études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
(ϟϟ) Sujet: deuxième sexe (penny) Mer 6 Mai - 1:59
DEUXIÈME SEXE
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Penelope Bones
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études : gryffondor, de 1890 à 1897
(ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny) Mer 6 Mai - 19:51
Penelope se fait patte de velours. Si l’envie lui prend, tout du moins. Sortie d’une audience, après d’ultimes conseils à ses clients, elle a pris la décision de passer dans sa librairie préférée. Beaucoup furent en lice pour le titre. Des moldues, dont le choix était désespérément dénué de magie mais parfois agrémenté d’ouvrages pour les enfants. Des sorcières, à commencer par Fleury and Bott. Quelques autres qui profitaient d’un intérêt pour l’ésotérisme et proposaient quelques ouvrages intéressants dans un fatras de billevesées. Elle a pris la décision de ne plus remettre les pieds dans l’une d’elles depuis qu’on lui a proposé des ouvrages de cuisine alors qu’elle cherchait des biographies d’empereurs romains. Aurait-elle été meilleure sorcière que le rayon, de Marc Aurèle à Hadrien ou l’inverse aurait chuté sur l’indélicat libraire.
Telle n’est pas le cas quand elle met les pieds Il Bosco. L’avocate se surprend à guetter les conseils souvent avisés et qui éveillent toujours sa curiosité de la tenancière des lieux. Si bien qu’il ne lui faut que quelques secondes pour décider de la conduite à tenir lorsqu’elle trouve un écriteau fermé sur la porte. Addolarota peut-elle se vexer qu’elle entre tout de même ? Peut-être. Addolarota peut-elle aller jusqu’à engager une action en justice pour violation de propriété privée ? Si Penelope a pour habitude de ne jamais dire fontaine je ne boirai pas de ton eau, la prise de risques semble tout de même des plus minimes. D’ailleurs, elle aperçoit d’autres silhouettes au fond de la librairie. Elle pousse la poignée le plus discrètement possible et prend le parti qu’aurait-on voulu tenir une réunion des plus secrètes, on aurait eu l’utilité d’une serrure. Lorsqu’elle referme discrètement la porte derrière elle, elle prend le soin de faire tomber sans bruit l’écriteau. Il va de soi qu’elle regardait le fond de la librairie lorsque l’écriteau tombe.
Pure coïncidence.
L’odeur de livres lui monte au nez, sensation familière et grisante. Elle se sent dans son élément, autant que dans ses vieux papiers, au cabinet. De nouveaux ouvrages en tête de gondole lui semblent autant de promesses et réveillent ses appétits plus facilement que si elle se trouvait dans une pâtisserie. A moins qu’elle ne meure simplement d’envie de parler à la libraire, aux jolis yeux, et de ce qu’elle a pu voir, aux charmantes courbes. Elle s’approche tout à fait négligemment d’un rayonnage et tend l’oreille. Interrogée, elle prétendrait avoir été captivée par le discours. Ce ne serait qu’un demi-mensonge.
Penelope écoute, Penelope savoure. Le ton de l’oratrice parle à l’ancienne bègue qui peinait tant à placer certains mots, à se doter du débit qui donne envie d’être écouté. Elle n’est pas la seule, et ne peut s’empêcher de jauger l’assemblée de jeunes femmes autour de sa libraire. Conception territoriale qui lui vient d’un coup. Elle n’est pas particulièrement prêteuse et l’idée d’une sororité n’a pas encore fait son chemin. Protéger ses cousines, soit. Protéger la cause des femmes : pas à son détriment, fut-ce à court terme. L’homme est un loup pour l’homme et encore plus pour les sorcières incapables dans son genre. S’il n’y a pas de place pour tout le monde, elle veut s’en réserver une. Toute à l’écoute d’Addolarota, Penelope prend ses aises. Trépigne dans d’élégants talons qui sont conçus pour mettre en valeur sa robe d’un vert sombre et claquer sur le sol du Ministère entre deux effets de manche. Défroisse la robe qui épouse joliment sa silhouette, en s’évasant comme une tulipe renversée. Arrange les fins bracelets sur ses bras et bien sûr, son alliance, dont la pierre vient être parfaitement centrée sur son doigt. Elle passe négligemment une main dans ses cheveux, vérifiant volume et mise en pli par instinct. Cela n’empêche pas ses pensées de vagabonder. Les sorcières de Salem, elle connaît. Elle avait eu une note brillante sur ce sujet, mais ne l’avait pas accès sur le nombre de femmes. Encore qu’il lui semble se souvenir du pourcentage. Les petits détails de ce genre la différenciaient de ses camarades de promotion, aussi en raffolait-elle particulièrement. Elle est plus mitigée sur cette histoire de donner la vie. Penelope adore ses enfants, trésors de ses jours, astres dans son demi-sommeil veillant sur le leur. Expérience étrange que la maternité, elle s’est découvert une réserve d’affection à laquelle elle ne croyait pas. Aristocrate, bourgeoise … Tiens, on croirait qu’elle l’appelle. Pas encore convaincue par cette histoire d’unir ses forces à celles d’inconnues. Par les temps qui courent, qui plus est ?
L’avocate s’avance doucement, juste dans assez de lumière pour attirer le regard de l’oratrice. Elles se sont vues. Elle retourne dans la pénombre, attrapant au hasard des rayonnages. Ca s’embrasse. Petite piqûre de jalousie, la même que lorsque sa fille évoque de nouveaux camarades et qu’elle craint de la perdre ? Pas le temps pour l’introspection. Son sourire reste impeccable, tout prêt à accueillir les salutations de Lady Alighieri. « Bonjour, ma douce Addolarota. » Tout le monde s’affuble de petits noms sur cette île. Le sien pourrait passer pour innocent. Dans ses prunelles, lueur de malice. Embrassade rapide. Addolarota est méridionale, on fait la bise dans son pays, un simple hug britannique ne peut pas la faire fuir. Parfum fleuri dans les narines de Penelope, mais elle ne parvient pas à identifier les notes de cœur. Rose, et … ? « Je cherchais autre chose. Plutôt joli, Une maison de poupée et je vous prendrai bien un autre Ibsen à l’occasion. Mais vous aurez sans doute plus consistant qu’une pièce de théâtre ? »
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(ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny) Jeu 7 Mai - 0:52
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(ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny) Mer 13 Mai - 19:18
Penelope demande peu de validation autour d’elle. Hormis les médecins, elle pourrait compter sur les doigts d’une main ceux dont elle a demandé l’approbation. C’est une posture facile, dans la mesure où elle a demandé son approbation à Solomon Bones plus d’une fois, lui donnant tant de rôles en un. Le visage de l’avocate s’éclaire quand elle lui renvoie une image plaisante, qu’elle félicite le choix de ce livre. Penelope trouve si agréable de savoir qu’elle fait un bon choix qu’elle laisse Addolarota s’éparpiller. Elle est fougueuse, la libraire. Penelope ignore si elle doit s’intéresser au deuxième sens de ce mot. Tout de même, Addolarota est seule ici, n’a jamais mentionné un seul homme. Une malchance terrible qu’elle n’ait pas demandé de l’aide au cabinet, Penelope aurait plongé dans ses papiers comme dans un bon bain, se serait prélassée des informations qu’il y avait à découvrir.
Une maison de poupée lui tombe entre les mains. Penelope sourit. Penelope enregistre les informations qu’elle gagne. Une pièce de théâtre, hein ? Les sorciers sont trop peu nombreux pour en jouer sérieusement, et nombre d’entre eux déconseillent à leurs progénitures d’embrasser une carrière de troubadour. Du reste, qui voudrait voir des sang-de-bourbe sur scène ? Il faut se tourner vers les moldus. L’avocate s’y rendrait elle-même plus souvent si elle était en bonne compagnie. Pourrait-elle demander à Astrid Prince ? Elle verra. Elle n’exclut pas de regarder la rubrique divertissements plus attentivement dans son quotidien moldu. A défaut de s’y rendre en personne, elle aime lire une belle critique d’une pièce. Surtout si la critique est cinglante. « Qu’allez-vous voir ? J’espère que vous serez en bonne compagnie pour apprécier d'autant mieux l'oeuvre jouée ? » La question ne pouvait pas être frontale. Mais si la réponse lui donne le nom de l’heureux élu, Penelope en sera contentée.
« Voyons, je venais pour Ibsen, on me conseille un Ennemi du Peuple, Un canard sauvage et Nelly Roussel ? » Elle s’amuse. Sans cette fougue, elle viendrait ailleurs. Mais l’avocate est justement toute ouïe. Ainsi donc, Addolarota rencontrant une intellectuelle la trouve magnifique. Son niveau de langue est trop bon pour que le terme soit approximatif. Après de telles diatribes sur les hommes, ce serait une trahison à la cause que de les poursuivre galamment.
N’est-ce pas ?
Un cadeau. Aurait-elle été plus jeune qu’elle en aurait rougi. On lui en a si peu offert. Solomon avait d’autres précautions, elle ne l’avait pas épousé pour sa délicatesse. Ses cousines ont bien quelques attentions mais enfin, Edel est Edel, Susan est Susan. Malice dans son regard. « En méritai-je tant ? Je suis votre obligée, vous pouvez faire appel à moi pour jeter un oeil à vos papiers, si je peux vous aider. Juste un oeil. » Le sourire est sincère. Penelope a pioché les ouvrages là où elle les a vus. Elle est encore loin d’avoir reconstituée la liste proposée par sa libraire. Thèmes de la féminité et de la fécondité qui reviennent sans cesse. Penelope pense à ses enfants, soleils autour desquels elle gravite alors qu’elle se croyait le centre de son propre univers. « Je les ai trouvés intéressants, ces développements sur la maternité. Je ne peux pas dire qu’ils correspondent à mon expérience personnelle. » La perspective du débat est trop alléchante. Elle se sent en sécurité. Ce ne sera pas consigné par écrit – réflexe professionnel qui lui vient toujours à l’esprit avant de se livrer. Addolarota est une personne de confiance. Penelope ne saurait dire si elles sont intimes, mais il y a une affinité de débats qui l’attire. « En épousant Solomon, nous nous sommes … Laissés le temps d’avoir des enfants. J’étais surprise et enchantée de porter la vie. Il était plus serein, ayant déjà eu une vie et des enfants suffisamment grands pour ne plus avoir beaucoup de premières occasions. Moi j’étais ravie de les vêtir, de les voir s’endormir, apprendre à déchiffrer des lettres … Il me tarde qu’ils soient tous deux répartis à Poudlard et se découvrent à eux-mêmes. Mais j’entends. Sans possibilité de choisir quand ils viennent, ils peuvent être bien ennuyeux, ces bambins. J’ai la chance d’être aidée par une née moldue pour prendre soin d’eux. Sans cela, je doute que je pourrai mener cette vie de bohème qui consiste à hanter les couloirs du Ministère en robe d’avocate et recevoir mes clients auxquels réexpliquer avec tact que les idées qui leur viennent sont parfois au mieux dangereuses. » Au pire coûteuses. Aucune notion de l’argent chez certains. « Vous pardonnerez ma curiosité ou ne me répondrez pas, avez-vous vous-même des enfants, Addolarota ? » Et par la même occasion, auriez-vous un mari que je puisse porter un regard dépréciateur sur lui mais reconnaître la pertinence de son choix ?
Addolorata Alighieri
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(ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny) Ven 15 Mai - 0:07
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(ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny) Lun 18 Mai - 9:56
C’est idiot, qu’en anglais on puisse ne pas utiliser de termes pour décrire le genre de son interlocuteur. Penelope se découvre en alerte. Des joueurs de Quidditch qui aiment la littérature, elle n’en connaît que peu. Hormis sa cousine, ils sont bien peu à avoir la présence d’esprit de faire relire leurs propositions de contrats sportifs par un avocat (de préférence, elle-même ; les autres peuvent aller au Diable). Justement, Susan correspond bien. Les muscles. La littérature. Une personne. Une personne. Mais ça ne veut rien dire. De la barbe ou des courbes, la personne ? Qui porte la cravate ou des jupes ?
Elle se contient. Elle sait si bien faire des sourires, pour rassurer juges, enfants, clients, que l’avocate étire son visage avec tendresse. Addolorata la ferait-elle marcher ? C’est possible. Elle n’a pas peur. A ce genre de petit jeu, elle veut bien se faire prendre. Un duel de magie la dégoûte, une joute verbale la stimule. Penelope s’assoit de bonne grâce. Elle n’a pas besoin de regarder quelqu’un du haut de sa stature pour se livrer à ce genre de jeux. D’autant que la libraire est aussi menue qu’elle. L’avocate lisse sa robe avant de s’asseoir, colle ses genoux l’un à l’autre, recule ses pieds sous le siège, le dos droit. Du maintien en toutes circonstances. Sinon, les sang pur en tirent un quelconque avantage. Les livres qu’elle tenait trouvent une place sur un guéridon. Charmant, ce style, elle se note de trouver le même pour son bureau. Elle pose ses mains sur ses genoux, image de calme parfaite, carapaçonnant le feu qui brûle à l’intérieur. Il y a un masque de chaleur sur ses sinus, reliant ses tempes. Elle s’efforce de rester stoïque. Ce n’est que si elle perd le contrôle qu’elle rougit, pas vrai ? Merlin, j’espère que l’éclairage ne lui permettrait pas de le voir. Elle refoule le souvenir de la gamine timide qu’elle a pu être un temps. Celle dont les tâches de rousseur devenaient claires sous le fond rouge qu’était devenu son visage, celle qui répugnait à parler car certaines syllabes seraient doublées par un bégaiement.
« Je vous présente mes condoléances. » s’excuse Penelope. Les mots lui viennent par automatisme, elle les pense après. Si elle perdait Solomon ? Elle ne sait pas. La première pensée qui lui vient est que les enfants seraient tristes. Elle aussi, bien sûr. Elle l’aime, pas d’un amour de feu qui ravage tout. Elle sait qu’il existe, cet amour. Elle le voit chez ses clients. Chez ceux qui viennent, le sourire étirant tout leur visage. Chez quelques hommes, qui prennent des dispositions léonines pour leur épouse – pour l’avocate, c’est la plus belle preuve d’amour qu’ils peuvent faire de leur offrir une vie pacifiée si jamais les choses tournent mal. Ils ne sont pas légion. Elle a vu bien plus de ses compagnes de classe disparaître, se dissoudre dans des mariages d’un ennui mortel. Morgane la protège, qu’elle a ainsi pu tomber sur Solomon. Il a fallu un peu d’aide du destin, mais enfin … Il faut fermer les yeux aussi, sur la vie qu’il mène là-bas, les nymphettes ou les éphèbes qu’il pourrait côtoyer, mais enfin … Leur relation est solide. Ils aiment leurs enfants. Elle les aime plus que lui, soit, comprenez-le : il en a eu d’autres avant, ils n’ont plus l’éclat de la nouveauté pour eux.
Une gêne s’installe. Penelope baisse les yeux. Elle imagine l’épreuve de ne pas pouvoir donner la vie. Elle avait pris cela pour un acquis. Si elle saignait tant chaque mois, qu’il fallait vivre avec l’odeur métallique et la crainte de moqueries, c’était pour une raison. Elle pense à Susan. A Edelgard. Les charmantes cousines qui subissent sans utiliser la faculté qui vient avec. Elle leur a montré ses enfants, essayant de les convaincre. Si vous cédez à cela, ce sera plus facile, vous serez dans le rang !. Fichues têtes d’hypogriffe, ces deux-là. Son sourire est tendre lorsque l’italienne s’empresse de la rassurer. « Oh, ne vous inquiétez pas, Addolorata, mon métier m’a endurcie. Mais je compatis à votre situation, il eut été préférable d’avoir le choix. » L’ont-elles vraiment ? Il est arrivé à Penelope de travailler sur des affaires épineuses. Bâtards. Jeunes femmes qui disparaissent plusieurs mois, sur ce caillou venteux où se débarrasser de leurs rejetons. « Enfin, d’une certaine manière, cet endroit est votre … projet. » Elle n’a pas osé dire bébé. Ce serait enfantin dans sa bouche. Elle n’aimerait pas avoir l’air de se moquer. « Et c’est un beau projet. Les locaux n’étaient plus utilisés avant, c’était d’un sinistre, ces fenêtres condamnées. Je crois que nous avions besoin d’un peu plus de passion que chez Fleury and Bott. » Très bien au demeurant, mais tous si anglais, si polis, si guindés. Elle a l'impression d'être encore au travail quand elle s'y rend.
L'avocate reprend. Il y a quelque chose qu’elle ne parvient pas à concilier et en pareils cas, elle est semblable à un chien refusant de lâcher un os. Sa libraire, qui a perdu son mari dans de telles circonstances, ne semble pas en vouloir aux moldus. La plupart des ouvrages de la librairie ne sont pas des noms sorciers – Penelope connaît le gratin, suit les carnets roses et les avis de décès en rêvant des dossiers qu’ils représentent. La production littéraire moldue est proportionnelle à leur nombre, et ? « Est-ce la raison pour laquelle vous avez fui le soleil et trouvé votre place sous nos nuages gris ? Comment … Comment est l’Italie ? » A ces mots, le masque réapparaît. Penelope se sent rougir. Elle qui n’a jamais mis les pieds hors du Royaume-Uni : pour quelle occasion, pour voir qui ?
Pour oser quoi ?
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(ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny) Lun 18 Mai - 19:22
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(ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny) Jeu 21 Mai - 11:55
Ce que la libraire est charmante quand elle rougit. Penelope se ravit de faire naître un trouble sur ses joues, de diluer une aquarelle rose sur son charmant visage. Mais la suite lui plaît d’autant plus. Les mots d’Addolorata se font voyage et paysage. L’avocate apprécie. Elle a entendu parler de Florence, mais il faudrait vivre sous une cloche de verre pour n’en avoir jamais entendu conter les merveilles. Elle n’a pas eu la chance de voir de photographies, moldues ou animées, mais elle se fie aux récits qu’on lui a conté. Ses si nombreux ponts, sa pléiade d’églises moldues et celle au dôme rouge dont le nom lui échappe mais pas l’histoire d’une construction pharamineuse, pharaonique. Elle imagine un soleil qui brûle les détails des bâtiments et projette des ombres si immenses qu’elle se sentirait menue comme une enfant. Un ciel d’un bleu vibrant qui la changerait de l’Angleterre et qui la ramène en pensée à son époux. Solomon a choisi la meilleure part en lui laissant le cabinet et en se retirant. Elle aspire à quelque chose de semblable. Savoir qu’elle a marqué le monde d’une empreinte, laissant comme une ombre de rouge à lèvres sur le rebord d’un verre plus qu’elle n’espère que son nom soit dans toutes les bouches. Savoir, elle, qu’elle accomplit quelque chose. Qu’elle a évité de fâcheuses situations, qu’elle a garanti une sorte d’ordre dans des conflits. Et pouvoir, à l’aube de son crépuscule, annoncer qu’elle ne vivra que de plaisirs simples.
Si elle continue à côtoyer la libraire, elle voyagera par son intermédiaire et c’est une solution qui lui plaît. Mais oh, visiblement, il y a plus. La France. Charmant, à portée de bateau ou de portoloin. Peut-être de transplanage si elle avait été meilleure à cet exercice. Le rêve s’arrête comme une boîte à musique jouant ses dernières notes. Le Roi Victor Emmanuel. Penelope reprend un visage plus sérieux. Elle connaît mal la situation moldue italienne. Comme à chaque fois qu’elle est dans un cas de figure où une partie des éléments lui est inconnu, elle se prépare à la lutte. Ne laisser échapper qu’en dernier ressort mais avant le ridicule qu’elle ne sait pas mais se renseignera. Mots qui lui coûtent à mesure que l’âge avance, qu’elle s’attend à ce qu’on lui en demande toujours plus.
« Vous me voyez navrée que vous ne puissiez retourner dès maintenant dans le pays qui vous a vu grandir. » L’expression est-elle juste ? Addolorata a dû faire ses classes à Beauxbâtons et Penelope se sent titillée de curiosité. L’académie est-elle aussi charmante qu’on le dit ? Addolorata a lancé la balle, à Penelope de renvoyer. « Oh, je ne sais pas si nous sortirons pour fêter notre anniversaire de mariage. » répond-elle en haussant les épaules, oubliant qu’elle ne parle pas de sortir du pays mais de sortir tout simplement. Solomon n’est pas un grand sentimental, il était souvent las des dîners d’affaire avec les clients. Penelope, elle n’en perdait pas une miette. Toujours impressionnée comme au premier jour par les décors luxueux et l’impression de légèreté de ceux qui y allaient si négligemment et portaient de beaux atours comme des vêtements d’un commun ennuyeux, toujours gourmande de ce qu’il y avait à la carte et luttant pour faire le meilleur choix dans un laps de temps contraint. « Je dois vous avouer que nous voyageons peu en dehors de l’Angleterre. Solomon vit par ailleurs au soleil, il profite d'une retraite bien méritée. Je ne crois pas avoir déjà mis les pieds hors du Royaume-Uni. Plus tard peut-être, quand les enfants seront tous deux à Poudlard. » Dire que chaque jour la rapproche de cette éventualité. La maison vide le soir. Ni Solomon, ni les enfants. Elle s’efforce de ne pas y penser. « Avez-vous aimé Beauxbâtons ? Poudlard était une expérience intéressante mais enfin, le château était assez lugubre. J’étais ravie de faire du Quidditch. Je ne suis pas aussi douée que ma cousine, mais enfin, je me défendais assez comme attrapeuse. »
La fameuse cousine. Penelope songe à un pas de chat. « Aimez-vous le Quidditch, Addolorata ou aviez-vous préféré parler de littérature avec votre … Vous pardonnerez mon français, je ne maîtrise bien que le latin en dehors de l’anglais – avec votre rendez-vous galant ? »
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(ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny) Ven 22 Mai - 1:02
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(ϟϟ) Sujet: Re: deuxième sexe (penny) Ven 29 Mai - 13:45
« La maison, vous savez, la nourrice des enfants en prends soin. Et nous nous partageons soins et devoirs. » Une vie maritale, finalement. Seul Solomon est en demi teinte. Penelope le sait présent à sa manière. Intercédant auprès des clients réfractaires. Envoyant des nouvelles aux enfants. La laissant vivre sa vie. C’est suffisant pour un mariage heureux. Les Umbridge n’ont pas l’embarras du choix pour trouver des comparaisons dans leur arbre généalogique. Solomon s’en est amusé en épousant Penelope, et durant les premières années de leur mariage. Trouvant que les cousines n’étaient pas prêtes pour le mariage. Que dans un clan presque matrimonial quand elles étaient réunies toutes les quatre, il se sentait pourtant presque au club avec des gentilshommes. Penelope était très heureuse du voile de poudre sur son visage, qui l’avait empêchée de rougir comme une pivoine. Les photos offrent une distraction bienvenue.
L’avocate s’imprègne des détails. La concentration dont elle fait preuve est le trait de caractère qui a failli l’envoyer à Serdaigle. « C’est splendide. » murmure-t-elle, sincèrement émerveillée. Un jour sans doute, elle franchira la Manche et s’y rendra.
Mais ce jour est bien loin. Ici, maintenant, elle a ses enfants. Un sourire tendre passe sur ses lèvres. Tout cela en valait la peine. Pour leurs sourires, pour leur odeur, pour les dessins, pour les moments où ils comprennent un nouveau concept. L’acidité du premier citron, la tranquillité de savoir qu’elle sera toujours là pour eux, l’admiration pour ces femmes fortes qui sont leurs tantes. « J’essaierai d’emmener les enfants, ce serait bien pour eux. » Les chers petits, qui ont déjà plus voyagé qu’elle en allant voir leur père. Elle n’a pas encore trouvé le temps pour cela. Juste une soirée pour les y conduire et manger tous les quatre, avant de repartir pour le cabinet. C’est son domaine, désormais. Elle est persuadée que la libraire comprend ce qu’il en est.
L’idée de ces sorciers et ces moldus qui préfèrent un sport de balle l’amuse tant qu’elle a un éclat de rire. « Oh, je suis sûre que vous avez compris que les matchs peuvent être interminables, et les blessures parfois graves. C’est le risque en chutant du haut d’un balai. Mais j’avais de la chance, une batteuse de mon équipe prenait grand soin de moi. J’étais attrapeuse, c’est moi qui pouvait faire gagner des points et accélérer la fin du match. Moi ou mon adversaire. » Visages brouillés des autres joueurs. Elle se souvient si mal d’eux. Ils ont peu gardé contact. Ils se sont mariés, ils n’étaient pas proches. Elle avait peu de monde, sorcière impopulaire, aux sortilèges risibles.
« Vous saluerez votre béguin de ma part ? Je pense savoir de quelle vieille connaissance il s’agit. » Béguin qui recevra, le soir même, une lettre enthousiaste de sa part. Penelope imagine déjà le gâchis d’un parchemin, sur lequel s’étaleront les lettres formant le mot alors et un élégant point d’interrogation. L’avocate s’en réjouit déjà et se demande quel moment serait le plus opportun pour cela. Elle leur laissera, allez, quatre heures. C’est bien. Le temps de la pièce et d’une embrassade ? Susan est discrète, Addolorata aussi. S’il doit y avoir quelque chose, ce ne sera pas maintenant, sans doute. Pensées galopantes. La libraire lui plaisait bien, mais s’il s’agit du bonheur de Susan, Penelope s’effacera sans un bruit. Ce qu’elle ne devrait d’ailleurs pas tarder à faire. « Comme il se fait tard, je crains de vous avoir retenue, vous allez finir en retard. » Elle joint le geste à la parole, se remettant sur ses pieds, les livres dans es mains comme s'ils étaient fragiles.
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