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 deuxième sexe (penny)

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Addolorata Alighieri
culte de morgane
Addolorata Alighieri
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
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études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
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Message (ϟϟ) Sujet: deuxième sexe (penny)    deuxième sexe (penny)  EmptyMer 6 Mai - 1:59


DEUXIÈME SEXE
Addolorata Alighieri et @Penelope Bones
Dès son arrivée en Angleterre, Addolorata s’était mise en tête de créer un Cercle de Réflexion autour du féminisme. Et au printemps 1913, grâce à la bonne volontée de certaines de ses camarades du Parti Travailliste, de curieuses et de quelques habituées, l’italienne était parvenue à le mettre en place. Ainsi tous les premiers samedis du mois, une douzaine de femmes se réunissaient à la librairie Il Bosco pour débattre, échanger, s’écouter. Ce jour-là Lilian Balfour Wilson, l’épouse de son ami James Keir Hardie, ramena avec elle cinq jeunes filles d’une vingtaine d’années, toutes intéressées par le combat féministe et ce malgré, le contexte anxiogène dans lequel se trouvait le monde magique. Reboostée par l’arrivée de ces nouveaux visages, qui la remplirent d’optimisme et d’espoir, la libraire écouta tranquillement les débats avant de tilter devant les arguments de l’une des intervenantes, emportée par sa fougue, la veuve ne tarda pas à prendre la parole, se laissant vite emporter dans un élan lyrique, dont elle seule avait le secret, alors que des clients ou plutôt une cliente venait d’entrer dans son établissement :

« Mes soeurs, ce serait solution de facilité que d’imaginer que les martyrs de Salem ont été brûlés uniquement parce qu’ils étaient des sorcières et les sorciers… Pourquoi-y-a-t-il autant de femmes sur le bûché ? Car les Hommes qu’ils soient de sang pur, de sang mêlé, ou simples moldus craignent la puissance invaincue des femmes. Cette craintes, certains l’ont sans même savoir pourquoi… et vous ? Savez-vous seulement d’où elle vient ?  »

Au cours de cette longue diatribe se terminant sur une question à laquelle aucune de ses comparses n’osa réponse, Addolorata fut incapable de gommer son accent italien et comme une véritable latine, elle ne pu s’empêcher de parler avec les mains. Mais les années passées au Partito Socialista Italiano, les nombreuses fois ou elle était montée à la tribune pour tenter de lever les foules lui avaient donné un certain talent, mais surtout une immense confiance en elle. Elle savait notamment que la simple évocation des procès de Salem aurait un effet direct sur les sorcières autour d'elle. Et lorsque la Alighieri était comme cela, certains aimaient dire qu’elle avait la prestance, le ton d’une avocate. Mais une seule avocate était présente dans la salle, elle n’avait sans doute pas dû voir le panneau “Closed” accroché à la vitre… Ou peut-être était-il tombé, comme cela arrivait souvent. Quoi qu’il en soit l’héritière de Dante ne la remarqua qu’après avoir terminé la première de son discours et avant de reprendre, elle lui adressa un petit sourire. Penelope Bones, Penny, était une de ses fidèles clientes avec qui elle n’hésitait jamais à engager la conversation et parfois même à débattre des heures durant. Devant le silence de ses consoeurs, la brune prit quelques secondes pour regarder l’horloge accrochée au mur, réalisant que la séance arrivait presque à sa fin.

« Car rien ne serait possible sans nous. Qui, comme la Terre féconde, a le don de donner la vie ? Un pouvoir puissant, essentiel, au point que le Dieu fainéant et barbu des chrétiens a fait le choix de nous faire souffrir chaque mois… »

Addolorata avait grandis avec un père extrêmement religieux, bien que sorcier, ce dernier aurait même dû entrer dans les ordres si son frère aîné n’était pas mort assassiné, l’obligeant à abandonner ses rêves ecclésiastiques pour prendre la tête de la maison Alighieri. Grâce ou à cause de cela, la Bible n’avait aucun secrets pour l’humaniste en jupons. La jolie italienne se souvenait parfaitement ce qu’on lui avait enseigné au catéchisme l’été de ses dix ans : « La femme qui aura un écoulement de sang restera sept jours dans la souillure de ses règles. Si quelqu’un la touche, il sera impur jusqu’au soir ».  Les grecs avec Pandore, les chrétiens avec Eve, tous avaient décidé de rendre les femmes responsables de tous les maux de la Terre. Bien que magicienne, la libraire n’en restait pas moins une penseuse, une philosophe se revendiquant du matérialisme Historique… de ce fait elle ne niait pas le côté naturel, scientifique des menstruations, elle savait pertinemment que les origines de celles-ci n’avaient rien à voir avec Jéhovah, Yahvé ou Elohim. Néanmoins ce genre de petits exemples, plus symboliques qu’autre chose lui servaient toujours à renforcer ses dires, à donner de la consistance à ses propos.

« Que l’on soit une aristocratie, bourgeoise ou prolétaire, nous connaissons toutes cette douleur. Les Hommes ont tout fait pour nous diviser, bien sûr le fardeaux des femmes n’est pas le même en fonction de la classe dont elles sont issues… mais toutes savent bien que l’absence d’une sainte trinité entre les jambes les empêchent d’être réellement libre ! On nous a enchaîné aux maisons, loin du monde. N’oubliez pas mes amies, nous les femmes, nous somme le continent noir… Dans la civilisation des femmes tout reste encore à construire, à bâtir…  »

Bien évidemment une couturière de la banlieue de Sunderland a beaucoup plus de problèmes qu’une aristocrate, mais pour Addolorata elles étaient toutes les deux des victimes du patriarcat, même si la première souffrait énormément de la violence du capitalisme. Selon elle, domination masculine et capitalisme étaient les deux faces d’une même pièce. En abattant l’un on ferait tomber l’autre. Alors que ses invitées s’étaient mises à applaudir, la méditerranéenne esquissa un sourire avant de taper un coup de sabot sur le plancher.  « Allez… Il est l’heure. Merci d’être venue mes amies. » Une à une les femmes quittèrent l’établissement après avoir échangé quelques mois avec la patronne, l’avoir embrassé ou enlacé amicalement. Une fois seule - ou presque - la Toscana frappa brièvement dans les mains avant de s’approcher de la délicieuse rousse qui était restée là, sans doute pour acheter quelques bouquins. Malgré les décisions de cet idiot de Gellert Grindelwald qui étaient en totale contradiction avec les convictions qu'elle n'hésitait jamais à affichait, la brune aux grands yeux n'avait perdu que très peu de clients et de clientes. Sans doute parce que Il Bosco était assez unique en son genre et que de nombreuses personnes aimaient s'y perdre et repartir avec des ouvrages venus de la Terre toute entière. C'était là l'un des principaux atouts de l'enseigne.

« Buongiorno ! Mia dolcezza, mia bellezza, que puis-je faire pour vous Penny ? » Dit-elle tout en s’avançant dans sa direction en souriant et en lui lançant un petit regard pétillant, plein de complicité, de défit… et peut-être chargé de séduction ? Qui sait ? Penelope n’était pas forcément grande, mais avec son mètre soixante huit elle dépassait la libraire de dix bons centimètres. Mais la taille n’ayant jamais été un problème pour l’italienne, qui savait comment répondre… mais aussi comment séduire.

Deuxième Sexe
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Penelope Bones
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny)    deuxième sexe (penny)  EmptyMer 6 Mai - 19:51

Penelope se fait patte de velours. Si l’envie lui prend, tout du moins. Sortie d’une audience, après d’ultimes conseils à ses clients, elle a pris la décision de passer dans sa librairie préférée. Beaucoup furent en lice pour le titre. Des moldues, dont le choix était désespérément dénué de magie mais parfois agrémenté d’ouvrages pour les enfants. Des sorcières, à commencer par Fleury and Bott. Quelques autres qui profitaient d’un intérêt pour l’ésotérisme et proposaient quelques ouvrages intéressants dans un fatras de billevesées. Elle a pris la décision de ne plus remettre les pieds dans l’une d’elles depuis qu’on lui a proposé des ouvrages de cuisine alors qu’elle cherchait des biographies d’empereurs romains. Aurait-elle été meilleure sorcière que le rayon, de Marc Aurèle à Hadrien ou l’inverse aurait chuté sur l’indélicat libraire.

Telle n’est pas le cas quand elle met les pieds Il Bosco. L’avocate se surprend à guetter les conseils souvent avisés et qui éveillent toujours sa curiosité de la tenancière des lieux. Si bien qu’il ne lui faut que quelques secondes pour décider de la conduite à tenir lorsqu’elle trouve un écriteau fermé sur la porte. Addolarota peut-elle se vexer qu’elle entre tout de même ? Peut-être. Addolarota peut-elle aller jusqu’à engager une action en justice pour violation de propriété privée ? Si Penelope a pour habitude de ne jamais dire fontaine je ne boirai pas de ton eau, la prise de risques semble tout de même des plus minimes. D’ailleurs, elle aperçoit d’autres silhouettes au fond de la librairie. Elle pousse la poignée le plus discrètement possible et prend le parti qu’aurait-on voulu tenir une réunion des plus secrètes, on aurait eu l’utilité d’une serrure. Lorsqu’elle referme discrètement la porte derrière elle, elle prend le soin de faire tomber sans bruit l’écriteau. Il va de soi qu’elle regardait le fond de la librairie lorsque l’écriteau tombe.

Pure coïncidence.

L’odeur de livres lui monte au nez, sensation familière et grisante. Elle se sent dans son élément, autant que dans ses vieux papiers, au cabinet. De nouveaux ouvrages en tête de gondole lui semblent autant de promesses et réveillent ses appétits plus facilement que si elle se trouvait dans une pâtisserie. A moins qu’elle ne meure simplement d’envie de parler à la libraire, aux jolis yeux, et de ce qu’elle a pu voir, aux charmantes courbes. Elle s’approche tout à fait négligemment d’un rayonnage et tend l’oreille. Interrogée, elle prétendrait avoir été captivée par le discours. Ce ne serait qu’un demi-mensonge.

Penelope écoute, Penelope savoure. Le ton de l’oratrice parle à l’ancienne bègue qui peinait tant à placer certains mots, à se doter du débit qui donne envie d’être écouté. Elle n’est pas la seule, et ne peut s’empêcher de jauger l’assemblée de jeunes femmes autour de sa libraire. Conception territoriale qui lui vient d’un coup. Elle n’est pas particulièrement prêteuse et l’idée d’une sororité n’a pas encore fait son chemin. Protéger ses cousines, soit. Protéger la cause des femmes : pas à son détriment, fut-ce à court terme. L’homme est un loup pour l’homme et encore plus pour les sorcières incapables dans son genre. S’il n’y a pas de place pour tout le monde, elle veut s’en réserver une. Toute à l’écoute d’Addolarota, Penelope prend ses aises. Trépigne dans d’élégants talons qui sont conçus pour mettre en valeur sa robe d’un vert sombre et claquer sur le sol du Ministère entre deux effets de manche. Défroisse la robe qui épouse joliment sa silhouette, en s’évasant comme une tulipe renversée. Arrange les fins bracelets sur ses bras et bien sûr, son alliance, dont la pierre vient être parfaitement centrée sur son doigt. Elle passe négligemment une main dans ses cheveux, vérifiant volume et mise en pli par instinct. Cela n’empêche pas ses pensées de vagabonder. Les sorcières de Salem, elle connaît. Elle avait eu une note brillante sur ce sujet, mais ne l’avait pas accès sur le nombre de femmes. Encore qu’il lui semble se souvenir du pourcentage. Les petits détails de ce genre la différenciaient de ses camarades de promotion, aussi en raffolait-elle particulièrement. Elle est plus mitigée sur cette histoire de donner la vie. Penelope adore ses enfants, trésors de ses jours, astres dans son demi-sommeil veillant sur le leur. Expérience étrange que la maternité, elle s’est découvert une réserve d’affection à laquelle elle ne croyait pas. Aristocrate, bourgeoise … Tiens, on croirait qu’elle l’appelle. Pas encore convaincue par cette histoire d’unir ses forces à celles d’inconnues. Par les temps qui courent, qui plus est ?

L’avocate s’avance doucement, juste dans assez de lumière pour attirer le regard de l’oratrice. Elles se sont vues. Elle retourne dans la pénombre, attrapant au hasard des rayonnages. Ca s’embrasse. Petite piqûre de jalousie, la même que lorsque sa fille évoque de nouveaux camarades et qu’elle craint de la perdre ? Pas le temps pour l’introspection. Son sourire reste impeccable, tout prêt à accueillir les salutations de Lady Alighieri. « Bonjour, ma douce Addolarota. » Tout le monde s’affuble de petits noms sur cette île. Le sien pourrait passer pour innocent. Dans ses prunelles, lueur de malice. Embrassade rapide. Addolarota est méridionale, on fait la bise dans son pays, un simple hug britannique ne peut pas la faire fuir. Parfum fleuri dans les narines de Penelope, mais elle ne parvient pas à identifier les notes de cœur. Rose, et … ? « Je cherchais autre chose. Plutôt joli, Une maison de poupée et je vous prendrai bien un autre Ibsen à l’occasion. Mais vous aurez sans doute plus consistant qu’une pièce de théâtre ? »
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Addolorata Alighieri
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny)    deuxième sexe (penny)  EmptyJeu 7 Mai - 0:52


DEUXIÈME SEXE
Addolorata Alighieri et @Penelope Bones
Contrairement à bien des gens, Addolorata avait la chance immense, inespérée d’avoir un métier qui la passionnait et qui ne l’usait pas trop aussi bien mentalement que physiquement. Conscience de ses privilèges, elle travaillait donc avec beaucoup d’amour et de convictions pour ne pas manquer de respecter à toutes celles et tous ceux qui n’avaient pas la choix, aux damnés de la Terre qui eux se tuaient la santé au boulot. Cette façon de mettre toujours beaucoup de coeur à l’ouvrage, couplé avec sa très bonne connaissance du monde littéraire, lui permit d’attirer une clientèle fidèle et particulièrement intéressante, qui lui permettait de très bien gagner sa vie. Penelope Bones était de l’une de ses meilleures clientes, au fil des mois elle la considérait presque comme une amie. Parfaitement à l’aise avec cette dernière, l’immigrée italienne n’hésitait jamais à féliciter ou critiquer ses choix ou à se lancer dans d'interminables débats sur des sujets aussi divers que variés.  Belle comme un ange, intelligente, drôle, “Penny” n’avait aucun défaut, si ce n’est peut-être son métier qui l’obligeait à rester désespérément neutre. Une neutralité qui agaçait régulièrement la révolutionnaire florentine pour qui cette posture n’était en fait qu’une forme de complicité passive. Mais elle avait toujours bon espoir de faire basculer l’avocate du “bon” côté, ou peut-être pas… Mais après tout ne dit-on pas que l’espoir fait vivre ?

Pendant son petit discour devant ses “soeurs”, l’héritière de Dante Alighieri ne pu s’empêcher de se réjouir en apercevant la silhouette frêle et séduisante de cette invitée surprise qui s’était faufilée dans sa librairie à pas de loup. Elle la regarda d’ailleurs discrètement à quelques reprises, guettant ses réactions face à son discour, passionné et certainement un brin trop engagé. Addolorata était incapable d’expliquer réellement comment et pourquoi, mais un drôle de lien s’était tissé entre Pénélope et elle. Etait-ce de l’amitié ? Une forme de rivalité ? Un petit jeu de séduction puéril et dangereux pour les deux femmes ? Quoi qu’il en soit le coeur de la libraire, commença à battre la chamade quand la rousse la prit brièvement dans ses bras. Etrange, vraiment, mais aussi extrêmement agréable. Lentement la latine s’adossa à l’un de ses pupitres tout en croisant les bras, affichant un regard extrêmement sérieux et une moue malicieuse dont elle avait le secret. « Une Maison de Poupée d’Ibsen ? Mais c’est un très bon choix, je suis persuadée qu’un jour cette pièce rentrera dans l’Histoire et qu’on s’en souviendra encore dans cent ans… Je peux te conseiller Un Ennemi du Peuple ou bien Le Canard Sauvage si vous ne les avez pas encore lu ? » Dit-elle d’un ton enjoué avant de se redresser, puis de se diriger vers la porte d’entrée ou elle ramassa tranquillement le panneau “Closed” qui était tombé au sol, en se redressant, elle lança un petit clin d’oeil à sa douce invitée avant de poser l’objet sur son bureau, puis de  prendre la main de la curieuse et de l’amener avec elle vers le rayon des pièces de théâtre, elle ne mis pas très longtemps à trouver Une Maison de Poupée, qu’elle tendit machinalement vers son adorable cliente.

« Voyons Mia Cara si je ne faisais que critiquer bêtement, vous m’aimeriez vraiment beaucoup moins. D’ailleurs cela me fait penser que je ne vais pas tarder à assister à une pièce de théâtre. »

Avoua-t-elle d’un ton enjoué et à vrai dire elle avait à la fois peur et hâte d’y assister. Après tout il s’agissait de son premier vrai rendez-vous avec son Mousquetaire, son Capitaine d’Artagnan. Mais si elle appréciait Penelope, elle ne la connaissait pas encore suffisamment pour lui parler de ses relations amoureuses et de ses (rares) rendez-vous galants. Addolorata avait elle-même du mal à croire qu’elle pouvait être attirée par des femmes… au fond Maître Bones était peut-être une conservatrice dégoûtée par ce genre de pratiques… Mais quelque chose disait à la la vendeuse que Penny n’était pas tout cela. « Accio Nelly Roussel » D’un simple mouvement de main, elle attira un bouquin de la féministe français dans sa main droite. Même si elle n’avait pas déclaré cette particularité au ministère de la magie, elle ne la cachait pas pour autant et savait qu’elle n’avait rien à craindre de la part de l’une de ses plus fidèles et sympathiques clientes. Néanmoins en regardant l’ouvrage dans ses mains, la florentine grogna un petit peu et le posa sur un meuble avant de réitérer son action. Cette fois-ci c’est le bon ouvrage qui atterrit dans sa paume. Après avoir laissé s'échapper un petit gloussement de satisfaction elle tourna les talons pour se retrouver en face de la britannique :

« Vous connaissez Nelly Roussell ? C’est une philosophe féministe française. Je l’ai rencontré, une femme magnifique et extrêmement cultivée. Quelques lances rompues pour nos libertés est un livre magnifique, il parle notamment de la façon dont les hommes aimeraient que pour les femmes le sexe ne soit lié qu’à la procréation… comment ils ont transformé un don en chaînes d’aciers. Enfin un sujet passionnant. »

Alors que Pénélope était sans doute encore en train d’observer les ouvrages de ce bon vieil Ibsen, la native de Toscane s’approcha d’elle et déposa le livre qu’elle venait de récupérer dans ses bras, avant de prendre le risque de plonger ses yeux sombres dans ces océans qu’étaient les pupilles de son interlocutrice. « Je vous l’offre, c’est un cadeau. Je vous dois bien ça après tout ? » Dit-il d’un ton rieur avant de faire un nouveau clin d’oeil à la juriste tout en lui laissant le temps d'analyser ce présent un peu original.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny)    deuxième sexe (penny)  EmptyMer 13 Mai - 19:18


Penelope demande peu de validation autour d’elle. Hormis les médecins, elle pourrait compter sur les doigts d’une main ceux dont elle a demandé l’approbation. C’est une posture facile, dans la mesure où elle a demandé son approbation à Solomon Bones plus d’une fois, lui donnant tant de rôles en un. Le visage de l’avocate s’éclaire quand elle lui renvoie une image plaisante, qu’elle félicite le choix de ce livre. Penelope trouve si agréable de savoir qu’elle fait un bon choix qu’elle laisse Addolarota s’éparpiller. Elle est fougueuse, la libraire. Penelope ignore si elle doit s’intéresser au deuxième sens de ce mot. Tout de même, Addolarota est seule ici, n’a jamais mentionné un seul homme. Une malchance terrible qu’elle n’ait pas demandé de l’aide au cabinet, Penelope aurait plongé dans ses papiers comme dans un bon bain, se serait prélassée des informations qu’il y avait à découvrir.

Une maison de poupée lui tombe entre les mains. Penelope sourit. Penelope enregistre les informations qu’elle gagne. Une pièce de théâtre, hein ? Les sorciers sont trop peu nombreux pour en jouer sérieusement, et nombre d’entre eux déconseillent à leurs progénitures d’embrasser une carrière de troubadour. Du reste, qui voudrait voir des sang-de-bourbe sur scène ? Il faut se tourner vers les moldus. L’avocate s’y rendrait elle-même plus souvent si elle était en bonne compagnie. Pourrait-elle demander à Astrid Prince ? Elle verra. Elle n’exclut pas de regarder la rubrique divertissements plus attentivement dans son quotidien moldu. A défaut de s’y rendre en personne, elle aime lire une belle critique d’une pièce. Surtout si la critique est cinglante. « Qu’allez-vous voir ? J’espère que vous serez en bonne compagnie pour apprécier d'autant mieux l'oeuvre jouée ? » La question ne pouvait pas être frontale. Mais si la réponse lui donne le nom de l’heureux élu, Penelope en sera contentée.

« Voyons, je venais pour Ibsen, on me conseille un Ennemi du Peuple, Un canard sauvage et Nelly Roussel ? » Elle s’amuse. Sans cette fougue, elle viendrait ailleurs. Mais l’avocate est justement toute ouïe. Ainsi donc, Addolarota rencontrant une intellectuelle la trouve magnifique. Son niveau de langue est trop bon pour que le terme soit approximatif. Après de telles diatribes sur les hommes, ce serait une trahison à la cause que de les poursuivre galamment.

N’est-ce pas ?

Un cadeau. Aurait-elle été plus jeune qu’elle en aurait rougi. On lui en a si peu offert. Solomon avait d’autres précautions, elle ne l’avait pas épousé pour sa délicatesse. Ses cousines ont bien quelques attentions mais enfin, Edel est Edel, Susan est Susan. Malice dans son regard. « En méritai-je tant ? Je suis votre obligée, vous pouvez faire appel à moi pour jeter un oeil à vos papiers, si je peux vous aider. Juste un oeil. » Le sourire est sincère. Penelope a pioché les ouvrages là où elle les a vus. Elle est encore loin d’avoir reconstituée la liste proposée par sa libraire. Thèmes de la féminité et de la fécondité qui reviennent sans cesse. Penelope pense à ses enfants, soleils autour desquels elle gravite alors qu’elle se croyait le centre de son propre univers. « Je les ai trouvés intéressants, ces développements sur la maternité. Je ne peux pas dire qu’ils correspondent à mon expérience personnelle. » La perspective du débat est trop alléchante. Elle se sent en sécurité. Ce ne sera pas consigné par écrit – réflexe professionnel qui lui vient toujours à l’esprit avant de se livrer. Addolarota est une personne de confiance. Penelope ne saurait dire si elles sont intimes, mais il y a une affinité de débats qui l’attire. « En épousant Solomon, nous nous sommes … Laissés le temps d’avoir des enfants. J’étais surprise et enchantée de porter la vie. Il était plus serein, ayant déjà eu une vie et des enfants suffisamment grands pour ne plus avoir beaucoup de premières occasions. Moi j’étais ravie de les vêtir, de les voir s’endormir, apprendre à déchiffrer des lettres … Il me tarde qu’ils soient tous deux répartis à Poudlard et se découvrent à eux-mêmes. Mais j’entends. Sans possibilité de choisir quand ils viennent, ils peuvent être bien ennuyeux, ces bambins. J’ai la chance d’être aidée par une née moldue pour prendre soin d’eux. Sans cela, je doute que je pourrai mener cette vie de bohème qui consiste à hanter les couloirs du Ministère en robe d’avocate et recevoir mes clients auxquels réexpliquer avec tact que les idées qui leur viennent sont parfois au mieux dangereuses. » Au pire coûteuses. Aucune notion de l’argent chez certains. « Vous pardonnerez ma curiosité ou ne me répondrez pas, avez-vous vous-même des enfants, Addolarota ? » Et par la même occasion, auriez-vous un mari que je puisse porter un regard dépréciateur sur lui mais reconnaître la pertinence de son choix ?

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny)    deuxième sexe (penny)  EmptyVen 15 Mai - 0:07


DEUXIÈME SEXE
Addolorata Alighieri et @Penelope Bones
« Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand ! »  Répondit Addolorata d’un ton enjoué, presque impatient en regardant en direction de la rouquine aux yeux verts qui soudainement lui sembla bien plus curieuse qu’à l’accoutumé. Cela-dit pour la petite italienne tout cela n’avait rien de très surprenant. En effet au fil des mois un véritable jeu de séduction s’était mis en place entre les deux femmes et même si elle ne volait pas bien haut, cette relation avait au moins eu le mérite de rapprocher les deux femmes. Et si depuis maintenant plusieurs semaines, le coeur de l’italienne ne battait plus que pour une Harpie de Holyhead à l’âme chevaleresque, la librairie aimait la façon dont sa meilleure cliente la regardait. Dans ces instants là, elle se sentait désirable, désirée, bref tout simplement belle.

« A vrai dire j’ai été invitée par une bonne connaissance que j’ai rencontré à l’occasion d’une interview faite à l’époque ou je travaillais encore à la Gazette du Sorcier, une personne adorable, passionnée de Quidditch et de littérature. »

La méditerranéenne resta volontairement vague sur le sexe de la personne qu’elle allait accompagner au théâtre. Premièrement parce qu’elle n’avait aucunement envie de dévoiler publiquement sa bissexualité après l’avoir caché pendant tant d’années et deuxièmement parce que le fait d’agacer et de faire tourner en bourrique la pauvre avocate l’amusait énormément. D’ailleurs elle ne lâcha pas la principale intéressée du regard, au contraire même, elle se baissa pour ramasser un livre tombé au sol puis se rapprocha lentement, mais sûrement de la britannique avant de tirer deux vieux fauteuils et d’asseoir sur l’un d’eux pour faire face à Pénélope avant de l’inviter à faire de même avec un sourire et un geste rapide et discret de la tête.

« Voyons Penelope, dois-je vous dire que désormais vous êtes pour moi bien plus qu’une cliente, mais une bonne amie ? Il me semble donc normal de vous parler un petit peu de ma vie, d’autant plus que vous venez d’en faire de même en me parlant de votre petite famille. »

Effectivement cela faisait maintenant quelques temps qu’Addolorata ne considérait plus Penny comme une simple cliente, à ses yeux elle était bien plus que cela et les heures qu’elles pouvaient passer à débattre de tout et surtout de rien lui permettaient de s’évader quelques temps du Chemin de Traverse et de faire fonctionner son cerveau, bien trop souvent en ébullition.  « Cela dit vous m’avez posé une question assez épineuse, mais je tacherais de vous répondre le plus sincèrement possible. »  Avoua-t-elle en arborant un air pensif et en se frottant le menton du bout des doigts. D’une part elle avait envie de prolonger encore un petit peu ce jeu de questions réponses à sens unique et de l’autre elle essayait de trouver la meilleure formulation et de l’autre pour que son Histoire n’ait pas l’air d’un roman déprimant d’Emile Zola.

« Je suis veuve. Francesco, mon défunt mari est mort assassiné par des moldus il y a tout juste sept ans, en plus d’être l’homme que j’aimais, il était également mon meilleur ami… nous partagions tant et tant de choses… Comme moi il voulait des enfants. « Un garçon, puis une fille »  me disait-il souvent d’un ton taquin quoi qu’un peu directif… les messieurs, restent des messieurs après tout ! J’ai donc tout fait pour réaliser ses rêves et les miens, malheureusement… il semblerait que je suis tout bonnement incapable de procréer. On m’a privé de ce don exceptionnel qu’est celui de donner la vie.  »

Si aujourd’hui la florentine était plus ou moins parvenue à faire le deuil de sa fertilité, la découverte de sa stérilité fut une épreuve extrêmement difficile à vivre, autant pour elle que pour son malheureux époux. Ce dernier entra en contact avec de grands médico mages italiens, de brillants alchimistes de Venise, Florence et Rome, mais en vain. Carmelo, l’oncle d’Addolorata entra en contact avec tous ses vieux amis en Ethiopie et Erythrée pour tenter de trouver une potion, un remède capable de soigner ce mal, ce manque, mais en vain. Le regard vide, un peu mélancolique, elle se reprit assez rapidement avec un claquement de main et un petit sourire dont elle avait le secret.

« Mais ne vous inquiétez pas pour moi, désormais j’aime beaucoup la vie que je mène et je ne vous ai pas dis cela pour faire pleurer dans les chaumières ! »  Effectivement la belle native de Toscane ne se plaignait pas de sa nouvelle vie, qui bien que tortureuse, lui avait permis de goûter à la liberté et de rencontrer moults personnes.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny)    deuxième sexe (penny)  EmptyLun 18 Mai - 9:56

C’est idiot, qu’en anglais on puisse ne pas utiliser de termes pour décrire le genre de son interlocuteur. Penelope se découvre en alerte. Des joueurs de Quidditch qui aiment la littérature, elle n’en connaît que peu. Hormis sa cousine, ils sont bien peu à avoir la présence d’esprit de faire relire leurs propositions de contrats sportifs par un avocat (de préférence, elle-même ; les autres peuvent aller au Diable). Justement, Susan correspond bien. Les muscles. La littérature. Une personne. Une personne. Mais ça ne veut rien dire. De la barbe ou des courbes, la personne ? Qui porte la cravate ou des jupes ?

Elle se contient. Elle sait si bien faire des sourires, pour rassurer juges, enfants, clients, que l’avocate étire son visage avec tendresse. Addolorata la ferait-elle marcher ? C’est possible. Elle n’a pas peur. A ce genre de petit jeu, elle veut bien se faire prendre. Un duel de magie la dégoûte, une joute verbale la stimule. Penelope s’assoit de bonne grâce. Elle n’a pas besoin de regarder quelqu’un du haut de sa stature pour se livrer à ce genre de jeux. D’autant que la libraire est aussi menue qu’elle. L’avocate lisse sa robe avant de s’asseoir, colle ses genoux l’un à l’autre, recule ses pieds sous le siège, le dos droit. Du maintien en toutes circonstances. Sinon, les sang pur en tirent un quelconque avantage. Les livres qu’elle tenait trouvent une place sur un guéridon. Charmant, ce style, elle se note de trouver le même pour son bureau. Elle pose ses mains sur ses genoux, image de calme parfaite, carapaçonnant le feu qui brûle à l’intérieur. Il y a un masque de chaleur sur ses sinus, reliant ses tempes. Elle s’efforce de rester stoïque. Ce n’est que si elle perd le contrôle qu’elle rougit, pas vrai ? Merlin, j’espère que l’éclairage ne lui permettrait pas de le voir. Elle refoule le souvenir de la gamine timide qu’elle a pu être un temps. Celle dont les tâches de rousseur devenaient claires sous le fond rouge qu’était devenu son visage, celle qui répugnait à parler car certaines syllabes seraient doublées par un bégaiement.

« Je vous présente mes condoléances. » s’excuse Penelope. Les mots lui viennent par automatisme, elle les pense après. Si elle perdait Solomon ? Elle ne sait pas. La première pensée qui lui vient est que les enfants seraient tristes. Elle aussi, bien sûr. Elle l’aime, pas d’un amour de feu qui ravage tout. Elle sait qu’il existe, cet amour. Elle le voit chez ses clients. Chez ceux qui viennent, le sourire étirant tout leur visage. Chez quelques hommes, qui prennent des dispositions léonines pour leur épouse – pour l’avocate, c’est la plus belle preuve d’amour qu’ils peuvent faire de leur offrir une vie pacifiée si jamais les choses tournent mal. Ils ne sont pas légion. Elle a vu bien plus de ses compagnes de classe disparaître, se dissoudre dans des mariages d’un ennui mortel. Morgane la protège, qu’elle a ainsi pu tomber sur Solomon. Il a fallu un peu d’aide du destin, mais enfin … Il faut fermer les yeux aussi, sur la vie qu’il mène là-bas, les nymphettes ou les éphèbes qu’il pourrait côtoyer, mais enfin … Leur relation est solide. Ils aiment leurs enfants. Elle les aime plus que lui, soit, comprenez-le : il en a eu d’autres avant, ils n’ont plus l’éclat de la nouveauté pour eux.

Une gêne s’installe. Penelope baisse les yeux. Elle imagine l’épreuve de ne pas pouvoir donner la vie. Elle avait pris cela pour un acquis. Si elle saignait tant chaque mois, qu’il fallait vivre avec l’odeur métallique et la crainte de moqueries, c’était pour une raison. Elle pense à Susan. A Edelgard. Les charmantes cousines qui subissent sans utiliser la faculté qui vient avec. Elle leur a montré ses enfants, essayant de les convaincre. Si vous cédez à cela, ce sera plus facile, vous serez dans le rang !. Fichues têtes d’hypogriffe, ces deux-là. Son sourire est tendre lorsque l’italienne s’empresse de la rassurer. « Oh, ne vous inquiétez pas, Addolorata, mon métier m’a endurcie. Mais je compatis à votre situation, il eut été préférable d’avoir le choix. » L’ont-elles vraiment ? Il est arrivé à Penelope de travailler sur des affaires épineuses. Bâtards. Jeunes femmes qui disparaissent plusieurs mois, sur ce caillou venteux où se débarrasser de leurs rejetons. « Enfin, d’une certaine manière, cet endroit est votre … projet. » Elle n’a pas osé dire bébé. Ce serait enfantin dans sa bouche. Elle n’aimerait pas avoir l’air de se moquer. « Et c’est un beau projet. Les locaux n’étaient plus utilisés avant, c’était d’un sinistre, ces fenêtres condamnées. Je crois que nous avions besoin d’un peu plus de passion que chez Fleury and Bott. » Très bien au demeurant, mais tous si anglais, si polis, si guindés. Elle a l'impression d'être encore au travail quand elle s'y rend.

L'avocate reprend. Il y a quelque chose qu’elle ne parvient pas à concilier et en pareils cas, elle est semblable à un chien refusant de lâcher un os. Sa libraire, qui a perdu son mari dans de telles circonstances, ne semble pas en vouloir aux moldus. La plupart des ouvrages de la librairie ne sont pas des noms sorciers – Penelope connaît le gratin, suit les carnets roses et les avis de décès en rêvant des dossiers qu’ils représentent. La production littéraire moldue est proportionnelle à leur nombre, et ? « Est-ce la raison pour laquelle vous avez fui le soleil et trouvé votre place sous nos nuages gris ? Comment … Comment est l’Italie ? » A ces mots, le masque réapparaît. Penelope se sent rougir. Elle qui n’a jamais mis les pieds hors du Royaume-Uni : pour quelle occasion, pour voir qui ?

Pour oser quoi ?
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Addolorata Alighieri
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny)    deuxième sexe (penny)  EmptyLun 18 Mai - 19:22


DEUXIÈME SEXE
Addolorata Alighieri et @Penelope Bones
Addolorata était fasciné par la dualité de Penelope. En effet quelqu’un qui n’aurait pas la chance de la connaître ou même de la côtoyer régulièrement en verrait en elle qu’une belle bourgeoise, une avocate un tantinet snobinarde et pourtant elle avait l’attitude et les réactions enfantines d’une adolescente aussi joueuse que capricieuse. C’est ce côté là que l’italienne préférait et qu’elle n’hésitait jamais à titiller lors de leurs interminables débats littéraires. Mais cette fois-ci c’était pas la brune, mais la rouquine qui menait - bien maladroitement - la danse afin d’essayer d’avoir des réponses à ses questions. Mais plutôt que de suivre bêtement, la libraire préférait semer des indices et lui donner des réponses particulièrement vagues, pour la frustrer et titiller encore plus sa curiosité. Observatrice, elle s’amusait à décrypter les réactions de son interlocutrice qui n'abandonna pas le combat pour autant et qui au lieu de se décourager continua à questionner son amie tout en faisant preuve d’un très grand respect ainsi que d’une véritable empathie.

A son tour la veuve sentit ses joues rougir lorsque Penny mis en avant son travail n’hésitant pas à comparer Il Bosco à cette véritable institution Fleury and Bott. Si elle n’avait rien contre ses confrères qui faisaient eux aussi un travail remarquable, elle ne pouvait que se réjouir du fait que sa librairie devienne progressivement une référence pour les amoureux de littérature du Chemin de Traverse.

« Oh vous savez mon défunt époux et moi-même nous possédions une librairie comme celle-ci dans le quartier de San Lorenzo à Florence. Quand j’ai enfin pu poser mes valises en Angleterre, après un bref passage en France il m’a paru important de retenter l’expérience afin de retrouver de bonnes vieilles habitudes. »

Evidemment le Chemin de Traverse ne ressemblait ni de près, ni de loin, au magnifique quartier de Borgo-San-Lorenzo où se trouvait pour ne citer qu’elle le magnifique caveau de la famille Médicis. Addolorata aimait cet endroit situé non loin de la maison dans laquelle elle avait vu le jour. Celle-ci était par ailleurs mitoyenne de l’atelier d’un certain Leonardo Da Vinci. « En tout cas sachez que votre compliment me fait chaud au coeur. C’est aussi grâce à des personnes comme vous qu’Il Bosco a autant de succès. » Dit-elle assez rapidement avec un léger accent italien tout en posant gentiment ses mains sur les genoux de celle qui était désormais l’une de ses proches amies. La dernière phrase de celle-ci amusa d’ailleurs beaucoup l’exilée qui fut forcée de réfléchir à une façon élégante et subtile d'évoquer son départ forcée de l’Italie, son court séjour en France et enfin son installation sur la perfide Albion. Si elle avait confiance en Penny elles ne se connaissaient pas encore assez bien pour qu’elle évoque toute la force et la profondeur de ses convictions politiques et pourquoi elles étaient à l’origine de son errance.

« J’ai quitté l’Italie un peu contrainte et forcée dirons nous… Le Roi Victor Emmanuel et moi-même n’avions pas forcément le même regard sur la vie dirons nous… »

Lâcha-t-elle avec un ton malicieux avant de partir à rire. Formulée comme cela, l’anglaise allait peut-être croire qu’elle avait réellement rencontrer le Roi d’Italie, hors, malgré les pamphlets au vitriole qu’elle avait écrit pour pointer les dérives de la Monarchie et son inutilité criante, la révolutionnaire en jupons n’eu affaire qu’à quelques carabinieri à l’air patibulaire et à l’avocat de sa majesté. Après quelques secondes, la toscane ne tarda pas à esquisser un petit sourire ainsi qu’un air penseur en se rappelant de la terre qui l’avait vu naître, la ville dans laquelle elle avait grandi et passé ses plus belles années.

« Oh et bien je crois pouvoir vous dire sans avoir l’air trop chauvine que l’Italie est un pays magnifique et que Florence est sans aucun doute l’une des plus belles villes du monde. Pendant des siècles elle fut le refuge des plus artistes du monde, ce qu’elle est aujourd’hui n’est rien d’autre que le résultat d’un savant mélange du génie des moldus et des sorciers. J’adorerais pouvoir retourner dans ma maison natale… revoir l’Arno couler sous le Ponte Vecchio, le soleil se coucher derrière celui-ci… Solomon devrait vous amener là pour célébrer votre prochain anniversaire de mariage. »

"Il y a des villes comme Florence, les petites villes toscanes ou espagnoles, qui portent le voyageur, le soutiennent à chaque pas et rendent sa démarche plus légère". Cette phrase que l’écrivain Camus prononcera dans plusieurs décennies, décrit parfaitement la cité florentine. Malgré la démesure de ses cathédrales, la beauté de ses palais, la perfection de ses sculptures, la ville n’écrase pas le visiteur, elle l’incite à lever la tête, à réfléchir, à pousser loin sa réflexion et à éclairer sa vision du monde. C’est sans doute pour cela que la belle Addolorata n’a eu aucun mal à embrasser la pensée socialiste et se découvrir des idées révolutionnaires.

Deuxième Sexe
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny)    deuxième sexe (penny)  EmptyJeu 21 Mai - 11:55

Ce que la libraire est charmante quand elle rougit. Penelope se ravit de faire naître un trouble sur ses joues, de diluer une aquarelle rose sur son charmant visage. Mais la suite lui plaît d’autant plus. Les mots d’Addolorata se font voyage et paysage. L’avocate apprécie. Elle a entendu parler de Florence, mais il faudrait vivre sous une cloche de verre pour n’en avoir jamais entendu conter les merveilles. Elle n’a pas eu la chance de voir de photographies, moldues ou animées, mais elle se fie aux récits qu’on lui a conté. Ses si nombreux ponts, sa pléiade d’églises moldues et celle au dôme rouge dont le nom lui échappe mais pas l’histoire d’une construction pharamineuse, pharaonique. Elle imagine un soleil qui brûle les détails des bâtiments et projette des ombres si immenses qu’elle se sentirait menue comme une enfant. Un ciel d’un bleu vibrant qui la changerait de l’Angleterre et qui la ramène en pensée à son époux. Solomon a choisi la meilleure part en lui laissant le cabinet et en se retirant. Elle aspire à quelque chose de semblable. Savoir qu’elle a marqué le monde d’une empreinte, laissant comme une ombre de rouge à lèvres sur le rebord d’un verre plus qu’elle n’espère que son nom soit dans toutes les bouches. Savoir, elle, qu’elle accomplit quelque chose. Qu’elle a évité de fâcheuses situations, qu’elle a garanti une sorte d’ordre dans des conflits. Et pouvoir, à l’aube de son crépuscule, annoncer qu’elle ne vivra que de plaisirs simples.

Si elle continue à côtoyer la libraire, elle voyagera par son intermédiaire et c’est une solution qui lui plaît. Mais oh, visiblement, il y a plus. La France. Charmant, à portée de bateau ou de portoloin. Peut-être de transplanage si elle avait été meilleure à cet exercice. Le rêve s’arrête comme une boîte à musique jouant ses dernières notes. Le Roi Victor Emmanuel. Penelope reprend un visage plus sérieux. Elle connaît mal la situation moldue italienne. Comme à chaque fois qu’elle est dans un cas de figure où une partie des éléments lui est inconnu, elle se prépare à la lutte. Ne laisser échapper qu’en dernier ressort mais avant le ridicule qu’elle ne sait pas mais se renseignera. Mots qui lui coûtent à mesure que l’âge avance, qu’elle s’attend à ce qu’on lui en demande toujours plus.

« Vous me voyez navrée que vous ne puissiez retourner dès maintenant dans le pays qui vous a vu grandir. » L’expression est-elle juste ? Addolorata a dû faire ses classes à Beauxbâtons et Penelope se sent titillée de curiosité. L’académie est-elle aussi charmante qu’on le dit ? Addolorata a lancé la balle, à Penelope de renvoyer. « Oh, je ne sais pas si nous sortirons pour fêter notre anniversaire de mariage. » répond-elle en haussant les épaules, oubliant qu’elle ne parle pas de sortir du pays mais de sortir tout simplement. Solomon n’est pas un grand sentimental, il était souvent las des dîners d’affaire avec les clients. Penelope, elle n’en perdait pas une miette. Toujours impressionnée comme au premier jour par les décors luxueux et l’impression de légèreté de ceux qui y allaient si négligemment et portaient de beaux atours comme des vêtements d’un commun ennuyeux, toujours gourmande de ce qu’il y avait à la carte et luttant pour faire le meilleur choix dans un laps de temps contraint. « Je dois vous avouer que nous voyageons peu en dehors de l’Angleterre. Solomon vit par ailleurs au soleil, il profite d'une retraite bien méritée. Je ne crois pas avoir déjà mis les pieds hors du Royaume-Uni. Plus tard peut-être, quand les enfants seront tous deux à Poudlard. » Dire que chaque jour la rapproche de cette éventualité. La maison vide le soir. Ni Solomon, ni les enfants. Elle s’efforce de ne pas y penser. « Avez-vous aimé Beauxbâtons ? Poudlard était une expérience intéressante mais enfin, le château était assez lugubre. J’étais ravie de faire du Quidditch. Je ne suis pas aussi douée que ma cousine, mais enfin, je me défendais assez comme attrapeuse. »

La fameuse cousine. Penelope songe à un pas de chat. « Aimez-vous le Quidditch, Addolorata ou aviez-vous préféré parler de littérature avec votre … Vous pardonnerez mon français, je ne maîtrise bien que le latin en dehors de l’anglais – avec votre rendez-vous galant ? »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny)    deuxième sexe (penny)  EmptyVen 22 Mai - 1:02


DEUXIÈME SEXE
Addolorata Alighieri et @Penelope Bones
En écoutant Penny parler sa relation avec Solomon Bones, Addolorata ne pu s’empêcher de se demander s’il ne s’agissait pas d’une union arrangée, ou tout simplement d’un mariage de raison. De ce qu’elle avait comprit son mari était beaucoup plus vieux qu’elle et ils ne vivaient plus ensembles… en romantique passionnée l’italienne avait beaucoup de mal à imaginer l’amour dans une telle situation. Néanmoins elle était loin d’être une disciple d’Eros ou de Cupidon, ainsi elle s’interdit de juger l’amour que les deux juristes pouvaient se porter. Après tout, si l’héritière des Alighieri aima le pauvre Francesco dal Piano dei Carpini de tout son coeur, au départ on ne lui avait pas laissé d’autres choix que de l’épouser à la fin de sa scolarité… Peut-être était-il arrivé la même chose à la jolie rousse. L’air de rien la librairie se releva pour se diriger vers un autre vieux meuble situé non loin de là pour en sortir une petite enveloppe pleine de vieilles photos abimées. Cet art moldu avait toujours fasciné sa famille qui de ce fait n'hésite jamais à prendre la pose devant l’appareil. Déposant les photographies sur les genoux de son interlocutrice, elle esquissa un petit sourire angélique, presque complique.  « Regardez ce sont de vieilles photos familiales… certaines datent du début du siècle. » Dit-elle nostalgique, avant de prendre un plaisir non-dissimulé à retrouver la magnifique  Cathédrale Santa Maria Del Fiore et son célèbre “Duomo” (Ici, celle de San Lorenzo en dessous de laquelle étaient enterrés les Médicis (ici), alliés ancestraux des Alighieri… et enfin la rue de Borgo dans laquelle la brunette fit ses premiers pas ( Ici ), si la pression des royalistes ne fut pas aussi véhémente, la veuve n’aurait sans doute jamais quitté ce paradis terrestre, mais comme sa cliente favorite venait tout juste de lui dire, elle avait réalisé quelque chose d’extrêmement beau et ambitieux en fondant Il Bosco dans le Chemin de Traverse et désormais elle ne baissait plus la tête devant l’ogre Fleury and Botts. Au contraire même puisqu’il lui arrivait de piquer quelques clients à ceux-ci.

« Oh je vois… Mais vous devriez quand même faire un caprice pour qu’il vous amène là-bas ! Florence en vaut vraiment le détour… et au vu de l’abnégation avec laquelle vous gérez ses affaires, vous occupez des enfants et sans doute de la maison, vous méritez bien un petit cadeau non ? »

Après tout puisque le patriarcat ainsi que la galanterie estimaient que les femmes avaient le droit à des caprices, pourquoi ne pas les utiliser ? Avant que quelques extrémistes n’assassinent son malheureux mari, Addolorata n’hésitait jamais à faire la moue pour obtenir ce qu’elle souhaitait… et Francesco l’aimait beaucoup trop pour lui refuser quoi que ce soit ! Si Solomon avait réellement des sentiments pour la juriste alors il ne pourrait sans doute pas résister à sa jolie petite mine boudeuse. Penelope semblait bien décidée à voyager par l’intermédiaire de sa libraire favorite et au fond celle-ci adorait jouer aux guides… Addolorata aimait faire voyager ceux qu’elle avait la chance de côtoyer, que ce soit en parlant de littérature, de politique ou de géographie comme c’était actuellement le cas. Au fond elle avait bien vécu et le destin lui laissa la chance de contempler à la fois le David de Michelange et l’immonde verrue blanche que les versaillais construirent en haut de la butte Montmartre.

« Je ne saurais comparer Beauxbâtons à Poudlard, car je n’ai jamais eu la chance de visiter le second, néanmoins j’ai beaucoup apprécié mon séjour en France, cela m’a sans doute aidé à tisser un lien très particulier avec ce pays. L'école a un côté romantique, extrêmement poétique, qui a su parler à mon âme de libraire. »

Effectivement les sept années qu’elle passa à Beauxbâtons lui permirent de maîtriser parfaitement le français, mais de se faire d’excellents amis parisiens, lyonnais, rennais, qui lui furent d’une aide extrêmement précieuse lorsque le Roi Victor Emmanuel la condamna à l’exil. Au fond c’était les rencontres, bien plus que l'architecture qui l’avaient marqué à Beauxbâtons… Néanmoins elle ne pouvait pas nier que l’endroit avait un petit côté artistique, bucolique, romantique, bref français… Et qu’il ne l’avait jamais laissé totalement insensible ! Mais très rapidement la conversation dériva sur le rendez-vous qu’Addolorata allait avoir avec la belle Susan… N’imaginant pas encore  que celui-ci allait tourner à la catastrophe - ou presque - la méditerranéenne ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire béat, voir même niait  lorsque son amie lui demanda de quoi elle aimait parler avec son rendez-vous galant. Cela-dit ce petit rictus fut vite chassé par un autre plus taquin, plus rieur, car la Alighieri fut assez amusée de voir l’intérêt si particulier que Penny pouvait avoir pour cette histoire…

« Pour être tout à fait honnête, je n’y connais pas grand chose et mes maigres connaissances se résument à ce que j’ai appris durant mon entretien avec les Harpies de Holyhead, le fait qu’il s’agisse d’une équipe cent pour cent féminine a su piquer mon intérêt. Le Quidditch ne s’exporte pas très bien en Italie, les sorciers comme les moldus préfèrent largement le Calcio… le… football comme on dit chez vous ! »

Dit-elle très modestement. C’était effectivement le côté féministe, progressiste, de la démarche menée par les joueuses des Harpies de Holyhead qui l’avaient poussé à faire cet article et c’était la plume, le tempérament unique, presque comique de Susan qui l’avait rapidement séduite. Parlant de Susan, Addolorata ne put s’empêcher de lever un sourcil interrogateur lorsque la Bones évoqua une cousine jouant très bien au Quidditch… était-elle Umbridge de naissance ?

« Et effectivement je préfère largement son côté chevaleresque et son amour pour la littérature européenne à ses indéniables talents sportifs… Mais avec toutes ces questions je vais finir par croire que vous êtes jalouse de mon rendez-vous galant, ou au moins que vous voudriez savoir de qui il s’agit vilaine commère. »

Evidemment la dernière phrase ne fut pas prononcée méchamment, mais sur un ton taquin. Depuis quelques temps Addolorata avait deviné que son amie était adepte de potins et de nouvelles histoires d’amours… c’était tout simplement la première fois que l’italienne sentait qu’elle était au coeur de cet intérêt.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny)    deuxième sexe (penny)  EmptyVen 29 Mai - 13:45

« La maison, vous savez, la nourrice des enfants en prends soin. Et nous nous partageons soins et devoirs. » Une vie maritale, finalement. Seul Solomon est en demi teinte. Penelope le sait présent à sa manière. Intercédant auprès des clients réfractaires. Envoyant des nouvelles aux enfants. La laissant vivre sa vie. C’est suffisant pour un mariage heureux. Les Umbridge n’ont pas l’embarras du choix pour trouver des comparaisons dans leur arbre généalogique. Solomon s’en est amusé en épousant Penelope, et durant les premières années de leur mariage. Trouvant que les cousines n’étaient pas prêtes pour le mariage. Que dans un clan presque matrimonial quand elles étaient réunies toutes les quatre, il se sentait pourtant presque au club avec des gentilshommes. Penelope était très heureuse du voile de poudre sur son visage, qui l’avait empêchée de rougir comme une pivoine. Les photos offrent une distraction bienvenue.

L’avocate s’imprègne des détails. La concentration dont elle fait preuve est le trait de caractère qui a failli l’envoyer à Serdaigle. « C’est splendide. » murmure-t-elle, sincèrement émerveillée. Un jour sans doute, elle franchira la Manche et s’y rendra.

Mais ce jour est bien loin. Ici, maintenant, elle a ses enfants. Un sourire tendre passe sur ses lèvres. Tout cela en valait la peine. Pour leurs sourires, pour leur odeur, pour les dessins, pour les moments où ils comprennent un nouveau concept. L’acidité du premier citron, la tranquillité de savoir qu’elle sera toujours là pour eux, l’admiration pour ces femmes fortes qui sont leurs tantes. « J’essaierai d’emmener les enfants, ce serait bien pour eux. » Les chers petits, qui ont déjà plus voyagé qu’elle en allant voir leur père. Elle n’a pas encore trouvé le temps pour cela. Juste une soirée pour les y conduire et manger tous les quatre, avant de repartir pour le cabinet. C’est son domaine, désormais. Elle est persuadée que la libraire comprend ce qu’il en est.

L’idée de ces sorciers et ces moldus qui préfèrent un sport de balle l’amuse tant qu’elle a un éclat de rire. « Oh, je suis sûre que vous avez compris que les matchs peuvent être interminables, et les blessures parfois graves. C’est le risque en chutant du haut d’un balai. Mais j’avais de la chance, une batteuse de mon équipe prenait grand soin de moi. J’étais attrapeuse, c’est moi qui pouvait faire gagner des points et accélérer la fin du match. Moi ou mon adversaire. » Visages brouillés des autres joueurs. Elle se souvient si mal d’eux. Ils ont peu gardé contact. Ils se sont mariés, ils n’étaient pas proches. Elle avait peu de monde, sorcière impopulaire, aux sortilèges risibles.

«  Vous saluerez votre béguin de ma part ? Je pense savoir de quelle vieille connaissance il s’agit. » Béguin qui recevra, le soir même, une lettre enthousiaste de sa part. Penelope imagine déjà le gâchis d’un parchemin, sur lequel s’étaleront les lettres formant le mot alors et un élégant point d’interrogation. L’avocate s’en réjouit déjà et se demande quel moment serait le plus opportun pour cela. Elle leur laissera, allez, quatre heures. C’est bien. Le temps de la pièce et d’une embrassade ? Susan est discrète, Addolorata aussi. S’il doit y avoir quelque chose, ce ne sera pas maintenant, sans doute. Pensées galopantes. La libraire lui plaisait bien, mais s’il s’agit du bonheur de Susan, Penelope s’effacera sans un bruit. Ce qu’elle ne devrait d’ailleurs pas tarder à faire. « Comme il se fait tard, je crains de vous avoir retenue, vous allez finir en retard. » Elle joint le geste à la parole, se remettant sur ses pieds, les livres dans es mains comme s'ils étaient fragiles.
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