Correspondance de susan umbridge

Cap'tain,

J'ai appris que tu étais hospitalisée. J'espère que ces chocogrenouilles sauront accélérer ta guérison et remonter ton morale.

Promis, la prochaine fois, je serais avec toi pour en manger autant que tu veux.

Rétablis-toi bien. Tu as encore trop de Cognards à mater sur le terrain.

Ton bleu

Susan,

J'ai eu vent de ce qu'il t'est arrivé au Ministère, et je ne sais même pas que dire de cette injustice... J'espère qu'il paiera.

Désolé de ne pas pouvoir faire le déplacement.
J'ai toujours été nul pour faire des cadeaux donc tu trouveras avec cette lettre un flacon de succédané d'amortentia. C'est un mauvais filtre d'amour, mais son odeur te remontera forcément le moral. J'espère.

Si tu as besoin de quoi que ce soit, fait moi signe et je ferai de mon mieux.

Simon

PS : n'hésite pas à virer le coursier manu militari s'il s'éternise, c'est un stagiaire empoté comme pas deux, je ne sais plus quoi en faire...

Suzette,

On m'a rapporté que tu étais blessée.

Je n'ose venir te voir à Sainte-Mangouste, car je n'étais pas enchanté de l'état dans lequel on m'a vu. Je préfère te laisser le choix, aussi t'amuseras-tu de trouver deux coupons joints à cette lettre.

Je te laisse retourner celui que tu préfères. Le hibou est patient, et il sera ravi qu'on ose le toucher (j'en suis toujours incapable, je songe à demander à Théa de poster ma correspondance à ma place, je te laisse te moquer de moi de visu ou par retour de hibou)

Atlas,

Oui je le veux. Tu seras aimable de m'apporter ☐ de la lecture ☐ des douceurs sucrées ☐ des fleurs ☐ autre (je veux bien que tu précises, je suis toujours aussi mauvais devin)

Non, Va au diable et salue Crawford de ma part. Mais tu seras aimable de me faire parvenir ☐ de la lecture ☐ des douceurs sucrées ☐ des fleurs ☐ autre (même combat)

My dear Susan,
Je t'ai veillé autant que possible, mais les affaires m'obligent à ne pas pouvoir rester plus longtemps. Je t'écris donc ces quelques mots pour que tu puisses les lire à ton réveil. J'espère que la douleur se serait estompée grâce aux potions que tu as pu boire. D'après les médicomages, cela sera le cas.

Susan, les mots me manquent pour exprimer ma colère et ma douleur. Comme tu le sais, notre père nous a éduqué dans le respect de ce lien qui nous uni tous, la fraternité. Dimitri déjà, me demande ce que nous allons faire. Nous avons déjà perdu Cirilla, il est hors de question de perdre encore un membre de cette famille, surtout pas quand celui-ci est l'un de ses piliers.

Susan, ma très chère Susan,
Je ne le dis pas assez, je me montre souvent dur et exigeante envers toi, mais je t'aime du fond du coeur petite soeur et je le jure sur notre père, notre mère, notre famille, je te vengerai. La maison des Black paiera, le petit enfoiré qui a fait cela paiera et en quintuple pour avoir osé lever la main sur toi. La torture est sa question, mon courroux sera notre réponse.
Susan, je te conjure de prendre soin de toi, Penny y veillera sans que je n'ai besoin de le lui dire. De mon côté, je m'occupe des Black et des conséquences de tout cela, ne t'en fais pas. Après tout, c'est mon rôle et je l'accepte. Je te protégerai. Je n'ai peut-être pas su le faire avec Cirilla, mais avec toi, j'y arriverai, sinon, je ne saurai me le pardonner.

En attendant, sache que je t'embrasse et que le moment venu, tu pourras écraser ta batte sur le visage de ce misérable rat. Du reste, prends le temps qu'il te faut pour récupérer, je suis là, quoiqu'il advienne, quoiqu'il se passe, ne t'inquiète de rien.

Je t'aime.

Affectueusement,
Edel.

Ma Susan,
mio cicisbeo, mio paladino, mia epifania,

Bien que j’en doute fort, j’espère que tu n’as pas mis ta vie en danger depuis notre dernière discussion… Mais rassures toi, je ne t’envoie pas ce courrier pour te sermonner, je le fais hélas bien trop souvent et j’ai bien peur d’un jour finir par passer pour une mère la morale.

De part mon travail, je me suis liée d’amitié au jeune Nile Shafiq, qui, sans doute pour me remercier de la bienveillance dont je fais pars à son égard a eu la gentillesse de m’inviter à la grande fête organisée pour célébrer son vingt-huitième anniversaire.

Tu dois connaîtres bien mieux que moi la famille Shafiq et l’étendue de leur richesse, hors je t’avoue avoir un petit peu peur d’y aller seule. Bien avant que mon esprit soit envahie des idées dérangeantes qui m’ont finalement poussé jusque dans tes bras, en tant qu’héritière de la maison Alighieri, j’étais obligée de subir de genre de soirée ou je devais adresser des sourires hypocrites au “Tout Florence”.

Hors j’ai la possibilité de venir accompagner et j’aimerais que tu viennes m’aider à affronter cette jungle mondaine. J’avoue que le portrait que je dresse de ce genre de soirées, ne fait pas vraiment envie, mais cet anniversaire ne sera peut-être pas aussi… guindé ? Que ce à quoi je m’attendais, mais j’aimerais beaucoup partager ce moment avec toi. Disons que ce sera un moyen d’oublier notre catastrophique première sortie au Shakespeare’s Globe ?

Post Scriptum 1 : Je m’excuse encore de la dureté de certains de mes propos, lors de notre discussion agitée à Il Bosco, en réalité je suis loin d’être exempte de défauts… j’ai appris de mes erreurs et pour éviter de te mettre à l’aise et surtout pour ne pas attirer les regards indiscrets, je saurais me tenir.

Post Scriptum 2 : Je sais bien que tout ceci n’est pas ta tasse de thé, mais une tenue correcte est exigée… si tu acceptes, peut-être aurais-je l’occasion d’enfin te voir en robe !?

Mia dolce Susan,

Saches que tu n’as rien à réparer, bien que ce ne soit pas ta tasse de thé, je crois qu’il est parfois important de laisser le passé derrière nous. Oublions le Shakespeare’s Globe et tentons de bâtir de nouveaux souvenirs ? Voilà pourquoi ta réponse positive me réchauffe le coeur, je ne saurais comment te remercier…

Pour être tout à fait honnête j’ai ris pendant quelques minutes en lisant ta lettre et en t’imaginant en équilibre sur une paire de talons. Ne t’en fais pas, je ne pense pas que nos hôtes se formaliseront de ce genre de choses. En revanche, il y a de chance de fortes chances que j’en porte, afin de pallier notre différence de taille et de rapprocher un petit peu plus mes lèvres des tiennes.

Comme tu devais peut-être t’en douter ma couleur favorite est le rouge, mais elle peut parfois sembler criarde… je ne t’en voudrais donc pas de t’enfiler un instrument de torture aux couleurs plus faciles à porter, du noir, du blanc… Ne t’en fais pas pour moi, même vêtue en batteuse de Quidditch, tu restes à mon goût. C’est sans doute en cela que tu es unique, mon amie.

La soirée étant censée débuter à vingt-heures, j’ai prévu de fermer la boutique à dix-huit heures, tu peux venir à cette heure-ci… Ou plus tard ! Comme tu le souhaites ! Aux alentours de dix-neuf heures j’aurais sans doute eu le temps de faire ma toilette et d’enfiler ma robe de soirée.

Avec tout mon amour.

PS : Il me semble effectivement que Nile est un grand supporter des harpies de Holyhead, ta présence lui fera peut-être aussi plaisir qu'à moi. Ah... et tu aurais pu me prévenir que ton hibou était un peu brusque, s'il a été assez sympathique avec moi j'ai bien eu peur qu'il coupe un doigt à notre pauvre Nausicaa.

Suzette,

Je t'envoie la deuxième boîte de fondants au Chaudron. Tu remarqueras que je commence à apprivoiser ce hibou (j'ai appris qu'ils dégoûtent Théa également, nous voilà bien). Il se pourrait même que nous devenions des colocataires par fenêtre interposée (avec le hibou, pas Théa). Enorgueillis-toi de ta bonne influence sur ma personne, je lui ai même tapoté la tête ce matin (toujours le hibou).

Il est vrai que ses plumes ont un peu perdu en volume à cette occasion. Mais il semblait relativement heureux.

J'ai été voir ta cousine pour parler affaires et elle a cherché à me soutirer le nom des bons partis que je connaîtrais. Tu devrais te dépêcher de sortir de là. Dois-je te préparer la potion à pustules qu'on fait à la boutique pour repousser tes prétendants, ou se pencheraient-ils sur ton cas ?

A ta sortie, puis-je t'inviter à venir boire un verre à la maison ? Ce sera comme Sainte-Mangouste, mais avec plus d'alcool et moins de tentatives de mariage contre ton gré, donc en mieux. Je calerai un coussin dans ton dos, le canapé est formidable, et je pourrai enfin partager ma cave avec quelqu'un (Théa ne boit pas, ça aussi j'aurais du lui demander avant).

Atlas,

PS : Ne le répète surtout pas à Théa mais en faisant du gringue à la réceptionniste, elle m'a confirmé que tu sortais mardi prochain. Tu peux commencer à rayer les jours comme un prisonnier.