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  E lucevan le stelle | Susan

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Addolorata Alighieri
culte de morgane
Addolorata Alighieri
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
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études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
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Message (ϟϟ) Sujet: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptySam 23 Mai - 15:47


E LUCEVAN LE STELLE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Presque une semaine s’était écoulée depuis la fin des interrogatoires. Cinq jours durant lesquels Addolorata ne trouva pas la force de se rendre à l’hôpital de Sainte Mangouste pour visiter la malheureuse Susan, pour prendre de ses nouvelles. Quatre nuits passées à fixer le plafond, à gigoter dans un lit pour tenter vainement de trouver le sommeil. Ainsi le 2 août, l’italienne se réveilla anxieuse… Et si la joueuse de Quidditch lui en voulait de ne pas être venue à son chevet ? Bien décidée à ne pas se laisser aller elle chassa ses vilaines idées de sa psyché pour aller travailler. Nausicaa ne travaillant heureusement pas le dimanche, la propriétaire se retrouva donc seule au travail. De quoi essayer de se changer les idées et de faire un brin de rangement estival dans la librairie.

Mais avant tout cela elle déposa un disque de zic dans son gramophone et s’empressa de le mettre en marche. Le grand Caruso se mit alors à chanter, sa voix résonnant entre les nombreuses étagères pleines de livres. ♩ La donna è mobile qual piuma al vento, muta d'accento - e di pensiero. ♬Cet enregistrement de 1908 lui rappelait ses derniers mois passés en Italie. Sans doute un peu trop méticuleuse, la méditerranéenne enfila ensuite un petit tablier à carreaux pour éviter de salir ses vêtements et se dirigea vers la volière de l’établissement pour récupérer son courrier. Ni une, ni deux, la jeune trentenaire se baissa pour ramasser l’édition de la veille du célèbre quotidien l’Humanité qui titrait « Jaurès Assassiné » Priant pour ne pas avoir bien traduite la phrase, elle posa alors ses yeux sur le journal Avanti! en Une duquel on pouvait lire écrit en lettres majuscules : « Il compagno Jean Jaurès assassinato! » Abattue elle se laissa tomber sur une chaise qui traînait non loin de là… et elle resta amorphe tandis que le talentueux Enrico commençait à chanter Nessun Dorma, d’une voix forte et vibrante. Choix du destin ou pure coïncidence ?

Durant son exil en France, Addolorata n’avait rencontré le socialiste barbu qu’à quelques reprises, il n’était pas vraiment un ami pour elle, mais cela ne l’empêchait pas d’avoir un profond respect pour cet homme de lettre… ce penseur talentueux… ce pacifiste convaincu. Sa mort était une catastrophe, pas seulement pour le socialisme et les progressistes, mais pour l’Europe toute entière… Qui diable allait bien pouvoir empêcher le vieux continent de s’embraser à cause de l’égo de quelques petits roitelets ambitieux ? Mais bien décidée à ne pas se laisser abattre… la florentine inspira un grand coup avant de se relever et de resserrer machinalement son tablier pour ensuite grimper en haut d’une immense échelle et classer les bouquins de ces bons vieux Léon Tolstoï et Rabindranath Tagore…. Etrangement les clients du Chemin de Traverse ne portaient pas beaucoup d’intérêt à ces messieurs. Tentant de relativiser et perchée en hauteur, l’italienne pensa qu’elle devrait peut être conseiller certains de leurs ouvrages à la curieuse, mais très cultivée Penelope Bones.

Mais alors qu’à travers le gramophone Enrico Caruso avait commencé à chanter Una Furtiva Lagrima, le petit carillon placé juste au-dessus de la porte se fit entendre. Travaillant tout au fond de la pièce, la méditerranéenne aux yeux sombres descendit de son piédestal pour accueillir son premier client de la journée… qui n’en était pas vraiment un… « Susan… ! » Addolorata resta stupéfaite pendant quelques secondes. Elle ne s’attendait pas à la voix dans son magasin… si tôt… si spontanément… Edel lui avait-elle parlé de leur discussion au Golden Dragon ? Bref un millier de questions se bousculèrent dans la tête de la veuve qui ne pu cependant pas s’empêcher d’esquisser un grand sourire et de s’approcher de son amie. Très vite elle fut envahie par l’envie de l’enlacer et de l’embrasser… mais ne connaissant pas son état, la Alighieri s’approcha encore un petit peu d’elle.

« Je suis heureuse de te revoir… Désolée de ne pas être venue te rendre visite à Sainte Mangouste… »


Una Furtiva Lagrima
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Susan Umbridge
ordre du phénix
Susan Umbridge
crédits : Noumenale
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pseudo : Kraft
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études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyMar 26 Mai - 9:55


Toujours l’amour longe l’abîme.
Tu ne le sais pas. Je ne veux pas que tu tombes.
La Rochefoucauld déclare que ni le soleil, ni la mort ne peuvent se regarder en face. Jusqu’à présent les ailes noires du malheur n’avait fait que t’effleurer. Des chagrins, oui. Des peines, aussi. Autant de jouets qui remplissent les armoires de ta mémoire. Mais nul récif suffisamment aiguisé pour crever les esquifs fragiles de tes certitudes.
Tu étais insouciante car tu ne connaissais pas le désastre. Tu ne voyais pas les vers de l’Histoire grouillant sous la peau des hommes. Tu te croyais forgée de lumière et de soleil.

Tu te pensais intouchable.

Maintenant, il y a cette peau que tu caches – toile souillée de parjures. Les marques temporaires que la violence a gravées dans la soie de l’épiderme. L’indicible obscurité qui hante tes prunelles.

Tu es autre. Révélée à toi-même.

Tu n’es pas sûre d’apprécier ce que tu deviens.

La vengeance joue aux osselets avec ton âme – te contraignant à contempler le monde en rouge et en noir. Tu trembles quand le soir tombe. Tu ne supportes plus la fine pluie d’été – ta peau se révulse au moindre contact. Tu veux les voir à genoux. Qu’importe les moyens employés. Qu’importe si cela compromet ton âme. Qu’importe si tu dois tuer, piller et ravager à ton tour.

Ce matin, tu t’es levée tôt ou peut-être pas couchée du tout. Des cernes violines soulignent la courbe de tes yeux ainsi que la pâleur maladive de tes joues. Tu as veillée. Pour le casino. Pour ta famille. Pour Théodora. Montant la garde dans les ténèbres, t’infligeant de lourdes séances de rééducation le jour dans l’espoir de trouver dans l’épuisement un repos salutaire. Inefficace.

Il Bosco. La fragrance du cuir, de l’encre et du papier neuf peine à te communiquer leur sérénité. Le silence peuplé de parchemins apocryphes. Une fragrance boisée, de champignons peut-être ? Tu essaies de t’imprégner du lieu, de communier avec les boiseries chaleureuses. Tu te sens étrangère à tout. Tu ne te fixes sur rien. Ton regard sautant d’un titre à l’autre avant de se poser sur Addolarata. Tu demeures silencieuse et immobile, de crainte que ta présence ne souille l’espace.

Tu ne sais pas quoi dire. Elle s’excuse, te sourit. Tes lippes sont douloureuses, fermées malgré la force que tu emploies pour lui rendre la pareille. Tu gardes un espace entre vous – incapable de supporter que l’on envahisse tes murailles personnelles.

« Addolorata. »

Ta voix grince dans l’espace quiet. Tes mains gantées fourrées dans les poches, les cheveux nouvellement coupés tirés de force en arrière.

« Ne t’excuse pas. Je n’étais pas très présentable de toute manière. »

Doux euphémisme quand on songe aux stigmates que l’on a eu soin de laisser.

« J’ai voulu t’écrire mais je n’en ai pas vraiment trouvé la force. Même si Penny a eu la gentillesse de m’offrir une plume à papote. »

Tu avais tartiné des dizaines de pages de mots illisibles avant d’abandonner, aussi rouge qu’un phénix rôti avant d’abandonner, très mécontente. Ta cousine avait alors ricané en observant ta production bâclée. Wouh, on dirait de la magie ! - Avait-elle grincé en jetant tes déchets à la poubelle.

« Des choses terribles se sont passées cette semaine. Je vais devoir régler cela. Et je refuse que tu sois une proie pour mes ennemis. Je voulais… Je voulais… Je voudrais que tu restes en sécurité. Je ne peux pas gérer les choses si je dois sans cesse avoir peur pour les autres. »

Théodora suffit. Ta peur suffit. Ce n’est pas ici un grand geste chevaleresque. C’est égoïste. C’est indiscutablement humain.


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Addolorata Alighieri
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyMar 26 Mai - 11:27


E LUCEVAN LE STELLE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Addolorata ne mis pas bien longtemps à comprendre que les tristes évènements du 25 Juillet dernier n’avaient évidemment pas laissé son amie indemne. Outre la douleur qui l’empêchait de se mouvoir correctement, celle-ci semblait également avoir été affectée psychologiquement par cet interrogatoire d’un autre âge et après tout quoi de plus normal ? Immobile, patiente, l’italien écouta les déclarations de son amie tout en l’observant attentivement afin d’essayer de comprendre sa communication non-verbale, d’entrer dans son esprit. Malheureusement sa maîtrise de la légilimancie étant totalement nulle, la florentine se contenta de noter quelques banalités, que n’importe qui aurait pu remarqué avec un petit peu d’attention et de patience.

Mais la dernière phrase prononcée par la cadette des Umbridge la fit sursauter et bouillir de l’intérieur. Ni une, ni deux, elle s’approcha encore un petit peu de son invitée pour la dévisager avec de grands yeux ronds pleins d’agacement. Affichant toujours un air agacé, voir fâché, libraire secoua ensuite la tête de gauche à droite d’un air dépité.

« Ma che idiota! Madonna, madonna, è lei a essere torturata, ma io sono quello che deve stare attento? Incosciente! Non imparerai mai!? »*

Gronda-t-elle dans sa langue maternelle, tout en agitant élégamment ses mains dans le vide comme savent si bien le faire les latins. Après avoir fait quelques pas dans le hall de la librairie, la sudiste se calma, mais ne décoléra pas pour autant. Dévisageant toujours celle qu’elle aimait d’un air sévère elle s’éloigna un petit peu pour aller s’asseoir derrière son pupitre. Levant les yeux au ciel, il inspira profondément avant d’expirer un peu plus discrètement.

« Non Susan… Tu ne peux pas me demander d’agir ainsi… Et je suis désolée, mais je ne resterais sagement pas en sécurité, je ne suis pas Roxane, je ne reste bien à l’abris pendant que Cyrano et Christian se font massacrer par les espagnols tu sais… Je n’ai plus envie de te faire de promesses que je ne saurais respecter… »

L’héritière des Alighieri était de toutes façons totalement incapable de rester immobile face à l’injustice, muette face à la tyrannie. Alors même en promettant elle aurait sans doute finit par se mettre en danger. « Je sais que ce n’est pas partagé, mais je t’aime Susan.... » Lâcha-t-elle en esquissant un petit sourire mélancolique. La méditerranéenne savait qu’elle ne pourrait sans doute jamais concurrencer Théodora, mais cela ne l'empêchait pas d’éprouver une affection hors-norme, inexplicable pour la jolie batteuse des Harpies de Holyhead… Pourquoi ? Elle l’ignorait elle-même, mais ses sentiments étaient bien réels et d’une puissance rarement égalée.

« Et c’est bien parce que je t’aime que je ne te laisserais pas t’engager seule, dans une quête de vengeance personnelle... Quoi que tu puisses en dire. Enfin… si c’est tout ce dont tu voulais me parler..

La petite brune fouilla ensuite dans l’un des tiroirs de son bureau pour en sortir un bouquin flambant neuf qu’elle apporta à son interlocutrice. Incapable de se séparer de cet air sévère qui la faisait presque passer pour une maman fâchée, elle tendit le bel ouvrage en direction de Susan.  « Je voulais te l’offrir lorsque tu étais encore à l’hôpital, mais il vient tout juste d’arriver. C’est une traduction anglaise de la pièce de théâtre Capitaine Fracasse d’Emile Bergerat, elle est dédicacée par ce dernier...  » Un cadeau précieux, mais quelque peu désuet à côté de ce que la joueuse de Quidditch avait pu vivre quelques jours auparavant. Mais connaissant un peu la garçonne, Addolorata savait que le présent avait des chances de lui plaire d’autant plus que le Capitaine Fracasse était une icône de la littérature de capes et d’épées qu’elle aimait tant.



Mais quelle idiote ! Madone, Madone, c'est elle qui est torturée et c'est moi qui doit faire attention ? Inconsciente, n'apprendra-t-elle donc jamais !? »*

Una Furtiva Lagrima
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Susan Umbridge
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyMar 26 Mai - 23:31


Toujours l’amour longe l’abîme.
Tu ne le sais pas. Je ne veux pas que tu tombes.
« Je vais te le demander pourtant. »

La phrase roule sur ta langue comme de lourds galets noirs de l’orage. Tu as du mal à réfléchir. Les derniers événements se bousculent aux portes de ta raison. Tu menaces de ployer sous le poids des responsabilités. Il faut désormais défendre ton clan de cette vendetta qu’Edel a lancé contre les Black pour te protéger, toi – la mettant indiscutablement en danger. Que dire de Pénélope ? Des enfants ? Il te faut retrouver ta jeune sœur et Ambrose – tout en protégeant Théodora de la folie.

« Dois-je t’éloigner de moi pour te faire entendre raison ? Nous ne jouons plus aux chevaliers et aux demoiselles en détresse – mes ennemis se battent avec des sortilèges et des malédictions. Ils torturent des innocents en les éviscérant et en les jetant aux dragons. Nous ne sommes plus chez les moldus ! »

Le ton est monté pour la première fois. Tu l’as attrapé par les épaules, non par violence mais pour qu’elle comprenne l’urgence de la situation. Tes doigts se sont ancrés dans la chair de ses épaules alors que tu plantes tes prunelles dans les siennes.

« Je ne peux pas penser si tu te mets en danger. Je ne peux pas garantir ma propre sécurité si tu te mets ta vie en péril pour moi ! »

Tu ne lui diras pas que tu l’aimes – pas maintenant que Théodora est revenue dans ta vie – que tout est chamboulé et qu’il faut reconstruire. Depuis cette matinée de juillet, tes sentiments sont autant de mers déchaînées. Tu ne comprends pas, tu réagis.

Le calme retombe. Tes mains aussi. Tu t’éloignes en glissant tes phalanges lasses dans ta courte chevelure. Un cadeau. Un livre. Capitaine Fracasse. Tu aurais pu choisir ce nom de code pour toi. Tu brises tout. Tu saccages plus que tu ne construis – parce que tu te crois forte et que tu ne fais jamais attention à ceux qui t’aiment. Une larme glisse le long de ta joue, dévoilant ecchymose sous le maquillage alors que tu bredouilles un merci.

« Il n’est plus question de vengeance Addolorata mais de protection. Je dois protéger ma famille, retrouver ma sœur et Ambrose, mettre à l’abri mes petits cousins, veiller sur toi, car ils sauront que je te suis irrémédiablement attachée, m’occuper de Théodora… »

Le nom te glisse des lippes. Tu aurais aimé le retenir mais voilà, il appartient à la longue liste de tes obligations. C’est l’éléphant au milieu de la pièce. Le spectre a pris vie et par là même, a raflé une partie de la mise de l’italienne.

« Ils l’ont jeté dans l’Arène, fait vivre comme un chien. Ils m’ont torturée. Depuis, nous nous débattons dans l’obscurité.  L’Histoire est une poule à qui on a tranché la tête, la poule courre comme une folle, à droite, à gauche, et de son cou décapité, le sang nous inonde et nous noie. »

Tes mains tremblent terriblement.

« Je ne veux pas être responsable de ta mort. Je ne veux pas que tu sois mêlée à cela. Je n’ai pas la force de te perdre, toi aussi. »



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Addolorata Alighieri
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyMer 27 Mai - 16:33


E LUCEVAN LE STELLE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge

« Ca y est Susan ? Tu as terminé ?  »  Lâcha Addolorata d’un ton agacé, en fixant son invitée les bras croisés et le regard sombre. Même si Susan avait haussé le ton, pour la première fois depuis le début de leur bien étrange relation, cela n’eut aucun effet sur la maîtresse des lieux, si ce n’est l’agacer encore un petit peu plus. Comment pouvait-on être aussi altruiste et égoïste à la fois ? Décidément l’Umbridge était un paradoxe ambulant, un véritable casse tête chinois pour celles et ceux qui faisaient le choix de s’attacher à elle. Même si elle ne laissa rien paraître, l’italienne sentit son coeur se serrer en entendant le prénom de Théodora… Ainsi donc la belle blonde au sang-de-bourbe était toujours vivante ?

Tapotant machinalement son coude avec ses doigts de pianiste, la libraire eu l’impression de se perdre dans le brouillard. Ce retour providentiel, inespéré sonnait-il la fin de la réaction ? Les deux disciples de Lesbos allaient-elle arrêter de se tourner autour comme de vieux amants ? La trentenaire fut obligée d’inspirer un grand coup tout en fermer les yeux, pour mettre de l’ordre dans son coeur, mais aussi pour retrouver ses esprits et revenir au sujet principal. Car elle était toujours sincèrement agacée, pour ne pas dire énervée, par l’attitude et le ton que la blessée venait à peine d’employer pour tenter de la convaincre de rester à l’écart de toute forme d’action.  

« M’éloigner de toi ? N’est-ce donc pas ce que tu aurais sans doute fait, si je ne t’avais pas écrit après que que tu m’ais laissé seule, comme une âme en peine devant le Shakespeare Globe !? Alors maintenant que le fantôme qui t'empêchait  d’aimer quelqu’un est revenu d’entre les morts, ton éloignement n’est-il pas une chose logique à laquelle je devrais dore et déjà me préparer ? Mais là n’est pas la question ! L’heure n’est pas à de telles sottises… »

Déclara-t-elle quelque peu amère et terriblement ingrate. Fort heureusement, cette petite appartée ne dura pas bien longtemps. Addolorata était bien conscience que l’heure n’était pas aux disputes amoureuses. Alors elle fit quelques pas en arrière et se laissa tomber dans un rocking chair en acajou massif et se laissa basculer en arrière… ses yeux étant incapables de se détourner de ceux de la joueuse de Quidditch. Jamais en plusieurs mois, la méditerranéenne ne s’était permise de regarder son amie ainsi. Ses iris d’ordinaire brillantes, rieuses, étaient ici sombres, pleines d’amertumes et de non dit. Apparemment l’ancienne élève de Poudlard ignorait totalement que la florentine s’était entretenue avec sa soeur aînée quelques jours auparavant et que pour la protéger, elles étaient même allées jusqu’à faire un serment inviolable avec cette dernière ?

Bien que cela puisse paraître un tantinet grandiloquent, Addolorata ne regrettait pas son geste. Elle était arrivée en Grande Bretagne, petit à petit, elle avait su se forger un petit cercle d’ami… et retrouver l’amour en la personne de Susan. Pour elle… mais aussi pour protéger l'intérêt général, elle était prête à tous les sacrifices du monde, à passer tous les serments imaginables. Serrant fort le bout d’un des accoudoirs de son fauteuil, Lors de leur dernier échange animé, elle s’était levée, l’avait giflé avant de l’embraser fougueusement… Elle était bien tentée de le refaire, mais la situation ne s'y prêtait pas… et puis l'européenne aurait sans doute eu peur de blesser sa mie déjà bien amochée par les services qu’elle avait subit quelques jours auparavant.

« Que veux tu que je te dises Susan ? Que je m’en veux d’être ressortie de mon interrogatoire sans la moindre séquelle et de n’avoir rien pu faire pour te protéger des griffes d’Antarès Black !? Saches que si j’avais pu échanger nos places que j’aurais fais sans hésiter… Que je te promette de passer les prochaines années de ma vie cachée dans une tour de verre pour éviter de me mettre en danger ? »  

Addolorata prononça volontairement le nom du bourreau de celle qu’elle aimait. Afin de lui faire comprendre que sous ses airs de demoiselle en détresse qu’il faudrait absolument protéger, se cachait en fait une femme déterminée, bien renseignée et dangereuse. Mais après tout, qu’est-ce que Susan connaissait aux moldus !? En réalité, sans doute pas grand chose. Pas de malédictions ou de dragons pour les simples humains, mais des coups de marteaux sur les phalanges et les articulations, d’innombrables coups de fouets, des simulations de noyades, des humiliations quasi quotidiennes… Encore une fois les bourreaux moldus n’avaient rien à envier à ceux du monde des sorciers et ça la florentine semblait le savoir bien mieux que sa fougueuse amie aux cheveux courts.

« Tu m’as fait promettre tant et tant de choses, mais toi qu’as tu fais en contrepartie de tout cela ? Rien… Absolument rien ! Aucune promesse pour me rassurer, aucun engagement… Non la fougueuse Susan Umbridge, elle est habitée d'idéaux bien trop forts, bien trop nobles, pour se tenir à l’écart du danger ! Tel le Christ rédempteur, il faudrait qu’elle puisse se sacrifier pour expier les péchés des hommes et sauver leurs âmes !? » Demanda-t-elle d’un ton courroucé avant de continuer plus calmement, mais avec une voix aussi agacée qu’auparavant : « A aucun moment je t’ai demandé de me protéger, de risquer ta vie pour moi… Ma vie ? Qu’est-ce que vaut ma vie sans toi ? Puisque j’ai déjà perdu la plupart de mes amis dans de simples histoires de moldus comme tu l’as si bien dit…  Le fait qu’il est sont bien morts et que sans toi ma vie ne vaut que bien peu de choses… Théodora ou non ! Nous sommes en guerre Susan… si je me tenais loin du danger, je ne serais rien d’autre qu’une lâche, une planquée et tu sais pertinemment que je n’en suis pas une ! »

Et Addolorata n’était pas lâche. Loin de là ! Même ses plus farouches ennemis savaient reconnaître son abnégation, certains déplorant cependant son jusqu'au boutisme. Néanmoins, pendant quelques secondes la native de Florence se demandait à quoi Susan pouvait penser… La Confrérie Sorcière avait en effet fait entrer la Grande Bretagne dans une situation de quasi guerre civile et dans de pareilles circonstances… personne ne pouvait réellement être à l’abris. Personne ne pouvait vraiment dormir tranquille. Ne laissant pas le temps au silence de s’installer, l’ancienne journaliste finit par se relever et se rapprocher timidement de la Harpie de Holyhead… tendrement, prudemment, elle déposa une main sur sa joue, pour la caresser et essuyer la larme qui coulait le long de celle-ci. La Alighieri n’était pas au sommet de sa forme, elle n’avait pas maché ses mots et s’en voulait de s’être montrée aussi… sévère avec la jolie garçonne. Alors ce geste était aussi un moyen de se faire pardonner.

« Et même si je restais tranquillement ici, à vendre des bouquins, qui te dit que la Confrérie ne finira pas par découvrir que j’ai eu des activités suspectes ces derniers mois, que je milite pour l'égalité entre les nés-moldus, les sangs-mêlés et les sangs "purs" !? Dans ce contexte ma vie était déjà en danger, bien avant que le destin ne me mette sur ta route… Vous avancez dans les ténèbres, car vous ne voulez pas ouvrir les yeux. Ils sont légions ceux qui s’opposent à Grindelwald… Malheureusement ils ont déjà connu ou connaîtront un jour les horreurs que vous avez vécus.  »

La méditerranéenne se sentit obligée de parler vaguement de ses engagements en tant que membre du Culte de Morgane, pour elle c’était la seule façon de faire comprendre à sa bien aimée, que ce n’était pas elle qui la mettait réellement en danger, mais plutôt son engagement sans faille dans la lutte pour l’égalité entre les sorciers et les moldus. Combien de tracts avaient-elles écrits pour l’organisation ? Trop pour qu’elle s’en souvienne…Elle faisait en effet partie d’un petit groupe d’intellectuels qui produisait la majorité des écrit des Enfants de Morgane. Si un jour les sbires de Gellert Grindelwald parvenaient à faire un lien entre ces textes et l’italienne… celle-ci subirait sans doute un châtiment aussi terrible que celui que Susan avait vécu à la fin du mois de Juillet. Tentant tant bien que mal de calmer le sang latin qui bouillonnait dans ses veines, la jeune femme garda un air sérieux… mais tenta de se faire plus douce.

« Que diable t’imagines tu ? Moi je n’ai jamais joué au chevalier et à la demoiselle en détresse… Je ne suis rien de tout cela, non, je ne suis rien d’autre qu’une jeune femme, incapable de supporter l’injustice… une éternelle exilée enchaînée à ses idées utopistes, prisonnière de son amour pour une femme inconsciente qui s’imagine qu’elle pourra seule protéger sa famille du courroux de la famille Black. Mais tu ne te battras jamais seule Susan… »

Encore une fois elle prononça le nom de la famille Black pour lui faire comprendre qu’elle était loin d’ignorer la puissance légendaire, redoutable, terrifiante de leurs opposants et qu’elle était parfaitement prête à y faire face. Forti saremi, se siamo uniti. Nous serons forts, si nous sommes unis. Ses mots résonnèrent dans la tête de la sorcière originaire de Toscane qui le regard fuyant ajouta : « De plus un serment inviolable, m’empêche de faire ce que tu me dis...et de promette tout cela...»

Una Furtiva Lagrima
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Dernière édition par Addolorata Alighieri le Jeu 4 Juin - 22:48, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptySam 30 Mai - 21:56


Toujours l’amour longe l’abîme.
Tu ne le sais pas. Je ne veux pas que tu tombes.
« Tu es injuste ». La slave est partie, vibrante de colère. C’est un volcan qui bouillonne en ton sein. Des visions de destruction s’imposent à tes sombres prunelles sous l’arc froncé d’un sourcil. Un instant, tu étouffes, de retour dans la sinistre cellule du Ministère. Les poings crispés, les joues blêmes.

« Qu’est-ce que tu en sais ? Qu’est-ce que tu connais de moi ? Suis-je Cyrano ? Suis-je d’Artagnan ou le Capitaine Fracasse ? Est-ce cela que tu as aimé chez moi ? Par Merlin, ce n’est que poudre aux yeux. Un joli chapeau à plume sur une âme couturée. Si je n’en avais rien à faire, t’aurais-je suivie, cette nuit-là ? Je voulais te laisser du temps parce que je t’avais blessée et que j’étais perdue. Je ne suis pas l’un de ces capitaines qui forcent le destin. S’il doit se faire, il se fera. Tout à un rythme. Celui-ci n’était pas le bon. Ça allait trop vite. C’était trop intense. Je ne pouvais tout simplement pas. Cela ne veut pas dire je n’en avais pas le souhait.»

Tes doigts sont agités de tics nerveux.

« Théodora est revenue, c’est vrai. Et je vais remercier Merlin tous les jours pour cela. Si je dois m’user les genoux et brûler de l’encens comme les moldus pour rétribuer la clémence divine, crois-moi, je le ferai. »

Peut-elle comprendre les années passées à ses côtés, les longs mois de présence silencieuse où elle révisait les os sur ton pauvre squelette malmené – les lippes faussement pincées lorsqu’elle découvrait une égratignure suspecte – et toi qui feignais la douilletterie pour la faire rire.

« Même morte, je ne l’aurai pas oublié – un premier amour ne s’arrache pas comme une page de cahier. Je pensais que, même cela, tu le comprendrais. Nous avons la responsabilité de ceux que nous aimons. »

C’est vrai pour Théo et dans une certaine manière, cela l’est également pour l’italienne.
Ta voix se brise mais ton regard ne la quitte pas. Même lueur d’orage dans son œil. Même menace de tempête. Ce pourrait être votre dernier affrontement et tu es déjà lasse, accablée par la chape de fatigue qui te tombe sur les épaules. Addolorata s’acharne pourtant, usant de mots comme de stylet aiguisé.

« Comment peux-tu croire une chose pareille ? Vouloir que tu me remplaces. Par les esprits, j’aurais recouvert Londres de carmin avant même que tu n’arrives à Sainte-Mangouste. Quant à cette immonde pourriture, j’irai l’égorger avec la meute. C’est une histoire de famille. »

Fin du chapitre. Elle connaît l’identité de ton bourreau, fort bien. Pénélope aura dû la prévenir dans une lettre – bien que cela t’étonne de ta prévenante cousine. Cela ne change en rien vos plans.

La curée aux Umbridge.

C’est là votre loi séculaire. La Florentine peut dire ce qu’elle souhaite, rien ne changera à cela. Tu ne te doutes pas ce qui s’est tramé dans ton dos alors que tu gisais sur les draps souillés de ta convalescence.

« J’aurai alors peut-être plus l’aspect d’un Vidocq que l’un de mes héros favoris. Est-ce égoïste de ne pas vouloir que l’image que tu as de moi ne change ? Est-ce égoïste que de vouloir garder les êtres qui me sont chers en sécurité ? Si cela l’est, alors je l’affirme. Je le suis et je n’ai pas le remord de ce défaut. »

Le poids des promesses, tu le connais. Tu enchaînes tes proches avec les mêmes liens qui t’étrangles. Une seule chose que tu ne peux garantir : ta sécurité. Ce n’est pas dans ton sang que de rester à l’arrière. Tu n’es pas de la race des stratèges mais de celles des soldats – de ceux qu’on sacrifie.

« Je ne peux pas te promettre de me tenir en sécurité quand tout me fait courir vers le danger. Je ne suis pas bonne à grand-chose, si ce n’est à frapper une sphère d’acier bougonne et tenir à distance les périls. Je suis le bouclier du clan – puisqu’il en faut un. Le chien de garde. Le Cerbère. Je ne sauve rien, je garde ce que l'on me confie comme un dragon son trésor. »

Tes lèvres ont pris un pli presque amer alors que tu poursuis.

« Alors, je te donne la réciproque. Un monde sans vous ne vaut pas la peine d’y rester un instant de plus. Nous sommes en guerre et je me soucie davantage de mes proches que des idées car elles ne saignent pas, elles ne peuvent aimer ni mourir. Mais les humains oui. Si il en faut pour défendre les beaux discours, ne me rabroue pas parce que je protège le sang. »

Enfants de Morgane. Confédération Sorcière. Ordre du Phénix. N’as-tu choisi ton camp que part loyauté aux tiens. Tu ne supportes pas l’idée de l’asservissement mais le principe de sympathie veut que pratiqué dans un pays lointain, tu t’en préoccupes entre la poire et le dessert. Qu’il touche Théodora et tu te fais parangon de la liberté. Il en va de même pour ta famille et pour Addolorata.

« Et s’ils s’en prenaient à toi, je tenterais tout pour te sauver ou je mourrais en essayant. Pas pour vos idées. Parce que c’est toi. »

Tu t’apprêtes à faire partir lorsque les termes de serment inviolable te frappent. La rage profonde rugit sous ta peau.

« Le serment inviolable. »

Tes mains sont retombées, comme mortes, à tes côtés. Le ton est monocorde. Sans vie.

« Tu es allée voir Edelgard. »

Ce n’est pas une question. Tu connais ta sœur. Tu sais ses méthodes.

« Tu es allée voir Edelgard et tu t’es mêlée de ce qui ne te regardait pas. »

Tu répètes, éberluée.

« Alors, tu mourras par ma faute. »

Le couperet est tombé. Un gouffre vous sépare désormais. Dans ton regard, ne demeure plus que le vide de la trahison.

« C’est ce que tu veux ? Etre attrapé dans ton sommeil par cette malédiction ? Pour un amour qui n’est peut-être pas réciproque ? Que je suis dans l’incapacité de te retourner ? N’est-ce pas un peu trop romanesque ? Même pour toi ? »

Dernière image. Tes poings serrés dans des gants en cuir, les machoires crispées.

« Tu sais quoi ? Ca sera sans moi. Je ne veux pas être responsable de vos conneries »



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Addolorata Alighieri
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyDim 31 Mai - 1:53


E LUCEVAN LE STELLE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge

Si Addolorata s’était montrée injuste avec son amie, c’était pour tenter de la réveiller, de lui faire comprendre qu’elle ne pouvait pas lui demander de rester bêtement en retrait, malheureusement cette stratégie n’eut pas l’effet escomptée et Susan sembla se braquer, sans doute vexée par certains des propos de l’italienne, qui malgré le sang qui bouillonnait dans ses veines, laissa son interlocutrice parler et dévoiler son argumentaire. Si la florentine avait la langue aussi affutée que sa plume, celle de l’Umbridge était encore plus tranchante que le sabre qu’elle utilisait pour ses duels d’escrime et qu’elle arborait fièrement sur l’un des murs de sa chambre. Le retour de la dénommée Theodora tiraillait énormément l’italienne, qui d’un côté voyait ses rêves d’amour partir en fumée et de l’autre se sentait heureuse que la joueuse de Quidditch puisse retrouver celle qui hantait ses nuits afin d’enfin pouvoir connaître la joie, le bonheur et ce malgré les choses horribles que cette vermine d’Antares Black lui avait fait subir quelques jours auparavant. Les deux jeunes femmes méritaient le bonheur et l'éternelle exilée n’était, malgré la force incontrôlable de de ses sentiments, pas le genre de personne capable d’agir dans l’ombre pour briser des coeurs et ainsi obtenir le bonheur.

Lorsque la Harpie de Holyhead appris que la libraire avait passé un serment inviolable pour elle son attitude changea du tout au tout. Bien évidemment Susan ne mis que quelques secondes à comprendre que ce pacte avait été passé avec sa soeur aînée, que deux des trois femmes les plus importantes de sa vie avaient pactisé dans l’ombre, n’hésitant pas à faire un pacte, alors qu’elle était encore alitée à Sainte Mangouste. En voyant la garçonne se diriger vers la sortie, la petite brune sentit son coeur s’arrêter pendant quelques secondes.  « Tu n’es pas et ne seras jamais responsable de mes conneries Susan... » Clama-t-elle d’une voix forte, déterminée, mais quelque peu tremblante pour tenter de faire revenir l’être aimé. Non, Addolorata ne pouvait clairement pas laisser partir la jeune femme comme cela. Si elle comprenait parfaitement sa réaction, elle savait aussi qu’il était essentiel qu’elles continuent cette discussion. Qu’elle parvienne, lors de cette soirée pluvieuse d’été, à briser les tabous et à dire toutes les choses qu’elles pouvaient avoir sur le coeur.

« Ce jour là, je t’ai attendu des heures dans le hall du ministère, puis n’ayant aucune nouvelle, je suis allée jusqu’à chez toi… pour y trouver porte close. Ce n’est qu’en traversant le Chaudron Baveur que j’ai surpris la conversation de deux médicamoges, ils parlaient de toi, ils disaient que tu étais entre la vie et la mort dans un lit de Sainte Mangouste… »

L’héritière de Dante se souvenait très bien de ce sentiment, de ses nombreux ressentiments qui l’avaient mis dans une rage folle, une colère qu’elle n’avait plus connu depuis la mort de son pauvre mari et qui la poussa à porter un sort de Stupefix au pauvre gardien du Golden Dragon. En réalité, malgré les jours écoulés, cette sensation était toujours bien présente dans son esprit, dans son coeur et elle était toujours incapable de s’en débarrasser, de s’en libérer. Il lui arrivait même de se réveiller en pleine nuit en penser à cela. Et si le chiot enragé des Black avait tué Susan… Addolorata ne pouvait pas s’empêcher de se poser cette terrible question, qui lui trottait sans cesse dans la tête... « Regardes moi dans les yeux Susan… et dis moi ce que tu aurais fais à ma place…  » Demanda-t-elle plus calmement sans pour autant lâcher sa jolie interlocutrice du regard. En vérité elle connaissait déjà la réponse, puisque la sportive venait plus ou moins de la donner quelques minutes auparavant. Mais il lui semblait essentiel d’essayer de faire comprendre à son amie la complexité unique, presque tragique de cette situation.

« Oui tu ne m’as rien demandé, Edelgard non plus d’ailleurs, mais vous seriez bien idiote de vouloir traverser les Enfers sans l’aide d’une Alighieri… Quand je donne Susan… Quand je donne je n’attends jamais rien en retour… Nos sentiments ne sont pas réciproques, ils ne le seront sans doute jamais… Mais aujourd’hui tu es mon amie, mon amie la plus chère… Avec cette librairie tu es sans doute tout ce qu’il me reste ici bas...  »

Si Edelgard avait bien sû profiter de ses faiblesses et de sa colère pour la faire passer ce serment inviolable, Addolorata ne le regrettait pas une seule seconde. Car au fond cette guerre était légitime et elle aurait eu lieu, avec ou sans elle. L’avale de la matriarche lui permettait d’avoir une certaine légitimité, mais aussi de se sentir faire partie d’une famille. Chose qu’elle n’avait plus ressentie depuis la mort tragique de son mari quelques années auparavant. D’un pas léger elle s’approcha encore un petit peu de la britannique, soutenant son regard, luttant pour ne pas pleurer devant elle… en vain…

« Je ne te connais peut-être pas c’est vrai. Pas aussi bien qu’Edelgard en tout cas. Mais souviens toi que je ne suis tombée amoureuse ni de Cyrano, ni de d'Artagnan, mais de Susan Umbridge. Ce n’est pas ton costume de mousquetaire qui m’a plus, mais bien ton coeur, ton âme. Il m’a séduit immédiatement, dès l’instant ou tu as commencé à répondre aux questions que je te posais pour la Gazette… j’ai tout de suite compris que tu étais unique... »

En effet si le côté romanesque de Susan pouvait être séduisant, il pouvait parfois être agaçant et ne fut pas à l’origine de l’incendie de sentiments qui transforma la propriétaire de l’Il Bosco en un fou d’amour. La jeune Umbridge n’avait pas confiance en elle et c’était là l’un de ses principaux défauts, cela influençait aussi certaines de ses mauvaises décisions.

« Si j’en avais le pouvoir… je te permettrais de te voir avec mes yeux… tu verrais à quel point tu n’es pas qu’un simple Cerbère… tu verrais toute cette lumière qui émane de toi et qui te rend si spéciale… Même épuisée, blessée, estropiée, agacée… tu continues à rayonner… difficilement, maladroitement, mais tu continues... »

Un soleil. Un astre lumineux. Voici ce qu’était l’anglaise pour son homologue italienne. Addolorata n’avait qu’amour et admiration pour celle qui parfois ne s’aimait pas. Mais ni une, ni deux, elle revint au vif du sujet. Ce fameux Serment Inviolable, avançant encore un petit peu en direction de la principale intéressée, la florentine fit de son possible pour ne pas la faire fuir. Susan pouvait parfois avoir les mêmes réactions, que la biche farouche de la déesse Diane.

« Je sais que tu m’en veux pour ce serment, que tu te sens trahie, oubliée… je sais que tu aurais préféré me savoir à l’abris, mais j’en aurais été incapable. Je te le redis… j’ai des talents que tu ne soupçonnes même pas, je ne suis pas une petite fleur fragile, je n’ai pas besoin d’être protégée, pas plus que toi d’ailleurs… ma seule faiblesse c’est de t’aimer si fort…  mais seules contre les Black, ta famille et toi ne pourrez rien faire… »

Timidement, doucement, elle s’empara délicatement, de la main, non marquée*, de l’Umbridge en faisant attention de ne pas lui faire mal et se laissa tomber à genoux devant elle. Insoumise, courageuse, têtue, Addolorata ne s’était encore jamais retrouvée dans ce genre de situation. En réalité, la brunette avait même refusé d’agir ainsi pour se faire pardonner par le Roi Victor Emmanuel… Clairement la batteuse de Quidditch était la première personne devant qui la fière Alighieri s’agenouillait. Embrassant très tendrement la main de son amie, elle releva la tête pour la fixer une nouvelle fois avec ses grands yeux sombres. Son coeur battait la chamade… pourquoi agissait-elle ainsi ? Pourquoi se prosterner ainsi ? Elle n’en avait fichtrement aucune idée. Son coeur, son corps, son esprit, agissaient à sa place…

« Non je ne regrette rien, mais je te demande, à genoux de me pardonner, de comprendre mes motivations… Je ne suis bonne à rien d’autre que de réagir aux choses avec mon coeur, mes tripes, alors par la grâce de Dieu tout-puissant… pardonnes moi mon amie, mon amour impossible. Protèges moi et laisses moi te protéger… par pitié… »

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Susan Umbridge
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyLun 1 Juin - 13:55


Toujours l’amour longe l’abîme.
Tu ne le sais pas. Je ne veux pas que tu tombes.
Volte-face. La colère luit au fond de tes prunelles embrasées. Tu l’écouteras pourtant. Tu lui dois ce temps d’explications. Qui pro quo. Tes phalanges caparaçonnées de cuir sont blanchies de rage. Tout est absurde. Plus rien n’a de sens. Ce n’est pas comme cela que ça devrait se passer. Tu n’as pas besoin d’un chevalier blanc pour venir à la rescousse. Tu n’as aucune envie de protection.

Tu veux ta horde, ta meute, pour mener une expédition punitive. Tu veux le sang, son corps tordu comme il a supplicié le tien. Tu veux entendre ses suppliques de petite chienne, goûter la fragrance obscène de l’urine quand il mouillera son pantalon. Tu veux les ténèbres. Tu veux l’obscurité. Tu veux la sanction.

Addolorata ne fait pas partie de ce monde-là. Pourtant, par ce serment, elle s’y est imposée et tu n’es pas prête à lui pardonner. En contractant ce contrat, l’italienne vient de se lier à votre famille – sans possibilité de retour. Vous êtes liées jusqu’à ce que la Mort vous sépare. Ironie de cette situation absurde où le conte ne se finit jamais bien.

Tout s’effondre. Tout déraille.

Cela n’a jamais été le plan.

La migraine menace, un orage gronde – grésillement électrique qui flingue ta concentration. Qu’aurais-tu fait toi, si les rôles avaient été inversés ? Tu te serais vouée au diable lui-même, vendu ton âme à celui qui te fournirait les instruments de leur punition, tu aurais parcouru les enfers et tu en serais revenue couverte du sang glorieux de la vengeance. Te serais-tu aliénée ? Certainement. L’avoueras-tu ? Absolument pas. Rien qu’un grognement agacé qui s’échappe de tes labres gercées.

Touché.

« Une fois que tu t’engages pour les Umbridge, tu ne peux plus faire marche arrière. Nous ne sommes pas honnêtes, le scandale nous précède de plusieurs pâtés de maison, nous nous compromettons dans une multitude d’affaires louches, tu en seras irrémédiablement salie. Tenir un casino, n’est pas une affaire dénuée de risque. Comprends-tu ce que tu as fait ? »

Tu prends une profonde inspiration. Cela ne t’étonne guère qu’Edel se serve de toutes les cartes pour remporter la guerre. Pour elle, Addolorata n’est qu’un pion de plus qu’elle pourra sacrifier sans sourciller – comme tout bon stratège.

« Edel te sacrifiera sans un remord. Si la loyauté vaut, elle connaît plusieurs degrés et son sang restera son sang. Je ne veux pas que l’on te balance devant les chiens comme un os à ronger. Que feras-tu de ta connaissance des enfers si l’on t’y envoie prématurément ? Je ne suis pas Orphée, tu n’es pas Eurydice, je ne pourrais pas te faire revenir. »

Des éclats de détresse percent dans ta voix. C’est coupant, ces accents trop aigus qui sonnent comme des
glapissements douloureux.

« Et tu seras morte pour moi. »

C’est le coup de trop. La cascade des compliments glisse sur toi. Tu voudrais y croire mais ce n’est pas toi. Le miroir est brisé – le soleil a perdu de son éclat, éclairant les environs d’une lueur morne. Addolorata te demande pardon – à genoux – tes doigts prisonniers des siens. Tu acceptes le contact. La chaleur est réconfortante.

Tu la rejoins sur le sol de librairie – le marbre te glace mais tu demeures à ses côtés. Calme pour la première fois. Les doigts de ta main libre soulèvent délicatement son menton.

« C’est moi qui te demande de me pardonner. Je vais mettre ta vie en danger - pour une cause que tu ne partages pas. Je suis désolée de gâcher l’image que tu as de moi, de t’emmener avec moi dans l’obscurité. Tu n’es pas bonne à rien. Tu es lumineuse, et intelligente et belle et tu ne mérites pas cela. Alors oui, je te protégerai comme mon sang, comme ma famille. Je veillerai sur toi. Je serai là pour toi.»



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyLun 1 Juin - 18:48


E LUCEVAN LE STELLE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Comme à son habitude Susan ne pu s’empêcher de faire preuve d’un excès d’altruisme, de jouer au chevalier blanc et de faire passer Addolorata pour une demoiselle en détresse. Sur le fond elle n’avait pas tort, puisqu’en passant ce serment inviolable avec Edelgard, l’italienne avait mis un pied dans une guerre de tranchée, qui ne la regardait pas et qui risquait bien de lui coûter la vie. Mais elle ne pouvait pas l’admettre, ou en tout cas, pas devant son invitée. Celle-ci avait vécu tant de choses horribles ces derniers choses, elle n’avait aucune envie de lui rajouter des soucis supplémentaires. En réalité la libraire se serait sentie sale, lâche, inutile, de ne pas avoir proposé ses services à la matriarche de la maison Umbridge, pour son amie, elle était prête à mettre ses convictions de côté et s’engager dans cette lutte, cette vendetta, purement personnelle. Le crime d’Antarès, ne pouvait pas rester impuni, bientôt la Confédération Sorcière et les Black allaient découvrir qu’elle ne pourrait pas torturer des innocentes impunément. Même les sangs bleus doivent parfois rendre des comptes.

« J’ai dû quitter mon pays d’origine, voyager des milliers de kilomètres en train et traverser la mer en ferry, pour enfin faire ta connaissance, alors crois-tu vraiment que je vais compte me laisser tuer facilement ? Je suis bien plus qu’un simple os à ronger… même ta soeur s’en rendra rapidement compte… Je ne comptes pas mourir de sitôt.  »  

Encore une fois Addolorata n’avait pas mis longtemps à comprendre qu’Edelgard n’avait rien d’une enfant de coeur et qu’elle avait utilisé sa rage et son amour pour lui faire passer ce pacte. Néanmoins, la florentine avait aussi pu sentir que l’aînée des Umbridge était loin d’être une sotte, qu’elle respectait les sentiments de sa cadette et qu’elle ne l’enverrait pas au casse pipe inutilement. Au fond l’héritière de la maison Alighieri, avait de nombreux talents, qui la rendraient essentiel aux souhaits de vengeances de la belle lionne.

« Mon serment ne concerne que toi… je ne suis pas au service des Umbridge, j’ai promis de tout faire pour te protéger et faciliter votre vengeance. Malheureusement tu n’es pas prête à me voir en tenue de croupière au Golden Dragon... »

Dit-elle en riant. Elle ne voulait pas décrire en détail, les quelques conditions qui composaient le serment inviolable qu’elle avait passé avec Edel quelques jours auparavant, mais malgré le danger qu’il impliquait, la continentale avait fait en sorte de ne pas jurer n’importe quoi. Bien qu’elle n’ait aucun problème avec le clan Umbridge, elle n’avait aucune envie de devenir le larbin de ces derniers. En revanche, si elle pouvait servir de bras armé, pour la Harpie de Holyhead… Quelques secondes plus tard, celle-ci s’agenouilla et s’exprima à son tour. La descendante de Dante Alighieri observa son interlocutrice avec de grands yeux humides, oui, elle comprenait parfaitement son point de vu. Il est vrai que malgré toutes les tragédies qui l’avaient frappé, elle n’avait encore jamais été torturé par un petit despote au sang bleu. Silencieuse, elle abandonna la main de sa chère et tendre, pour la glisser tendrement dans ses chemins et s’approcher encore un petit peu d’elle.  « Tu as honte n’est-ce pas ? » Demanda-t-elle avec une certaine douceur dans la voix, tout en posant sa menotte sur la joue glaciale de la joueuse de Quidditch et en la regardant dans les yeux.

« Honte de ces idées sombres, inhumaines, immorales, qui pullulent dans ton esprit depuis que cet enflure t’a torturé… Tu ne devrais pas... »  

En effet comment pouvoir la blâmer ? Cette réaction était horrible, mais tristement logique. L’horreur,  n’amène qu’à plus d’horreur et Susan avait eu le malheur de la voir dans le blanc des yeux. La main posée sur la joue de la belle, Addolorata lui lança un regard sincère, comme pour lui dire qu’elle ne voulait pas la brusquer, forcer le contact. Mais qu’elle aussi avait besoin de la sentir au bout de ses doigts. Qu’il fallait qu’elle puisse sentir sa peau froide, sous sa paume chaude… peut-être pour l’aider à revenir d’entre les morts, car la jeune femme avait tout d’une mort vivante.  « Mais ta colère est légitime, profondément humaine... » L’instant suivant la native de Florence esquissa un petit sourire tendre, presque maternelle. Elle avait tant à dire à Susan, mais elle savait aussi que parfois les gestes, les expressions du visages, pouvaient en dire beaucoup plus que n’importe quel beaux discours.

« Je ne suis pas Théodora, je ne le serais jamais, c’est vrai, mais saches que toutes ces ombres qui te hantent, ne m’empêchent et ne m’empêcheront jamais de t’aimer. Je ne serais jamais aussi sévère, que tu ne l’es avec toi-même… »  

La libraire était parfois surprise de voir avec quelle violence Susan pouvait se juger. La triste vision qu’elle avait d’elle-même était inversement proportionnelle à ses talents et à sa grandeur d’âme. Calmement, elle déposa un baiser affectueux sur le front de la demoiselle, avant de s’éloigner un petit peu de celle-ci pour la laisser respirer. Basculant la tête en arrière elle inspira, puis expira bruyamment avant de se tenir le crâne. Son esprit était désormais sans dessus dessous, les idées piquaient pour s'échapper de sa boîte crânienne. Sans trop qu’elle ne sache pourquoi Addolorata sentit quelques larmes couler le long de sa joue.

« N’est-ce pas grâce au soleil que la lune illumine la nuit ? Susan, s’il te plaît, laisses moi être ton soleil au milieu des ténèbres… laisses moi t’épauler dans la difficulté...»

Le coeur de la méditerranéenne battait la chamade, au point de presque faire des bonds en dehors de sa poitrine. La conversation fut tellement intense, animée, riche, qu’elle en oublia presque le retour quasi surnaturel de Théodora dans la vie de la sportive. Observant brièvement l’extérieur de la librairie, puis la position et le lieu dans lequel elles étaient, Addolorata, laissa malgré ses larmes, un petit rire s’échapper :

« Ne restons pas là… nous allons passer pour des idiotes, me ferais-tu l’honneur de venir discuter à l’étage… chez moi ? »


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyMar 2 Juin - 12:04


Toujours l’amour longe l’abîme.
Tu ne le sais pas. Je ne veux pas que tu tombes.
Honte. Non. Tu ne perçois plus que le néant. En ton sein, s’est creusé progressivement un gouffre avide que nulle lumière ne semble atteindre. Un vide profond qui s’est répandu en toi comme une grippe tenace. Est-ce ainsi la mort ? Tu te l’étais alors demandé, sans trouver de réponse.

Tu vogues dans cet océan d’apathie solitaire depuis quelques heures déjà. Alors, tu ne la vois pas vraiment, elle, dans les copeaux de poussière chrysocale. Tu ne remarques ni le ciel, ni l’agencement de son appartement. C’est juste une étincelle dans ta nuit. Une bouée dans la tempête. Tu as besoin de ressentir quelque chose. N’importe quoi sauf cette vacance dévorante.

Alors, tu l’embrasses.

Ce n’est pas contrôlé, comme cette première fois au Chaudron Baveur. Ce n’est ni doux, ni romantique, ni très juste.

Ta bouche explore durement la sienne. Une main emmêlée dans sa sombre chevelure, l’autre glissant sur sa hanche. Tu ne demandes pas, tu prends, tentant de te réchauffer à la flamme de son amour. Peut-être serait-ce suffisant pour déchirer le voile terne du traumatisme ? Car en toi règne la glace, et tes labres goutent le sel et le fer. Parce que tu pleures, n’est-ce pas ? Des larmes brûlantes glissent sur tes pommettes suppliciées avant de se mêler au baiser.

L’amour est déchu, froissé, tordu. Votre passion, gelée, maculée de débris. Des contacts possessifs où couve une certaine idée de la violence. Il n’y a rien de chevaleresque, ni de très pur dans la manière dont
tu l’observes lorsque ton pouce vient apaiser ses lèvres rougies.

Il y a un animal qui grogne sous ta peau là où elle vient de poser la paume. Il pourrait tout engloutir si tu libérais ses chaînes. Est-ce qu’elle lit les accents barbares qui lient le désir et la peur au fond de vos prunelles.

Tu ne recules pas – immobile dans la clarté matinale. Tu ne t’approches pas plus. Ton souffle lourd dans ta poitrine. Tu ne veux pas t’excuser.

Pourtant, tu es effondrée de honte, le carmin damasquinant tes joues humides. Tu la vois, enfin. Tes phalanges abîmées sur sa peau de porcelaine. Tu ouvres la bouche pour dire quelque chose mais les mots restent bloqués quelque part dans ta gorge.

« Merci. »

C’est à la fois un signe de reconnaissance mais également une clameur de pitié. Le néant est toujours présent, sillons austère creusant ton myocarde malade. Tu lui demandes pardon. Tu débordes de gratitude et de cette tendresse biaisée que seul un cœur meurtri et perdu peut encore produire.




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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyMar 2 Juin - 17:06


E LUCEVAN LE STELLE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Alors qu’elle venait tout juste d’entrer dans l'appartement d’Addolorata, sans dire un mot, Susan s’approcha d’elle et l’embrassa brusquement. Un baiser froid, viril, presque sportif qui n’avait malheureusement pas grand chose à voir avec le premier qu’elles avaient eu la chance d’échanger au-dessus du Chaudron Baveur. D’abord quelque peu gênée par cette attitude cavalière et cette rudesse machinale, l’italienne décida finalement de ne pas repousser son amie qui devait très certainement agir d’une façon purement instinctive. Silencieuse, figée, elle accepta la virilité de l’échange en espérant que celui-ci aurait un effet positif sur la pauvre Umbridge, qui finit par s’éloigner d’elle,  les yeux rouges, ses joues labourées par des larmes salées. Encore un peu abasourdie, la méditerranéenne resta également immobile, tentant d’organiser le torrent d’idée qui venait d’envahir sa boîte crânienne. Et Theodora ? Etait-ce une preuve d’amour ? Un geste irréfléchi et quelque peu égoïste ? Un baiser d’adieu ? Un acte désespéré ? La veuve était bien trop confuse pour comprendre quoi que ce soit et analyser sereinement le geste de son invitée.

Mais après tout, ces actions là ont-elles vraiment besoin d’être décryptées ? Décodées ? La petite brune avait demandé à sa comparse de lui laisser la chance d’être son soleil… Alors il n’était pas question qu’elle agisse bêtement, qu’elle se dégonfle et revienne sur sa parole. Non ce n’était pas le genre de la maison. Susan avait cruellement besoin d’aide… après tout la malheureuse avait vu la mort dans les yeux et venait tout juste de retrouver son amour d’enfance, qui ne devait elle non plus, pas être au meilleur de sa forme. Tendrement, elle caressa une nouvelle fois la joue de la joueuse de Quidditch, en profitant pour essuyer les quelques larmes qui coulaient toujours le long de celle-ci. Sentant son cœur battre la chamade, elle embrassa passionnément, chaleureusement Susan. Une redite de cette soirée pluvieuse de juillet qu’elle trouva relativement agréable… Et en abandonnant les lèvres de sa chère et tendre, la libraire inspira un grand coup et esquissa un petit sourire, réconfortant et qui se voulait communicatif… même si elle savait pertinemment, qu’il faudrait bien plus que tout cela, pour redonner à son très cher Paladin sa joie naturelle.

« Tu n’as pas à me remercier… tu auras tu le sais, toujours une place au creux de mes bras. »

En réalité Addolorata ne savait pas pourquoi elle aimait autant Susan… Cette attirance n’était pas que physique ou psychologique, elle avait quelque chose de différent, d’inexplicable et de presque surnaturel. Observant tendrement sa comparse, la native de Florence constata que la torture avait ce don pernicieux de détruire les gens, aussi bien physiquement, que mentalement. La cadette du clan Umbridge allait-elle se remettre de cet acte inhumain ? Son soleil l’ignorait, mais il ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour rallumer son feu sacré, refaire d’elle un vaillant et courageux sigisbée qu’il avait connu quelques mois auparavant.

« Je ne vais pas te mentir en disant que je sais ce que tu ressens… ce que tu as vécu est inhumain,  inacceptable…  ta rééducation ne sera pas simple, c’est un fait. Mais pour tous ceux qui t’aiment, il faudra te battre, afin que tu puisses retrouver cette lueur si particulière qui fait que tant de gens bien gravitent autour de toi et qui m’a irrésistiblement attiré vers toi… me poussant à croire à nouveau en quelque chose… »

Aux yeux de l’italienne en exil, la belle anglaise était le phare qui lui avait permis de s’attacher à la Perfide Albion… Qui l’avait poussé à croire de nouveau en l’amour… Ce don là, ils n’étaient pas beaucoup à l’avoir et c’est pour cela que l’affection de la petite Alighieri pour son amie était immense. Elle était continuellement admirative de celle-ci. « Allez viens donc t’asseoir… prends ton temps… tu mérites un thé chaud… » Elle prit de nouveau la main de la demoiselle pour l’amener vers le canapé, mais instinctivement, sans comprendre pourquoi, elle se sentit obligée de l’enlacer longuement avec une ferveur non dissimulée, affectueuse et pratiquement enfantine. Tout en faisant bien évidemment attention de ne pas faire souffrir la convalescente. Oui Susan était glaciale, droite comme un i… son coeur semblait battre au ralentis… mais Addolorata se sentait bien, là contre elle… Elle prit quelques secondes pour poser sa joue contre sa poitrine - puisqu’elle était à la taille adéquate pour cela - avant de lâcher son étreinte et de lui lancer un nouveau regard chaleureux accompagné d’un sourire amical. Non Addolorata ne pouvait clairement pas comprendre le tourbillon de sentiments qui habitaient le cœur et l'âme de sa chère et tendre, néanmoins, elle pouvait tenter de lui changer les idées, de la ramener vers les vivants... de lui redonner foi en elle même.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyJeu 4 Juin - 12:14


Toujours l’amour longe l’abîme.
Tu ne le sais pas. Je ne veux pas que tu tombes.
Tes désirs sont sacrilèges. Ils mordent tes songes, tordent ta volonté, égrainent des paroles impies au creux de ton oreille. Il y a de l’égoïsme et de l’amour, de la convoitise et de la possessivité sur tes labres gelée. Tu pourrais tout prendre et partir. Ou tout abandonner et ne plus jamais sortir de cette pièce. C’est un adieu et une demande de renaissance.

Ca te tord l’estomac.

Tu es aveugle. Engloutie dans les ténèbres. Prisonnière d’un cauchemar branché en boucle. La lumière n’existe que dans ses baisers. La chaleur dans son étreinte. Tout ce que tu sens, c’est l’étincelle qu’elle produit en toi. Tout brûle mais c’est une douleur acceptable. Comme lorsque l’on vient se réchauffer auprès du foyer après de longues heures sous la neige.

Oui, tu la vois désormais à travers les éclats sombres du rêve. Et tu en feu. L’ignition alimentée par la douceur  exigeante de ses lèvres. Tu voudrais réapprendre à toucher sans faire mal – te faire docile pour te conformer à la tendresse qu’elle t’offre. Pourtant,  il est difficile de brimer les accents nécessiteux de tes contacts. Tes phalanges ferventes cherchent sa peau, tes lippes le délicat point d’impulsion sous la carotide.

Bientôt, cela cesse. Ne demeure plus que son sourire. C’est cruel et ce n’est pas juste. Mais tu te soumets gentiment. Elle t’offre une place éternelle au creux de ses bras. Tu sais que tu ne devrais pas mais tu acceptes.  Alors tu hoches simplement la tête, tentant de lui rendre la tendresse dont elle fait preuve à ton endroit.

Dans ce présent qui ne semble jamais avoir de futur, tu as besoin d’elle. Plus qu’elle n’a besoin de toi. Tu inspires doucement son odeur et cela calme la bête qui glapit contre tes côtes. Tu sauras t’en souvenir et gage que ton amortentia pourrait peut-être s’enrichir de cette fragrance unique. C’est subtil, légèrement acidulé comme le citron odorant de Sicile. Frais comme une pomme dans laquelle on vient de croquer. Une tonalité florale, du jasmin peut-être.

« Je vais faire de mon mieux. Je te le promets, gariad. »

Gariad, le gallois. Sweetheart, le britannique. Termes ambigus dérivant le rythme d’un cœur qui bat la chamade. L’amant aussi bien que l’ami. Une personne chérie au-delà de tout entendement – capable de produire ce plaisant dérèglement du myocarde par sa simple présence. Bien entendu, il y a Théo et l’amour que tu lui portes. Cela ne veut pas dire que ton cœur n’a pas assez d’espace pour garder près de lui Addolorata.

« Nous sommes liées maintenant. Si je tombe, tu plonges avec moi. Alors longeons l’abîme sans sombrer dans le ravin. Si je ne reviens pas pour moi, je le ferai pour toi. »

Un rire rauque vient secouer ta poitrine lorsqu’elle t’enlace encore une fois. Sa tête contre ta poitrine. La douceur veloutée de sa chevelure contre ta clavicule. Les rubans soyeux que tu caresses du bout des doigts. Si son ancêtre avait plongé vers les enfers pour rencontrer sa belle déchue, la belle de Toscane, opérait le chemin inverse, te ramenant vers le Soleil.

« Restons encore un peu comme cela. Après nous prendrons le thé et tu m’expliqueras comment on a pu finir aussi mariée que deux femmes puissent l’être. Edel ne perd rien pour attendre. »

Tu souffles tranquillement contre son oreille.





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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyVen 5 Juin - 18:10


E LUCEVAN LE STELLE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
« Je rêve ou tu viens de me promettre, que tu allais faire attention à toi ? » Lâcha Addolorata  d’un ton taquin tout en adressant un regard rieur à son amie, avant de déposer un baiser sur la joue de cette dernière. Il aura fallu que l’italienne passe un serment inviolable avec Edelgard pour que Susan accepte finalement de ne pas sa vie en jeu, pour un oui ou pour un nom. Cette dernière ayant, comme tout bon sigisbée, la fâcheuse tendance de mettre sa vie en danger pour défendre la veuve et l’orphelin. Mais cela faisait partie du caractère de la belle galloise et participait à la rendre unique et si attirante aux yeux de l’italienne. Celle-ci accepta d’ailleurs bien volontier la demande de son invitée en continuant de l’étreindre, plutôt que d’aller préparer le thé.

Si les deux femmes avaient déjà eu l’occasion d’échanger des moments de tendresse et notamment quelques baisers lors de cette soirée pluvieuse soirée de juillet passée au-dessus du Chaudron Baveur c’était certainement la première fois qu’elles étaient aussi proche l’une de l’autre. Prolongeant son étreinte, toujours en faisant attention de ne pas faire mal à la convalescente, la méditerranéenne pouvait sentir le coeur de l’Umbridge battre la chamade. Après quelques secondes passées sans rien dire, Addolorata émue par la situation releva la tête avec un petit sourire et caressa tendrement, amoureusement, la joue de la Harpie de Holyhead.

« J’ai cru te perdre Susan… J’ai eu peur de ne plus jamais te revoir… Alors restons ainsi… restes dans mes bras autant que tu le souhaites, ils sont là pour ça, pour toi...»

Le pauvre Oscar avait d’ailleurs fait les frais de la peur que la native de Florence avait ressenti après avoir appris au détour d’une discussion que Susan était dans un état critique à Sainte Mangouste. Aujourd’hui elle était heureuse… mais pas idiote… l'éternelle exilée savait pertinemment que ce bonheur n’était qu'éphémère, pour ne pas dire illusoire. Bientôt la Confrérie des Sorciers reporterait le bout de son nez, plongeant l’Angleterre dans la terreur… Theodora reprendra sa place de reine dans le coeur de la batteuse. Des inquiétudes que la jeune Alighieri repoussa d’un revers de main… Elle avait fait une promesse à son amie et elle comptait bien la tenir, quelque soit la situation, quelques soient les embûches. Mais quelques secondes après sa phrase, le sifflet de la théière raisonna dans la pièce.

La veuve ne put alors s’empêcher de rire au éclat, cette théière était-elle possédée par le destin, un destin qui semblait bien décidé à ne pas vouloir les laisser profiter pleinement de ce moment de bonheur ? Quoi qu’il en soit, Addolorata posa ses deux mains sur les joues, désormais chaudes, de la britannique pour déposer un rapide et timide baiser sur ses lèvres… puis lui prenant la main, elle l’attira jusqu’à la cuisine pour aller servir le thé… Après avoir remplis deux tasses d’eau chaude et déposé deux petits sachets de thé à l’intérieur, la latine en tendit une en direction de son invitée, tout en la regardant d’un air taquin.

« T’ai-je dis que ta soeur m’a demandé si nous couchions ensembles… » La Alighieri lui avait alors répondu la vérité… leur amour n’étant malheureusement que platonique. Connaissant déjà la réaction de Susan à cette révélation, la libraire ne put s’empêcher de ricaner bêtement… même si ses joues étaient elles aussi légèrement rougis par la la gêne. « Je crois qu’elle ne m’aime pas beaucoup cela dit...» En-même temps elle était entrée dans le Golden Dragon avec perte fracas, alors qu’Edelgard était sur le point de rendre visite à sa cadette convalescente… il y avait de quoi avoir une dent contre elle.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyDim 7 Juin - 17:24


Toujours l’amour longe l’abîme.
Tu ne le sais pas. Je ne veux pas que tu tombes.
La gorgée ne passe pas. Tu t’étrangles avec le liquide brûlant.

Une profonde inspiration pour reprendre contenance alors que le fauve ricane contre tes côtes.

« Coucher, hein… » Le mot roule doucement sous ta langue. Tu le goûtes et le rejette. Tu as souhaité faire beaucoup de chose avec Addolorata mais certainement pas cela. Oh Merlin, tu n’étais plus innocente depuis tes premiers pas dans les nuits fiévreuses de la capitale. Tu as trop joué à papier-ciseaux avec les brûlantes vestales du Fol’Opium pour rougir. Susan, tu es loin d’être une enfant de chœur.

Le tintement est clair lorsque tu reposes la tasse sur la soucoupe.

« Edel a dit ça. » Haussement de sourcil impertinent. Ton regard se plante dans le sien, suivant avec une intensité renouvelée la coloration amarante de ses joues avant de suivre la courbe gracile de son cou. « Elle manque terriblement de discernement. Et de politesse. Je te prie de l’en excuser. ». Tes prunelles remontent lentement pour retrouver les siennes. Un sourire charmeur effleure tes lippes pleines. « Coucher. Quel mot vulgaire, ne trouves-tu pas ? Je suppose que sa vie sentimentale légèrement désertique la force à la rustrerie. Et n’en prend pas ombrage, elle n’aime personne qui n’est de son sang. Bald est la seule exception.»

Tu soutiens ton menton d’un poing ganté alors que tu la contemples d’un air songeur. « Et puis-je m’enquérir de ce que tu lui as répondu ? » Le sang bat sourdement à tes tempes dans l’expectative. Ta voix s’est faite légèrement plus grave.

Non tu n’avais pas envisagé « coucher »avec Addolorata – bien que l’idée de goûter au fruit défendu t’avait caressée. Peut-être aurais-tu pu la faire céder suffisamment pour consommer ce que tu souhaitais avant de partir. Alors vous auriez fait ce dont Edel parlait de manière si peu élégante. Aucun retour possible une fois que vous vous étiez engagées sur ce chemin.

Mais, il n’avait jamais été question de cela. Même si tu avais parfois imaginé ses ongles sur ton dos. Est-ce que tu aurais aimé cela ? Sans doute. L’aurais-tu regrettée ? Evidemment. Parce que tu as toujours effectué cette dichotomie étrange entre le charnel et les émotions. Le bas corporel, tes envies, tes besoins, tu les avais rejetés dans la touffeur de l’obscurité. Voués au secret et à l’évanescence des souffles mêlés. Des contacts marqués par le sceau la fièvre, programmés pour une obsolescence immédiate.

Pendant longtemps tu as considéré l’attachement comme un danger mortel s’il était découvert. Une faiblesse. Une faille d’où on pouvait te détruire comme on l’avait fait pour ta sœur. Tu avais claquemurée ton amour pour Théodora entre les remparts d’une pureté adolescente absconse.

Il y avait eu Addolorata. Et le monde avait changé. Tes certitudes s’étaient effritées. Tu n’avais plus le devoir de choisir.

Tes phalanges glissent lentement sur joue. Ton pouce caresse tendrement la peau veloutée. Les gants t’agacent mais tu ne souhaites pas la toucher avec ce qui aura été souillé par les Black.

« Il existe des mots plus adéquats pour décrire ce que nous partageons, n'est-ce pas ? »





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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyDim 7 Juin - 23:51


E LUCEVAN LE STELLE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Addolorata ne fut pas surprise par la réaction de Susan, mais celle-ci la toucha profondément. Car elle signifiait que la joueuse de Quidditch éprouvait réellement quelque chose pour elle. La libraire se surprit même à remercier inconsciemment Edelgard d’avoir prononcé ces mots.  Le coeur battant désormais la chamade, l’italienne fit de son mieux pour ne pas perdre la face, toujours amusée, toujours souriante, elle lança un regard taquin en direction de sa complice, qui venait de lui demander la réponse qu’elle avait donné à l’aînée des Umbridge. Après avoir posé sa tasse sur la table, à pas de loups, la veuve brisa la maigre distance qui la séparait de son invitée… Presque collée, à celle-ci, elle releva la tête pour ne pas quitter son amie des yeux.

« Je lui ai dis que nous avions de nombreuses lettres, que je t’avais fait fuir du Shakespeare’s Globe, que nous avions échangé quelques baisers au-dessus du Chaudron Baveur, mais que non, nous ne couchions pas ensembles...  »

Bref l’éternelle exilée ne fit que dire la vérité, une réalité qui résumait assez bien la confusion, mais aussi la beauté de leur relation. Qu’étaient-elles ? Comment leur relation pouvait-elle résister au fantôme désormais bien vivace de Théodora, aux nouvelles angoisses de Susan, au monde monstrueux dans lequel elles évoluaient ? En réalité la trentenaire n’en avait strictement aucune idée, mais elle n’avait clairement pas la force nécessaire pour baisser les bras, trop curieuse, elle voulait aller jusqu’au bout de son aventure. Tant pis pour Theodora… pour cette batteuse qu’elle connaissait finalement si peu, pour cette femme, qui fut la première à réellement toucher son coeur… la méditerranéenne était prête à tout et elle l’avait démontré en passant un serment inviolable afin de protéger l’Umbridge des dangers auxquels elle serait bientôt confrontée. Un bouclier humain, voilà ce que ce pacte hors du commun avait fait de l’héritière des Alighieri… qui ne regrettait absolument pas son choix… car au fond de son âme, elle savait pertinemment que son amie n’aurait pas à hésiter à faire la même chose pour la défendre.  « J’aurais pu mentir sur la nature réelle de notre relation, mais d’après Edelgard, j’empestais beaucoup trop  la passion pour que nous ne soyons que de simples amies... » Ajouta-t-elle en riant aux éclats, les joues quelque peu roussies par la gêne. Cette phrase prononcée par la propriétaire du Golden Dragon l’avait marqué… mais cette formulation décrivait assez bien la petite latine. Car si elle faisait tout pour cacher son attirance pour la sportive aux cheveux courts, si elle tentait parfois de mettre ses pulsions, ses sentiments de côté, de les calmer, mais tout ceci était vain. Après tout ne dit-on pas chassez le naturel et il revient au galop ? Profitant de la caresse de son invitée, elle attrapa doucement la soucoupe de sa tasse, pour la poser juste à côté de la sienne, passant les quelques centimètres qui la séparaient encore de son aimée. Elle dirigea ensuite les mains de Susan, pour les poser sur ses hanches…

« Cependant c’est bien ce que nous sommes non ? De bonnes amies ? N’est-ce pas ce que nous avions décidé, après cette folle soirée d’été, ou tu as finis par dormir dans ta baignoire ? Elle s’arrêta quelques secondes… et esquissa un sourire nostalgique, tout en défiant la propriétaire de son coeur du regard. Il existe sans doute des mots bien plus beaux que celui employé par ta soeur aînée pour nous définir, c’est vrai… mais j’aimerais que tu me les dises…  »

Méthode quelque peu malhonnête, mais finalement assez spontanée, pour tirer les vers du nez de la farouche galloise. Au fond elle se doutait que celle-ci l’aimait ou du moins, qu’elle avait une affection toute particulière à son égard, mais quelque peu puérile, la native de Florence, voulait entendre son invitée lui dire clairement. En espérant qu’elle ne prenne pas la fuite. Posant elle aussi ses menottes, sur les hanches fines de Susan… elle continua à la fixer avec un regard tantôt passionné, tantôt amusé. Les demoiselles n’en étaient pas à une contradiction près.

« Tu es mon épiphanie, tu as jaillit au milieu de la nuit, du ciel brumeux de mon existence, pour me rappeler qu’amour est synonyme d’ivresse, de bonheur, mais aussi de souffrance… »

Dit-elle… d’un ton passionné, doux, amoureux, une véritable déclaration… aussi douce que passionnée, torturée. Elle déposa ensuite sa main sur la joue, désormais bouillante de celle qui avait refusé le baiser de Thanatos seulement quelques jours auparavant. Lentement, ses doigts remontèrent et s'engouffrèrent dans les cheveux rebels de la Harpie de Holyhead.

« Comme le dit un vieux proverbe toscan :  L'amore non è bello se non è litigarello. Sans querelles d’amoureux, l’amour est moin beau… en Toscane on dit également : L’amore senza baci è pane senza sale… »

Se hissant sur la pointe de ses pieds, elle embrassa longuement Susan. « L’amour sans baisers, est comme pain sans sel... » Ajouta-t-elle pour traduire le proverbe qu’elle avait déclamer avant son baiser, puis elle détourna la tête, quelque peu timide, peut-être aussi un brin honteuse. Après un petit rire, plus réservé que les précédents elle termina : . « Cette fois-ci ne pars pas en courant s’il te plait… »  Puis encore un rire… plus franc… comme une manière, très humaine, très simple, d'exorciser, de chasser ses craintes les plus primaires.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyLun 8 Juin - 17:28


Toujours l’amour longe l’abîme.
Tu ne le sais pas. Je ne veux pas que tu tombes.
« La passion n’empeste pas. » Tu la reprends doucement, soufflant les mots contre son cou. Mais pour moi, elle a ton odeur, lui murmures-tu, intimidée. Déjà, Addolorata a glissé tes paumes sur la plénitude de ses hanches et cela te fait frémir. « Et je ne veux pas que tu mentes. » Tu as fermé les yeux. Ta joue sur la sienne, brûlante. Son rire solaire tinte dans l’air matinal. Tu voudrais le conserver – pour te réchauffer lors du long hiver qui s’annonce.

Tu ne sais pas où la houle vous entraînera. Tu ne sais pas si tu pourras vous mener à bon port. Tu ne sais pas si vous trouverez un jour l’équilibre. Qu’importait les plans maintenant que vos deux destinées se tissaient du même fil. Ton cœur vacille lorsque ses lippes se plissent de nostalgie. Bonnes amies, c’est ce que tu avais décidé de vous imposer. Parce que  chez toi, la passion ne mène pas à la maîtrise. Tu aurais pu la blesser. Parce que dans ton myocarde, il y en a aussi une autre. Parce que tu ne sais pas aimer sans brûler. Oh. Cela t’avait tuée de la repousser. Tu ne comptais plus les nuits où tu égrenais des malédictions à ta propre encontre pour l’avoir fait souffrir inutilement.

Addolorata t’aime. Elle ne s’en est jamais cachée. Tu l’écoutes, tes pensées dansent entre culpabilité et félicité, se délectent des accents chantants de sa Toscane natale. Tu pourrais l’écouter éternellement même si tu ne comprends jamais plus du quart de ce qu’elle te dit. Sa main dans tes cheveux. Sa bouche sucrée qui exige la tienne. La langueur chaleureuse de son contact ravive les flammes qui couvent sous ton derme.

Addolorata, du sel sur le feu. Cette fois-ci, tu ne fuiras pas l’incendie. Alors, tu l’empêches de se détourner, tes prunelles concernées plantées dans les siennes.

« Tout ce que tu veux, Fy Nghariad. Tous les mots que tu attends, ma chérie, je te les dirais.» Tu soupires contre sa peau. Tu ne maîtrises plus tes verbes. Ils pourraient déborder de tes lèvres. Alors, tu te tais un instant. Tes doigts se font entreprenants, se glissant dans son dos, raclant doucement le tissu du bout des ongles.

Impatients.

Tu l’observes dans la clarté de la pièce. Aujourd’hui, le soleil brille et rougit ses joues. C’est la plus belle vision que cet été embrouillé ait pu t’offrir. « Non pas parce que tu le souhaites mais parce que je les pense. » Ta respiration a ce petit accroc d’anticipation quand tu t’apprêtes à reprendre. « Quels mots te dirais-je ? Tous ceux, tout ceux qui me viendront. Je t’aime, j’étouffe. Je t’aime. Je n’en peux plus, c’est trop. » Tu l’as serré contre toi, son cœur battant contre le tien. C’est un sentiment terrible et jaloux, furieux et saisissant. « Parfois, cela me fait peur. Alors,  je coure. Mais être loin de toi, Addolorata, cela me tue. »

Le baiser que tu lui offres est apaisé. Il y a quelque chose de sacré dans le doux attouchement de tes phalanges sur sa peau, dans la caresse tendre de tes labres sur les siennes, dans la délicatesse avec laquelle tu guides ses mains sur toi.

Tu t'effaces pour la laisser explorer.

Que le ciel tombe sur vos lèvres. Que vous ayez le souffle court. Que son odeur à elle s'imprime sur toi.

On ne réchappe pas d'un vrai premier baiser. C'est une marque à vie.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyLun 8 Juin - 20:49


E LUCEVAN LE STELLE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Les derniers mots qui sortirent de la bouche de Susan laissèrent Addolorata littéralement bouche bée, si la jolie libraire avait quelque peu provoqué le destin en taquinant un petit peu son invitée, elle ne s’attendait pas à une telle déclaration. Sans crier gare son coeur accéléra et quelques larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Mais cette fois-ci la trentenaire pleurait de joie, en les essuyant d’un revers de main maladroit, elle se mit à rire aux éclats. « Ce sont des larmes de joies… tu manies les mots à merveille Susan...» Confessa la libraire en ricanant avant d’embrasser à deux reprises son “amie” qui commençait à se faire de plus en plus tactile, pressante. Bien décidée à opposer aucune résistance à ces assauts, la veuve glissa sa main gauche sous le haut de son amante, remontant amoureusement le long de ses hanches, pour finalement se perdre sur sa poitrine vallonnée alors que de sa main droite, elle déboutonna les quelques boutons la chemise de l’Umbridge, qu’elle s’empressa ensuite d’envoyer valser.

Ses lèvres fermement collée à celles de la courageuse galloise, l’italienne pouvait sentir les doigts de la galloise dans son dos, alors, sans réellement réfléchir elle fit tomber les bretelles qui maintenaient sa robe d’été, pour se retrouver en tenue d’Eve, avant de pousser à la fois tendrement et passionnément la Harpie de Holyhead sur son canapé et de laisser la passion faire le reste. L’amour étant le seul témoin de leur amour… devenu charnel.

« Moi qui pensait gagner un peu d’argent en ouvrant ce dimanche matin… » Dit l’exilée d’un ton rieur en se redressant sur son canapé, après que la tornade soit passée sur elle et son aimée. Entourée d’un archipel de coussins à la dérive, Addolorata finit par se relever pour ramasser la chemise grise de son invitée de marque et la lancer dans sa direction en riant avant de récupérer sa vieille robe froissée sur le plancher. « Je ne veux pas te faire souffrir Susan. » Avoua-t-elle cette fois d’une voix sérieuse, qui en disait long sur ses envies, ses sentiments, son attachement pour la blessée. Une fois rhabillée, elle revint en direction de son Paladin, toujours assise sur le divin…

« Je ne saurais pas t’expliquer comment j’ai pu tomber sous ton charme en si peu de temps, je ne pourrais pas non plus de donner une explication logique au serment inviolable que j’ai réalisé pour toi… mais y-a-t-il seulement quelque chose de logique dans notre relation ? Dans l’amour en général ? »

Pensive, la florentine alla s’asseoir à côté de la garçonne, lui baisant la joue, puis elle prit le risque de caresser sa main gauche, de crocheter ses doigts dans les siens… malgré l’avalanche de sentiments qui venait de s’abattre sur elle, Addolorata possédait toujours ses talents d’observatrice. Quelque chose clochait avec sa paume… mais ne voulant pas brusquer sa mie, elle fit attention de ne pas poser le regard sur celle-ci…

« Ceux qui t’ont fait souffrir, ceux qui dénaturent, défigurent notre monde en promouvant la haine et la violence, ceux-là tu ne les affronteras plus seule… désormais, je me tiens à tes côtés… tes ennemis seront les miens, tes peurs, tes peines seront également les miennes... »

Le regard de la communiste était déterminé, plein de passion. Il ne s’agissait pas de mots prononcés dans le vent, de belles promesses sans lendemain. Non… Addolorata ne voulait plus voir la britannique affronter l’adversité seule. Oui… il y avait les Black… oui le fantôme de Théodora était toujours là. Bien sur que ses larmes de joie finiraient sans doute par être remplacés par de véritables pleurs, mais quoi qu’il en soit, la méditerranéenne au sang chaud ne souhaitait pas laisser la batteuse de Quidditch, presque seule, devant l’immensité de ce monde.

Addolorata savait que l'on avait assassiné Jaurès, que l'Europe était au bord de la Guerre, que les sbires de Gellert Grindelwald torturaient des innocents à tour de bras et réduisaient des nés-moldus en esclavage... mais Susan l'aimait... un soleil au milieu des ténèbres infinies.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyMer 10 Juin - 16:36


Toujours l’amour longe l’abîme.
Tu ne le sais pas. Je ne veux pas que tu tombes.
« Oh. Je pourrais venir t’aider – pour pallier… le manque à gagner. Loin de moi l’idée de provoquer ta faillite». Allongée sur son canapé, tu l’observes entre tes paupières mi-closes. Les rayons flavescents qui filtrent par la fenêtre soulignent ses courbes douces. Elle est belle, ta petite toscane, et tu pourrais rester des heures à la contempler avec révérence. C’est une petite absence qui te tire des sourires et te pince le cœur.

C’est son rire cristallin et la chemise qui te percute avec tendresse ; que tu enfiles machinalement sans pouvoir la quitter réellement des yeux. Pourtant, il le faut bien puisque tu n’allais pas rester vêtue de cette unique pièce de vêtements. Alors pendant qu’Addolorata enfile sa robe, tu pars en quête de tes oripeaux entre les coussins éparpillés pour en faire de même.

Tu l’attends patiemment sur le canapé. La joue où elle a déposé un baiser tinte allègrement.

« Peut-être qu’il n’y a pas d’explications rationnelles. Peut-être que c’est ce qui est si plaisant quand nous tombons amoureux. Et ce qui rend la chose plus effrayante. Aucune raison, aucune logique, mais pourtant c’est une évidence que l’on ne peut pas contrer. Un courant qui emporte et le seul choix raisonnable est de laisser porter. Qu’importe les arguments que l’on tente de lui contrer, n’est-ce pas ? »

Alors, tu ne retires pas ta main lorsqu’elle la prend dans la sienne. Tu sens ses doigts effleurer la marque infâmante et tu frémis de dégoût. Tu ne veux pas la souiller. Mais, tu ne veux pas lui mentir. Vous êtes liées désormais et tu trouveras la force de regarder la honte gravée sur ton épiderme.

Tu aurais voulu qu’elle n’ait pas eu à contracter ce serment. Tu aurais souhaité que vos vies soient enchaînées sur des terres plus prospères ; que chacun de tes coups de sang ne provoquent pas sa perte. Tu ne l’interromps pas, même si un sourire triste joue sur tes lippes et que tes phalanges se serrent contre les siennes.

« Ici. » Tu déplies précautionneusement tes doigts pour en dévoiler la paume. « C’est cela qu’il a tatoué sur moi alors que j’agonisais. Je ne sais pas ce que cela veut dire. Que je suis son esclave et qu’il m’a marqué aux fers ou que je suis une esclavagiste comme tout à chacun ? » Tu guides les siens sur les lettres obsidiennes encore encroûtées d’ichor sombre. « Cela signifie que je ne pourrais jamais oublier, et que ce que sur tout ce que je toucherai, je laisserais un peu de lui. Ce que je vais devoir me résoudre à faire, je ne peux que le faire seule. »

Des désirs de vengeance, tu en as. Ils enflent en ton sein et accoucheront bientôt d’un monstre car ce que le corniaud t’as fait été monstrueux. Toute action provoque une réaction proportionnelle. Il ne t’a pas détruite ce matin-là. Bientôt, il regrettera de ne pas l’avoir fait.

« Nous serons ensemble pour cette guerre et pour le reste. La réciproque est vraie. Ce n’est pas parce que tu as fait un serment inviolable que je ne serais pas là pour être celle qui te protégera et qui chassera ceux qui voudront te faire du mal. »

Ton front presse doucement contre le sien. Ta main droite glisse sous son menton avant que tes lèvres ne balayent tendrement les siennes.

« Mais à la fin, nous serons saines et sauves parce que c’est comme ça que l’histoire se termine. »



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Addolorata Alighieri
culte de morgane
Addolorata Alighieri
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études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyJeu 11 Juin - 15:52


E LUCEVAN LE STELLE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Addolorata resta d’abord muette en observant la paume de sa bien aimée. Soudainement elle comprenait beaucoup mieux la gêne de cette dernière, comment pouvait-on marquer un être humain ainsi ? Seul une créature arrogante, égocentrique et dégénérée pouvait agir ainsi. Ceux-là ne méritaient même pas d’être encore traités comme des êtres humains. Ils n’étaient que des bêtes, des sauvages ayant brisé le contrat social pour gagner un quelconque pouvoir ou assouvir des pulsions aussi violentes que déviantes. Le simple fait de penser à cet Antarès Black, fit bouillir le sang, déjà chaud, de l’italienne, mais pour une fois elle fit en sorte de ne pas se laisser emporter par ses sentiments ou plutôt son ressentiment. La brunette avait promis d’être un soleil, pour la Susan, alors elle allait tout faire pour respecter sa promesse et tenter faire oublier à la galloise les heures douloureuses qu’elle passa au Ministère de la Magie, puis dans un lit à Sainte Mangouste. Lentement, elle glissa ses doigts sur ceux de son invitée, pour les refermer, dissimulant à nouveau les lettres qui formaient le mot “MASTER”... caressant tendrement, sa menotte encore couverte de bleues, la libraire ne pu s’empêcher d’esquisser un petit sourire triste, qui se voulait chaleureux…

« Je comprends, il a voulu te souiller... » Dit-elle d’une voix triste, avant de s’approcher encore un petit peu de la galloise, effleurant amoureusement sa joue du bout des phalanges. Comme n’importe quel être humain, la cadette d’Edelgard n’était pas exempte de tous reproches, elle était même très loin d’être parfaite. Mais elle dégageait quelque chose. Une assurance naturelle. Une bienveillance presque innée et surtout une force de caractère hors norme et c’est très certainement cela qui fit sortir son immonde bourreau de ses gongs. Faisant de son mieux pour ne pas céder à l’émotion, la méditerranéenne prit à nouveau dans ses bras, afin de cacher son visage, afin que sa belle ne la voit pas pleurer. Voilà pourquoi une éteinte pouvait également être fourbe. Fort heureusement cette malhonnêteté n’avait qu’un seul et unique objectif : protéger Susan, lui rendre le sourire, ne pa laisser Black gagner cette bataille psychologique, une bataille que l’Umbridge ne pourrait pas gagner seule.

« Je sais d’expérience que les ordures comme celle qui t’a torturé il y a quelques jours ne supportent pas la pureté. Celle-ci les déstabilise voilà pourquoi ils la jalousent autant qu’ils la détestent, il a donc voulu te salir avec cette… marque... »

La déviance de ces personnes n’avait en réalité rien à voir avec la pureté de leur sang ou leur nature sorcière. Antarès Black savait-il au moins que certains moldus agissaient de la même façon que lui ? Qu’un nombre non négligeable de simples humains se pensaient supérieurs au point de traiter leurs semblables comme du bétail ? Agir ainsi ne le rendait pas plus noble, ou plus puissant, aux yeux de la belle Addolorata ces actes n’avaient fait que confirmer, qu’il était au même niveau que ceux qu’il détestait et que tout comme eux il avait sa place dans le musée des horreurs. L’Histoire, bien sur, se souviendrait de son nom, de lui, mais pas comme celui d’un grand sorcier, d’un héros des temps modernes, mais plutôt comme d’une tache noirâtre que l’amour et la fraternité auront finit par laver. Ni oubli, ni pardon, telle était la devises des prolétaires, lorsque les gens de la police prenaient la vie d’un des leurs. Ses crimes ne resteraient pas impunis et l’Histoire avec un grand H, donnera raison à ceux qui auront le courage d’occire les hommes et les femmes comme Antarès Black.

Sans vraiment réfléchir, elle caressa la nuque de son âme soeur. Cachant toujours son visage derrière son épaule, la petite florentine resta silencieuse pendant quelques secondes. Si aucun goujat n’avait osé s’attaquer physiquement à elle, bon nombre de ses camarades lui avaient parlé de ces pressions psychologiques. Des stratégies utilisées par ces porcs de bourgeois pour briser psychologiquement, ceux, qui comme Susan étaient connus pour leur courage et leur âme pure.

« Tu en as sans doute la sensation, mais je te le dis avec tout mon amour, toute mon affection, les quelques lettres qu’il a marqué au fer rouge sur ta paume, les humiliations qu’il t’a fait subir… tout ça n’a rien changé au fait que tu sois une personne admirable. »

Pour prouver ses propos, l’héritière de Dante embrassa amoureusement la Harpie de Holyhead dans le cou avant de finalement déposer un baiser sur ses lèvres fines et donc montrer à nouveau son visage. En fouillant au fond de son coeur, la brunette avait finit par trouver la force de faire honneur à Susan. A se montrer à sa hauteur en ne pleurant pas comme une vulgaire gamine. Laissant doucement aller et venir ses phalanges sur la joue de la galloise, la toscane fouilla au plus profond de ses tripes pour trouver la force d’esquisser un sourire. Un beau sourire, lumineux, chaleureux, altruiste. Donc digne de la résistance qui se tenait assise en face de l’italienne à la langue bien trop pendue.

« Moi qui t’aime, je peux t’assurer qu’à mes yeux cette marque n’est rien de plus qu’une blessure de guerre. Une cicatrice, qui symbolise ta résistance, ton abnégation et le fait que malgré la douleur tu n’as jamais parlé. Oui, cette marque est horrible, mais plutôt que comme un signe de déshonneur, je préfère le voir comme un symbole de ton courage... Tu as peut-être des rêves de vengeance, de violence, mais ça ne fait pas de toi une moins bonne personne... juste une humaine... Même les plus grands chevaliers peuvent se trouver des failles... »

Dit-elle en souriant chaleureusement et en prenant une nouvelle fois son invitée dans ses bras. Son coeur battait presque aussi fort et vite que le siens. Les heures s’écoulaient sur l’horloge derrière elle, mais Addolorata n’en avait pas grand chose à faire. Susan avait besoin d’elle. Elle avait besoin de Susan.

« Pendant ta convalescence j’ai envoyé des courriers à plusieurs ambassades européennes dont je connaissais les représentants et notamment à M. Nicolas Flamel…  Je n’ai pas parlé de ton cas, mais au nom de toutes celles et ceux qui ont été torturés ce jour-là… ce ne sera pas facile, ça prendra le temps qu’il faudra, mais ses chiens finiront par échouer et comme tu l’as dis nous finirons ensembles... »

En effet la réponse de Nicolas Flamel ne fut pas à la hauteur de ses espérances, mais elle pouvait parfaitement comprendre la position particulière de ce dernier. Néanmoins elle savait que la politique était un art, peut-être même un art martial et qu’avec beaucoup de travail, de rigueur et un brin de fourberie tout était possible. Gellert Grindelwald n’étant pas le meilleur diplomate du monde, sa politique intérieure, finirait bien par se heurter à l’indignation des états étrangers. En plus de son engagement au sein des Enfants de Morgane, Addolorata comptait bien user de ses nombreuses relations pour détruire la réputation du Royaume Uni à l’étranger et impulser plusieurs mouvements de soutiens, en France, en Italie, en Espagne et en Grèce.


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Susan Umbridge
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études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  EmptyVen 12 Juin - 12:15


Toujours l’amour longe l’abîme.
Tu ne le sais pas. Je ne veux pas que tu tombes.
[color=#cc0000]Le silence dans lequel tu te plonges porte les traces du fracas et des coups. Rien ne sert de couvrir tes oreilles ou de tenter d’y échapper. Il est présent dans l’attouchement délicat de ses doigts sur la géhenne que le Black a forcé dans ton derme – c’est comme une gangue de boue glacée et indélébile qui te tire des élans de rage brûlante. Tu respires enfin lorsqu’Addolorata ferme ta main, effaçant par la même les lettres de l’ignominie sous une tendre caresse. Son sourire repousse un instant l’ombre qui rampe sous ta peau. Tu l’as toujours chéri pour ce qu’il était – un soleil puissant et chaleureux qui redorait le blason terne et morne d’un monde toujours plus crasseux.

Dans ses bras, tu pourrais guérir et te laisser bercer par les accents chantants qui la caractérisent tant. Tu pourrais peut-être oublier. Momentanément. La souillure serait toujours présente, transformant le preux chevalier que tu t’étais toujours persuadée d’être, en princesse en détresse. Tu n’es pas dupe, tu le perçois parfois dans le regard d’Edel – cette œillade de la lionne qui couve sa portée.

Cette vulnérabilité t’effraie. L’impuissance est le moteur de ta rage. C’est pourquoi tu iras chercher ce petit bâtard de Black. Seule. Lui tombant dessus dans une ruelle sombre pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Lorsque les cognards s’abattent sur vous, il n’est jamais de bon ton de faire appeler l’infirmière, en se recroquevillant dans la boue. Ce n’est pas comme cela que l’on gagne le match.

Il faut faire face.

Il y a ces murs que tu as bâtis autour de toi pour tenir à distance la peur et la culpabilité. Il y a ton aimée qui les transforme en sable à chacune de ses étreintes. Ses mots sont réconfortants. Pourtant tu peines à y croire.

« Je te l’ai déjà dit, fy nghariad, je ne suis pas pure. La morale a peu de choses à voir avec ce que j’imagine lui faire. Alors, je serais aussi entachée de sang et de nuit que lui, n’est-ce pas ? Je sais qu’il voulait me voir souffrir. C’était son unique but. La marque est un souvenir. Il devait être déçu que je l’ai poussé aussi vite dans ses retranchements.”

Tu avoues à demi-mots que tu l’avais poussé à te tuer. Parce que tu avais lu dans ses prunelles claires qu’il n’y existait pas d’autres échappatoires. Que tu n’aurais pas la force de lui opposer ta volonté et qu’à partir d’un certain seuil, tu aurais cédé. Tu aurais tout dit.

“Il n’a rien obtenu de moi par incompétence et non parce que je lui ai résisté. Il est encore jeune. J’ai juste appuyé sur toutes les failles qui me passait à portée. Certaines ont sans doute trop bien fonctionnées. Je ne suis pas courageuse. J’ai voulu partir vite. Etre brave, c’est faire face et se taire. Je savais simplement ce qu’il y avait à faire. Pour protéger nos secrets.”

Tu murmures contre les lèvres qui viennent t’embrasser. Cela te console. Cela te broie. Tu voudrais être la hauteur de sa clarté, être digne de son amour. Tu te blottis contre elle, ton visage enfoui dans le creux de son cou. Des larmes amères mouillent sa peau. La vacuité de ta mort probable, de la sienne te bouleverse.

“Je ne veux pas tu meures pour moi. Cela me tuerait plus assurément que tous les Antarès Black. Ce n’est pas comme cela que les histoires se terminent. Les chevaliers ne se font pas terrasser par les chiens et les reines guerrières ne lient pas leurs vies à une cause désespérée – quand bien même l’amour qu’elles partagent est profond. Tu le sais ça, n’est-ce pas ? Toi et moi, nous formons un drôle de duo. ”

Ta voix est étouffée contre sa peau. Tes doigts forment des motifs complexes sur son dos. C’est simple, doux et caressant. Tu l’écoutes t’exposer son plan, alors qu’elle te berce contre elle. Il était parfois facile d’oublier que sous la bonté et l’amour qu’elle te portait, se cachait une fervente révolutionnaire qui magnait aussi bien les mots que la baguette. Tu l’admires. Et tu te sens chanceuse de l’avoir à tes côtés.

“Penses-tu que cela aura l’effet escompté ? La guerre gronde chez les Moldus. Les autres Etats ne risquent-ils pas de se recentrer sur eux pour éviter de nouveaux conflits ? Toutefois, je te remercie de l’avoir fait. Toute aide est bonne à prendre, non ? Alors merci.”

Tu te redresses, te détachant d’elle à contre-coeur. Les prunelles encore humides, les joues salées de tristesse mais tu lui rends son sourire. Il y a de cette chaleur des débuts, alors que n’avait pas encore L’horloge derrière vous égrenne les minutes et les heures. Tu penses à Edel qui a déjà dû envoyer la moitié du casino à ta recherche – songeant sans doute que tu n’avais pu mettre au pas tes désirs de vengeance pour quelques heures.

Tu avais voulu la voir, gageant que tu la repousserais parce qu’il était plus simple alors de la tenir hors de portée des ténèbres. . Si l’amour longe le vide, elle est celle qui t’empêche de sombrer dans l’abîme.
Et pour une fois, dans ta vie, tu acceptes d’être protégée. C'est peut-être cela aussi aimer.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: E lucevan le stelle | Susan     E lucevan le stelle | Susan  Empty

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