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 (fregie) isn't it lovely ?

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Message (ϟϟ) Sujet: (fregie) isn't it lovely ?   (fregie) isn't it lovely ? EmptyMer 15 Avr - 9:55


isn't it lovely ?
But I know some day I'll make it out of here
Even if it takes all night or a hundred years
Need a place to hide, but I can't find one near
Wanna feel alive, outside I can fight my fear
Isn't it lovely, all alone


@Freyr Smoak

L'allée des Embrumes n'a pas changé. Elle y est repassée, plusieurs fois ces dernières années, mais jamais suffisamment longtemps pour réaliser l'ambiance qui  règne. Froide, sombre. Une ombre la frôle et Algie tente de retenir un frisson. Elle se redresse imperceptiblement. Elle est là pour quelque chose en particulier. Ce n'est pas le moment de se laisser surprendre. Malgré tout, sa main reste à l'intérieur de sa cape noire, et ses doigts s'enroulent autour de sa baguette. Ne pas se laisser surprendre. Anticiper la moindre difficulté. A croire que le marché noir n'est pas si différent de la chasse des créatures magiques.

Elle aurait préféré ne pas avoir à venir ici. Mais il faut croire que personne à Londres ne vend l'ingrédient dont elle a besoin. Impossible de trouver une phéromone qui lui servira à fabriquer un appât pour grapcorne. Son dernier espoir est le marché noir. Pourquoi est ce qu'elle s'acharne ? Elle n'a même pas de contrat pour l'instant. Des vacances. Ou en quelque sorte. Si l'on considère que revenir sous le toit de son paternel et s'inquiéter chaque jour des actions de son frère aîné sont des vacances... Mais elle a besoin de faire quelque chose. Et puis, qui sait ? Peut-être qu'en restant attentive et en écoutant des conversations, elle pourra entendre quelque chose qui l'intéresse sur un certain culte. Certaines rumeurs qui continuent de la hanter, de l'obséder. Elle cherche la vérité. Elle cherche l'égalité. Et par Merlin, s'il y a bien une sorcière têtue en Grande Bretagne, c'est Algie Longbottom.

Elle arrive devant les miroirs ensorcelés, et sans un regard en arrière les traverse. Ici, tout est différent. Le silence de l'allée des Embrumes qui menaçait de l'étouffer a disparu. Tout autour d'elle, des marchands sont entassés, certains crient pour attirer les acheteurs. Ça se presse, ça se bouscule presque, même à une heure si matinale. Et Algie, avec son port de tête de princesse, son regard glacé et son minois de poupée de porcelaine, se fraie un passage. Certains s'écartent sur le passage de la dame. Un essaie de lui vendre un charme d'amour. Elle s'en débarrasse sans un mot. Un simple coup d’œil suffit pour qu'il comprenne son erreur. Le bougre s'incline légèrement et retourne à ses ventes.

Elle circule entre les vendeurs avec grâce et détermination. Ces phéromones en poudre sont définitivement compliquées à trouver, mais elle ne perd pas vraiment son temps. Parfois, elle s'arrête à un stand, faisant mine d'observer des breloques, mais elle écoute les conversations. Certains termes particulièrement racistes menacent de lui faire perdre son sang froid, mais elle se contient. Elle fait glisser ses doigts sur un petit collier d'argent. Il appartenait à un né-moldu, apprend-t-elle. Et son cœur se serre. Ils ont dépouillé les né-moldus de leurs possessions. C'était un détail qui lui avait échappé. Son frère est responsable. Son frère. Harfang. Harfang a fait ça. L'idée tourne en boucle, et elle ôte ses doigts du collier comme s'il l'avait brûlé. « Ne vous en faites pas Miss, » commence le vendeur. Un vieil homme qui la fixe avec plus de dignité qu'elle ne l'aurait pensé. « Tout ce que je vends a été nettoyé de la saleté des sang-de-bourbe. » Elle ne sourit pas. Elle ne répond pas. Tout ceci lui donne la nausée. Peut-être qu'elle a fait une erreur.

Et quand elle se détourne sans un mot, prête à partir d'ici, son regard tombe sur un profil qu'elle connaît. C'est son cœur qui le reconnaît avant son cerveau, et machinalement, elle fait un pas vers lui. Joie. Tendresse.  Il ne l'a pas encore vue, occupé à regarder des potions. Algie est près de lui en quelques pas. Elle observe un instant les potions à côté de lui, en silence, puis, sans le regarder, murmure juste pour eux « Alors, qui est ce que l'on cherche à empoisonner ? » Et elle relève la tête en même temps que lui. Un sourire éclaire le visage d'Algie. Soudain, elle n'a plus l'air de cette poupée glacée, mais de la jeune femme qu'elle a toujours souhaité devenir. Son sourire, c'est sa liberté. Ses yeux brillants sa fierté. Et doucement, comme pour s'assurer qu'il est vraiment là, elle pose une main sur le bras de Freyr. Il lui a manqué. Quand est ce qu'ils se sont vus pour la dernière fois ? Elle ne se souvient même plus. Et puis « Et oui, je sais, tu m'avais dit de ne pas revenir, et bien devine quoi ? Je suis revenue quand même. Ne vas pas me dire que tu n'es pas content de me voir. » Sa voix n'est pas très élevée, et elle est sûre que seul Freyr peut l'entendre. Autour d'eux, personne ne leur porte attention. Alors, Algie le regarde, s'enivre de lui.

Mais il y a quelque chose. Quelque chose de différent chez Freyr. Elle n'arrive pas encore à mettre le doigt dessus, mais elle le sent. Freyr a changé. Et son instinct murmure que ce n'est pas quelque chose de bien. Alors, Algie conserve son sourire, mais son cerveau s'est mis en route à toute vitesse. Elle tente de voir, de comprendre. Que se passe-t-il ?

Elle ignore que cela va bientôt la frapper. Elle ignore aussi combien cela va tout changer.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (fregie) isn't it lovely ?   (fregie) isn't it lovely ? EmptyVen 17 Avr - 3:52

Isn't it lovely ?
how does a moment last forever? how can a story never die? it is love we must hold onto. never easy, but we try. --- @Algie Longbottom

Tout semble si différent à présent. Ce Londres là n’a jamais été simple pour lui, pour les nés-moldus qu’ils sont mais il y a quelques mois encore c’était au moins encore supportable. Ça l’est moins dernièrement, moins depuis une dizaines d'heures seulement. Il se sent piégé quoi qu’il fasse. Il déteste tout autant qu’il déteste d’être dans cette allée froide, brumeuse, où tous semblent chercher quelque chose dans l’anonymat peut-être, la plus totale illégalité, possible. Mais la légalité a-t-elle un sens aujourd’hui ? Pas vraiment n’est-ce pas ? Il ne sait pas tant ce qu’il cherche au fond, des artefacts oui mais c’est tellement large comme demande puis ça ne veut tellement rien dire aussi pour Freyr qui a cette impression qu’Antarès fait un peu exprès de lui demander ce qu’il ne pourra trouver. Oh il sait ce qu’il cherche, un objet puissant de magie mais cela peut être un peu tout et n’importe quoi, ce n’est pas comme ces reliques dont tout le monde parle. C’est beaucoup plus vague.

Rester dans sa tête le temps de regarder à droite et à gauche ça l’aide à ne pas entendre ce qu’il se passe autour de lui. Il n’est pas si démuni, sait qu’il pourrait se défendre s’il en ressentait le besoin mais il n’a pas envie de faire de vague, préfère rester l’inconnu du marché noir, celui qui pourrait être un sang-mêlé lambda : celui qui n’a pas cette marque au poignet. Il est déjà las de cette vie qu’il mène, de cette vie qui n’en est pas une. Il aurait du partir bien avant mais il a comme ce code qu’il s'est donné, celui du Medicomage qui ne peut pas abandonner ceux qui ont besoin d’aide, cela va plus loin encore que sa propre vie. C’est leur mentalité à ceux de la confédération qu’il ne comprend pas, qu’il ne comprendra probablement jamais. Peut-être bien qu’il est trop humain pour ça, qu’il aime trop la vie pour penser prendre celle de quelqu’un d’autre. Il passera second, c’est ce qui l’a perdu ce soir là à Sainte-Mangouste, ce soir qui l’amène ici à garder l’air droit malgré la fatigue, cette barrière mentale qui se fissure petit à petit depuis quelques heures pour mieux la reconstruire. Ca lui fait du bien de sortir finalement de chez les Black même s’il en croise d’autres aussi détestables qu’eux. Il a simplement besoin de ces bouffées d’air même s’il ne va pas bien loin, qu’il revient toujours comme au point de départ assez rapidement pour ne pas subir les conséquences d’avoir trop traîné.

Il regarde les étalages sans grand intérêt. S’il aurait pu être intéressé par les quelques trouvailles de cet endroit, c’est sans compter qu’il ne lui reste plus rien aujourd’hui, juste le possible de ce qu’il aurait pu faire si la vie en avait décidé autrement, s’il avait été un peu plus égoïste. Quand il s’arrête aux propos d’un vendeur, il se dit qu’à un autre moment de sa vie il aurait pu être l’impulsif Gryffondor qui cherche les embrouilles. A présent, c’est toujours la colère qui gronde mélangée à l’incompréhension et quand il se déplace sur un autre étalage pour effacer de sa mémoire ce qu’il vient tout juste d’entendre, c’est un sursaut léger qui l’accompagne au son de cette voix qu’il reconnaîtrait entre milles. « Alors, qui est ce que l'on cherche à empoisonner ? »

Il n’a pas besoin de se retourner pour voir qu’il s’agit d’Algie, elle n’a pas besoin de voir ce sourire un peu triste avant qu’il ne se reprenne quand leurs regards se croisent au même moment qui le rend unique, qui représente bien ce duo un peu hors du commun qu’ils sont depuis Poudlard. Elle a un peu changé Algie, un peu grandit aussi et en même temps, il se doute qu’elle reste la même battante d’autrefois que personne ne réussira à changer, à briser. Il a un sourire un peu plus convainquant quand elle continue. « Tu es mon rayon de soleil de la journée, bien sûr que je suis content de te voir. Tu m’as manqué. » Il regarde le ciel plutôt brumeux et c’est sûr qu’ils sont dans cette allée connue pour sa noirceur du lieu, de ces âmes qu'ils côtoient mais ces derniers temps Londres était plus gris et la présence d’Algie lui redonne ces couleurs qui lui avaient manqué, qui disparaîtront quand elle partira à nouveau, quand ils leur sera surement plus difficile de se revoir. « C’est un peu triste Londres en ce moment. Tu aurais été bien plus libre à New-York. » C’est ce qu’il pense. Même si liberté semble être un mot pour la décrire, si elle reste, le climat de Londres finira par l’atteindre elle aussi d’une façon certes différente mais qu’il ne souhaite aucunement pour elle.



(c) sweet poison


Dernière édition par Freyr Smoak le Mar 12 Mai - 10:58, édité 5 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (fregie) isn't it lovely ?   (fregie) isn't it lovely ? EmptyLun 20 Avr - 9:42


isn't it lovely ?
But I know some day I'll make it out of here
Even if it takes all night or a hundred years
Need a place to hide, but I can't find one near
Wanna feel alive, outside I can fight my fear
Isn't it lovely, all alone


@Freyr Smoak

Son rayon de soleil. Elle ne peut s'empêcher de rire doucement dans un souffle. Comme il lui a manqué. Et même si ça n'efface rien, non rien du tout, revoir Freyr c'est une bouffée d'air, c'est respirer alors qu'elle n'avait même pas remarqué qu'elle étouffait. Et Algie ne voit toujours pas l'évidence. Elle ne voit toujours pas ce qui lui pend au nez.
(parce qu'elle est douée pour le déni)

Alors il lève les yeux, et regarde le ciel, et plus que jamais Freyr a l'air de cette vieille âme, de cet être plein de sagesse qu'elle a souvent admiré, elle qui manque tant de cette capacité à réfléchir, si possible avant d'agir. Elle suit son regard, et se perd un instant dans les nuages qui les surplombent. La grisaille anglaise aurait de quoi en déprimer plus d'un. Algie souhaite juste qu'il pleuve un bon coup, pour nettoyer tout ça. Elle aurait été bien plus libre à New-York. Oui.  « Quoi, et manquer de choquer la bonne société avec toutes mes nouvelles habitudes américaines ? Voilà qui aurait été dommage. » L'humour, une bonne arme. Toujours à mi-voix pour ne pas plus attirer de regards. Bien sûr, elle ne le pense qu'à moitié. Après tout, elle sait très bien ce qui l'attend si elle ne se montre pas à la hauteur des attentes familiales. Même s'il y a autre chose dans son attitude depuis son retour, une assurance gagnée avec les années, une certaine rage de vouloir faire quelque chose... Elle sait quand les cacher et sait quand les montrer. Parce qu'Algie a toujours essayé de cacher ses émotions derrière son masque de princesse froide.

Le vendeur les regarde fixement, et Algie fronce les sourcils. Il fait le lien. Il doit savoir. Elle n'est pas supposée discuter ainsi, aussi amicalement avec quelqu'un dont le sang n'est pas aussi pur que le sien. Algie n'a même pas besoin d'user de légilimencie pour savoir à quoi il pense. C'est écrit sur chacun de ses traits méprisants. Alors, Algie ne réfléchit pas. Elle se redresse légèrement, et attrape la main de Freyr.  « Viens. » dit-elle doucement, et elle l'entraîne loin de l'étal, loin de ce vendeur dont le regard l'a dégoûtée, loin le plus loin possible de cet endroit maudit. Avant qu'il ne déteigne. Avant qu'il ne souille l'âme de Freyr. Parce qu'elle ignore. Elle ignore tout le mal qui a déjà été fait.

Ils traversent le marché, et Algie ne lâche pas la main de Freyr, et elle a l'impression de revenir des années en arrière. Il y a comme un brin d'insouciance là dedans. Elle n'arrête de marcher qu'en arrivant dans un coin discret, là où il n'y a pratiquement personne pour les voir. Et enfin, enfin, ça lui monte au cerveau, et doucement elle lâche la main de Freyr, soudain gênée. Algie Longbottom gênée, c'est rare, c'est surprenant. Elle détourne le regard, un petit sourire désolé, et une légère teinte rose s'étale sur ses pommettes. Ses émotions en bandoulière, là où tout le monde les voit. Si son père la voyait... Quelle déception.  « Pardonne moi. Il nous regardait d'une façon fort désagréable. Je n'ai pas pu résister. » Elle fixe ses mains. Il lui faut quelques secondes pour se reprendre.  « Freyr, sérieusement, » commence-t-elle en relevant la tête.  « pourquoi tu viens ici ? » La peur, soudain. C'est dangereux pour lui de venir ici. Actuellement, elle ne donne pas cher de sa peau, la plupart des sorciers qui pensent qu'ils sont supérieur à lui... Le dégoût. A-t-il déjà été marqué comme né-moldu ? Cela ne la surprendrait pas. Elle veut lui reprendre la main, vérifier qu'il va bien. Ses dernières lettres... Si Algie lit entre les lignes, elles étaient préoccupantes. Que s'est-il passé pendant qu'elle n'était pas là ? La culpabilité. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû partir. Elle les a tous abandonnés. Freyr, Harfang, tous. Et maintenant, voilà le désastre. « Qu'est ce qu'il s'est passé ? » elle demande ça dans un souffle, tentant de cacher le désarroi. A quel moment est ce que tout a tourné au vinaigre ?
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (fregie) isn't it lovely ?   (fregie) isn't it lovely ? EmptyVen 24 Avr - 0:59

Isn't it lovely ?
How does a moment last forever? How can a story never die? It is love we must hold onto. Never easy, but we try. --- @Algie Longbottom

Il sait bien que ce n’est pas bon signe pour lui d’être là mais au fond, ce n’est pas vraiment comme s’il avait d’autre choix. Il ressent l’animosité autour d’eux, à son égard parce qu’évidemment ce qu’il est semble être inscrit sur son front dans cette société trop cadrée dans laquelle ils ne sont pas grand-chose si le nom ne suit pas. Même sans ce nom. Il y a tout le reste qui l’accompagne, cette façon d’être un peu comme eux, ceux qui sont plus pur sans véritablement l’être, cette ironie non cachée de ce monde qui ne fait pas de cadeau. Il y en a qui sont différents, il y a Algie qui est différente mais le poids des traditions semble les dépasser même s’ils tentent de changer la vision des choses, la vision de ce monde bien trop petit pour lui. Il a besoin d’un autre monde qui n’existe pas encore Freyr, de celui qui sera peut-être là dans cinquante ans quand eux ne seront plus là pour le voir. Il se demande parfois si les choses vont être différentes, vont l’être dans bien des années mais la réalité le rattrape bien vite avant qu’une ébauche de réponse ne vienne l’effleurer. Il y a une réponse peut-être aujourd’hui pour chasser ces quelques nuages gris dans son crâne qui ne peut pas laisser entrer cette lumière pourtant présente autour d’eux. Il ne fait pas si gris, la brune fait cet effet là, aide à y voir plus clair le temps d’un moment, le temps d’oser espérer un futur différent.

L’idée du poison est tentante même s’il sait déjà qu’il préférera la façon toujours moldue pour éliminer ses ennemis s’il en a l’occasion. Ils ont beaucoup de manière pour tuer eux aussi, tout autant que ceux qui semblent pour la plupart les considérer pour beaucoup moins dangereux qu’ils ne le sont tout simplement parce que la magie ne vient pas de la naissance. Ça les perdra un jour, il le sait. Cela va juste prendre du temps, du temps qu’il n’a pas mais il aime penser que ce jour arrivera ou ceux que l’on dit les plus faibles surprendront ceux qui auront passé trop de temps à les ignorer. Il essaye de penser à autre chose qu’à cet endroit mais inévitablement, c’est le présent qui l’emporte sur le passé. Sur le futur. « [color=#ff9933]Quoi, et manquer de choquer la bonne société avec toutes mes nouvelles habitudes américaines ? Voilà qui aurait été dommage.[/coolor] » Un léger sourire apparaît. Il n’arrive peut-être pas à s’évader, à fuir aussi loin cette réalité crasse mais la voilà qui semble plus supportable. C’est lourd autour d’eux, il sent les regards de ceux qui ont surement remarqué leur différence rien qu’à leur prestance. Algie elle a toujours été la plus droite, la plus fière. Cette fierté ne lui est pas étrangère mais fait plus de mal que de bien alors petit à petit, il tente d’apprendre à la mettre de côté. Il sait qu’il ne veut pas s’oublier mais voilà qu’il le fait déjà un peu pour ne pas sentir cette douleur à chacun de ses pas de travers, de cette mélodie qu’il maîtrise mal depuis qu’ils ont décidé de lui priver de sa liberté. Liberté qu’elle lui donne quand elle décide pour deux qu’il est temps de quitter cet endroit qui ne leur convient pas, qu’il décide de la suivre sans poser de question avec cette confiance aveugle qu’il n’a jamais accordée à personne d’autre qu’elle.

À cet instant, il a l’impression de courir pour sa vie. Il est à moitié essoufflé quand ils sont un peu plus à l’écart, un peu moins sous les regards de cette société trop carrée pour eux. « Ne sois pas désolée. » Il étouffe dans Londres depuis des mois. Cette tentative veine de fuir les regards des autres lui a fait du bien. Il est plus vivant ainsi quand il bouge, quand il sauve, quand il se déplace aux quatre coins du monde. Rester à Londres lui aurait plu dans d’autres circonstances, s’il pouvait encore exercer son métier plutôt que de ne donner quelques rares conseils autorisés sur parchemins griffonnés à la hâte. Il n’a jamais eu tant besoin de cet acte spontané venant pourtant d’une autre qui lui sauve un peu plus la vie sans même s’en rendre compte. C’est galvanisant cette simple impression d’avoir été libre dans cet instant si court. « Freyr, sérieusement, » La réalité revient le frapper tout aussi vite avec ces quelques mots ainsi lancés, d’une suite d’autres qui ne tarde pas. Il dévie du regard, c’est rare quand il cherche une échappatoire avec celle qui est comme la bouffée d’oxygène qui lui manque quand elle n’est pas là, quand elle est à l’autre bout du monde. « Ce n’est pas de ta faute. » C’est une réponse sans en être une, une façon de tenter de braquer l’attention d’Algie sur celle qu’elle est plutôt que lui. « Rester n’aurait rien changé. » Partir non plus, du moins pour lui. Il ne préfère pas être ici, il ne préfère pas non plus des années de fuite tout aussi usantes que la torture tantôt physique, tantôt psychologique. Elle a bien fait de prendre cette décision de partir pour chercher un renouveau, comme un souffle de légèreté qu’elle amène dans cette Angleterre beaucoup trop vieille. Pas qu’elle soit naïve ou frivole, Algie, c’est simplement qu’avec ce souffle nouveau d’ailleurs, il est encore temps de changer les choses s’ils le peuvent. Tous ne pensent pas soumission des uns sous le pouvoir des autres. « Un résumé serait compliqué. » Il ne sait pas s’il veut lui épargner cette vérité cruelle et douloureuse. « Certains semblent doués pour nous empêcher de fuir quand on en a l’occasion. » Combat déloyal que de prendre en ligne de mire des vies pour mieux l’atteindre. « C’était inévitable je suppose. Tu te souviens du jeune Black ? » Qu’il lui lance sans lui donner pour autant des mots sur cette situation qui lui donne le plus souvent cette envie de se pendre, mais toujours il résiste un peu plus. C’est cette façon de se dire qu’il tient un peu le coup, qu’il est encore en vie pour une raison qu’il ignore mais qu’il comprendra surement plus tard.





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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (fregie) isn't it lovely ?   (fregie) isn't it lovely ? EmptyLun 27 Avr - 15:04


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@Freyr Smoak

Il détourne les yeux. Ce n'est pas habituel, et son cœur se serre un instant. Elle veut placer ses main sur les joues de Freyr, l'obliger à la regarder, et voir, comprendre ce qui ne va pas. Mais elle ne fait rien. Algie est figée, telle une jolie statue, à observer le regard fuyant de son ami. Il a changé, ça c'est sûr. Et c'est un changement douloureux, parce que même s'il essaie de le cacher, elle voit, elle sait qu'il souffre. Ce n'est pas de ta faute. Un premier coup. Évidemment. Il est si altruiste, qu'il pense tout de suite à la rassurer. Mais Algie ne veut pas être rassurée, ou en tout cas, pas comme ça. Algie, elle veut que Freyr aille bien. Et ce n'est pas le cas. Plus les minutes passent, plus il parle, et plus ça la frappe. Et sans qu'elle ne s'en rende compte, ses mains délicates se serrent en deux poings. La colère. Qu'ont-ils fait ? Qu'est-il arrivé à Freyr ? Où est sa lumière ?

L'empêcher de fuir. Alors, il a voulu y échapper. Ça rend sa présence ici encore plus douloureuse. Elle acquiesce. Bien sûr qu'elle se souvient de Black. L'éternelle rivalité entre eux, une mésentente qu'Algie constatait dans les couloirs de Poudlard, et dans les mots vifs de Freyr.
Il ne lui faut pas plus de temps pour comprendre, pour faire les liens. « Il t'a empêché de fuir. » Elle pose les mots. Doucement, avec précaution et avec crainte. Il ne la regarde toujours pas, et elle sent que sa colère teintée de tristesse n'est pas prête de redescendre. « Freyr. » Doucement toujours. Elle fait un pas, lentement, comme pour lui laisser l'occasion de reculer s'il le souhaite. Et puis, elle attrape de nouveau une de ses mains. De l'autre, elle suit son envie. Elle touche doucement sa joue, et dirige son visage vers elle, pour qu'il lui fasse face de nouveau. Elle veut cette confrontation, la garder dans l'ignorance n'aide pas. Elle est si proche de lui, qu'elle pourrait se noyer dans ses yeux. Le monde autour d'elle n'a plus d'importance. Tout ce qui compte, c'est ce qu'il lui est arrivé. Ce qu'il ne dit pas avec les mots, il le dit avec les yeux. Et si elle n'avait pas tant d'affection pour Freyr, Algie ferait ce qu'elle sait faire de mieux. Elle se glisserait dans ses pensées.

Mais elle n'oserait pas. Pas avec lui, pas avec Freyr. Parce que même si ça part d'une bonne intention, même si elle veut la vérité uniquement pour l'aider, elle sait combien il peut être terrible d'être de ce côté du legilimens. Alors, elle ne le fera pas. Elle se contente de le regarder, et tente de lui faire comprendre avec un simple regard débordant d'inquiétude qu'elle est là. « Tu... » Que cherche-t-elle à dire. Un instant, elle est perdue. « Tu vaux mieux que ça. » Une évidence. « Black est... C'est un monstre. » Elle pèse ses mots. S'il l'a empêché de fuir, et s'il le garde ainsi, et qu'il le prive de tout ce qu'il est... Black mérite de passer sous la baguette d'Algie. « Je suis désolée. Pour ce qu'il s'est passé. » dit-elle dans un souffle, sa main glissant de la joue de Freyr pour se poser délicatement sur son épaule. « Mais... Je ne vais plus partir, d'accord. Fini de fuir. » Que pourrait-elle faire face à la famille Black, hein ? Sa propre vanité la frappe et un petit rire sans joie lui échappe. « Non pas que cela puisse t'aider, je m'en doute. Mais... » Mais si je peux t'aider, je le ferai. S'il faut se battre avec tous les Black pour que tu t'échappes, le ferai. Algie ne dit rien de tout cela, et de nouveau, les mots lui échappent. Deux fois, pour la si éloquente Miss Longbottom, cela commence à faire.

Et elle se dit que tout ça, cette colère, cette inquiétude pour son ami, ce n'est que cela. Que de l'amitié. Pas du tout autre chose. Que l'envie d'attaquer Black à mains nues s'il le faut, ne vient absolument pas d'ailleurs, non, non.  « On peut faire quelque chose. » Déterminée. Sûre. Il y a une nouvelle flamme qui vient de s'allumer dans les yeux d'Algie.  « Il y a forcément quelque chose à faire. » Elle va lutter, comme elle l'a toujours fait. Elle a ce privilège d'être à l'abri, elle par son sang. Et elle ne va pas le gâcher. Elle fera tout pour sortir Freyr de là.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (fregie) isn't it lovely ?   (fregie) isn't it lovely ? EmptyJeu 7 Mai - 4:11

Isn't it lovely ?
I know I tried, I was not stable. Flawed by pride, I miss my sanguine eyes. So hold my hands up, breathe in and breathe out. So love the one you hold. And I'll be your goal. To have and to hold. A lover of the light. --- @Algie Longbottom

 
Il ne voit pas ce qu’il peut bien lui dire sur ce qu’il se passe. Cette pause lui fait du bien, donner ces mots sur ce qu’est devenu sa vie en si peu de temps, c’est un retour à cette réalité dont il ne veut pas. Alors il élude un peu, pas tellement pour lui retirer cette culpabilité qu’elle se met toute seule sur ses épaules, plus pour ne pas avoir cette discussion alors qu’il avait l’impression pour un moment d’être ailleurs. Rester n’aurait rien changé : il le pense. Ca n’aurait pas empêché ce qu’il se passe pour lui, ce qu’il se passe pour d’autres personnes si différentes de ceux qui ceux qui ont créé cette loi les faisant passer pour des êtres inférieurs. Ça l’agace de s’entendre penser ainsi, comme il s’agace de plein de choses ces derniers mois, depuis ces changements qui ont commencés petit à petit pour eux. Oh il aurait pu, savait depuis longtemps que cela finirait mal pour eux un jour où l’autre. Il aurait pu fuir bien avant mais ne le pouvait tout simplement pas. Ce n’était pas lui de les laisser ceux là qui méritaient que certains d’entre eux restent pour les aider à guérir du mieux qu’ils pouvaient. Il y a d’autres Médicomages, il sait, comme il sait tout aussi bien que certains d’entre eux n’auraient jamais du le devenir vu leur manque cruel d’empathie. Il en a trop, peut-être, probablement qu’il devra apprendre à être plus égoïste à l’avenir, peut-être qu’il pourrait se sauver en repensant sa façon d’être. Agir en se détestant d’agir ainsi. C’est ce qu’il voit, un futur dangereux duquel il ne se relèvera probablement pas.     

Il sait qu’il aurait pu partir, il le sait très bien : s’il était parti plus tôt. Mais pour aller où, pour quoi faire ? Pour se terrer en attendant de pouvoir faire quelque chose pour que les choses changent ? Il hoche la tête à ses paroles, c’est encore plus simple que des mots qui ne servent pas à grand chose sur le moment. Il a du mal à lui en parler alors ce signe de tête pour le moment c’est tout ce qu’Algie peut avoir. Il n’a pas assez de mots pour décrire ce qu’il se passe, ce qu’il vit et espère qu’elle ne les lui demandera pas, se suffira des quelques bleus pas encore réellement guéris, d’un regard un peu moins joyeux que dans ses souvenirs, terni par cet esclavagisme qui vaut peut-être mieux que la mort. Peut-être.  

Cette douceur dans les gestes d’Algie le surprend. C’est comme s’il avait oublié si rapidement que l’on pouvait être doux, prévenant avec quelqu’un comme lui. Il n’a pas le choix, ne veut pas l’avoir quand ces yeux bleus d’une douceur infinie sont comme une autre réalité dans laquelle elle le transporte. C’est important de s’en rappeler, de se rappeler que dans les moments plus difficiles, il y a des moments suspendus dans le temps comme ce moment de vérité avec Algie. Cette vérité qu’il garde sous silence. Il a un sourire un peu triste, en demi teinte, presque amusé quand elle le lui dit. Cette vérité là il s’en doute depuis des années mais ne la sait vraie réellement que depuis peu. Black est comme une énigme : moitié monstre, moitié humain. Dans une autre famille peut-être qu’il aurait pu devenir vraiment quelqu’un, quelqu’un comme Algie avec ses idées, ses choix qui lui appartiennent à elle seule. Algie, elle est différente. C’est sa force quand lui n’en a plus. « Je ne mentais pas tu sais, c’est toujours plus lumineux quand tu es là. » Tu fais déjà quelque chose sans même le savoir, Algie. Mais il ne va pas la forcer non plus à rester, si c’est trop dangereux un jour pour elle et sa famille, sûr qu’il la forcera à partir même s’il doute pouvoir la forcer à quelque chose la brune, il essayera. Si elle peut bien évidemment se battre pour ses idéaux, il y a la trace d’inquiétude sur son visage à l’idée qu’il lui arrive quelque chose. « Attendre. » Elle va détester attendre, ne pouvoir rien faire sur le moment même. « C’est la seule chose. Tu les verrais si sûrs d’eux. » Il n’en doute pas qu’elle les voit tous les jours mais elle ne les voit pas tout le temps. Elle a son frère, d’autres personnes différentes, aussi à côtoyer. « Ils ne sont pas si différents de ceux qu’ils haïssent. Cette soif de pouvoir, ça va les détruire de l’intérieur. » Et eux, ils auront juste à pousser cette porte pour tenter de changer les choses. Mais en attendant c’est cette patience qui leur font si souvent défaut qu’il leur faudra apprendre en plus de cette idée d’être pour un temps seulement celui qu’il doit être en tant qu’esclave. « J’aimerais trouver une solution plus rapide, qui ne m’oblige pas à être celui qu’ils souhaitent voir. » Qui ne l’obligerait pas à se détester chaque jour un peu plus pour ne pas se battre. « Mais il y a une chose que je sais. Je me souviens toujours de qui je suis quand tu es là. » Pas qu’il se soit oublié quand elle n’était pas à Londres, quand leur route de vie se sont séparées pour mieux se retrouver dans des moments comme aujourd’hui, à d’autres moments, quand le monde était moins laid. Il sait qu’elle sera la seule, à sa façon, qui parviendra à raviver cette flamme en lui qu’ils essayent d’éteindre. 






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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (fregie) isn't it lovely ?   (fregie) isn't it lovely ? EmptyJeu 7 Mai - 14:03


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@Freyr Smoak
Il la voit comme une lumière, mais la vérité, c'est que c'est Freyr qui fait tout cela. Déjà en Islande, son sourire réchauffait Algie. Déjà là bas, dans le froid, elle sentait que chaque instant où son ami était heureux, était un moment idéal, parfait. Et ce Freyr, avec son sourire brisé, à l'image de son cœur et sûrement de son esprit, ce n'est qu'un fantôme. Pourtant, même ainsi, Algie sent une chaleur. La familiarité. La facilité. Entre eux, ça a toujours été facile, doux. Vivant. Elle sourit doucement à son tour, comme un reflet de Freyr, pas trop grand et pas trop fort, parce qu'ils n'y sont pas encore. Parce que l'Islande c'est loin, et que le froid qui règne ici, il est probablement pire. La neige est métaphorique. Autour d'eux, elle les enserre, les sépare du monde, et Algie souhaiterait remonter le temps.

Il lui parle d'attendre et elle voudrait hurler. Comme si le simple mot provoquait une réaction allergique chez elle, la voilà qui secoue doucement la tête, sa main qui serre légèrement plus fort celle de Freyr. « Cette soif de pouvoir, ça va les détruire de l'intérieur. »  Et la petite ride d'inquiétude entre les sourcils d'Algie se creuse un peu plus.  « Et si ça te détruit avant ? »  qu'elle murmure, incapable de prononcer les mots à voix haute. Incapable de les imaginer. Non. Elle ne va pas les laisser détruire Freyr. Ils ont déjà fait bien assez de mal. « Mais il y a une chose que je sais. Je me souviens toujours de qui je suis quand tu es là. »  C'est comme si son cœur ratait un battement. Ou deux, peut-être.  « Si tu pouvais te voir comme je te vois... Freyr, tu n'es rien de ce qu'ils te disent. »  Tu es tellement plus. Tellement, tellement plus. Brave, d'une douceur qu'Algie n'a jamais trouvé ailleurs, ces grands yeux qui voient la beauté du monde, ce feu, le même qu'elle qui brûlait si fort...
Et maintenant ? Qu'est-il ? Il a l'air épuisé. Au bout. Physiquement comme moralement. Elle veut l'attirer contre elle, lui permettre d'oublier ces horreurs, de redevenir qui il est au fond. De redevenir Freyr Smoak.

« A quoi bon attendre ? Cela pourrait prendre des mois, des années. On n'a pas ce temps, on n'a pas ce luxe. »  dit-elle avec une certaine urgence dans la voix. Une impatience qu'il connaît chez elle. Autre temps, autre pays, autres chasses. A ne pas vouloir s'arrêter, non, les traces risquent de disparaître dans la nuit, je me fous de la neige Freyr, j'y vais. Et qu'il insiste alors pour l'accompagner. C'est trop dangereux. Comme s'il ne savait pas se défendre. Il avait fini par l'accompagner. Ils auraient pu mourir de froid, mais ensemble, et avec le sourire. Finir par camper au beau milieu d'un glacier, les aurores boréales au dessus d'eux.

(Et si Algie avait un semblant d'honnêteté, elle reconnaîtrait qu'elle a probablement commencé à ressentir quelque chose d'autre que de l'amitié à ce moment là.)
(Mais Algie ne reconnaîtra rien du tout.)

« Tu n'as pas à rester comme ça pendant plus longtemps. Tu n'aurais jamais du t'y retrouver. On peut agir. Je peux t'aider. Il y a... Des endroits. Je peux te protéger. »  Elle n'ose pas trop en dire. Elle sait qu'elle ne doit pas trop en dire. Elle a rejoint les enfants de Morgane depuis peu, et leur but est bien de sauver des gens comme Freyr. S'il accepte, seulement s'il accepte, elle pourra en dire plus. Mais une part d'elle n'ose pas totalement, pas encore. Elle ignore à quel point Black est capable de lui arracher des informations. Elle veut protéger Freyr plus que tout, mais les enfants de Morgane ont également besoin d'être protégés, elle en a conscience. Alors, au lieu de tout lui dire, de le charger de ce secret, elle préfère tâter le terrain. Nul besoin de lui rajouter un fardeau. Et s'il accepte... Alors, elle l’emmènera auprès des Lovegood. Et une seconde, elle se surprend à imaginer. Freyr là bas, avec elle. Il pourrait aider aussi, guérir comme il l'a toujours fait. Après tout, il a toujours su guérir Algie, physiquement comme moralement. Mais ce n'est pas son choix. Elle ne peut pas l'obliger, peu importe combien elle le voudrait.

« Laisse moi t'aider, je t'en prie. » Une supplication à mi-voix, perdue dans ses yeux, un pied dans le présent, un pied en Islande. Et personne ne fait attention à eux, heureusement. Elle se tient trop près de lui pour la bonne société, c'est sûr. Mais au diable la bonne société. Elle ne s'en est jamais préoccupée. Et elle est prête à protéger Freyr, à se battre même à la moldue s'il le faut. Personne, personne ne s'en prendra à son ami si elle peut l'empêcher.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (fregie) isn't it lovely ?   (fregie) isn't it lovely ? EmptyMar 12 Mai - 10:48

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C’est compliqué cette situation, de se dire que même ici, il ne peut pas vraiment être lui-même. Ils peuvent très bien être surveillés même ici, même là-bas quand ils sont partis aux yeux de tous. Mais une petite voix lui souffle aussi qu’il exagère, qu’il exagère tout par sa simple condition. Cela change tout. Sa vie ne sera plus jamais la même, il le sait. Il en a bien conscience aussi que la moindre de ses actions peut engendrer bien plus que sa mort. Il fait attention quand il parle à Algie et en même temps ne peut pas lui mentir sur ce qu’il se passe. Il ne dit que ce qu’elle sait déjà, en partie, qu’elle soupçonnait de l’autre. Il ne parvient pas à trouver de solution face à cette impasse dans laquelle il se trouve. Il voudrait fuir mais sait que la fuite serait vaine, qu’une tentative légère de lui échapper dans un monde où ils ont les pleins pouvoirs. La fuite le fatigue autant que l’idée de rester même si cela signifie de pouvoir rester celui qu’elle a toujours connu, de tenter de le redevenir avec elle. Le mal  est fait, il sait. Il sait qu’il ne sera jamais réellement le même et elle non plus. Ils ont tous les deux changé mais Freyr reste à se dire que même ces différences ne les sépareront pas.

Elle est forte, il le sait, mais des siècles de cette façon de vivre sorcière ne changent pas du jour au lendemain, pas même si l’on vient de New-York avec des idées plein la tête pour refaire le monde. Ca l’attriste de  se dire que tout aurait pu être différent s’ils étaient tous les deux là-bas. S’il avait eu l’occasion, peut-être une aubaine aussi de trouver un travail dans l’hôpital américain mais il n’en sait rien, peut-être que le changement là-bas n’est là que pour les sorciers, ceux qui le sont du bout des doigts. Il n’a pas eu trop l’occasion de vraiment s’intéresser à la politique étrangère depuis quelques temps, beaucoup trop concerné par sa situation ici, il en a oublié les autres possibilités. C’est bête. « Et si ça te détruit avant ? » Son silence est une réponse. Il y a des questions qu’il vaut mieux ne pas poser de crainte d’avoir visé juste. « A quoi bon attendre ? Cela pourrait prendre des mois, des années. On n'a pas ce temps, on n'a pas ce luxe. » Ca le surprend un peu. Il a entendu la voix de la révolte, vécu du bout des doigts cette révolte dans la détestable arène. Elle a si vite été étouffée sans qu’il ne puisse tenter quelque chose qu’il s’est vite demandé à partir de ce moment là et du soir qui a suivit si changer la donne était possible même dans quelques mois. Elle continue, trop penchée sur cette quête de le sauver pour le laisser parler. Ca l’embarrasse un peu ce qu’elle lui dit sans pour autant le montrer. Avec eux aussi, c’est qu’il aura appris à mieux cacher ce qu’il ressent qu’il ne l’aurait fait au début. Ce n’est pas vraiment de l’embarras, plus de la gène que d’entendre ces mots qu’il ne pensait pas venir à lui un jour. A une autre époque, il aurait surement rougit, probablement sursauté sur le coup de la surprise. C’est un malheureux sourire un peu désolé, un peu contrit qui s’affiche désormais. Il est désolé pour ce qu’il va dire malgré tout le mal qu’elle se donne. Depuis le départ il craint sa vie sauve au détriment de beaucoup d’autres. Il en rêve de cette vie qu’elle lui décrit, vraiment. S’il était persuadé que d’autres ne risquaient rien par sa fuite, il lui aurait dit oui sans hésitation, comme un oui d’une vie éternelle sans danger à ses côtés, d’une vie comme elle a été possible quelques temps en Islande. Cet autre monde d’une réalité rien qu’à eux.

Qu’elle aurait été belle cette vie loin de toute cette folie d’un seul homme, de cette moitié du peuple sorcier anglais qui l’a suivit en pensant qu’il arrangerait les choses.

« Je suis désolé Algie. » Il est désolé. Il l’est vraiment. Il sait qu’il doit refuser.

« J’ai envie d’accepter et de fuir avec toi. Crois-moi quand je te dis ça. » Freyr ne sait pas expliquer sans franchise quand il le peut, aime dire les choses telles qu’elles le sont quand il en a l’occasion, quand il sait qu’il se trahirait s’il ne le faisait pas. Il a besoin qu’elle le croit quand il lui dit cette semi vérité qu’il l’aurait suivie n’importe où dans une autre dimension, un peu moins crasse que celle dans laquelle ils se trouvent où d’autres risquent leur vie pour les décisions de quelques uns, peut importe dans quel camps ils se trouvent. Il y a toujours des conséquences. Et s’il devait être honnête, il a peur du jour où des morts arriveront par sa faute, par des décisions différentes de celle d’aujourd’hui. Il ne bouge pas alors qu’il devrait, sait pourtant qu’ils sont bien trop proches pour ce qu’on attend de personnes statuts si différents mais qu’un passé rapproche de façon telle qu’ils ne le comprendront jamais ceux-là mêmes qui voudraient qu’ils se déchirent. « Je ne veux pas être la cause d’autres blessés. »  D’autres morts. C’est ce qu’il se serait passé la veille s’ils avaient eu carte blanche, s’il avait franchis l’énième ligne de trop parce qu’il refuse encore d’être l’esclave, l’allié, peut importe ce que le Black attend de lui. « Certains restent pour sauver des vies. » En dépit de la leur même s’ils ont cette envie de fuir, s’ils se seraient lancés tout de suite dans cet élan de liberté éphémère, peut-être éternelle. C’est la beauté du geste, de cette soif de liberté qu’ils le font sans regard des conséquences, sans savoir si éternelle elle le sera comme ils le souhaitent plus que tout.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (fregie) isn't it lovely ?   (fregie) isn't it lovely ? EmptySam 16 Mai - 9:02


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Elle a soudain peur que trop de mal ait déjà été fait. Que Freyr soit déjà perdu, qu'elle soit arrivée trop tard pour l'aider. La vocation des Enfants de Morgane, c'est de sauver ceux qui en ont besoin, et en ce moment les né-moldus sont en tête de liste. Algie fait son possible, chaque jour, dès qu'elle le peut pour eux. Mais à quoi bon, si elle est incapable d'aider ceux qui lui sont proches ? Elle se déteste de penser cela, mais si elle ne peut pas aider ce sorcier, sauver cette existence, cela remet en cause le reste. Tout le bon qu'elle peut faire est proche de passer à la trappe juste parce qu'elle ne sait pas comment convaincre Freyr. Et elle n'est pas stupide, Algie. Elle sent bien qu'elle n'a pas les bons arguments, elle sent bien qu'elle perd. Et lorsque ce petit sourire triste apparaît sur le visage de son ami, cela lui brise un peu le cœur. Il a changé, il a tant changé. Bien sûr que cela ne change rien à ce qu'elle ressent. A vrai dire, cela lui donnerait presque encore plus envie de le sortir de là, de redoubler d'efforts là où Freyr a l'air de ne surtout pas vouloir. Elle a l'impression que Freyr planque ce qu'il ressent, comme s'il ne voulait pas qu'elle le sache. Ou comme s'il ne voulait pas, lui-même le savoir. Et malgré elle, elle fronce un tout petit peu les sourcils, cherchant d'autres indices, autre chose qui la mette sur la voie.

Il est désolé, qu'il lui annonce. Alors, elle le relâche, fais un pas en arrière, ses mains jointes contre sa poitrine. Il est désolé, mais pas autant qu'elle, oh comme elle se sent inutile en cet instant. « J’ai envie d’accepter et de fuir avec toi. Crois-moi quand je te dis ça. » Elle plisse le nez, elle veut lui dire que ce n'est pas juste une fuite. Non, à vrai dire, ça n'a rien d'une fuite. Algie, elle ne fuit plus maintenant. Depuis son retour, elle a arrêté, à la place, elle tient son poste, et se prépare à se battre. Elle devient un roc, imperturbable, prête à tout endurer, sans jamais partir. Il est hors de question qu'elle recommence. Plus maintenant. Mais elle ne peut pas le lui dire, pas vrai ? Tant que Freyr ne sera pas prêt à les rejoindre, à accepter leur aide, elle ne peut rien lui dire. Et ça, ça commence à l'agacer.
Et ce que Freyr lui dit ensuite, ça pousse encore un peu Algie. Plus loin vers la colère, plus loin de lui. Pourquoi repousse-t-il l'aide qu'elle tente de lui apporter ? Après ce qu'ils ont partagé, Algie s'attendrait à ce qu'il comprenne, elle ne compte pas sacrifier d'autres vies pour la sienne (enfin, c'est ce qu'elle se dit), tout ce qu'elle veut c'est aider ! « Parce que tu crois que ta mort va sauver d'autres vies ? » Et la voilà qui recommence. Algie, ce feu trop vif qui dévore sur son passage. La colère qui fait sauter tous les filtres qui devaient exister entre son cerveau et sa bouche. Elle lui pose cette question d'une voix sourde mais ferme. Un peu plus froide. C'est toute l'ironie. Plus elle va s'énerver, plus elle sera glaciale. Une inspiration, une autre. Elle ne veut pas céder. Elle a fait bien assez de dégâts, sa colère ces derniers temps. Alors, elle reprend d'une voix un peu moins animée, plus calme. « Tu pourrais faire bien plus. Tu pourrais aider à ton tour, si seulement tu acceptais la main tendue. » Elle se mord doucement la lèvre inférieure, elle commence à trop en dire, ça y est. Il y a une limite, qu'elle ne doit en aucun cas franchir. Il n'y a pas que Freyr et elle en jeu, elle se le répète encore et encore.

Son regard tombe sur ses propres mains. Algie, elle sait se battre, c'est ce qu'elle a choisi de mettre au service des Enfants. Mais elle sait qu'ils ont d'autres besoins. Un médicomage pourrait faire tant de choses. Oui, voilà, c'est exactement pour cela qu'elle veut insister pour qu'il quitte son statut d'esclave, et qu'il les rejoigne. C'est forcément pour cela. « Je sais que je ne connais pas ta situation précisément, » finit-elle par avouer, sans le regarder. Pour cela, elle ne peut pas affronter son regard. « mais Freyr, tu n'aides personne. » Elle est dure, elle s'en rend compte et se déteste un peu. Mais elle a toujours été terriblement honnête. « Je vois que tu es piégé. Mais tu n'es pas seul. Si tu as besoin, si tu changes d'avis, il y aura toujours un moyen de te sortir de là. On... Je trouverai un moyen. » Elle soupire, doucement, et relève enfin les yeux, se demandant un instant si elle peut s'autoriser à parler ou pas. Dans sa petite balance mentale, combien pèse la vie de Freyr ? Est-il un sacrifice pour ce en quoi elle croit ? Ou est ce l'inverse ? Est ce qu'elle serait prête à mettre les Enfants en danger juste pour Freyr ?

Sans hésiter. Et l'idée la terrifie. Algie sait, elle sait que s'il y avait une chance, aussi maigre soit-elle de sauver Freyr, elle la saisirait, sans même considérer les conséquences.

Une autre inspiration. Non. Elle ne peut pas se permettre de penser ainsi, elle n'a pas le droit. Impossible. Mais son hésitation est visible, presque palpable, écrite là sur chacun de ses traits. « Cela n'a rien d'une fuite, Freyr. Je te demande de te battre. De ne pas abandonner. Tu peux lutter. Et tu ne pourras pas le faire éternellement auprès de Black. Mais... » Non. Tais toi, tu en dis déjà trop. Sa bouche se ferme brutalement, et elle regarde autour d'elle. Et, sans regarder Freyr, de nouveau, elle souffle, contre tout ce que la prudence l'oblige à taire « Quand tu changeras d'avis, je serai là. Et tu seras le bienvenu. » Elle admet comme ça, à mi-mots, aussi cachés qu'elle l'espère, qu'il y a autre chose. Autre chose que ce à quoi Freyr est habitué.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (fregie) isn't it lovely ?   (fregie) isn't it lovely ? EmptyDim 24 Mai - 22:17

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Il ne sait pas vraiment pourquoi il dit non, Freyr. Il sait qu’il ne se voit pas fuir, pas rester, il sait qu’il ne sait surtout pas réellement comment réagir dans sa situation telle qu’elle est aujourd’hui. Il se trouve des excuses pour ne pas agir, pour ne pas tenter de changer les choses. Le peut-il ? Peut-il rester, se cacher à Londres ou ailleurs et tenter de changer les choses en échappant à ce qui viendra plus tard ? Qu’arrivera t-il s’il part ? Il n’en sait trop rien. Tout et rien à la fois. La vie peut reprendre son cours, il n’est rien après tout. Du moins. Dans ce monde tel qu’il est aujourd’hui, pour certaines personnes il n’est pas grand-chose, pour d’autres c’est plus compliqué de le définir pour celui qui n’a pas envie de s’attacher même s’il sait qu’il tient à Algie plus que sa propre famille qui se trouve il ne sait ou en Angleterre. Famille. Les Smoak risquent-ils leur vie s’il part ? De ce qu’ils sait ils sont peut-être ailleurs qu’en Angleterre, peut-être bien là ou tout à commencé pour lui, dans les pays du nord. Il n’en sait rien : il peut bien tout inventer. Il ne sait rien sur rien et ça l’irrite un peu que de se retrouver ainsi à l’aube d’une possible nouvelle vie et ne pas savoir quelle décision prendre même si elle aurait pû être simple s’il l’avait voulu, s’il avait vraiment voulu quitter cette misérable vie sans un retour en arrière.

C’est bête mais il aimerait simplement pouvoir vivre sans cette crainte à jamais de devoir retourner à la case départ si leur idée de les mettre à l’abri venait à être découverte. Il craint aussi qu’ils soient suivit, il craint en réalité beaucoup trop de choses pour cet ancien Gryffondor qui ne craignait rien, pas grand-chose même au regard de sa situation. C’est fou de voir comme la vie peut ainsi changer en l’espace de si peu de temps. Ces moments en Islande où il se sentait bien, serein est bien loin même s'il s'en souvient comme si c'était hier. Nostalgie. Ces bons moment sont désormais des souvenirs à chérir. Il n’y aura pas de prochain voyage possible même si par moments chaque minute est un voyage qu’il imagine pour ne pas reconnaître cette réalité crasse. Dans ces moments où il se montre imperturbable quand il peut, quand ils ne lui découvrent pas ses failles. « Parce que tu crois que ta mort va sauver d'autres vies ? » « Je ne mourais pas. » Voilà qu’il l’annonce avec certitude. Bien sur qu’il va mourir mais pas tout de suite, pas maintenant. S’ils avaient voulu le tuer, voilà qu’ils l’auraient fait depuis bien longtemps, depuis les premiers jours de son impossibilité de se soumettre. Il n’en dit pas plus, il se doute qu’il y a une autre mort qui le guette, celle qu’il n’est pas près d’accepter, celle qui le mènerait à renier totalement qui il est pour n’être que ce pantin parmi tant d’autres d’Antarès.

Elle continue, Algie. Si le ton de Freyr s’adoucit, voilà que le sien devient plus froid. Cette décision qui est la sienne, elle a du mal à l'accepter. Peut-être qu’il a mal compris ? Il reste silencieux quand d’autres mots plus doux mais tout aussi violents viennent le frapper telle une gifle. « Ne puis-je pas aider en restant ici ? » Il ne veut rien savoir de ce on modifié à la volée, si vite qu’il aurait pu ne pas y faire attention s’il n’était pas entrain de tenter vraiment de trouver un sens à chaque mots prononcés de la brune bien déterminée qu'elle a toujours été. « Je ne veux pas être ces mots qu’ils utilisent pour nous décrire. » Il ne veut pas se cacher, être inlassablement dans l’ombre en attendant des moments qui ne viendront pas, ces moments ou l’aubaine de frapper un bon coup sera étouffée dans l’œuf comme dans l’arène, cette maudite arène qui lui donne encore aujourd’hui ce sentiment mélangé de dégoût tout autant que celui de vouloir en finir avec tout ça. « Abandonner ? Je n’y ai jamais songé. » Mensonge. Il y a pensé mais cette pensée traître de sa fatigue constante est si vite mise de côté, remplacée par un regain de combativité qu’ils espèrent voir disparaître à petit feu, jusqu’à ce qu’il n’en puisse tout simplement plus. « Quand tu changeras d'avis, je serai là. Et tu seras le bienvenu. » Il hoche la tête, silencieux, a l’impression d’avoir été tout du long comme hors du coup, hors de tout ce qu'Algie voulait réellement lui dire. Le coeur se serre. « Je sais. » Nouveau silence, regard sur la ruelle qui semble avoir été interdite d’accès pour leur laisser ce moment sans avoir à s’inquiéter et ou pourtant ce sentiment l'a été à chaque temps de cet après si incertain. « On est différents. Tu as toujours été la plus combative des deux. Je peux aider même ici. Je peux soigner ceux qui ont besoin d’aide, ceux qui n’ont pas la chance d’avoir cette main tendue. » La tienne, celle d’un ami proche, de quelqu’un qui ferait tout pour qu’ils s’en sortent. « Sauver chacun d’entre ceux qui devraient selon eux mourir. » Comme il le peut, malgré sa magie affaiblie par le sceau, malgré ce Londres qu’il ne peut pas réellement quitter. Il aimerait pouvoir en aider plusieurs tout en étant à découvert sans pour autant savoir ce qu’il se trame dans ceux qui se donnent ce combat plus politique qui n’est pas le sien. Pas le sien pour aujourd’hui.






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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (fregie) isn't it lovely ?   (fregie) isn't it lovely ? EmptyJeu 11 Juin - 19:06


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@Freyr Smoak
Il sait. Il lui dit qu'il sait, et elle a envie de le croire. Sa douceur, toujours, à Freyr, celle qui sait calmer Algie, peut-être un des seuls à être capable de la canaliser. De l'empêcher de céder à son impulsivité. Il sait, et pour l'instant, cela suffit. Pour l'instant, elle peut vivre avec ça. Il a entendu ce qu'elle avait à dire, et même si elle ne peut rien faire de plus pour l'instant, cela suffira. Elle souffle, doucement, petite respiration qui lui échappe, presque tremblante entre ses lèvres. Il sait, il peut compter sur elle, et cela la rassure, un peu, à peine. Elle veut faire plus, mais elle ne contrôle rien ici, pas alors que Freyr peut se montrer aussi têtu qu'elle. Après tout, elle le connaît, il n'y a rien de surprenant là dedans.

Son regard suit le sien, et elle est presque surprise que personne ne les ait repéré, ne les ai dérangé. Un miracle, dans cette sombre journée, dans cette sombre ville, dans ce cauchemar qu'est celui de Freyr. Maudit soit Grindelwald et tous ceux qui le soutiennent. Maudits soient ils, eux qui détruisent tout ce qui est beau dans ce monde, sa diversité, son intérêt, et Freyr en tête de liste. Non, la colère n'a pas disparu. Il faut dire, Algie est perpétuellement en colère. Contre elle, actuellement, de ne pas pouvoir faire plus. Contre le gouvernement. Contre le monde entier. « On est différents. » Il déclare ça soudain, et Algie ne retient pas un petit sourire amusé qui vient étirer ses lèvres. Ça, c'est le moins que l'on puisse dire. « Tu as toujours été la plus combative des deux. » Celle qui s'attirait surtout le plus de problèmes. Et pourtant, cruelle ironie, elle est aujourd'hui plus libre que lui. « Je peux aider même ici. Je peux soigner ceux qui ont besoin d’aide, ceux qui n’ont pas la chance d’avoir cette main tendue. » Elle reporte son regard vers lui, observant son visage, un temps, puis acquiesce, doucement. Elle comprend. Elle voit où il veut en venir, parce qu'elle ressent la même chose. A un autre degré. Avec une autre marge de manœuvre, c'est tout. « Sauver chacun d’entre ceux qui devraient selon eux mourir. » Elle acquiesce de nouveau, son sourire doux de retour, même s'il n'éteint pas le feu de colère qui continue de brûler quelque part en elle.  « Tu vois, Freyr. Nous ne sommes pas si différents. » Et elle lutte encore un peu contre son impulsivité, celle qui voudrait tout déballer, de ce secret qu'elle porte, les Enfants de Morgane, ce qu'ils font, tout le bon qu'ils veulent mettre en place, la fierté de se battre, la satisfaction d'être utile. Mais à quoi bon, si elle ne peut pas aider son ami ? « Je ne suis pas capable de soigner comme toi, mais je peux aider aussi. Je peux me battre, je peux défendre ceux qui en ont besoin. » L'aveu est là. « Je refuse moi aussi de laisser mourir ceux qu'ils jugent inférieurs. » Un murmure, qu'il est le seul à pouvoir entendre. Ils se battent pour la même chose de deux façons différentes.
Mais ce n'est pas assez.

Alors, elle soupire, à nouveau, soudain si fatiguée, écrasée par le poids de ses peurs, et de son inutilité. Impulsive comme elle est, de nouveau ses mains vont trouver celles de Freyr, les serrant, tentant d'ignorer à quel point elles peuvent être froides. « Promets moi seulement cela. » Elle se perdrait presque dans ses yeux, une supplique silencieuse dans les siens. « Promets moi que tu me trouveras. » Une inspiration tremblante, alors qu'elle lutte contre ce qu'elle craint, mélange d'angoisse et de colère, un cocktail qu'elle ne connaît que trop bien, devenu si familier avec le temps. « Si les choses tournent mal » et oh par Merlin, comme elle déteste sa voix de trembler avec ces mots, comme elle se déteste de ne pas savoir mieux cacher ce qu'elle ressent. C'est qu'elle n'a jamais eu aucun talent pour l'occlumencie, elle lit les autres, mais n'ignore pas qu'elle est elle même un livre ouvert. « ou même si tu changes d'avis. Promets moi que tu me trouveras. » Une pression un peu plus forte sur ses mains. L'Islande et leur innocence sont bien trop loin maintenant. « Peu importe quand, peu importe où. Je serai toujours là pour toi, d'accord. C'est promis. » Elle lui demande une promesse, elle lui en fait une en retour.

Et puis, elle arrête d'être raisonnable, un instant, le tirant contre elle, ses bras jetés autour de son cou, le serrant aussi fort qu'elle peut sans le blesser. Le visage niché contre l'épaule de Freyr, elle ferme les yeux un instant. « J'ai peut-être toujours été la plus combative, mais Freyr, tu es plus fort que moi. Tu endures. Tu ne devrais pas avoir à endurer tout cela. » Et si je peux faire quelque chose, je le ferai. Mais elle ne l'ajoute pas, se mord la joue pour se taire. Encore un instant, et elle le relâche, doucement, s'éloignant presque à contre cœur de lui. Un sourire triste qu'elle se bat pour afficher. Ce ne sont pas les retrouvailles dont elle rêvait. Mais elle est si soulagée de le voir encore vivant. Elle se contente de peu, ces jours-ci.
Le temps leur échappe, il file entre leurs doigts, et Algie sait, elle sait trop bien que l'heure de leur séparation approche. Même si elle fera tout pour le retrouver, au plus vite. Pour l'extirper des griffes de la famille Black, pour lui permettre de retrouver une vie normale, décente. A ses côtés, elle l'espère, sans le dire.

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