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 Les affinités

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Elvis Gaunt
coalition sorcière
Elvis Gaunt
crédits : Odistole
face claim : Matthew McConaughey
pseudo : Morante
Les affinités  KCQ7sQO
particularité : Doué avec son don, il parle le fourchelang comme il parle sa langue natale. Ce don lui est nécessaire pour combler sa solitude mais, plus particulièrement, pour demander à ces créatures de se faufiler là où il ne peut planter ses mains. Hérédité appréciée, chérie et admirée, fourchelangue.
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Message (ϟϟ) Sujet: Les affinités    Les affinités  EmptyDim 14 Juin - 14:38

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Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité... Il est impossible d'apprécier correctement la lumière sans connaître les ténèbres.
@Nouménal


  Il déménage aujourd’hui, ce frère tant aimé. Ses meubles déjà placés dans l’aile qu’il lui a réservé, la table pour l’honneur de sa présence dressée, Elvis s’accorde un moment de détente, les mains se promenant sur les notes d’un vieux piano, lubie d’un homme regrettant les chants et les mélodies. Le soleil pointe son museau mais se piège dans les opaques rideaux des hautes fenêtres, il a acheté cette demeure, ce château pensant à son ancêtre, lui qui dicte ses choix, qui motive ses décisions, elle avait ces formes rigides et majestueuses, aux briques noires et aux sortilèges de protection efficaces, ici, à Godric’s Hollow, Elvis domine. Quand son père lui avait demandé de l’argent de son autorité déclassée, il avait sourit, un rictus marquant le dangerosité de sa colère, Marvolo avait retiré, couche par couche, le peu de virilité encore accroché à ce résidu, une masse de muscles et de chairs putréfiée par la vermine dans son gros ventre de vulgaire. Il ne l’avait pas invité chez lui ni ne l’avait pris avec lui, il l’avait laissé, gisant dans son lit aux draps bourrés d’acariens et et mouches, parce que c’est ce que tu es. Amos avait grandit dans la violence des poings, bienheureusement, construit dans l’étau d’un fer admirable, il n’avait pas souffert de la maltraitance, ne s’en rendait pas compte. Elvis, jamais ne ressent de tristesse mais, quand il pense à son cadet, un mouvement de dépit traverse son sang, il s’en veut, les remords d’avoir fuit une durée de quelques années pour commencer à fouiller, triturer, à puiser dans les reliques et les documents sacrés âgés de milliers d’années. Il était parti voguer dans les déserts du Moyen-Orient, il avait profité des Harems et des douceurs de l’Orient, il avait hésité, les esclaves enchaînés, présentés, leurs courbes fragiles, dociles, un moyen peut-être, pour calmer l’horreur de son cannibalisme.
L’homme s’épuise dans le contrôle, les elfes de maison ne hantent pas les longs couloirs sur lesquels sont accrochés des portraits des trois enfants Gaunt, Shibahn y a aussi sa place, elle qui devait se dresser en joyaux féminin de la maison, et près d’elle et près de lui, Miraj. Il a décidé de fabriquer un arbre, profusion de visages dans les arabesques des branches en or et en émeraude, sa femme l’a aidé, Miraj s’est découvert une passion pour la décoration, elle qui ne peut sortir à présent sans sa permission. Il a changé les branches en anneaux et le tronc en serpent. Monumentale création. La voix de Todd lui annonce qu’il a préparé la chambre de son maître, Elvis hoche la tête. Il regarde par la fenêtre la venue de celui qu’il attend. Et il apparaît, seul.
Élégamment vêtu, comme à son habitude, il a les cheveux bataille et l’air mutin, cela le rassure. La semaine dernière sa missive l’avait inquiété, cette annonce – je viendrai non accompagné – l’avait profondément heurté, l’annulation des fiançailles qu’il lui avait conseillé, lui qui n’avait pas apprécié cette élue, avait germé des graines de raison. Elvis tient à ce frère qu’il a tant chéri et qu’il chéri encore, lui qui représente sa liberté, sa jeunesse enlevée. Les câlineries ne s’enlèvent pas, il se dirige vers le coeur jumeau, une empoignade douée de passion, d’amour, l’absolu de la tendresse pour cet être frère. Il le contemple, le sourire joyeux et l’oeil taquin.  « Devrais-je dire bienvenu, cela me semble quand même superflu. » S’octroie la main dans le chevelure de lin.  « Ce n’est pas le manoir Gaunt de ton enfance, celui-ci est plus grand, je t’ai réservé la plus grande aile, celle de gauche. Tu es ici chez toi. Todd a préparé ton arrivé avec grand soin, même s’il m’arrive de douter, je prendrais donc l’excuse de surveiller la réussite de ses tâches pour te faire visiter. » Le paquet de cigarette qu’il retire de sa poche, il pioche l’avant dernière l’allume et goûte la saveur.  « J’ai vu que tu fumais maintenant. » Dit-il. Il présente la dernière, vestige d’un paquet froissé, jeté.
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Amos Gaunt
coalition sorcière
Amos Gaunt
crédits : elvis <3 (avatar) - Vocivus (icons) - Siren Charms (code sign) - Prudence (gif Gaunt)
face claim : Francisco Lachowski
pseudo : Bee.
Les affinités  InsidiousWickedArmyworm-small
études : (1898 - 1905 ) Serpentard
particularité : (fourchelang) s'entretient régulièrement avec Eileen, son serpent de compagnie jalousant les femmes de son entourage -- (toxique) tendance à nourrir une obsession malsaine voire morbide envers l'être aimé
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Les affinités    Les affinités  EmptyMar 16 Juin - 22:21





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We must live together as brothers or perish together as fools.




La chaleur punitive d’un mois de septembre encore fébrile ne perturbe pas la pupille du jeune homme couvant la silhouette du manoir. La bâtisse est imposante et se découpe massivement dans l’horizon cobalt d’un ciel d’été moribond. Le souffle du cadet est court, se fait enthousiaste comme résigné ; son emménagement est quelque peu précipité. Amos a laissé derrière lui les meubles qui ne lui plaisaient guère et les souvenirs importuns. Il a abandonné les éraflures à la porte de l’ancienne chambre de Yulia, les fantômes comme les bévues. Il a délaissé les promesses avortées d’un mariage qu’il n’honorera pas, par la faute de ses déboires adultères et de ses dissentiments trop grands. Mais il a hérité du refuge d’un frère qu’il admire et qu’il aime, et dont les portes s’ouvrent à sa venue comme il s’avance d’un pas leste. Pour seul bagage un serpent ; Eileen, fidèle suivante trônant sur ses bras, puisque ses effets personnels ont déjà trouvé leur place sous les toits de sa nouvelle demeure par les bons soins d’un elfe loyal et appliqué. Le reptile se tord de nervosité à la vue de ses comparses grouillant sous les vieux arbres au vaste feuillage puis siffle farouchement son anxiété ; Eileen a senti la peine de son maître lovée sous les rictus arrogants. Yulia lui manque déjà. Elle a cessé de le hanter dès lors qu’il quitta son appartement surplombant les ruelles crasses de l’Allée des Embrumes. Cet exorcisme le trouble puis le pèse, mais c’est mû par l’orgueil qu’Amos s’évertue à le cacher. Ainsi pénètre-t-il dans la gueule grande ouverte du manoir d’un port altier. « Mon frère. » L’embrassade est franche et puissante dans l’amour qu’il lui porte. Sourire mutin à la lippe et prunelle luisante de ses facéties habituelles. Amos a la gueule l’ange mais l’âme d’un salaud. Un classique. « Tu vois beaucoup de choses. » Dans l’assertion brûle cet engouement pour son frère ; pour tout ce qu’il avance, tout ce qu’il touche et tout ce qu’il édifie. Se saisissant d’une cigarette qu’il allume de sa baguette, Amos prend enfin place dans un fauteuil puis dépose Eileen à son bras de velours.

Derrière le nuage épais de nicotine un soupir comme il porte son regard à la fenêtre. Amos s’épanche intérieurement sur ses déboires récents sans pour autant s’en émouvoir ; le regret chez le cadet, jamais ne perdure.  « Et bien, pour une fois qu’une demoiselle sur laquelle j’ai jeté mon dévolu s’en sort bien vivante. » Un peu d’ironie, c’est un excellent tonique sanguin. Pensif, Amos glisse un pouce à ses lèvres comme il livre ses pensées intimes à son aîné. Seul gardien de ses spéculations intérieures. « Aelish est toujours célibataire, il me semble. » Son faciès se strie des ombres trop vivaces de ses réflexions. Un nouveau soupir, expression de ses contemplations, passe la barrière de ses lèvres. « Ceci dit, elle me hait. Et je crains de ne pas lui faire de fleur en la prenant pour femme. A mes bras, elles fanent ou s’enfuient. » Un rire blanc, cruel et bref s’échappe de ses lèvres amusées. Amos recouvre une joie impromptue comme il tourne ses pupilles mutines vers son frère.  « Parlant de femmes justement, où se trouve donc ma mirifique belle-soeur ? Que j’aille tendrement la saluer. » Le timbre est fringant, moqueur dans la portée mais étonnamment frais et sémillant.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Les affinités    Les affinités  EmptyLun 29 Juin - 17:57

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     La promise l’a quitté, une femme s’est enfuie, elle a laissé dans son sillage la liberté mêlée aux réflexions, le cadet âgé de vingt sept années a connu les déboires d’un premier mariage ; il se souvient Elvis avoir assisté aux funérailles, en présence de la famille d’à côté, à ce dernier né mâle, on ne lui a rien imposé. Quand la référence d’Aelysh s’échappe des lèvres d’Amos, Elvis fronce les sourcils, c’est un air sérieux.  « Je ne pense pas qu’elle était faite pour toi. Aelysh est une Gaunt mais comme tout Gaunt, elle est pauvre, plus que nous d’ailleurs. » Néanmoins Elvis n’a pas de soucis particulier à omettre concernant cette misère familiale, lui, a su percer les barreaux de sa carrière, l’intelligence coulant dans ses veines, la patience en son coeur, il a su créer, convaincre, de ses voyages en Syrie, au Moyen-Orient il a analysé les anciennes civilisations sorcières, et de cette passion a fabriqué une vie professionnelle. Le rire qu’il eut le jour de l’ouverture de son département ravagea les murs sales de l’ancien manoir de Cork. Il refusa les sommes demandées par le patriarche gisant, parti en abandonnant l’indigence.  « Une femme riche. Peut-être étrangère… Je te vois bien avec une Italienne. Mais si tu désires une femme obéissante et soumise, pêche une égyptienne. Les mœurs te sembleront divines là bas. »
  D’un coup sec il boit l’ambre, se lève dans un mouvement félin, souple comme il apparaît, il demeure aujourd’hui apaisé et détendu. Ses mouvements, des vagues de sérénité quand il s’accapare un document qu’il présente sur la table basse.  « Que dirai-tu de venir travailler en tant que chef des aigles ? Tu n’as plus qu’à signer, le lire aussi si tu le souhaites. Le contrat me semble prometteur, ta place t’es réservée. » L’homme allègue la nouvelle, un sourire bienheureux aux lèvres, on y voit la joie fière d’avoir argumenté pour permettre les portes levées afin qu’un être cher vint s’asseoir à la table des rois. Le stylo apparaît, Elvis expire la fumée de sa cigarette, au plafond des rigoles. La question d’un respect ne se construit pas, il a toujours surveiller, protéger, dans l’ombre, les agissements se prétendent autoritaires pour veiller aux intérêts de son allié.
  Les pas féminins, au dessus du salon, semblent défaire l’atmosphère de quiétude.  « Quand on parle d’elle, elle semble se réveiller. Miraj a le talent fou d’entendre à l’autre bout de la terre. L’orgueil féminin je présume. » Clin d’oeil sur le coin des paupières, sourire à la lippe.  « Je lui ai donné une quantité non négligeable de traduction mais elle semble si douée, si intelligente, qu’elle termine rapidement toutes les tâches confiées. N’as-tu jamais ressenti la jalousie, celle qui pénètre et qui serre ? La possession oui, mais couplé à la jalousie Amos... » Dans sa voix grave, des allures de colère, d’intransigeance, la dominance d’un homme sur sa propriété, la femme, Gaunt il restera enveloppé de tissus écarlates, des étoffes de poings serrés qui frappent.  « C’est un sentiment que je n’apprécierai jamais. Mais homme nous restons, à nous la responsabilité de se faire respecter. » Dans le verre de cristal, le liquide du désespoir, celui qui brave la douceur, et, dans la tête, le sermon.  « Elles ne nous apportent que du malheur. »  
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Amos Gaunt
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Les affinités    Les affinités  EmptyDim 5 Juil - 17:02





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Les langues des mâles Gaunt se délient toujours autour du sujet malheureux et consacré des femmes. Indispensables à la survie de l’arbre aux racines que d’aucuns justifient de rances alors que d’illustres noms ont fleuri sous les frondaisons. Indispensables et pourtant décriées, de par leurs conditions de soumises, beau sexe et sexe faible. Promptes à donner la vie dans la pureté d’un sang royal et rare. Marchandées au gré de leurs caprices que les mâles estiment légitimes, elles n’ont sous leurs langues que la valeur d’objet. Pourtant lorsque Amos parle de sa cousine, c’est un respect certain qui l’habite. Il se souvient de leur complicité passée, nécrosée par sa faute, altérée par la sommation des adultes les poussant à l’inceste. C’est ainsi étonné qu’Amos arque un sourcil lorsqu’il écoute le laïus sagace de son frère ; dissimulé par un nuage de fumée grise il s’adonne aux réflexions. Ce que Elvis avance par la force de la détermination lui déplaît quelque peu ; le cadet Gaunt ne perçoit en ces mariages incestueux ni honte ni déchéance. L’éducation spartiate du père a achevé de germer en lui les idées d’une pureté absolue du sang. Pourtant, Amos ne peut entrevoir sa cousine comme épouse ; parce qu’il se refuse à entretenir son infortune et parce qu’il ne souhaite se retrouver aux bras d’une femme ne nourrissant pour lui qu’une furieuse inimitié. Aussi et lorsque l’aîné lui suggère de côtoyer quelques latines, le jeune homme étire ses lippes d’un rictus amusé. Le caractère incendiaire d’une italienne ne saurait que le stimuler, lui plaire puis le lasser. Fronçant le nez de déplaisir, c’est d’une main songeuse qu’il caresse le serpent dressé fidèlement à ses côtés. « Je veux entendre mes enfants parler fourchelang. Une italienne me donnerait peu d’espoir, contrairement à Aelish. » Mais la moue se tord de dépit, quand dans une ultime réflexion Amos rétorque non sans planter son regard dans celui du reptile.  « Mais je ne peux me risquer à la rendre malheureuse, et moins encore à me retrouver marié à une femme qui me déteste. Je préfère éviter le venin de crotale dans mon café du matin. » La sentence est tombée, le cadet ne reviendra pas sur sa réflexion.

Les spéculations se cloisonnent et s’achèvent ainsi, sous la fumée grise qui se dissipe lorsque d’une main trop ferme trahissant ses tergiversations intérieures, Amos écrase sa cigarette dans le cendrier de la table basse. Ici, les mâles Gaunt ont tranché. Ici, Elvis décide de se lever et de ramener à son frère le butin de papier qu’il lui soumet joyeusement. « Qu’est-ce que c’est ? » Il s’enquiert et se penche sur le document ainsi tendu. Son faciès placide s’illuminant au gré de sa lecture. « Le Ministère ? » Amos se redresse si promptement qu’un sifflement agacé percute la gueule d’Eileen. Contrat à la main, il se hâte à la fenêtre et, sous les fières palabres du frère, lève le contrat à sa vue. « Que dirai-tu de venir travailler en tant que chef des aigles ? Tu n’as plus qu’à signer, le lire aussi si tu le souhaites. Le contrat me semble prometteur, ta place t’es réservée. » « Elvis, tu t’es surpassé. On dirait presque qu’il n’a pas été falsifié ! » C’est mutin qu’il taquine, excité qu’il relit les lignes du contrat. Les lèvres pincées de fièvre comme de fébrilité, Amos reprend place et plante son regard enthousiaste dans les pupilles paternelles de son vis-à-vis. « Comment as-tu fait ? Peu importe. » Les mots s’entremêlent sous l’excitation, Amos questionne sans chercher de réponses puis s’empresse : « Bien sûr que je signe. » L’affirmative précède des bruits de pas talonnant le parquet de l’étage du-dessus, entraînant avec eux les réflexions lasses de son aîné. D’un soupir - puisque la jolie recluse osa bousculer ses instants d’ivresse - Amos roule un regard dédaigneux vers le plafond, puis d’une main plongeant à l’intérieur de son veston en ressort quelques lettres qu’il tend à son hôte. « Parlant de malheur, c’est pour toi. » Le timbre s’égraine de nuances plus sérieuses comme il remet à Elvis les missives désolées de Miraj. Elle qui lui implora de venir la secourir des funestes desseins de l’aîné, elle qui pensa trouver en Amos un allié, fut-il éphémère. Il jubile, méprisant. « Ta Miraj pressent ce que tu fabriques et m’a demandé de l’aide. Si elle ne s’était pas contentée des racontars stupides courant sur notre famille, elle aurait compris que jamais un Gaunt n’en trahira un autre. » C’est princier qu’il s’adosse contre le fauteuil, sourire mordant et vicieux. «  Ma gueule d'ange me fatigue, parfois. » Et l’arrogant de soupirer d’avantage, noyant sa jubilation dans un verre de whisky.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Les affinités    Les affinités  EmptyMar 14 Juil - 10:04

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       La cigarette s’est évaporée entre les murs de pierres noires, le salon décoré avec soin enlace de  ses couleurs obscures quelques fragrances d’or ajoutés et, dans cette pièce où crépite un feu de cheminé pour éclairer parcellement les meubles luxueux et anciens, les deux frères partagent un instant de bonheur. Elvis sourit, pensif quand il entend la joie d’Amos d’obtenir une bonne place, car les posts au ministère sont convoités et encerclés de loups, Amos sera un élément important dans ce lieu sacré. Elvis trône comme un tyran entre les parchemins et les études, les rapports et l’organisation, le Gaunt ne laisse aucune manœuvre à ses employés, toutefois il les sectionne rudement, critère de l’intelligence au zénith de son exigence. Jamais encore n’avait-il rencontré un égal c’est pourtant soucieux et le visage tiré de haine qu’il se surprend à parler en fourchelang.  « Méfie toi de Césaire Delacour. C’est un lion. » Les serpents, de sang froid et ténébreux se sont toujours méfiés de la lumière qui traversaient les veines de ces gens lumineux ; Césaire, une abomination qui apportait néanmoins dans son sillage un écho de fascination. Les mains vides s’emparent d’une deuxième cigarette pour apaiser l’émotion de courroux à la pensée de son admiration pour cet homme qu’il voulut mépriser sans succès.
  Les pas s’enfuient de l’autre côté, il sait dans quel lieu sa fiancée se faufile, dans sa chambre de rossignol à l’image de la féminité. Amusé une nuit lorsque l’éternelle insomnie lui pénétrait la chair il décora selon l’âme de sa bien-aimé l’espace qui lui serait de fer et de verre, une cage qu’il a façonné avec toute la possession de son coeur abject. Car Marvolo n’aime pas, il dévore. Il sourit, les mains dans les cheveux de son cadet, tendrement il ébouriffe la beauté d’Apollon dont le dernier mâle s’est haussé, quand on considérait les Gaunt comme des dégénérés la magie usait d’ironie pour doter ses enfants chtoniens d’une beauté d’angelot, innocente et acérée. Le portrait de la jeunesse tâchée de vieillesse sur le mur en évidence, l’aîné a toujours le regard perdu d’admiration et de bienveillance pour son petit frère.  « Ne crois pas qu’elle écoute les commérages. Tu étais son dernier recours. » Le rire sifflant présente l’effroi entouré de satin, Elvis a les yeux brillant de sadisme.  « J’ai du glisser quelques histoires sur les harems et les gynécées lorsque je partageais des moments d’intimité avec elle. Elle me connaît bien, elle m’a analysé et elle sait. Le sang Gaunt mélangé à ceux des Lestrange offre des possibilités infinies. Malheureusement elle est née fille. » L’homme a enfermé aux tréfonds de sa virilité sa part de féminité, lui qui ne garda dans son caractère qu’un amour éperdu pour la solitude et l’introversion, vestige carcéral de sa douceur inexistante. Il survole les lettres, adossé sur la colonne qui soulève le dôme du plafond, les yeux railleurs. Puis, dans un silence moqueur, perdu dans ses fantasmes et son orgueil il range les missives dans son tiroir qu’il laissera certainement ouvert pour la dulcinée. Comme un message carnassier, il adresse des gestes plutôt que des mots, prévient sans dire, dit sans prévenir. Aux lippes, la fumée s’échappent en rond, des formes évanescentes tournoyant et asséchant les décors d’illusions.
   « Allons donc visiter ton aile ! » s’exclame-t-il avec joie quand il s’avance dans le couloir tapissé de fresques antiques. Le caprice de la dernière année, celui de recouvrir les vieux murs décrépis des légendes et des mythes sorciers. La maison est plongée dans une perpétuelle  nébulosité rarement trépassée par les rayons d’Hélios, les rideaux toujours gardien de la frayeur et de l’ambiance de calme hurlement ; il y a dans le manoir un air particulier aux Gaunt, celui de l’enfer insidieux qui s’immisce dans le corps.  
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Amos Gaunt
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Les affinités    Les affinités  EmptyMer 15 Juil - 11:57





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« Méfie toi de Césaire Delacour. C’est un lion. » Le regard mordoré d’Amos se pose sur la figure de l’aîné, dont la voix reptilienne, incisive et tranchante, a laissé transparaître des monceaux de haine sinon de nervosité. Ainsi mutique le cadet observe ce faciès aux traits fins et rugueux, éclats lucifériens dans les éclairs striant la pupille. Il a saisi la fièvre et la fébrilité à l’égard de ce nom, sifflé dans l’idiome des serpents, un gage de respectabilité comme d’émoi. Le jeune homme se contente alors d’acquiescer puisqu’il ne saurait épiloguer la sommation du frère ; lui, sait tout. Figure fraternelle, figure paternelle, figure aimée, figure unique. Amos tient son aîné pour modèle, pilier inextinguible de sa vie. Son excitation retombe, ricoche contre les murs, rejaillit à la tendre poigne d’Elvis lui ébouriffant les cheveux. L’angelot a la beauté d’un diable que l’on aurait découpé au poignard. Il écoute dans un sourire les allégations faites à Miraj, ne s’en émeut que peu. S’il respecte la future épouse et nourrit à son encontre une curiosité intriguée, Amos répugne à l’avouer et s'évertue à la malmener. Jeu cruel de l'enfant Gaunt. « Allons donc visiter ton aile ! » Dans ces retrouvailles malheureuses - puisqu’elles invoquent aussi l’échec de l’union avec la famille Flamel - les deux frères sont pourtant en liesse. Amos le suit ainsi, radieux et vivace, interpellant sur le seuil son fidèle serpent de son fourchelang acéré; « Eileen. ». De la tendresse et de la chaleur dans le grain de sa voix. Amos, lorsqu’il converse avec le mamba, a la dévotion délicate qu’il ne saurait accorder à d’autres humains.

Le pied n’a guère le temps de fouler le sol des couloirs que son regard charbonneux se heurte à une frêle silhouette ; une jeune femme au regard clair les questionne de sa pupille timorée. Drapée d’une beauté éthérée et vestale, c’est tout naturellement qu’elle aiguise la convoitise du cadet. Amos sourit, d’un rictus carnassier corroborant son oeillade envieuse. A la salutation tremblante et basse de la jeune intruse, le jeune Gaunt amorce quelques palabres d’un ton qui se veut charmant. « Vous devez être Josepha, je suppose. Je suis Amos, le frère d’Elvis. » Le serpent guette, observe et scrute. Pénètre les prunelles azur et craintives de son vis-à-vis d’une tendre obscénité. Josepha a la déglutition difficile comme elle répond d’une voix faiblarde : « Enchantée. » Et de son regard empli de détresse toise Elvis comme elle s’y loge, s’accroche désespérément à la pupille du maître. Elle tressaille, il jubile. « Vous joindriez-vous à nous ? » La question se veut intéressée sinon puissante dans la lubricité qu'elle embrase. Josepha, les joues empourprées et la voix vacillante récuse puis s'excuse : « Je ne désire pas vous déranger. Elvis... » La frêle infante s'accroche encore, la hardiesse au bout d'une langue inquiète. « Je reviendrai plus tard. » Et dans le grain de sa voix la détresse comme la peur, la résignation comme la solitude. Le regard d'Amos se pose à ses pieds qu'elle a nus et dont les fraîches écorchures nuancent l'opale de sa peau de quelques perles carmin. « Alors c'est elle. » Le regard jamais ne ploie ni ne cille, se refuse à se déloger de l'ombre fantomatique  avalée au détour d'un dédale de couloirs. « Elle réside dans la même aile que Miraj, j'imagine ? » L'occasion toujours envieuse et jamais fortuite, d'y traîner ses souliers une nuit prochaine.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Les affinités    Les affinités  EmptyMar 28 Juil - 9:44

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Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité... Il est impossible d'apprécier correctement la lumière sans connaître les ténèbres.
@Nouménal


   
     Qu’elle est tendre l’idylle fraternelle ! Deux hommes dans les couloirs d’un manoir gothique où les tapisseries magiques racontent chacune un mythe, Elvis a au coeur l’affection de l’histoire, de son histoire, héritage sorcier, précieux atavisme dont il a pris soin de fouiller, de chercher afin de se recueillir et de comprendre. Dans les yeux, le principe ; le savoir c’est le pouvoir, la domination par l’esprit. Ainsi quand ils parcourent les longs dédales à l’image d’un labyrinthe, il semble que la demeure présente une ambiance souveraine, austère, quelques bougies éclairent les murs, éclaboussent de leur faible lueur les parois grises. Les briques noires  protègent le domaine aux jardins fabuleux, contraste étrange tant le propriétaire paraît aimer le bureau et la chambre, jamais ne met-il un pied dans la cuisine ou le salon, jamais n’a-t-il invité plus de quelques personnes, Elvis a la solitude tissée dans le myocarde, avare de son temps. Frère amoureux de son benjamin, il l’accueille paisiblement, le visage radieux et apaisé de l’avoir près de lui. Il veille et protège tel un Méphistophélès amusé par les prouesses par les prouesses d’Amos. Il faut dire, que, tous deux, deux frères, deux Gaunt. Il y a dans le sang un mélange de fureur, de glace et de supériorité, brûlent dans les prunelles une certitude assassine quant à leur légitimité sur le monde ravagé des sorciers.
      Elle apparaît dans son nimbe de pureté, sa vierge Josepha, toujours est-elle un ravissement pour ses orbes froncées, inquiètes ; elle n’aurait pas dû sortir de la pièce, jalousement gardée, jalousement préservée. Mais elle a l’angoisse au bord des lèvres et d’une voix si timide, si fragile commence. D’un baiser sur le front, long et langoureux, dangereux et sensuel, il l’intime de se taire.  « Je viendrai te voir toute à l’heure. » Dans la voix un ordre muet, rentre tout de suite dans le royaume que j’ai créé afin de te contrôler. Nul besoin de le dire lorsque le corps se tend de menace, Josepha comprend et, penaude, disparaît. Amos arbore une expression surprise, lui qui jamais n’aurait embrassé un sang mêlé (Yulia fut pour lui plus qu’un sang, une histoire absolu d’amour et cela Elvis ne pourrait pas juger, d’ailleurs ne juge-t-il jamais son cher petit), un sang de bourbe, Elvis déforme la réalité, fabrique des raisons et des explications, nébuleuses parfois, convaincues toujours. La croyance d’un templier coule dans les veines, Elvis ne l’a jamais dit, jamais caché non plus, mais il est de celui qui croit à une raison mystique, un être supérieur, à Dieu. Quand il observe Josepha il voit la femme sans péchés, sans vices et sans promesses diaboliques.  « C’est une obscurial. » Annonce-t-il alors, le rictus convoitant l’inaccessible. La main vient une nouvelle fois ébouriffer les cheveux auburn du double juvénile, dans un rire il dit.  « Tu imagines… si elle a peur au lit… Je me sens frustré Amos, je ne sais rien de ces créatures que l’on dit si dangereuses que l’on s’empresse de les tuer. Comment se réveillent-elles ? Comment détruisent-elles ? Et après, comment peut-on les contrôler ? » Dans la tête, des projets, des chemins différents mais tous à l’unique résultat.  « Elle nous permettrait de ne pas perdre de temps et de purger la société de ces parasites. » Deuxième cigarette clouée à ses lippes, la fumée disparaît sillonnant l’ouverture des hautes fenêtres. Et plus loin il l’emmène, aux tréfonds du couloir menant à son aile, s’arrête.
      Devant l’énorme basilic d’argent et d’émeraude, sculpture de fer et d’argent, aux détails minutieux ; sa baguette effleure la gueule fermée s’empressant alors de s’ouvrir agressivement, sortilège prononcé, Regni Angulosus, les noms s’écrivent, les têtes se dévoilent, sur chaque écaille, suivant les chemin des anneaux, les ancêtres et leur descendant.  « Il n’est pas terminé, les Gaunt étant l’une des familles sacrée, j’ai remonté jusqu’aux prémices de notre ligné, Cadmus Peverell, les trois frères, puis Salazar bien entendu... Jusqu’à nous. » Songeur, il ausculte la réception et la surprise de son cadet. Il y a certainement un homme qu’il manque dans l’oeuvre abyssale. ‘ayant pu se résoudre à le mettre, à l’honorer, la haine encore trop prégnante, trop intense, il a sciemment nié la place du paternel. Il placera le visage, mais plus tard.
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