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 Have I done my best here? (prudence)

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Théa Flamel
ordre du phénix
Théa Flamel
crédits : abel love (avatar) // prue da best (signa) // pisces (profil)
face claim : dianna agron
pseudo : pisces, clémence
Have I done my best here? (prudence) XcMwJDA8_o
études : fière serpentarde, préfète et préfète en chef de son état, de 1895 à 1892
particularité : aucune
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Message (ϟϟ) Sujet: Have I done my best here? (prudence)   Have I done my best here? (prudence) EmptyJeu 14 Mai - 11:10



The good part
Have I done my best here, or will I be here next year, or are these my best years yet? If the world gets me where I'm supposed to be will I know I've made it then? It's so hard, so can we skip to the good part? - Prua


Il y a de ces nouvelles qui vous bouleversent. La première, pour Théa, son mariage précipité, la deuxième, la perte de son enfant, et la troisième, la mort de son mari. Ca avait été trois étapes cruciales, charnières dans sa vie. Autour, gravitent d’autres informations, parfois plus légères, ou plus violentes, la vie était faite ainsi, de haut et de bas. Pourtant, quand elle a apprit pour Prudence, son unique obsession fut de la voir. C’était pressant, nécessaire. Elle n’avait que peu dormi cette nuit là.

Théa avait ce souvenir si précis de la gamine aux cheveux bruns. Son sourire timide, sa peau translucide, sa voix fluette, et ses vêtements souvent un peu trop grand, comme ces enfants qu’on ne nourrissait pas à leur faim. Mais ce qui la marquait, toujours, c’était les cernes bleutées qui entouraient les prunelles expressifs de Prudence. Cette tendresse toute particulière n’a jamais disparu. Et la savoir chez Nicolas Flamel l’avait rendue folle de joie. En sécurité. Enfin. Cela avait pris tant de temps, des années de souffrances pour l’enfant qu’elle était. Et se dire qu’elle pourrait enfin voir la femme qu’elle était devenue donnait un peu de légèreté au coeur de Théa.

Elle prit d’ailleurs soin de s’habiller élégamment, une jolie robe claire (elle avait mis au placard ses tenues noires de veuve triste), pour relever ses cheveux, et semblait se préparer à des retrouvailles familiales. Théa ne s’était jamais réellement remise de l’article paru dans le Daily Prophet, et de la perte de son emploi auprès des Prince. Personne, sauf elle et la famille en question. Chaque enfant, adolescent qu’elle accompagne, elle leur donne l’entièreté de sa personne, complètement dévolue dans cet emploi qu’elle aime tant. Le fait qu’elle ne touche pas d’argent en conséquence ne l’a jamais vraiment dérangé, puisqu’elle n’en a pas la nécessité. Cela rendait la tâche plus noble encore.

Elle frappe quelques coups, fébrile. Et elle la voit. Elle a grandit, devenant une si jolie jeune femme. Théa a les larmes aux yeux, elle se retient d’un geste trop tendre prématuré. “Prudence !” C’est le soulagement, le bonheur mêlé qui sonne un brin coupable, mais la sincérité qui s’inscrit dans sa voix. Elle entre dans la pièce, et, timidement, elle demande. “Est ce que… Est ce que je pourrais te prendre dans mes bras ?” Dans son esprit, c’est la seule façon de s’assurer qu’elle est bien là, ancrée.

Enfin, retrouvée. Pas une lettre, pas un message, pour sa sécurité, mais là, elle était enfin face à elle. Ca réchauffe le coeur, de savoir qu’elle n’avait pas tout gâchée. Maintenant, elle en fait le serment, elles ne se perdront plus, et Théa fera ce qu’elle peut pour la protéger.
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Prudence Prince
ordre du phénix
Prudence Prince
crédits : moi.
face claim : margaret qualley.
pseudo : mgt.
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études : poufsouffle (1904-1911) redoublement.
particularité : troisième oeil, son père l'obligeait à utiliser son don pour son propre avantage.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Have I done my best here? (prudence)   Have I done my best here? (prudence) EmptyLun 18 Mai - 23:40

Have i done my best here?


you can recognize survivors of abuse by their courage. when silence is so very inviting, they step forward and share their truth so others know they aren't alone.

août 1914

Prudence dans la cuisine attend que l'eau pour son thé se mette à bouillir. Et elle observe, perdue dans ses pensées, la théière. Pourtant elle sait. A watched pot never boils. C'était sa préceptrice qui le lui avait dit, plus jeune, car jamais son père ne lui aurait donné ce genre de conseil. Atticus donnait au mieux des leçons, au pire des coups. Elle avait appris de lui que la place d'une femme était aux côtés de son mari et que celle d'une fille, dans l'ombre de son père. Elle avait appris, de son père, que le moindre faux pas et la moindre erreur était toujours gravement punie : dans l'immédiat comme dans dix ans, les actes avaient des conséquences et des répercussions qu'elle ne pouvait ignorer. Elle avait appris, de ce monstre, qu'en tant que femme on attendait d'elle qu'elle soit belle et qu'elle se taise. Qu'elle décore et qu'elle plaise. Elle avait appris à parler seulement quand on le lui demandait explicitement, à agir sous les ordres et pas l'intuition, à sourire en toute circonstance. Atticus l'avait conditionnée plus qu'il ne l'avait élevée et jamais la douceur ou l'empathie n'avait été à l'ordre du jour. Ça Prudence l'avait appris seule, au contact de son jumeau, de ses rares amis, de certains de ses professeurs et de cette préceptrice qui l'avait suivie quelques années avant de sortir de leur vie brutalement.

A watched pot never boils, alors Prudence enfin détourne son attention pour la poser sur une fenêtre donnant sur l'extérieur.

Elle ne s'en approchait pas, de celle-ci, parce que la vue donnait sur la rue et que plus bas elle avait peur qu'on ne la voit. Pourtant, depuis la cuisine elle pouvait voir de loin le ciel bleu d'août briller. Pas un nuage. Une belle journée, qu'elle passera ce matin à l'intérieur et cette après-midi chez Edelgard dont elle prenait encore des leçons. Ses réflexes s'aiguisaient mais pas assez vite à son goût, des années de lacunes à corriger ça ne s'effaçait pas en quelques semaines. Ses mains en portaient les marques, tout comme sous sa jupe longue ses genoux entre écorchures et bleus. Elle tombait beaucoup, mais se relevait toujours. Autrefois, Atticus aurait martelé à sa fille le nombre honteux d'échecs et de chutes, mais Edelgard mettait un point d'honneur à lui rappeler le nombre de fois où elle s'était relever sans rechigner. Prudence apprenait à le voir comme une force, même si en elle la fragilité sonnait encore. Liée tout étroitement à son essence. Ses traits, sa silhouette, l'opale de ses yeux et l'ivoire de sa peau donnaient l'impression que c'était en porcelaine que Prudence avait été façonnée. Une vérité qu'elle ne réfutait pas. Fragile, elle le serait toujours.

Sa théière siffle d'un bruit strident et la fait sursauter alors qu'elle s'empresse d'éteindre sous elle le feu et d'attraper avec un torchon la poignée de cette dernière pour la sortir des flammes. C'est à cet instant que quelqu'un frappe, l'obligeant à poser la théière à nouveau. Nicolas lui avait promis que personne de mal intentionné ne pouvait entrer chez lui, après la visite imprévue de son neveu, et c'était donc plus posément que la brune s'avançait vers l'entrée. Vérifiant, tout de même, si sa baguette était bien dans sa poche. Quand elle ouvre la porte, elle marque un temps d'arrêt parce qu'elle ne reconnaît pas tout de suite la femme qui se trouve en face d'elle. La pression monte d'un coup avant de subitement descendre quand enfin elle se rend compte qu'il s'agit de Théa Selwyn. Sa préceptrice.

Prudence ! Prudence cille, la main encore sur la poignée de la porte alors que ses yeux s’écarquillent doucement de surprise.


Le sourire de la blonde lui rappelle ceux auxquels elle s'était accrochée, petite. Elle en reste bouche bée, sans parvenir à dire quoique ce soit. Présence trop étrange et trop improbable pour que Prudence en fasse aisément sens. Et quand Théa entre chez Nicolas elle n'a ni le réflexe ni la présence d'esprit de l'arrêter, ayant bien du mal à l'imaginer mal intentionnée. Et Nicolas lui avait promis. Prudence s'empresse de refermer derrière elle.

Est ce que… Est ce que je pourrais te prendre dans mes bras ? Prudence la regarde, troublée. Elle a du mal à comprendre que la situation ne sort pas de ses songes fatigués mais est bien réelle.


Et elle se pose, alors, une multitude de questions la boule au ventre. Comment Théa l'avait-elle retrouvée ? Est-ce que d'autres sorciers savaient ? Est-ce que son père, était l'un d'eux ? Elle laisse le silence répondre d'abord à la sorcière avant d'enfin balbutier, se rendant compte de sa maladresse.

Je, euh, oui, bien sûr. Prudence était de toute façon bien incapable de dire non. Les demandes, elle avait appris à les combler sans poser de question et sans opposer de résistance.


C'était dans son éducation, dans son sang, sur sa peau qui se souvenait des faux pas durement payés. Elle lui tend les bras comme une enfant à qui on oblige à dire bonjour à une tante éloignée, le coeur battant encore si fort de toutes les questions qui lui brûlaient la langue. L'étreinte est brève, maladroite, mais elle sent chez Théa une chaleur qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps. À laquelle elle était si peu habituée.

Vous... vous allez bien ? qu'elle lui demande, par réflexe et par politesse. Elle voudrait lui poser d'autres questions, plus franchement, mais n'ose pas.


Prudence se noie dans ses interrogations, dans l'inquiétude qui la prend d'avoir été découverte. Et si Théa avait changé ? Et si elle n'était plus la préceptrice bienveillante qu'elle avait connu ? Et si elle était venue pour elle ? Un frisson la parcoure, l'angoisse lui serrant la gorge.

Nicolas n'est pas là, je peux peut-être prendre un message ? Prudence essaie, délicatement, de savoir ce que Théa est venue faire chez Nicolas. Ignorant totalement l'avis de recherche qui pesait sur ses épaules et celles de ses pseudo ravisseurs.


Était-elle là pour elle, ou pour le mage. Sans doute pour Nicolas, cela faisait bien plus de sens. Mais savait-elle que son père criait sur tous les toits qu'elle avait été enlevée ? Est-ce qu'elle trahirait son secret ? Intérieurement, Prudence panique. Mais face à Théa, elle se tient droite comme une danseuse, fragile comme un roseau. Les doigts d'une main s'agitant autour d'un pendentif vieux comme le monde, trahissant son angoisse.

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Théa Flamel
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Théa Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Have I done my best here? (prudence)   Have I done my best here? (prudence) EmptySam 23 Mai - 14:00

Théa avait changé de couleur lorsqu’elle avait appris l'enlèvement de l’enfant devenue femme. C’était un cataclysme qui l’avait bouleversée, avant de déduire qu’autre chose avait du arriver en voyant la mine faussement triste du patriarche. Non, Prudence ne s’était pas faite enlevée, elle s’était échappée. Soulagement dans son esprit embrumée, l’espoir avant l’horreur. Et elle avait raison, Théa. La jolie brune était en sécurité chez Nicolas Flamel, au coeur du QG de l’Ordre du Phoenix. Un soupire, un sourire, et un coeur qui bat à la chamade.

Elle voit bien que la jeune femme hésite. Elle n’est pas en confiance. Merlin qu’a-t-elle vécu pour paraître animal apeuré ? Théa imagine le pire. Des sévices encore plus traumatiques, des visions d’horreur sur ce petit corps qui n’a jamais voulu faire de mal. Mais à qui on en avait tant infligé. Ca lui brise l’âme et le coeur, elle aimerait pouvoir sauver tous les enfants malheureux de la terre pour les protéger des êtres malveillants. Mais l’entreprise est difficile, voire impossible, alors, elle s’applique à tenter d’être un voile tendre et doux dans une existence souvent trop lourde. Elle n’avait pas réussi avec Prudence, coup au coeur plus dur qu’elle n’ose le reconnaître. Les frappes de son père ne l’atteignaient pas autant que l’inquiétude pour la gamine.  Pourtant, elle n’a jamais réussi à avoir plus que de bribes sur sa situation. Parce qu’ensuite, Théa a eu si peur qu’un contact se retourne contre elle. Alors, elle n’a jamais essayé de la contacter. Un regard mal placé, un risque pour quoi ? Pour voir que la gamine subissait toujours le courroux d’un père mal… Non, elle ne le dirait pas, il ne méritait pas plus d’attention.

Elle sait que les enfants qui recevaient des coups, mentaux ou physiques étaient plus distants. Moins aptes à supporter des contacts direct de corps à corps. Théa n’y avait pas pensé, pas penser à la gêne, la douleur que cela ferait ressentir à Prudence. Maladroite, comme souvent, comme toujours, elle se mord la lèvre, coupable. La brune ne devait pas savoir comment Théa était au courant de sa présence. Pour tout dire, elle n’aurait pas dû connaître le secret de Prudence. La blonde avait simplement voulu s’entretenir avec Nicolas sur son engagement dans l’Ordre, mais elle était si certaine d’avoir vu le minois de la demoiselle qu’elle était partie avant même de prendre un thé avec l’alchimiste. Elle avait fuit, si surprise, besoin de digérer la nouvelle et de s’en assurer avant d’échanger avec celui qui, bientot, serait de sa famille.

Je me porte merveilleusement bien, mais je t’en prie Prudence, tutoies moi, je ne suis plus ta préceptrice. Je suis là en amie. Je suis si heureuse que tu sois loin de ton père, enfin.

C’est sincère, elle ne veut pas de faux-semblants et de convention, petit à petit, les courbettes la fatiguent. Elle ne veut que des relations sincères et de la tendresse. De la vérité, toujours. Elle brise son éducation petit à petit, refusant de s’enfermer dans le carcan familial et procédurial. Maintenant qu’elle allait devenir mère, ses envies changeaient sur ce qu’elle donnerait comme vie à son bébé. Son secret au creux du ventre, elle reste farouchement persuadée qu’Atlas sera le père parfait, qu’il ne fera jamais subir un quart de ce qu’elle a vécu avec le sien, et il sera à mille lieue du monstre qu’est le père Prince. Non, elle avait déjà commencé à protéger son enfant avant même qu’il soit crée. Il sera entouré d’amour et de tendresse, ce que chaque enfant devrait vivre. Il en serait ainsi.  

Ma douce, c’est toi que je viens voir… J’ai cru t’apercevoir ici et je ne croyais pas en les larmes de ton père, donc je voulais voir si je m’étais trompée, mais je suis si heureuse d’avoir eu raison… Tu es en sécurité ici. Je ne dirais rien à personne, je t’en fais le serment.

Elle cachera le secret à Atlas, à tous s’il le faut. Sauver Prudence, pour de vrai cette fois. Elle l’a retrouvé, elle ne l’abandonnera jamais. Après tout, un secret de plus ou de moins ne serait pas grand chose sur l’échelle des cachotteries à son futur mari. Mais finalement, ca ne sera pas un mensonge puisqu’elle fera cela simplement pour protéger sa pupille, n’est ce pas ? C’est agréable de pouvoir détailler à nouveau la brune, qui lui semble pourtant toujours aussi fragile. Il faut toute sa volonté à Théa pour ne pas lui serrer la main pour la soulager un peu de son anxiété. Lui confier qu’elle aussi pleure accroupie parfois, la nuit, dans une tempête de sentiments insupportable, que tout est trop lourd au point que ses gestes la trahissent.

Veux-tu m’en parler, de ta fuite ? Parle moi de ce dont tu as envie, de ta vie si tu le veux. Nicolas te traite bien ? N’hésite pas à me dire si tu as besoin de quelque chose, je sais bien que les hommes n’ont pas toujours tendance à comprendre ce dont tu as besoin. Je… Si tu le souhaites, tu peux venir me voir en journée, je peux être de bonne compagnie en général. Faire une révision de quelques sortilèges de dissimulation et discuter pendant que ton protecteur travaille… Je ferais ce que je peux pour toi, Prudence, tu n’as qu’à demander.

Théa a l’espoir léger que l’unique demande de la jeune femme ne sera pas qu’elle quitte la demeure du Flamel immédiatement, elle ressentait le besoin urgent de s’assurer qu’elle était en sécurité. Qu’elle frôlait des doigts le bonheur.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Have I done my best here? (prudence)   Have I done my best here? (prudence) EmptyMar 2 Juin - 16:57

Have i done my best here?


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août 1914

Elle marche encore sur des oeufs Prudence, l'hésitation se nichant dans chacun de ses gestes. Les muscles tendus, les sens alertes, elle aimerait bien ne pas avoir peur mais c'est plus fort qu'elle. Quand comme elle, on a vécu le pire, difficile de ne pas s'y attendre au moindre imprévu. Elle n'avait pas vu Théa depuis des années, ne lui avait pas non plus parlé depuis, son père très stricte lui avait bien fait comprendre que renouer contact serait impossible. Elle avait bien failli mettre leur famille en danger, qu'il avait dit. Elle n'était pas digne de confiance, qu'il avait souligné. Et si Prudence depuis sa fuite remettait tout en question, elle avait toujours su que Théa avait voulu l'aider. Qu'elle avait été pleine de bonnes intentions. Pour autant, aujourd'hui tout était différent. Ses amis, même les plus proches, pouvaient aux yeux de l'Ordre être sous l'influence de son père : elle qui aimait croire en le meilleur des autres, avait appris depuis juin à se méfier de tous. Plus encore lorsqu'on venait frapper directement chez Nicolas. Alors Prudence s'inquiète, tiraillée entre l'agréable surprise de recevoir la visite de Théa et la peur d'être retrouvée par un père abusif.

Je me porte merveilleusement bien, mais je t’en prie Prudence, tutoies moi, je ne suis plus ta préceptrice. Je suis là en amie. Je suis si heureuse que tu sois loin de ton père, enfin. Prudence déjà se détend un peu plus. Si Théa disait vrai et se réjouissait de la savoir ici, alors peut-être n'était-elle finalement pas une menace.



Refermant la porte derrière Théa, Prudence se décale dans l'entrée. Incertaine d'où aller ou de quoi faire, l'inviter à s'installer dans le salon peut-être ? Mais Théa semble si heureuse de la revoir que Prudence n'a pas véritablement le temps de s'en inquiéter plus longtemps.

Ma douce, c’est toi que je viens voir… Elle ? Mais personne ne venait jamais la voir elle. On venait voir Nicolas. Toujours. Prudence recevait parfois des lettres mais jamais des visites. Elle s'en étonne, avec un pincement au coeur. J’ai cru t’apercevoir ici et je ne croyais pas en les larmes de ton père, donc je voulais voir si je m’étais trompée, mais je suis si heureuse d’avoir eu raison… Tu es en sécurité ici. Je ne dirais rien à personne, je t’en fais le serment. La promesse de Théa lui arrache un sourire timide, convaincue de ses bonnes intentions.


Peut-être était-elle trop rapide à convaincre, mais Prudence décida de faire confiance à la jeune femme. Heureuse qu'on s'intéresse à elle, à la fois gênée et flattée qu'on s'inquiète de son sort. C'était inhabituel mais plaisant. C'était drôle. Ça lui faisait plaisir. C'était rare.

Veux-tu m’en parler, de ta fuite ? Parle moi de ce dont tu as envie, de ta vie si tu le veux. Nicolas te traite bien ? N’hésite pas à me dire si tu as besoin de quelque chose, je sais bien que les hommes n’ont pas toujours tendance à comprendre ce dont tu as besoin. Je… Si tu le souhaites, tu peux venir me voir en journée, je peux être de bonne compagnie en général. Faire une révision de quelques sortilèges de dissimulation et discuter pendant que ton protecteur travaille… Je ferais ce que je peux pour toi, Prudence, tu n’as qu’à demander. Prudence est noyée dans l'information, alors qu'elle suit Théa dans le salon de Nicolas. Noyée par les questions, les promesses, les propositions. Elle ne sait pas par où commencer, en oublie certains passages.


C'était beaucoup, d'un coup. Théa était arrivée presque comme une tornade, mais une tornade de bons sentiments. Et Prudence n'était pas très bavarde, plus habituée à écouter et hocher docilement la tête. Des conversations, elle en était plus souvent témoin que participante. Même encore dans l'Ordre elle avait du mal à s'assumer, s'exprimer, se contentant de venir voir Nicolas pour parfois lui glisser quelques mots une fois que tout le monde était parti. Parce que devant les autres, elle n'y arrivait pas. Et là, l'arrivée de Théa, ses questions, ses demandes, ses promesses, ça l'impressionne.

Heureusement, elle se souvient du thé.

Oh, le thé ! J'ai failli l'oublier. Prudence se relève du fauteuil dans lequel elle s'était assise. Je reviens, pardonnez- pardonne-moi. Sourire maladroite, c'est presque dans une courbette qu'elle file en cuisine.


Elle revient une poignée de minutes plus tard avec deux tasses et une théière, les idées un peu plus claires, ayant réfléchi, respiré un grand coup loin des yeux de son ancienne préceptrice. C'est dans un sourire qu'elle pose le petit plateau sur une table basse, laissant la théière enchantée leur servir leur thé. Assise droite dans son fauteuil, elle lisse, anxieuse, le tissu de sa jupe.

Je vais bien. finit-elle par dire maladroitement, ça sonne faux, pré-enregistré mais c'est pourtant bien vrai. Elle y a simplement trop réfléchi en cuisine et récite un peu les réponses qu'elle avait trouvé en cherchant le service à thé.

Monsieur Ollivander m'a proposé de le suivre un jour, il m'a dit que des amis à lui pouvaient m'aider et... dit comme ça ça lui semblait totalement fou. Presque sorti d'un roman fantastique. Et bien... les recherches de père étaient devenues plus...intenses. J'ai-   eu peur, allait-elle dire avant de s'arrêter.


Mâchoires serrées. Elle n'aimait pas en parler, même des mois plus tard. Même à Théa. Même chez Nicolas. Même autour d'une tasse de thé. Ses doigts s'agitent sur ses genoux, tirent et pincent le tissu de sa jupe. Prudence était mal à l'aise tout à coup, et surtout, n'avait pas envie de pleurer. Pas encore, pas aujourd'hui, pas devant Théa.

Je suis partie sans rien dire à personne, et Monsieur Flamel s'est proposé pour m'héberger. Je loge dans une chambre à l'étage. Tout le monde me traite bien. Histoire brève, détails consciencieusement ignorés. Elle omet beaucoup de choses mais le fait tout de même.


Et puis comme pour changer de sujet, elle se baisse pour attraper sa tasse et en boire quelques gorgées. L'utilisant comme excuse pour s'empêcher de parler, pour penser à la chaleur du thé plutôt qu'à tout ce que parler de sa fuite faisait ressurgir en elle.

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