18 juillet 1914. Le petit portillon s’ouvre dans le petit cimetière familial des McGonagall. Ici, rien ne change jamais vraiment. Les tombes uniquement masculines sont tournées vers la mer qui tape contre les falaises en contre bas, dévoilant là, tout l’aspect sauvage de l’Ecosse. C’est calme et paisible ici. Le temps semble s’y être autant arrêté qu’il s’immisce entre les herbes folles qui commencent à envahir certaines tombes dont les noms sont devenus illisibles avec le temps. Le mausolée des McGonagall fait de pierre et dont un lichen semble le tenir magiquement debout est lui aussi face à la mer. A l’intérieur ce sont les urnes funéraires de chaque McGonagall qui se dressent sur des générations. Mais ce n’est pas ici que se rend la femme au chapeau de sorcière et à la robe d’été légère et fleurie. Droite et fière, la femme passe le mausolée et se rend sur la tombe la plus éloignée. La plus récente aussi. S’arrêtant devant, elle a un petit sourire triste avant de souffler :
« Bonjour Ephraïm. »
Sa phrase qui n’est qu’un murmure se perd dans le vent léger et marin. Minerva McGonagall vient tendre sa baguette d’un mouvement souple et agile pour faire apparaitre une couronne de géraniums tout autour de la pierre tombale. Le silence retombe et elle reste de longues minutes ainsi à observer la dernière demeure de celui qui a bouleversé sa vie.
« Je suis désolée, je ne suis pas beaucoup venue te voir dernièrement. » commence-t-elle. Elle n’a jamais su s’il l’entendait réellement. Avec Atlas Flamel, elle s’est toujours posé la question de savoir si les défunts entendent quand on s’adresse à eux même au paradis. Parfois, elle entend sa mère parler à Robert comme s’il était à côté d’elle. Alors, elle se dit que cela doit être pareil pour Ephraïm ? « Il s’est passé beaucoup de choses… Beaucoup de choses qui t’auraient mis en colère. » Parfois, elle se demande. Parfois, elle se demande ce qu’il serait de leur vie à tous les deux s’il avait été toujours en vie. Dix années de mariage. Probablement des enfants maintenant ? Possiblement qu’elle n’aurait eu envie d’en avoir que récemment. Mais avec le régime actuel ? Mariage brisé et Ephraïm probablement dans les arènes ou au servie d’une famille. Ou mort encore. Peut-être que dans le fond c’était mieux qu’il soit mort dix ans auparavant.
Dix années déjà.
Comme le temps passe vite. Elle se souviendra toujours de lui, le jeune homme au sourire éclatant, beau comme un dieu, beau et généreux. Chevalier servant à sa manière mais jamais ne la forçant à être secourue. Elle n’en avait jamais eu besoin et il l’avait toujours su.
« Il s’est aussi passé de belles choses. »
Et c’était peut-être pour cela qu’elle avait mis autant de temps à venir. Une once de culpabilité pointant parfois dans l’âme. Isobel n’avait pas menti. Parfois la douleur était encore si persistante qu’elle avait envie de s’arracher le cœur une bonne fois pour toute. Parfois, elle n’était qu’une tâche de fond qu’elle regardait avec un regard extérieur et analytique, curiosité.
« J’aime quelqu’un d’autre, Ephraïm. »
Un fin sourire se dessine sur ses lèvres et Minerva McGonagall vient s’accroupir pour se mettre face à la tombe, réarrange les géraniums.
« Il me rend heureuse. Tout comme toi tu m’as rendue heureuse. Je sais que… Que dans des excès de douleurs et de colères, j’ai hurlé que je ne retomberai plus amoureuse, mais… il faut croire que la vie reprend son court et avec lui, elle est belle. Magnifique même. »
Une larme solitaire vient passer la barrière de ses yeux pour couler le long de sa joue et d’une voix plus faible et cassée elle souffle :
« Mais aujourd’hui, tu me manques tout particulièrement, Ephraïm. Dix années que tu as quitté cette terre, dix années où parfois la douleur de ton absence était insupportable tout comme acceptable, et pas un seul instant je n’ai cessé de penser à toi. »
Elle vient effacer la larme et souffle profondément.
« Tu n’as jamais quitté mon cœur, Ephraïm. Tu y auras toujours ta place. Mais j’espère que peu importe où tu sois, tu seras heureux pour moi. »
Le silence retombe doucement et Minerva reste là, accroupie, silencieuse à regarder la tombe de son fiancé jamais marié. Elle vient finalement effleurer de ses doigts son prénom.
« Dix années loin de toi. Qui l’eut cru. » Un rire lui échappe. « Je t’aime, Ephraïm Webster. »
Alors, la sorcière se relève et vient récupérer alors la chaine qu’elle a éternellement autour de son cou, défait le clip qui le rattache et dans un mouvement doux vient récupérer l’alliance jamais mise. Elle avait su quelques mois après alors qu’on lui rendait les affaires de bureau d’Ephraïm qu’il avait acheté leurs alliances. On les avait retrouvés dans une des vestes qu’il avait laissé au bureau, dans un écrin. Elle avait longuement pleuré en les observant, réalisant que son rêve de devenir sa femme ne prendrait plus jamais forme. Pourtant, maintenant qu’elle observait l’une des deux alliances, elle ne ressentait plus qu’un vague sentiment de nostalgie. Minerva savait qu’une page était tournée et en ses dix années d’anniversaire de décès d’Ephraïm, elle savait qu’elle devait enfin le faire.
« Dans mon esprit, nous sommes mariés depuis dix ans déjà. Alors, je te remets ton anneau, Ephraïm McGonagall. »
Ephraïm McGonagall. Il avait été prêt à prendre son nom.
Ses doigts glacés vinrent alors déposer parmi les géraniums qu’elle avait créé l’anneau doré. Minerva McGonagall resta de longues minutes de silence après cela avant d’entendre derrière elle la voix d’Elora McGonagall : « Ma chérie, ton amie est arrivée. »
La vieille femme au regard terriblement déterminé vient se placer à côté de sa petite fille et Minerva lui sourit doucement.
« Merci, mamie. » lui dit-elle avant de se détourner de la tombe d’Ephraïm Webster.
Son regard se pose une dernière fois sur la pierre et elle lui adresse un au revoir avant de quitter le cimetière.
Il lui faut une dizaine de minutes avant d’arriver chez elle, suivant le sentier proche des falaises qui mène jusqu’à la maison familiale des McGonagall. La jeune femme bientôt âgée de trente ans ouvrit la porte d’entrée et vient déposer son châle avant de passer dans le salon. Quand ses pupilles se posèrent sur la belle Chacha Weasley, Minerva McGonagall adressa un sourire profondément sincère à cette dernière.
« Chaha. » l’accueillit-elle chaleureusement.
S’approchant de la jeune femme, elle vient la prendre dans ses bras et reste de longues secondes comme ceci. Il y avait toujours quelque chose d’infiniment apaisant chez son amie népalaise.
« Comment vas-tu ? » lui demanda-t-elle sincèrement inquiète pour son état psychique et lui fit signe de la suivre dans la cuisine pour l’inviter à prendre quelque chose à boire ou à manger.
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
(ϟϟ) Sujet: Re: ten years (chaha) Jeu 18 Juin - 22:47
Le regard de Chaha Weasley avait toujours quelque chose de particulièrement apaisant. Dans ses traits, Minerva y raccrochait toujours l’infinie sagesse probablement liée à ses croyances. Partager ce moment important pour Minerva avec Chaha avait une signification particulière parce qu’il s’agissait là aussi de rattraper un peu le temps perdu entre elles. Quelque part, même si Minerva avait fait la paix avec elle-même au sujet de son amour de jeunesse, elle avait besoin de la présence de son amie en cet instant. Elle savait qu’elle aurait pu passer la soirée auprès d’Abelforth mais l’idée de lui imposer son humeur bougonne à cause de ce décès l’embêtait quand bien même savait-elle qu’Abelforth serait de bonne compagnie. Sa mère avait fait le nécessaire pour rester avec elle aujourd’hui mais Minerva avait malgré tout tenu à passer la soirée avec la népalaise. L’échange physique, celui de se prendre dans les bras l’une de l’autre, est toujours particulier avec Chaha, respectueux et spirituel. Front contre front les deux femmes restent un petit moment comme cela tandis que Chaha dit : « Namasté. » « Namasté. » répond Minerva avec un petit sourire doux sur les lèvres, le visage apaisé. Il est toujours particulier de se souvenir que Chaha était autant une amie qu’une rivale à une époque. Tomber dans l’inimitié aurait été du gâchis. Toutes les deux le savaient parfaitement et avaient construit leur relation pour qu’elle n’aille pas en ce sens, ce que leur cher professeur de métamorphose que Minerva s’était grandement aliéné aurait probablement souhaité. Un point pour la sororité, zéro pour le patriarcat. Se détachant de Chaha, Minerva s’enquit de savoir comment allait son amie avant de finalement l’amener jusqu’à la cuisine dans laquelle d’un coup de baguette magique, elle vient allumer les fourneaux pour mettre une théière remplie d’eau tandis qu’elle écoute Chaha : « J’ai encore un petit peu de mal à m’habituer au fait que je sois désormais seule, mais tu sais Archie et mon frère sont là pour moi. Mais tu sais j’ai beaucoup de belles choses à te dire… » Minerva sourit doucement. Elle savait qu’Archie était là évidemment. Il aurait accueilli la Terre entière comme ses propres enfants s’il avait pu et elle savait aussi les Shafiq soudés entre eux. C’était une bonne chose à vrai dire. Chaha n’était pas seule dans son deuil tout comme Minerva ne l’avait pas été en fin de compte. Elle était contente que son amie soit entourée dans cette épreuve qu’elle ne connaissait que trop bien. D’un coup de baguette magique, le service à thé et les gâteaux allèrent se poser sur la table de la véranda et Minerva invita Chaha à la suivre. « Le Professeur Cloke a pris sa retraite… » Minerva leva un sourcil puis les yeux au ciel. Il était temps qu’il parte à la retraite celui-là. « et il m’a chaudement recommandé auprès du Principal de Poudlard afin que je prenne sa succession. » Minerva n’est pas étonnée mais agacée. Cela n’a rien à voir avec le fait que son amie soit à un poste qui l’aurait tout aussi bien intéressée, Minerva avait aussi lorgné l’enseignement fut un temps. Non, elle était ravie pour son amie qui le méritait amplement et qui ferait une excellente professeure de métamorphose. C’était surtout que même hors de Poudlard et le temps qui passait, Cloke cherchait à les diviser. « Il m’a avoué qu’en cas de refus de ma part, c’est à toi qu’il aurait demandé. J’ai sans doute eu la primeur de l’âge… » Minerva s’était assise en face de Chaha et jetait un coup d’œil aux falaises avant de revenir à la népalaise dont les vêtements typiques détonnaient dans ce décor sauvage. Non, Cloke ne lui aurait jamais demandé quoique ce soit. Elle le savait bien parce qu’avant de partir de Poudlard, du haut de ses dix-sept ans, elle l’avait pris entre quatre yeux et lui avait dit ce qu’elle pensait de lui. Autant dire qu’ils s’étaient quittés en très mauvais terme et qu’elle savait que Cloke avait la rancune tenace. Mais la primeur de l’âge… Quelle belle excuse. « bref je vais commencer enseigner au mois de septembre... » Un sourire pourtant se dessine sur les lèvres de Minerva. Le sourire est sincère et elle répond chaleureusement à Chaha : « Félicitations Chaha. C’est amplement mérité et je suis sûre que tu seras une des meilleures professeures de métamorphose que Poudlard n’ait jamais eue. » Elle le pense vraiment, Minerva. Chaha est extrêmement douée dans son domaine et elle lui fait entièrement confiance pour cela. « Mais pour ce qui est de Cloke, je doute très sincèrement qu’il serait venu me voir. » Le regard de Minerva se fait sévère et peut-être a-t-elle un air hautain. Chaha savait bien son inimitié avec ce professeur. « Je l’ai bien remis à sa place avant de partir de Poudlard et je sais qu’il a la mémoire longue. Moi aussi. » Non pas que Minerva était particulièrement rancunière quoi que si elle pouvait être rancunière envers quelqu’un ce serait bien lui, mais elle n’oubliait pas les comportements déplacés qu’il avait eue avec elle. « Tu vas donc emménager à Poudlard ? » reprit-elle calmement avant de finalement prendre sa tasse de thé et souffler un peu dessus tout en observant Chaha.
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
(ϟϟ) Sujet: Re: ten years (chaha) Lun 3 Aoû - 18:45
Chaha n’avait aucunement à être gênée par la relation que Minerva entretenait avec leur ancien professeur de métamorphose. Concrètement, Minerva McGonagall savait qu’elle n’était pas la plus facile des femmes, encore moins quand, sur les bancs d’école, on la traitait différemment des autres. Elle ne savait pas réellement ce qu’avait Cloke contre elle mais elle avait fini par ne plus se laisser faire d’autant plus dans ce domaine où en réalité, elle le surpassait depuis bien longtemps déjà. « Il est vrai que vous n’avez jamais été très proches, c’était même plutôt l’inverse, mais après tout n’est-ce pas un petit peu grâce à lui que nous sommes devenues des amies ? » « Oh s’il-te-plait, répond Minerva un brin agacée. Ne lui donne pas autant de mérite. Nous serions devenues amies sans lui. » Non, elle refuse de lui laisser cette part aussi. L’homme était une épine dans son pied depuis bien longtemps et Minerva refusait qu’il s’attribut les mérite de quelque chose, une relation en l’occurrence, qu’elles avaient construite toutes les deux. Si elles en étaient là aujourd’hui, deux amies qui passaient une bien triste date ensemble, ce n’était que grâce à elles et elles seules. Minerva n’y dérogera pas et son air sévère ne trompe pas à ce sujet. La rivalité malsaine que Cloke avait voulu installé n’avait jamais eu lieu et il n’y avait qu’elles à remercier pour cela. Ni Phinéas, ni Ephraïm et encore moins Cloke. « Et Cloke n’est pas stupide, il sait parfaitement que tu es une excellente animagus et qu’en Grande-Bretagne, rares sont ceux à pouvoir maîtriser la métamorphose aussi bien que toi ma belle. Si jamais il me vient l’envie de repartir à l’aventure, de redevenir ethnologue magique, alors j’aimerais que tu sois celle que remplace… et ça c’est sincère ! » « Oh mais bien sûr, Chaha, qu’il le sait ! Il le sait tellement bien que sa fierté phallique en prend un coup à chaque fois qu’il entend mon prénom ou qu’il lit un de mes articles ! Enfin, laissons-le dans sa retraite si bien méritée. Il ne mérite pas que nous gaspillons notre énergie à prononcer ne serait-ce que son nom. » s’emporte légèrement Minerva avec un air particulièrement fier sur le visage. Elle redevient cependant plus douce et moins vilipende sur la fin de sa tirade : « C’est vraiment adorable, Chaha. Pour l’instant mon travail me convient parfaitement malgré les circonstances. Mais une place telle que professeure de métamorphose dans la meilleure école de sorcellerie du monde ne se refuse pas non plus ! Qui sait ? Peut-être que je finirais mes vieux os à enseigner. » Elle s’imagine retourner à Poudlard après tant d’années. Plus en tant qu’étudiante mais en tant que professeure, derrière un bureau. En réalité, cela lui plairait. Elle sait qu’elle est bonne professeur avec Léocadie ou Theseus. Ce n’est pas un secret. Mais il lui semble que pour l’instant, elle a beaucoup d’autres choses à faire à Londres quand bien même n’aime-t-elle pas cette ville. Mais pour l’instant, Minerva est trop ancrée dans ce qu’elle fait, ses articles, le féminisme, l’association … et l’Ordre où elle ne pourrait pas être plus active qu’en cet instant. Souriant lorsque Chaha rit de sa nouvelle vie au fond de l’Ecosse, ce que Minerva trouve être une vie qu’elle, elle veut mener, l’amazone se met à boire son thé, silencieuse. Ses pensées dérivent sur Phinéas et Ephraïm. Deux meilleurs amis aujourd’hui disparus. Elle se rappelle parfois qu’ils étaient tous les quatre sortis ensemble à peine sortis des bancs de Poudlard. Douces soirées qui lui arrachèrent un sourire. Aucune nostalgie ne vient brouiller son visage. Minerva se sait maintenant en paix avec cette partie de sa vie. Le regard sérieux et Chaha qui s’approche d’elle la fait cependant redevenir plus sérieuse et elle lève un sourcil pour lui signifier qu’elle l’écoutait alors : « Tu sais, si je suis venue ici ce n’est pas que pour t’annoncer cette belle nouvelle… » Minerva fronce les sourcils. Les mauvaises nouvelles, elle en avait à la pelle en ce moment et un instant, elle se demande à quoi elle doit se préparer. Est-ce encore en rapport avec l’Ordre ? Quelque chose d’autre ? Mais quoi ? « En fouillant le bureau de Phineas, j’ai découvert qu’avant sa mort il enquêtait sur celle d'Ephraïm, je n’ai pas beaucoup d’informations, mais il semblerait que leurs disparitions soient liées... » Minerva observe longuement Chaha et se fige à la révélation de cette dernière. Après quelques secondes, elle vient déposer précautionneusement sa tasse de thé encore chaude. Dix années passées. Dix années en cette journée fatidique où on était venue la chercher pour lui annoncer le décès de son fiancé. De nombreuses années à chercher, tenter de trouver une explication. Ephraïm avait été alors un jeune homme apprécié de ses pairs, parfaitement capable et qui aurait brillé dans son domaine. Sa disparition soudaine les avait tous bouleversés, Minerva, évidemment, mais aussi Phinéas. Phinéas qui avait lui aussi disparu quelques années plus tard. Savoir que le Weasley enquêtait sur la mort de son meilleur ami n’était, dans le fond, pas réellement une surprise pour Minerva mais savoir que leurs disparitions étaient liées en revanche… « Pourrais-je voir ces lettres ? » demanda-t-elle d’une voix infiniment calme à Chaha. « A qui les a-t-il adressées ? » Elle ne vient pas noter ce que Chaha faisait dans le bureau de Phineas alors. Elle ne savait que trop bien la douleur de ce que c’était de ranger des affaires d’un défunt, quand bien même cela faisait des années qu’il fût décédé. « C’est déjà bien plus que ce que les aurors ont pu trouvé à l’époque, Chaha. » En effet : personne ne savait rien alors. Personne n’avait rien vu, rien entendu. A croire qu’Ephraïm était décédé comme cela en cessant simplement d’être. C’était probablement ce qui l’avait rendue folle à l’époque et qui la taraudait encore aujourd’hui, ne comprenant pas comment une telle chose avait bien pu se produire.