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 février 1914 - prison et opportunités (astrid)

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Penelope Bones
sans camp
Penelope Bones
crédits : praimfaya
face claim : emma stone
pseudo : nutcracker (elo)
études : gryffondor, de 1890 à 1897
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Message (ϟϟ) Sujet: février 1914 - prison et opportunités (astrid)   février 1914 - prison et opportunités (astrid) EmptyMer 13 Mai - 22:01

@Astrid Prince

Penelope s’est fait une discipline de lire le journal chaque matin. Dès les premières lueurs, avant le lever des enfants, elle se pomponne et sort acheter ses deux journaux préférés. La gazette du sorcier, et un journal anglais moldu. Elle savoure un thé noir et sa lecture en attendant que ses trésors daignent s’éveiller. Lecture méthodique, elle commence par les gros titres qu’elle lit en vitesse : du remplissage. Elle rêvasse devant la rubrique divertissements. Elle cherche des opportunités commerciales dans les pages des décès. Ce jour-là, une arrestation spectaculaire occupe la première page. Penelope la lit distraitement. Il n’y a là rien qui puisse arranger ses affaires, tout s’est déjà déroulé en douce. Elle fera avec. Quand soudain, une sensation désagréable. Le picotement dans un brouillard de souvenirs. Greengrass. Grengrass. Oswald. Prénom peu commun.

Merlin.

Le journal lui échappe des mains, elle le rattrape et dans sa hâte, le chiffonne presque. Ses yeux ne mentent pas, sa mémoire est infaillible. L’époux d’Astrid. Elle cherche une trace d’elle désespérément. Lorsque sa fille se lève et veut l’embrasser, Penelope la remarque à peine, embrasse distraitement sa cadette et met une main pleine d’encre dans ses cheveux d’une blondeur enfantine. Astrid, son Astrid dont le mari a été emprisonné. Transfert à Azkaban. Elle sait ce qui se passe dans ce genre de cas. A moins qu’elle n’ait mis quelqu’un d’autre, et par quelqu’un Penelope pense à un confrère ou une consoeur, sa camarade de classe va se retrouver sans le sou. Aucune mention de l’épouse – elle a pensé la veuve – dans les colonnes du journal. Pas plus des enfants. Mais c’est bien lui. Et bien elle.

« Maman va avoir une urgence aujourd’hui, je rentrerai peut-être tard, d’accord ? » Elle est distraite en préparant leur petit déjeuner. Considérant que le mari est décrété traître au Ministère et va à Azkaban. Considérant que les femmes mariées disposent de bien peu de biens, et les veuves moins encore. Considérant que le Ministère veut faire des exemples, y compris avec des familles telles que les Prince et les Greengrass. Astrid est sans le sou. Astrid a besoin de son aide. Penelope ne voit pas ce qu’elle pourra faire pour l’aider. Pas dans l’immédiat, mais elle va trouver quelque chose. Elle prend son papier à lettres, réveille la chouette qui s’assoupissait quand tous se réveille. L’écriture est rapide, la plume gratte le papier. Vite fait. En quelques mots, Penelope esquisse qu’elle est une amie d’études, à qui Astrid a rendu de grands services, et qu’il est tant de lui rendre la pareille. Elle joint une carte de visite. La divise brille à la lumière simple comme accio. Le seul sort qu’elle sait lancer. Au moins, elle ne ment pas sur sa carte de visite.

Elle reçoit dans la journée une réponse très polie signée de la mère de l’aimée. On accueillerait Maître Umbridge-Bones avec plaisir si elle voulait venir voir leur malheureuse fille et évoquer comme elle le propose les possibilités qui s’offrent à Astrid. Penelope ne regrette pas d’avoir choisie sa robe vert d’eau, celle qui met en valeur cheveux, teint, yeux – son indispensable. En relevant élégamment ses cheveux en chignon, elle se demande si elle va rendre un conseil juridique gratuit (ce n’est pas dans ses habitudes) ou si elle s’apprête pour un rendez-vous galant.

Peut-être est-ce la deuxième option. « Manoir Prince, Dublin. » énonce-t-elle à voix haute et claire. Dire qu’elle a bégayé, fut un temps. Une chance qu’elle ne le fasse plus, la poudre de cheminette est d’une simplicité biblique. Elle s’époussette en arrivant, s’annonce à l’elfe qui l’accueille et très vite, tout n’est que courbettes, prise de contact polie. On prend son manteau, elle garde à la main sa baguette et une pochette enchantée qui contient plusieurs documents précieux mais prend moins de place qu’une feuille pliée en deux. On cherche manifestement à savoir si Penelope va se faire payer. Elle insiste sur cette chère Astrid, qui l’a tant aidée. Dire qu’elle vient gratuitement, et par amour, lui écorcherait les lèvres. Une tête blonde se précipite vers elle. La fille d’Astrid. Blanche. Elle fond. Exercice d’équilibre pour s’accroupir au niveau de l’enfant. Elle a suffisamment l’habitude des talents hauts pour descendre sans que son dos ne craque. Son sourire à l’enfant est sincère.  « Oh, mais bonjour mon boursouf. Je suis une amie de ta maman, nous étions ensemble à l’école. J’aimerais bien lui parler en tête à tête, peut-être que tu pourrais rester avec ton frère et tes grands-parents ? »


Dernière édition par Penelope Bones le Dim 17 Mai - 19:45, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: février 1914 - prison et opportunités (astrid)   février 1914 - prison et opportunités (astrid) EmptyDim 17 Mai - 19:14

L'humeur, chez les Prince, n'est clairement pas au beau fixe. Seuls les enfants sont étonnament joyeux. Ils n'ont pas encore réalisé qu'ils ne reverraient jamais leur père.

Astrid, en revanche, peine à penser à autre chose. Sa colère et sa tristesse se livrent une bataille semblant ne jamais vouloir prendre fin. Si chaque jour est identique et que ce manoir apporte une forme de sécurité, il est évident qu'elle ne supporterait pas longtemps de rester chez ses parents, l'ombre de son père planant sur chacun de ceux partageant son toit. Alors elle épluche la gazette du sorcier à la recherche d'offres d'emploi, jour après jour - mais il est difficile de trouver chaussure à son pied quand on est trop fière pour accepter moins que le meilleur.
De toute façon, qui embaucherait la femme d'un traître ?

Elle est sortie de ses pensées peu reluisantes par un bruit de pas précipité. Se levant, elle quitte le petit salon attenant à sa chambre et passe la tête dans le couloir juste à temps pour voir Blanche dévaler les escaliers comme une tornade. Heureusement que ces derniers sont enchantés pour éviter les chutes.
Cela lui revient, soudain : aujourd'hui, Penelope vient lui rendre visite. Sa mère lui avait parlé de la lettre avec un sourire pincé, évitant d'évoquer l'impureté du sang de cette Penelope même si elle ne semblait pas en penser moins. Astrid n'en avait cure. Ce qu'il se passait à l'intérieur de la maison ne regardait que les Prince. Et dans sa situation, qui serait-elle pour jouer les fines bouches ? Une part d'elle meurt d'envie d'un peu de compagnie, de voir quelqu'un d'autre qu'un membre de sa famille au visage renfrogné.

Quand elle descend les escaliers et que ses yeux se posent sur son ancienne camarade, Astrid se fige brièvement. Elle avait presque oublié ce qui l'avait poussé à faire cette très ancienne erreur, qu'elle ne s'était pardonnée qu'au fil du temps. La robe de Penelope lui fait justice, et soudain, elle regrette presque de ne pas avoir enfilé quelque chose de plus distingué qu'une chemise blanche et une jupe brune. Quelle image renvoie-t-elle, avec sa crinière à peine brossée et ses yeux tirés ?

Blanche, dénuée de la moindre timidité, fait une grimace deçue d'être ainsi renvoyée avant de filer aussi vite qu'elle est arrivée vers les cuisines, où l'elfe de maison lui donnerait sûrement encore des sucreries.

« Penny, fait Astrid avec un léger sourire. Elle tente de mettre de la chaleur dans sa voix et sur son visage, mais le coeur n'y est pas. C'est aimable à toi de venir me voir. Je crains cependant ne pas être d'une compagnie très agréable. »

Elle descend les dernières marches et s'arrête à nouveau, les mains jointes contre son ventre. Que dire ? Pourquoi est-elle là, après tout ce temps ? Qu'espère-t-elle ? Penelope n'est sûrement pas assez naïve pour juste penser le champ libre, après la disparition d'Oswald. Elle doit avoir bien d'autres priorités. N'est-ce pas ?
Les yeux d'Astrid se font soudain inquisiteurs alors qu'elle l'observe. Oui, son envie est bien réelle... mais elle n'a plus autant l'impulsivité de ses jeunes années. Et surtout, il y a cette sensation désagréable de ne pas être en position de pouvoir. Sa nouvelle condition a réduit ses assurances passées en cendres, et même face à celle au sang-mêlé, elle se sent faible, humiliée que Penelope se présente dans le pire moment.

« Il faut bien te l'accorder, tu sais choisir ton entrée, lâche-t-elle en relevant le menton, une pointe de sarcasme dans la voix. »

L'envie de mordre la main tendue est presque irrépressible. Ravale ta fierté, garde les épaules droites... Ce n'est pas le moment de passer ses nerfs sur une « vieille amie ».


Dernière édition par Astrid Prince le Mer 3 Juin - 3:00, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: février 1914 - prison et opportunités (astrid)   février 1914 - prison et opportunités (astrid) EmptyLun 18 Mai - 18:07

Astrid est chiffonnée, elle a les yeux rougis, sa jupe brune la rend incroyablement terne mais Penelope éprouve un sentiment très vif à la voir descendre les escaliers. Elle ne peut pas dire que l’être aimé n’a pas changé, mais elle constate qu’Astrid lui plaît toujours autant. Elle dévore les yeux couleur d’outremer, le doré de la peau, les cheveux bruns dont elle aimerait sentir le parfum. Calme-toi, ma fille. A sa connaissance, la belle n’a jamais été legilimens. Mais elle serait bien inspirée de garder ses envolées lyriques pour elle-même ou pour son journal intime. S’il tombait en de mauvaises mains, elle s’excuserait du style, de la tentative de produire quelque chose pour les pages fiction de la gazette du sorcier. Penelope se rapproche, imperceptiblement. Elle s’arrête, un pied mal assuré, traînant derrière elle, retenu par un boulet de respectabilité. La serpentard a des airs de princesse descendant de sa tour. Dans ce scénario, Penelope doit-elle se considérer comme preux chevalier ? C’est ridicule, elle est impure. Même l’elfe de maison a su le lui traduire en prenant son manteau à bout de bras. Un manteau avec une doublure de soie, par Merlin.

« Ta compagnie me sera toujours agréable. » Même lorsqu’elle était grinçante avec elle, l’avocate affectionnait la sang pur. Elle n’explique pas ce goût. C’est peut-être l’amour des livres, des déclarations. C’est contre-nature, mais qu’importe, elle n’ira pas à l’encontre de ses sentiments. Elle a joué le jeu, elle peut bien tricher si personne ne la voit. Dans une pièce de théâtre qu’elle affectionne, le Songe d’une nuit d’Eté, Penelope aime Héléna. Héléna repoussée, jamais encouragée par Démétrius. Comme lui, l’héritière Prince a le cœur dur mais il l’aimante comme du fer. Elle veut bien être acier. Jamais Astrid ne l’a encouragée depuis une incartade au Ministère, que l’avocate voyait comme renouveau après la tension de Poudlard.

Elle ne devrait pas accepter cela. Elle doit protéger ses propres intérêts, sinon, Merlin, qui le fera donc ? La rougeur sur ses joues s’évanouit comme une aquarelle. Ses pommettes semblent incandescentes, car enfin, Astrid lui a presque fait un compliment. Il lui faut son sourire de chatte, son air mystérieux. « La période est propice aux coups de théâtre. » Elle mériterait une gifle. Venir accabler la future veuve, bravo, belle attitude. Ses intentions étaient pourtant pures. L’air rentre par le nez, ne sortant presque pas. Elle brûle de se précipiter vers elle. Non. Pas cette fois, pas la seule fois où la situation se retourne en sa faveur. « Je ne te demande pas si tu vas bien. » Parce que si tu me répondais que tel est le cas, je n’aurais plus envie de discuter avec toi. Penelope avait été jalouse de ce mariage. L’alcool du vin d’honneur lui avait paru une piquette sans nom, il n’était d’aucun réconfort. On l’avait invitée pour grossir une liste d’invités.

Elles sont dans le salon des Prince. Penelope attend poliment, et puisqu’Astrid fait mine de s’asseoir, elle en fait autant. Vu les circonstances, elle ne peut pas faire la fine bouche. « Blanche est toujours charmante. » Il en faudra plus pour attendrir Astrid, mais cela ne n’empêche pas de peaufiner son jeu. On ne gagne pas des échecs au premier coup. Enfin, tous les matchs de Quidditch ont un coup d’envoi, et elle s’est toujours refusée à faire s’envoler son balai en retard. Elle devait être agile, elle ne savait pas se défendre face aux cognards. Aujourd’hui elle doit être persuasive, elle ne sait pas quoi faire de la détresse d’Astrid. « J’ai lu les journaux, il me semble que tu es dans une mauvaise passe. Je suis désolée pour ton époux. » Ce qu’il en reste, puisqu’on ne l’a pas relâché. Elle n’ose pas lui faire l’affront de demander si cette situation est choisie. « Est-ce que … Quelque chose d’autre se dessine pour toi ? J’ai peut-être une proposition à te faire, mais je ne voudrais pas interrompre tes projets. » Elle ne voudrait pas s’emballer non plus.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: février 1914 - prison et opportunités (astrid)   février 1914 - prison et opportunités (astrid) EmptyMer 3 Juin - 3:46

Les compliments font étonnament mouche. Si amère et déterminée à broyer du noir que soit Penelope, telles caresses sur son ego ne peuvent être ignorées bien longtemps. Un très léger rictus se forme sur ses lèvres. Malgré les efforts de son ancienne camarade pour garder contenance, elle perçoit la sincérité derrière ses cajoleries et le bref émoi causé par leurs retrouvailles. Le spectacle éveille mille sensations exacerbées, dans son ventre et au bout de ses doigts. Brièvement, la corrosive impression qu'on cherche à l'humilier s'estompe pour laisser place à une furieuse envie de tester Penelope. À quel point lui manque-t-elle ? A-t-elle parfois rêvé d'Astrid, pendant ces années où la raison a dompté les pulsions ? Cette perspective la ravit bien malgré elle, et comme le chat jouant avec la souris, elle est tentée d'appuyer une griffe pour susciter une réaction...

La période est propice aux coups de théâtre.

Toute envie de jouer s'étouffe, le regard d'Astrid retrouvant sa commune froideur, si mal dissimulée derrière un sourire convenu. Elle déteste les coups de théâtre presque autant qu'elle déteste les opportunistes.
Hochant la tête, elle ne répond pas aux politesses et aux fausses gentillesses, s'en encombrant déjà bien assez en société. Bien sûr, que Blanche est charmante - comme sa mère, elle serait plus tard un véritable joyau.

L'elfe de maison revient pour leur servir du thé et Astrid attend qu'il soit parti pour s'exprimer à nouveau. Ses lèvres sont pincées et ses épaules tendues, alors qu'elle dévisage Penelope par de brefs coups d'oeil, aussi avides que silencieusement accusateurs. Comment ose-t-elle saisir cette occasion ? Qu'espère-t-elle en retour, sa reconnaissance, sa dévotion ? Un noeud se forme au creux de ses tripes, et il n'est pas dû au désir.

« Rien à l'horizon. Pour le moment, précise-t-elle, presque avec précipitation. Je suis désormais une femme libérée de toute responsabilité, »

Le ton déborde d'un enthousiasme sarcastique. Humiliée ne signifie pas libre, contrairement à ce que son idiote de cadette a toujours semblé croire. Le monde ne cesse pas d'attendre de vous la perfection juste parce que vous avez raté une seule marche. Il y en a bien d'autres à gravir, et Astrid ne compte pas s'arrêter juste parce qu'Oswald a décidé de sauter dans le vide.

« Je t'écoute donc, ma sauveuse. »

Elle lève sa tasse et sirote son thé, évitant le regard de Penelope tout en lâchant ces mots amers. Une autre se serait peut-être inquiétée de vexer l'amie en crachant tant de venin, mais pas Astrid. La fausse rousse l'apprécie pour ce qu'elle est, n'est-ce pas ? Peut-être tire-t-elle même plaisir à se sentir inférieure... même si l'inversion des rôles ne semble pas lui déplaire.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: février 1914 - prison et opportunités (astrid)   février 1914 - prison et opportunités (astrid) EmptyLun 15 Juin - 9:25

Astrid se moque-t-elle en l’affublant du surnom de sauveuse ? Oui, assurément. Penelope ne s’en offusquera pas. Dans pareille situation, elle fulminerait également. Elle s’efforce de faire taire cette petite voix présomptueuse dans son esprit, celle qui pense que justement pareille situation ne lui serait jamais arrivé. Qu’elle n’aurait pas eu peur, qu’elle n’aurait pas connu tel gouffre s’ouvrant sur ses pieds parce que tout avait été organisé. Vraiment un luxe de ceux qui sont bien nés que de pouvoir prendre le temps de vivre sans métier, de dépendre de quelqu’un. Et presque aussitôt, elle se veut de penser cela d’Astrid. Qui a pris soin de ses enfants là où elle peine encore à s’occuper des siens – le cabinet étant le troisième enfant auquel on ne donne pas ce nom mais dont ses chers petits sont jaloux. Astrid qui …

Qui pour être honnête a toujours été sur un piédestal aux yeux de l’avocate.  Penelope s’empare de sa tasse de thé, sentant monter un trac qu’elle connaît mais n’aime pas. Par Merlin, elle vient en respectant les usages et avec un plan, que faut-il de plus ? Pourquoi ces scrupules ? Ce sera parfait pour Astrid, et cela arrangera bien ses affaires. Point. Il peut se produire d’autres dommages collatéraux tout à fait agréables, ce serait aussi bien. Il n’est plus temps de rougir comme une collégienne. Elle souffle sur les volutes de la tasse, en cherchant à apaiser quelque chose dont elle ignore ce dont il s’agit. Allez. Elle peut le faire. « Eh bien, il m’est venu en tête que sauf erreur de ma part … » insupportable précaution. Astrid lui aurait caché un emploi ? Plus rocambolesque encore, sa lecture détaillée de la Gazette et l’oreille toujours prêtée aux bruits de couloir ne lui auraient rien permis de savoir ? Allons donc. C’est si peu probable, mais Penelope ne veut pas s’entendre exposer la survenue d’un riche protecteur, un emploi sous pseudonyme ou Merlin sait quoi. Alors qu’elle va dévoiler la seule carte qu’elle a dans sa manche. « … tu risquais de te retrouver rapidement, disons sans ressources, ce qui n’est jamais enviable. »

Elle pose la tasse qui ressemble par trop à une échappatoire, et ramène ses mains délicatement sur ses genoux. « Je te propose de travailler quelques mois au cabinet avec moi. Comme … Assistante ? » Le mot n’est pas flatteur. Elle ne peut pas lui proposer un poste au titre plus ronflant. Astrid, tu n’as pas eu d’emploi pendant des années, qui te reprendrait en déroulant les honneurs ? Quelqu’un de visionnaire ou d’éperdument amoureux. Elle s’empresse de détailler sa proposition. « Tu as une tête bien faite et tu sais te servir d’une baguette. Deux qualités que tout le monde ne réunit pas.  » Elle la première. Elle bombe le torse à la première et se replie sur elle-même à la seconde. « Il y a différentes choses pour lesquelles je suis en peine. Jeter les sortilèges de protection sur les portes et les armoires, renouveler les sortilèges d’invisibilité de certains écrits, nouer des serments inviolables … Ce serait du pire effet si je rate devant mes clients. Le reste, ce qui est tout à fait juridique, je peux te l’enseigner. Ca viendra avec le temps.  » Parce que ce serait formidable si cela durait quelques mois, quelques années. Mais déjà, Penelope s’empresse de replier la main tendue, de crainte qu’on ne la saisisse pas. « Ce pourrait être quelques mois, voire plus ? Assurément quelque chose qui te permette de remettre un pied à l’étrier. Je n’ai pas encore fait le calcul de ce qu’il te faudrait pour vivre avec les petits, nous pourrons parler salaire, je sais que tu as logiquement plus de dépenses que les jeunes recrues que j’ai pu avoir quelques fois. Enfin …  » Elle s’emballe. Astrid n’a même pas dit oui. « L’idée peut-elle te plaire ?  »

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: février 1914 - prison et opportunités (astrid)   février 1914 - prison et opportunités (astrid) Empty

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