particularité : Doué avec son don, il parle le fourchelang comme il parle sa langue natale. Ce don lui est nécessaire pour combler sa solitude mais, plus particulièrement, pour demander à ces créatures de se faufiler là où il ne peut planter ses mains. Hérédité appréciée, chérie et admirée, fourchelangue.
(ϟϟ) Sujet: L'autre moitié du songe Mer 1 Juil - 10:22
L'autre moitié du songe
De mon drapeau rouge et de mes imposants jurons. Tu n'seras que fière quand alors tu joueras les mères. Lorsque je que t'offrirai soudain tout un tas de joyeux gamins. Tu n'auras qu'à faire à l'heure et surtout bien te taire
La mort tourne, dévore, par le silence régnant entre les murs de la demeure, seules quelques murmures enjoignent l’oppression vers la quiétude d’une présence, elles sont deux valsant entre les dédales de cette aile aux tapisseries subjectives ; des figures tissées s’amusent, chuchotent, regardent ; dans la chambre dérobée trône un lit aux draps défaits mais le couple n’a rien fait et la jeune fille se lève, assise contre les oreillers. Le monstre a dormi avec elle sans avoir posséder sa chair, il l’a touché de ses doigts d’araignée humant l’odeur douce et scintillante, odeur de féminité presque évanescente dans sa vapeur. Hier il lui a dit qu’elle ne travaillerait plus, hier il lui a dit qu’elle resterait entre les couloirs de la maison frappant par ses malheurs, hier, il lui a dit qu’il la désirait au foyer, hier il lui a dit qu’il lui donnerait, cependant, de quoi s’occuper. Car il a volé le cerveau d’or des Lestrange, il a ravi la dernière fille née, dans son sang les ravissements des Gaunt cependant qu’elle ne peut pas parler sa langue. Hier il lui a dit dans un sourire diabolique qu’il la garderait près de lui, qu’elle s’était engagée, pour la vie qu’elle signerait le contrat la liant, pour la vie qu’elle accepterait la folie, pour la vie qu’elle deviendrait gardienne de son âme naufragée. Si ce n’était pas moi, ce serait un autre, pire peut-être. Il eu le rire rauque de la démence possessive quand il l’embrassa sur sa lippe. Elle l’accueillit par la froideur de l’hiver, la glace de la protection, elle qui bravait les vertiges de ces hommes affolés, jaillissant tout autour, rapaces et vautours ; Elvis avait surveillé, avait bloqué les issues, avait séduit, observé beaucoup, comme il le faisait chaque fois que merveille traversait ses paupières. Dans le silence de cette matinée, la jeune fille assise s’efforce de combler l’effroi de cette décision ; il la voit frissonner pendant qu’elle s’échine à se résigner. Le sadisme s’ouvre béant dans la gueule du loup repu. « Miraj, tu ne pensais tout de même pas que ta place te serait encore réservée au sein de mon ministère. Chaque sorcière de sang pur doit tenir son rôle. Tu n’es pas une gamine, tu l’as su dès ton plus jeune âge, ton père y a veillé. » Ce rôle éclatant ! Harmonie de la famille quand l’homme part au charbon, c’est la femme qui tient l’Eden de la maisonnée. « Tu joues à l’enfant capricieuse quand ton avenir te réclame parfaite pour me plaire. Arrête. Tes airs navrés me confortent dans mes choix pris. Il est temps que tu grandisses. » Pas trop fort ni trop vite cependant, que les crocs du loup puissent ravager l’âme, la boire et la dévorer encore de nombreuses années, mais le plaisir souffre de ravissement, dans les pupilles rouges une extase de contempler l’expression inviolable. Détendu dans les draps plissés, sa jambes velue paraît la membrane d’un instant d’érotisme si vite disparue quand la cache sous la couverture ; ses bras enlace la rousseur de sa peau de lait, et ses doigts caressent l’épaule nue et dévoilée.