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 Basta Così! | Atlas

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Addolorata Alighieri
culte de morgane
Addolorata Alighieri
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
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études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
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Message (ϟϟ) Sujet: Basta Così! | Atlas    Basta Così! | Atlas  EmptyDim 28 Juin - 23:19


Basta Così!
Addolorata Alighieri et @Atlas Flamel
Susan allait descendre en Enfer pour aider son meilleur ami à retrouver sa défunte épouse. En entendant ça, Addolorata aurait très bien put croire à une blague de mauvais goût, mais elle connaissait assez les deux zigotos pour savoir que ce drôle de dessein était bel et bien réel. Et si la sincérité et les mots d’amour de sa compagne avaient su la toucher en plein coeur, au point de la faire décolérer, l’italienne en voulait toujours autant à l’instigateur de tout cela : Atlas Flamel. Bien qu’il fut peut-être son premier client fidèle et qu’elle le considérait toujours comme une bonne connaissance, la méditerranéenne était bien décidée à en découdre avec lui. Si l’Umbridge n’était pas parvenue à lui ramener les pieds sur Terre, alors elle s’en chargerait personnellement quand bien même elle serait obligée de le faire à grands coups de gifles.

Ainsi dès le lendemain de sa dispute avec la talentueuse joueuse de Quidditch, l’exilée eut plusieurs fois l’envie de laisser Nausicaa seule dans le magasin pour traverser la rue, se rendre au club d’escrime magique et hurler ses quatre vérités au veuf. Néanmoins, en bonne aristocrate, la brunette parvint à se retenir, à calmer ses nerfs et elle attendit patiemment la fin de journée. En effet, le français l’avait prévenu à l’avance qu’il allait passer un petit peu avant la fermeture pour commander un livre qu’il avait commandé quelques jours auparavant. La Weasley quitta donc l’établissement avant 19 heures et moins de dix minutes après, le futur marié fit son apparition, faisant passer son épaisse carcasse dans l'entrebâillement de l’entrée. Prenant à peine le temps de le regarder, la propriétaire des lieux attendit qu’il pénètre réellement dans le magasin, pour bouger légèrement les doigts et fermer la porte à clé…

« Atlas ou devrais-je plutôt vous appeler Orphée ? » Demanda-t-elle d’un ton froid et sec en quittant son bureau pour se rapprocher de l’intrus. A ce stade, celui-ci qui n’était pas né de la dernière pluie, devait sans doute avoir compris là ou la femme de lettre voulait en finir. Sans trop attendre la brune fit encore quelques pas en direction du colosse, qui devait bien faire deux ou trois têtes de plus qu’elle. Un sourcil arqué, symbole de son énervement ou tout au plus de sa perplexité, elle ne s’arrêta qu’une fois à quelques mètres de l’ancien soldat, qui ne paraissait déjà pas très à l’aise.

« Comme ce célèbre musicien de la mythologie grecque, qui comme vous devez sans doute le savoir tenta vainement de sauver sa très chère Eurydice des enfers… avant de remonter dans le royaume des vivants et d’être déchiqueté par les bacchantes... » Oh et dieu sait que malgré sa petite taille, l’héritière de Dante pouvait en fonction de son énervement être au moins aussi effrayante qu’un groupe de bacchantes en colère. Et sans crier gare elle mis un coup de genou magistral dans les organes reproducteurs du futur époux de Thea Malfoy qui sembla se plier de douleur… donnant l’occasion à la florentine se se mettre sur la pointe des pieds et le gifler… comme elle avait l’habitude de le faire quand sa Susan faisait des choses aussi idiotes que dangereuses. Ces deux là n’étaient décidément pas amis pour rien.

« Asino, testardo ed egoista! Grande sciocco, ignaro! Que vous ayez l’intention de bouleverser l’ordre naturel des choses en descendant en enfer pour des raisons plus que discutables, soit ! Mais proposer à Susan de vous accompagner… sachant pertinemment qu’elle serait incapable de vous dire non ? Qu’elle est trop fière pour revenir en arrière ! Rigonfiamento! Moi aussi je suis veuve et vous le savez… je suis parvenu à faire mon deuil grâce à celle qui est censée être votre meilleure amie… et vous seriez prêt à risquer sa vie parce que vous êtes incapables de faire la même chose que moi !? Vous avez fait une femme magnifique… français imbécile… »

Les larmes envahirent le regard sombre - dans tous les sens du terme - de la latine qui était triste, autant pour elle et Susan que pour cette pauvre Thea Malfoy… De la peine pour Atlas ? Elle en avait, mais elle avait aussi beaucoup de colère et d’incompréhension ! Comme son illustre homonyme on avait la sensation qu’il portait la planète entière sur ses larges épaules… mais comme celui-ci faisait-il cela pour l’intérêt général, pour les hommes et les dieux, ou bien s'agissait-il ainsi pour être le centre du monde ? Afin que tout le monde le vante, le plaigne, le pleure ? C’était plus que discutable ! Le Flamel n’était pas Susan… Addolorata ne savait pas encore à quelle réponse elle allait avoir le droit, mais elle était prête à répliquer. Oeil pour oeil. S'il le fallait, celle dont le sang était désormais plus chaud que les laves du Vésuve était prête à lui sauter dessus, à lui arracher les doigts de la main avec les dents s'il le fallait... Douce comme un agneau - ou presque - avec Susan, on ne la surnommait pas la leonessa di firenze pour faire jolie du temps ou elle militait avec le Parti Socialiste Italien.

« Avez-vous déjà oublié que Susan est passé à deux doigts de la mort, il y a seulement quelques semaines ? Saviez vous que toutes les nuits elle se réveille terrorisée, après avoir rêvé qu’Antares Black tentait encore une fois de la torturer, de la noyer !? Ou pensiez vous que les quelques chocogrenouilles que vous lui avez envoyé à Sainte Mangouste l’ont soigné ? Inconscient ! Imbécile, français imbécile ! Dannazione!  »


Canzone triste
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Atlas Flamel
ordre du phénix
Atlas Flamel
crédits : Jenesaispas pour l'avatar ; henry (aesthetic familial en signa) ; prudence (image dans le profil)
face claim : henry cavill
pseudo : nutcracker
Basta Così! | Atlas  200718090900190332
études : A commencé ses classes à Beauxbâtons et terminé avec les ASPICS de Poudlard (Serdaigle, 1897-1899)
particularité : Animagus panthère noire (marque au-dessus de la patte arrière gauche)
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Basta Così! | Atlas    Basta Così! | Atlas  EmptyLun 29 Juin - 21:28


you're nuts
librairie Il Bosco (début septembre 1914)

Susan est heureuse. Atlas n’a pas encore tout à fait compris pourquoi elle tient à l’accompagner en Enfer (il n’a plus besoin d’une nourrice, merci), mais il sait qu’il serait idiot de s’en plaindre. Ce sera vite réglé. Il accommode sa conscience du mieux qu’elle peut. C’est moi qui prendrai le plus de risques. Susan restera derrière-moi, et je dois faire un barrage efficace vu sa taille. Elle rentrera au moindre début de problème pour aller chercher de l’aide. Jusqu’au jour J, elle pourra me dire non. Son propre choix était fait de longue date. Laisser passer le mariage pour que Théa soit une épouse légitime. Dans le pire du pire, leur enfant serait une grossesse de nuit de noces. Mais ça n’arrivera pas, il n’aura pas à la laisser seule avec l’enfance et la chronologie bancale de sa conception.

Les préparatifs du mariage vont bon train, ceux de son rituel de nécromancie aussi. Quelques dernières vérifications dans un ouvrage commandé chez Addolorata. Obligé de commander d’autres livres en même temps pour que sa fiancée ne se doute de rien. Il en vient aux pires expédients. Franchir le seuil de leur maison le plus rapidement du monde et glisser l’ouvrage compromettant sur la première marche de l’escalier menant à la cave alors qu’il pénètre innocemment dans le salon. Saisir le premier prétexte pour aller dans l’escalier menant au laboratoire secret qu’il n’a pas ôté depuis que Théa vit avec lui. Lui dire qu’il peut descendre, ce sera aussi bien, qu’elle risquerait de salir sa robe. Jusque-là, elle ne se doute de rien, il est persuadé qu’autrement, elle lui aurait fait comprendre.

La boutique, c’est bon. L’escrime, c’est bon. Il prépare un sourire poli à l’égard de la libraire. Ce sera vite fait. Après ça, il rentre. D’ailleurs, Théa doit déjà l’attendre, connaisseuse de l’heure à laquelle il rentre chez lui. « … orphée ». Il fronce les sourcils, incertains. Que vient faire son ancienne belle-sœur dans tout cela ? Feue sa belle-sœur. Pauvre Pluton.

C’est curieux que l’italienne ait l’air furieuse en mentionnant son ancienne belle-sœur.

Ah. Merde. L’autre Orphée. Il ravale son sourire. Oui, bon, cette histoire d’être déchiqueté par les bacchantes, très théâtral, très …

Il se recule, un instinct devant un mouvement brusque. Pas assez preste pour y échapper.

Il en a le souffle coupé. Sa vision se brouille. Une douleur, comme une brûlure qui remonte tout le long du dos et irradie jusque dans la nuque. Atlas s’affaisse. Il a déjà vécu ça, il ne se souvient plus quand, c’est atrocement aigu. Il se plie. Nouvelle brûlure, sur la joue, bien moindre. Mais voilà qu’en plus cette petite conne l’a giflé ! En plus de … Compromettre ses chances d’avoir d’autres enfants avec Théa. Il ne comprend pour ainsi dire rien quand elle l’insulte en italien. Il a mal. Envie de vomir. D’ailleurs, le parquet de la librairie en fait les frais et un goût âcre lui vient en bouche, sous couvert d’insultes en italien. Français imbécile, blablabla. Susan. Blabla. A mesure que la douleur décroît pour devenir moins insupportable – sans dissiper une envie de vomir et de salir le putain de sol parqueté de sa putain de librairie – il retrouve des esprits. La garce. C’est l’amour de Susan, on lui a enseigné qu’on ne frappe pas une femme mais elle ouvre les hostilités de bien déplaisante manière. Il peut faire une entorse à ses principes.

« Mais vous êtes timbrée ! » rugit-il. Puisqu’elle faisait de grands gestes de bras et avait ramené ses mains devant elle, il en profite pour les saisir, imprimer une torsion, et utiliser tout son poids pour repousser l’italienne. Il a bien failli accompagner son geste d’un coup de pied mais s’est retenu par il ne sait quelle politesse. Atlas sait reconnaître un certain panache dans le fait qu’elle recule et titube sans tomber, mais cette garce vient de lui infliger une douleur qu’il n’oubliera pas facilement putain mais comment je vais expliquer ça à Théa. Il sort sa baguette. Au moindre mouvement brusque, il utilisera un sortilège pour la garder à distance. On ne frappe pas une femme, mais un magicien peut se défendre face à une ensorceleuse. « Vous êtes timbrée. » Ca le dépasse d’être roué de coups à peine débarqué pour retirer un livre. Soit, il y a le sort de Susan qui l’inquiète autant qu’elle. Mais pour quel genre d’ami le prend-elle ? Il serait à ce point crétin qu’il n’éprouverait pas de remords ? Crétine de l’autre côté des Alpes.

« Gardez vos distances. Je sais très bien ce qui est arrivé à Susan, et je ne la forcerai pas à m’accompagner. Si elle vient, c’est aussi par loyauté. Ca vous parle ? Je me fiche si elle décide d’arrêter en cours de route. Je sais ce qu’elle a subi, je n’ai pas fait que la gave de chocogrenouilles et lui tenir la main en la plaignant. J’ai une bonne idée de ses symptômes pour les expérimenter moi-même, je vous remercie. » Froid, cinglant. Pour étouffer la colère d’avoir été frappé de cette manière, plus infâmante que les autres, et la colère qu’elle le juge si facilement. L’italienne ne sait donc rien de ce qu’il a vécu jusque-là. Secret bien gardé par Théa, presque deviné par Gabriel. Mille précautions avant de dormir, à commencer par déplacer tout objet contondant le plus loin possible. Eloigner sa baguette. S’il a un invité, jeter un sortilège pour étouffer les bruits venant de sa chambre : personne n’a besoin de savoir qu’il se réveille parfois en hurlant, et qu’il est incapable d’être lucide pendant de longues minutes. « Théa n’a rien à voir avec mon deuil. Elle n’est pas un antidote à mes problèmes. Foutez-moi la paix. » Parce que l’idée qu’elle insinue, que Théa serait insuffisante en soi le met au moins autant en colère que la douleur qui déverse encore des vagues de sensibilités, et le maintien à moitié plié. « Prenez votre agenda, trouvons une date. Vous conterez fleurette à Susan pendant que je descends, pour qu’elle ne m’accompagne pas. Mais vous me foutrez la paix. »


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Addolorata Alighieri
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Addolorata Alighieri
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Basta Così! | Atlas    Basta Così! | Atlas  EmptyLun 29 Juin - 22:37


Basta Così!
Addolorata Alighieri et @Atlas Flamel
Addolorata fut elle-même surpris par les effets de son coup bas, qui eurent un effet fatal sur le plancher de sa librairie. Mais la réaction du français fut à la hauteur de son humiliation. A l’image d’une jouvencelle bourgeoise et précieuse qu’il aurait très bien put être dans une autre vie, le colosse lui lança un regard noir tout en se drapant dans sa colère et sa fierté. Cette attitude n’intimida pas beaucoup la méditerranéenne qui en avait vu d’autre et avait apprit à ne plus avoir peur des hommes, fussent-ils beaucoup plus grand et forts qu’elle. Au fil des mois, puis des années, la brune se prit d’affection pour le Flamel, mais elle cerna assez rapidement sa personnalité et son “problème” avec la nécromancie. « Ouin. Ouin. Ouin. Encore et toujours des jérémiades… J’avais presque oublié que vous étiez le seul homme malheureux en ce bas monde. » Lâcha l’exilée avec un fort accent italien et un ton agacé, presque agressif. Son sang était toujours aussi chaude que l’Etna, mais la libraire commençait petit à petit à redescendre. Au vu du caractère de cochon de son “client”, la violence ne lui suffirait pas à faire renoncer cette créature malheureuse et désespérée qui se tenait tortue devant elle. « Posez donc cette baguette, je ne vais pas vous tuer…. » Continua-t-elle tout en prenant bien soin de s'éloigner du trentenaire pour aller s’asseoir derrière son vieux pupitre en bois d’ébène. D’un rapide mouvement de la main, elle lança un Récurvite pour éviter que les restes du déjeuner de l’alchimiste ne stagnent trop longtemps dans son entrée. D’autant plus que l’odeur de ceci était presque aussi désagréable que l’attitude de celui qui en était à l’origine. Si le futur marié avait vraiment connu l’horreur de la guerre, la terreur d’un choc post-traumatique, alors comment diable avait-il pu vouloir, ne serait-ce qu’un instant que sa meilleure amie en convalescence après une horrible séance de torture ?

« Vous couinez encore plus qu’un nouveau né ! Le mal de vivre se lit sur votre visage, mais inconsciemment ne feriez vous pas en sorte de le cultiver ? On a parfois l’impression que vous aimez vous complaindre dans ce rôle de malheureux solitaire… La loyauté ? Je la connais, c’est notamment pour cela, que je n’ai pas dévoilé à Théa votre petit jeu, vos commandes de livres plus douteux les uns que les autres, dissimulés entre deux autres ouvrages… saviez vous que les amateurs de littérature érotique utilisez également cette technique ? »

Croisant les bras et s’appuyant un petit peu en arrière sur son dossier, la toscane esquissa un petit sourire volontairement provocateur. Pousser le gaillard dans ses retranchements n’était peut-être pas la meilleure façon de lui faire entendre raisons, mais ses proches, sa famille, ceux qui se doutaient de son dessein aussi suicidaire qu’infernal avaient déjà dû tout tenter pour le ramener définitivement à la réalité. Le coeur battant à cent mille à l’heure, la communiste prit le temps de respirer et de jeter un coup d’oeil sur le trésor familial posé sur son bureau, à seulement quelques centimètres de ses yeux. La solution se trouvait peut-être là. Alors pensive, mais déterminée, elle le caresser sans lâcher l’opposant du regard.

« Surtout ne me venez pas me parler de loyauté… savez vous que j’ai mis ma vie en suspens pour Susan ? Que j’ai passé un serment inviolable en promettant de la protéger au péril de ma propre vie ? Alors si vous avez les mêmes syndromes qu’elle pensez vous que c’est une bonne idée de la rendre complice de vos idées ? De vos caprices d’enfant gâté déçu par la vie ? Francesco a été poignardé par trois hommes sous mes yeux… croyez vous que je vis dans un monde magique et idéal !? »

Au fond abandonner Atlas à son titre sort, lui laisser une occasion de découvrir la triste réalité de l’outre-monde en prenant le risque qu’il n’en revienne jamais était une solution plausible et plus qu appréciable pour celle qui voulait avant tout protéger sa bien aimée des dangers de ce sortilège interdit. Oui le Flamel était sans doute encore très amoureux de sa Margot, mais lui qui était cultivé voir même brillant, pensait-il parfois aux légendes ? Aux récits ? Aux témoignages indirects ? Toutes ces descriptions ne faisaient que confirmer une seule chose : le Royaume d’Hadès n’était certainement pas fait pour de simples êtres vivants. En pensant à ce point de détail, l’enfant de Borgo San Lorenzo se rappela de cette fois-ci où elle était passée à deux doigts de la mort après s’être noyée dans les eaux de l’Arno. De cette lumière intense, de ce sentiment de plénitude... puis la peur et la solitude. Une IME parmis tant d’autre !? Francisco avait-il ressenti cela ? Ou seulement la douleur de son lâche assassinat ? Et cette fameuse Margot alors ?

« Vous laisser partir seul, comme l’inconscient  que vous êtes, serait effectivement une excellente solution. Néanmoins Susan vous aime trop. Vous êtes comme un frère à ses yeux et votre mort, parce que sans aucune aide vous n’avez aucune chance de revenir en vie, risquerait de la briser… et pas qu’elle avez vous pensé aux conséquences de cet acte… »

En effet Susan était pétrie de bonnes intentions, d’une loyauté à toute épreuve et d’une capacité à s’auto-flageller assez dingue, qui finalement la rapprochait assez de son vieil ami de lycée. Elle posa ensuite son index sur l’immense bouquin qu’elle avait hérité de son célèbre ancêtre Dante Alighieri. Trop amoureux de sa chère et tendre Béatrice il prit le risque de s’aventurer de l’autre côté du voile et il en revint… pour livrer un témoignage poignant que certains Alighieri contestent encore aujourd’hui.

« Voyez cet ouvrage posé sur mon bureau ? Il dépasse toutes les oeuvres que vous pouvez trouver. Il n’en existe qu’une trentaine d’exemplaires… celui-ci est sans doute le seul à se trouver en Grande Bretagne… il s’agit très certainement du témoignage du seul sorcier a être revenu vivant d’un voyage aux Enfers : Dante Alighieri... Mais vous avez toujours le choix de renoncer giraffa imbécile! Ou alors dites vous que vous ne partirez pas à deux, mais à trois… non pas que cela me réjouisse, mais je ne peux décemment pas laisser la vie de Susan entre les mains d’un incompétent fou dangereux tel que vous.»

Au font le temoignage très détaillé de l'ancien professuer de Beauxbâtons qui fut notamment le tuteur de Nicolas Flamel il y a plusieurs siècle était sans doute l'ouvrage le plus complet qu'il pourrait trouver sur le voyage en Enfer. Dante avait fait le choix de dissimuler ces informations essentielles dans l'espoir de pouvoir persuader les humains de ne pas faire la même erreur que lui.


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Atlas Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Basta Così! | Atlas    Basta Così! | Atlas  EmptySam 4 Juil - 12:25


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librairie Il Bosco (début septembre 1914)

Atlas ne s’est jamais interrogé sur une ressemblance avec Susan. Les amitiés s’attirent parfois, ils ont une même fougue chevaleresque, des histoires de cœur passionnantes, et un même intérêt pour l’escrime. Mais la ressemblance qu’il perçoit entre Théa et Addolorata l’intrigue. Comme d’aussi fragiles et féminines personnes peuvent-elles appuyer avec tant de brusquerie sur ses contradictions ? Les lui jeter à la tête, et parler, parler … Lui-même est pourtant loquace, mais il se sent happé par un flot de paroles qu’il ne comprend pas. Du reste, il n’est pas aussi frais qu’en rentrant dans la boutique, et remercie le sortilège qui a au moins ôté du sol ce qui restait de son déjeuner. Il est aussi heureux que l’italienne se soit cachée derrière son pupitre. Toute envie de violence n’a pas disparu. Le coup. L’insinuation – Théa pas suffisante, mais quelle pétasse, elle a bien vu Théa, qu’est-ce que la sorcière qu’il aime aurait à envier à qui que ce soit ?

Il ne sait que faire de ce que l'italienne lui confie sur son propre deuil. Il excluait l'idée d'une maladie, car enfin l'époux de l'italienne avait l'air bien portant sur les photographies qu'il avait aperçues. Une fin violente. Comme son épouse. Mais il lui est impossible de se résigner comme elle semble le faire. Il est encore responsable de sa moldue, qui a été à l'encontre de ses croyances en épousant un sorcier.  « Je suis désolé pour vous. » s'entend-il répondre. Par automatisme ? La douleur du coup porté n'a pas disparue, mais il sait éprouver de la compassion.

S’il abaisse sa baguette, et la range à mouvements lents, Atlas ne s’approche pas pour autant. La porte est fermée, on ne viendra pas les déranger, c’est aussi bien. La colère est encore si présente lorsqu’elle évoque Théa. Il est pris de l’envie qu’elle lui dise, pour savoir qui Théa croirait entre son futur époux et une personne qu’elle connaît peu. Ce serait révélateur. Ca lui ôterait ses regrets si elle la croyait, et ça lui donnerait une excellente raison de revenir si elle n’accordait pas sa confiance à la libraire. Il se contente d’encaisser.

Qu’elle ait accepté un serment inviolable pour protéger Susan change toute la donne.

Addolorata est peut-être une passionara italienne (violente, de surcroît), mais qu’elle se soit engagée pour protéger Susan, il admire, il y met de la valeur. Il faudra qu’il en sache plus, mais il n’envisage pas que la libraire lui mente sur ce point. C’est impossible, ça peut se vérifier, elle ne serait pas suffisamment sotte. Du reste, elle n’a rien à lui demander jusque-là pour l’accompagner aux enfers. Il comprend même que c’est bien l’inverse. Alighieri. Cela, il n’y avait pas songé. S’il a songé aux conséquences de ses actes, toutefois ? Un regard dur. Le prend-elle pour un crétin latin ? Bien malvenu de la part de l’italienne qui lui a sauté au visage. « Oui. » Il peinerait Susan, qui du reste retrouve l’amour. Théa serait bouleversée. C’est pour cela qu’il veut attendre qu’ils se soient mariés. S’il devait échouer – mais il n’échouera pas – le pire sera évité. Sa vie avec Théa pourra vraiment commencer.

A pas précautionneux, il s’approche du comptoir. Le livre le fascine déjà. Elle ne lui vendra pas, elle exigera autre chose. Quoi ? Une malédiction sur son premier né ? Son regard passe du livre à la libraire. Il a trop d’honneur pour le lui dérober. La tournure ne l’enchante pas. Il devait partir seul. Susan s’est rajoutée et il aurait été idiot de la repousser. Mais l’italienne ? Atlas se remémore les classes à Poudlard. Elle n’était pas mauvaise sorcière, lui semble-t-il. Un peu d’aide est toujours bienvenu, mais si une d’elles le mettait en danger ? Le voilà partagé. Il grimace, sans chercher d’ailleurs à s’en cacher.

« Je ne veux pas blesser Susan. » Il est sincère. Même s’il la laisserait bien l’accompagner. Pour être sur de revenir. « Mais je n’entends pas renoncer à ce projet. J’ai besoin d’être fixé. Cette incertitude me … » tue. L’écart de langage n’est pas admissible. Il y a une si grande différence entre ce sentiment car il respire et qu’il vivote encore, et l’absence de tout liée à la mort de son épouse. Il a du mal à regarder la libraire, et feint d’être attiré par l’ouvrage. Grisant. Avec ça, il a non seulement des chances de réussir mais bon espoir de revenir. Il pourrait contacter Margot. Enfin savoir. Demander une bénédiction. Des larmes lui montent presque aux yeux, il feindra (et se dit qu’il accumule les mensonges) que c’est la douleur du coup. Coup qu’il n’a pas oublié.

« Vous faites cela pour Susan. Je l’entends. Mais vous mettriez gratuitement ce savoir à mon service ? » Susan est chevaleresque. La libraire … Il ne sait pas. On lui a appris à se méfier de ce qui semble trop beau pour être vrai. « Ecoutez, je comprendrais si vous ne souhaitiez pas m’accompagner. J’imagine que vous avez mieux vu que moi dans quel état Susan est actuellement, ce qu’il lui est possible de faire. » Il s’interrompt. La décence lui interdit de dire que, dormant probablement avec elle, la libraire aura pu remarquer le retour des forces de son amie. Atlas se sent tout à fait mal à l’aise, il ne lui appartient pas de demander à Addolorata si Susan se nourrit convenablement, si elle parvient à dormir, si elle n’a pas envie de boire pour ne plus repenser à tout cela. Il a guetté des signes chez elle, mais ne doute pas qu’elle a pu lui mentir. « Si Susan n’était pas en état, ou si vous n’aviez pas envie de prendre ces risques pour un presque inconnu …. Puis-je vous demander alors de me confier le livre, Addolorata ? Si je l’étudie, mes chances de rentrer intact seront meilleures. Je ne l’emporterai pas là-bas si vous ne le souhaitez pas. Je veux juste » insiste-t-il en oubliant qu’il n’est ni en position d’imposer ni qu’il s’agit d’une broutille « juste obtenir une réponse à mes questions. »


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Basta Così! | Atlas    Basta Così! | Atlas  EmptyJeu 9 Juil - 0:23


Basta Così!
Addolorata Alighieri et @Atlas Flamel
Le discours misérabiliste du français agace profondément la libraire, bien évidemment qu’il avait de nombreuses raisons d’être triste, elle avait d’ailleurs beaucoup de peine pour lui, mais était-ce réellement une raison pour agir bêtement et aussi dangereusement ? Ne pouvait-il pas tout simplement faire son deuil comme n’importe quel être vivant ? Toujours assise derrière son bureau, l’italienne dû se contenir pour ne pas lui lancer un objet en plein visage ou le mettre à la porte. En plus de ce pessimisme à toute épreuve, Atlas avait tout comme Susan cette fâcheuse manie à toujours exagérer, à vouloir aller inutilement au fond, au bout des choses. Et bien qu’étant une rêveuse, doublée d’une artiste, Addolorata et son esprit logique ne parvenait pas à comprendre cette attitude. Alors plutôt que de céder inutilement à la violence, la brune s’appuya contre le dossier derrière elle et bascula sa tête en arrière, tout en soufflant longuement d’agacement avant d’observer le plafond, dont l’un des angles était constellé d’une charmante petite toile d’araignée. De toute évidence, même la pauvre arachnide semblait blasée par le ronron victimaire de l’invité.

Heureusement le grand gaillard possédait aussi des qualités et avait également un côté attachant, mais dans ce genre de moments, la florentine avait bien du mal à les voirs. Si la trentenaire faisait de son possible, pour paraître calme ou tout du moins sereine, son coeur lui battait la chamade. Après tout elle ne venait pas de s'incruster dans une petite balade dans la campagne londonienne, mais dans une quête perdue d’avance pour retrouver une défunte au milieu du purgatoire. Se redressant, la propriétaire des lieux fixa alors longuement cet aventurier du dimanche, tout en soufflant longuement et assez bruyamment.

« Combiens de fois vais-je devoir vous le dire, Santa Maria madre di Dio !?  » S’exclama-t-elle en tapant du point sur son pupitre en bois. « Susan n’a clairement aucune envie de descendre aux Enfers. Mais elle le fera… parce qu’elle, elle n’est pas égoïste, qu’elle a ce sens à la fois noble et insupportable de l’honneur ! Bien qu’elle en ait déjà un, vous êtes ce qui se rapproche le plus d’un frère à ses yeux…. alors même si elle le souhaitait, elle ne pourrait pas vous laisser céder à vos petits caprices tout seul. »

Si la relation qui liait la méditerranéenne à la galloise était composée de nombreuses disputes et de presques autant de réconciliations mielleuses, celle qui les avaient opposé au sujet de ce voyage en enfer fut particulièrement mémorable. Et pour cause. Malgré de longues discussions et de très belles déclarations d’amours, la petite brune était toujours terrifiée à l’idée de perdre définitivement Susan… encore plus à cause d’une idée idiote comme celle de descendre aux Enfers. Que le lien entre ces deux élèves de Poudlard soit fort, c’était une chose, mais qu’il pousse sa bien aimée à remettre une énième fois sa vie en cause, c’était totalement inconcevable.

« Personne n’ira remettre en cause la sincérité de votre démarche, ni même la peine que vous pouvez éprouver, mais ce choix d’aller contre l’ordre naturel des choses, ce caprice, vous semblez avoir du mal à comprendre qu’il ne regarde pas que vous. Il aura forcément un impact, sur autrui. Sur vos proches. Ici nous parlons de Susan et brièvement de moi, mais qu’en est-il de Théa que vous dites aimer ? De votre frère et de votre soeur ? »

En effet que faisait-il de sa famille ? De tous ces gens pour qui il avait de l’importance ? Seul un maniaco dépressif ou un inconscient pouvait prendre le risque de remettre tout le bonheur qu’il avait pu accumuler en jeu afin tout simplement d’obtenir une repentance et une bénédiction totalement illusoire et inutile. Ce boeuf à moustache ne pouvait-il pas tout simplement se recueillir devant sa tombe, son urne, sa photo et de temps en temps parler à une l’une de ces choses ? Apparemment ces choses là étaient trop simples, voir peut-être même has been pour ce grand martyr du début du XXe siècle. Anglican, il ne pouvait même pas espérer un jour être considéré comme tel par le Pape et il le serait encore moins si jamais son expédition de baroudeur lui permettait de revenir parmis nous.

« Parce que même avec toute la bonne volonté du monde, Susan sera incapable de vous envoyer à la mort. Parce que je ne peux pas la laisser risquer sa vie aussi bêtement, par rapport à ce serment inviolable qui m'unit à elle, mais également par amour… je suis obligée de participer à votre plan. Seul vous n’aurez aucune chance. Vous ne passerez même pas les rives du Styx… Ainsi, si vous refusez de faire marche arrière, d’accepter de faire votre deuil, comme monsieur et madame tout-le-monde et qu’il m’arrive quelque chose ou pire qu’il arrive quelque chose à Susan, j’espère que vous serez rongé  par la culpabilité et la honte, de ce monde ou bien dans l’autre, cretino transalpino. »

Ce crétin de l’autre côté des Alpes donc, posa assez rapidement son regard sur le mystérieux livre que l’héritière de Dante avait sortie d’une vieille armoire poussiéreuse. Celui-ci Susan ne l’aurait sans doute pas trouvé toute seule, même en passant toute sa nuit à fouiller dans les bibliothèques de son amante. Il s’agit donc d’un témoignage magnifique, très précis et documenté sur le voyage qu’il avait effectué aux Enfers pour tenter de revoir une dernière fois sa chère et tendre Béatrice. Malicieusement, Addolorata poussa le vieil ouvrage poussiéreux sous le nez de son client malheureux. Sur la couverture on pouvait lire écrit en latin : Incipit Comedia Dantis Alagherii, Florentini natione, qui ausus est maledicere fundamenta hominis et Dei. Ici commence la Comédie de Dante Alighieri, florentin d'origine mais non de mœurs, qui osa défier les Lois fondamentales des hommes et de Dieu »), la nécromancie était une chose et même s’ils n’étaient pas très nombreux, plusieurs sorciers maitrisés parfaitement ces arcades créant de véritables morts vivants à la pelle, mais des témoins de l’Enfer, de véritables voyageurs de l’Enfer il n’en existait pas des masses et Dante Alighieri en était peut-être le plus illustre représentant.

« Ce livre je le connais par coeur depuis mon adolescence. Il fait partie de mon Histoire familiale. Je pense beaucoup mieux connaître ce sujet que vous Atlas… d’ailleurs soyez gentil, contentez vous de le toucher avec les yeux…  »

Lâcha-t-elle assez sèchement tout en lançant un regard noir et plein de détermination à Atlas. Elle avait beau lui avoir fourni tout un tas d’ouvrages maléfiques sur la nécromancie et le monde des morts, mais cette fois-ci la toscane ne pouvait pas se permettre d’agir bêtement et de laisser un tel ouvrage entre les mains d’un dangereux hurluberlu déprimé comme Atlas.

« Mais j’ai une question, si vous retrouvez Margot, si elle n’est pas au bon endroit… que ferez vous ? Là-bas vous ne pourrez rien pour elle. Là-bas, il n’y a que mort et souffrance, votre magie est bien désuète...  Lasciate ogni speranza o voi che entrate, ce ne sont pas de vains mots. »



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Basta Così! | Atlas    Basta Così! | Atlas  EmptyJeu 30 Juil - 23:08


you're nuts
librairie Il Bosco (début septembre 1914)

Que Susan n’ait pas envie, qu’elle descende pour ses beaux yeux … Voilà qui semble probable. Atlas intègre cette information, sans se laisser le temps d’y réfléchir. S’il y pense trop, il sera inquiet. Il n’osera plus lui demander de l’aide, or il est sûr d’en avoir besoin. Seul, peut-il vraiment rentrer ? Ce serait pourtant rassurant que son amie ne l’accompagne pas. Il sait qu’elle garderait un œil attentif, quoi que lointain, sur Théa. Il y a un testament tout prêt à Gringotts, devrait-il lui en parler et ne pas donner la date à laquelle il descendra aux Enfers ? Il aurait assuré ses arrières, à défaut d’être certain qu’il pourra revenir sain et sauf. Haussement d’épaules. Au moins la libraire le reconnaît-elle comme sincère. Si elle n’était pas si liée à Susan, il serait parti avec pertes et fracas. Le livre de nécromancie est-sil si important ?

Il se reprend. Bien sûr qu’il l’est. C’est tout de même son billet de retour. Avec ce savoir, il pourrait revenir. Peut-être même Théa n’en saurait-elle rien. Elle lui pardonnera sans mal s’il lui revient, ayant tourné la page. Il se demande s’il lui ment et refuse de reconnaître cette éventualité. Mais oui, il y croit. Il va lui revenir. Tout se passera bien. Théa sera heureuse si lui-même est capable de l’être. Sans doute est-il trop buté, mais il lui est impossible de se résoudre à ce que tout ceci ne soit qu’une gigantesque obsession.

C’est incroyablement puéril mais il ne retient pas un sourire à l’évocation de Susan le considérant comme un frère. Si la libraire n’était pas si furieuse, il aurait été heureux de parler leur joueuse de Quidditch, de s’enquérir de celle qui prenait tant de place dans sa vie. Il adore Moon mais lui porte une affection sororale différente. Ce n’est pas la même chose avec Susan. Pourtant, plus le temps passe et plus il y reconnaît l’ombre d’une sœur. Il a tant de chance d’avoir fait partie de sa promotion à Poudlard. S’il n’a pas de souvenirs de premières années avec elle, il a été si heureux de ces deux années de camaraderie. Attentions partagées pendant des années. Elle s’arrangeait pour être libre quand il avait une permission, il venait à ses matchs de Quidditch.

Il va la mettre en danger. Susan est une tête brûlée, devrait-il mettre le hola lui-même ? « Non » oppose-t-il quand la libraire parle de Théa qu’il prétend aimer. Non, il ne la laissera pas jeter que cet amour n’est pas sincère. Atlas ne retrouve plus le fil de ses pensées, il s’est opposé par habitude. La pensée de Théa lui fait de la peine. Bien sûr qu’il pense à Moon et Pluton, qui ont vécu assez de drames comme cela. Ils prendraient soin de Théa. De son absence, d’autres liens se créeraient. Regret que Orphée ne soit plus là pour consoler la potentielle veuve. D’ailleurs, elles auraient pu s’entendre.

Il se retient de faire valoir à Addolorata que c’est son serment. Son choix de s’être liée à Susan. Et elle le trouve irrationnel ? La peste soit de cette hypocrisie. « Mais oui, je serai rongé par la honte. » S’il arrive un truc à Susan. Soit. S’il arrive quelque chose à la libraire également, en tant que dommage collatéral au bonheur de Susan. Je me demande si Theodora m’aurait autant cassé les … songe-t-il. Un miracle que la télépathie ne soit qu’une fable pour enfants. Tout en consacrant un nom d’oiseau à la libraire dans l’intimité de son esprit, il s’approche du livre. Dire qu’il était à portée de main depuis des mois. Il aurait dû faire des incursions de l’autre côté de la loi. Ca ne peut même pas être si difficile, un cambriolage. Il aurait emporté d’autres ouvrages pour masquer le coup. Crétin, oui, de ne pas y avoir songé bien avant.

« Je ne toucherai pas plus le livre que je ne compte toucher à un de vos cheveux. » Et vraiment, s’il n’avait pas eu besoin du livre, il se serait empressé de lui rappeler lourdement qu’elle ne s’est pas privée, elle, pour l’attaquer. Est-ce qu’elle a une seule idée de la douleur vrillant dans …. Mais non, bien sûr. Il a toujours une nausée. Il donnerait son royaume pour rentrer chez lui et, trouvant une bonne excuse pour Théa, lui demander soutien et compassion.

« Quelle question. » Il gagne du temps et fournit un mensonge qu’il a travaillé comme s’il était orfèvre. Il a poli, frotté, tracé les contours de cette aimable fable. « Il me faudrait l’accepter. » Il n’est pas convainquant. « Il n’y aucune chance que Margot se trouve au mauvais endroit. C’était une chrétienne pratiquante, une personne d’une grande bonté. Ne me dites pas que ce petit tour est alors inutile, croire ce n’est pas voir. Il faut passer aux détails pratiques. Elle oubliera peut-être le ridicule de ce mensonge. « Nous nous marrions Théa et moi le douze septembre prochain. Susan vous a déjà transmis l’invitation, et vous logerez au domaine si le souhaitez. Mais je suis désolé, je ne pourrai pas justifier votre présence pour la cérémonie civile durant laquelle nous comptons sur l’assistance de Susan. » Ce qui n’est pas plus mal, la libraire l’aurait peut-être balancé avant que sa promise ne dise oui. « Je me tiendrai prêt. J’aimerais tenter ma chance début octobre, et je compte mettre à profit mon temps libre d’ici ce moment. »



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Addolorata Alighieri
culte de morgane
Addolorata Alighieri
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études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Basta Così! | Atlas    Basta Così! | Atlas  EmptyJeu 20 Aoû - 14:14


Basta Così!
Addolorata Alighieri et @Atlas Flamel
Addolorata pouvait voir au regard d’Atlas que ce dernier était fasciné, comme attiré par l’ouvrage ancestral qu’elle venait tout juste de sortir. Et elle pouvait parfaitement le comprendre, puisque rares étaient ceux à connaître son existence. Pour un apprenti nécromancien comme lui, l’existence d’un pareil ouvrage était quasiment providentielle. En tant qu’héritière indirecte de Dante et membre du clan Alighieri, la jolie libraire était dans l’obligation de protéger cette oeuvre familiale, qui contenait plusieurs informations, qu’il valait mieux tenir éloignées du commun des sorciers. Mais le plan aussi inconscient que suicidaire du français, avait finit par la pousser dans ses derniers retranchements et afin de protéger Susan, elle s’était sentie obligée de jouer son va tout. Néanmoins, elle espérait toujours pouvoir contourner le problème en persuadant le français de renoncer à ses plans abracadabrantesques et de profiter de sa nouvelle vie aux côtés de Thea Malfoy, malheureusement le Flamel avait tout d’un grand boeuf qui se sentirait obligé de foncer tête baissée devant le moindre drap rouge. Cette image, resta d’ailleurs dans la tête de la florentine lorsqu’elle écouta attentivement les tergiversations de celui qu’elle venait d’essayer de transformer en eunuque quelques minutes auparavant. Ainsi la charmante petite brune ne se laissa pas amadouer lorsque le colosse l’invita à son mariage avec Thea Malfoy.

Evidemment elle le remercia assez sobrement pour ce geste, mais cette invitation ne saurait lui faire oublier les pulsions totalement suicidaires de continental. Comment diable un être humain pouvait-il en arriver à vouloir traverser le voile ? Pourquoi le Poète n’avait-il jamais pensé à expliquer en détail les raisons de son geste ? Cela aurait peut-être aidé Addolorata et Susan dans leur croisade, visant à ôter ces vilaines idées de l’esprit torturé du futur marié aux biceps larges et épais. Quoi qu’il en soit une partie du discours du veuf fit tiquer la veuve qui arqua un sourcil, le regard d’abord interrogatif, puis malicieux la native de Florence esquissa un petit sourire…

« Ah vous êtes comme Saint Thomas, vous voulez avant tout le voir pour le croire… »

La main toujours posée sur l’enver du décor de la Divine Comédie, l’exilée garda le sourire et prit un air taquin tout en abandonnant son précieux trésor et son très cher bureau pour s’approcher de nouveau de son invité. Les bras croisés et levant la tête pour observer le Gargantua musculeux, elle enchaîna presque aussitôt :

« Savez-vous de quoi serait mort Saint Thomas ? D’un coup de lance dans le dos… Peut-on en déduire qu’il n’a pas cru en sa mort ? En tout cas, je crois que l’on peut affirmer qu’il n’a pas vu la mort venir... »

Fille d’un ancien séminariste, Addolorata avait tout comme un grand nombre d’italiens et d’italiennes été élevée dans le respect des valeurs chrétiennes. Fréquentant les chapelles et les cours de catéchisme depuis son plus jeune âge, la brunette avait une connaissance assez poussée des textes bibliques et pour cause la vieille Soeur Annunziata l’obligeait à recopier dix fois les psaumes dont elle était incapable de se souvenir. De cette époque, la communiste avait gardé une certaine affection pour la religion, mais aussi une forme d’irrévérence, une capacité à rire des choses les plus sacrées sans craindre que la foudre divine ne lui tombe sur le coin de la tête.

« Blague à part, vous souvenez vous de ce que Jésus a dit à ce bon Saint Thomas après sa résurrection ? »

Demanda-t-elle le regard plein de malice. Sa colère à l’encontre de l’ancien soldat n’était pas redescendue, mais ces petits jeux d’esprit étaient sa spécialité et elle réfléchissait ici à un moyen d’utiliser les croyances du gaulois dépressif pour le faire prendre conscience de l’absurdité de ses propos. Et même si la ritale avait beaucoup plus de chance de réussir à faire réciter une fable de La Fontaine à une porte en chêne plutôt que de changer les idées de ce proto-culturiste des années 1910, elle voulait tout de même tenter sa chance. Liée à Susan par son serment, mais aussi par l’amour qu’elle lui portait, la Alighieri préférait éviter toute prises de risques inutiles… et le fait de descendre aux Enfers rester tout de même une sacrée prise de risque. « Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » Saint Thomas avait en effet eut besoin d’enfoncer son doigt dans la plaie faite par la lance de Longin pour bien croire en la résurrection du Christ… ce qui lui avait valu une petite leçon de morale. Le fils de Jéhovah ne pouvait-il pas redescendre sur terre pour asséner la même morale à Tristus Premier, Primat des Gaules ?

« J’ai l’impression que vous ne connaissez que trop peu vos classiques mon ami. Cela confirme ce que m’a toujours dit mon vieux père, les anglicans sont de bien piètres chrétiens, mais après tout que pouvait-on attendre d’un schisme qui n’existe que parce qu’un gros roi pervers voulait divorcer et se remarier ? »

Monsieur Alighieri avait il est vrai une certaine forme de haine pour les protestants et encore pour pour les anglicans qu’il voyait comme de véritables païens incapables de comprendre les textes saints. Evidemment, Addolorata, elle, s’en fichait complètement et ne partageait pas du tout son avis, mais elle aimait parfois le citer. Après tout elle restait sa fille. Tranquillement, elle s’approcha encore un peu du meilleur ami de sa compagne, croisa les bras et alla s’adosser sur une étagère pleine de livre, sans pour autant abandonner le francophone du regard.

« Vous pouvez consulter l’ouvrage dans les prochains jours, mais uniquement en ma présence ou aux côtés de Susan… Mais encore une fois, demandez-vous si vos doutes et votre incapacité à faire votre deuil valent plus que votre futur mariage, votre vie et celle de votre meilleure amie… On ne descend pas aux Enfers comme on va chercher du beurre chez la crémière...  »



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Basta Così! | Atlas    Basta Così! | Atlas  Empty

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