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 girl with one eye (cassandra)

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
girl with one eye (cassandra) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: girl with one eye (cassandra)   girl with one eye (cassandra) EmptyMer 6 Mai - 18:27

Sa main basanée cherche dans le grenier encombrer de la maison du cœur. Il doit y avoir des siècles d’objets entassés dans le grenier, objets oubliés mais précieusement gardés par les femmes McGonagall. Un peu une coutume ici. Il y avait le même grenier dans la seconde maison aussi rempli. La pièce faisait l’objet d’un sortilège d’extension de manière à ce qu’elles n’aient pas de limites. La poussière et les toiles d’araignées vivaient en maître ici et quand Minerva McGonagall s’était lancée dans cette expédition ce week-end-là, elle n’avait pas entièrement saisi l’ampleur de la tâche. Elle ne savait même pas ce qu’elle cherchait en réalité. Déterminée à trouver un indice concret sur la malédiction qui entourait les McGonagall, c’était Isobel qui lui avait donné l’idée de chercher dans le seul endroit où une McGonagall pourrait vouloir qu’une telle information se passe de génération en génération : le grenier. Même si les McGonagall avaient un coffre sécurisé à Gringotts où il y avait la fortune de ces dernières, elles avaient malgré tout, prévu que les objets les plus sensibles resteraient au sein même de leur foyer ce qui posait la question à Minerva que c’était malgré tout risqué. Après tout, il y a quelques mois en arrière, un incendie s’était déclaré dans la bibliothèque et aurait pu emporter tout ce trésor. Elle songea qu’il faudrait qu’elles réfléchissent toute ensemble à une solution durable.

« Tu as une idée de ce qu’on cherche, Chaton ? » lui demanda Isobel.
« Mmh, il doit bien y avoir des écrits quelque part ? Je sais qu’on est beaucoup tournées sur les légendes familiales orales mais cela ne veut pas dire que la version écrite n’existe pas. »

Des histoires, on en racontait de mère en fille. Parfois les histoires étaient déformées. D’autres fois vraies. On ne savait plus trop déterminer le vrai du faux mais on savait qu’on pouvait toujours trouver une réponse quelque part dans ce grenier, que la réponse soit partielle ou non.

« Dans ce cas, la partie bibliothèque avec les parchemins peut le faire… »

Les McGonagall avaient quand même un sens certain du rangement et de l’ordre, dépendant peut-être des matriarches au fur et à mesure des générations. Minerva remercia sa mère qui décida de la laisser. Concrètement, Minerva se doutait que sa mère n’avait pas tant d’espoir quant à l’idée de trouver quoique ce soit sur la malédiction. L’amazone, elle, était déterminée depuis cette fameuse discussion au cimetière… Aussi depuis qu’elle était en froid avec Abelforth. Elle passa plusieurs heures à regarder chacun des précieux documents, parfois très fragiles. On y trouvait même des listes de courses, ce qui était assez drôle parfois. Sa main tomba finalement sur un petit carnet. Mais à peine eut-elle posé la main dessus que le carnet chauffa et lui brûla la main. S’arrachant à un gémissement de douleur et le lachant brusquement, le carnet vieux et pourtant préservé des mites tomba au sol.

C’est alors qu’elle la vit, la rune du feu.

Intuition. Intuition qu’elle était sur la bonne piste. Une McGonagall, peu importe qui elle était, matriarche ou pas, n’aurait pas ensorcelé un carnet s’il n’était pas précieux. Encore moins avec la même rune qui brillait à l’intérieur de son bras. Il devait donc y avoir un secret important là-dedans, d’autant plus que le carnet semblait vieux mais particulièrement bien conservé, donc on avait jeté un sortilège pour qu’il ne périsse pas avec le temps. Ingénieux. Minerva voulut le ramasser mais s’arrêter. Elle finit par prendre un tissu qui trainait par là et sans le toucher, vient récupérer le carnet en son sein.

Il lui fallut une nuit pour pouvoir déchiffrer comment l’ouvrir sans se brûler.

Elle avait tenté de jeter un aguamenti dessus, sans succès. Mis le feu sans succès. Puis, l’idée lui était arrivée à trois heures du matin. Elle avait simplement fait toucher sa rune avec celle du carnet. Petite picotement dans le bras avant que celui-ci ne s’ouvre.

Encore plus ingénieux.
Seule une McGonagall pouvait l’ouvrir et pour se faire la magie qui entourait le carnet devait reconnaitre celle qui coulait dans les veines et était ancré dans la peau de ses descendantes.

La lecture de la vie de cette McGonagall était difficile, voire incompréhensible. Minerva ne saisissait pas tout car il s’agissait de quelques mots mélangés avec la vieille langue des amazones du Dahomey ainsi que du vieil anglais sans compter la lecture manuscrite parfois bancale. Elle entama des recherches sur les jours suivants et tenta de questionner sa mère qui n’en savait pas plus qu’elle pourtant. Nouvelle obsession conduite par une excitation visible, Minerva parvint à noyer son mal d’amour dans quelque chose de plus fort : l’idée qu’elle puisse briser la malédiction qui entourait sa famille.

Et alors qu’elle parcourrait encore les pages, ayant eu peu dormi, un mot lui sauta au page.

Trelawney.

Ses pupilles eurent du mal à quitter la page mais en parcourant les autres, elle comprit que ce nom revenait souvent. Trelawney. Trelawney. Trelawney. Ainsi donc, son ancêtre avait rencontré une Trelawney. Peut-être qu’un des membres de cette famille pourrait l’aider ? Elle savait que les Trelawney était en cette période trouble, difficile d’approches. Orphée était en fuite et Minerva ne voulait pas prendre le risque de la déranger pour cela d’autant plus qu’elle était enceinte aux dernières nouvelles. Elle n’était pas non plus assez proche des autres Trelawney mais…

Cassandra.

Le prénom s’imposait comme une évidence, intuition potentielle. Si Minerva savait que c’était risqué de la mêler à cette quête personnelle, le statut de voyante assez puissante pourrait l’aider… et il serait mentir que Minerva ne s’inquiète pas du sort de cette connaissance positive lointaine qu’elle avait défendue bon nombre de fois à Poudlard. Après de longues heures de réflexion à peser le pour et le contre, Minerva décida d’envoyer un hibou à cette dernière. Il fallait la jouer fine, l’animagus ne souhaitait pas qu’on sache ce qu’elle chercha à faire, quand bien même cette histoire de malédiction était aux yeux des gens une légende que se racontaient les bonnes femmes de cette famille pour garder l’idée d’un système matriarcale.

Peut-être y avait-il du vrai là-dedans, mais c’était pourtant loin de la vérité.

Si elle pouvait garder cela discret, d’autant plus qu’elle ne voulait pas qu’un certain Dumbledore l’apprenne, elle devait faire en sorte d’être discrète.

Le 10 juillet 1914,

Chère Madame Trelawney,

Je me permets de vous contacter en bonne et due forme car dans le cadre de ma rubrique au sein de la Gazette, j’ai été missionnée pour faire une interview de vous. Vous êtes après tout, une femme d’une très grande influence auprès de notre Ministre et je pense qu’entendre votre voix serait une grande source de motivation pour la communauté sorcière mais aussi pour les femmes de manière générale.

Si vous l’acceptez, je ne demanderais d’abuse que d’une heure de votre temps pour cette interview. N’hésitez pas à me communiquer l’heure et le jour qui vous arrange le plus.

Dans l’attente de votre réponse, veuillez accepter mes plus respectueuses salutations.

Bien cordialement,

Minerva McGonagall


Le hibou envoyé, Minerva éteignit la lumière de sa chambre pour dormir, troublée par des rêves étranges.

La réponse ne tarda cependant par et elle fut soulagée de voir que Cassandra acceptait. L’heure et le jour établit, Minerva s’engagea dans l’allée des embrumes. Elle n’allait que très rarement dans cette partie de Londres, parfois pour certaines de ses interviews, parfois les filles de W.I.T.C.H. qui avaient besoin d’aide ou d’elle. Mais ses visites étaient courtes et sous forme de chatte, aussi décida-t-elle, puis ce qu’elle était en visite officielle de ne pas user de cette forme.

L’odeur dans les rues crasses et sombre était pestilentielles. Minerva tentait de rester impassible mais le regard de certains sorciers ne trompait pas : ici, elle était une proie. Faisant confiance à son cerveau primaire, elle marcha bien droite, bien fière, se faisant la plus grande et imposante, ne montrant pas qu’elle avait la boule au ventre d’être dans cet endroit. Ne pas laisser l’impression qu’elle était une proie mais plutôt une prédatrice. On ne l’embêta pas et elle put atteindre le petit bâtiment où habitait Cassandra Trelawney sans problème. Son regard de chatte fut attiré par un corbeau posé sur la fenêtre. Minerva identifia tout de suite qu’il s’agissait de l’animagus chargée de surveiller la Trelawney. Son instinct de chatte lui souffle qu’il s’agît là d’une très bonne proie, aussi, se fit-elle méfiante. Son regard se posa sur la porte d’entrée du bâtiment et elle entra dans l’endroit miteux. La peinture était défraichie et écaillée. Il y avait une odeur humide et putride certaine. Pourtant, Minerva n’en laissa rien paraitre et arriva devant la porte de l’appartement de Cassandra Trelawney.

Levant sa baguette, Minerva vient toquer à cette dernière y apposant trois coups comme à son habitude. Elle était, comme toujours, d’une ponctualité certaine et attendit que celle qui était l’oracle préférée de leur nouveau Ministre de la Magie daigne bien lui ouvrir.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: girl with one eye (cassandra)   girl with one eye (cassandra) EmptyJeu 7 Mai - 16:17

La missive froissée tolère l’indolence du zéphyr, brandillant sur le plancher. Ce n’est pas l’unique débris qui orne les lattes. L’entièreté de la cahute est lardée d’objets abandonnés, d’étoffes larguées et de coussins blafards de leur aspect usité. Le parchemin est soufflé jusqu’aux bielles d’une défroque chiffon, lambeau d’Andra harassée par la lessive presque quotidienne de son esprit. On la devine torpide dans les ténèbres, le corps luisant, devenu moite par la fièvre lourde qui régit sous son toit. Elle s’est rendue au sol, la poitrine irritée par les carpettes gâtées, l’aile tordue sur un bergère au siège rompu. Elle cherche une fraîcheur potentielle, là, car dans son crâne, c’est un hourvari de céphalées, de martèlements pulsatifs, de brumes lourdes et torrides. Les paupières sont forcées à l’obstruction, et les épais voilages tirés pour faucher la moindre lueur, eux-mêmes à peine éclairés par la nitescence des chandelles et des cierges coulants — rien ne doit percer l'épiderme. Les effluves d’oliban fumige avec langueur la pièce, comme vouée à être consumée. Mais Andra respire mieux, ici. Le corbeau l’a ramené dans son asile après la traie, seul refuge malgré la réclusion, et pressentant la gêne inspirée par son état, l’oracle avait marmonné qu’elle allait bien. Un fatras de vrai et de faux. Elle avait d’abord imploré Morphée de l’assommer, d’engourdir son esprit, et maintenant, sous son refus notoire, elle était rendue à convoiter l’étêtage.

La migraine semblait s’essouffler jusqu’à ce que de suaves heurts ne fassent mourir le silence. Il tomba sur Andra comme le son du darbouka frappé au centuple. Dans un frisson fébrile, tirée de sa fausse trêve, l’oracle entreprend de se lever, désarçonnée par la civilité qui ici, ne lui est plus due. Mais à la vue de la lettre à ses côtés, l’ordre du monde lui revint — Minerva avait signifié sa venue des jours auparavant, et Andra, après la lecture tutelle de divers geôliers, avait pu approuver la visite d’une figure d’un jadis éloigné.
Navrée dans un premier temps d’avoir consenti à sa bienvenue, elle s’extirpa comme avec douleur du plancher, geignant sans décence. Elle ne songea pas à ajuster sa silhouette ou d'égayer son faciès, dont les cernes manifestes frappaient l’iris, témoins charbons d’une narcose continuelle, ni de vêtir des tissus qui offrirait à la vue une dégaine moins scabreuse. Le châle tombant, pieds nus et l’aspect pudique contestable, Andra écarte avec langueur les poufs et coussins bloquant le passage jusqu’au sofa, pour s’y laisser tomber sans tendresse. On ne recevait plus ici depuis ce qui semblait des lustres. Marmonnant un bref sortilège, la porte s’ouvrit et rossa le mur, et ce qui paraissait être le salon offra perspective à l’échancrure de la porte. Là, Minerva Mcgonagall se tenait, équivalente aux réminiscences qu’Andra s’en faisait, peut-être plus brillante même. Tableau contraste de la polémiste d’éloquence et de ténacité, cerbère des lésés et des brimés, et de l’oracle tantôt blâmée tantôt bénie, dont l’aspect souffreteux et cinglé insufflait le détour. Elle avait tendu le cou vers l'arrière pour la considérer, pas sans instillant un certain malaise, lorgnant de haut en bas la gazetière. Finalement, elle esquissa un rictus destiné à revêtir l'aspect d'un sourire, et rompit son aphasie. J’ai fait du thé. Mensonge stérile, statué d’un ton inégal, comme si Andra, à son rite dévoyant, cherchait à tâtons l’intonation la plus civilisée. Soudain, son regard s’affaiblit, l’iris se perd sur le plafond et Andra, émoussée par ses maux, se met à divaguer. Ou peut-être... oui, je l'ai déjà bu. Ou peut-être, est-ce demain. Je ne sais plus. L’oracle laisse sa nuque se briser sous la giration saugrenue de sa tête, le persil de sa crinière flouant sa vue un instant. Puis brusquement elle se lève, se rassoit, rétablit l’entrevue, fixe Minerva. Elle a l’air d’une enfant inquiète, la main relevée vers les lippes, comme prête à la ronger. J’espère que ce n’est pas une de tes questions. Et suite à sa propre singerie, elle lâche un rire imparfait.


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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: girl with one eye (cassandra)   girl with one eye (cassandra) EmptySam 9 Mai - 17:27

Le faciès parfaitement calme de Minerva attend devant la porte. Elle ne pense pas que Cassandra aura oublié même si elle se doute que son esprit est bien préoccupé. Minerva se demande si c’était une bonne idée. Cassandra avait ses propres problèmes et elle ne voulait pas lui attirer d’ennuis… Elle ne pensa pas à ses ennuis à elle. Ce n’est pas le moment et elle a plus d’un tour dans son sac, la McGonagall. Après tout, elle connaissait plutôt bien le Ministre en personne même s’ils étaient devenus deux étrangers après ces quelques années de séparation.

La porte du petit appartement dans l’immeuble miteux s’ouvrit et aussitôt, le regard charbon de Minerva se posa sur celui de Cassandra Trelawney. Il y avait toujours eu quelque chose d’infiniment troublant dans le regard de la voyante. Ce bleu, il n’était pas réellement glacé comme le bleu des yeux de Gellert par exemple. Ce bleu n’était pas non plus doux comme celui d’Artemisia. Ce bleu-là, était mystique. C’était ce qu’avait toujours dégagé Cassandra après tout, dans son aura et dans son apparence quand bien même Minerva n’y connaissait pas grand-chose en voyance et divination. Elle avait toujours eu des notes affreuses dans cette matière et avait arrêté à ses BUSE. Ce n’était définitivement pas pour elle. Pourtant, ça n’avait pas été sans essais. Minerva avait tenté de s’y intéresser mais il semblait qu’elle n’avait aucune âme mystique sur ce point. Tous les éléments, le thé, la boule de cristal, les cartes, ne lui avaient jamais offert leurs secrets. Elle, elle préférait les runes. Plus concret, aussi parce que sa famille connaissait bien certaines d’entre elles comme témoignait la rune de feu qu’il y a incrustée sur le carnet de son arrière-arrière-grand-mère et celui qui reste sur son bras.

« Bonjour Cassandra. » souffle Minerva.

Elle n’allait pas mentir : cela lui faisait un choc de la revoir après tout ce temps. Elle se souvient encore de Poudlard. Elle se souvient encore de l’avoir aidée plusieurs fois, n’hésitant pas à donner des coups et jetant des sorts au passage. Toujours bienveillante mais toujours inquiète pour cette dernière. Encore plus inquiète maintenant. On entendait parler de Cassandra partout avec sa prophétie. Elle se demandait alors ce qu’elle pourrait bien faire pour l’apaiser… Se demande si Cassandra accepterait son aide. Cassandra a l’air fatiguée, toujours elle est un peu négligée, peut-être pas vraiment là, pas vraiment présente. Minerva, cependant, ne la juge pas : elle-même n’était pas si respectable que cela selon les bonnes mœurs sorcières de la haute société. Cette vision d’elle ne fit que renforcer l’élément mystique qui la composait. Sous l’œil silencieux et malaisant de Cassandra, Minerva ne sembla pour autant pas faiblir, ni éprouver de malaise. Elle avait l’impression de se faire lire comme un livre ouvert mais n’en éprouvait pas réellement de malaise. Après tout, elle allait lui livrer elle-même un de ses secrets.

S’avançant dans l’appartement, la McGonagall fut quelque peu agréablement surprise par l’ambiance… qui allait définitivement bien avec la propriétaire des lieux. La métisse eut l’impression de se retrouver des années en arrière, étudiante alors dans cette salle où elle allait passer une heure à ne rien comprendre au voile de l’Au-Delà. Un petit sourire amusé s’installe sur ses lèvres, amusé et bienveillant.

« Cette décoration me rappelle des souvenirs. » souffle-t-elle, sincère et ne pouvant s’empêcher de dire la vérité.

L’aphasie de la voyante se rompit alors et sa voix claire et étrange s’éleva dans les airs.

« J’ai fait du thé. »

Minerva ne dit pas grand-chose. Elle aimait le thé, mais ici, le thé pouvait être un outil divinatoire comme la lecture dans les feuilles de ce liquide pouvaient l’attester.

« Ou peut-être... oui, je l'ai déjà bu. Ou peut-être, est-ce demain. Je ne sais plus. »

Le bleu de ses yeux se perd déjà. Cassandra est éphémère, on ne l’attrape jamais vraiment et si Gellert Grindelwald pouvait toujours avoir sa carcasse physique, son esprit lui… était vaporeux et intangible. Incontrôlable comme son troisième œil. Les mouvements qui suivent de la belle voyante, Minerva les suit sans aucun jugement dans le regard. A vrai dire, elle est plutôt curieuse de ce qui doit se passer dans la tête de cette dernière. La voyance a toujours été un don obscur pour elle qui préférait la métamorphose. De l’autre côté, elle n’aimerait pas être dans la tête de Cassandra. Elle avait cru comprendre que ce don avait un coût sur sa psychée. Leur regard se croise de nouveau et Minerva note l’air sur le visage de porceleine de son homologue féminin.

« J’espère que ce n’est pas une de tes questions. »

Un fin sourire se dessine sur les lèvres de Minerva qui se surprend à penser qu’elle aime entendre Cassandra rire. C’est un chant particulier, une musique qu’elle n’a jamais entendue auparavant. Elle aime bien. S’asseyant en face de la jeune femme, Minerva vient saisir dans son sac le carnet qu’elle a trouvé quelques jours plus tôt.

« Non, absolument pas. En réalité, cette histoire d’interview n’est qu’un prétexte pour te voir. » Petite pause. « J’espère que tu ne m’en veux pas mais je comptais bien écrire deux ou trois choses sur toi. Seulement ce que tu voudras bien me dire ceci dit. »

Petit clin d’œil qui veut marquer une complicité entre elles. Minerva aurait sujet à faire un article sur cette dernière en tant que femme qui méritait d’être mise en lumière peu importe qu’elle soit la coupe du dictateur. Mais ce n’était pas l’objet principal de sa visite.

« J’ai une question à te poser. C’est assez personnel. »

Minerva ouvre le carnet et lui montre la page qu’elle a réussi à garder qui montre le nom de l’ancêtre Trelawney.

« Je ne sais pas si tu es au courant, mais il existe une supposée malédiction chez nous, les McGonagall. Nos hommes ne survivent pas. En faisant des recherches, je suis tombée sur le carnet de mon ancêtre et si je n’arrive pas à déchiffrer ce qu’elle a écrit, j’ai quand même trouvé le nom d’une de vos ancêtres à vous, les Trelawney. »

L’amazone observa attentivement Cassandra. Elle déglutit avant de reprendre.

« Est-ce que tu saurais quelque chose là-dessus ? Des histoires que tes ancêtres ont pu te raconter ? »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: girl with one eye (cassandra)   girl with one eye (cassandra) EmptyMar 12 Mai - 12:43

C’est le passé aux airs séculaires à son seuil, une évocation sensible, patente à son oeil et à tous ses sens. Cassandra est peu friande des réminiscences et des rappels; elle survit dans un interstice, entre présent confus, vaporeux, et postérité diaphane. Elle s’extrait des rappelle toi et des jadis, elle trop tributaire aux il sera, trop esclave de l’ultérieur. Mais Minerva a l’oeil crépitant de ceux qui savent encore trouver sorte de curiosité quiétude dans la lecture de ce qu’il fut. Andra peut sentir son appétence à la connaissance, à la compréhension du naguère. Son salut se susurre, comme étranglé par le vestige du souvenir qu’elle avait du se faire d’elle, au fil du temps. Andra le savait — il n’y a rien de bon dans la remembrance. Et la comparaison de ce qu’elle était et ce qu’elle est devenue doit faire naître quelques désappointements.

Non, absolument pas. C’est dans un soupir qu’Andra exprime son soulagement, suivi d’un sourire timide et tordu, presque inquiet. Elle n’a véritablement aucune idée de la dernière fois où les effluves de thé avaient pu être sentis dans sa bicoque, et l’angoisse de devoir s’en souvenir l’avait engloutie. Cette histoire d’interview n’est qu’un prétexte pour te voir. Andra ramène ses jambes contre elle-même, bordant sa tête sur des genoux rougis. Elle contemple son invitée avec affection — elle l’écoute, attentive, sursautant presque au clin d’oeil qu’elle lui envoie. Minerva avait toujours su être modèle de chaleur, tout du moins avec ses pairs féminins, et démontrait le don d’attiser tendresse et sympathie en un sourire. Être soi-même ne semblait pas lui poser de problème. J’ai une question à te poser, c’est assez personnel.
Personnel. L’intime lui était refusé depuis son manifeste prophétique, depuis que son esprit même était lieu à multiples perquisitions et pillages. Victime de rapines, l’oracle ne conservait plus qu’en secret des pensées flouées par son extravagance et sa démence va-et-vient, que des divagations dont elle-même ne s’en considérait plus comme la propriétaire.
Elle la regarde, avec toute la singularité de son mutisme, entreprendre d’extirper un carnet vieilli, et de l’ouvrir. Un carnet. Andra émet un gémissement perceptible, douleur fugace d’apercevoir un jumeau de son dernier plus précieux bien désormais perdu, avalé par un abysse ou dérobé par des griffes infernales. Objet dans lequel sa plume griffait le papier jusqu’à le saigner, entrant ses brèves visions religieusement, qui lui manquait à sa sanité faiblarde. Elle secoua la tête furieusement, jusqu’à se figer sous les dires de la féline. Il existe une supposée malédiction chez nous, les McGonagall. Nos hommes ne survivent pas. Oooh. Ses yeux se perdent une nouvelle fois sur le plafond — donnant à sa véritable réflexion un air de faux désintérêt. Elle avait eu vent de cette infortune calamité, aux tournants de quelques discussions avec une grand-mère tremblante. Une tribulation qui, si son souvenir ne se faisait pas si périssable, avait d’abord eu une ambition protectrice. J’ai quand même trouvé le nom d’une de vos ancêtres à vous, les Trelawney.
Sa gorge se détend et son regard se plante dans celui de Minerva, qui lui rend. Il y a un temps de silence lourd, comme celui qui s’étale avant un orage, un trouble. Elle entend la déglutition de l’invitée et ses mots résonnent comme un tambour. Est-ce que tu saurais quelque chose là-dessus ? Un conditionnel bien apprêté ici — car que savait-elle encore ? Alors Andra ne répond pas tout de suite. Elle s’extirpe du sofa, commence une balade. Ses pieds la mènent près d’un encens flottant et brûlant, qu’elle tire de son appui pour s’en amuser. Qu’est-ce que je sais… L’oracle marmonne, funambule entre Minerva et un passé dans lequel elle la force à se replonger, et elle n’est pas bonne nageuse. Sa voix reprend, fantomale. Je ne sais rien. Elle se retourne vers Minerva, assise, belle et pleine de demandes. Elle a en horreur de la chagriner, d’émettre une énième profession qui désolerait quelqu’un encore. Je n’ai fait qu’écouter ce qui a été écouté avant moi. Et tout ce qu’on entend n’est pas toujours vrai. Ni faux. Ni vrai. Elle s’esclaffe légèrement, racle rapidement sa gorge et reprend un air de tristesse. Les hommes ne sont pas toujours très cléments. Ni très intelligents. Ni plus très vivants pour la plupart, ils tombent vite, toujours quand on les aspire éternels, et ils tombent lentement, quand on les veut éphémères… Ils ne font jamais vraiment ce qu’on attend d’eux. Son iris se brume dans un jadis où il respirait encore — et elle commence à enrager de se perdre là bas. Non non non. Andra secoue de nouveau sa tête, tire ses cheveux, et vient tomber aux pieds de Minerva pour murmurer, fébrile, des mots jonchés de sa respiration houleuse. J’ai entendu que c’était pour vous protéger. Pas de la tristesse, elle est inévitable. Je ne sais pas de quoi vraiment. Mais j’ai ouï-dire que vous étiez en danger. Et qu’elle avait été proférée pour vous défendre, vous fortifier. Les McGonagall, lignée matriarcale, privée d’un présumé péril inspiré par le phallus. Elle vient coller son oreille sur la cuisse de Minerva — elle a des airs d’enfant désolé d’avoir fauté, de ne pas en savoir plus de cette leçon apprise il y a bien longtemps. Ce n’était pas un dessein de fléau qu’on lui avait apprêté, mais celui de providence. Elle relève son crâne, sa chevelure négligée suivant son mouvement abrupt. Je n’ai rien entendu de plus. Et ses orbites s’habillent d’une trace humide.
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Minerva McGonagall
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: girl with one eye (cassandra)   girl with one eye (cassandra) EmptyJeu 14 Mai - 11:53

Cassandra Trelawney n’était ni présente, ni ailleurs, ni ici, ni autre part. La sensation de la savoir présente file au si vite entre les doigts que la sensation de la savoir absente. C’est tout du moins ce qu’en retire Minerva tandis qu’elle fait face à l’oracle qui se trouve tant dans l’œil du cyclone de Grindelwald. Ce sourire timide sur ses lèvres la rend belle mais c’est dans ses absences que réside réellement sa beauté. En d’autres circonstances, Cassandra aurait plu à Minerva qui lui reconnait un certain charme. Malheureusement, elle n’était là pour cela et son cœur battait ardemment pour l’homme barbu qui tenait son pub en plein Londres. Mais tout de même, il se dégageait un certain magnétisme de Cassandra que Minerva n’ignorait pas. Même l’aspect tordu de ce sourire n’arrivait pas à entacher la perfection de son visage. Minerva se surprit à avoir de la tendresse pour cette femme que le don avait terriblement malmenée. Le don et les hommes. Un homme en particulier.
Petite inquiétude de Minerva quand elle entend le léger gémissement de Cassandra alors qu’elle sort le carnet où la rune de feu se trouve sur la première page. Cassandra peut à présent toucher le carnet maintenant que Minerva l’a deverrouillé avec sa propre magie, celle de son bras et de la même rune qui y est gravée. Elle se demande, un instant, si elle fait bien de lui demander ce service. Elle ne veut pas tordre encore plus l’esprit de la belle voyante. Elle n’est pas là pour cela. Elle n’est pas un homme, encore moins Gellert.
La question, ou plutôt la requête de Minerva, tombe finalement et elle attend. Pleine d’espoirs. Cassandra devait bien avoir une réponse, n’est-ce pas ? La suivant du regard, Minerva attend et semble subitement désespérée. Désespérée de pouvoir faire quelque chose pour sauver l’être aimé. Tous les êtres aimés.
« Qu’est-ce que je sais… Je ne sais rien. »
Une boule se forme dans le ventre de Minerva qui regarde alors le sol, ne cachant pas sa déception. Elle aurait pourtant espéré… ? Il devait bien y avoir des histoires qui se passaient de mère en fille chez les Trelawney aussi ? Son regard se pose alors sur le carnet entre ses doigts. Et si elle se trompait ? Et si le nom Trelawney n’était là que par hasard ? Elle ne sait pas. Elle a pourtant envie d’y croire. Elle a pourtant besoin d’y croire. Parce qu’elle le sait : elle ne pourra pas envisager une relation sereine avec le cadet des Dumbledore si cette malédiction est toujours-là.
« Je n’ai fait qu’écouter ce qui a été écouté avant moi. Et tout ce qu’on entend n’est pas toujours vrai. Ni faux. Ni vrai. »
Minerva le sait bien. Même dans sa famille cette histoire est terriblement floue. On ne sait plus d’où ça vient, on ne sait plus qui a donné cette malédiction. On ne sait plus rien. Seul ce carnet lui donne un peu de tangibilité et c’était ce à quoi se raccrochait Minerva comme une desespérée.
« Les hommes ne sont pas toujours très cléments. Ni très intelligents. Ni plus très vivants pour la plupart, ils tombent vite, toujours quand on les aspire éternels, et ils tombent lentement, quand on les veut éphémères… Ils ne font jamais vraiment ce qu’on attend d’eux. »
Cassandra la fait rire et Minerva se détend un peu, sent la boule dans son ventre se défaire légèrement. Mais ce que dit la jeune femme est d’une vérité implacable et elle ne le sait que trop bien. Elle voudrait lui répondre mais en voyant le visage de Cassandra changer, Minerva s’inquiète. Elle ne sait pas quoi faire pour la calmer mais l’orage semble passer aussi vite qu’il apparait. Un élan protecteur, toujours. C’est ce qui a toujours marqué leur relation dans le fond quand bien même n’ont-elles jamais été si proches. Le corps de Cassandra tomba à ses pieds et Minerva la laissa faire. Sa main se perdit dans ses cheveux détachés et vient les démeler doucement.
« J’ai entendu que c’était pour vous protéger. Pas de la tristesse, elle est inévitable. Je ne sais pas de quoi vraiment. Mais j’ai ouï-dire que vous étiez en danger. Et qu’elle avait été proférée pour vous défendre, vous fortifier. »
L’information fait un peu buguer Minerva. Ainsi donc, Cassandra savait malgré tout des choses. Quand bien même n’était-elle pas sûre et certaine. Pour les protéger ? Les fortifier ? y aurait-il eu une menace qui aurait forcé la Trelawney à les protéger en maudissant les hommes ? Ce n’était pas insensé… Et cela expliquerait aussi pourquoi les McGonagall ont oublié cette partie.
« Ce n’était pas un dessein de fléau qu’on lui avait apprêté, mais celui de providence. Je n’ai rien entendu de plus. »
Minerva observa le jeune femme, longuement silencieuse, mais n’arrêtant pas ses carresses dans ses cheveux. Elle ne sait pas trop quoi penser de l’information.
« Merci. » souffle-t-elle sans se dérober au regard mystique de la voyante. « Cette information est très précieuse, Cassandra. »
Elle pourrait en parler à sa mère si elle savait quelque chose. Ou alors… ?
« N’y a-t-il pas moyen de confirmer cette idée par un de tes parents ? Qui te l’a dit ? J’admets que cela peut faire sens et cela expliquerait aussi pourquoi nous nous sommes toujours construites sous cette idée de matriarchie…. Hormis le fait que nous soyons des femmes fortes et indépendantes. » Petite sourire. Minerva redevient un instant silencieuse. « Nous ne savons plus de notre côté pourquoi la malédiction a été jetée et si elle existe vraiment d’ailleurs. Une de mes cousines pense qu’il n’y a pas de malédiction. Moi, je pense que si. » Elle cherche alors dans son regard si ce qu’elle pense est censé ou pas, un peu découragée. « Je ne veux pas qu’il arrive de mal à l’homme que j’aime. » souffle-t-elle alors dans un aveu, le souvenir d’Ephraïm bien vivace dans son esprit.
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