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 Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine mon ange (Joséad)

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Message (ϟϟ) Sujet: Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine mon ange (Joséad)   Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine mon ange (Joséad) EmptySam 11 Avr - 17:35


Ils n’étaient que deux maillons pris dans cette chaîne trop grande pour qu’ils parviennent à s’en extirper. Liés des deux côtés par des maillons solides, se débattre est vain. Survivre devient alors une lutte de chaque instant. Là où les yeux se parent de larmes bienheureuses, les lèvres s’échaudent de sourires enamourés et les corps se lovent les uns contre les autres, le tableau est complet. Le leur, dépeignant ce mariage dont ils sont les spectateurs, n’est qu’un de ces arrangements qui profitent aux deux communautés. Parfaite petite sorcière au sang adoré par le parti Olbricht qui confère à Sinéad une position confortable dans la communauté des confédérés. Secrets tus par beaucoup qu’elle compte bien extirper des entrailles de ceux qui les soufflent à demi-mots lorsqu’ils se pensent en confiance. Josef. Ce faire-valoir qui les ouvre les portes de la haute société. Ce faire-valoir qui trahit son agacement, qui abîme ses sentiments par sa simple présence. Josef. Prénom ô combien rare dont elle croise la route. Ce sont ses choix, s’offrir au loup pour mieux préserver les brebis. Agneaux de son affection, hybrides, moldus et autres éclopés dénigrés par Grindelwald sont autant de vie qu’elle tend à protéger. Ce monde utopique où ils vivraient tous en harmonie sera peut-être un jour palpable pour ceux qui se seront dressés face à l’opposant. Insidieuse guerre qu’elle mène de l’intérieur. Arme de choix parmi les requins qui sont au front à l’extérieur. Espionne choyée contre ceux torturés. La lionne connait les risques de sa lutte et la prison qui la contient. Ses émotions exacerbées au possible des suites des évènements subis lors de leur présence à l’inauguration de l’arène, la sirène tient son époux pour seul responsable. Responsable des pertes. Responsable des sorts qui fusèrent. Responsable de ce palpitant qu’elle ne parvient à discipline lorsqu’il la frôle. Papillons qui emplissent son être lorsqu’il s’enquit de sa personne. Amères souffrances qu’elle ne parvient à gérer. L’amour n’a jamais fait partie de ses plans. D’ailleurs, la fière a toujours fanfaronné en prétextant lui préférer l’action et la réaction. Mais ce reflet que lui renvoie ce miroir aux dorures sommaires l’irrite. Elle a laissé choir sa crinière de blé sur ses épaules, audacieuse pour l’époque. Ses lèvres sont teintées d’un rouge sanguinaire, combat contre Josef ou ce rouge se teinterait-il de désir ? Ses cils sont recourbés et son visage poudré. La robe qui glisse le long de son échine cintre sa taille et retombe, évasée, couvrant ses jambes. Le bruit de ses pas martèle le sol tandis qu’elle ferme la porte de cette chambre, seul refuge dans ce manoir dont il est le maître et elle l’invitée.

Fantaisie qui n’augure rien de pertinent puisque déjà elle s’avance vers l’heure du repas. Longeant ce plan de cuisine où s’amoncellent casseroles, louches et autres ustensiles, l’envie lui prend de remercier. Mot qui fragmente son esprit et semble être ce coup de poignard qui lacère son abdomen. Cette tarte aux pommes qui cuit embaume le manoir des Olbricht. Tarte aux pommes filante posée désormais sur la longue et massive table où ils prennent leurs repas, de façon divisée. A-t-elle appelé l’homme pour qu’il goûte à ce met ? Nul besoin car Sinéad guette l’heure de son retour des tribunaux magiques. Ses doigts claquent sur le chêne alors qu’elle tire deux verres à pied d’un meuble aux boiseries savamment taillées. Son index suit le cercle du récipient et elle gambade bientôt, une bouteille d’un vin dont elle a ignoré le nom entre ses mains. Les deux verres reposent, l’un porté à ses lèvres, l’autre lui fait face. Défi des yeux qu’elle se lance mais il ne se brise. L’heure avance et la pendule pose le glas d’une interrogation qui la ronge. Pourquoi le bellâtre n’est pas encore au sein de son foyer ? Déchue posée ici elle demeure, sorcière qui flirte avec l’habitat d’un autre, devenu sien par les liens des épousailles. Etrangère qui ne redoute pourtant l’apparition du mari car il ne force en rien le contrat invisible qui lie mari et femme. Sinéad doit bien le lui reconnaître. Il brille par son absence mais cette colère qui gronde est-elle portée vers l’accusation qu’elle lui porte d’avoir mis leurs vies en danger ou les prémices de la jalousie la baignent de leur poison. Prête à dégainer lorsque la porte bat, ses doigts se crispent sur son verre qui menace de voler et qu’elle s’insurge : « Je suppose que tes affaires t’ont retenu. » Affaires aux courbes féminines ? Faisceau empli de frissons qui lui confèrent la chair de poule. « Tu devrais envisager de prendre une résidence secondaire à Londres. Au moins pourrais-je respirer et ne pas prier pour chaque soir tu retardes ton retour. » Son nez ne s’allonge point mais le vice de son mensonge est poussé jusqu’à l’extrême.

@Josef Olbricht
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine mon ange (Joséad)   Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine mon ange (Joséad) EmptyLun 13 Avr - 2:53

tu vises aussi mal que tu cuisines, mon ange. --- @sinéad olbricht

⏯

Spoiler:
La vie avait repris son cours depuis les événements tragiques de l'inauguration de l'arène par Grindelwald. Un groupuscule à la tête d'une radio pirate avait mené une action coup de poing qui s'était soldée par la fuite de plusieurs nés-moldus et hybrides, et une scène de chaos incontrôlable. Josef et Sinéad avaient échappé de peu à la mort. L'Amazone irlandaise avait imploré son époux de reprendre ses esprits, sa main féroce s'abattant sur sa joue avec vigueur. L'homme était sorti de sa torpeur, la paralysie de la peur s'envola aux côtés du peu de virilité qu'il lui restait. Le geste avait été salvateur, humiliant mais salvateur. Il avait permis à Josef de reprendre du poil de la bête, agissant sous le coup de l'adrénaline; d'abord pour anéantir un assaillant qui avait tenté de les attaquer, ensuite pour entraîner Sinéad à l'abri du danger, et enfin pour la sauver d'un maléfice impromptu. Josef en était ressorti bousculé, profondément touché par les événements. La réalité l'avait heurté tel un coup de fouet, comme pour le rappeler à l'ordre; malgré sa nouvelle position de Juge du Magenmagot, malgré son sang pur et malgré les projets d'expansion de sa famille, il s'était rendu compte qu'il n'était qu'un des innombrables maillons de la chaîne, métal froid et pliable, fragile et cassant. Que sa vie dépendait du bon vouloir de certains, qu'il ne pouvait certainement pas compter sur ses alliés pour le sortir d'une mauvaise passe. Qu'on ne pouvait compter que sur sa famille, comme le lui avait rappelé son épouse. Qu'elle était probablement la seule qui pouvait l'accompagner aux portes de l'Enfer.

Les sentiments se bousculaient dans le cœur du Magier allemand. Il ne savait plus comment réagir avec celle qui partageait sa couche de manière innocente. Tantôt sauvage, elle s'échappait sans mot dire et revenait tel un félin retrouvant instinctivement le chemin du foyer. Tantôt vitriolante, elle lui crachait son venin au visage. Tantôt mystérieuse, elle laissait une brève émotion survoler son visage autrement fermé. Josef, lui, était partagé entre son devoir familial, ayant d'abord regardé cette alliance maritale comme un faire-valoir pour l'expansion des Olbricht, et son désir d'époux aux sentiments naissants. Partager la vie de l'Amazone était synonyme de quotidien mouvementé, et l'absence de cette dernière lors de ses journées de travail lui semblait étrangement difficile parfois.

Vêtu d'un costume anthracite élégant, recouvert par une cape de sorcier raffinée en velours d'un noir abyssal, il avait quitté le foyer marital tôt dans la matinée, transplanant comme à l'accoutumé jusqu'au Londres magique, avant de se diriger vers les habituelles toilettes pour hommes, porte d'entrée secrète vers le Ministère de la Magie. Il avait ensuite rejoint le dixième étage où siégeait le Magenmagot. Il avait revêtu l'habit couleur prune des Juges, toge et coiffe incluses, dont le « M » brodé en or sur le poitrail était significatif, pour une journée d'audiences. Depuis l’accession de Grindelwald au pouvoir et les récentes mesures prises en avril 1914 sur le Sceau et les libertés individuelles, Josef avait remarqué que les cas qui passaient devant la Cour de justice magique concernaient bien souvent des nés-moldus ou des hybrides, pour des infractions aux nouvelles réglementations ou à de l'insubordination. Il était bien rare qu'Olbricht vote en défaveur des sanctions requises par le Président sorcier; ces dernières pouvaient aller de l'amende à la peine d'emprisonnement, voire parfois à la peine capitale lorsqu'il y avait récidive ou que le crime constituait une réelle menace contre le gouvernement. Josef n'avait aucun scrupule à appliquer les lois telles qu'elles avaient été votées. Il considérait que ce n'était pas son rôle d'aller à l'encontre de l'ordre établi, ni de questionner les décisions. La séparation des pouvoirs et l'indépendance de la Justice lui tenaient à cœur, et il balayait généralement d'un revers de main les paroles des détracteurs qui s'offusquaient de cette fausse indépendance. Josef n'en avait cure; l'opportunisme primait.

La journée avait donc été chargée en audiences, et il avait décidé par la suite de finir quelques dossiers, seul dans son bureau. Profondément absorbé par son travail, il fut sorti de sa transe par l'horloge en bois massif et aux détails dorés qui sonnait déjà l'heure du diner. Josef se leva précipitamment de son siège et, retirant son habit de Juge qui virevolta dans les airs jusqu'au porte-manteau, s'empressa de partir. Sinéad allait certainement être furieuse.

À peine avait-il posé le pied dans le foyer marital que l'épouse presque aimée l'assaillait de son pernicieux venin; si la raillerie était un sport, la dilettante Sinéad s'en sortait avec brio. Josef leva les yeux au ciel tout en se dirigeant vers la salle à manger où la table avait été dressée. Ses chaussures de ville vernies, couleur noire, frappaient régulièrement le marbre blanc dans ce couloir luxueux à mesure qu'il s'approchait de la fameuse pièce. Sa démarche était lente, les pas assurés, comme s'il ancrait chacun d'eux dans son domaine, s'affirmant comme le propriétaire des lieux, celui qui, en principe, décidait du statut de l'étrangère qui séjournait à ses côtés. La porte s'ouvrit un peu plus pour laisser place à l'époux Olbricht qui pénétrait la pièce et embaumait l'air de son parfum délicat; odeur suave, une note charnelle de cannelle arrondi d’un délicat mélange d’ambre et de miel. De tous les souvenirs qu’il laissait aux personnes qu’il rencontrait, c’était sans doute cette senteur cabalistique et ténébreuse qui restait gravée dans leur esprits – à l'exception de son élégance et de sa préciosité légendaire. Il avait déjà ôté son imperméable qui avait virevolté dans le couloir pour rejoindre le porte-manteau. Il retira sa cravate qui disparut d'un claquement de doigt, avant de déboutonner le premier bouton de sa chemise et les boutons de ses manchettes. Il ne posa pas le regard sur Sinéad alors qu'elle lui suggérait une résidence secondaire. Silence. C'était tout ce qu'elle avait en retour. Il ne daigna pas relever, feintant l'ignorance. Il prit place au bout de la longue table en ébène, à l'opposé de son épouse, séparés par presque deux mètres de bois massif. La scène était guindée; Josef tenait à ces rituels presque protocolaires. C'était l'étiquette des bonnes familles. Il attrapa délicatement la serviette blanche astucieusement pliée dans son assiette et la posa avec élégance sur ses cuisses. Il finit par lever le regard vers Sinéad, comme s'il venait tout juste de remarquer sa présence.

Oh, bonsoir, chérie.

L'Amazone avait apparemment servi deux verres de vin, dont un qu'elle portait entre ses doigts délicats.

Peux-tu m'apporter mon verre, je te prie ? Interrogea-t-il, restant impassible face à la vipère. Il est tard, et je meurs de faim. J'imagine que tu as eu le temps nécessaire de préparer un bon petit plat. N'est-ce pas ? Poursuivit-il, ponctuant le tout d'un sourire.

(c) sweet poison
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine mon ange (Joséad)   Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine mon ange (Joséad) EmptyDim 19 Avr - 18:27

Cette robe lui irrite la moelle et ces talons lacèrent ses pieds qui sont faits pour fouler le sol nu. Guère candidate aux apparats et apparences, Sinéad doit briller depuis ses noces et s’astreindre à des rituels qui lui étaient alors inconnus. Sa mère, militante invétérée lui a enseignée l’art du dire pas du paraître. Elégante pour camoufler ses autres vices, est-ce ce soir la réalité ? N’a-t-elle pas cherché plus que d’ordinaire ce qui pourrait convenir à son teint ? La coiffure qui encadrerait le mieux ses cheveux finissant par laisser choir cette crinière aux reflets qui rappellent son ascendance lionne ? Table qu’elle a dressée avec succès, mets qu’elle a préparé avec condescendance et vin qui ruisselle dans ces verres qui d’ordinaire ne servent qu’à amuser la galerie. Il n’y a pas de multiples partenaires à conquérir ce soir, il n’est qu’un seul qu’elle cherche à épater. Sinéad sait très bien pourquoi. Pour qu’il se rende compte de cette notoriété qu’elle lui apporte. Pour qu’il se rende compte que ce partenariat n’échappe à la belle. Pour se rendre compte qu’elle domine et dominera toujours ce monde dans lequel ils sont enchainés. Pour se rendre compte qu’elle existe. Les mots sont posés et lui arrachent une grimace non dissimulée. L’heure tourne et le sang qui bat à ses tempes menace de se déverser. Les battements aux portes de son corps deviennent pressants quand la lourde porte racle contre le sol.

Mots qui roulent sur ses lèvres comme du venin. Venin qui soulage son être et diffuse une chaleur bienheureuse dans ses membres. Ses yeux qui d’ordinaire contemplent le vide abyssal de leur grande salle s’offrent à la luxure de l’observer. Ils suivent les ténèbres de ses cheveux, la courbe délicate de sa mâchoire, s’infiltrent jusqu’à ce bouton qu’il a dégainé pour s’attarder sur ce torse contre lequel elle ne s’est jamais lovée. Le sarcasme qui dénote de son attitude vindicative l’exulte au plus haut point. L’être presque aimée doit jubiler et elle ne lui donnera guère le loisir de gagner cette partie qu’elle a orchestrée la journée durant. Sourire qui dévoile ses longues dents en retour à son « bonsoir ». Ce mot empreint d’un amour factice dont il use fait pourtant vibrer ses mains tremblantes. Le liquide qui se trouve dans son verre menace de tanguer mais elle rattrape l’inévitable en se mordant la lèvre inférieure pour retenir cette rage qui bout en elle. Son propre contenant touche la table et elle se saisit magnanimement de celui de son mari. « Comment s’est passée ta journée ? » seule réponse dont elle le gratifie des suites de ses viles paroles. Guère ménagère, les pensées qui l’asservissent font voler en éclat le dernier rempart qu’elle dressait alors contre sa nervosité. Il ne mérite son attention ni son affection, tout au plus son dédain. Ses joues se parent d’un rouge qui ne trahit son attachement mais sa colère. Elle gronde et menace de briser. Souffle qui s’échappe et le vin coule désormais dans le verre qu’elle tend à Josef, s’étant rapprochée de pas sonores qui claquent sur le sol. « Il est vrai que tu travailles beaucoup plus que moi. » Stoppée dans sa course à côté du fauteuil du bellâtre, ses pupilles capturent un instant son image. Ses lèvres se teintent d’un sourire satisfait alors qu’elle patiente pour qu’il prenne le verre. « J’ai préparé une tarte aux pommes, j’espère qu’elle sera à la hauteur de tes attentes… »  Visage qui se penche au-dessus du verre tandis qu’elle y crache au sens propre du terme son venin. Attitude peu conventionnelle et certes pas glamour mais qui la libère d’un poids immense alors qu’elle porte d’un geste vif le verre aux lèvres de son époux. Tout comme le vin que j’ai choisi, mon amour. » Mais ses mains qui tremblent du fait de cette proximité sont de nouveau de la partie, le verre quitte ses doigts moites et glisse contre le torse de Josef. Haussement d’épaules de Sinéad qui s’assoie sur l’accoudoir du fauteuil, laissent reposer ses jambes dans le vide alors que des morceaux de verre reposent déjà sur le sol. La chemise de l’adonis n’est plus bonne qu’à récurer ce même sol. D’ailleurs, elle empoigne celle-ci de sa main qui ne tremble plus, son visage face à celui de ce bourreau qui l’obsède. Sinéad tire sur le tissu et murmure à l’oreille du celui pour qui elle sera là, pour le meilleur et pour le pire : « La chemise que tu portes servira à éponger le sol, voilà où se trouve toute l’élégance de Josef Olbricht. Il ne sait même pas tenir sa femme. » Ce sourire qui hante son visage ne le quitte plus dès lors. Dans cette partie d’échec où les moyens de la belle ne sont que peu recommandables, quel pion va-t-il avancer ? Et ses ongles acérés qui prennent en otage le tissu tout en caressant le torse du sorcier, caresses aux allures de griffures.

@Josef Olbricht
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine mon ange (Joséad)   Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine mon ange (Joséad) EmptyDim 10 Mai - 20:04


trigger warning un peu de violence verbale, son épouse un peu malmenée


tu vises aussi mal que tu cuisines, mon ange. --- @sinéad olbricht

⏯
santa esmeralda — don't let me be misunderstood

Une lionne. Telle était la manière la plus appropriée, aux yeux de Josef, pour qualifier son épouse. Flamboyante, féroce, farouche, sauvage, déterminée. Il y avait de rares occasions où il l'admirait pour ces qualités. Des occasions qui, il fallait bien le reconnaître, devenaient presque des habitudes. Ces derniers temps, à chaque fois que les deux jeunes gens se trouvaient dans la même pièce, et même si l'air ambiant était toujours de prime abord électrique, il y avait un parfum nouveau qui flottait dans l'atmosphère. Une sensation étrange du côté de l'Allemand, qui s'instillait dans son cœur, un frisson qui parcourait son échine, l'obligeant à se redresser et à se tenir, le dos droit. Comme si chacun de ses sens étaient en alerte. Après deux ans passés à ses côtés, il savait à quel point elle était imprévisible, encore plus dans l'intimité de leur cocon qui balançait sur le fil du mariticide, parfois. Il y avait aussi le manque, qu'il ne savait qualifier en ces termes, lorsque l'Amazone n'était pas près de lui. Josef avait longtemps balayé ces sentiments d'un revers de main, arguant qu'il s'agissait des effets de l'habitude, que Merlin en était témoin, que jamais il ne tomberait sous le charme de cette harpie. Il se souvenait des discussions d'antan avec sa grand-mère, Constanze : la fille n'était qu'un outil, et peu importe s'il se cassait durant son labeur.

Il avait levé la tête et lancé son plus beau sourire à son épouse, alors assise en face de lui. Il avait sciemment ignoré ses remarques d'introduction cinglantes, préférant ne pas donner corps à des injonctions inutiles. Lui, prendre une résidence secondaire ? Jamais de la vie. Cela aurait signifié bien trop : la victoire de la demoiselle, mais surtout son éloignement.

Comment s'est passée ta journée ? Lança-t-elle cependant. L'esbroufeur n'eut aucunement le temps de se pavaner en mondanités qu'Orithye avait traversé le salon de pas bruyants, déterminés, pour se poster à ses côtés, un verre à la main, versant le liquide carmin alcoolisé. Josef leva instinctivement la tête, le visage absolument impassible, tandis qu'elle semblait le darder d'un regard flambant. Si elle l'avait pu, Josef aurait juré que la bicoque entière serait tombée dans les ruines d'un brasier géant, qui aurait bien entendu été de son fait. La garce, pensa-t-il alors qu'elle le mitraillait de nouveau avec une salve d'ironie bien placée. Quand soudain, l'horreur. Un geste innommable, dont Josef eût du mal à retenir l'expression de dégoût qui fendit son visage juvénile. Elle venait de cracher dans ce magnifique verre en cristal, souillant le breuvage qu'il aurait préféré déguster en paix. Mais quelle salope ! pensa-t-il de nouveau, sans pour autant laisser de telles insanités passer le pas de ses lèvres. À la place, le jeune homme tenta de se contenir, prenant une profonde, et très longue, inspiration, tout en fermant les paupières de concert. Il tâchait de garder son calme. Elle ne l'aurait pas à ce jeu-là, il était plus malin qu'elle. De ça, il en était sûr. Jusqu'à ce que la suite ne se corsât encore davantage. Elle avait laissé échapper le verre à pied de sa main, ce dernier renversant tout son contenant sur la chemise blanche du juge. Josef rouvrit subitement les yeux, relevant les mains avec précipitation, et reculant son siège d'un coup de jambes assuré, par réflexe de surprise. Il restait assis là, les mains surélevées, le regard plongé sur l'énorme tâche rougeâtre, la bouche entrouverte. Celle-là, elle ne lui avait encore jamais faite. Si d'aventure quelqu'un venait à pénétrer dans le salon, cette personne pourrait penser que la demoiselle venait de le poignarder; et ça n'aurait pas été une mauvaise interprétation. Elle venait littéralement de poignarder sa préciosité et sa fierté.

L'Amazone posa son séant sur l'accoudoir du siège, laissant ses jambes se balancer dans le vide. Cette insouciance, cette désinvolture, cette ignorance la plus totale de la bienséance. Josef ne savait pas s'il la détestait ou l'admirait pour son audace. Mais à en juger par l'alcool pourpre qui tapissait dorénavant sa chemise, l'Allemand fulminait en son for intérieur, lui qui tenait autant à respecter l'étiquette. Il se devait de garder cette image de type tiré à quatre épingles. Cette image le rassurait. Là, alors que Sinéad agrippait de ses mains féroces le tissu tâché, Josef resta pantois. Quand allait-elle arrêter de le provoquer ainsi ? Le jeune homme était connu pour son flegme légendaire, mais comme tout être humain sur cette terre, il avait ses limites. Et Merlin savait que l'Irlandaise n'avait de cesse de le pousser dans ses retranchements. Si elle cherchait aujourd'hui un adversaire de taille à qui se mesurer, alors il allait certainement devoir resserrer la vis.

Elle resta là, les griffes accrochées à la chemise, l'autre main caressant la torse de son époux. Josef serrait les molaires de rage, soulignant encore davantage sa mâchoire carrée déjà bien dessinée. Elle l'exténuait. La chemise que tu portes servira à éponger le sol, voilà où se trouve toute l’élégance de Josef Olbricht. Le début de l'invective fit craquer une allumette dont l'étincelle s'apprêtait à embraser chaque cellule du corps de l'Allemand au sang pur. Il ne sait même pas tenir sa femme. Ce fut la phrase de trop. Là, sans crier gare, Josef se releva précipitamment en balançant le siège derrière lui, qui s'écrasa à même le sol dans un vacarme ahurissant. Le regard du jeune homme s'embrasa alors qu'il agrippa sans ménagement aucun le poignet de son épouse, serrant ce dernier avec toute la force qu'il pouvait y mettre. Il s'avança sur elle, l'obligeant à reculer jusqu'à atteindre la table contre laquelle il la poussa. Il maintint son regard sombre, plongeant avec vigueur dans ses prunelles claires, comme pour lui montrer à quel point il était sérieux en cet instant précis. Et alors qu'il approchait son propre visage du sien, ses lèvres se retroussèrent légèrement sur ses canines. D'une main tenant fermement le poignet de la demoiselle, l'autre vint agripper les joues de la belle avec force.

Tu as raison, tu es ma femme. Mon épouse. Celle qui me doit obéissance. Je ne sais pas comment tes parents t'ont élevée, mais en étant ici, en acceptant de vivre sous MON toit, tu obéis à MES règles. Commença-t-il, hurlant avec une rage sans précédant à quelques millimètres du visage de sa femme. La fureur allemande se déchaînait. Tu penses que c'est un jeu ? Tu penses que ces vautours dehors n'attendent pas que nous fassions le moindre faux-pas ? Et tu penses pouvoir te permettre d'agir ainsi avec moi, depuis ces deux dernières années ? Il marqua une pause, gardant ses deux mains aux prises sur sa femme, resserrant un peu plus celle qui encerclait ses joues. Alors laisse-moi te dire une putain de vérité : sans moi, ici, tu n'es rien. Tu peux me détester, tu peux être dégoûtée, tu peux ressentir ce que tu veux; honnêtement, je n'en ai rien à foutre. Mensonge. Si tu crois que tu as ton mot à dire dans tout ça, alors tu es bien stupide de ne pas t'être ôtée la vie pour échapper à ce mariage. Nouvelle pause. Josef reprit son souffle, resserrant encore son emprise. Penses-tu que j'ai le temps de subir tes inepties ? Je suis Juge au Magenmagot, nous sommes partisans de la Confédération, je n'ai pas le temps de jouer aux idiots. Je fais mon travail. Tout le monde autour de nous fait son travail. Alors il est temps que tu fasses le tien : être une épouse exemplaire, au bras de son mari. Si tu as besoin que je prenne les rênes à présent pour que tu te bouges, alors soit, pas de problème. Cracha-t-il. Tu vas arrêter de me détester, tu vas arrêter de m'invectiver de la sorte sous mon toit, tu vas accepter cette condition maritale qui ne ravit aucun de nous deux, tu vas continuer à sourire en public, et tu me tiendras le bras, comme le font chacune des épouses de notre cercle. Josef s'arrêta de nouveau, relâchant cette fois quelque peu la pression qu'il exerçait sur le poignet et les joues de l'Amazone. Tu feras tout ça, et je n'en ai rien à foutre si tu en vomis de dégoût lorsque je ne suis pas là.

L'Allemand ponctua sa tirade enragée en relâchant complètement l'emprise sur sa femme, reculant presque en titubant, profondément affecté par cet excès de colère qui ne le ressemblait guère. Son regard noir se perdit dans les yeux de sa belle avant qu'il ne détournât le regard, faisant volte-face pour lui tourner le dos. Une main posée sur la hanche, l'autre passant frénétiquement dans ses cheveux, le jeune homme se pinça les lèvres.

Me suis-je bien fait comprendre, Sinéad ? souffla-t-il.

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