... Mariés pour le meilleur ou le pire...

(...)

L'illusion tint peut-être du faible éclairage de leur nid à la Tanière-aux-Monstres ou de cette soudaine migraine qui lui tambourinait les méninges ; elle ne dura qu'un très bref instant, mais Artemisia se demanderait plus tard s'il n'y avait pas eu là une sorte de message destiné à elle seule : à savoir que le destin pouvait aussi se montrer bienveillant, mais angoissant. Pendant ce bref instant, alors que la crinière flamboyante de son époux chatoyait sous les lueurs des chandelles, la Scamander avait cru voir un phénix s'embraser, bec et ailes au vent, jaillissant du courage d'Alphard, ou de son momentané abattement. Sa confusion fut à son comble lorsque d'un battement de paupières, plus rien autour d'elle ne lui semblait plus réel. Essayer de se recentrer sur elle-même la rendait malade, comme si avait le mal de mer, ou presque. Une nouvelle image lui traversa l'esprit, plus folle encore que la réminiscence précédente : le faciès apeuré et dégoulinant de la jeune rescapée au rez-de-chaussée. Une gamine-de-ruelle pas plus âgée que ses garçons, mal-vêtues et amaigri par elle ne savait combien de jours de jeûne volontaire (ou pas). À l'idée que cela puisse avoir été Theseus ou Newt... « Je suis désolé, Misia.» Faisant obstacle entre la porte et lui, un rictus un tantinet sardonique illuminait spontanément son visage et fidèle à l'un de ses réflexes les plus profondément enracinés, la Sorcière laissa monter en elle cette lave-tapageuse en espérant que tous les problèmes se résolvent d'eux-mêmes. C'est que la meilleure des défenses, c'était toujours l'attaque. « J'attends? » insista-t-elle d'un air amusé qui frôlait la condescendance, tandis qu'elle le lorgnait plus ironiquement, comme si elle se moquait de lui à pleine dents.

« Ecoute. » l'Épouse opinant de la tête, comme si quelque chose avait déjà été établi, le faciès fermé et la moue pincée. C'était qu'aussi furieuse qu'elle puisse transparaître à l'instant, la Sorcière enrageait des promesses silencieuses qu'elle s'était faites, bien des années avant ; qu'importe ce qu'Alphard dirait ou ferait jamais, elle lui pardonnerait tout avant même qu'il ne soit confessé. « Je suis tombé sur le dossier de la gamine en chercher un contrat de chasse au Ministère. Comment voulais-tu que je ferme les yeux ? Elle a l’âge de Newt, for Christ's sake ! » Soudain, le visage d'Artemisia, dans le halo projeté par les chandelles de la chambre, était d'une pâleur spectrale. C'était, à tout de moins, la tête qu'elle aurait fait si elle avait pu voir un fantôme, à ne pas en douter. Alphard lui confirmait maintenant les terreurs qu'elle s'était imaginée plus tôt. La catastrophe qu'elle craignait le plus depuis que les graines de la vie avait germé en son ventre lui pendaient plus encore sous le nez. « Tu l’imagines, combattre dans l’arène ? » Elle fit lentement pivoter deux grands yeux effrayés du côté de son homme. Le choc était presque physique ; la sorcière avait le souffle court et précipité, comme pendant les moments les plus terribles de ses accouchements, lorsqu'elle avait dû s'efforcer d'aller au-delà de la douleur, de s'extraire de l'instant présent, insoutenable. « ...Je... »

Artemisia vint le rejoindre sur le lit, en quelques petites enjambées. TBC. « ...Je comprends... » l'arrêta l'Écossaise sans brusquerie, une doigt chatouillant le menton charbonné d'une ombre de virilité ; chaque constatation l'amusait, mais sa barbe poussait plus vite qu'une plume d'Hippogriffe. « ... mais j'ai vu cette lueur dans ton regard plus d'une fois Alphard Scamander... » ses caresses doucereuses qui détaillaient chaque poil sur le menton, comme un millier de caresses desquelles elle ne serait jamais plainte, la sorcière déposa son propre menton sur l'épaule du Chasseur, le ton coléreux des précédentes confidences se mutaient peu à peu en une ambiance beaucoup plus intime, beaucoup plus sérieuse. Son timbre de voix, en revanche, n'avait rien de désapprobateur ou de mécontent, mais il s'apparentait plutôt à celui d'une mère inquiète et tourmentée. « ... tu ne peux pas tous les sauver, Alphard. Pas au profit de ta propre vie et de celles de nos enfants... » Puisque sous ses airs de lionne garante de la stabilité de son clan, elle était surtout cette femme effrayée, dont le cœur se retournait avec effroi dès lors que l'un de ses enfants (ou son époux) passaient le bas de sa porte pour quitter le cocon familial. Plus d'une fois elle avait lorgné cette pendule, dans le salon, maudissant ses aiguilles qui se coinçait accidentellement pour lui faire craindre le pire. « ... ce n'est plus le genre de décisions que tu peux prendre seul, mo ghrá. »

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: for better and worse. (alphamisia)   for better and worse. (alphamisia) EmptyMar 7 Avr - 22:34


for better or worse

Sous ses pas lourds, le parquet grinçait à chacune des marche qu’il gravissait à contre-coeur. Cette maison, il l’a connaissait bien ; c’est lui qui avait rebâtit cette bicoque en ruine, à la sueur de son front. Ses pieds mouillés, frigorifiés, déposaient des flaque d’eau sur chacune des marches. En temps normal, Artemisia aurait bien vite fait de le piquer d’une remarque incisive dont elle seule avait le secret, mais clairement, dans son esprit tourbillonnaient des problèmes autrement plus grave. Il regrettait presque de ne pas se faire rouspetter pour une broutille de la sorte ; cela aurait été nettement plus facile de se sortir de ce guêpier là. Mais le sorcier savait qu’il devait affronter les conséquences de ses actions. Il avait, depuis le début de cette guerre, pris beaucoup trop de libertés allant à l’encontre des décisions de sa femme. L’Ordre, les contrats du ministère, et maintenant la jeune Cirilla. Le sorcier savait qu’au fond, elle le rejoignait sur beaucoup de point ; cela l’étonnerait que l’aventurière décide de refuser le refuge à la jeune hybride en fuite. Mais Artemisia avait raison, aussi, au fond. En s’engageant ainsi, Alphard ne mettait pas seulement sa vie en jeu, mais celle de toute sa famille. L’air crispé sur son visage légèrement ridé se renfrogna encore plus.

Arrivé dans la chambre, il balbutia des excuses et ses dévêtit de ses habits maculés de terres et de boue. Le regard fuyant, il osait à peine affronter l’ire tumultueux dans les yeux de sa femme, couleur tempête. Elle lui somma de continuer, et il s’exécuta, docilement, avançant à reculons vers des explications dont lui même n’était pas convaincu. Elle avait surement raison, au fond. Comme toujours. Mais la lettre avait été envoyé au Ministère : Cirilla était morte, officiellement. Plus aucun retour en arrière, sous peine de révéler son manège. Alors il lâcha tout d’un coup, déversant avec vérité ce qui lui était apparu lorsqu’il avait vu la gamine, sa tête au coin du contrat de chasse. Ses traits encore enfantins, et ces deux chiffres (les même que Newt), griffonnés grossièrement dans la colonne de l’âge. Le coup avait porté. Le teint albâtre de sa femme avait encore perdu quelques teintes ; les yeux d’Alphard s’égarèrent sur sa peau nacrée, bercée par les chandelles, prenant des reflets de perles. Il aurait tout fait, pour redonner le sourire à sa belle. Il détestait la voir ainsi, et il s’en voulu de ne pas avoir mâché ses mots. Quand elle vint le rejoindre sur le lit, il s’empressa d’agripper ses doigts fins et de les porter à sa bouche pour les embrasser.

« ...Je comprends... » souffla-t-elle finalement, brisant le silence qui s’était installé. Sa main libérée alla s’égarer dans sa barbe mal taillée, lui caressant doucement le menton. La chaleur de ses doigts réchauffa son visage encore engourdis par le froid, malgré les braises encore chaudes dans l’âtre de la chambre. Le chasseur ferma les yeux, le temps d’un instant, profitant du réconfort de sa femme après cette journée particulièrement éprouvante. Mais la voix de sa femme le ramena à la réalité, le tirant violemment des rêveries auxquelles il aurait volontiers succombes. « ... mais j'ai vu cette lueur dans ton regard plus d'une fois Alphard Scamander... » Elle avait raison, sa Misia, comme souvent quand elle utilisait son patronyme en entier. L’impulsif chasseur se plaisait à jouer les héros ; mais l’heure n’était plus aux élans de bravoure, pas avec Grindewald aux commandes. Alphard plongea ses pupilles azures dans celles de sa femme, trouvant un peu de réconfort dans son regard apaisé. Plus de rage, plus de terreur. Elle s’échappa de son regard avant qu’il eut réussis à lire cette nouvelle émotion, en déposant son menton sur son épaule musclée. Doucement, il déposa sa tête sur le haut de son crâne, l’accueillant dans le creux de son cou, refuge rassurant où il aimait la trouver. « ... tu ne peux pas tous les sauver, Alphard. Pas au profit de ta propre vie et de celles de nos enfants... » Des mots qui atteignirent leur cible, en plein coeur. Son palpitant se serra alors que ses doigts, déposés nonchalamment sur le genoux de l’éleveuse se serrèrent avec plus de force qu’il ne l’aurait voulu. « Albannach, non, je ne voulais pas, je … » Il se stoppa net. A quoi bon se justifier maintenant que le mal était fait. Il avait tord, et pas qu’un peu. Il voulut ouvrir la bouche mais se ravisa, laissant terminer sa femme. « ... ce n'est plus le genre de décisions que tu peux prendre seul, mo ghrá. » Durant quelques secondes, il se tut. Cherchant les mots justes, les mots pour s’excuser. Au lieu de cela, il déposa un baiser sur le front de sa femme, se frayant un chemin à travers les boucles corbeaux qui lui tombait sur le front. « Tu as raison. » souffla-t-il simplement en plongeant son regard pensif dans les braises rougeoyantes. « Tu as raison, et je savais que j’avais tort avant même de trouver la gamine. J’aurais dû t’en parler, mais … » Il expira longuement, n’osant pas terminer sa phrase. « … mais j’avais peur que tu refuses. Peur de devoir la laisser crever en fermant les yeux. » Il s’exécuta, s’imaginant, impuissant, face à spectacle dans l’arène. Les silhouettes chétives de Cirilla et de Newt s’entremêlèrent, lui hantant l’esprit, au milieu de l’arène face à des centaines de sorciers qui les encourageaient. « Je suis désolé, bean-chèile. Désolé d’avoir été lâche, et d’avoir agit seul. Je n’aurais pas dû te mettre devant le fait accompli. » Il rouvrit les yeux, pour chasser la vision d’horreur qui défilait encore  sur ses paupières fermées. « Et surtout, je n’aurais jamais dû vous mettre en danger, toi et les garçons. »
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Artemisia Scamander
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: for better and worse. (alphamisia)   for better and worse. (alphamisia) EmptySam 11 Avr - 15:32


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@artemisia scamander & @alphard scamander

— la tanière-aux-monstres, village de loutry ste chaspoule, devon, angleterre (present days/april 1914).


Se détournant d'elle, il affrontait, semble-t-il, les affres d'une terreur sourde qui semblait lui appartenir. Les yeux perdus dans la braise, que scrutait-il? La danse des flammes ou la mort lente de leur étincelle? Ou, tout simplement, l'éclat rougeâtre de la braise qui, immobile, semblait emporter par une valse. En le voyant si songeur, l'Écossaise se radoucit. Ils s'étaient mariés vingt décades plus tôt, pour le meilleur et pour le pire, dans l'adversité et la fortune. La vérité étant que, ce jour où il lui avait passé la bague au doigt, la Scamander lui avait d'or et déjà pardonner tous les maux du monde. Une main délicatement glissée sous sa chemise, l'épouse caressait distraitement le sommet puissant de son dos, descendant comme ailes de papillon sur les côtes qu'elle reconnaissait, sous le toucher, striée des cicatrices de son passé de chasseur. « Tu as raison, et je savais que j’avais tort avant même de trouver la gamine. J’aurais dû t’en parler, mais … » Tant d'excuses l'inquiétait, voire lointainement, l'amusait. Elle avait déjà vu la même expression sur le visage de Newt, lorsqu'il y a longtemps, elle avait découvert cette colonie de niffleurs au grenier qu'il lui avait avoué avoir caché, protégé et sustenté... Elle déposa un baiser contre son épaule, l'encourageant à poursuivre, à ne pas retomber dans le mutisme qui lui était réputatoire. « … mais j’avais peur que tu refuses. Peur de devoir la laisser crever en fermant les yeux. »

L'aveu l'a fait se redresser sur son séant. « Avons-nous pour réputation de laisser mourir des innocents, Alphard? » la question se phonème sous une paire de sourcils redressés, à demi-offusquée, les traits du visage tirés par la tendresse qui la réconfortait. La question, quoi que légitime, lui rappelait leurs vies conjugales de péripéties et le souhait qu'ils avaient prononcés, enlacés, pendant leur nuit de noce ; une vie heureuse, qu'ils écriraient à l'encre de leur propre plume, artistes de leur bonheur. Une vie remplit d'enfants, qu'Artemisia n'avait honoré que par la sanctification de deux nourrissons. Consciemment, elle avait toujours su que son égoïsme à ne vouloir procréer l'avait fait souffrir. Quarante ans, elle n'avait pas encore tout à fait passer l'âge. « Tu as fait ce qui te semblait être le mieux... » Plus que quiconque, l'Écossaise savait ce que cela signifiait. Sa main alla chercher la sienne, déposer contre son genoux, et ses doigts se mêlèrent aux siens. Sous la lueur de la flambée, elle caressait les doigts, traçant les crêtes épaissies des cicatrices.

« Je suis désolé, bean-chèile. Désolé d’avoir été lâche, et d’avoir agit seul. Je n’aurais pas dû te mettre devant le fait accompli. » Elle souleva son menton niché au creux de sa nuque, lieu de repos réconfortant, et lui scruta le visage d'œillades attentives. « Non soldier... » Il lui était, en fait, assez difficile de le regarder objectivement; elle était à la fois tellement habituée aux traits de son visage et tellement éprise des ridicules au coin de ses yeux qu'elle n'avait plus tendance à remarquer les minuscules détails qui les changeaient. Les taches de rousseur sur le lobe de son oreille gauche, la crinière flamboyante ébouriffée qui lui tombait sur les épaules comme des vagues rouges encadrant ce visage fortement marqué, à la fois par l'humour et l'amour, mais qui, paradoxalement, se reversait d'une capacité à demeurer d'un calme impériale. « ... non. » Elle l'examina plus encore : il n'y avait pas l'ombre de couardise chez ce Scamander. Il n'y en avait jamais eut : « Le vrai courage n'est pas de savoir quand supprimer une vie, mo ghrá... » déblatéra-t-elle, agrippant entre deux doigts doucereux le menton du chasseur. « ... mais quand en épargner une. » Ponctuant cette citation de caresses du revers de son pouce, elle reposa son menton là où il était avec un soupire satisfait.

Elle aurait souhaité rester nichée comme ça jusqu'aux tréfonds de l'éternité, sentir pulser la vie éternellement à travers les nerfs de son cou, mais les sons de la cuisine les rappelait à l'ordre; la Tanière-aux-Monstres s'activaient sans ses maîtres. Elle lui glissa un énième baiser avant de redresser la tête sous un nuage de boucles brunes : « Parle-moi d'elle. » Quittant le lit, la sorcière alla jusqu'au coin de la cheminée et y croisa les bras. « C'est une hybride? » Rien qu'à l'odeur qui s'était engouffrée à leur arrivée dans l'antre du salon de la Tanière, la Scamander avait, le croyait-elle, deviné l'origine de sa nature. Avoir épousé un chasseur de créatures magiques lui avaient aiguisé un peu plus les sens : « Une loup-garou? »

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Impulsif, le Scamander l’avait toujours été. Les cicatrices -qui traçaient sa peau comme autant de constellations dans le ciel- lui rappelaient les erreurs du passé. Celle qui déchirait son bras, souvenir lointain d’une chute, grimpé trop haut dans un arbre contre les avertissements de son père. L’autre, lui rayant le dos, résultats d’une rencontre musclée avec les griffes tranchantes d’un dragon. Et finalement, celle discrètement dissimulée sous son alliance, vestige de cette vieille blessure qui aurait pu lui couter son doigt à cause d’un murlap belliqueux. Autant de traces, maculant son corps musclé, canevas qui aurait pu rester vierge si seulement le sorcier prenait le temps de réfléchir avant d’agir. Mais le fougueux Alphard serait une bien pâle copie de lui-même et un aventurier aux histoires bien moins intéressantes. Pourtant, dans le cas de la jeune hybride, il aurait aimé prévoir la chose avec plus de discernement car l’écossaise aux yeux de biche avait entièrement raison. Sentant son souffle chaud contre son épaule, le sorcier s’abandonna, déversant les peurs qui pesaient au sein de sa poitrine. S’il avait craint la réaction de sa femme, il était pourtant soulagé de l’avoir mise au courant, sentant un lourd poids quitter ses épaules fatiguées par l’aventure du jour. Pour le meilleur et pour le pire, se souvint-il en repensant au jour de leur noce, un souvenir qui avait durant longtemps alimenté son patronus, avant d’être remplacé par la naissance de ses fils. Alphard savait que le pire était un fardeau souvent bien moins lourd à porter à deux ; cette fois-ci ne faisait pas exception. Alors il ouvrit son coeur, formulant maladroitement les craintes qui avaient pris forme en découvrant le contrat de chasse pour la jeune hybride. La réaction de sa femme ne se laissa pas attendre, la brune se défaisant de leur étreinte pour relever les sourcils, l’air interrogateur. « Avons-nous pour réputation de laisser mourir des innocents, Alphard? » Une question rhétorique face à laquelle il garda le silence. « Tu as fait ce qui te semblait être le mieux... » Tremblantes, la main sur son genoux fut doucement rejointe par les doigts fins de sa femme, couleur d’ivoire. Le chasseur entremêla les siens à ceux de sa femme, caressant doucement l’alliance autour de son annulaire. La bague, qu’il avait réalisé  pour elle en faisant fondre son fidèle compas-magique et qu’il avait sertit d’un magnifique rubis, luisait comme au premier jour.

Alphard s’excusa avec une honnêteté déconcertante. Il avait peu l’habitude de se livrer ainsi. A personne, excepté bien sur à sa femme. « Non soldier... » Elle plongea les yeux dans ceux du soricer, un regard océan où la tempête s’était finalement tue. Un azur calme et rempli de de tendresse. « ... non. » Il sentait le regard de la belle le scruter, détailler ce visage qu’elle connaissait par coeur. Lui, cédant à la douceur de ses mots, ferma les yeux en serrant sa main un peu plus fort dans la sienne. Le soulagement lui parcouru l’échine, sachant que l’ire de sa femme s’était calmée. Comment avait-il pensé un seul instant qu’elle enverrait la jeune hybride vers une mort certaine, en lui refusant l’asile ? Le Scamander se sentit presque coupable d’avoir douté de sa moitié, rouvrant les yeux au contact de sa main sur son menton. « Le vrai courage n'est pas de savoir quand supprimer une vie, mo ghrá... » II dégagea de sa main libre les longs tourbillons bruns qui lui chatouillaient le visage avant de la plonger dans sa nuque, pour attirer son visage fin encore plus près de lui. « ... mais quand en épargner une. » « Par Merlin … » souffla-t-il en réduisant encore la distance qui les séparait. « … qu’ai-je fait pour mériter une telle femme ? » Dans un soupir, il termina sa phrase si proche que ses lèvres effleuraient celle de sa femme à chaque mouvement. Avant qu’elle ne puisse s’extirper de son étreinte, Alphard plaqua ses lèvres contre celle de sa moitié, lui volant un baiser avant de relâcher ses longues boucles lâches. Un sourire apaisé éclaira les traits du chasseur. Il aurait voulu la remercier, mais il savait qu’aucun mots ne pourraient témoigner de la gratitude qu’il ressentait pour la belle. Le sorcier se maudit, d’être si maladroit avec les mots.

« Parle-moi d'elle. » Dans la ultime baiser, Artemisia s’extirpa de l’étreinte chaleureuse de son époux pour se réchauffer cette fois-ci près de l’âtre. Alphard la dévora des yeux en recoiffant sa tignasse de feu hirsute avant de la nouer dans son cou. « C'est une hybride ? » Il se leva à son tour, allant chercher des affaires propres pour se rhabiller. Il leva les sourcils, pour valider son hypothèse et la mettre au défi de trouver. « Une loup-garou ? » Il saisit un pantalon qui traînait sur une chaise, dans le coin de la pièce ; il l’enfila en fourrant sa chemise à l’intérieur. « Aye. Elle s’appelle Cirilla, mais je n’en sais pas beaucoup plus. Elle n’est pas très loquace, je pense qu’elle se méfie encore. » Il finit d’attacher son pantalon avant de passer une veste propre. « J’ai envoyé une lettre au ministère : officiellement, j’ai réussis ma mission et Cirilla est morte. » Alphard plongea son regard dans celui d’Artemisia ; il voulu s’excuser à nouveau pour son imprudence, mais se ravisa. A quoi bon se répéter. « Acceptes-tu de la garder ici Albannach ? Je … je peux lui trouver un autre endroit si tu refuses, mais j’ai pensé qu’elle serait en sécurité, avec nous. »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: for better and worse. (alphamisia)   for better and worse. (alphamisia) EmptySam 18 Avr - 17:20


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— la tanière-aux-monstres, village de loutry ste chaspoule, devon, angleterre (present days/april 1914).


Cirilla. Le prénom était doux, les consonances musicales et il glissait sur la langue comme les doigts agiles d'un musicien sur les cordes d’une harpe. Un baptême de fillette peint sur un visage encore juvénile. La Sorcière ne l’avait qu'aperçu jusqu’ici, mais la réminiscence de son pauvre visage émacié l’avait frappé d’une ressemblance déconcertante; elle aurait juré y voir Newt, ou à tout de moins, une jeune personne qui aurait partagé son âge traînant avec elle la promesse de vivre. Si jeune et déjà persécutée au-delà du monde de la magie, la vie se faisait bien injuste parfois. Cirilla. Son cœur chavirait sous une incompréhension de sentiments, comme il lui était propre de le faire depuis qu'elle avait tenu Theseus dans ses bras - puis Newt, un an plus tard. Propre à la maternité, cette enfant était la fille de quelqu'un, quelque part.


« Nous avons la place, surely... » commença-t-elle, le faciès un tant soit peu décontenancé par la nature de sa demande. La Tanière-aux-Monstres était, certes, une habitation d’allure bancale et campagnarde, mais n’en demeurait-elle pas moins logeable et confortable pour moult de ses occupants. C'est que les maîtres de la maison y veillaient; toutefois, même si l’impulsivité d’Alphard leur avait fait construire une autre annexe - le Gîte-aux-Escargots - pour leurs (autres) nombreux invités, il n’en demeurait pas moins qu’aucune de leurs installations n’avaient été pensé pour accueillir un loup-garou. Cette Bête, en elle seule, représentait un danger par sa nature animale et sauvage. Elle n'avait rien à voir avec les hippogriffes, les niffleurs ou les gnomes-de-jardin qu'ils avaient l'habitude (ou presque) de côtoyer. Bien des cauchemars leur étaient apprêtés et les récits les concernant ne dépeignait guère un tableau bien encourageant. Elle avait beau ressassé mentalement les moindres écarts de leur propriété, aucune aménagement ne lui venait à l'esprit : « ... mais rien qui soit adapter à une hybride avec des... capacités comme Cirilla. » Dorénavant, la Sorcière prendrait bien garde aux adjectifs qu’elle utiliserait pour désigner la nouvelle pupille de son mari. Bien qu’elle n'ait jamais tenue de propos injurieux à l’égard de n’importe quel hybride de ce monde - Newt ne l'aurait jamais approuvé - elle avait deviné, rien que par son regard, qu’il était déjà attaché à elle. Cirilla lui faisait l'effet d'une petite chose perdue et cassée, comme un petit jouet orphelin que n’importe quel enfant l’ayant trouvé se serait fait la promesse de réparer. Inconsciemment peut-être, Alphard cherchait à combler ce vide à la paternité nombreuse qu’il aurait espéré. L’Écossaise aurait aimé avoir été moins égoïste, mais c’était l’inquiétude, en dépit de la satiété de ses deux grossesses, qui avait emboîté le pas au plaisir d'enfanter... Quarante ans, l’âge n’était pas encore totalement révolu... Lui donner un autre enfant... Une ribambelle de têtes rousses et cette promesse d'existé, à travers eux, pour l'éternité...


Des esclaffassions tonitruantes, dans son dos, s’infiltrant à travers le bois de la porte, la fit sursauter et s’extirper de ses rêveries. Au rez-de-chaussée, on banquetait déjà, les Scamander, oncle Hermus et leurs invités rassemblés autour de la table qui buvaient, gueulaient presque, se flanquant des bourrades en fanfaronnant à qui mieux mieux sur les expéditions et exploits des maîtres de la Maison. C’est qu’en dépit des deux étages les séparant et un sortilège d’insonorisation, ils faisaient un boucan d’enfer, aussi pénible que le déferlement des sabots d’une horde de centaures sauvages en chasse. Un sourire soulagé peint sur le visage, la Scamander s'avança vers son mari, l'aidant dans la désinvolture qu'impliquait la banalité de la domestication, à enfiler ses vêtements - comme elle le faisait si souvent maintenant depuis plus de vingt ans. Cette intimité qu'ils avaient, en dépit de l'occupation permanente de leur nid, leur était propre et immaculée du temps et de l'espace. Que n'aurait-elle donné, calors, pour avoir toute son attention. Lui faire l'amour pour mieux se retrouver. « ... on pourrait transformer le placard à balais du rez-de-chaussée en une chambre. Pour Cirilla. Ce sera étroit, mais... » Elle y sera chez elle et en sécurité, comme tous les autres pensionnaires de la Tanière-aux-Monstres et de ses environs. Du bout de leurs becs jusqu’à la pointe de leurs baguettes, Alphard et Artemisia Scamander avaient fait de leur domaine un sanctuaire pour tous. Ils avaient versé sang et sueur dans les fondations de leur bonheur, pour le voir un jour irradié jusqu’à la postérité de leurs enfants et de leurs petits-enfants. Miroir de leur réussite et de leur fierté, le couple du dominant domaine avait bâti et nourrit ce rêve sans que le temps ne l'eût jamais fané. « ... on entassera les balais et le reste de nos affaires dans le garage. Ça fera l'affaire... » ponctuant-elle en fin de phrase d'un court et bref baiser.


Les bras autour de son cou puissant, les mains rabattent habilement le collet de sa chemise. Les invités s'impatientaient déjà de leur présence, mais ils leur restaient très assurément de nombreux détails à régler, et d'éventualités à envisager. « As-tu pensé à prendre des "arrangements" pour Cirilla? » Elle faisait bien là allusion aux transformations de la jeune fille. Si tant bien est qu’elle eût acceptée de l’accueillir sous leur toit, l’Albannach refusait catégoriquement qu’ils ne prennent plus de précautions concernant la jeune fille. Sa seule présence les mettait doublement à risque, d’une part des assauts du Ministère de la Magie et de la Confédération, de l’autre par les transformations animales de la pauvre jeune réfugiée.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: for better and worse. (alphamisia)   for better and worse. (alphamisia) EmptyDim 26 Avr - 23:54


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Alphard n’en savait pas beaucoup sur la jeune hybride, c’était peu dire. Si le chasseur avait pris de temps de peser les éventuelles conséquences de ses actes, il aurait peut-être tourné le regard face au dossier de Cirilla. Ni nom de famille, ni historique ; de ce qu’il savait pas, il avait pu secourir une jeune femme ayant commis dans le passé des actes impensables ou se trouver face à une gamine de bonne famille, prête à se lancer à la poursuite du Scamander pour venger la mort officielle de Ciri. Il regrettait, souvent, cette impulsivité qui le rongeait. Un complexe du héros, toujours prêt à prêter main forte, oubliant parfois qu’il n’y avait pas que sa propre vie en jeu. Il aurait dû se renseigner, dû au moins lui poser des questions ; mais face à cette enfant (car  à cet âge, elle restait encore une enfant), son coeur n’avait pas pu résister. Foutu conscience, jura-t-il sans un mot. Dans la salle-de-bain, un étage plus bas, se trouvait une jeune femme en détresse ; peu importait son passé, sa famille ou son histoire. Comment aurait-il pu la laisser se faire attraper, et envoyer dans l’arène ? Les yeux dans le vague, son esprit s’échappa. Les traits de Lyra se dessinèrent, esquisse vague de souvenirs passés, comme une photo victime du temps. Si quelqu’un avait eu le courage, l’audace, de venir en aide à Lyra et son époux, les deux Griffins seraient peut-être encore là, aujourd’hui. Ou mieux encore, en sécurité, en France, à profiter de croissants ou de la vue sur la Manche, dans une maison à un saut en transplanage du Terrier. Peut-être que quelqu’un, quelque part, serait soulagé de savoir que Cirilla était en vie. Et ce sentiment suffisait à réduire le bruit sourd dans son esprit, qui lui criait qu’il avait fait une erreur. Avec Artemisia de son côté, plus rien ne pouvait le faire culpabiliser.

« Nous avons la place, surely... » Misia le ramena à la réalité, le sortant de ses pensées et balayant le visage lointain de sa jeune soeur. Son regard azur était bercé d’incertitude, mais son visage n’était pas totalement opposé à l’idée. Un soulagement. Alphard n’aurait pas aimé attirer quelqu’un d’autre dans le chaos qu’il avait entraîné. Malgré tout, il y avait un mais, il en était persuadé. Le Scamander connaissait bien sa femme. « ... mais rien qui soit adapter à une hybride avec des... capacités comme Cirilla. » Un sourire amusé, bien que triste, se dessina sur les traits du chasseur. Il aimait la manière dont sa femme prenait des pincettes avec la jeune Ciri. Lui-même n’était le mieux placé pour désigner les hybrides, une sale réputation lui collait à la peau ; vicieux chasseur, insensible traqueur de monstres, joli ribambelle d’adjectifs légués par son défunt père. Mais pourtant, son grand coeur le trahissait, et il savait que la gamine n’était qu’une victime de sa malédiction ; rares étaient ceux qui désiraient un tel sort.  Mais sa femme avait bien raison de s’inquiéter. L’impétueux sorcier n’avait pas encore eu le temps de se pencher sur cette partie du problème. Trop inquiet à l’idée de secourir la belle, sans attirer les soupçons, il n’avait même pas imaginé devoir faire face à la rage destructive de la bête qui prendrait le dessus sur l’enfant. Un douloureux rappel à la réalité. Alphard plaqua sa main contre son front, fermant les yeux un instant. « Je … » souffla-t-il sans relever la tête de sa paume. Il se reprit, avala sa salive et souleva des yeux perdus vers son épouse. « Je trouverai une solution, je te le promet. » Les rires et les voix qui leur provenait du rez-de-chaussé trahissait l’ambiance enthousiaste qui régnait, comme d’habitude, dans le salon de la Tannière. Alphard espérait de tout coeur que Cirilla et Nova ait terminé, et qu’enfin, après des mois d’errance, la gamine puisse profiter de la chaleur d’un foyer. La sorcière l’aida à enfiler ses derniers vêtement, le contact de ses doigts sur sa peau découverte allumant cette même passion, celle qui durait depuis plus de vingt ans. « Je garderai ma promesse, personne ne sera en danger sous ce toit. Ni toi, ni les garçons, ni aucun de nos nombreux occupants. » Son sourire ironique, mais ses yeux sincères ; cette promesse, il la tiendrait quoiqu’il arrive. C’était la même qu’il avait fait à Artemisia le jour de leur noces. Alphard attira la brune vers lui, déposant un baiser sur son front ; la tornade de boucles brune lui chatouillant le nez. Son corps contre le sien était si familier, et pourtant, si excitant, chaque fois qu’il la sentait si proche. « ... on pourrait transformer le placard à balais du rez-de-chaussée en une chambre. Pour Cirilla. Ce sera étroit, mais... » Mais suffisant, pensa-t-il en imaginant les pires endroits où l’enfant avait pu loger lors de sa fuite. Au moins, elle aurait un toit, et des personnes pour veiller sur elle. « ... on entassera les balais et le reste de nos affaires dans le garage. Ça fera l'affaire... » Les lèvres douces et rassurante de sa femme se posèrent sur les siennes, dans un baiser tendre, empli d’espoir et de promesses. Il aurait aimé lui dérober plus qu’un simple baiser, mais l’agitation qui tintait toujours deux étages plus bas lui rappelait la situation dans laquelle il s’était fourré.

« C’est une bonne idée. Ce n’est pas grand chose, mais c’est toujours mieux que de dormir seule en pleine nature, à la merci de tous. L’entrée du placard sera facile à dissimulée, en cas de visites … malencontreuses.  » Une fois le col de sa chemise placé correctement, le sorcier laissa glisser naturellement ses mains sur le creux de ses hanches, l’attirant un peu plus contre lui. « As-tu pensé à prendre des "arrangements" pour Cirilla? » Le menton enfouie dans les boucles ténébreuses de son épouse, Alphard prit un moment pour répondre. Le terrain de la Tanière et de ses dépendances étaient vastes. Il trouveraient bien un endroit sur pour gérer les transformations de sa jeune protégée. « Je pensais lui installer un bâtiment, un peu à l’écart entre la maison et l’élevage, par derrière. » Le chasseur se perdit dans les cheveux ébènes d’Artemisia, se laissant enivrer par l’odeur familière et rassurante de son épouse. « Je forgerai quelque chose de sur. Pour nous comme pour Cirilla. » Il refusait de dire le mot cage, pourtant, ce n’était ni plus ni moins que cela ; un mal nécessaire pour tenir sa promesse, et ne pas mettre en danger les résidents de la Tanière-aux-Monstres.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: for better and worse. (alphamisia)   for better and worse. (alphamisia) EmptySam 9 Mai - 4:59


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Le remue-ménage provoqué par le retour d'Alphard Scamander et de sa petite protégée serait rapidement éclipsé par un autre événement de plus grand importance. Il en était toujours de même à la Tanière-aux-Monstres; personne ne conservait jamais l'exclusivité d'une situation. Bientôt, d'autres nouvelles viendraient jusqu'à eux et Cirilla deviendrait partie intégrante de cette famille, comme tous les autres. Plus qu'une famille, ils étaient un clan où tous trouvaient leur place. À défaut d'avoir douze enfants biologiques - comme l'aurait souhaité Alphard - les Scamander comptaient une ribambelle de petit(e)s protégé(e)s qui leur emplissait tout aussi bien le cœur.

Les chandelles dispersées à travers leur chambre étaient pratiquement toutes consumées, projetant des reflets dorés sur leurs visages, les silhouettes blottis l'une contre l'autre. Le feu tapageur de l'Épouse ensommeillée au fond de la panse, elle était heureuse de le retrouver, plus qu'elle n'aurait prit de plaisir à le bouder. Le petit appartement du couple Scamander était situé tout en sommet de la Tanière, accessible uniquement par un étroit escalier de bois en colimaçon et très grinçant. Face à leur porte, celle de la chambre de Nova; c'est qu'ils avaient renoncé à l'entièreté de l'étage pour le confort de la sorcière. Les espaces exigüe ne les effrayait plus depuis longtemps, eux qui avaient voyagé à travers le Monde avec tentes beaucoup plus petites que ça. Au rez-de-chaussée, et malgré la distance et la porte de bois, les deux époux entendaient parfaitement le branle-bas de combat qui cliquetaient dans la cuisine et le salon; leurs invités (et famille) ne les attendaient plus et s'installaient tout autour de la table, prêt à savourer les plats qu'Artemisia et Nova avaient mis l'après-midi à cuisiner.

Les notes gaies du violon enchanté d'Oncle Hermeus les enveloppaient d'un calme délectable, tandis qu'enlacés, les époux discutaient des derniers détails - urgents - de l'accueil d'une hybride en leur demeure. « Je pensais lui installer un bâtiment, un peu à l’écart entre la maison et l’élevage, par derrière. » Le labre tiré par les taquineries spontanées, la nuque de la Sorcière est chatouillée par l'ombre qui charbonnait les joues de son Époux, contact hirsute sur peau d'albâtre dont elle n'avait jamais cherché à se plaindre. « Je forgerai quelque chose de sur. Pour nous comme pour Cirilla. » Les ressentiments vibrants dans la gorge, la Sorcière lui caressa une joue duveteuse du bout des phalanges, quittant la chaleur confortable de sa nuque : « On trouvera quelque chose, mo ghràidh. » Le rassura-t-elle, contempla pour une énième fois encore son beau visage déterminé, ses pommettes saillantes et sa mâchoire solide. À la lueur des chandelles, sa peau était d'un bel or cuivré et il dégageait une agréable odeur de musquée qui se mêlait au parfum âpre de ses vêtements. « Cirilla n'a plus rien à craindre à présent; elle ne porte peut-être pas notre nom, mais elle aura droit à la protection de notre famille et de notre clan... Appuyant son front contre le sien, les yeux fermés tandis qu'elle se devinait noyée dans l'océan de son regard. C'était bon de le retrouver, inondée d'une chaleur amoureuse dont seul son cœur connaissait les véritables limites. ... Je rêve d'un moment seul avec toi depuis des semaines... Des gourdes s'entrechoquent, l'argent cliquette et des rugissements festifs d'ovations rauques continuaient leur fanfaronnade, de sorciers et de sorcières buvant, mangeant et jouant aux dés. Ce soir encore, la Tanière-aux-Monstres grouillaient d'invités, de leurs fils, de leur famille et de membres de la Guilde. Soupirant d'une ivresse amoureuse, l'Albannach ronronnait presque Welcome home, Soldier. »
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