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 (- 18) Fureur et mystère

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Elvis Gaunt
coalition sorcière
Elvis Gaunt
crédits : Odistole
face claim : Matthew McConaughey
pseudo : Morante
(- 18) Fureur et mystère KCQ7sQO
particularité : Doué avec son don, il parle le fourchelang comme il parle sa langue natale. Ce don lui est nécessaire pour combler sa solitude mais, plus particulièrement, pour demander à ces créatures de se faufiler là où il ne peut planter ses mains. Hérédité appréciée, chérie et admirée, fourchelangue.
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Message (ϟϟ) Sujet: (- 18) Fureur et mystère   (- 18) Fureur et mystère EmptyVen 1 Mai - 11:35

Fureur et mystères
Devant un homme dur
Qui s'il s'émeut se brise
En mille pierres grises
Autour d'un coeur obscur
@Nouménal

Des tâches. Dans ses yeux des tâches. Sur les murs des tâches. Des tâches.
 L’homme fume sa cigarette, invention des vermines, une nicotine, poison pour les veines, il se souvient d’avoir ingéré les vertiges, d’avoir ancré dans son sang les précipices, une invention dont il s’était senti coupable, à quinze ans, perdu dans le Londres moldu, curieux. Il avait trouvé ce bâton de braise qu’il avait enfilé sur les lippes, avait craché, toussé, mais avait aimé. Parfois, il s’octroie un moment de délice, se dégoûte. Sale rat. Un cadavre à ses pieds, père de famille et apprécié. Sale rat. Le deuxième, une jeune fille, jeune fille au goût de miel, sa chevelure de sirène. Sale rat. La mère, un spectacle, dans la baignoire de la salle de bain. Sale rat. Ils formaient une famille. Parfois, l’emprise possède l’esprit, la colère aveugle et la folie survient, l’on dit que les Gaunt présente les tares d’une consanguinité. Préserver le sang, le choyer et admirer son carmin, une purpurine royale. Eux ils possèdent le sang vert créé par un sortilège, une mare, un lac de vers et de parasite. C’est ce qu’ils sont se dit-il. Assis sur la marche d’escalier, il fume sa cigarette.
 Elle l’avait embrassé, comme une amante, fidèle, un peu volage, disparaissant mais revenant comme une vague, cette Susceptibilité au bord de sa baguette. Sa soeur l’avait embrasé, embrasé ses artères, son esprit voilé de ce désir. Un voeu de tuer. Elvis avait connu cet homme à ses pieds, il s’était moqué peut-être, qu’importe, il lui avait parlé. Un moldu lui avait parlé, une parole impolie, négligée. Puis l’ordre enfin avait transpercé sa gorge. Et l’envie de le poignarder comme un sans pouvoir, comme un désespéré. Je ne savais pas que le carnaval s’organisait dès à présent ! En quoi vous êtes vous déguisé. il portait sa robe de sorcier, l’une de ses plus belles pour admirer les couchants d’un soleil fatigué. Chasseur, traqueur, l’enfer s’ouvrait dans ses pensée, l’imagination nauséabonde dans ses vertèbres, ses poumons susurraient leur douleur. Il avait suivi le troupeau, d’un sort d’invisibilité s’était invité chez eux, les avait observé, s’était repaît de leur mort prochaine. Chasseur, observateur, tueur. L'émeraude de la mort jaillissant dans son silence, son allié levée.
 Son morceau de bois, sa baguette chérie, dans sa main, tournoie dans sa paume ridée. Il a sur ses traits l’inconnu du lieu, un dépaysement sous ses sourcils froncés. Il a déjà tué, il a déjà humé les odeurs de terreur, il a déjà apprécié les vestiges de cette faucheuse qu’il appelle et bénie dans les orbes à demie éventré de ses victimes. De ces massacres on n’en parle jamais, les journaux taisent et les moldus craignent, Elvis ne s’en vante pas, il comprend les dérives, la suie et la sueur de cette pulsion. Incontrôlable déchéance. Sous ses chaussures vernies, le sang arrose le cuir. Il cherche, fouille dans les tiroirs du papier, un crayon, grave des mots, une lettre, excitée. Les gestes rapides, les mouvements de serpent, il attendra pour qu’admire Amos ce spectacle.
 Des heures ou des minutes, l’ogre s’est approprié les décombres d’une ruine de charogne, il a transformé la décomposition de ces silhouettes rigides en statue de sel, il traîne ses babines dans l’espace chétif de l’appartement, la nuit éblouie. Les pas, d’autres que lui, mais familier et cruels, des pas qu’il connaît s’approchent et se taisent. Je ne te l’avais jamais dis. Tu t’en doutais. Il rit en toussant, la vieillesse, la nécrose quand il exprime le pire de ses secrets. Il me plaît à garder des moments de sadisme pour extraire le pu de ce que l’humain ne peut contrôler. Ne t’es-tu jamais demandé pourquoi la magie choisissait des nés rien, des impurs ? Pourquoi, sorciers doit-on accepter de partager notre monde à ces sangs de bourbe ? Il a décidé. Je me suis dis qu’il fallait nettoyer la terre de cette imperfection, garder, préserver nos droits contre ces voleurs. Il ne pleure pas, ne regrette pas, tel un lion entouré de sa cour d’ombre, il rejoint le frère dont il entoure de ses bras le torse juvénil.


Dernière édition par Elvis Gaunt le Mer 3 Juin - 20:38, édité 2 fois
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Amos Gaunt
coalition sorcière
Amos Gaunt
crédits : elvis <3 (avatar) - Vocivus (icons) - Siren Charms (code sign) - Prudence (gif Gaunt)
face claim : Francisco Lachowski
pseudo : Bee.
(- 18) Fureur et mystère InsidiousWickedArmyworm-small
études : (1898 - 1905 ) Serpentard
particularité : (fourchelang) s'entretient régulièrement avec Eileen, son serpent de compagnie jalousant les femmes de son entourage -- (toxique) tendance à nourrir une obsession malsaine voire morbide envers l'être aimé
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) Fureur et mystère   (- 18) Fureur et mystère EmptyVen 1 Mai - 13:48





Fureur et mystère
Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent.





TW : violence

Des sommets vertigineux aux abysses insondables, jamais les échos du coeur ne furent plus exposés aux tourments déments de son cerveau. Les yeux hagards du cadet balayèrent avec effroi la missive griffonnée à la hâte ; l’écriture usuellement élégante de cette main familière se tordait sous une excitation fiévreuse et empressée. Les lettres se bousculaient dans un heurt nerveux et extatique, gommant les moindres contours policés si constitutifs d’Elvis. Ce mauvais augure pressura son instinct ; Amos abandonna ses occupations dans un fatras de chaise qui grince et d’envol de papiers, se hâtant d’attraper au vol son lourd manteau comme il s’élança à grand pas vers la sortie. « Maître ? » Le couinement inquiet de l’elfe de maison se brisa contre le claquement de porte.

Dans la précipitation, Amos transplana un peu trop loin de son point de chute. Le souffle saccadé de trop martyriser ses poumons, jetant des regards furieux aux badauds interdits, il battit le pavé humides à grandes enjambées. Défilèrent sous sa chevauchée les numéros des bâtisses londoniennes, agglomérat de vieilles pierres et de fenêtres éclairées par la vie du dedans ;  quarante-six, quarante-huit, cinquante. ‘Car tous les animaux des forêts sont à moi’ psaume 50:10. Si le cadet Gaunt s’était un jour intéressé à l’immonde culture moldue, sans doute aurait-il trouvé la coïncidence truculente. Un moldu valait bien un animal. Son regard se leva sur la mesure portant le numéro cinquante, essoufflé par sa course mais transi d’inquiétude, Amos monta les escaliers quatre à quatre. La main étonnamment confiante mais désespérément discrète lorsqu’il entrouvrit la porte menant aux géhennes du frère ; la gorge se serra en étau si fortement qu’il peina à déglutir. Abandonne tout espoir, toi qui entre ici.

Le grincement est sordide, mais bien moins que le silence plus assourdissant encore que n’importe quelle clameur.

Il avait ce prénom sur le bout des lèvres se mourant sous sa langue. L’avancée se fit discrète, feutrée, confondue par le zèle qu’il employait lorsqu’il s’agissait d’observer les alentours. Un appartement cruellement banal à la tapisserie jaunie tissée d’arabesques, une odeur nauséabonde dans laquelle se confondait les restes d’un repas chaud et la puanteur fétide d’un animal malade. Plus il avançait et plus les murs se souillaient de tâches immondes, sirupeuses, marronnasses, le menant à un cadavre étalé au sol. Amos l’enjamba sans ciller, observa à la dérobée ce résidu de dépouille éventrée ; la poitrine indiscernable du cou, la gueule ouverte vomissait des entrailles. Quelques secondes d’observation sans une seule considération, et le jeune Gaunt se tourna vers la commode de bois massif sur laquelle trônait une photo de famille ; ce qui, autrefois, semblait être un homme, posait fièrement entouré de celle qui semblait être sa femme au vu de son âge mûr ainsi que de sa fille. La photographie statique supposa une famille moldue, corroborant son insensibilité glacée. Amos pourtant retint son souffle ; si la boucherie ne le rebuta pas, il eut pour son frère mille pensées tourmentées. Je ne te l’avais jamais dis. Tu t’en doutais. « Elvis. » Un soupir soulagé rompit ses lèvres ; le sans-coeur était humain. Il eut pour son frère un regard étonnamment rassuré ; ce qu’il eut accompli de ses mains avait beau témoigner des affres de son ignominie, Amos eut pour son aîné ces yeux porteurs d’un amour inconditionnel. Il l’écouta parler, buvant ses paroles ; ce fanatisme fraternel l’empêcha de toute lucidité. Se laissa même volontiers enlacer par cet homme tant admiré, lui rendant l’accolade avec la force du désespoir. Car l’espace de quelques minutes tortueuses, il crut l’avoir perdu.

Nettoyer la terre de cette imperfection. « Tu veux dire, comme une purge ? » Etrange, comme cette idée ne lui avait jusque là jamais traversé l’esprit. Mais il la trouvait merveilleuse. Notamment parce qu’elle était née dans le crâne dévoyé d’Elvis. Amos ainsi porté par une fascination sourde et malsaine se tourna de nouveau vers le cadavre dont les lambeaux de peau avaient viré aux couleurs de l’étain. De ce ventre vidé s’échappaient des boyaux comme autant de longs serpents. Colosse déchiqueté. Cette vision sordide lui rappela sa femme, celle qu’il supplicia par le bas-ventre. Ainsi s’avança-t-il encore et retourna la dépouille de son pied. Des monceaux de cervelle flasque collant toujours au sol. « Ce n’est pas normal. » Murmure agité.  Cette même chair, ce même sang visqueux, cette même odeur âcre et poisseuse. Ce moldu ne différait en rien de la dépouille pourtant maculée de sang-pur de son ancienne femme. « Elvis... » Retour au tangible. Amos planta son regard inquiet dans celui trop confiant de l’aîné. « Tu ne peux pas agir seul. Tu n’as pas le droit de faire un aller simple à Azkaban. » Et ces grands yeux suppliants, ce timbre anxieux sur la lippe ; fait assez rare pour être convoité. « Les moldus ont beau être sous-évolués, s’ils s’aperçoivent qu’un éventreur cabalistique erre parmi eux, c’est toute notre justice sorcière qui se mettra en branle. Je ne veux pas qu’ils viennent te chercher. » La morale est légère ; c’est de lui qu’il s’inquiète. Arquant un sourcil d’interrogation, Amos argua de nouveau : « Où sont les deux autres ? » Espérons que la boucherie n’ait pas été prolifique.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) Fureur et mystère   (- 18) Fureur et mystère EmptyJeu 21 Mai - 15:57

Fureur et mystères
Devant un homme dur
Qui s'il s'émeut se brise
En mille pierres grises
Autour d'un coeur obscur
@Nouménal

 Le frère, l’amour dans ses yeux, l’inquiétude de la perte, son frère, Amos, qui le regarde un soupçon d’admiration jamais de jugement dans ses iris de Peter Pan. L’accolade de la franchise, une libération, son corps Gaunt contre le sien, lui est musclé, la jeunesse envolé contre les muscles secs, vieilli. Au moins lui aura-t-il offert l’insouciance pour un enfant roi. Elvis se perd, déchu dans le labyrinthe de sa pensée. Le plancher craque et le silence étrangle. Il prend une seconde cigarette, le paquet presque vide, un briquet, il agit comme un moldu et la honte de soi même pour ce comportement de lâche, Salazar son roi le gronderait mais Elvis abîmé semble prisonnier d’une folie, dans ses orbes valsent d’autres projets, d’autres dérives. Il préfère taire les immondices que sa gorge proclamerait, les insultes, la haine grondante, expulsée par les mots. Avare de paroles, surtout dans ces moments de quiétude, il s’assoit sur le canapé usé, joue avec une lame, poignard rapporté de Syrie, poignard sorcier, maudit. Il souhaitait le tester, il souhaitait voir, comprendre, admirer les barbares desseins des ancêtres. ”Te raconterai-je la légende d’un sultan qui se cachait parmi les moldus ? A l’époque, les moldus célèbres, puissants, se languissaient d’idées et de philosophies biblique, les turques épousaient une femme par jour. Alors, Abdellatif, l’étoile mage noire, tua le moldu pour prendre sa place, pour prendre le sérail. Tuer les hommes qui ne servent à rien, les femmes… Soyons indulgents. Je considère les moldus comme des bêtes à exploiter ou à tuer.” Il désigne le cadavre, le trou béant de ses entrailles, le rouge sanglant de son ignominie. Il a fracassé la tête après le sortilège. D’un mouvement de ses doigts, il appelle Dionysia, le serpent aux écailles, l’anaconda, siffle et remercie. ”Ton dîner. Je suis navré de la piètre qualité.” Et il ferme les paupières aux intransigeances de la société, que le monde serait plus facile si tout le monde adhérait aux principes qui construisent un pays ! Il souffle, oublie la présence d’Amos, mauvaise idée, spontanée, enivrée. ”Pardonne ton frère, Amos, et ne t’inquiète pas, les puissants savent bien ce qu’il en coûterait d’enquêter. Ce n’est pas la première fois.” Dionysia observe son élu, de son corps rampant s’accroche au cou du monarque ses deux bras sur le dossier. Il songe à la lourdeur de sa quête, promet la miséricorde la prochaine fois. Il se souvient d’une discussion, Amon l’ami de ses funestes tragédies, meurtrir pour s’amuser, montre leur ta clairvoyance, ta pitié. Il ne pouvait pas. La pitié ouvrait ses jupons infernaux, elle pleurait les respirations sifflantes de ses victimes, demandait les cadavres plutôt que la vie de miséreux qui ne servaient à rien.
Où sont-elles ? Soudain, il se lève. Un fantôme drogué sous les prunelles de l’infamie, lui, il ne voit pas les choses ainsi, cette moralité destiné à rassurer les gueux, une hypocrisie sous les dents de ces familles vouées au culte de Morgane. A tuer elles aussi. Traversant l’unique couloir, un défilé de porte, la chambre de la gosse et la chambre des parents. Dans la dernière une charogne, la mère semble dormir d’un sommeil profond, elle semble respirer, rêver, l’illusion d’une existence présente. Pas de marques ni de blessures infligées, l’avada kedavra a suffit pour la museler. Seuls ses poignets dévoilent la poigne, il l’a traîné dans la chambre, attaché aux barreaux du lit quand la petite fille hurlait, espérant sauver sa mère de la chute. ”Débarrassé d’une engeance dont nous voulons pas. La fillette est encore en vie, j’attends encore pour ravager sa candeur. Tu la verrai un petit ange !” Le poignard fermement maintenu dans la paume, il se dirige, souplement, dans le débarra, là, deux yeux terrorisés et le bâillon sur les lippes de l’étrange victime. Il a senti la magie dans ses veines, le tendre pouvoir encore ignoré. ”La magie la choisit, c’est une sorcière.” Près d’elle, de miel, il détache la corde, l’aide à se relever. Ses cheveux blond dans la paume de ses mains qu’il puise à son nez, la saveur de la terreur. ”Tu n’es pas obligé de me suivre Amos, la suite ne te plairait pas. J’éduque les enfants comme il se doit. Les filles encore plus. Je sais que tu ne touches pas au sang de bourbe mais regarde là… Pourquoi ? Pourquoi y-a-t-il des êtres nommés magiques alors qu’ils croulent dans une génétique de vermine ?” A l’oreille de la fragile, il murmure, apaise, ses araignés dans les boucles, il sèche les pleurs et la tristesse.


Dernière édition par Elvis Gaunt le Mar 2 Juin - 18:57, édité 1 fois
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Amos Gaunt
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) Fureur et mystère   (- 18) Fureur et mystère EmptyVen 22 Mai - 1:10





Fureur et mystère
Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent.





Le mutisme de l’aîné vibra violemment sur les interrogations du jeune frère sans pour autant le contrarier. Amos avait toujours nourri pour Elvis quelque admiration délétère brodée d’un amour inaltéré. Le regard qu’il portait sur lui, toujours plein de vénération et de curiosité, flamboyait d’une innocence rare ; Elvis exaltait toutes ses premières fois. Ses premières haines, ses premiers doutes, ses premières victoires. Il n’avait qu’à user de ses mots ou de ses hochements de tête pour qu’Amos ne dispose volontiers à le suivre. Figure paternelle à laquelle le jeune homme se raccrochait désespérément jusqu’à se faire pantomime du frère tant adulé. Preuve en fut qu’à l’instant même où Elvis entrouvrit les lèvres pour y loger sa cigarette, prenant place tel un prophète sur le canapé, Amos eut le geste traître : il se servit à son tour dans le paquet, lui qui pourtant ne demeurait pas un fumeur régulier. Un toussotement délateur à la première bouffée de nicotine, puis le jeune homme vint s’asseoir face à son frère. Ignorant les odeurs âcres et ferreuses du sang frais, l’ignominie crasse du cadavre dépouillé de ses entrailles, ses grands yeux bruns braqués sur Elvis et son laïus admirable. A chacune de ses phrases, Amos se pinçait les lèvres tout en opinant du chef de curiosité, buvant ses paroles avec la ferveur d’un prosélyte converti. La scène aurait pu s’avérer touchante si le reptile n’émettait pas tant de bruits sourds à trop ouvrir la gueule pour se sustenter de la dépouille gisant presque à leurs pieds.

Puis Elvis soudain se leva,  poussé par des démons voilés. Amos fondit derechef dans son sillage, cigarette roulant entre ses doigts comme il pouvait sentir sa respiration discontinue sursauter à chacun de ses pas ; mélange d’appréhension lucide et d’excitation démente. Son regard curieux et insensible se posa sur la dépouille de la mère de famille ; perte insignifiante, aspect misérable d’un corps faible et malmené. Et la voix d’Elvis, bien vite, attisa comme à son habitude sa curiosité ; son regard percuta l’infante bien vivante à la candeur convoitée. Elle avait les yeux rougis d’avoir trop pleuré, pommettes humides et pupilles affolées. Un chaton que l’on accule au mur avant de le fourrer dans un sac pour mieux le noyer. Interdit face aux désirs lubriques d'Elvis, Amos écrasa sa cigarette contre la porte dans un dernier nuage gris. Son assurance patentée s’émoussa soudain sous ses tergiversations intérieures : tiraillé entre son dégoût pour les personnes crasses de son espèce et sa volonté de marcher dans les pas de son frère. Sa rétine glacée fixa la jeune fille âgée d'une vingtaine d'années à peine, l’observant à la dérobée avant de donner son verdict : « C’est sûr. Elle est mignonne... » L’agneau vint gémir d’effroi sous l’approbation du second bourreau. « … mais pas bandante. C’est une sang-de-bourbe. » Répugnance en étendard, striant son minois usuellement charmant. « Tout doit être faisandé là-dedans, je peux sentir d’ici la viande avariée. » Mais Elvis, lui, ne semblait guère se soucier de ces suppositions surfaites. Nuque raidie par les contradictions troubles se tissant en sa boîte crânienne, Amos sentit sa mâchoire se serrer de confusion. Ne délogeant pas son regard fielleux du visage mouillé de la suppliciée.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) Fureur et mystère   (- 18) Fureur et mystère EmptyVen 22 Mai - 17:46

Fureur et mystères
Devant un homme dur
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@Nouménal

Il a pris une cigarette, son frère qu’il jugeait comme une entièreté de puissance, les principes racistes suant sur sa peau, il a pris une cigarette. Elvis l’embrasse, embrasse son front, se fond dans son cou, geste affectif pour l’enfant démoniaque, le cadet qu’il a élevé en lui laissant la liberté de ses désirs. Assis tous deux dans cette pièce en ruine où le cadavre gît dans le ruisseau de son hémoglobine, il n’a de regard que pour lui. Mais il s’en va Elvis, la tête fureur, la tête de ses épousailles macabres, les pensées valsent, jettent des abracadabra de réflexions, étoiles filantes de théorèmes, de questionnements. Foutez moi la paix ! Bientôt verra-t-il le spectre de son ancêtre, de son modèle, l’admiration au bord de ses pupilles carnassières, Salazar fier mais déçu de son héritage. Elvis se dégoûte pour ces lubies liés aux nés moldus, pour ce chemin qu’il a tracé, comme un homme possédant la terre entière, il avance conquérant vers l’agneau sacrificiel. ”En temps de guerre, Amos, que font les soldats ?” La voix claire du professeur, le ton sentencieux et l’iris hargneuse, il a sur ses babines le voile du ravage. Accroupi devant l’enfant, fillette d’une vingtaine d’années, brune aux joues de poupée, tremblante et timide, terrorisée, il enlace de ses doigts une mèche dont il respire l’odeur de lila, l’innocence d’un chérubin pris entre les crocs d’une tragédie. ”Ils violent les femmes, parfois les enfants. Pour leur donner une leçon. Ce n’est pas de savoir si, dedans, la pourriture s’installe. Violer est une question de pouvoir.” Debout maintenant, près du second Gaunt, le menton dans ses doigts, les yeux dans ses jumeaux, il plante la folie, le germe des mâles barbares. ”Considère cela comme un rite pour devenir adulte. Je ne t’oblige en rien, mais, ce soir, j’ai envie de ressentir cette puissance innommable, imprononçable. Tu étudies la nécromancie, alors tu sais que la semence du fléau donné aux sorciers les plus méritants se vole dans le corps d’un charmant enfant. J’ai étudié la question sous tous ses rapports… Tuer les moldus, faire le ménage, éradiquer ce poison qu’il ne corrompt plus la chair de nos futures générations. Mais ceux que la magie a choisi… Du recyclage, de l’esclavage. J’en suis venu à croire qu’ils sont nés pour ça, pour nous servir.” Le sortilège se murmure, il endort le sacrifice, dans ses bras, contre son torse, l’éplorée. De sa seconde main touche l’épaule du benjamin, l’emmène plus loin.
 La forêt rugit, des milliers de branches sautent et tressautent dans le firmament du vent, une tempête que les dieux mêmes n’auraient pas espéré créer, il connaît le sentier qui mène au trépas. Sous les pleurs du saule, il ramène l’enlevée, ouvre la porte d’un chalet aux fenêtres clouées de barreaux. Le sol miroite sa propreté, les murs d’un blanc délavé, livide, exposent leur nudité, la fin du dédale pour atterrir les pieds dans une chambre aux allures de contes. La fontaine chante ses flots, berce la pièce dans une étrange volupté de fumée de rose. Tout autour des fresques couleurs d’or et d’argent, des nymphes curieuses, se penchant sur la jeune fille, elles tentent de l’habiller de pétales de lys tandis qu’Elvis l’allonge, la déshabille. Il enlève sa veste, se recoiffe mais se dirige vers la sortie, guide son frère dans le salon. Les voûtes se parent de lianes aux lueurs sanglantes. ”Je ne devrais pas te mêler à mes nuits de jeune garçon fougueux. Mais la maison est l’un de mes secrets. Quand je m’ennuie, je construis, je fais d’un rien avec ce que la nature me donne. Pour évacuer ma violence, comme tous les hommes, je ne désire pas traumatiser mon épouse.” Dans le cellier, deux verres et une carafe de cristal qu’il pose sur la table. Propose l’ambre d’un alcool aux saveurs d’ambroisie. ”Je ne te l’ai jamais appris, peut-être que ça te sera utile… un homme a besoin de purger ses passions que les femmes ne comprennent pas. Sois doux avec ta femme, mais fais ce que tu veux de ton esclave. Si cela apaise tes démons lubriques ainsi soit-il.” Et il souffle, reposé de ses meurtres. La conscience s’apaise, il a fait le bien autour de lui, il a débarrassé de la terre la boue humaine.


Dernière édition par Elvis Gaunt le Mar 2 Juin - 20:00, édité 8 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) Fureur et mystère   (- 18) Fureur et mystère EmptyDim 24 Mai - 23:16





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”En temps de guerre, Amos, que font les soldats ?” La question pontifiante n’intima en réalité aucune réponse. Elle ricocha violemment contre les tempes d’Amos dont la noirceur vint tarir quelque peu sous les interrogations tempêtant en son crâne. Son regard de suie vrilla sur la victime mais, comme il s’aperçut que son oeillade humanisa l’infante, préféra la fuir derechef. Puisque son statut de sang-de-bourbe n’invoqua ni respect ni déférence, mais parce que Amos n’éprouva jamais que dégoût et inappétence pour ces abus de chair, il se trouva figé par le paradoxe de ses pensées et autres convictions. Ce fut ainsi d’un timbre timoré, inusité par son peu d’assurance, qu’Amos finit par susurrer non sans tourment : « Ils violent. » Affirma-t-il entre les dents, mots rompus par le laïus de son frère qui avala sa réponse. ”Ils violent les femmes, parfois les enfants. Pour leur donner une leçon. Ce n’est pas de savoir si, dedans, la pourriture s’installe. Violer est une question de pouvoir.” L’assurance comme la lucidité d’Elvis le mirent mal à l’aise ; cou raidi par le marasme de ses pensées incohérentes, Amos tenta de détendre sa nuque par quelques mouvements circulaires. Le cadet s’était pourtant acclimaté de ses démons intérieurs ; scarifier un quidam, dépouiller son épouse de ses entrailles, user de sa cruelle intelligence pour mieux torturer les belligérants ne lui posaient guère souci. Même user de la force sur sa jeune fiancée afin de se saisir ce qu’elle lui refusa, le jour de leur union, ne lui paraissait pas tant blâmable. Puisque derrière chacune de ces ignominies se hissait un ultime objectif, un intérêt bien vivant pour le jeune Gaunt. Lorsqu’il toisa la jeune fille cependant, Amos, en dépit des explications de son frère tant admiré, n’y aperçut ni valeur ni même utilité. Ainsi prit-il quelque inspiration, prompt à arguer le contraire ; que cette violence n’était pas utile - oserait-il penser ‘jouissive’ - et qu’il était préférable de tuer la martyr sans cérémonie. Eût-il alors perçu en la pupille du frère quelques éclats dubitatifs, puisque Elvis glissa à son menton ses doigts amoureux. ”Considère cela comme un rite pour devenir adulte.” Cet impératif déguisé le figea et, dès lors, les tourments internes d’Amos prirent d’autres couleurs. Il sentit en lui le désir ardent de plaire à son frère et de s’atteler à son rituel, la valse de ses pensées douloureuses s’émoussant sous le charisme écrasant de l’aîné. A trop admirer Elvis, Amos ployait bien volontiers sous le poids de son obscure  influence. Tacite, il acquiesça dans une déglutition difficile.

Une brise fraîche lui fouetta le visage sous le sifflement des branches dansantes. Amos fendit son minois angélique d’une moue de surprise sans pour autant briser le mutisme consacré d’Elvis le menant vers une étrange masure, butin de chair lové contre ses bras. Le chalet humait bon la magie créatrice et les cris éplorés, odeurs végétales, parfums salins et ferreux. Quelque chose en ces lieux fleurait l’intempérance et la fougue démente, relents familiers qui traînaient parfois dans le salon du manoir familial. Ce fut toujours mutique qu’Amos accompagna l’aîné dans son étrange procession, toisa à peine ce corps dénudé puisqu’il ne mérita aucunement son intérêt, suivit Elvis jusqu’au salon afin de s’attabler face à lui. Et, dans ce tintement de cristal, écouta les explications du frère non sans maculer son ego d’une immense fierté ; c’était à lui, que Elvis confiait ses secrets. Pas à Shibahn ni au patriarche. Lui seul. Amos se fit dès lors la promesse d’en demeurer le farouche gardien. Il n’eut par ailleurs aucune oeillade ni pensée inquisitrice à l’écoute de ses aveux tranchants, recueillant les secrets du frère tout en les approuvant d’un signe de tête. Amos par ailleurs  trouva l’idée fabuleuse mais, comme il hésita un instant à se confier à son tour - quel homme pouvait donc se targuer de n’oser toucher sa chaste fiancée. Las, quelle blessure à la virilité, quelle abnégation phallique ! - se pinça légèrement les lèvres avant de boire une gorgée de son breuvage afin de gommer quelque fierté. « Il est vrai... » Léger haussement d’épaules. Tentative de recouvrer contenance quant à ses aveux imminents. « ...que ma fiancée, Moon, est beaucoup trop chaste pour moi. Je crains qu’elle n’accepte ni ne supporte mes appétits lubriques jamais assouvis. Et, entre nous, j’ai quelques... » Ses yeux de suie vrillant sur l’aîné se mirent à luire de quelques éclats embarrassés. Jamais Amos n’eut à se confier quant à l’intimité de ses ébats mais, puisqu’il trouva le moment propice et l’interlocuteur idéal, cracha sa confession : « ...penchants sadiques qu’elle ne saurait tolérer. Sans doute aurais-je dû me trouver une fiancée plus dévergondée. » La vierge, la mère et la putain. Sainte trinité recherchée par le mâle enhardi par sa puissance. Amos, évidemment, ne dérogeait pas à cette règle.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) Fureur et mystère   (- 18) Fureur et mystère EmptyMar 2 Juin - 20:12

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Les effluves de fumée s’envolent jusqu’au plafond auréolé d’étoiles, il a joué, encore une fois, de sortilèges lors de ses moments de doutes, lorsque le mal le rongeait, rongeait la moelle de son amour, le manque alors semblait la déliquescence de sa passion mais Miraj n’était pas là. Cette maison construite sous la protection de cette forêt de pin, dévolue à cette femme, jamais il n’avait désir de la dévoiler à ses yeux nacrée de silence, à son frère il donnait tout, partageait ses secrets. Comme un amant, comme un ami, Amos vantait la fierté, vantait l’admiration qu’Elvis éprouvait. Là, en face de son benjamin, un fils presque, qu’il eut entre ses mains, il écouta, ses yeux apaisés, ses yeux tristes aux paroles.  « On ne réagit pas de la même manière face à une sang pure qu’à une sang mêlée, face à une maîtresse ou sa femme légitime. Mais tes aveux m’attristent car avec sa femme l’on peut trouver l’extase, le paradis, cette chose que l’on ne nomme pas mais qui offrent motivation de vie. Je t’offrirai un harem si je le pouvais. Je t’offrirai des femmes pour combler ta source de plaisir, malheureusement mon voyage en Syrie ne semble pas s’organiser aux dates prévues. Je t’emmènerai avec moi. » Toujours le ton autoritaire vrille ses lèvres qu’il s’empresse de mesurer, il y a dans la voix d’Elvis une radicalité et un ordre mêlé, l’habitude de rappeler aux gens les injonctions dû à un professionnalisme exigeant. Pourtant, l’homme repose dans son fauteuil de cuir noir, les jambes délassés, il s’octroie un peu de douceur, la musique surgit, un air de Debussy.  « Je ne sais si je t’ai parlé de ma première femme. Je l’ai tué, elle était malade. Père m’a rudement sermonné, peut-être était-ce la première qu’il osait se liguer contre moi. Mais elle n’aurait pu s’occuper de Merope et elle n’aurait pas survécu. Je crois que... tuer est dans notre sang tout comme le fourchelangue. Faire ce qu’il faut faire pour être en accord avec son âme. » Il s’approche, recherche le contact. Son frère hier, n’était pas plus grand qu’un gosse grimpant du haut des arbres de la demeure familiale, il lui criait de revenir, qu’il allait tomber, il se souvient de l’angoisse mais de la tendresse aussi, à ce frère qu’il aime tant il a donné une liberté absolue. Il se souvient des veilles qu’il méditait, des charmes à demi murmurés dans la pénombre d’un rideau contre le paternel.
La maison baigne dans les rayons argentins, les fenêtres délivrent les feuilles et l’odeur de petrichor. Dans la chambre de la captive il sent la délicate magie d’une adolescente dans la fleur de sa frayeur, elle s’est réveillée morcelée et pétrifiée. Alors l’homme repu de sa tranquillité se transforme, c’est un tigre envisageant la chasse, c’est un monstre aux lueurs d’écarlate, les traits mêmes se tissent et forment des promesses barbares.  « Si je n’ai pas encore volé la douceur de ma fiancée… j’ai trouvé une transition, les autres dont je n’ai cure me semblent le moyen approprié. Mais je te la laisse aujourd’hui, n’envisage pas son sang juste… eh bien, le plaisir que tu as freiné pour complaire à ta promise. » Le sourire s’épanche, étrangement timide, l’invitation s’égare quand il déduit qu’Amos ne prendra son butin.  « Que me caches-tu ? » Le couperet tonne, il se surprend à chuchoter pour ne pas brusquer son double. Mais, grouillante, perchée dans la faille d’un regard éteint, il ne trouve plus l’étincelle mutine qui signe l’identité assumée d’un garçon toujours heureux. Il a les doigts qui caressent le visage, la secousse pour l’éternelle affection, d’un geste il l’accapare, l’enferme dans ses bras. Elvis n’est pas avare d’embrassades.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) Fureur et mystère   (- 18) Fureur et mystère EmptyVen 5 Juin - 16:17





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Lorsqu’il parlait - et c’est qu’il parlait bien : perspicace et juste Elvis glissait toujours à la lippe un vocable seyant - Amos ne pouvait plus douter. Les moments de silence le confrontaient dans ses incertitudes quand la voix suave d’Elvis lui faisait murmurer ses assentiments. D’aucuns auraient perçu dans ses approbations perpétuelles une docilité proche de l’asservissement ; il n’en fut rien. Ce que les pauvres hères discernaient du lien unissant l’aîné du cadet n’était que banalité et préjugés complaisants. Ils ne pouvaient en rien deviner la transcendance de leur liaison, l’accointance fabuleuse qui les caractérisait, cet amour pur et vorace qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. Amos nourrissait l’ardent désir de s’engouffrer dans le sillage admirable d’Elvis tout en préservant son identité propre ; l’aîné se drapait de ténèbres, nébuleux jusque dans ses projets impromptus, quand Amos en dépit de son esprit cruel conservait la fraîcheur d’un gamin frondeur. Ainsi offrit-il un sourire à l'évocation de promesses licencieuses des sérails, quelque peu émoussé cependant par l’affliction éveillée en Elvis lorsque le cadet lui légua ses questionnements intimistes.

Quel doux marasme à son âme confuse lorsque Debussy entama son clair de lune sous le faciès placide de l’aîné. Il convint de porter à ses lèvres quelques gorgées d’alcool afin de noyer ses pensées tumultueuses ; quid de Moon ou de la belle endormie encombrait autant son esprit ? Etait-ce l’horrible pressentiment d’une vie maritale malheureuse ou l’appréhension d’arracher la vertu de leur suppliciée ? Il lui sembla pourtant, dans le tintamarre de son crâne, que se nicher tout contre les faveurs de son frère lui sembla essentiel. Ainsi tentait-il de se résigner, gorgées après gorgées chavirant dans une trachée étranglée par l’anxiété, à ravager la candeur de leur invitée. Ton rite pour devenir adulte. Ces mots se fracassaient contre son crâne entre deux soupirs. Et c’est ainsi que, perdu dans la fange de ses pensées voraces, celles qui fourrageaient l’esprit et transperçaient le corps de petites suées, Amos n’avait écouté qu’à demi-mot les dires de son frère dont il se nourrissait usuellement avec avidité. La pupille sombre s’était ancrée sur les rainures de la table, la paupière ne cillant jamais trahissait la lourdeur de son introspection.

« Que me caches-tu ? » Surpris d’être ainsi bousculé, Amos sentit ses pensées éclater comme une bulle sous l’interrogation soudaine d’Elvis. Relevant la pupille brune sur son vis-à-vis, il sentit monter en lui tous les doutes, tous les questionnements, toutes les appréhensions inhérentes à sa personne. Un moment d’hésitation perla à ses lèvres, s’évapora dans un souffle. « Si tu savais, tous les corps décharnés et nus » (et par ‘nus’, le bourreau signifiait ‘dépouillés de leurs entrailles’) « que j’ai façonnés. Je connais l’odeur du sang, âcre et ferreux. C’est différent de l’odeur de la chair morte et putride. Je sais par ailleurs que le sang est brun et visqueux, et non rouge écarlate et lisse. C’est granuleux, parfois. Signe de mauvaise santé, me semble-t-il. Je sais que les vers d’un cadavre tournent la viande fraîche en une bouillie verdâtre et nauséabonde. » Cette façon qu’il avait de parler d’une voix constante, jamais émue de ses ignominies, trahissait sa quiétude démente. « Ca ne me fait rien. » Aveu terrible dont la douloureuse inconscience luisait dans sa pupille ; Amos intégrait pleinement l’idée selon laquelle cette indifférence demeurait anormale. Pour autant le jeune homme ne s’en inquiétait guère. « Mais je... » Le gosier s’étrangla sous le poids de l’aveu. Le désir brûlant de toujours s’ériger comme étant la fierté de son frère, craignant de se confronter à la déception de sa pupille, rendit l’exercice ardu. « Je ne suis pas certain de pouvoir faire ce que tu me demandes. Sans ton aide, je n’y arriverai jamais.  » L’appétence malsaine de devenir ce que son frère était, endurer ce rite en dépit de ses convictions. Et d’avaler d’une traite le fond de son verre comme pour se donner du courage.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) Fureur et mystère   (- 18) Fureur et mystère EmptyLun 8 Juin - 17:11

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  Devant ce visage taillé par la plume d’Apollon, Elvis éprouve la tendresse d’un aîné, effleurant ses joues, une caresse virile, deux bras enserrant la taille fine et svelte, légère et souple, il est fier, orgueilleux d’avoir pour compagnon un homme tel que lui. Amos a la verve à ses lèvres, toujours arbore-t-il la confiance mêlée d’orgueil mais, à cet instant, Elvis constate qu’il maquille la fragilité. Et il sent, aux tréfonds de son âme la détresse, la peur de le blesser s’il ne venait pas à apposer sa force sur cette demande.  « Tu ne me décevras jamais. » dit-il dans l’intention de le rassurer, rassurer cet enfant de vingt sept années, dans la jeunesse éclatante d’un sorcier sadique. Il a protégé, il a argumenté, il a frappé le père qui désirait attenter à l’esprit de ce petit garçon, Elvis avait fait ce qu’il fallait pour lui laisser la liberté de goûter à la vie. Assis, les bras sur le dossier et les jambes croisés, il a détendu son corps, l’oreille s’ébruite de ce doux cri au loin, dans cette chambre où la princesse tente de fuir. Il a déjà ses babines prêtes à récolter l’extase d’un vol, prêtes à accueillir le ravissement.  « Je ne te demande pas de le faire si tu ne t’en sens pas capable. Et ne vois là qu’une inquiétude d’un grand frère pour son puîné. Je ne désire pas que tu tentes ce qui est contre toi, contre tes principes. » Il s’approche, soudain la posture rigide, son verre d’ambroisie à sa main, il tend son dos pour approcher son regard dans celui de son jumeau.  « Ce n’était pas un ordre, mais une invitation. Je comprends tout à fait que tu puisses avoir tes goûts propres, heureusement d’ailleurs. Les femmes m’égarent, assomment ma bonté, elles m’effraient, je l’avoue et, par vengeance, je tente de les déchirer. C’est une part de moi que je ne pourrai pas canaliser. J’en ai besoin Amos. Je suis navré que tu l’ai pris comme un ordre. » Le souffle d’ordinaire hautain s’assombrit d’une culpabilité palpable, il confesse à la personne qu’il aime, se sentant en sécurité près de ce frère qu’il chérit. Les aveux se murmurent, s’évaporent, nébuleux dans le smoke de la cheminée.  « Tu as la nécromancie pour passion et tu ne la considères pas comme un crime. J’ai la pulsion des loups, celui de chasser et de dépecer ma proie, je les considère comme des manies, des habitus dont je ne peux me défaire. Faible. Certainement est-ce là ma faiblesse. Je me suis juré de changer, lorsque Miraj est apparue dans ma vie. Malheureusement… même si je l’aime. Amos. Comprends-tu ? » Et les mots ne peuvent soutenir les larmes qui roulent sur le joues du gaillard, c’est une pression qu’il lâche au milieu du silence de la pièce, la musique s’est éteinte. Il ne les cache pas, il les essuie, maniéré et apaisé. Sincère dans ses confessions, il n’avait pas l’intention de s’épandre, mais la difficulté d’Amos à poursuivre l’oeuvre qui attend dans la salle d’à côté, lui semble si attendrissante qu’elle a réveillé l’absolue tendresse en un coeur farouche. C’est un myocarde construit des briques de la solitude, des espoirs et de la droiture, espoirs de parents démissionnaires et droiture de caractère.  « Je te raccompagne chez toi. » Enfilant sa veste, un moment d’hésitation.  « A moins que tu ne veuilles rester. Il y a une chambre où je me repose, changer de lieu pour les insomnies c’est une solution qui fonctionne de temps en temps. » Le sourire se dessine, un trait pensif sur le visage soucieux du bien être de son benjamin.
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Amos Gaunt
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) Fureur et mystère   (- 18) Fureur et mystère EmptyDim 14 Juin - 0:19





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« Tu ne me décevras jamais. » Sous l’embrassade fraternelle abondait la confession lavant ses doutes. Un soulagement passa la barrière de ses lèvres ; ivre d’apaisement, Amos enserra d’avantage la taille de l’aîné comme il en respira le parfum de musc et de terre. Effluves d’une terre cendreuse, terre des ossuaires. Le jeune homme huma avidement la fragrance familière du frère, celle qui pourtant en terrifia plus d’un, celle qu’il n’affectionnait que trop, celle dont il ne put se défaire. Le cadet coulait toujours son regard plein d’admiration vers Elvis et son éblouissement envers sa personne était tel qu’il ne tolérait pas la débâcle. L’envie, furieuse, de lui plaire sans jamais échouer avait pesé ce soir sur ses épaules. Et cette résignation d’infortune qu’il dilua dans l’alcool sans pour autant la dissoudre, Amos ne sut qu’en faire. Fort heureusement Elvis avait senti sa déroute et, puisqu’il ne saurait blâmer son cadet, ni le maudire, ni le désavouer, lui excusa son refus. Il l’excusa, songea Amos. Car en dépit de la compréhension du frère, le cadet perçut sa résistance comme une faiblesse. Une fierté s’effritant à ses lèvres comme il en crevait de souffler ; ‘j’en suis capable’ sans que les mots ne l’écorchent cependant. A bout de force, rompu par cette veulerie soudaine, Amos comprit que certaines ignominies ne pouvaient être siennes. Elvis corrobora ses pensées, lui alléguant la nécromancie comme préférence et lui confessant les racines de son mal ; la brutalité vengeresse d’un homme aimant à mater les femmes.

Cette larme à la joue, essuyée galamment d’un revers de main, Amos la trouva belle. Car en dépit des monstruosités que l’on souffla en défaveur de son frère, le cadet lui allouait tant d’humanité. Cette affliction saline en demeurait la preuve. « Je crois que je comprends. » admit-il non sans opiner du chef. Ni fabulation ni dégoût à sa lippe au contraire ; Amos tentait de comprendre. Embrasser les raisons du frère qui le poussèrent au délit de chair, acquiescer ses crimes sans jamais se soucier de la victime arrachée à sa famille.  « Je te raccompagne chez toi. » Une hésitation comme dernière résistance ; Amos considéra de nouveau l’idée farouche de plaire à l’aîné. Un frisson parcourut sa nuque en signe de renonciation. « A moins que tu ne veuilles rester. Il y a une chambre où je me repose, changer de lieu pour les insomnies c’est une solution qui fonctionne de temps en temps. » « Merci. » Et de ce mot jamais anodin à ses lèvres, Amos eut pour Elvis un regard plein d’amour, pur dans ce qu’il avait de transcendant, malsain dans l’aveuglement qu’il lui portait. « Il est préférable que je rentre. » ...Car l’échec m’insupporte, songea-t-il avec dépit comme  il porta une main affectueuse dans le dos de son aîné.

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