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 assourdie par le fracas (mina+edel+pru)

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Prudence Prince
ordre du phénix
Prudence Prince
crédits : moi.
face claim : margaret qualley.
pseudo : mgt.
assourdie par le fracas (mina+edel+pru) 9190d7188ad4d25ed7b3b6153d723202
études : poufsouffle (1904-1911) redoublement.
particularité : troisième oeil, son père l'obligeait à utiliser son don pour son propre avantage.
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Message (ϟϟ) Sujet: assourdie par le fracas (mina+edel+pru)   assourdie par le fracas (mina+edel+pru) EmptyJeu 28 Mai - 22:17

Assourdie par le fracas


you must bear losses like a soldier, the voice told me, bravely and without complaint, and just when the day seems lost, grab your shield for another stand, another thrust forward. that is the juncture that separates heroes from the merely strong.

août 1914

Crack ! Sur l'île de Skye le bruit résonne. L'écho l'emporte, le multiplie et puis l'avale d'un coup. Ne reste alors que le silence, perturbé par au loin de le fracas des vagues contre les falaises, et le vent qui siffle entre les pics rocheux. Prudence tombe d'un mètre ou deux, avant d’atterrir sur l'herbe qui malgré son apparence moelleuse n'absorbe en rien sa chute. Elle retient une plainte bruyante, le souffle coupé d'être ainsi tombée, les côtes plus encore douloureuse. Prudence reste un instant là, sonnée, a du mal à se relever dans un premier temps. Et puis tout lui revient d'un coup.

Edelgard !
Le coffre !

Elle trouve ce dernier en premier juste à côté d'elle, l'attrape en se relevant précipitamment. Debout, la Prince titube un instant en cherchant du regard Edelgard. Elle est là, à quelques mètres.

Edelgard ! Prudence s'écrie, en se précipitant vers la sorcière qui sur le sol ne bouge pas beaucoup. Edelgard tu m'entends ? Tu vas bien ? le ton fébrile, la voix paniquée, les mains qui tremblent.


Elle ne réagit pas assez à son goût. Elle est si pâle qu'elle ose à peine la toucher, s'agenouille un instant pour vérifier qu'elle respire avant de tourner la tête vers la maison de Minerva à plusieurs foulées de là. Par pitié faites qu'elle soit là s'entend-t-elle penser tout bas.

Mina ! qu'elle s'égosille alors en se relevant pour courir vers la bâtisse. Mais quand elle inspire en grand ça lui fait mal. Mina ! Mais quand elle foule la terre ça lui fait mal. Mina ! Mais quand elle s'avance, elle tangue.


Prudence se met toute entière de côté pour se concentrer sur Edelgard. Plus importante et plus mal en point. Elle a le teint livide la sorcière mais elle ne veut pas s'y attarder, de peur peut-être que si elle y pense elle tombe à son tour. Le coffre en main, Prudence n'ose pas el lâcher de peur qu'il ne s'envole. C'était la seule raison, la seule excuse, la seule explication pour laquelle Edelgard s'était mise en danger. Elle ne pouvait pas le perdre, sinon, tout ça n'aurait été pour rien. Sinon, Edelgard aurait été blessée pour rien.

Mina ! qu'elle appelle encore en entrant en trombe dans la maison de la sorcière. Sans frapper, sans attendre. Edelgard est blessée, elle a besoin de toi ! C'est grave ! C'est la panique qui parle, alors que pour la première fois Prudence hausse la voix, enchaîne les mots.


Elle est toute essoufflée. Elle a le visage à moitié recouvert de son propre sang, elle a le visage et les bras égratignés, les cheveux ébouriffés. Elle est à des années lumières de la Prudence réservée et propre sur elle. Mais elle est aussi désespérée, paniquée. Terrifiée à l'idée qu'Edelgard ne s'en relève pas. Alors sans attendre elle fait demi-tour et courre à nouveau en direction d'Edelgard pour se laisser tomber durement à genoux à côté d'elle.

état de prudence:



@Edelgard Umbridge @"Minerva McGonnagall


Dernière édition par Prudence Prince le Mar 11 Aoû - 21:01, édité 1 fois
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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
assourdie par le fracas (mina+edel+pru) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: assourdie par le fracas (mina+edel+pru)   assourdie par le fracas (mina+edel+pru) EmptyVen 29 Mai - 8:46

Trois gouttes.
Trois gouttes.
C’est le nombre exact d’Elixir du Mort-Vivant qu’il faut pour qu’elle dorme sans rêve, d’une traite, paisiblement. C’est le nombre exact qu’il lui faut pour réussir à dormir depuis les interrogatoires. Elle s’était promis de ne plus utiliser cela après le week-end qui s’en était suivi qu’elle avait passé avec Abelforth. Sa présence lui avait permis de reprendre un peu le contrôle et de diminuer d’une goutte. Doux week-end où elle avait eu l’impression de redécouvrir la vie laissant aux mains de Nicolas le soin de l’Ordre, non sans angoisses : elle a si peur de revenir et que ceux qu’elles aiment ne soient morts. C’est devenu un mauvais rêve qui la hante maintenant. La veille, elle a essayé, vraiment. Pas de gouttes, juste des exercices de respirations. Ne penser à rien. A peine a-t-elle fermé les yeux qu’elle a entendu et vu, les cris de douleurs, le sang qui coule, pas le sien, celui de ceux qu’elle aime. Dans les bras d’Abelforth, elle avait hurlé et consciente qu’elle lui faisait avoir un double travail, que cela ne pouvait pas continuer comme cela, elle avait décidé ce soir-là de revenir en Ecosse. De toute façon, elle devait y récupérer des affaires et vérifier si la maison allait bien, aller voir Attis, ses cousines, sa tante… Bref, s’assurer que tout allait bien ici. C’était la première fois qu’elle y dormait depuis les interrogatoires. Isobel n’avait pu repousser son prochain voyage, mais consciente que sa fille avait besoin d’elle, elle se tenait devant elle avec la pipette qui contenait l’elixir. Minerva ne tenait pas à le faire.
Trois gouttes bien dosées et elle pourrait dormir.
Si les trois gouttes n’étaient pas bien dosées elle pouvait mourir en s’endormant. Ce serait si paisible n’est-ce pas de mourir sans souffrir ? Juste, s’endormir une bonne fois pour toute ? Elle était chez elle, en plus et c’était chez elle qu’elle voulait mourir. Ou sur le champ de bataille. Mais là, avec sa mère qui la berçait, cela lui allait.
Trois gouttes mal dosées et ce serait terminé.
Elle ne rêverait plus.
Elle ne souffrirait plus.
Elle ne pleurerait plus.
Trois gouttes.
« Tu es sûre que tu ne veux pas dormir avec moi, chaton ? Je t’ai déjà gérée plusieurs nuits à faire des cauchemars, petite. »
Petit sourire et regard doux. Isobel vient caresser la joue de sa fille qui lui envoie un petit sourire amusé.
« Non, Maman. De toute façon, il faut bien que cela serve. Et si jamais, il y a le contre poison juste à côté de moi. »
« Mmmh… tu sais que c’est une solution à court terme et qu’il y a une accoutumance ? » dit Isobel sans insister mais n’exécutant toujours pas le geste.
« Oui, c’est pourquoi je réduis les doses et… je trouverais une autre solution. Mais j’ai juste besoin de dormir. »
Une goutte tombe dans le verre d’eau.
Minerva tend l’oreille dans la maison. Il n’y a que le bruit caractéristique du travail qui s’exerce dans les poutres.
Une deuxième goutte tombe dans le verre d’eau.
Une troisième tombe enfin et Isobel referme la fiole, la range dans la trousse à pharmacie et laisse le contre poison.
Il faut maintenant qu’elle y aille et Minerva l’accompagne jusqu’à la cheminée.
« S’il y a quoique ce soit… »
« Patronus, transplanage droit chez tatie, courrier. Je sais. » dit Minerva en offrant un sourire rassurant à sa mère. Isobel s’approcha alors et déposa un baiser sur le front de sa fille avant de prononcer l’endroit où elle devait se rendre.
Minerva resta seule le reste de la soirée et décida de ne pas prendre tout de suite le verre d’eau, lisant pour s’occuper l’esprit. Dans le silence de la maison, subitement alors qu’elle était dans son lit, elle crut entendre son surnom. Se disant qu’elle avait rêvé, elle vint prendre son verre d’eau.
« Mina ! »
Elle n’a pas rêvé et elle arrête son geste subitement.
« Mina ! »
Minerva se lève d’un seul coup et se précipite hors de sa chambre, le cœur battant à tout rompre, armée de sa baguette. En haut des escaliers, l’amazone voit alors la porte d’entrée qu’elle n’avait pas encore fermé (on aime vivre les portes ouvertes en Ecosse où il n’y a pas âme qui vive), s’ouvrir à la volée. La silhouette dans la pénombre de Prudence Prince se détache et crie :
« Edelgard est blessée, elle a besoin de toi ! C'est grave ! »
Coup de sang et impression de revenir quelques jours en arrière, une semaine peut-être. Elle ne sait plus. Aussitôt, Minerva dévale les escaliers à la volée tandis et prononce un accio pour faire venir la trousse de soin jusqu’à elle, l’attrapant et se précipitant sur l’endroit où elle distinguait les silhouettes.
« Prudence ! » s’exclame Minerva qui arrive à la hauteur de la jeune fille.
Du sang.
Une plaie ouverte sur son crâne.
Edelgard gisant.
Se vidant de son sang.
Le cœur saute dans la poitrine de Minerva qui vient s’agenouiller alors à côté de son amie, celle-là même qu’elle avait rudoyé par lettre quelques jours plus tôt. Coup de sang. Coup de chaud. Coup de désespoir surtout. Trop de choses en peu de temps chez Minerva qui n’arrivait plus à gérer émotionnellement tout ceci. Edelgard n’étant qu’une goutte parmi tant d’autres dans le vase qui se faisait trop plein.
Mais c’était oublié et elle s’était promis d’aller la voir quand elle aurait un peu de temps dans la semaine pour s’excuser.
« Edelgard. Edelgard, reste avec moi d’accord ? » lui dit-elle avant de venir caresser la joue de la belle.
Aussitôt, Minerva constate alors l’état de la jambe d’Edelgard. Si elle ne faisait rien, elle se vidrait de son sang ici, juste devant chez elle. Regard vers Prudence. Prudence qui semble être la moins touchée des deux.
Priorités.
Réflexion.
Adrénaline encore.
« Prudence, Voix subitement calme et pourtant autoritaire. Court dans la cuisine tout au fond du couloir, tu ouvres le premier placard en entrant directement sur la droite. Il y a une bouteille d’alcool en verre transparente. Tu la ramènes dans le salon. Et quand tu reviens tu me racontes ce qui s’est passé. »
Pas le temps d’être polie. Elles doivent faire vite. Minerva sait qu’elle n’a plus d’essence de Dictam ayant utilisé sa bouteille sur Artemisia à la fin des interrogatoires. Mais elle peut espérer la sauver si elle n’a pas perdu trop de sang.
Elle se redresse alors pour faire doucement leviter le corps d’Edelgard sans brusquerie aucune avant de la faire arriver jusque dans le salon où elle l’allonge.
« Edelgard… tu es toujours avec moi ? Ca va être désagréable tout ce que je vais faire… » Elle ouvre déjà la trousse, attends que Prudence arrive avec l’alcool pour désinfecter la plaie et alors qu’elle cherche, les mains tremblantes, comme se retrouvant quelques joues en arrières, elle souffle : « Je suis désolée… » Sans savoir si c’est pour les lettres, la douleur qu’elle va lui faire subir en voulant la sauver, ou si c’était pour elle-même, de devoir encore se donner une raison de plus pour prendre les trois gouttes mortelles avant de s’endormir.
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Edelgard Umbridge
ordre du phénix
Edelgard Umbridge
crédits : queen prudence.
face claim : michelle dockery.
pseudo : ancalagon/marine
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études : autrefois élève sous les couleurs des lions d'or.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: assourdie par le fracas (mina+edel+pru)   assourdie par le fracas (mina+edel+pru) EmptyVen 29 Mai - 15:30


Hello darkness, my old friend,
I've come to talk with you again.


[ press play ]

Le néant.
C'est le trou noir, c'est le vide, c'est absolument rien du tout. La dernière vision n'est autre que le visage en panique de la jeune Prudence et puis rien. On disparaît, on plane, on se sent emporté ailleurs, dans un sillon, une faille qui s'ouvre sur un autre monde. Et la chute est rude, douloureuse, mais Edelgard ne dit rien quand son corps s'écroule comme une vieille poupée sur le sol. Elle ne bouge pas, elle ouvre à peine les yeux, observe le ciel qui lui semble bleu ou gris, elle ne saurait le dire. Son regard est vitreux, tout est flou autour d'elle, ne rien que la douleur cuisante qui lacère sa cuisse. Le sang s'écoule vite, beaucoup trop vite et déjà, elle se souvient des leçons de sa mère, une née-moldue dont le père était médecin. Une artère perforée, sectionnée, sans l'ombre d'un doute, mais la magie peut tout arranger n'est ce pas ? Elle espère au fond, que ce n'est pas là, la fin de son histoire.
Artemis n'a plus de flèche, les Moires s'amusent avec sa vie, vont-elles couper son fil et ranger la marionnette ?
Mais Edelgard n'a pas envie que ça soit la fin, pas comme ça, pas de cette façon. Comment dire ? Elle revoit la lance, l'armure et c'est tout. Le reste, son esprit l'oublie, elle n'arrive pas à parler, ses sens s'émoussent les uns après les autres et ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'elle rejoigne ses défunts parents. Mais la question persiste dans son esprit, qui prendra la relève ? le casino, elle n'est pas prête à le céder et Dimitri ne peut diriger la famille, il est trop imbu de sa personne pour y parvenir, il n'est pas prêt et elle n'y tient pas au fond.
Oui définitivement, tout se mélange, tout. Tout.

« Edelgard ! » oui, c'est ainsi qu'elle s'appelle. Sa tête tourne lentement vers le bruit, mais elle ne répond pas, elle ouvre les lèvres, mais aucun son ne sort. « Edelgard tu m'entends ? Tu vas bien ? » Prudence.

Ca lui revient maintenant.
Oui, c'est comme des épisodes qui défilent à vive allure dans son esprit. D'abord, la mission, l'objectif, le livre. Et puis la maison, les elfes de maison, ce maudit cachemire et l'étude, l'armure, la déchirure qui rime avec sa blessure, une victoire de courte durée, le système d'alarme, le filet du diable, un dernier sort pour sauver son hirondelle et puis la baie vitrée qui explose.
Elles se sont échappées.
Oui, elles ont réussi, mais c'est tout ce qui lui revient. Où est-elle maintenant ? Edelgard sent déjà, le vent qui caresse son visage, le teint est livide, la blancheur, extrême et ses doigts s'engourdissent, elle n'a finalement qu'une envie, c'est s'endormir, mais une voix dans sa tête persiste à lui souffler que ce n'est pas une bonne idée, qu'il ne faut pas car elle risque de ne jamais pouvoir se réveiller. Un frisson, puis un autre, Susan dans son lit, Penny qui la veille et elle, qui se retrouve ici. C'est grotesque, stupide, ce n'est pas digne d'elle et pourtant, elle risque bien d'y passer, ici, dans un lieu dont elle ignore.
Ferme les yeux, Edel, tu le mérites au fond.
Peut-être bien.

« Edelgard. Edelgard, reste avec moi d’accord ? » cette voix.
Elle garde les yeux ouverts, mais sa vision reste floue. Elle sent le contact d'une main chaude sur son visage, les siennes sont froides, terriblement froides.
« ... Minerva ... » dit-elle faiblement.

Edelgard reconnaît la voix de son amie maintenant, ainsi que sa silhouette et ses tresses d'amazone, malgré le flou persistant de sa vision. Elle essaie de se redresser sur ses coudes, mais c'est impossible. Son corps ne répond pas, elle n'y arrive pas, elle n'a plus aucune force.
Ne t'endors pas.
Ne t'endors surtout pas.

Une autre silhouette approche, sans doute celle de Prudence. Les voix parlent, les mots sortent, mais la lionne n'entend pas, n'écoute pas. Son ouïe s'estompe déjà, tandis qu'elle ferme les yeux lentement, se sent partir.
Ne t'endors pas, j'essaie.
Mais c'est plus fort qu'elle et déjà, elle se met à tousser et le goût métallique du carmin inonde sa bouche, ses lèvres. L'hémorragie fait son oeuvre, résultat du choc vécu, du traumatisme que le corps n'arrive plus à supporter. Tu peux tenir Edel, tu es une lionne ! C'est la voix de sa chère Susan, qui lutte aussi pour sa survie qui fait écho à la sienne, le ton dur, autoritaire, sévère, elle s'accroche la gamine, alors l'aînée n'a pas le droit de relâcher n'est ce pas ?
D'un geste, origine d'une force inconnue, la sorcière agrippe le bras de Minerva, cherche sa main pour la serrer, pour lui faire comprendre qu'elle est là, qu'elle ne compte pas succomber, qu'elle tiendra car c'est dans sa nature de résister, d'être comme de la mauvaise herbe que l'on a beau arraché, cela repousse toujours. Et elle sent que son amie la supporte, porte son poids, elle ne marche pas la sorcière ou très peu, elle se laisse porter, des grognements, gémissements divers s'échappent d'entre ses lèvres, les yeux mi-clos, mi-ouverts, elle ne voit rien ou presque, mais elle sent la chaleur du foyer et qu'on la force à s'allonger.
Est-ce là le sarcophage de Sekhmet ?

« Edelgard… tu es toujours avec moi ? Ca va être désagréable tout ce que je vais faire… »
Toujours oui. Et sa main fait pression sur celle de la sorcière, sans pour autant répondre, car l'intéressée n'y arrive tout simplement pas.  
Fais le Minerva, fais le.
J'ai confiance en toi.

« Je suis désolée… »
Pas autant que moi.

Et sa respiration se fait plus espacée, la lutte est inégale.
Edelgard sait que le temps joue contre elle, mais elle tiendra, elle le doit.
Pour Prudence,
Pour Minerva,
Pour Susan,
Pour Dimitri,
Pour Ciri,
Pour Penny,
Et parce qu'elle refuse d'embrasser la mort maintenant.
Quarante ans, c'est trop jeune pour succomber.
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Prudence Prince
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: assourdie par le fracas (mina+edel+pru)   assourdie par le fracas (mina+edel+pru) EmptySam 30 Mai - 23:44

Assourdie par le fracas


you must bear losses like a soldier, the voice told me, bravely and without complaint, and just when the day seems lost, grab your shield for another stand, another thrust forward. that is the juncture that separates heroes from the merely strong.

août 1914

À genoux près d'Edelgard, Prudence n'ose pas la toucher. Elle a l'impression que la moindre pression suffirait à la faire disparaître. Comme si la sorcière tenait si peu encore entière qu'elle était sur le point de s'envoler, d'imploser, de lui mourir dans les bras à la première occasion venue. Elle n'a jamais connu ça, Prudence. La mort. Elle a vu des gens mourir qu'elle ne connaissait pas dans les arènes, traînée jusque là par un père autoritaire. Mais les autres, ça n'était pas pareil. Elle les avait regardé se battre, impuissante, et avait été témoin de leur mort comme au théâtre. En spectatrice. La seule différence résident dans le simple fait que les acteurs ici ne jouaient pas à la mort mais avec cette dernière. Cette fois-ci, Prudence est au premier rang. Elle n'assiste pas simplement au destin de quelqu'un passivement.

Cette fois-ci c'était de sa faute.

Elle y avait joué un rôle et voir Edelgard si livide était encore plus terrifiant que sentir le filet du diable lui écraser les jambes et lui enserrer les côtes. C'était encore plus effrayant que tout ce que son père lui avait fait subir et jamais encore elle n'avait autant senti son coeur battre. C'est l'horreur qu'on lit dans son regard, celui d'être coupable, complice et de ne pas savoir quoi faire ensuite.

Prudence. la voix de Minerva la surprend, semble sortir de nul part alors qu'elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle l'avait déjà rejoint dehors. Prudence sursaute, tirée de la spirale de pensées qui l'avalait toute entière. Cours dans la cuisine tout au fond du couloir, tu ouvres le premier placard en entrant directement sur la droite. Il y a une bouteille d’alcool en verre transparente. Tu la ramènes dans le salon. Et quand tu reviens tu me racontes ce qui s’est passé. Minerva ordonne et Prudence s'exécute aussitôt sans rien dire d'autre.


Quand elle se lève, elle ignore le malaise qui la prend à nouveau et court jusqu'à la maison de Minerva. Elle arrive toute essoufflée, chaque grande inspiration comme une aiguille qu'on lui enfonce dans ses côtes foulées. Une douleur qu'elle ignore, adrénaline à son comble. Elle s'empresse d'aller dans la cuisine, hésite un instant devant les placards. Premier placard en rentrant sur la droite. Oui mais voilà qu'il y en a plein des placards ! Elle n'a pas le temps de réfléchir et les ouvre tous jusqu'à tomber sur la bouteille en question qu'elle attrape. Ses mains tremblent tellement que le liquide à l'intérieur ne cesse d'être secoué contre le verre. Elle a encore du mal à retrouver son souffle quand Minerva arrive avec Edelgard.

Mina souffle-t-elle rassurée de la voir, son regard s'accrochant immédiatement à la silhouette immobile d'Edelgard qu'elle allonge. J'ai la bouteille ! T-tiens ! Prudence se précipite à ses côtés, les yeux humides mais grands ouverts, instables.


Elle la lui donne brusquement, le geste sec et hésitant, complètement déboussolée. Du dos de sa main, elle se frotte un oeil et y essuie brièvement le sang qui lui coule sur le visage, en oublie ses mains pleines de carmin, le regard vissé sur Edelgard. Elle oublie même un instant Minerva, avant de soudainement se souvenir de sa demande.

On... On... qu'elle balbutie d'abord sans savoir comment comemncer. On devait aller chez mon père voler ses travaux sur les reliques pour l'Ordre, ça devait être simple, facile, on- on devait juste entrer et ressortir. Albus m'avait dit que tout irait bien que ça ne risquerait rien et- et puis- Les mots sortent de sa bouche à une vitesse folle, comme s'ils voulaient en sortir à tout prix, être dit pour ne pas être répétés. L'armure a attaqué Edelgard et m'a jetée contre un mur et j'ai touché quelque chose et une trappe s'est ouverte, et le filet du diable et puis le coffre, la baie vitrée a explosée mon père allait venir il fallait fuir et j'ai pensé que ce serait le meilleur endroit nicolas n'est pas là ce soir je ne sais pas je suis désolée ! les derniers mots dit plus fort comme un appel à l'aide qui lui viendrait d'en dedans.


Prudence s'en rend compte, veut se couvrir la bouche par réflexe mais alors qu'elle lève les mains se rend compte du sang sur ses mains. Vision qui la fige tout à coup si ce n'est pour les tremblements dans ses doigts. Son sang, celui d'Edel. Son sang, celui d'Edel. Son sang, celui d'Edel. Son sang, celui d'Edel. Son sang, celui d'Edel. Son sang, celui d'Edel.

état de prudence:




Dernière édition par Prudence Prince le Mar 11 Aoû - 21:01, édité 1 fois
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: assourdie par le fracas (mina+edel+pru)   assourdie par le fracas (mina+edel+pru) EmptyDim 31 Mai - 9:11

Le visage livide d’Edelgard Umbridge lui fait peur. Elle a l’impression de voir le visage livide d’Artemisia Scamander. Minerva McGonagall sent subitement une main terriblement froide se refermer sur son bras, terriblement chaude. La pression est infime mais suffisante pour que Minerva comprenne qu’Edelgard était encore là, faible, diminuée, mais encore là. Minerva observe Edelgard et soudainement, elle a l’impression d’avoir pris cent ans. Mais il ne faut pas faiblir.

Edelgard Umbridge ne mourra pas aujourd’hui.
Pas sous sa surveillance et son contrôle.

« Mina ! J'ai la bouteille ! T-tiens ! »

Le regard de l’amazone ne regarde pas Prudence, dans ses priorités, elle passe juste après. Elle vient prendre la bouteille d’alcool fort et force Edelgard à boire pour qu’elle soit assommée par l’alcool et que la douleur soit moins forte. Puis, elle vient récupérer un fil et une aiguille avant de lancer un accio. Un linge propre vient sauter jusque dans ses doigts et elle vient le mettre dans la bouche d’Edelgard, lui soufflant :

« Il faut que tu mordes fort quand la douleur sera là. »

Le calme sur le visage, l’adrénaline faisant le reste, Minerva vient déchirer le tissu qui recouvre encore la jambe blessée d’Edelgard pour avoir complètement accès à sa jambe.

« On... On... » commença Prudence, la voix tremblante

Minerva observe encore la blessure. D’abord, refermer l’artère. Un Vulnera Samento pourra faire l’œuvre. Ensuite, cautériser la plaie. Enfin, refermer avec des points de suture, un fil et une aiguille. Espérer qu’Edelgard n’a pas besoin d’un transfert de sang parce que Minerva n’a pas de poches chez elle, si ce n’est des poches de sang de dragon ce que son organisme rejettera instantanément dans l’immédiat.

« On devait aller chez mon père voler ses travaux sur les reliques pour l'Ordre, ça devait être simple, facile, on- on devait juste entrer et ressortir. Albus m'avait dit que tout irait bien que ça ne risquerait rien et- et puis-«
« Quoi ? » dit Minerva en tournant subitement la tête vers Prudence.

Elle a bien entendu ?
Prudence, retourner chez son père, son père qui la battait et utilisait son don pour ses propres affaires ? Père qui terrorrisait une famille entière et cette pauvre Prudence ? Albus qui valide cela ? Mais il est complètement malade ?!
La colère passe subitement sur les traits de Minerva.

« L'armure a attaqué Edelgard et m'a jetée contre un mur et j'ai touché quelque chose et une trappe s'est ouverte, et le filet du diable et puis le coffre, la baie vitrée a explosée mon père allait venir il fallait fuir et j'ai pensé que ce serait le meilleur endroit nicolas n'est pas là ce soir je ne sais pas je suis désolée ! »

Cette fois, Minerva vient prendre délicatement le visage de Prudence entre les mains. Dans son regard brûle une colère sans nom qui n’est cependant pas dirigée envers Prudence.

« Prudence, ne t’excuse pas. » La réplique est un peu sèche mais pas moins sincère. Non, Prudence Prince ne devait s’excuser de rien du tout. C’était elle la victime ici. Edelgard aussi. Elle allait tuer Albus pour n’avoir pas réfléchi aux conséquences sur la petite Prue, Nicolas pour avoir validé cela, Edelgard pour avoir accompagné Prudence en connaissant de cause. « Tu as fait ce qu’il fallait faire en venant ici. J’ai besoin que tu sois encore forte maintenant. Je dois sauver Edelgard et ensuite je m’occupe de toi. » Le sang sur le visage de Prudence, coule sur les doigts de Minerva qui vient immédiatement prendre la bouteille, un tissu, l’imbibe et le donne à Prudence pour qu’elle l’applique sur la plaie. « Maintiens pendant que cela saigne, cela va brûler. »

Puis, elle se tourne vers Edelgard et elle l’observe. Dans sa tête, tout se tait. Dans sa tête, elle sait qu’elle se concentre. Une vie est encore entre ses mains. Minerva reprend sa baguette et vient l’enfoncer très légèrement dans la plaie. Consciente qu’elle faisait mal à Edelgard mais que la douleur saurait la réveiller de son lent endormissement, Minerva laissa cette dernière lui broyer la main sans sourciller. Elle ne sent rien de toute façon avec l’adrénaline.

« Vulnera Sanentur. »

Elle sait que le sortilège fonctionner car elle voit déjà le sang qui s’écoule, retourner dans l’organisme d’Edelgard, lentement mais sûrement.

« Ca va aller, Edelgard… Tu vas t’en sortir… » souffle-t-elle en lui caressant le dos de la main.

La blessure ne se referme pas totalement et Minerva vient essuyer sa baguette avant de finalement la pointer sur l’aiguille pour la chauffer. De son autre main, elle vient appliquer l’alcool qu’elle a préalablement mis sur un bout de chiffon, sur la plaie.

« Je suis désolée, Edelgard… C’est presque terminé… Je te promets… » souffle-t-elle, se mordant la langue pour ne pas céder aux larmes.

Prenant une grande inspiration, elle vient nettoyer la plaie doucement avant de finalement passer le fil dans l’aiguille et prend soin de la manipuler sans la contaminer. Le regard se fait concentrer et Minerva s’excuse encore tandis qu’elle referme la plaie à la moldue avec un fil et une aiguille. Edelgard s’en sortira et gardera probablement une fine cicatrice, mais c’est mieux que de perdre la jambe ou la vie. Coupant le fil, elle vient finalement récupérer à la va vite une pommade qu’elle applique sur la plaie pour accélérer la cicatrisation avant de venir faire un bandage. Son regard se porte finalement sur Edelgard, toujours livide quoique ayant déjà repris un peu des couleurs. Elle vient lui retirer doucement le linge du visage avant de finalement lui caresser les cheveux.

« C’est fini… Il faut que tu te reposes maintenant… Tout va bien… Tu es sauve… »

Observant longuement Edelgard, Minerva continua de lui caresser les cheveux jusqu’à ce qu’elle s’endorme définitivement. Dans le silence de la pièce, elle vient fermer les yeux. Son cœur bat à tout rompre. Il y a une autre présence à côté d’elle et elle se tourne finalement vers Prudence.

« Viens, je fais te soigner cela. »

Elle se relève alors, les jambes engourdies et c’est alors qu’elle voit ce que Prudence et Edelgard ont réussi à ramener de leur quête. Elles regarderont cela ensemble demain. Pour l’instant, Minerva fait s’asseoir Prudence sur une chaise, constate qu’elle a mal en bougeant, probablement les côtes. Elle vient pointer sa baguette sur la plaie sur la tête de Prudence et souffle :

« Epiksey. »

La ferme se referme sans problème. Prudence n’aura pas de cicatrices.

« Tu as mal aux côtes ? Quelque part d’autre ? » demanda-t-elle doucement.

Elle vient délicatement ouvrir le haut de Prudence et le plus lentement possible le lui retire avant de finalement venir appuyer pour localiser la douleur et essayer de voir si les côtes sont cassées. Elle adresse un regard désolé à Prudence avant de finalement appliquer sa baguette sur la zone et de lancer un sortilège de refroidissement comme sur des glaçons venaient endormir la zone sensible. Il faut bander, donner des anti-douleurs et du repos. Il n’y a rien d’autre à faire pour l’instant.

« Est-ce que tu as mal quelque part d’autre ? Je vais bander tes côtes et te donner des anti-douleurs. Après cela, je te donne des vêtements propres et directement au lit. Tu as besoin de repos. »

Le ton est doux. Minerva attend que Prudence lui indique s’il y a autre chose. Elle ne voit que des bleus et des égratinures pour l’instant, rien d’alarmant. Cela sera guérit d’ici quelques jours.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: assourdie par le fracas (mina+edel+pru)   assourdie par le fracas (mina+edel+pru) EmptyDim 31 Mai - 12:19



Ca lui brûle la gorge.
Edelgard perd pied, elle lutte pour ne pas s'endormir, pour ne plus jamais se réveiller mais déjà, elle sent qu'on la force à boire quelque chose.
Et elle n'en veut pas. Elle sent le goût de l'alcool, mais ce ne sont pas les cocktails qu'elle a l'habitude de déguster au casino, ce n'est ni de la vodka, encore moins du rhum ou du bourbon, ni du brandy d'ailleurs. C'est fort, c'est sec et c'est brûlant. Les yeux clos, la sorcière se force à avaler, sans réfléchir, sans chercher à comprendre, car elle connaît Minerva, elle sait parfaitement qu'elle ne ferait pas cela par hasard et la lionne blessée se donne entièrement à elle, lui fait confiance, alors Edelgard, avec ses dernières forces, essaie d'avaler autant que possible, mais déjà, elle tousse et recrache une infime partie d'alcool dans un hoquet de surprise.
Arrêtons cela maintenant.
Mais ce n'est pas terminé, ce n'est que le début. C'est juste un mauvais moment à passer au final et déjà, Edelgard sent qu'on lui coince entre les dents, un morceau de tissu, chiffon de ses souffrances. Elle entend vaguement la voix de Minerva, ses instructions, le regard vitreux.

« Il faut que tu mordes fort quand la douleur sera là. »

Par Merlin.
Elle n'est pas idiote la lionne, elle sait parfaitement ce que cela veut dire. Mordre pour écraser la douleur dans le chiffon et se rappeler qu'il faut tenir bon malgré la souffrance passagère, déverser sa force dans sa mâchoire et étouffer les cris.
Et puis, elle a toujours envie de dormir. Dors petite fille, dors.
Non.
Ses yeux s'ouvrent subitement, ses dents se referment sur le chiffon et ses protestations s'étouffent dedans, tandis que sa main serre sans douceur ni tendresse. Elle entend l'incantation, sans vraiment s'en préoccuper. Vulnera Sanentur. Ca fait mal, ça lui arrache un cri, la lionne rugit et les sourcils froncés, redresse la tête et fixe Minerva et Prudence, supplication muette pour faire cesser cela, mais non, c'est pour son bien, elle le sait. Elle le sait, alors elle tient bon, mord avec férocité, semblant de force retrouvée, le chiffon. Et une fois le sort terminé, sa tête s'écroule sur l'oreiller. Edelgard ferme à nouveau les yeux, inspire et expire bruyamment, déjà, des gouttes de sueur perlent sur son front tandis que sa poitrine monte et descend au rytme de sa respiration.

« Ca va aller, Edelgard… Tu vas t’en sortir… »

Elle acquiesce, moment de répit bien trop court à son goût, tandis qu'elle sent le liquide sur sa chair blessée, l'alcool qui brûle, qui lui arrache un nouveau cri, ses dents se referment encore sur le tissu, la mâchoire se crispe et elle se cambre, mais on la retient, on l'empêche de bouger pour son bien, pour ton bien. Ses yeux se ferment brièvement et sans se contrôler, Edelgard y laisse échapper quelques larmes dans le coin qui serpentent déjà sur ses joues.
Nul doute que la douleur est cuisante, le supplice d'Artemis.

« Je suis désolée, Edelgard… C’est presque terminé… Je te promets… »

Le fil et l'aiguille, elle le devine Edelgard, mais son cerveau est incapable de réfléchir, tout son être se concentre sur la douleur qui lacère son corps. Son esprit défaille et si cela ne dure que quelques minutes, la sorcière a l'impression que cela dure beaucoup plus longtemps. Sa main se renferme sur le pan de son pantalon intact, son autre jambe et serre le tissu avec force. Elle garde les yeux ouverts temporairement, avant de les refermer, étouffant ses cris encore quelques secondes.
C'est presque terminé ... Je te le promets.
Elle y croit, elle croit son amie et elle connait la douceur de l'amazone pour savoir que cela n'est pas de son fait, que c'est une nécessité pour la sauver, elle ne lui en tiendra pas rigueur, jamais.
Et puis, tout cesse. Subitement, aussi soudainement que cela est venu. Son corps cesse de bouger et retombe mollement sur le sol, ses yeux se ferment et de nouveau, sa respiration se fait bruyante tandis qu'on lui retire enfin le linge de sa bouche. Elle essaie de parler, mais elle n'y arrive pas.
Pas un mot, simplement les dernières larmes qui coulent.

« C’est fini… Il faut que tu te reposes maintenant… Tout va bien… Tu es sauve… » Merci mon amie, merci.


Et déjà, Edelgard sent que le sommeil va la gagner rapidement. Une main dans les cheveux réconfortante, comme celle de sa mère autrefois. Sa respiration se calme, dormir oui, elle relâche sa poigne et son corps se laisse partir tout doucement, mais avec la certitude qu'elle se réveillera cette fois. Un voyage qui n'est pas sans retour.

( ... )


Le réveil est douloureux.
Que s'est-il passé, déjà ?
La sorcière se sent nauséeuse tandis que ses pupilles s'ouvrent doucement. Elle tourne lentement la tête, les rayons du soleil traversent la fenêtre et le voilage blanc. Elle inspire, expire, le teint encore pâle, mais elle est en vie et c'est tout ce qui compte.
Et puis, tout lui revient. La mission, la blessure, la lance qui lui perfore la jambe et son arrivée ici, Minerva qui la soigne, la douleur et le reste est flou. Edelgard a la bouche pâteuse, l'envie de boire se fait pressante et elle essaie de se relever, constate une couverture sur son corps, mais déjà, tandis que ses bras essaient de la forcer à se lever, sa jambe la fait souffrir.
Peste !
La sorcière retombe sur ses coudes, non sans jurer entre ses dents, les yeux clos soudainement, elle se souvient. La blessure est fermée, mais la plaie reste sensible et lentement, Edelgard soulève la couverture pour observer le bandage.

« Blessure de guerre comme dirait Susan... » marmonne-t-elle à voix basse entre ses dents tandis qu'elle repose la couverture sur son corps et sa tête sur l'oreiller.

Et son cerveau reprend le contrôle.
Minerva l'a soigné, mais Prudence ?! Elle doit se lever, mais elle ne peut pas. Elle cherche du regard les deux sorcières, elle est seule dans la pièce.

Par Merlin, faites que le monde aille bien.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: assourdie par le fracas (mina+edel+pru)   assourdie par le fracas (mina+edel+pru) EmptyMar 2 Juin - 22:21

Assourdie par le fracas


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août 1914

Prudence reste bloquée sur ses mains un long moment. Le regard rivé sur le sang qui les recouvre, son souffle saccadé remue les mèches de cheveux qui lui tombent sur le visage. Son sang. Celui d'Edel. Elle lève finalement les yeux quand elle entend la voix de cette dernière étouffée par le tissu, et s'essuie brusquement les mains sur le tissu de sa jupe afin d'attraper le bras d'Edelgard pour la soutenir. Elle essaie, d'être là pour la sorcière, mais son esprit ne cesse de rejouer encore et encore les moments les plus durs de cette mission qui aurait dû bien se passer. L'armure. La lance. L'alarme. La trappe. Le filet du diable. La baie vitrée. Le sang d'Edel. Le sien. Ça s'enchaîne avec en arrière plan les cris étouffés de la sorcière, encore et encore, Prudence finit par ne plus pouvoir ravaler ses larmes et pleure silencieusement. C'est trop. Elle remarque à peine que Minerva a terminé et qu'Edelgard s'est endormie, sursaute quand la sorcière lui attrape doucement le bras pour la forcer à s'assoir.

Viens, je fais te soigner cela.   Prudence la regarde, perdue, déboussolée, mais docile se laisse faire. Epiksey. Sa plaie au front se referme. Tu as mal aux côtes ? Quelque part d’autre ? C'est le contrecoup pour Prudence, qui regarde Minerva comme si elle parlait espagnol.


Elle sait qu'elle lui parle, qu'elle lui pose une question, mais elle est si bouleversée et épuisée qu'elle n'entend sa voix qu'au loin. Dans son esprit, tout s'embrouille et tout se répète. Elle a mal aux côtes quand elle bouge, oui. Elle a encore mal au crâne malgré la plaie fermée. Elle est pleine de bleus et d'égratignures aussi. Elle est surtout défaites, muette, sous le choc de la première mission, de la victoire tâchée par le sang d'Edelgard, d'à quel point elle avait failli coûter la vie à la sorcière. Quand Minerva vient lui retirer sa chemise, d'ordinaire Prudence se serait confuse, aurait sans doute rougi, mal à l'aise, mais déphasée elle ne réagit pas et se laisse faire silencieusement, grimaçant au moment de lever les bras, les côtes en dedans bougent à peine mais lui font mal. Prudence grimace encore quand Minerva bande son buste, hoquette un peu en laissant couler quelques larmes.

Est-ce que tu as mal quelque part d’autre ? Je vais bander tes côtes et te donner des anti-douleurs. Après cela, je te donne des vêtements propres et directement au lit. Tu as besoin de repos.   Prudence la regarde à peine, le regard vissé sur Edelgard qui dort déjà sur le table plus loin.


Elle a mal au coeur. Se sent coupable. Fatiguée. Épuisée. Elle laisse Minerva la conduire à une chambre et avale le verre qu'elle lui donne sans demander ce qu'il contient, poupée de chiffon, avant de sombrer dans un sommeil lourd et réparateur.

( ... )

Quand elle se réveille le lendemain, Prudence panique soudainement en ouvrant les yeux mais en ne reconnaissant pas la chambre. Elle se demande immédiatement ce qu'elle fait là, où elle se trouve, et il lui faut un instant pour se souvenir de la mission, du transplannage et de Minerva.

Honteuse.

Elle se sent minable.

Catastrophique.

Pitoyable.

Et à peine s'assied-t-elle dans le lit qu'elle en ressent les conséquences. Les preuves de son incapacité. Ses côtes se réveillent en même temps qu'elle tout comme ses muscles endoloris qui à chaque mouvement semblent vouloir lui rappeler qu'elle avait échoué à rentrer de cette mission saine et sauve. Elle pense à Edelgard dans une autre chambre peut-être et sent déjà les larmes lui monter.

Non.

Elle avait assez pleurer.

Il fallait se lever maintenant, remercier Minerva, s'excuser auprès d'elle, s'excuser auprès d'Edelgard, s'assurer qu'elle allait bien. Alors Prudence se lève, dans une robe de chambre trop grande, attrape gênée un peignoir qui ne lui appartient pas et décide de sortir de la pièce pour se diriger dans le salon. Sur le chemin, elle croise son reflet dans un miroir et fait peine à voir. Les bleus de la veille s'étaient foncés avec le temps et elle pouvait déjà voir sur sa pommette, sa tempe et son menton des hématomes prendre leurs marques en plus de quelques égratignures déjà cicatrisées.

Pitoyable.

La gorge nouée, elle cherche du regard une silhouette dans le salon. Se fige quand elle aperçoit enfin celle d'Edelgard (Minerva dormait-elle encore ? Qu'elle heure était-il d'ailleurs ?).

Edelgard ?  Petite voix enrouée d'avoir tant crié la veille. Elle s'avance, incertaine, comme si elle avait peut que le moindre geste brusque ne secoue la sorcière. Est-ce que ça va ?  Et dans sa voix se lit aisément l’inquiétude et la culpabilité qui se mélangent.


Elle n'ose pas plus s'approcher.



Dernière édition par Prudence Prince le Mar 11 Aoû - 21:01, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: assourdie par le fracas (mina+edel+pru)   assourdie par le fracas (mina+edel+pru) EmptyJeu 4 Juin - 23:32

Le cri d’Edelgard lui rappelle celui d’Artemisia, celui d’Albus aussi. Elle a envie de pleurer, trop empathique avec la douleur des autres, n’aimant pas voir les autres souffrir. Minerva n’aurait jamais pu être médicomage et pourtant, elle sauvait la vie de ceux qu’elle aimait avec une dévotion sans faille, les mains tremblantes malgré tout. Il ne pouvait en être autrement et, faisant preuve de courage, ayant malgré tout peur d’empirer la situation, de faire mal ou que l’autre souffre, elle essayait de faire au mieux pour sauver la vie d’Edelgard. Déplacer un corps n’était jamais une bonne idée mais Minerva savait, à ce que lui avait dit Prudence, qu’elle n’avait pas eu le choix. Edelgard serait morte sinon. Minerva s’empêcha de penser à la raison qui avait pousé Edelgard et Prudence à se retrouver dans le manoir Prince et savait qu’elle aurait largement le temps de faire le processus de colère plus tard. Edelgard sauve et s’endormant, Minerva ne peut pour autant pas souffler. Elle doit s’occuper de Prudence qui est aussi blessée et en état de choc. Prudence, incapable de parler, Minerva doit se débrouiller seule encore une fois. La métisse lui retire son haut et constate l’hématome, palpe ; bande en s’excusant de faire encore mal à la petite qui semble à bout. Vérifiant que Prudence n’a rien d’autre, elle finit par la guider gentiment vers l’étage et lui laisse une des chambres d’amis avant de s’éclipser et récupérer le verre avec les gouttes du mort-vivant. Ce ne sera pas pour elle cette nuit. Elle ne dormira pas pour veiller sur les deux femmes dans la maison. Quand Prudence s’endort, Minerva redescend silencieusement et vient déposer une couverture sur Prudence et enfin, prend place dans le fauteuil en face d’elle.

Elle ne dormira pas cette nuit-là, se faisant la gardienne de la vie pour Edelgard, s’assurant qu’à tout instant elle était hors de danger et étant là si elle avait besoin de quoique ce soit.

Le jour se lève enfin et Minerva, ayant constaté qu’Edelgard a passé la nuit saine et sauve, vient attraper l’objet qui renferme l’indice vers la relique pour le mettre dans son bureau. Elles ouvriront cela ensemble mais à cette pensée, Minerva sent la colère la saisir.

Mais qu’est-ce qui leur prend à tous ?!
Envoyer Prudence, Prudence !, en mission ?
Chez son père ? Celui-là même qui la battait ?
Comment Albus avait-il pu être aussi idiot ?
Comment Nicolas avait-il pu laisser faire ?
Comment Edelgard avait-elle pu accepter ?
Et pourquoi n’était-elle pas au courant ?

Sa mâchoire se serre. Elle va sérieusement pêter un câble à tout le monde, rendre les clefs de l’Ordre aux deux fondateurs pour qu’ils se débrouillent avec et fassent n’importe quoi de leur côté. Elle savait pourtant que malgré tout, la mission semblait avoir été un succès mais ils auraient pu avoir ça de bien des manières, sans traumatiser une enfant ou qu’Edelgard n’arrive chez elle presque morte.

Se forçant à respirer et se calmer, Minerva sortie du bureau qu’elle referma sans un bruit, vérifia une dernière fois Edelgard et alla s’enfermer dans la cuisine pour cuisiner un petit déjeuner copieux. Elles en avaient toutes besoin. Oranges, lards, tomates, œufs brouillés. Les aliments volaient dans la pièce avec précision, se laissaient aller dans les casseroles. Le thé chauffait aussi et la théière sifflante vient remplir trois tasses. Les assiettes se composèrent toutes seules et enfin, un pop caractéristique d’une bouteille de champagne se fit entendre. En plus du thé et du repas, il y aurait un cocktail mimosa pour Edelgard bien que clairement, Minerva eut envie qu’elle s’étouffe avec, une fleur de l’énorme jardin qui ne s’arrêtait qu’au bout des falaises pour Prudence et un jus d’orange pressé sans alcool. Entendant que Prudence s’était de toute évidence réveillée, elle vient agiter sa baguette et les plats et boissons lévitèrent avec elle en file indienne.

Arrivant dans le salon, Minerva entendit Prudence s’inquiéter de savoir si Edelgard allait bien et vit Edelgard vouloir se lever.

« Elle va bien, Prudence. » dit Minerva, a priori calme tandis que les assiettes se déposaient sur la table basse. « Ne cherche pas à te lever Edelgard, ta jambe doit être encore trop faible. Prudence, assis-toi. »

On peut lire sur le visage de Minerva qu’elle est fatiguée, épuisée de ne pas avoir dormi la veille et mal dormi l’avant-veille. Mais elle ne se plaint pas et s’approche d’Edelgard le visage fermé pour poser une main sur son front. Pas de fièvre, pas d’infection donc. Edelgard ira bien.

« Bien. » dit Minerva qui se décalle. « Donne-moi une bonne raison Edelgard, de ne pas m’énerver. » Cette fois, c’est la froideur qui fait place et Minerva fixe la Umbridge. « Que tu ailles en mission sans que j’en sois informée, passe encore, mais que tu emmènes Prudence chez son père…. ? Comment, toi qui te dis responsable de cette enfant, peut avoir accepté une chose pareille ?! Par la barbe de Merlin, Edelgard ! » la voix de l’amazone monte. C’est toute l’indignation et l’incompréhension qui monte. Se tournant vers Prudence, elle prend un ton plus doux et rassurant. « Rien n’est de ta faute, Prudence. Aucun de ces adultes dits responsables n’auraient dû te mettre dans cette situation. J’irais parler à Nicolas et Albus pour faire sonner leurs cloches. »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: assourdie par le fracas (mina+edel+pru)   assourdie par le fracas (mina+edel+pru) EmptyVen 5 Juin - 20:14



Cicatrice de guerre.
Edelgard n'a jamais aimé cela. Car ça se voit, car ça fait tâche et que ça reste et elle a tout simplement en horreur ce qui reste. La sorcière aimerait voir sa jambe, l'état de la cicatrice, car ses souvenirs, même s'ils restent flous, sont encore là et il lui semble se souvenir que Minerva a usé d'une aiguille au préalable chauffée pour la recoudre. Méthode ancestrale, toujours d'actualité quand on ignore l'art de la médicomagie, mais la magie peut éviter les traces, pas celle-ci. Ainsi, elle s'imagine déjà devoir expliquer la cicatrice quand on lui posera la question, entre deux baisers, deux mots doux, conquête d'un soir, l'origine de la cicatrice.
Mais Artémis a été imprudente.
Elle le sait, la lionne, elle en a pleinement conscience. Allongée sur le lit, la tête posées sur l'oreiller, elle observe le plafond de longues minutes dans le silence absolu. Réminiscences de l'événement vécu la veille refont surface. Brièvement, elle ferme les yeux et dans son esprit, elle revit la mission, l'arrivée dans la maison, les elfes, le passage secret, le cachemire, la chambre, la crise de Prudence et enfin, l'étude et le chaos qui a suivi. Une armure, une lance, une trappe, un duel inégal et l'alarme, mais elles ont réussi à s'en sortir et dans toute cette cacophonie, Prudence a réussi à la sortir de là, à lui sauver la vie, quelque part, à vaincre sa peur. Ou du moins, à la maîtriser suffisamment pour ne plus en être l'esclave.
Oui, tout cela n'a pas été vain.
En dehors du fait qu'elles ont rapporté quelque chose, qu'elles ont réussi la mission, mais le danger est là, il persiste et rôde. Certes, Prudence a été magistrale malgré ses craintes, réussissant à vaincre sa peur pour sauver la sorcière, mais cela été plus dangereux que prévu, beaucoup trop même et la fierté se mélange à la culpabilité. Mélanger amer des saveurs et des sentiments, une semi-victoire.

« Edelgard !? » Prudence !

Subitement, la sorcière ouvre les yeux et se redresse, non sans grimacer et grogner à cause de la douleur avant de se recoucher. Elle oublie sa cuisse à chaque instant et elle aura encore mal quelques jours, si ce n'est plus.

« Est-ce que ça va ? » Edelgard tourne lentement la tête vers la sorcière et lui offre son plus beau sourire ou presque, malgré la fatigue visible, les traits tirés, elle va bien, elles vont bien. « Oui ça... » commence-t-elle avant d'entendre une voix.

Cette voix, elle la reconnaît la sorcière qui approche. Le teint mâte, les cheveux soigneusement tressés en une forêt de tresses. Minerva.
Edelgard l'observe longuement, détaille le visage de son amie, entre sévérité et fatigue. Pourtant, la lionne ne dit rien, observe en silence les assiettes, c'est le matin donc, l'heure du petit déjeuner, mais elle n'a pas faim, simplement soif et encore, elle aimerait dormir un peu plus, retrouver la compagnie des bras de Morphée, le seul homme sans doute, qui trouve grâce à ses yeux et qui ne porte pas son nom.

« Elle va bien, Prudence. Ne cherche pas à te lever Edelgard, ta jambe doit être encore trop faible. Prudence, assis-toi. » Elle obéit la sorcière.
Et c'est une chose rare chez elle, elle se contente simplement de se hisser sur ses coudes pour se redresser, ne pas rester allongée et avoir un minimum de dignité. Et déjà, la sorcière pose la main sur le front de la lionne, température adéquate, l'inquiétude redescend.

Et maintenant.
Maintenant, c'est l'heure de régler ses comptes, de donner des réponses, de mettre des mots sur la peur, la douleur, l'incompréhension et la colère. Edel le sait, elle observe la sorcière qui prend place, elle connait ce ton, cette sévérité dans son regard. Et le courroux d'Athéna ne tarde pas à frapper.
Ou presque.
Il couve, tel un brasier, volcan qui menace d'entrer en éruption.

« Bien. Donne-moi une bonne raison Edelgard, de ne pas m’énerver. Que tu ailles en mission sans que j’en sois informée, passe encore, mais que tu emmènes Prudence chez son père…. ? Comment, toi qui te dis responsable de cette enfant, peut avoir accepté une chose pareille ?! Par la barbe de Merlin, Edelgard ! » Rien n’est de ta faute, Prudence. Aucun de ces adultes dits responsables n’auraient dû te mettre dans cette situation. J’irais parler à Nicolas et Albus pour faire sonner leurs cloches. »

Edelgard ne répond pas.
Pas immédiatement. Elle passe une main sur sa tête, fronce les sourcils en sentant les prémices d'une nouvelle discorde avec la sorcière, ce qu'elle regrette déjà. Elle se souvient encore des échanges houleux avec elle, encore un regret à ajouter à la liste, car au final, la lionne souhaite simplement être là pour son amie et ne pas lui causer de nouveaux soucis, mais le sujet est brûlant.
Il faut remettre les choses en place.
La voix encore faiblarde, à l'image de son teint pâle, Edelgard ne tremble pas pourtant, le ton sec malgré tout, elle reste la reine du casino quoiqu'on en dise.

« Dans un premier temps, il me semble important de rappeler que Prudence n'est plus une enfant. C'est une jeune femme, une adulte et elle est libre de faire ses choix, de prendre ses décisions. » le ton va sans doute monter rapidement, car Edelgard sait que Minerva peut avoir le sang chaud, comme elle et l'une comme l'autre, deux lionnes enragées, elles ne vont rien lâcher.
« Cessons de la voir comme une victime qui a besoin d'aide, d'être sans cesse couvée. Un jour, nous ne serons pas là pour la protéger et ce jour là, elle devra se battre seule. Notre rôle est de lui montrer le chemin, pas de la cacher et qu'elle termine sa vie apeurée par le moindre son. » premier acte, Edelgard laisse échapper un soupir, lasse. « Minerva comprends le, je ne pensais pas que cette mission serait si dangereuse, sinon, je n'aurai pas commencé par là. Comme je l'ai expliqué à Prudence, quiconque craint sa peur en devient son esclave et Prudence connaissait la maison, les lieux, les risques et les obstacles, elle était un atout à ne pas négliger, c'était selon moi, un moyen pour elle d'affronter son passé et de tirer un trait dessus, de l'aider à grandir, à prendre son envol. » mea culpa, Edelgard n'en fait jamais ou presque. Elle déteste avoir tord.
« Je suis désolée. »

Elle baisse la tête, la repose un instant sur l'oreiller, moment de silence, bref et instant, les fragments se décollent et se récolent. Edelgard ne cherche finalement pas la discorde avec son amie, au contraire.

« Désolée pour toi Prudence, bien sûr, car c'était trop pour un début, j'en ai conscience, mais comme on te l'a dit, ce n'est en aucun cas de ta faute. Tu as été parfaite jusqu'à la fin, grâce à toi, nous avons pu nous échapper. » et ses yeux se posent sur Minerva, son regard soutient le sien.
« Je te demande pardon aussi et merci. Pardon pour cela, pour la pression et pour ce que tu as dû faire. Merci pour m'avoir sauvé la vie et d'être là, quoiqu'on puisse se dire, se rapprocher, se faire, tu es toujours là. »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: assourdie par le fracas (mina+edel+pru)   assourdie par le fracas (mina+edel+pru) EmptySam 6 Juin - 20:30

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you must bear losses like a soldier, the voice told me, bravely and without complaint, and just when the day seems lost, grab your shield for another stand, another thrust forward. that is the juncture that separates heroes from the merely strong.

août 1914

À quelques pas d'Edelgard, la sorcière n'ose pas plus s'approcher. Quand elle la regarde, elle voit avant tout ses erreurs et le danger dans lequel elle les avait mises toutes les deux. Quelle idée stupide de s'infiltrer chez elle, dans le bureau de son père ! Bien sûr qu'il aurait tout prévu, qu'il aurait préparé tout un tas de mécanismes pour protéger ses recherches. Atticus ne rentrait pas simplement chez lui, papiers sous le bras : il n'était pas stupide et Prudence l'avait presque oublié. Elle avait sous-estimé l’ingéniosité et la paranoïa de son père, pourtant, elle savait qu'il n'avait pas de limites. Que c'était un homme intelligent et cruel, qui n'avait que peu de scrupules pour protéger ses biens. Une armure prête à empaler le moindre intrus ? Une trappe avec un filet du diable au milieu de leur manoir ? Aujourd’hui ça ne l'étonnait pas. Elle aurait du le savoir.

Elle va bien, Prudence. Prise par surprise, Prudence se retourne subitement pour voir Minerva arriver dans le salon suivie de près par tout un tas de vaisselle. Bonjour Minerva... qu'elle répond un peu bas. Ne cherche pas à te lever Edelgard, ta jambe doit être encore trop faible. Elle ne sait pas bien où se mettre, une part d'elle se dit que Minerva mérie de plus amples excuses et explications. Prudence, assis-toi. Elle ne réfléchit pas plus et obéit immédiatement.


Prudence vient s'assoir sur un fauteuil, maladroite et un brin crispée. Elle voudrait tout dire à Minerva, tout lui expliquer, s'excuser auprès d'Edelgard, savoir ce qu'elle pouvait faire de plus. Mais on ne lui donne pas la parole et elle n'ose pas la prendre par elle-même quand devant elle les deux sorcières semblent se prendre le bec brièvement.

Bien. Donne-moi une bonne raison Edelgard, de ne pas m’énerver. Que tu ailles en mission sans que j’en sois informée, passe encore, mais que tu emmènes Prudence chez son père…. ? Comment, toi qui te dis responsable de cette enfant, peut avoir accepté une chose pareille ?! Par la barbe de Merlin, Edelgard ! Voir Minerva perdre son calme tend imperceptiblement Prudence, qui face aux conflits n'a jamais été à l'aise, plus encore lorsqu'elle en était la raison.


Dans le fauteuil, elle voudrait dire qu'elle n'était plus une enfant, que l'idée venait d'elle, pas d'Edelgard. Que tout était de sa faute, pas de la sienne. Mais la tension l'en empêche, trop habituée à se faire quand près d'elle on hausse le ton.

Minerva se tourne vers Prudence, qui se crispe dans le fauteuil. Rien n’est de ta faute, Prudence. Aucun de ces adultes dits responsables n’auraient dû te mettre dans cette situation. J’irais parler à Nicolas et Albus pour faire sonner leurs cloches. Elle se pince les lèvres, tout était de sa faute. Prudence ne croyait pas Minerva, certaine d'avoir été l'élément déclencheur.


Elle s’apprête à répondre, prendre sa défense, faire ses excuses mais Edelgard trouve la force de répondre avec autant de passion que Minerva. Prudence se fait petite, alors, l'impression de voir deux forces de la nature se disputer à cause d'elle. Elle n'en a pas envie. Ça la met terriblement mal à l'aise, surtout. Les conflits n'étaient pas son fort, elle les fuyait pour en avoir trop subi mais ici, Prudence n'avait nulle part où aller.

Dans un premier temps, il me semble important de rappeler que Prudence n'est plus une enfant. C'est une jeune femme, une adulte et elle est libre de faire ses choix, de prendre ses décisions. Cessons de la voir comme une victime qui a besoin d'aide, d'être sans cesse couvée. Un jour, nous ne serons pas là pour la protéger et ce jour là, elle devra se battre seule. Notre rôle est de lui montrer le chemin, pas de la cacher et qu'elle termine sa vie apeurée par le moindre son. Le regard de Prudence se fixe sur le parquet, à défaut de regarder les deux sorcières devant elle.


Elle se sent mal, d'être le centre de l'attention, et du conflit. D'apprendre aussi ce qu'on pense tout bas d'elle, l'image qu'elle renvoie malgré elle.

Minerva comprends le, je ne pensais pas que cette mission serait si dangereuse, sinon, je n'aurai pas commencé par là. Comme je l'ai expliqué à Prudence, quiconque craint sa peur en devient son esclave et Prudence connaissait la maison, les lieux, les risques et les obstacles, elle était un atout à ne pas négliger, c'était selon moi, un moyen pour elle d'affronter son passé et de tirer un trait dessus, de l'aider à grandir, à prendre son envol. Prudence se pince les lèvres, ses mains venant naturellement se joindre sur ses genoux. Mal à l'aise. Gênée. Je suis désolée. Elle voudrait disparaître. Mais Edelgard en lui laisse pas l'occasion de se fondre dans son fauteuil. Désolée pour toi Prudence, bien sûr, car c'était trop pour un début, j'en ai conscience, mais comme on te l'a dit, ce n'est en aucun cas de ta faute. Tu as été parfaite jusqu'à la fin, grâce à toi, nous avons pu nous échapper. Prudence relève les yeux vers Edelgard dans un sourire pincé, incertain, qui ne remonte pas jusque dans ses yeux.


Puis elle profite de voir Edelgard plonger ses yeux dans ceux de Minerva pour détourner son regard et observer ses mains sur ses genoux. Abimées par la lutte, ses chutes, les débris sur lesquels elle avait atterri. Se sent soudainement prise d'un courage suffisant pour enfin se faire entendre. Elle ne veut pas voir Minerva et Edelgard se disputer pour, ou à cause d'elle ni ne voir de conflit plus tard entre Minerva, Albus et Nicolas. Elle se sent si coupable que cela l'oblige à lever les yeux vers les deux sorcières.

Hm, je... essaie-t-elle de commencer trop bas, avant de se racler la gorge abîmée par ses cris de la veille. Ce n'est pas de la faute d'Edelgard, c'est moi. Prudence inspire un grand coup avant de regarder Minerva. C'est moi qui ait donné l'idée à Albus et Nicolas, je- je me suis souvenue des travaux de mon père, qu'il rentrait parfois avec du travail en plus au manoir. J'ai pensé que c'était important et que cela pouvait nous aider, alors j'ai proposé à Albus et Nicolas de récupérer ses travaux.


Elle se garde bien de dire que les sorciers lui avaient demandé de s'en occuper elle car elle était la mieux placée pour connaître les plans du manoir et qu'elle avait accepté la boule au ventre : elle ne pouvait pas vraiment refuser leur demande, pas après tout ce qu'ils avaient fait pour elle dans l'Ordre. Elle avait dit oui, bien sûr, sans en avoir totalement le choix. Quel genre de personne aurait-elle été si elle avait refusé ?

Edelgard m'a accompagnée, parce que c'était plus sûr d'y aller à deux. Surtout quand on savait ce que Prudence aurait risqué si un membre de sa famille l'avait prise la main dans le sac. Quand on savait ce qu'elle avait subi entre ces murs. Je suis désolée, j'aurais dû t'en parler aussi, je- je pensais que Albus et Nicolas l'auraient fait. Prudence se pince les lèvres, mal à l'aise de parler des deux mages en leur absence. Son regard quitte celui de Minerva pour revenir vers ses mains qui s'agitent sous la pression. C'était une idée stupide et dangereuse. Elle secoue la tête, la déception se lisant à la fois dans sa voix et dans ses gestes. Du bout du pouce, elle trace les contours d'une plaie cicatrisant au milieu de sa paume. C'est moi qui ai activé le système de sécurité de mon père, je ne pensais pas qu'il en aurait un si poussé, je nous ai mis en danger. Je suis désolée. Elle fronce des sourcils, souvenirs encore frais et douloureux. Je suis désolée qu'elle répète, honnête. Quelqu'un de plus expérimenté aurait dû y aller à ma place, Edelgard n'aurait pas été blessée si cela avait été le cas. Maintenant... Inspiration profonde, voix pleine d'émotions. Mon père sait que j'ai volé ses travaux, nos elfes nous ont vu mais heureusement ils ne connaissent pas Edelgard. Je pense. Prudence soupire, marque une pause, puis toujours le regard et les épaules baissées continue. Je ne veux pas créer de conflits entre vous, ou avec Albus et Nicolas. Je prends l'entière responsabilité de ce qu'il s'est passé. finit-elle en relevant les yeux vers Minerva. Edelgard voulait juste m'aider. Je ne savais pas où aller après, alors j'ai transplanné ici en urgence, je m'en excuse mais merci de nous avoir aidé.




Dernière édition par Prudence Prince le Mar 11 Aoû - 21:01, édité 1 fois
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: assourdie par le fracas (mina+edel+pru)   assourdie par le fracas (mina+edel+pru) EmptyJeu 11 Juin - 10:54

Minerva sait qu’elle pourrait attendre avant de laisser sa colère éclater. Prudence était probablement encore sous le choc. Edelgard était blessée et avait probablement encore du mal à se remettre. Mais la nuit blanche de Minerva ainsi que tout ce qui s’était passé dans sa vie la mettait sans dessus-dessous. Elle ne pouvait pas laisser passer cela parce qu’elle s’inquiétait tant pour Edelgard qui avait vu de prêt la faucheuse de pour Prudence qui n’aurait jamais due être lancée comme cela dans une mission pareille. Prudence était une adulte, oui, mais n’était pas du genre à se battre frontalement. Elle avait déjà du mal à ne pas supporter quand une porte claquait trop fort alors une mission ? Chez son père qui plus est ? Bon dieu mais qu’était-il passé par la tête d’Albus et Nicolas ? Nicolas qui se disait responsable d’elle ? C’était incompréhensible. Mais il n’y avait pas que ce détail qui choquait Minerva : celui que les filles étaient arrivées chez elle à visage découvert. Elle n’osait pas imaginer que les garçons aient été aussi stupides pour ne pas leur fournir de déguisement magique ou du polynectar. C’était incroyable quand même !  A quoi pensaient-ils tous ?! Elle en avait marre Minerva. Elle en avait marre de ramasser les merdes de tout le monde et qu’on veuille qu’elle soit ensuite souriante et de bonne humeur. Ça suffisait. Elle veut des explications, Minerva parce que les filles doivent lui rendre des comptes et si Minerva n’en veut pas à Prudence qu’elle considère comme étant la victime d’une manipulation odieuse et qu’elle reconnait bien là comme étant celle d’Albus, elle n’en reste pas moins, malgré la colère qui gronde, inquiète aussi pour Edelgard qui dans le fond même si elle est une bonne joueuse de poker, est aussi une victime ici. Ce qui ne la dédouane pas de sa propre responsabilité.

« Dans un premier temps, il me semble important de rappeler que Prudence n'est plus une enfant. C'est une jeune femme, une adulte et elle est libre de faire ses choix, de prendre ses décisions. »
Remettre les choses en place. C’est ce que tente de faire Edelgard et Minerva doit se maîtriser pour ne pas éclater de colère. Pour qui la prend-t-elle ? Bien sûr qu’elle sait que Prudence est une adulte et qu’elle est libre de faire ses choix. Là n’était pas le problème en réalité. Que Prudence parte en mission en tout connaissance de cause n’était pas le problème pour Minerva. Elle pouvait ne pas être d’accord avec ce choix en tant que stratège qui connaissait les faiblesses de chacun des membres de l’Ordre mais aussi les points forts. Elle n’aurait pas choisi Prudence pour y aller frontalement mais plutôt assurer les arrières où non seulement elle serait plus à l’abris mais serait aussi plus utile. Non, ce n’était pas cela le problème mais bel et bien que Prudence se soit retrouvée chez son père, la personne qui la battait avec qui elle avait un traumatisme. Traumatisme qui aurait pu la clouer sur place d’ailleurs et qui a forcément des conséquences sur la psyché de la jeune femme. Minerva cotoie trop les personnes victimes de violence, en étant elle-même une bien que cela soit différent, pour savoir que tout ceci et cette situation est grave. Et c’est ça qui la met hors d’elle. L’ordre est censé protéger ses membres pas les donner en chair à canon comme cela semble être une habitude dernièrement. Qu’elle-même soit torturée, elle s’en fichait dans le fond : elle était Minerva McGonagall, elle pouvait survivre à cela. Mais Prudence ?
« Cessons de la voir comme une victime qui a besoin d'aide, d'être sans cesse couvée. Un jour, nous ne serons pas là pour la protéger et ce jour là, elle devra se battre seule. Notre rôle est de lui montrer le chemin, pas de la cacher et qu'elle termine sa vie apeurée par le moindre son. »
Mon dieu, mais a-t-elle bien entendue ? Minerva croit rêver des mots qui sortent de la bouche d’Edelgard. Elle n’a rien compris. Elle n’a rien compris de ce que Minerva essayait de faire et elle ne comprend rien au processus de reconstruction des victimes. Il ne s’agit pas de couver Prudence et de lui mâcher le travail. Il s’agit déjà de la remettre sur pied et ce n’est pas en l’envoyant en mission directement chez la personne qui la bat qu’elle se remettra sur pied. Confronter son agresseur, son bourreau nécessitait plus que quelques mois de silence. Minerva en savait quelque chose et Prudence n’était pas prête à cela.
« Minerva comprends le, je ne pensais pas que cette mission serait si dangereuse, sinon, je n'aurai pas commencé par là. Comme je l'ai expliqué à Prudence, quiconque craint sa peur en devient son esclave et Prudence connaissait la maison, les lieux, les risques et les obstacles, elle était un atout à ne pas négliger, c'était selon moi, un moyen pour elle d'affronter son passé et de tirer un trait dessus, de l'aider à grandir, à prendre son envol. »
Minerva ne doute pas qu’Edelgard est de bonne foi, ni qu’elle pensait que la mission serait plus facile même si on peut se poser la question d’à quel moment elle a trouvé facile de rentrer par effraction chez quelqu’un était facile. Mais soit. Mais il y avait d’autres moyens pour que Prudence affronte soit peur, soit utile à la cause. Elle aurait pu simplement fournir toutes les informations avec précision et laisser quelqu’un de plus expérimenter y aller avec Edelgard, par exemple. La cause d’Edelgard était noble en soi. Minerva ne doutait pas non plus que son amie s’était prise d’affection pour la petite, mais c’était une autre manière de faire, moins douce, plus frontale et Minerva si elle comprenait, ne partageait pas cet avis. Il fallait y aller étape par étape et elles ne pouvaient pas se permettre d’aller à deux vitesses différentes avec Prudence. Ce n’était pas possible pour la jeune femme de suivre.

« Je suis désolée. »

Ca tombe dans la pièce comme un couperet. En pensant à Edelgard, Minerva repensa à leur échange sur la guerre avec les Black ouvertement menée. Edelgard est têtue, déteste avoir tort. Une bien bonne Gryffondor comme on les aimait. Qu’elle reconnaisse ses torts, soit désolé et le dise était une exploit en soit et cela eu l’effet d’apaiser un peu Minerva qui se passa une main sur le visage, épuisée. Au moins était-elle désolée pour la petite à défaut de l’être pour l’inquiétude grandissante et les cheveux blancs qu’elle commençait à faire pousser chez Minerva depuis qu’elle savait pour sa vendetta envers le jeune Black qui n’avait fait que son travail aux yeux du Ministère de la magie. Chose qu’Edelgard avait tendance à oublier. Entendant les excuses d’Edelgard à Prudence, Minerva n’en dit rien. C’était entre elles. Mais quand leurs regards se croisèrent et qu’Edelgard s’excusa à son tour auprès d’elle, Minerva ne détourna pas le regard non plus.
« Je te demande pardon aussi et merci. Pardon pour cela, pour la pression et pour ce que tu as dû faire. Merci pour m'avoir sauvé la vie et d'être là, quoiqu'on puisse se dire, se rapprocher, se faire, tu es toujours là. »
Minerva baisse légèrement le regard et sent une certaine émotion la prendre. Evidemment, si elle perdait son sang-froid c’était aussi dû à l’inquiétude qu’Edelgard avait déclenché chez elle. L’échange de lettre, la beuglante était aussi une expression de son inquiétude mais aussi de son impuissance face à la tournure que prenaient les choses. Elle ne souhaitait pas perdre une personne de plus, elle qui, croyait encore avoir perdu sa marraine et son meilleur ami en une journée. Le regard de Minerva se détourne. Elle sera toujours là quoiqu’on en dise. Elle sera toujours là pour Edelgard même si cette dernière agit comme une idiote.

Un moment de silence s’ensuit brisé alors par la jeune Prudence :
« Ce n'est pas de la faute d'Edelgard, c'est moi. »
Minerva vient tourner la tête vers Prudence et pose un regard encore rempli de larmes sur cette dernière, dirigeant son attention sur elle.
« C'est moi qui ait donné l'idée à Albus et Nicolas, je- je me suis souvenue des travaux de mon père, qu'il rentrait parfois avec du travail en plus au manoir. J'ai pensé que c'était important et que cela pouvait nous aider, alors j'ai proposé à Albus et Nicolas de récupérer ses travaux. »
Elle n’est pas surprise, Minerva que Prudence prenne la défense des deux fondateurs de l’Ordre et d’Edelgard. Mais Prudence ne sait pas à quel point les deux hommes peuvent être d’une influence certaine quand ils le veulent. C’était pour cela qu’elle-même était là : elle savait les tempérer… ou presque. Prudence pourra dire tout ce qu’elle peut pour défendre tout le monde, Minerva elle n’est et n’a jamais été dupe.
« Edelgard m'a accompagnée, parce que c'était plus sûr d'y aller à deux. » Bien sûr. Encore heureux que Prudence n’y soit pas allée seule. «[color:5b2d=# 996699] Je suis désolée, j'aurais dû t'en parler aussi, je- je pensais que Albus et Nicolas l'auraient fait. » Minerva soupire. Les deux hommes avaient dû penser qu’ayant la majorité, ils pouvaient ne pas lui en parler. Ce qu’elle comprenait dans le fond. Minerva ne pouvait pas être là pour toutes les décisions et il fallait parfois faire sans le troisième membre pour avancer plus vite et être plus réactif. D’autant plus avec tout ce qui s’était passé dernièrement. Elle se doutait que ses deux amis avaient voulu la faire souffler. Mauvaise pioche cependant : cela touchait à un sujet et plus particulièrement une personne qu’elle connaissait mieux qu’eux.
« C'était une idée stupide et dangereuse. C'est moi qui ai activé le système de sécurité de mon père, je ne pensais pas qu'il en aurait un si poussé, je nous ai mis en danger. Je suis désolée. »
Minerva fronce les sourcils. Prudence n’a pas à être désolée. Personne ne lui en veut. Prudence a fait ce qu’elle pensait juste et au final, malgré le grand fracas de leur arrivée et les conséquences qu’il pourrait y avoir, elle avait réussi la mission.
« Quelqu'un de plus expérimenté aurait dû y aller à ma place, Edelgard n'aurait pas été blessée si cela avait été le cas. Maintenant... Mon père sait que j'ai volé ses travaux, nos elfes nous ont vu mais heureusement ils ne connaissent pas Edelgard. Je pense. » Minerva se passe une main sur le visage. Les potions donc n’ont pas fait effet. Attérée, le cerveau de Minerva se met en marche. Si Prudence avait été reconnue, elle allait sûrement être à présent traitée comme une ennemie au régime actuel. Minerva devait donc commencer à envisager le pire. Prudence et possiblement Edelgard étaient des ennemies au régime qu’elle cachait chez elle. Fort heureusement, l’Ecosse était lointaine et personne ne se douterait que les McGonagall puisse cacher des résistants ici. Mais tout de même.
« Je ne veux pas créer de conflits entre vous, ou avec Albus et Nicolas. Je prends l'entière responsabilité de ce qu'il s'est passé. Edelgard voulait juste m'aider. Je ne savais pas où aller après, alors j'ai transplanné ici en urgence, je m'en excuse mais merci de nous avoir aidé. »

Le silence retombe.
Minerva a subitement le regard perdu dans le vide. Elle ravale ses larmes et peut-être est-ce subitement l’urgence de la situation de Prudence maintenant qui la met en alerte. Elle préfère être pessimiste quant aux conséquences de cette mission. Après de longues secondes à observer le petit déjeuner intact, à la fois la fleur qu’elle a laissé pour Prudence et le cocktail mimosa pour Edelgard, elle finit par reprendre en levant son regard sur Edelgard :
« Il ne s’agit pas du fait que Prudence soit majeure et responsable, Edelgard. Je ne suis pas en colère parce qu’elle est partie en mission en tant que tel même si comme le souligne Prudence, il aurait été mieux qu’une personne plus expérimentée se retrouve dans cette mission. Prudence aurait pu aider sans être sur le terrain. Mais de cela je ne vous tiens pas responsable et j’apprécie que tu aies voulu aider Prudence. » Le calme est retrouvé. « Le problème est que vous avez envoyé Prudence droit chez son père qui… » Elle se mord brutalement la lèvre. Ca suffit les langues de bois. Il faut poser des mots sur les traumatismes maintenant. « La battait jusqu’à il y a quelques mois encore. Ce n’est pas annodin de faire face à son agresseur, Edelgard. Loin de là. » Et dans sa voix peut être qu’Edelgard peut arriver à saisir ce que Minerva tait. Il ne s’agit pourtant pas d’elle ici mais elle s’identifie trop à la situation de Prudence. « Que tu veuilles qu’elle affronte ses peurs est bien, gentil, adorable et profondément courageux parce que c’est ce que toi tu fais toujours. Mais Prudence est une personne différente qui va à son propre rythme et lui faire brûler des étapes, ne pas aller à son rythme pour se reconstruire est dangereux. »
Minerva redevient silencieuse avant de regarder tour à tour Prudence et Edelgard.
« Vous êtes maintenant possiblement des ennemis du régime. Si les elfes t’ont reconnus Prudence et que tu n’as pas eu le temps de les oublietter, il faut que tu restes cachée. Ici, je le peux et tu resteras autant de temps que tu le souhaites. Nous verrons cependant avec Nicolas pour que tu retournes chez lui quand tu iras mieux. Son appartement est bien plus sécurisé qu’ici. » Son regard se repose sur Edelgard. « Quant à toi, tu resteras ici jusqu’à ce que tu puisses marcher. Tu fais trop de bruits Edelgard. Je ne sais pas si tu veux que ta maison entière soit complètement décimée mais si tu continues sur ce chemin c’est ce qui arrivera. La discrétion est maintenant de mise. » Ton froid et dur mais pas moins véridique.
Minerva ne dira rien sur les excuses d’Edelgard ou celles de Prudence. Ce n’est plus à elle qu’elle doit maintenant laisser éclater sa colère mais Albus et Nicolas.
« J’ai cru comprendre que votre mission a été malgré tout réussie. Je n’ai pas ouvert ce que tu as récupéré Prudence. Je propose que l’on mange toutes avant de regarder cela. Nous en avons besoin. »
Et sur ces paroles, Minerva se mit à manger non sans tenter de calmer l’inquiétude, le stress et la colère que cette situation engendre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: assourdie par le fracas (mina+edel+pru)   assourdie par le fracas (mina+edel+pru) EmptyDim 14 Juin - 18:52



Elle ne dit rien.
Absolument rien.
Le regard perdu à observer les réactions de la petite Prudence et de son amie Minerva, elle baisse les yeux, laisse apparaître une vilaine grimace sur son visage fatigué, la douleur est encore là, malgré la suture et la guérison, les maux sont à la fois psychologique et physique, mais la tête martèle davantage que le corps, même si la sorcière, entre ses dents, laisse échapper un juron, se détestant.
Oui, Edelgard se méprise à cet instant et ceci, pour plusieurs raisons.
Elle se méprise, la lionne indomptée, pour être blessée et incapable de se déplacer, que le moindre mouvement lui fasse ressentir une vive douleur cuisante et l'oblige à demander l'aide d'autrui.
Elle se méprise, la lionne insoumise, pour ne pas avoir réussi à protéger sa douce et précieuse hirondelle, pour l'avoir confronté à son père.
Elle se méprise, la lionne invaincue, pour avoir lancé une guerre aux conséquences désastreuses avec la famille Black, jouant ainsi avec les membres de sa famille.
Enfin, elle se méprise, la lionne solitaire, car elle sait qu'au fond, l'amazone a entièrement raison et elle déteste cela, oh que oui, elle déteste cela.
Ainsi, la sorcière ne peut s'empêcher de serrer les poings, les pans de la couverture qui recouvre son corps se replient et elle serre les dents, la mâchoire se durcie, le regard dans le vide tandis qu'elle écoute Prudence et Minerva tour à tour. Un léger soupir, exaspérée par sa propre folie.
Pourquoi ?
Oui, pourquoi ?
Pour prouver quelque chose ? Sans doute pas, elle se moque de l'avis des autres, comme elle l'a toujours fait d'ailleurs.
Pour protéger Prudence, voilà la réponse. Pour qu'elle puisse avancer, ne plus avoir peur de sa propre ombre, de cet homme qui a osé lever la main sur elle à plusieurs reprises. Affronter sa peur oui, mais pas de cette façon là. Et après tout, que peut-elle savoir à ce sujet, la lionne ? Elle n'a jamais eu d'enfant, la fibre maternelle, c'est une chose inconnue et inexistante sans doute chez elle. Des petits chérubins, elle n'en n'aura pas, elle le sait et elle s'est fait une raison. Au fond, elle n'en veut pas et son amour, elle le déverse sur les siens, ses soeurs, cet idiot de petit frère, sa cousine et désormais sur Prudence, mais cette fois, la joueuse de Poker a perdu. La mise est tombée, elle a été mise au tapis et elle ronge son os, elle n'accepte pas le goût de la défaite, absolument pas.

« Ce n'est pas de la faute d'Edelgard, c'est moi. » Non, ce n'est pas toi. Mais Edelgard ne répond pas, le regard toujours dans le vide, sa tête lui fait de plus en plus mal, ses yeux se ferment de plus en plus, il devient difficile de lutter contre l'envie de s'endormir, malgré la nuit, malgré le repos, elle reste blessée et le corps se remet trop doucement pour elle.
« Edelgard m'a accompagnée, parce que c'était plus sûr d'y aller à deux. » Et c'était une erreur.

Et elle aimerait être sourde la sorcière, à cet instant.
Sourde pour ne pas écouter la suite, pour ne pas sentir la culpabilité prendre le dessus. Elle ne répond pas, Prudence fait son propre auditoire, comme toujours, l'hirondelle s'accuse de tous les tords, de toutes les fautes, mais ce n'est pas sa faute. Pas cette fois, jamais. Elle a fait de son mieux et maintenant que les détails de la mission lui reviennent en tête, Edelgard s'en veut encore plus, si cela est permis.
Une main sur son visage, elle se masse le crâne qui la fait souffrir, les sourcils froncés. Les elfes. Ces satanés elfes.
Elles ont été forcées, par sa propre faute car elle ne s'est pas méfiée de cette stupide armure, de s'échapper et ne se sont pas occupées des elfes, de leur effacer la mémoire.
Perdue dans ses propres pensées, la sorcière n'écoute pas la suite de la conversation, elle n'a qu'une envie, c'est reprendre le contrôle et faire ce qu'il faut pour arranger les choses, si cela est encore possible. En réalité, ça ne l'est pas, le mal est fait. Oui, le mal est fait. C'est Minerva qui la sort de sa torpeur en s'adressant à elle.
Edelgard tourne enfin la tête, de nouveau présente, elle croise simultanément le regard de Prudence et de Minerva.

« Quant à toi, tu resteras ici jusqu’à ce que tu puisses marcher. Tu fais trop de bruits Edelgard. Je ne sais pas si tu veux que ta maison entière soit complètement décimée mais si tu continues sur ce chemin c’est ce qui arrivera. La discrétion est maintenant de mise. » la ferme Minerva, s'il te plaît, la ferme.Mais encore une fois, la sorcière ne dit rien, elle se contente d'essayer de se lever une nouvelle fois, en vain, la douleur la terrasse.
« Au lieu de débiter des sornettes, aide-moi plutôt à me lever Minerva, je refuse de rester ici, alitée et que tu sois mon infirmière. Je saurai me débrouiller quant à ton intérêt soudain pour ma maison, sache que... AH ! »

Elle grimace Edelgard, fierté plus qu'égratinée elle n'arrive pas à se lever, incapable de se lever, de se déplacer et encore moins de transplaner dans cet état sans risquer de finir désartibuler, elle soupire une nouvelle fois, réalisant la situation et sa propre faiblesse.

« J’ai cru comprendre que votre mission a été malgré tout réussie. Je n’ai pas ouvert ce que tu as récupéré Prudence. Je propose que l’on mange toutes avant de regarder cela. Nous en avons besoin. » non. La nausée est toujours là, même si elle lutte à la fois contre ça et contre la migraine qui persiste, elle hoche négativement la tête, la sorcière.
« Je suis navrée, je n'ai pas faim... En revanche, si tu as une quelconque potion contre les maux de tête ou la douleur, je suis preneuse ... S'il te plaît. » souffle-t-elle.

Elle le sait, elle force trop sur sa jambe, elle n'a pas le choix et elle connait l'amazone pour savoir que justement, elle ne lui laissera pas le choix. Son regard se pose cette fois-ci, sur son hirondelle blessée. Elle se rend compte qu'elle a failli dans sa tâche, dans sa mission.

« Si nous avons réussi Prudence, c'est grâce à toi. Ne l'oublie pas. Et tu m'as sauvé la vie également, merci. »

Tu peux être fière de toi, petite.
En revanche la lionne, à cet instant précis, se déteste autant qu'elle culpabilise.

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