C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo)
Auteur
Message
Susan Umbridge
ordre du phénix
crédits : Noumenale
face claim : Daisy Ridley
pseudo : Kraft
études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
(ϟϟ) Sujet: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Sam 9 Mai - 20:45
Trois semaines. Vingt-et-un jours. Cinq-cent-quatre heures. Une multitude de minute. Une lettre. Une réponse. L’attente. Les plaintes des voisins lorsque rentrée de ce soir-là, tu avais envoyé ad patres tes possessions. Depuis, la culpabilité te ronge ou est-ce le manque ? Tu ne saurais réellement dire. Tu as soigneusement rangé les missives sur ton bureau, fais du classement afin de tenter de retrouver l’ordre qui te manque tant. Ranger, c’est forcer la discipline. Et tu en as besoin.
Tu attends, le soir. Assise sur ton lit. Tu songes que la proposition est presque indécente, qu’elle pourrait en avoir pris ombrage. C’est ce qui expliquera qu’elle ne t’ait pas répondu. Une dernière vérification, les livres empilés sur les étagères, le lit au carré, les coupes et les médailles, des photos de famille, de Poudlard, des sourires, des victoires. Un mannequin habillé d’opale, masqué d’airain. Un sabre, lame au clair.
Autant de témoignages d’une vie aussi lisse qu’insouciante. Une parfaite couverture pour une existence partiellement fausse.
Tu lui dois des explications. La moindre des choses. Tu lui raconteras les années passées, l’enfance, les mots dit sous le signe de la rose. La fuite. La disparition brutale. Le deuil profond qui te laisse douloureuse et pantelante dès le réveil et que tu camoufles sous des pansements de bravade. Tu lui diras qu’elle t’a sauvé de cette paralysie mortifère, qu’avec elle, tu avais retrouvé un peu du soleil dont on t’avait privé. Tu voudrais éviter de mentir mais tu t’en sais obligée. Tu feras les choses bien. Elle le mérite. Trois coups à la porte. Ta main est ferme lorsque tu tournes la poignée.
Dans l’encadrement, tu l’observes frappée d’un étrange mutisme. Tu ne sais pas quoi faire. Comment la saluer sans que cela soit trop distant ou trop familier ? Tu hésites encore un peu avant de t’effacer, lui permettant d’accéder à ce territoire jalousement gardé.
« Bonsoir Addolorata. Je suis heureuse que vous ayez répondu favorablement à mon invitation. Je pensais que vous ne viendriez plus. »
Gnagnagna. Ta conscience ne te fait pas de cadeau. Heureuse, tu n’avais pas d’autres crétineries à répandre ? Aussi sceptique qu’acerbe, elle entend bien ne pas te laisser de répit. D’une main, tu invites l’italienne à s’asseoir sur l’unique chaise de ton logement.
« Voulez-vous quelque chose à boire ? »
En l’occurrence, tu es prise d’une soif intense mais tu finis par t’asseoir sur ton lit, te tordant les doigts comme une petite fille.
« Je vous dois des explications et je le ferai. Toutefois, si vous ne souhaitez pas rencontrer ces vils fantômes qui vous ont fait souffrir, nous pourrons bavarder et laisser de côté l'amertume pour la littérature. »
Ton regard est franc lorsque tu le plonge dans celui de la belle florentine.
« D'une manière ou d'une autre, je ne vous réclame ni pardon ni clémence. Sachez-le. »
Dernière édition par Susan Umbridge le Mar 12 Mai - 16:36, édité 3 fois
Addolorata Alighieri
culte de morgane
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Sam 9 Mai - 23:22
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Susan Umbridge
ordre du phénix
crédits : Noumenale
face claim : Daisy Ridley
pseudo : Kraft
études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Dim 10 Mai - 17:49
Longtemps, tu l’observes. Ses mains minuscules qui enserrent le verre – la transparence presque huileuse de l’eau. L’absence de condensation à sa surface. Tu frisonnes dans le souffle vespéral de l’été. Il y a de la magie dans la manière dont la femme tient ses épaules, dans l’attouchement hésitant de ses mains minuscules sur l’objet. Une mèche, longue et déliée comme un ruban de soie, caresse l’angle de sa joue. Elle ne la repousse pas.
Tu pourrais tendre les doigts pour la replacer. Pourtant, tu ne bouges pas. Contre ta cheville, tu sens la présence de plomb d’une valise. Tu perçois son poids et tente de t’y ancrer. Et le reste de la scène, les clameurs des ivrognes, la chambre aux vitres plombées, les branches qui affleurent derrière. L’air est comme une poignée de parfum qu’on te jetterait au visage.
Cette suffocation encore – la sueur qui glisse le long de ta nuque lorsque que sa paume touche ta cuisse. Tu la laisses reposer là, piégée entre trahison et allégresse. Tu te détestes pour cela. Tout devrait être simple, clair, ordonné. Ce moment, tu l’as répété ad nauseam – pourtant ton corps s’expose un instant de plus à ce plaisir douloureux d’être encore un peu avec elle. Rester. Endurer la blessure. Qu’as-tu à offrir si ce n’est le spectre de promesses non tenues ?
Addolorata t’aime et dans un sens, cela aurait pu être partagé. Tu inspires profondément pour tenter de faire refluer les vagues d’émotions contradictoires qui se battent en ton sein. Pour une fois, tu forceras les mots. Elle mérite plus que la fuite et le silence dont tu as fait preuve.
« L’amour. Ô Merlin, Addolorata. Je ne sais pas si j’en suis encore capable. Vous n’êtes pas responsable de cette situation. J’aurai dû savoir que l’on ne transige pas avec les serments. Ce n’est jamais sans conséquences. Et cet amour si j’ai su le provoquer, je ne peux qu’amèrement le regretter puisque c’est celui-là même qui vous blesse désormais. Un autre temps, un autre lieu, nous aurions pu le laisser... »
Tu murmures alors que tu t’agenouilles devant elle, tes pouces balayant la peau de ses joues. Vous n’êtes séparées que d’une pauvre encablure de regrets. Comment lui expliquer que ton myocarde avait pris ses quartiers d’été dans une autre poitrine que la tienne, qu’il ne demeurait à cet endroit qu’un gouffre béant.
« Il n’y aura pas d’autre dame. J’ai fait une promesse et je n’ai pas réussi à la tenir. Pour certains, les événements de ces derniers mois aurait dû m’en libérer. Pourtant, je n'arrive pas à m'en défaire. c’est ma punition. »
Tu ne lui parleras pas de cette nuit d’hiver où tu avais fait le serment de protéger ta jeune sœur ainsi les Templer de la folie qui venait de s’abattre sur eux. De leur disparition. De ton échec. Tu respires profondément, la poitrine douloureuse sous les assauts de l’angoisse. Ce choix, tu ne veux pas le faire et pourtant il le faut pour votre bien.
« Si vous souhaitez rencontrer mon fantôme, il suffit de regarder autour de vous. »
Tu la libères et lui tend la main. Tu peux percevoir la récurrence de son visage sur les photographies qui vous saluent gaiement. La clarté de sa chevelure, les traits austères mais fins, la haute stature, la taille fine.
« Elle s’appelait Théodora. »
Addolorata Alighieri
culte de morgane
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Dim 10 Mai - 21:00
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Susan Umbridge
ordre du phénix
crédits : Noumenale
face claim : Daisy Ridley
pseudo : Kraft
études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Lun 11 Mai - 9:34
La vérité, c’est que tu te condamnes à la solitude. Théodora a disparu et entre les lignes cela signifie qu’elle est morte. Tu devrais faire ton deuil. Tu devrais enterrer son souvenir sous le jasmin et tourner la page. L’avenir, sans être radieux, semble moins désespéré avec ta petite libraire dans les parages. Alors pourquoi la rejeter ? Tu es tellement stupide.
Elle rit. Un son cassant et doux comme les clochettes dont usent les enfants. Tu l’as toujours aimé. C’est ce que tu te dis en tentant de garder courage – que tu auras eu au moins ça, le rire d’Addolorata. Et quand tu te coucheras dans ton lit vide et froid, ils t’accompagneront, ces petits grelots de soleil.
« Ce n’était pas mon intention. Ce que je dis est simplement vrai. J’aurai voulu vous aimer comme vous le méritez. »
Comme l’éclat chaud de ses prunelles mordorées lorsqu’elle t’avait presque embrassé. Ce même regard qu’elle t’a lancé fugacement il y a un instant. Tu veux y répondre mais elle s’échappe déjà pour scruter le portrait de sa rivale. Son prénom, dans sa bouche, a comme un goût de cendres.
« Y-a-t-il un endroit où les morts sont heureux ? Dites-moi Addolorata, vous dont l’ancêtre a parcouru les Enfers. Existe-t-il un lieu où l’on m’attend ? »
Tu soupires tranquillement, les yeux embués par la douleur soudaine. Tu te demandes quelles ont été les dernières pensées de ton aimée ? A-t-elle souffert ? T’a-t-elle réclamée ? Ou bien a-t-elle maudit ton nom lorsque les ténèbres se sont abattues sur son existence ? Comme tu n’as pas de réponses, tu as voué ton cœur à un tombeau dans l’espoir de te racheter.
Une photo posée en vis-à–vis. Disparus pour disparus. De tes phalanges, tu retraces les visages adorés et raptés. Tu t’arrêtes sur son mari – les traits volontaires et doux.
« Ils sont beaux. » Glisses-tu, la voix tremblante. Elle te confie la fuite et le deuil, choses que vous n’aviez que rarement évoqués. « Je suis désolée que tous ces êtres chers aient été ravis à vous. S’il existe un espace de l’autre côté du voile, je gage qu’ils sont fiers de vous et de votre force. »
Tu la rejoins à la fenêtre – les poches alourdies de ces morceaux d’hier te retiennent un instant. Dehors, la pluie soudaine joue en staccato cristallin sur les pierres du chemin de traverse. Le ciel s’est assombri. Les branches fines du jasmin s’agitent lentement sous l’orage qui gronde.
Les larmes qui glissent sur ses joues roulent comme des perles et trouvent leurs jumelles sur les tiennes. Qu’il est beau le chevalier au myocarde brisé !
« Les temps sont dangereux. »
Tu ne parles pas du coup de galerne qui menace.
« Sachez simplement que par mon échec, j’ai condamné ceux que j’aime à la mort ou à l’aliénation. Il n’y a rien que je ne pourrais me pardonner. Je les cherche dans la foule et l’air frais du matin. Je n’ai nulle tombe sur laquelle me recueillir, nul mausolée pour déposer des fleurs. »
Tu songes à l’Arène. Tu pensais les y trouver. Aucune trace. Aucune piste. Ne demeurait dans le sable de l’exil que l’ichor des condamnés.
« Je les ai perdus et il n’existent aucune miséricorde pour cela. »
Tu te tournes vers la florentine avec un triste sourire brouillé.
« Un jour, ma douce Addolorata, si nous traversons sans peine cette époque troublée, je vous emmènerai voir Cyrano et nous resterons jusqu’à la fin. »
Tu romps la distance qui vous sépare encore, enroulant tes bras autour de sa silhouette frêle.
« Quoi qu’il arrive, je serai toujours là pour vous. Ce n'est pas une promesse, c'est un fait. »
Addolorata Alighieri
culte de morgane
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Lun 11 Mai - 14:27
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Susan Umbridge
ordre du phénix
crédits : Noumenale
face claim : Daisy Ridley
pseudo : Kraft
études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Mar 12 Mai - 13:58
Oh, comme elle se trompe – Tu voudrais lui montrer tes ailes damasquinées du goudron de la haine ; cette pauvre rage qui couve dans tes muscles et que tu forces dans les rets de la raison et des valeurs dont elle voudrait que tu libères. Ce sont les derniers bastions, l’arrière-garde contre l’insanité. Ils t’ont arraché tes amours, ta famille, ta vie, enjointe à participer à leurs sauteries grotesques, traîné dans la boue ton sang. Elle doit savoir.
« Tu maudis les paroles et les liens qui semblent m’enchaîner mais c’est ce qui fait de moi ce que je suis, Addolorata. Si je rompais mes promesses, tu n’aimerais pas ce que tu verrais alors. La probité est la seule chose qui nous sépare des bourreaux. Quand viendra pour moi le temps de périr, toutes les parties qui font ce que je suis vont disparaître. Toutes, sauf une, un détail, un tout petit détail fragile, mais qui est la seule chose dans ce monde qui ait de la valeur. Il ne faut jamais le perdre ou l’abandonner. Il ne faut jamais laisser personne nous le prendre, tu comprends ? »
Ton code. Ton fil d’Ariane. Tu es comme un serment, une corde. Prête à entraver, à tenir, à soutenir le poids du monde. Comme le vent et le feu. Comme un coup de galerne. Un bouclier pour les protéger, des barreaux d’airain pour forcer le monstre à rester dans sa cage. Ou tu ne répondras plus de rien.
« Mon cœur n’est pas pur. Mes désirs ne le sont pas plus. »
Tu inspires tranquillement en plongeant tes prunelles brûlantes dans les siennes. Tes doigts tannés par les longs entraînements crochetant tendrement son menton mignon.
« La personne dont tu es tombée amoureuse est ce vaillant sigisbée au cœur de lion que tu peins si bien. Je ne suis pas cette personne-là ou du moins je ne suis pas que cette personne-là. Comprends-tu que si je relâche cette discipline, je… »
Tu t’es penchée vers elle, tes lèvres planant à un souffle des siennes.
« Je consumerai tout. »
Peut-elle percevoir la bête qui gronde contre tes côtes ? Qui tambourinait jadis contre son oreille diaphane ?
« Sans être sûre de pouvoir donner en échange ce que tu souhaites. »
Le baiser que tu déposes au coin de ses lippes est pourtant chaste et doux, étrangement contrôlé.
« Apprenons à nous connaître. Vraiment. Et si je descends aux Enfers pour m’affranchir d’une quelconque quête héroïque que le devoir m’impose, je te fais confiance pour me ramener. J’ai besoin de toi car c’est au cœur de la nuit qu’il est beau de croire en la lumière. Qu’en penses-tu ? »
Une dernière fois, tu la serre contre toi avant de relâcher ton emprise et de t’écarter un peu.
« Si le monde survit, il n’aura pas besoin de héros mais de personnes capables de le consoler quand tout semblera perdu. Tu en feras partie, Addolorata.»
Addolorata Alighieri
culte de morgane
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Mar 12 Mai - 15:23
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Susan Umbridge
ordre du phénix
crédits : Noumenale
face claim : Daisy Ridley
pseudo : Kraft
études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Mer 13 Mai - 13:19
La gifle est cuisante. Sur ta joue l’empreinte menue de sa main. Écarlate. C’est mérité, n’est-ce pas ? Tu t’apprêtes à formuler des excuses piteuses – encore une fois- lorsque ses lèvres viennent prendre possession des tiennes, conquérantes. C’est presque une charge militaire tout en lippes et en crocs. Un assaut acharné qui te laisse pantelante et échevelée. Tu en encaisse docilement le choc, enveloppant de tes bras la lionne de Toscane, les paupières closes, les doigts enfouis dans la soie de sa chevelure.
L’absence soudaine. Tes joues carmines sous les éphélides. L’éclat nouveau de ton regard quand tu ouvres enfin les yeux. Les battements frénétiques de ton cœur. « Leçon apprise. » murmures-tu alors que tu suis sa progression dans ton domaine jusqu’à ce qu’elle mette la main sur ton sabre, passant la pulpe de ses doigts graciles sur le fil aiguisé. Voilà. Elle allait te trancher en rondelles. Tu attends, immobile, offerte à son courroux – parce que c’est bientôt terminé, n’est-ce pas ?
Volte-face. Encore. La paume brûlante au-dessus de l’étoffe fine. Le fauve cherche le contact et tu ne le lui refuses pas, attentive au prochain mouvement, au prochain coup de griffe. Tu l’admires et reconnais ton erreur. L’italienne n’est pas une demoiselle en détresse, c’est une guerrière tissée dans l’étoffe rouge de la révolution, taillée pour un autre type de combat que le tien.
« Je n’ai jamais douté de la vaillance de ton cœur ni de sa pureté. Le sang n’a rien avoir avec cela. Il ne détermine pas qui nous sommes. Comment on le verse, c'est là où réside la valeur.»
Tu te fais pensive alors qu’elle s’écarte encore une fois. Le manque te mord les talons mais tu ne la suis pas, lui laissant sa liberté et par là même l’autorisation d’explorer les diverses facettes de ton histoire.
« Je regrette que la guerre ou imbécillité des hommes aient fauchés les êtres qui t’étaient chers. Je regrette que la force et l’intelligence ne suffisent pas à vaincre les vices. Je regrette que ces derniers habitent l’humanité plus sûrement que le ténia, les porcs. Ce que je ne regrette pas, c’est que l’addition de ces événements tragiques, de ces sinistres revirements du destin t’aient menée à moi. Toutefois, autant que faire se peut, je souhaiterais t’épargner de nouvelles blessures. Par égoïsme, peut-être et parce que tu ne mérites pas. Et un jour, j’irai couper les moustaches de ce vieux tigre de… Clémenceau. »
Un sourire clair illumine ton visage alors que tu retrouves un ton plus léger. Elle touche à tout et tu n’en tires aucune gêne. Après tout, tu es celle qui l’a invitée, elle est ton hôte et par là, maître de ce domaine frappé du sceau de la pluie. Addolorata évoque Atlas et votre amitié flamboyante. Avoir traversé la tempête des années sans que rien n’entache votre affection est sans doute l’un de tes plus grands accomplissements. Toutefois, tu n’avais pas remarqué à quel point vous étiez semblables.
« Je ne suis jamais seule. Nous sommes légions. »
Tu penses à Edel, à ton vaillant français, à Albus, ton vieil ami, aux membres de l’Ordre. Vous êtes nombreux.
« Et si j’étais le fer et le bras de quelque chose de plus grand que moi, serais-je encore chevalier errant ? Je n’aime pas l’idée de révolution. Comme le disait Baudelaire son corollaire est le massacre. Je préfère celle de résistance. Comme un organisme face à une invasion. »
Tu envisageais les insurrections violentes comme le geste d’un enfant capricieux, prêt à tous les massacres, incapable d’inverser le sablier du temps pour instaurer de nouveaux privilèges.
« Cela ne veut pas dire que les coupables ne doivent pas payer. »
Tu es étrangement calme lorsque l’italienne te saisit les poignets.
« Ne gâche pas ton énergie à les haïr. Ils sont un mal que nous vaincront. Quoiqu’il en coûte. Ces résidus sont le produit d’une maladie qui couve déjà depuis longtemps. S’ils méritent l’annihilation, il y a des sentiments plus positifs auxquels se consacrer. Comme la tendresse. »
Tu appuies ta joue contre sa paume. C’est réconfortant, sa peau contre la sienne. De tes doigts libres, tu traces des motifs incohérents sur son épiderme.
« Je souhaite ne pas avoir à aller jusqu’ à botter le cul d’Hadès pour arriver à mes objectifs mais si je dois descendre jusque-là, je le ferai, seule. Aide-moi en restant en sécurité, loin de leurs mains rouge, de leur face noire, de leurs bouches pestilentielles. Bats-toi s’il le faut, pour te défendre mais ne t’expose pas aux dangers inutilement. Si tu étais blessée, si tu disparaissais, si tu mourrais par ma faute, je ne me le pardonnerais jamais. Comprends-tu ? »
Tes prunelles se font impavides.
« Comprends-tu ? »
Tu répètes comme un grondement.
« Je ne veux pas être responsable de ta perte. Pas encore une fois. »
Addolorata Alighieri
culte de morgane
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Jeu 14 Mai - 0:30
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Susan Umbridge
ordre du phénix
crédits : Noumenale
face claim : Daisy Ridley
pseudo : Kraft
études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Jeu 14 Mai - 9:30
« Non, je n’ai pas oublié. » Tu souris, amusée de te faire reprendre comme lorsque tu étais encore à Poudlard. C’est ainsi que tu te comportes avec les personnes auxquelles tu tiens : une indécrottable lionne protectrice. D’autant que comme l’adage populaire le disait : « chassez le naturel, il revient au galop », tu ne comptes pas perdre ton énergie inutilement en combattant se penchant de coeur. Tu feras des efforts, sans garantie de réussite. « Je suis simplement réfractaire à l’autorité. » Tu ris doucement, détendant par là même les nœuds de l’angoisse qui t’étouffe depuis cette maudite représentation.
Un autre serment. Tes sourcils se froncent légèrement. Celui-ci, tu n’es pas sûre de le tenir alors à quoi bon ? « Ma vie m’appartient mais je crains l’avoir mise sur une voie qui n’est pas sans risque. Je ne peux engager ma parole dans un domaine dont je n’ai malheureusement que peu de contrôle. J’éviterai, autant que faire se peut de me jeter dans la gueule du loup. »
L’italienne convoque le phénix, votre animal tutélaire. Tu ne lui accorderas pas de réponses malgré le baiser timide qu’elle t’offre. Tu pourrais y prendre goût.
« J’y compte bien. Que ton âme révolutionnaire n’aille pas affronter seule des hordes de bureaucrates bandits. Tu l’as dit, ce qui compte pour moi, compte pour toi. Qui pro quo. »
Sous les insinuations suivantes, tu prends l’air naïf de celle qui n’a pas compris. De quoi parle-t-elle ? Quelle est cette gêne que tu aurais su provoquer ?
« Je suis aise de me savoir à ton goût et c’est un sentiment partagé mais je ne vois absolument pas de quoi tu veux parler. »
L’innocence inonde des traits d’une candeur presque lumineuse. Est-ce qu’elle parle de ton Ordre ? Potentiellement ? Est-ce que tu t’ouvriras à elle sur ce sujet ? Il en est totalement hors de question. Pour ta sécurité, celles des membres et la sienne, tu te tairas, jouant impassiblement au jeu de l’imbécile heureuse – apaisée, tout de même de savoir que ta bonne amie partage vos idéaux, de près comme de loin.
« Si tu as d’autres interrogations à mon sujet, il faudra te montrer plus précise. En attendant, je peux peut-être proposer quelque chose d'un peu moins dramatique.»
Tes prunelles pétillent lorsque tu extraits d’une armoire deux verres à pied assorti d’une bouteille de vin ramené par Atlas dans ses valises.
« Loin de moi l’idée de vous enivrer, je ne suis pas un odieux goujat. Toutefois, j’avais cette très vielle bouteille que notre ami commun a exhumé d’une cave familiale et je pense que nous pourrions trinquer à notre réconciliation. Je ne vois pas de meilleure occasion pour l’ouvrir. »
Tu ne sais pas quel mot mettre sur votre relation. C’est encore confus. Amitié ambiguë – peut-être. Peut-être pas. Tout ce que tu sais, c’est que sa présence est à la fois chaleureuse et réconfortante. Tu te contenteras de ce début de réponse.
Dehors l’averse chaude d’une nuit d’été. Comme dirait le poète, la pluie tombe comme nous tombons amoureux : en déjouant les prévisions.
Addolorata Alighieri
culte de morgane
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Ven 15 Mai - 1:43
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Susan Umbridge
ordre du phénix
crédits : Noumenale
face claim : Daisy Ridley
pseudo : Kraft
études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Sam 16 Mai - 20:57
Addolorata est adorablement ivre et babille doucement en italien. Vous avez enchaîné quelques verres et il semblerait que l’italienne ne suive pas réellement la cadence. Lorsqu’elle tente un coup d’éclat – ravageant par là même la moitié de ton logement, tu es tentée de te lever pour porter assistance à ton amie qui s’excuse, confuse. Tu secoues la tête, amusée alors qu’elle répare les dégâts.
L’extrait de Cyrano te fait lever un sourcil interloqué – sourcil qui gagne encore en hauteur lorsque la florentine grimpe, sans autre forme de cérémonie sur ses genoux. Tu t’es un peu figée avant de serrer légèrement ton étreinte pour éviter qu’elle ne tombe sur ton plancher. « Je crois que tu m’apprendras des chansons demain. » Tu chuchotes tranquillement dans ses cheveux. Tu humes subtilement la fragrance de rose qui s’en dégage. « En attendant, je vais songer à ce que je vais faire de toi. » Le ton est doux, sans aucun sous-entendu. Tu songes au transplanage d’escorte mais tu ne connais pas son adresse et il est désormais hors de question qu’elle rentre dans cet état.
« Je ne suis pas pure et non, je ne passerai pas par la fenêtre parce que je te rappelle que je suis chez moi. » Tu souffles tranquillement, en remerciant Merlin d’avoir fait la lessive dans la journée. « Toutefois, je suis une femme d’honneur et il est temps de descendre de votre trône princesse, que je prépare votre lit. Tu restes ici ce soir. Tu n'es pas en état de rejoindre ta librairie seule et demain tu seras heureuse de trouver quelqu'un pour te faire le petit déjeuner. Quant à moi, je dormirai… » La baignoire à pattes de lion te tends ses bras d’émail glacé. « Dans la salle de bain. »
L’italienne descend docilement de son perchoir alors que tu prépares quelques vêtement à lui donner pour la nuit, exhumant par là-même une chemise de nuit à frou-frou que Pénélope avait cru être de bon goût. « Elle devrait être un peu grande mais au moins, tu seras à l’aise. Elle n’a jamais servi, c’est un cadeau de ma cousine. C’est assez douteux, si tu veux mon avis. Les draps sont propres…Euh… Bonne nuit, alors » Tu déposes un baiser maladroit sur son front en rougissant un peu. Puis, tu disparais dans la salle d’eau où tu enfiles ce large pantalon serré à la ceinture que les indiens nomment pajamas.
« Tu n’as besoin de rien ? » demandes-tu depuis l’arrière de la porte. Tu ne prendras pas le risque de rentrer dans la pièce et de te montrer indécente. « Si tu as le moindre problème, n’hésite pas à m’appeler, je suis à côté. » Tu restes un peu, l’oreille collée au bois, avant de prendre tes quartiers dans le bassin de porcelaine. Merlin, demain, tu seras quitte pour un torticolis.
Addolorata Alighieri
culte de morgane
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Dim 17 Mai - 2:52
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Susan Umbridge
ordre du phénix
crédits : Noumenale
face claim : Daisy Ridley
pseudo : Kraft
études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Dim 17 Mai - 18:17
La nuit a été rude. Nonobstant le torticolis et l’étreinte glacée de la porcelaine, tu avais mal dormi. Réveillée aux aurores, tu t’es silencieusement glissée en dehors de ton logement exiguë afin de trouver pitance et de te baigner dans l’atmosphère dominicale du Chaudron Baveur. Le bois est propre, la salle obscure. Tu y commandes du thé et quelques viennoiseries propres à faire passer une gueule de bois qui allait s’avérer terrible.
Les bras chargés de victuailles, tu réapparais dans la pièce claire et dispose la nourriture dans une assiette. Addolorata est encore endormie, alors tu t’éclipses.
Tu repenses à cette soirée étrange, aux baiser de l’italienne non sans un élan de nostalgie. Tu ne peux lui donner ce qu’elle souhaite mais tu peux lui offrir ton amitié et en cela l’on t’a toujours considérée comme un solide appui. Tu cherches dans ton armoire à pharmacie une potion contre le mal de crâne lorsqu’elle vient te chercher dans sa chemise de nuit.
Elle te traîne dans la salle principale, en t’asseyant d’autorité sur une chaise.
« Il n’y a pas à être confuse. Je préférais te savoir en sécurité. C’est désormais chose faite. Cela n’aurait pas été convenable de me joindre à toi. Tu es mon invitée, ainsi, je garde la baignoire. »
Tu souris tranquillement en mordant dans un gâteau. Tu sors de ta poche un petit flacon où clapote un liquide translucide.
« Ca c’est pour la migraine et potentiellement la nausée. C’est absolument ignoble, comme tous les bons remèdes, mais c’est efficace ».
Tu hausses un sourcil inquisiteur lorsqu’Addolorata parle de partager sa couche.
« Marx n’a rien à voir là-dedans. Je connais juste les limites de galanterie et il est hors de question d’abuser des jeunes femmes en détresse, aussi déterminée soient-elles à me mettre dans leur lit. »
Un rire doux agite ta poitrine alors que tu poursuis :
« C’était une très agréable soirée malgré un commencement quelque peu dramatique. J’espère que nous continuerons à être de bonnes amies. J’apprécie réellement ta présence. »
C’était sincère même si tu ne peux encore déterminer à quel degré tu es capable de l’accepter dans ta vie. Il te faut du temps et la période trouble qui s’annonce n’est pas sans danger. En avez-vous réellement ? Tu chasses ces considérations d’un mouvement de tête.
La journée est jeune et elle ne fait que débuter alors autant en profiter. Le deuil n’est pas chassé, il se love comme un chat contre ta poitrine. Tu ne peux vivre qu’à petit bruit, sans soubresauts, sans péril et sans émotion et pour se faire il te faut renoncer à l'amour. Tu commenceras donc par ne cultiver que les navets de l'amitié paisible, et le pot au feu de l'affection calme. Quand tout sera terminé, tu verras comment se porte ton potager.
Addolorata Alighieri
culte de morgane
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo) Lun 18 Mai - 19:19
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Contenu sponsorisé
(ϟϟ) Sujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo)
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (Addo)