correspondance de Theodora Templer

Chère et douce Théodora,

Quel plaisir de recevoir un hibou de ta part. Je ne cesse de sourire comme un idiot. Je suis très heureux d'avoir de tes nouvelles. Sache tout d'abord que j'habite à Londres, et que mon appartement t'es bienvenu et ouvert à tout moment, du jour comme de la nuit. Et que ce que j'ai pu faire pour t'aider ne m'était pas grand chose, et que savoir que cela t'a été utile m'est le plus précieux des remerciements. Je ne pouvais faire plus, j'en suis désolé - comme je suis navré de savoir que tu as du vivre cette dure épreuve.

Je ne t'en voudrais jamais, surtout pour ces choses-là. Que tu aies eu l'envie et le courage de m'envoyer ce hibou me montre uniquement que tu es prête à me revenir, ne serait-ce qu'un peu, et cela me suffit amplement. Te savoir vivante m'était déjà suffisant, savoir que tu désires me voir me rend extrêmement heureux. Si la foule et le bruit te déplaisent, mon appartement pourrait être ce lieu de réunion - si tes goûts n'ont pas changé, j'oserai même préparer tout cela pour notre confort, cela me fera plaisir. Quant à ton humeur, j'espère pouvoir t'égayer un peu, et je ne t'en voudrais pas d'être d'humeur massacrante ou qu'importe - n'ai pas peur d'être toi-même, car je ne désire pas te voir te courber ou faire des efforts juste pour moi ; soi ce que tu veux, d'humeur morose ou pensive, si tu es juste avec moi, je saurai m'en contenter car te retrouver me sera très agréable. J'espère pouvoir réchauffer ton coeur comme tu sembles le penser.

Quant à moi, toujours les mêmes vieilleries, ou à peu près, mais si nous nous voyons, nous pourrons en discuter ; sache juste que je vais bien et que tu es la bienvenue chez moi, tu y seras en sécurité et ma compagnie te sera toujours offerte, comme mon amitié,

ton ami, Lysander