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 Fire drill - roman

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Demetria Quirrell
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Demetria Quirrell
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Message (ϟϟ) Sujet: Fire drill - roman   Fire drill - roman EmptyMer 1 Juil - 21:39


fire drill - @roman o'neill


Elle joue de sa bague en réflexe, la voix qui tremble presque quand elle ordonne à l’elfe de maison de ranger le salon. Comme si tout devait être impeccable. Que la perfection de la pièce l’aiderait à maitriser cette rencontre qui la terrifiait. Parce que si elle s’était retrouvée gamine la nuit dernière, impatiente à l’idée d’échanger avec lui le matin même, elle n’était à l’instant qu’une boule de nerf difficilement contrôlable. Les désaccords avec Atilius lui semblaient loin, parce qu’elle arrivait à son but, et ce, en respectant les demandes du ministère. Finalement, en accueillant Roman dans la chambre de bonne à l’extérieur de leur demeure, c’était là une solution pour les protéger. Sauver son couple des monstres agissants au ministère, n’était-ce pas là une solution idéale ? Et il n’était pas un inconnu. C’était Roman, l’une des âmes qu’elle connaissait le mieu au monde, bien que celle d’Atilius n’aie presque aucun secret pour elle, son ancien amant restait dans le cercle étroit des personnes avec qui Demetria n’avait plus porté de barrière. Ainsi, il méritait sa place dans l’antre minuscule qui lui était alloué. Il était arrivé la veille, occupée (peut être surtout pas assez prête) elle avait demandé aux aigles de l’installer dans la chambre qui lui était désormais dédié. Et surtout, elle voulait le voir une fois seule. Sans Atilius et son regard désapprobateur, ses phrases cyniques et ses onomatopées qui lui aurait fait lever les yeux au ciel. Alors qu’ici, l’organisation était plus clair : elle devait simplement le faire se sentir… A l’aise. Mais pas trop. Chez lui, mais pas chez elle. En confiance, mais sans exagération, parce qu’Atilius n’accepterait jamais ce qu’elle avait forcé par le destin.

Un soupir, elle s’effondre presque dans le fauteuil. Parce que Deme n’a jamais été douée pour être assaillie par autant de sentiments contradictoires. Elle souffrait réellement des dualités qui bouleversaient son esprit, au prise entre son mari qu’elle ne supportait pas de décevoir ou d’agacer, toujours lui en premier, et sa passion, son obsession jamais finie pour Roman. Elle ne jugeait jamais les amants d’Atilius (enfin, presque). Un pensée subite pour Yuri qui la débecte, mais pour Roman, ce n’est pas pareil. Elle passe une main distraite dans ses cheveux, et lance un sort jusqu’à pour apporter une carafe d’eau et un verre. Elle rappelle son elfe, et lui dit. “Assure toi que Roman soit bien habillé. Dis lui de porter une chemise bleue. S’il n’en a pas, ou si elle est trop abîmée, j’en ai dans mon armoire. Sers toi. Ensuite, amène le au salon.” Bien sur que pour le revoir, elle ne veut pas qu’il ressemble à un esclave. Et bien sur qu’elle ordonne à l’Elfe de récupérer une chemise qu’un amant de passage a abandonné, elle n’allait pas prendre une tenue de son mari, Roman ne serait pas lui, et elle refusait de voir coller à son corps une odeur appartenant à son âme soeur. L’elfe disparait, pour faire son travail, et elle soupire, se servant un verre d’eau pour occuper ses mains qui traduisent de son inquiétude à l’idée de cette rencontre. Elle ne s’était pas faite à l’idée que désormais, elle le verrait quotidiennement. Comme elle l’aurait voulu à l’époque. Si ce n’est qu’elle l’imaginait pianiste au casino, et pas esclave vivant dans la chambre des domestiques. Le présent ne pouvait pas être parfait, tout comme la vie n’était pas lisse. C’était dur de prendre du recul sur ces questions, de ne pas brûler de colère contre ce qui s’était passé.

La porte se referme, et l’angoisse augmente. Elle ne l’a croisé qu’après les interrogatoires où il a appris qu’il rejoindrait le foyer Quirrell en tant qu’esclave. Les mots durs qu’il avait porté à son encontre l’avait hanté les nuits suivantes. Elle avait imposé qu’il soit bien traité, protégé, car il se devait d’être en pleine forme à son arrivée chez eux. Les pas qui s’annoncent, elle est sensible au parquet qui craque, l’un des charmes de leur appartement. Une gorgée d’eau, à nouveau, pour se donner contenance et hydrater la gorge qui déjà, est trop sèche. Et déjà, il est là. Semblable, mais sans pareil à ce qu’il était hier. Comme elle, il a été pris par le temps et la vie qui s’étaient gravés sur le visage. Mais la chaleur qui bouleverse son coeur, n’a, elle, pas disparu.

Roman.” Prononcer son prénom, c’est la libération. Si elle tente de rester neutre, un trémolo indique son émotion. Elle ne fouillera pas l’esprit de l’homme pour savoir si son âme est dans le même état qu’elle, bouleversé de savoir que leurs vies sont enfin réuni. Elle voudrait lui crier qu’il lui a manqué, qu’elle s’est sentie si vide sans lui à ses côtés, qu’elle l’avait attendu, qu’elle n’avait aimé personne de la même façon qu’elle l’a aimé lui, qu’elle ne l’a jamais oublié, qu’il était la dernière pièce du tout, et qu’enfin, il serait heureux. Mais la peur d’être seule, abandonnée à nouveau avec ses sentiments débordants, la force à tout garder, à ne pas verser ses peurs et son amour, il lui faudrait garder la place de maîtresse, dans tous les sens du terme. Elle a du mal à l’imaginer esclave, drôle d’idée quand dans son esprit, elle l’a sauvé. Alors même que d’une simplicité déconcertante, elle avait déjà imposé une tenue au garçon. La balance qui perd des poids, l'équilibre qui s’effondre, Demetria qui ne sait être qu’elle, vénéneuse, quoiqu’il arrive. Maladresse ultime. “J’espère que tu te plairas ici. Je suis… Satisfaite que tu vives juste au dessus. Cela rendra les choses plus pratiques, c’était là, la meilleure solution.” Même si la meilleure solution aurait été que vingt ans auparavant, il accepte sa proposition. Qu’elle ne soit pas forcer à de pareils stratagèmes pour l’avoir. Elle ne se lève pas du divan, elle a trop peur d’avoir un geste tendre envers lui. Caresser la joue, le visage qu’elle n’a jamais oublié. Plonger son regard dans ses yeux océan. Lui dire des mots qu’elle regretterait, car trop franc de ses sentiments. Non, il lui fallait rester loin de lui. Ne pas céder, ne pas être repoussée. Parce que cela, sûrement, elle ne pourrait pas s’en remettre. Pas par lui, encore moins dans sa condition.
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Roman O'Neill
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Roman O'Neill
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Fire drill - roman   Fire drill - roman EmptyJeu 2 Juil - 18:23


FIRE DRILL - @Demetria Quirrell



Il tourne comme un lion en cage. Un loup. Comme un esclave. De sa petite chambre, il a vite fait le tour. Un lit, de quoi se laver, de quoi manger. Une fenêtre qui donne sur le brouillard des toits de Londres. Il pourrait facilement y disparaître. Escalader, finir sur le toit… Descendre par une gouttière. Se fondre dans les ténèbres et disparaître… Ou chuter et se briser la nuque. Dans un cas comme dans l’autre, tout serait fini. Il ne serait pas… ici. Au pire endroit sur terre… ou presque. Il regarde ses phalanges abîmées par les coups qu’il a mis dans les murs de sa cellule avant d’arriver. Dans les murs de sa chambre. Le sang habille ses jointures de marques sombres, qu’il n’a même pas envie de nettoyer.

Vingt ans. Vingt ans sans la voir, avec l’espoir de ne jamais la revoir, même si chaque ombre, chaque lumière, chaque femme la lui rappelle avec force. Vingt ans sans la voir même si elle est dans chaque recoin de son esprit… Son fantôme, souvenirs pugnaces. Il avait été naïf. Bien sûr qu’elle avait demandé à l’acheter. Pourquoi ne l’aurait-elle pas fait ? Sans doute que de leur briser le cœur à tous les deux des années auparavant n’avait pas suffit. Sans doute que sa malédiction n’était pas assez complète. Il fallait qu’elle le voie dans l’état le plus bas qu’il pouvait atteindre. Esclave. Qu’il ne mérite pas mieux n’y changeait rien. Il aurait tout donné pour qu’elle ne le revoie jamais. Qu’elle ne voit pas son regard qui s’éteint depuis vingt ans, son visage sur lequel le temps à posé sa marque, son corps marqué de nouvelles cicatrices. Il est l’ombre du jeune homme qui l’a aimé, il y a si longtemps. L’ombre de celui qui lui aurait tout donné. Sans elle… il n’a plus rien d’autre que sa vie, même pas sa dignité… Et sa vie, elle vient de l’acheter probablement pas pour bien cher. On l’a transporté du ministère à cette chambre de bonne minuscule. Elle n’a même pas eu la politesse de le voir à son arrivée. Comment mieux lui signifier son mépris ? A l’évidence, il n’était plus rien pour elle. Il ne savait pas ce qu’il lui avait pris. Pourquoi l’acheter lui, quand elle aurait pu avoir n’importe qui d’autre. Etait-ce pour lui donner une leçon ? Une vengeance pour avoir refusé, avant son mariage, d’être relégué à la place d’amant éternel ? Etait-ce son moyen de lui dire « tu m’appartiens. Regarde ce que je suis devenue sans toi. » Une femme comblée, un époux factice mais parfait ? Le succès, la richesse, l’équilibre ? Lui montrer qu’elle avait tout, alors qu’il n’était plus rien, déchet d’une société en plus de l’humanité.

Roman laisse échapper un grondement de bête blessée. Dans sa chair, dans son âme. Partagé entre ses peurs et sa haine, sa colère et cette petite fois, tout au fond de lui, qui lui murmure que ça y est, il va pouvoir la revoir. Il se demande si elle a beaucoup changé. A quel point elle lui en veut. Si elle compte l’humilier.

Des coups discrets sont frappés sur sa porte. Trop discrets pour être ceux d’un humain… et puis le couple ne s’abaisserait pas à venir le voir jusqu’ici. Il est leur esclave… a lui de descendre. A lui de servir. A lui d’être là pour eux, à la moins demande. A la moindre pensée. Tel était son rôle désormais. L’elfe de maison entre. Lui communique les ordres de la maîtresse de maison. Une chemise bleue… Il sert les dents. Elle en laisse une sur le porte manteau. Disparaît, pour lui laisser le temps de se changer. Le poète regarde la chemise avec l’envie de la mettre en pièce. A qui est-elle ? Son mari ? L’aiguillon de la jalousie lui perce le cœur. Même après tant d’années passées… Il est jaloux d’Atilius, l’homme qu’il ne sera jamais. Jaloux de ne pas être aussi parfait que lui. Jaloux de sa relation avec Demetria. Il sera toujours passé en premier. Toujours. Il enfile la chemise. Cède. Il a toujours cédé. Les manches sont remontées sur ses avant-bras. Pas de veste. Pas de chaussures. Elle a voulu un gueux, elle en aura un.

Il descend les marches qui donnent directement de sa porte à un couloir de leur appartement immense, qu’il ne connait pas encore. Et dans son esprit, c’est à la guillotine qu’il se rend. Mais ce n’est pas un bourreau qui l’attend, assise sur un fauteuil. L’allégorie de la Mort, peut-être. Petite ou pas. Il en perd une seconde sa colère. Elle est là. Enfin. Et derrière ses yeux défilent un passé qui n’appartient qu’à eux. Leurs baisers, leurs caresses, leurs étreintes. Le silence s’étire alors que son prénom, prononcé par sa belle, flotte encore dans leur entre-deux, avec en écho un murmure glissé à son oreille, alors qu’elle se glissait dans ses bras, tendre, passionnée. Heureuse… Du moins le croyait-il à l’époque. En vérité… il doute d’avoir jamais réussi à lui offrir le bonheur. Elle ne serait pas partie, sinon. Elle lui aurait donné une chance, même s’il n’était qu’un moins que rien, une honte, un sorcier de second rang. S’il l’avait rendue véritablement heureuse… tout ça n’aurait plus eu d’importance.

« Dem… Maîtresse. » Il s’est coupé. Il ne prononcera pas son prénom. Il n’est pas près. Oh… il l’a souvent murmuré, souvent rêvé. Souvent joué, assis devant son piano. Mais face à elle ? Non. Elle veut un esclave, c’est ce qu’il sera. Ses mots lui font serrer les dents de nouveau. La rage revient. La meilleure solution ? Il reste debout, les mains jointes dans le dos pour les occuper, pour ne se faire trahir d’un tremblement, plantant son regard sur elle, en elle. Tentant de la lire. De comprendre pourquoi elle lui a imposé d’être ici. « Je suis à votre service. » Des mots si neutres. Si faibles, alors qu’il voudrait la prendre contre lui, griffer sa peau, l’embrasser, hurler, briser ce vase si parfait dans cet appartement si parfait. « Puis-je vous demander ce que vous attendrez de moi ? Si je dois vous servir, autant que je le fasse ans les meilleures conditions. » L’éclat dans son œil. La colère. La honte. Le ressentiment. Et pourtant… pourtant il se soumet. Déjà. A celle qui possède tous les droits sur lui… mais pas encore à l’amour toujours brûlant, qui le dévore de plus belle maintenant qu’il peut s’accrocher au visage désormais réel de Demetria.

Tout ce qu’il rêve de faire, l’explosion, le coup d’éclat… Tout ça restera un rêve. Après tout… on ne change pas vraiment.


Dernière édition par Roman O'Neill le Mar 14 Juil - 15:35, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Fire drill - roman   Fire drill - roman EmptyVen 3 Juil - 2:03


fire drill - @roman o'neill


Elle sourit quand elle voit qu’il porte la chemise. Cette couleur a toujours été divine sur lui. C’est ainsi qu’il flatte sa rétine en se présentant à elle, les mains abimés, cela dit, et les pieds dénudés. Demetria était déjà satisfaite qu’il se présente à elle sans rechigner. D’un sourire contrit, elle tente de ralentir son coeur qui s’emballe, trop vite à son goût. Il était là, et c’était déjà merveilleux. Même s’il ne le voyait pas ainsi et qu’Atilius trouvait cela ridicule. Elle, au moins, n’était pas affublé d’un amant complètement fou. Non, le seul amant qu’elle n’a jamais voulu, elle avait été obligé de l’acheter, sans avoir l’assurance qu’il accepterait ainsi une ancienne proposition.

Son sang ne fait qu’un tour, et elle se fige. Qui, qui lui a dit de l’appeler ainsi ? Elle est écoeurée de l’entendre éviter son prénom, pour un surnom des plus désobligeants. Oui, théoriquement, c’est ce qu’elle était. Mais dans sa voix, c’est presque comme un reproche de ce qu’elle lui a proposé il y a vingt ans. Vingt ans, ca semble être tant de temps, mais si proche à la fois, marqué au fer rouge en son âme, qu’elle n’arrive plus à faire disparaître les souvenirs même les plus douloureux. Le souffle coupé par ce mot qu’elle se décide alors d’interdire, elle tente de reprendre contenance. “Je… Ne m’appelle pas ainsi. C’est Demetria, ou Madame Quirrell. Pas d’autre nom, peu importe ce qu’en dit le ministère.” Elle lui offre l’alternative qui lui rappelle qu’elle appartient à un autre. Pas corps et âme, il le savait, qu’Atilius ne la touchait pas, jamais, que ce n’était pas ainsi entre eux. Seule façon de le rassurer lorsqu’il émettait des réserves et des inquiétudes passagères sur ce qui se passait entre le Quirrell et la Slughorn. Mais il n’y avait rien d’autre à dire que l’amour platonique. Peu de personne capable de distinguer ce que l’on ressentait dans ce cas précis. Il fallait le vivre pour comprendre la pureté de ce qui la liait avec son mari.

Le ton de celui qui s’exprime à une femme de haut rang, mais pas avec la dignité qu’on attend, mais la soumission de celui qui n’a plus rien. Elle s’effondrerait presque si elle n’était pas déjà assise. Coup au coeur. Ca frappe si fort, quand elle ne s’y était pas assez préparée. Elle imaginait la rébellion, elle espérait surement qu’il tente de l’amadouer d’un sourire ou d’un souvenir partagé, mais elle n’aurait jamais imaginé ça. Il avait abandonné, et elle était arrivée trop tard. Qu’avait-il subi, qu’avait-il enduré, qu’avait-il vu pour se sentir à ce point esseulé ? Elle se maudit de ne pas avoir agi en conséquence quand le régime a été mis en place. Parce qu’elle a pensé à lui, évidemment. Mais elle avait dû organiser, mettre en place tant de choses pour s’assurer que leur foyer était protégé, et leurs âmes aussi. Elle s’était assurée que les défenses d’Atilius étaient toujours aussi solides. Au cas où. Pas de risques à prendre pour Demetria. “Tu n’as pas besoin de t’adresser à moi ainsi. Nous nous connaissons suffisamment pour que tu évites les phrases préconçus et ces courbettes.” Elle voudrait lui chuchoter d’être lui même, mais elle savait bien qu’il lui était impossible d’agir comme si de rien était. Pour elle, c’était la même chose.

Trop de temps, trop de souvenirs, s’entremêlent dans la toile de leur histoire. Et rien ne pouvait le conforter sur le fait de se comporter comme avant. Parce qu’il était chez Atilius, pas seulement chez Demetria, et elle n’imaginait qu’à grande peine les sentiments qui devaient le bousculer. “Je… Tout n’est pas parfaitement défini, Roman. J’ai…” Elle voulait lui dire, qu’elle l’a acheté sur un coup de tête, qu’Atilius n’était pas au courant, à peine d’accord d’ailleurs, elle avait fait des pieds et des mains pour expliquer combien Roman serait utile. “Tu t’occuperas de faire l’intermédiaire avec certains de nos clients. Nous avons également besoin d’un coursier. Et aussi, d’un testeur… De potions. Je te promets que rien de ce qui te sera donné ne sera empoisonné, je t’en donne ma parole.” Elle le voit se tendre, et elle se redresse pour boire un peu. “Evidemment, je pense qu’on pourra dessiner ensemble d’autres missions. J’ai des idées, mais certaines demandent du temps.” Et ton consentement. Elle ne dit pas, que l’une des missions qu’elle attend de lui, c’est qu’il laisse aller son coeur à l’aimer à nouveau. Pleinement, sans retenu. Qu’il la berce les nuits où elle sera effrayée par un cauchemar, qui lui murmure à nouveau à quel point il l’aime sans qu’elle soit obligée de l’imaginer. Parce que les intonations de sa voix dans les mirages qu’elle dessine le soir venu n’ont rien de fidèle à ce qu’elle entend à l’instant. Il a changé. Et elle ne peut rien y faire. Mais ça brise son coeur, de le voir ainsi, si loin de ce qu’ils auraient pu se promettre.
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Roman O'Neill
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Fire drill - roman   Fire drill - roman EmptySam 4 Juil - 1:58


FIRE DRILL - @Demetria Quirrell



son sourire contrit, mais satisfait, lui donne l'envie de l'arracher de sa bouche, violemment. Elle trouvait la situation satisfaisante? Elle trouvait qu'il y avait de quoi sourire?? Non. Il a honte. Honte jusqu'au moindre recoin de son âme, qu'elle ne le voie comme ça. Il aurait préféré être mort plutôt que de la recroiser alors qu'il avait tout perdu. Mais l'appeler "Maîtresse" fonctionne. Il veut lui refuser ce passé commun trop douloureux. Montrer qu'il la connaît, qu'il se souvient... c'est trop dur, si elle est maîtresse et lui esclave à ses pieds. Plus d'égalité. Oh... il suppose qu'il mérite cette place, agenouillé devant un sorcier plus puissant pour le servir. Mais elle? Oh... elle avait toutes les raisons de vouloir l'humilier. Et elle le pouvait, en un claquement de doigts... le ferait-elle? Le voulait-elle, même? Ça, Roman n'en savait rien. Mais ça lui faisait mal d'être à ses pieds parce qu'il y était obligé. Le faire par amour, cela n'avait rien à voir...

Elle interdit le mot. Demetria ou Madame Quirrell... un rappel qu'elle était à un autre? Nul besoins. Il voyait parfaitement l'alliance. Croyait même sentir l'odeur d'Atilius sur sa peau. Tout criait qu'elle n'était plus sienne - l'avait-elle jamais été? Madame Quirrell... il voudrait ne pas avoir a prononcer son prénom. Ne pas avoir a reconnaître leur passé... mais ce nom? Non, impossible. Il ne l'appellerait pas par le patronyme de son mari. C'était assez dur comme ça... et il lui en voulait plus encore d'avoir même osé proposer. Sans doute avait-il au moins la chance qu'elle n'ait pas imposé. Il allait devoir se résoudre à prononcer froidement son prénom, s'entraîner à le faire neutre, quand il avait été le champion pour le sussurer, le ronronner, le murmurer, le faire rimer, le gronder parfois... comment pourrait-il y arriver?

Demetria était synonyme de tant d'émotuons, de sentiments. Comment tous les gommer, au mépris du bon sens..? Elle voudrait... qu'il lui parle avec moins de déférence. Ne comprend-elle pas que c'est tout ce qu'il a, être obséquieux, mettre a distance leurs souvenirs, les annihiler... pour survivre à cette situation? "Vingt ans ont passés. Qui sait si l'on peu dire que nous nous connaissons encore?" Il se hait pour ces mots durs, trop durs, quand il voudrait être si différent avec elle. Mais le moindre faux pas et... autant crever tout de suite. Alors il s'accroche à ces courbette, ces phrases toutes faites, tout pour ne pas avoir envie de se fracasser la tête comme un mur, à pleine vitesse. "Je ne peux t'appeler Demetria "comme avant". Je ne peux t'ignorer pour autant... je m'excuse... peut-être préféreriez-vous le vouvoiement?" Sa voix est éteinte, parcourue seulement d'une maigre étincelle de vie, polie, alors qu'il tate le terrain. Découvre... l'hésitation de la sorcière. Oh... une impulsion? Une de plus. Tout n'est pas parfaitement défini. Roman hésite. Peut-être ne l'a-t-elle pas acheté dans l'unique but de lui montrer son bonheur éclatant.

Egoistement, cela lui réchauffe le coeur de savoir qu'il n'est pas la uniquement pour voir reluire son bonheur. Il se tends en entendant ses tâches. Coursier, testeur. Un ricanement intérieur. À sa place, quoi : quantité négligeable et sactifiable que l'on ne regarde pas deux fois, invisible dans son monde. La petite main. Destin joueur... il y a si longtemps, et pas tant en même temps, il aurait voulu être tellement plus.

Il hoche la tête. Montre qu'il a compris. "Suis-je ton esclave, le sien... le vôtre, à tous les deux?" Une partie de lui espère qu'Atilius n'aura pas à lui ordonner quoi que ce soit... L'huliliation est déja présente avec Demetria... cela serait pire avec sa foutue âme soeur. "J'imagine que tu sauras ou me trouver quand tu auras besoin de moi." Un constat amer. Il est esclave. Plus une vraie personne. C'est si dégradant... et si rassurant. Dans n'importe qu'elle autre famille il aurait sans doute fini par se sentir à sa place. Parmi eux... il y avait peu de chance que cela se produise.

"Aurais-je des interdictions spécifiques? Des droits de sortir seul? Ou comptes-tu sur le fait que je reste jour et nuit dans l'attente que tu ais besoin de moi?" Cette fois, le reproche est mal déguisé. Peut-être que c'était là, finalement, le coeur, la raison de cette achat impulsif, de ce coup de tête dépensier. Voulait-elle l'avoir a toute heure du jour et de la nuit à sa disposition, comme il aurait pu l'être s'il c'était contenté d'être son amant?


Dernière édition par Roman O'Neill le Mar 14 Juil - 15:34, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Fire drill - roman   Fire drill - roman EmptySam 4 Juil - 22:42


fire drill - @roman o'neill


Elle pourrait lui hurler qu’elle n’a pas changé, qu’elle n’a jamais oublié, qu’elle n’est jamais vraiment parti. A la place, elle tente de garder contenance, faire semblant qu’elle n’est pas brisée en l’entendant être aussi froid, cynique, cassant. Elle pourrait lui rappeler sa place, lui interdire de lui faire du mal. Mais il échouerait lamentablement. Parce que tant que Roman ne sera pas entièrement à elle, corps, coeur, âme, son coeur s’effondrera à chaque fois. Demetria voudrait être fière, elle ne peut que laisser son sourire s’effondrer. Premier coup. L’uppercut appelle le prochain mouvement, elle a peur de se perdre dans cette guerre froide qui aurait pu être évité vingt ans avant. “Je sais. Rien ne sera plus comme avant.” Elle s’arrête, et secoue la tête à la négative, levant les yeux au ciel. “Au vu de notre passif, il me semblerait bien étrange que tu me vouvoies, Roman.” Elle laisse couler son nom contre sa langue, encore une fois. Comme si elle ne pouvait pas s’en passer. Trop longtemps, elle l’a enfoui dans sa mémoire, refusant de le prononcer, terrifiée des tempêtes qu’elle vivrait au fond de son âme. “S’il te plait, appelle moi simplement Demetria. Si on est seul, tu peux même le raccourcir, si tu le veux.” Ciel, qu’elle aimerait l’entendre dire l’un de ses surnoms, symbole d’intimité, mais elle sait que cela n’arrivera pas tout de suite. Elle ne perd pas espoir. Pas encore.

Atilius dénigre tant Roman que l'idée que son mari approche son ancien amant la fait frissonner. Elle sait bien qu'il serait insupportable avec lui. Violent, probablement. Cynique, peut être jusqu'au point d'en venir aux mains. Et cela était un risque intolérable pour Demetria, qui, après tout, avait acquit Roman dans le but premier de le protéger. Le protéger d’une famille qui l’aurait détruit, peut être écraser de façon plus destructrice encore que l’arène, réduisant en fumée son second, ou premier objectif, en fonction de si Demetria était honnête avec elle même ou s'empêtrer dans le mensonge : L’avoir près d’elle à nouveau. L’envie qu’elle n’avait pas réussi à refréner, comme si le passé n’arrivait pas à être balayé, au profit d’un futur plus brillant. Peut être la jalousie de voir Atilius s’épanouir dans des relations avec des hommes, surtout un, qu’elle ne supportait pas. Alors, comme si tout était impossible, insupportable, qu’il lui fallait retrouver l’amour d’une manière ou d’une autre, et l'éternelle romantique qui n’imagine pas retomber en amour pour un autre que lui. Parce que ça a toujours été lui. Même quand il était loin d’elle, qu’il la pensait évaporée, au prise de son mari, elle était l’ombre dans le noir qui planait au dessus des amantes potentielles, pour ne reste dans son âme, qu’elle, toujours elle.

Tu es mien. Evidemment.” Jalousie, possessive, elle se renferme quand elle imagine partager Roman avec qui que ce soit d’autre, finalement. Il était à elle, pour elle, et cela, à jamais. La phrase est lourde de sens, même si elle sait bien qu’il ne se trouve être qu’un esclave, bien loin de l’amant qu’il a été il y a vingt ans. Elle le détaille, à nouveau assaillie par l’envie de se réfugier contre lui. Demetria ne parlait pas beaucoup. Elle n’était pas douée pour les déclarations d’amour murmurés au creu de l’oreille. Lui non plus. Ils se montraient leur passion réciproque par bien d’autres manières. Des regards flamboyants, des sourires à la dérobée, des gestes pour certains anodins, mais pour d’autres si révélateurs. Si elle a conservé bon nombre de souvenirs dans la pensine, des réminiscences du passé transparaissent au gré de leurs retrouvailles. Pourtant, tout a changé. Elle, dont le corps est devenu celui d’une femme, est plus celui d’une adolescence, le port altier mieux travaillé, le regard plus sombre, abîmé par la noirceur que son âme pouvait porter, et les rides qui doucement, creusaient son visage qui frôlait la quarantaine dangereusement. Age fatidique où les questions sur son mariage deviendraient plus insistantes, où elle devra penser à des choses qui la répugnent, et les demandes répétés d’Atilius deviendraient des injonctions.

Bien entendu. J’ai fait dépoussiérer la chambre pour toi, mais… Tu comprendras que je n’irais pas te voir là bas. Dooky te rendra visite lorsqu’il te sera nécessaire de me rejoindre.” Elle n’ose pas dire qu’elle ne supporterait pas de le voir dans un si petit endroit. Que cela rendrait la réalité de l’esclavagisme profondément réel, alors qu’elle s’imagine sauveuse. Elle porte des oeillères consciencieusement, pour éviter d’être frappée par la réalité de ce qu’elle a fait. Elle l’a acheté. Et s’il consent à se rapprocher d’elle, ce sera sûrement par instinct de protection, et pas par amour. Alors, le laisser être lui dans sa cellule dorée, et le voir uniquement dans son environnement. Ne pas perturber la balance, fragile. “Tu imagines bien que je ne peux pas te laisser te balader librement, il en va de la réputation des Quirrell, de notre réputation. Je ne peux pas infliger d’autre chose à Atilius…” La franchise qui déborde des lippes, trop vite, comme avant, quand elle était à ses côtés. Car c’est là l’ordre naturel des choses : près de lui, mais proche d’Ati. “Si tu veux sortir, demande moi. Et si c’est légitime, cela sera possible. Je ne veux pas… Je ne te considère pas comme un prisonnier Roman. Je veux…” Je veux te protéger. Mais ça ne sort pas, c’est coincé au fond de sa gorge, parce que l'honnêteté dont elle ferait preuve serait terrifiante. Pour elle, pour lui, et pour son mari. Elle ne pouvait pas faire ca. “Je veux que tout cela se passe le mieux possible. Ca passe aussi par ta disponibilité. Pour moi.” Elle voudrait lui dire Pardonne moi, mais ça aussi, elle n’y arrive pas. Parce que Demetria ne s’excuse pas, sauf auprès de son âme soeur. Et Roman était tout, sauf Atilius.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Fire drill - roman   Fire drill - roman EmptyDim 5 Juil - 1:56


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Son sourire qui s'effondre est une victoire perfide, qu'il regrette de ressentir comme telle. Une part de lui lui soufflait que Demetria ne mériterait pas de souffrir, qu'il peut tout endurer à sa place. Qu'il devrait, d'autant plus maintenant qu'il est là pour la servir. Mais la noirceur en lui, née du malheur et de la tristesse, il ne réussit pas à la museler totalement. Elle lui murmure, narquoise, qu'après tout ce n'est qu'un juste retour des choses. Roman sait pourtant que c'est ridicule. Parce qu'elle l'a blessée autrefois, il gagne le droit de lui faire du mal? Pour être à égalité? Non... les choses ne marchent pas comme ça. Mais sa nouvelle lubie de l'acheter, valider son asservissement, cela n'aide pas à se comporter avec douceur avec elle. Elle aurait pu le laisser mourir comme le chien qu'il était. Dans la maison d'une autre famille, dans l'arène, dans une forêt, poursuivi par les Aigles. Mais prolonger sa torture... l'on était loin d'un acte de charité.

Au moins se rend-elle compte que rien n'était semblable au passé. Sans doute est-ce déjà quelque chose... Il opine, gravement. Non, rien. Elle l'avait laissé jeune homme dans une vie qui ne l'avait pas encore trop maltraité. Elle le retrouvait adulte, marqué par le temps, avec un chat, un piano et une bouteille de gin comme seuls amis. Elle prononce de nouveau son nom avec une sorte de délectation qu'il ne saisit pas, mais qui fait bondir son coeur. Alors, pour se reprendre, se remettre à sa place, il rétorque. "Au vu de notre passif, il me semble bien étrange de me retrouver esclave à ton service... Demetria." Il a repris ses mots avec une douce ironie. Tout est étrange, dans cette situation. Tout. Depuis sa tenue, choisie par ses soins, jusqu'à leur postures, chats sur la défensive, elle assis, lui debout devant elle...

Ses surnoms? Un ricanement lui échappe, bien malgré lui. Un rire de gorge plutôt, las. "Tu voudrais que je t'appelle Dem, Demé, comme avant? Tes autres surnoms, quels étaient-ils? Amour, espoir? Mon lys..?" Il secoue la tête, malmène ses doigts dans son dos. Appuie sur les plaies pour ressentir la douleur, revenir sur terre, ne pas se laisser emporter la vague de chaleur que le simple fait d'avoir prononcé ces mots à provoqué au fond de son ventre. Il sent le sang couleur de nouveau, timide, paresseux presque, le long de ses phalanges. "Tout ça est ridicule. Tu es mariée..." Mariée. Le mot bute contre les parois de sa boîte cranienne. Il voudrait lui demander pourquoi, POURQUOI, il se retrouve face à elle aujourd'hui. Mariée à cet homme qu'il n'avait jamais réussi a apprécier, sans doute par jalousie, par envie. Tu es mien. Une évidence. Sien... il l'avait toujours été. Présente, absente, dans sa vie ou non, il n'avait jamais eu qu'elle en tête, triste obsession pour un triste sire. "Tien... je me demande même pourquoi j'ai demandé." Il la connaissait, sa fleur, son mirage, il savait sa possessivité. Et dans la situation... il en était soulagé. Etre l'esclave d'Aquilius aurait été trop dur.

Il surprends son regard. Au fond de ses yeux limpides, l'étonnement. Il ne comprends pas cette impulsion qui l'a poussée à cet achat. "Je ne peux pas être plus tien que maintenant. Tu me possèdes littéralement." Evidence un rien sarcastique, posée ainsi, laissée là. Le sang coule de ses doigts. La douleur n'arrive plus à lui faire maintenir pied dans la réalité.

Il a un sourire vaguement amusé lorsqu'elle établit que de toute évidence, il n'était pas question pour elle de le rejoindre dans son clapier. Oh, ça, rien de surprenant. Cela ne serait ni convenable, ni même pensable que Madame Quirrell se déplace. A lui de venir en rampant la rejoindre dès qu'elle le souhaiterait. "Tu ferais bien d'installer un système de clochette jusque dans mon enclos. Ton elfe n'aurait même pas besoin de se déplacer." Traite l'elfe mieux que moi, voici un sous-texte un rien effrayant.

Il a un nouveau rire sans joie, en lui expliquant les nouvelles règles. La permission qui doit etre demandée... "Tu ne me considères pas comme un prisonnier... mais je ne suis pas libre pour autant." Encore un constat. Enfin... peut etre cette fenêtre, pour des escapades... s'il en trouve le courage. Le bar d'Abelforth va lui manquer. Ses verres, ses mots. C'était un environnement familier. Un... ami. Sans doute le seul qu'il ait. Mais Roman doutait qu'aller noyer sa détresse dans l'ivresse comme un bon pilier de bar constitue une raison légitime de sortir. Il allait devoir se réhabituer la solitude. Oh... après tout, elle et lui étaient de vieux amis. Elle ne l'avait pas vraiment quittée tout ce temps.

L'amertume. Cette fois le coup était pour lui. Au ventre, violent. Comment tout pourrait bien se passer? Comment...

"J'espère qu'au moins il t'a rendue heureuse, ces années." Toi qui lui a sacrifié notre bonheur. Qui impose de nouveau une situation ou sans doute que ni l'un ni l'autre ne pourraient être heureux... à cause de lui. "Sinon..." sinon quoi : il lui casserait la gueule? Improbable. Roman n'était violent qu'envers lui-même. Et puis... ce n'était pas comme s'il lui restait quelconques droits, après tout.

"Ne t'en fais pas. Je serais un esclave docile... je m'appliquerais à me faire oublier." A oublier, plutôt, à nier la situation. Le déni... un autre vieux camarade qui lui tapote affectueusement l'épaule alors qu'il tire un mouchoir de sa poche pour essuyer le sang sur ses mains, avant qu'il n'imprime une marque indélébile sur le parquet précieux. Roman O'Neil n'avait rien d'indélébile. "Allons... j'essaierais de ne pas te décevoir une nouvelle fois. Tu as ma vie et ma liberté, je n'ai plus rien à t'offrir pour me racheter d'un nouvel échec." Pas même sa dignité.


Dernière édition par Roman O'Neill le Mar 14 Juil - 15:33, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Fire drill - roman   Fire drill - roman EmptyLun 6 Juil - 1:01


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Elle sait que cette situation est étrange. Un brin terrifiante, même. Parce qu’il n’y a pas de logique, pas de sens à leur présence dans cette temporalité décalée, entre souvenirs et mirages, cauchemars et espoirs. Mais rien ne ressemble à ce qu’elle imaginait. Tout est à mille lieues de ce qu’elle avait dessiné en imaginant sa vie après Poudlard. Si elle avait eu l’avenir attendu, parfois un peu cabossé, avec Atilius, le reste n’avait été qu’une suite d’attente et d’obsession déplacées. Dont Roman était l’acteur principal, contre son gré.

Je n’ai rien trouvé de mieux.” Elle ne lui dit pas qu’elle ne savait pas quoi faire pour le protéger. N’effleure même pas l’esprit à ce moment précis qu’il puisse s’imaginer qu’elle ne savait pas quoi faire pour le récupérer. Peut être parce qu’au fond, tout au fond, là était la vérité. Ses jambes se croisent à nouveau, d’un sens, dans l’autre, nervosité qui se traduit ainsi. Mais il a dit son prénom, et c’est son coeur qui s’envole alors. Elle n’a plus d’inquiétude, plus d’angoisse parce que ce qui s’échappe de ses lèvres, c’est enfin l’équilibre. Mais bien vite, c’est son cynisme qui frappe, rappelant qu’ils sont aux antipodes désormais. “C’était idiot. Je n’aurais pas dû.” Elle ne s’excuse pas. Parce qu’il y aurait tant de choses dont il faudrait demander pardon, et beaucoup qu’elle n’est pas prête à faire.

Toujours tant de difficultés à se positionner dans ce nouveau rapport de force. Elle a toujours été la décisionnaire, avant, mais jusqu’au point du refus, jusqu’au moment où Roman a dit non. Qu’il a posé ses conditions. Elle était si surprise de tout cela, c’était peut être par habitude qu’elle avait refusé d’accepter sa proposition… Non, elle avait refusé pour Atilius. Toujours Atilius qui, lui, dirigeait sa vie pour l’aider à ne pas tomber, à ne pas tout détruire. Lui rappelant d’un regard, d’un mot, qu’elle allait trop loin. Oh, parce que Demetria était experte dans l’art de se brûler les ailes. Et le coeur. Et le corps. L’âme aussi, d’ailleurs. Protection nécessaire, il la sauvait des tourments dans lesquelles elle s’étouffait. Capable du meilleur, mais surtout comme du pire, elle avait tant besoin d’être accompagnée pour ne pas s’effondrer du fil fragile sur lequel elle se tenait en équilibre. Elle en avait fait, des sacrifices, pour Atilius. Et à côté de cela, elle n’avait su que condamner Roman. L’injustice qui frappe l’amant la blesse, mais elle ne peut rien y faire, c’est là la société dans laquelle ils s’épanouissent avec plus ou moins de souffrance, de difficultés, d’équilibre. Encore, toujours, la balance fragile.

Ne t’enerve pas, s’il te plait, tu te fais du mal…” Elle se lève, enfin et d’un coup de baguette, attire un linge propre, pour le tremper dans le verre où, quelques minutes avant, elle buvait, mais il avait plus besoin de cela qu’elle. Elle passe le tissu sur la peau de Roman, croisant son regard dans un moment de faiblesse. “Je ne t’ai jamais voulu de cette manière, tu le sais.” Leurs épidermes ne se frôlent pas. Elle en est rassurée, incertaine de se trouver à nouveau chamboulée par un éclair entre leur paume, comme avant. Le lien indéfectible, qui la renverse depuis qu’elle a croisé son regard. Le sang qui est bu par le tissu, pas assez, elle découpe de sa baguette le morceau carmin en deux, et lui donne. “Protèges tes mains avec ça. Je toucherais deux mots au ministère, j’ai expressément demandé qu’il ne te fasse pas de mal. Qui a fait ça ?” Elle sent ses sourcils se froncer, et elle penche la tête sur le côté pour le dévisager. Et à nouveau, il est acerbe, et à nouveau, il la blesse.

Un mouvement de recul, comme si ça avait touché son visage. Encore de nouveaux mots, de nouveaux maux pour nourrir ses cauchemars déjà trop nombreux. Elle ferme les yeux avec douleur, mord sa lèvre pour éviter de voir des larmes s’échapper. Elle savait que ça allait être dur. Un vrai calvaire, de retenir la vérité, les sentiments qui débordent, mais à ce point ? Jamais, jamais elle n’aurait imaginé cela. “Je n’ai rien de mieux à te proposer, mais si tu as des idées, je t’écoute. Dis moi donc ce que je devrais faire. Comment aurais-tu agis à ma place ?” Elle se refuse à entrer dans son jeu, parce qu’il y a trop à perdre, elle le sait. Et alors qu’il aborde le sujet de son mari, elle perçoit sa jalousie. Elle n’est pas partie. Et intérieurement, Demetria est heureuse de s’en rendre compte. “Très. Il est un époux parfait. Il a toujours été idéal pour moi. Il m’a offert tout ce qu’il pouvait, et j’ai fait de même. Et quand bien même il aurait fait des erreurs, il est resté, toujours, pour s’assurer que j’étais bien. Il a à coeur de prendre soin de moi depuis toujours.” Le reproche est perceptible, mais il a lancé les hostilités. Si cela devait être le tribunal de leur histoire, elle refusait de ne pas se défendre.

Elle lève les yeux au ciel lorsqu’il lui parle d’être docile, quand elle n’attend de lui qu’il sauve simplement sa peau en restant discret. “Si tu ne provoques pas Atilius, je pense que ton séjour chez nous se passera au mieux…” Elle lui rappelle ainsi où il se trouve, dans le cas improbable où il aurait oublié. “Je n’ai jamais cherché à obtenir ta vie et ta liberté… Seulement ton… Non, rien, c’est inutile.” Tout comme cette idée et cette conversation. Demetria avait fait une terrible erreur. Et encore une fois, Atilius avait raison. D’un soupir, elle se condamnait. Elle replace sa robe sombre dans un réflexe qui traduit son malaise. Le serre taille, traditionnel de son statut, semble tout à coup l'étouffer. Elle passe une main dans ses cheveux, et se détourne de Roman, soudainement inquiète de son élan de spontanéité : Et si elle s'était trompée ? Et si elle aurait du s'abstenir de... Le sauver (l'acheter.) ?
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Fire drill - roman   Fire drill - roman EmptyMar 14 Juil - 15:32


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Rien trouvé de mieux… Tout aurait été mieux. Tout. Mais peut-être qu'au fond, Roman a peur du changement, simplement. Peur de ce qu'il ne connait pas. Peur de sortir de sa zone étriquée à laquelle il s'est faite, finalement. Son appartement sous les toits, la peinture craquelée, le carreau brisé, la veste en guise de rideau. Et puis… Son piano, ses carnets couverts de rimes, ses bouteilles. Sa vie n'avait rien d'idéal. Mais… c'était la vie qu'il s'était construite, tant bien que mal, malgré l'envie toujours présente de sauter d'une fenêtre, de se tuer à petit feu. Et Roman n'aimait pas qu'on bouleverse ses habitudes, si auto destructrices soient-elles. En l'achetant… Demetria avait réussi l'exploit de l'arracher contre son gré à la vie à laquelle elle l'avait reléguée, tout en lui mettant sous les yeux qu'elle avait réussi. "Non… sans doute que tu n'aurais pas dû. Mais c'est fait."

Il était esclave, elle était maîtresse. Elle parlerait, il obéirait. Il l'avait souvent fait, après tout, face à elle. Seulement cette fois… ça ne serait pas par amour qu'il s'exécuterait. Mais par devoir. Parce que telle était son rôle, sa place. Parce que la société lui disait une fois de plus qu'il n'était pas capable de mieux. Qu'il appartenait à la fange de leur monde, et qu'il n'en sortirait pas.
Il sent qu'il a besoin d'un verre. Là. Tout de suite. Du Gin pour brûler sa gorge et son amertume.

"Je ne suis pas une chose fragile à protéger, Demetria." Enfin… après tout peut-être que si : il se laissait dépérir lentement depuis leur séparation. Il la regarde soigner ses phalanges meurtries, la peau éclatée à ses articulations qui laisse couler le carmin de son impureté. Une si jolie couleur pour un sang si impur, n'était-ce pas ironique, après tout? A-t-elle seulement idée que c'est dans la douleur qu'il s'épanouit le plus, qu'il arrive à laisser passer les jours, les uns après les autres? Que sans les blessures qu'il s'inflige de rage et d'inaction, il n'y aurait qu'un vide terrifiant? Un manque d'envie totale, une vie floue sans émotions, sans matin ni soir, sans rire ni larmes? Il la regarde prendre soin de sa main en évitant soigneusement de toucher son épiderme. A une ombre de sourire amer. La femme qu'il a aimé, qu'il aime encore? Qui l'obsède en tout cas, refuse même de le toucher. "A ton avis, qui est assez idiot pour frapper un mur encore et encore en espérant qu'à défaut que ça change quelque chose… il sente qu'il est toujours vivant?" Un homme qui rêvait à mieux, mais qui s'est trouvé condamné à la médiocrité et au rejet, en naissant, anomalie dans une famille sans la moindre once de magie.

Il voit qu'il la blesse. S'en veut. S'en punira sans doute, quand elle ne sera plus là pour le voir. Mais il veut lui faire mal. Comme il se fait mal. Il veut qu'elle le rejoigne dans la douleur, qu'elle comprenne ce que c'est que sa vie, sans espoirs, sans possibilités. Revanche insensée. Il voudrait la voir pleurer. La voir RESSENTIR. Éprouver du remords, avouer qu'elle n'a pas réfléchi. "Ce que j'aurais fait? Tu veux vraiment savoir?" Rictus ironique. Il veut répondre qu'à sa place, il n'aurait pas refusé le bonheur qu'elle lui proposait vingt ans auparavant. Qu'il aurait accepté l'idée d'être heureux, même si c'était en se liant avec un être inférieur. Que le bonheur, elle l'aurait obtenu avec l'amour, et pas avec la gloire d'un nom ou la stabilité d'un faux mariage. "Je me serais laissé mourir entre les mains d'autres sorciers, ou me faire exécuter dans l'arène." Parce qu'il ne vaut rien de plus, et certainement pas l'investissement émotionnel d'avoir pour esclave un ancien amant qui n'avait visiblement pas encore digéré sa rupture. Mais… Roman est ainsi. Il ne sait pas. Il ne sait plus. Alors il parle de mourir, parce que c'est plus simple que de gérer sa rancœur et sa jalousie, de gérer sa peur, sa déception. D'apprendre à vivre avec celle qui lui avait fait si mal. Il a un rire de gorge, lugubre, lorsqu'elle parle de son mari. "Alors tu as bien fait de le choisir lui et pas moi. Je n'ai rien d'un époux parfait, et je n'avais rien d'autre à t'offrir que mon être." A savoir… pas grand-chose. En tant qu'adulte, il sait qu'elle a fait le bon choix, mais s'il ne veut se l'avouer. A quel futur aurait-elle pu prétendre, en devenant Demetria O'Neill? Et puis… s'ils étaient resté au Royaume-Uni, Grindelwald aurait fini par les séparer. Elle aurait dû renoncer à toute une vie, à ses enfants, à ses biens… parce qu'elle aurait eu le tord de le choisir. Parce que son bon à rien de mari était né moldu. "J'ai toujours été le perdant. La situation le montre encore aujourd'hui. Tu as fait le bon choix : il n'y a aucune gloire à s'allier à la mauvaise personne… et que suis-je, sinon une des pires erreurs de ta vie?" Il secoue la tête, tristement. Et cette fois, la jeune femme pourra sentir qu'il n'a pas parlé pour lui faire du mal. Il en est convaincu. Il offre… un sourire désolé. A défaut d'excuses… " Au moins, avec lui, tu es heureuse. Avec moi… Tu allais droit au désastre."

Il secoue la tête. "J'essaierais. Il ne doit pas être ravi de ta décision non plus…" Atilius avait toujours été réfléchi. Dans sa relation avec Demetria en tout cas. Encore quelque chose qu'il avait pour lui. Le pianiste regarde ses mains qui le lancent, par vagues sourdes. Regarde le linge boire son sang, avide. Seulement son quoi… son cœur ? Elle l'avait eu et l'avait piétiné. C'était un peu tard, vingt ans après, de s'inquiéter de l'état et du sort de ce vieux palpitant essoufflé, qui n'avait qu'à peine la force de battre, qu'à peine la force de le faire vivre. Il se hait pour ses paroles, ses pensées. Se hait de cette terreur en un futur dont il ne sait rien. "N'en parlons plus. Je suis là. Autant que je serve à quelque chose. Tu… veux un thé?"

S'accrocher à la normalité.
Pourtant, rien n'était normal. Rien ne le serait plus.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Fire drill - roman   Fire drill - roman EmptyMar 28 Juil - 1:05


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Et chaque mot qu’il lance devient une lame supplémentaire le long de son coeur, ça transperce la peau quand ça claque contre le palais, et ça perturbe même son âme qui se sent assailli de mille attaques, si violente qu’elle ne sait vraiment comment réagir. Elle ne peut pas répondre car les mots lui manquent. La respiration qui se coupe, c’est comme si elle était incapable de respirer profondément. Le souffle lui manque, si elle n'était pas si fière elle serait probablement déjà tombé à terre. Il savait où frapper même après tant d'années. Elle savait, Demetria, qu’elle n’était pas la reine des bons choix. Que sa prestance, son dos droit, et son regard froid ne cachaient que toutes les insécurités qui la caractérisaient. Mais elle ne répond pas. Parce qu’elle ne peut pas le contredire quand son esprit est tourmenté à ce point par les vestiges d’une relation démolie par leur soin, qu’elle a tenté de récupérer sans outils, sans préparation, sans rien si ce n’est l’espoir d’une femme amoureuse d’un mirage. Parce que Roman avait changé, voire pire, il s’était transformé. Et elle ne pouvait pas vivre ainsi, en portant dans son regard la colère des choix mal avisés qui les avaient décimés.

Encore une fois, au bord des lèvres, un supplique de se taire qui s'effondre dans le silence. Tous les mots qu’elle lui offre l’effraient, parce qu’il semble les interpréter de la pire des manières, quand elle aimerait le sauver. “Je…” Elle poursuit son entreprise, et recouvre les mains de celui qu’elle a aimé pour les protéger. Ses doigts qui frôlent le tissu plus longtemps qu’ils ne le devraient. “J’essaie de faire les choses bien. C’est tout.” Et si le réparer en faisait parti, elle comptait bien se pencher au sol pour attraper chaque morceau tombé au sol, pour les recoller doucement, avec application. Mais lorsqu’il lui parle de se sentir vivant, une pierre tombe tout au fond de son estomac. C’était bien pire que ce qu’elle imaginait. C’était dévastateur, une tornade destructrice. Elle l’avait brisé par bien des façons, et elle devait faire plus que ce qu’elle imaginait avant son arrivée. Tout son corps se verrouille pour devenir automatisme et éviter les élans de tendresse qui la dévoraient littéralement de l’intérieur. “Tu es vivant. Et je compte bien à ce que tu le restes tant que tu seras auprès de moi.” Quand la phrase franchit ses lippes, elle la regrette derechef. Elle le voit déjà s’imaginer qu’elle veut le protéger de sa propre mort par sécurité égoïste, déplacée. Elle l’avait sauvé, ce n’était pas pour le perdre. Plus jamais, et encore moins par sa propre violence. “Ne recommence pas, je t’en conjure.” Elle sera prête à ordonner s’il tente de s’y opposer. Elle fera tout ce qu’il faut pour le protéger de lui même. Si Demetria avait pensé devoir agir ainsi la veille… Encore une fois, Roman était la plus grande des surprises. Et ce, même quand elle s’imaginait le connaître sur le bout des doigts. Vingt ans après, ses oeillades indiscrètes n’ont pas suffit à le sauver de lui même.

Puis, la colère qui la ronge de la tête au pied. Elle hurle presque. “ASSEZ.” Elle ne supporte pas parler de sa mort, dans une chambre, dans l’arène, par une baguette, elle voit de nouveaux scénarios pour ses cauchemars. A-t-il une seule idée de ce qui lui fait subir ? “Je ne veux plus jamais que tu dises des choses pareilles, c’est insupportable.” Elle se retourne, refusant de le voir plonger son regard océan transformé en feu ardent, rage presque à la morsure. Elle laisse échapper une larme qu’elle chasse bien vite pour reprendre contenance en soufflant, exercice de respiration proposé par Horace qui ont évité plusieurs meurtres. Au sens réel du terme.

Elle cligne des yeux et s’imagine celui qu’elle aime mort par tant de manières. En quelques secondes, l’arène est devenue son pire cauchemar. Et aucun soupir inconvenant de Roman pourrait chasser cette image. La haine qui frôle l’amour, parce qu’elle lui en veut désespérément d’être autant lui même. “Ton être, c’était là une belle partie de ce que je voulais.” Maladresse criante, Demetria ne tente plus de se justifier, parce qu’il l’attaque encore.

Que suis-je, sinon une des pires erreurs de ta vie ?

Ca résonne dans la tête, les mots qui se répètent, et les émotions pèle-mêle dont elle ne sait plus quoi faire. La soupape menace d’exploser et de tout détruire sur son passage. Elle baisse le regard et replace une mèche de cheveux pour ne pas se ruer sur lui à coup de poing léger, force volatile. “Comment ose-tu ? Comment oses-tu dire ça ? Alors que je t’ai offert tout ce que j’avais à te donner et que je tente de t’aider encore aujourd’hui ? Tu n’es PAS une erreur, Roman. Tu es un choix. Et ce, depuis le début.” Elle se détourne à nouveau, les bras croisés, sourcils froncés, abimée par ses paroles. “Mais j’avais oublié ton penchant subtil pour les mots. Il faut dire que tu sais toujours frapper là où il faut.” Elle tente de retrouver sa contenance, et ne pas être trop grandement déstabilisée par l’homme qui lui fait fasse. “Penses donc ce que tu veux, je n’ai jamais imaginé notre relation ainsi. Je suis… Quel dommage que tu nous considères comme un désastre, comme une erreur. C’est noté, j’ai bien compris, Roman. Ne parlons plus de cela.” Première blessée au combat, Demetria a l’impression d’être tombée dès le début du duel mal orchestré.

Non. Il désapprouve. C’est évident.” Il ne l’aimait pas, c’était réciproque, ceux qu’elle avait considéré pendant un temps les hommes de sa vie étaient incapables de se regarder en face, et l’un comme l’autre portait une rancune tenace, et inadéquate. Pourtant, Deme ne fit rien de plus, et retourna sur son canapé, incapable de rester plus longtemps sur ses jambes. “Cette conversation m’a affaiblie. Je veux bien partager un verre de vin rouge avec toi. Ca s’accordera à tes mains.” Elle accepte alors enfin de le voir s'affairer pour elle, et un élan de satisfaction s’empare de son coeur. Le voilà vraiment et définitivement près d’elle. “Tu bois avec moi, d’accord ?” Il était trop tôt pour boire, mais là était-ce la question ?

Non.
Il fallait plutôt voir comment ils arriveraient à communiquer.
Si leurs nouveaux rôles les sied à souhait.
Ils seraient probablement parfaits.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Fire drill - roman   Fire drill - roman EmptyJeu 20 Aoû - 14:20


fire drill - @roman o'neill


Les mots sortent de sa bouche sans violence. Dans le ton du moins. Dans le sens… c'est autre chose. Comme si les pulsions de mort en lui, celle qu'il exprime en frappant comme un sourd contre les murs de sa cage, meurtrissant ses jointures pour la satisfaction de la douleur, devaient trouver un autre chemin pour se canaliser. Pour s'exprimer, sortir, cesser de l'empoisonner vivant. Il sait manier les mots. Pour leur beauté, mais aussi pour blesser, faire du mal. Pour toucher les points sensibles, les incohérences. Il ne fait pas exprès… ou peut-être que si? Veut-il la rendre aussi misérable que lui? Lui faire sentir ce que c'est, que de passer près de vingt ans dans la haine perpétuelle de sa vie et de soi-même, de ne trouver réconfort auprès de personne parce qu'il n'avait qu'elle dans la vie? De lui faire comprendre qu'il n'avait rien d'autre que l'alcool, le piano et la douleur, et son numéro d'artiste maudit? Qui espérait-il tromper? Ce qui lui arrivait… il l'avait mérité, après tout. Son père le lui avait dit, qu'il ne méritait pas le bonheur, qu'il était une erreur de la nature. Qu'il allait finir seul et abandonné, parce qu'il ne méritait que ça. Il avait voulu fuir… pour quoi au final? Pour finir exactement comme ce géniteur qu'il avait haï jusqu'à sa mort, aussi alcoolique, aussi torturé, aussi violent. La seule différence… C'est que lui au moins de dirigeait sa colère et son agressivité que sur lui-même… le seul qui le méritait vraiment.

La vérité… c'est qu'il a peur, face à elle. Alors il attaque, comme un animal blessé et aculé. Il a peur de ce que tout va changer. Il a peur d'encore plus de solitude, ou plutôt que sa solitude lui revienne avec d'autant plus de force, face à elle, son mari, sa vie parfaite. Il a peur de ne plus avoir les quelques objets qui lui apportent un rien de réconfort. Il a peur d'être seul avec elle comme avec son esprit. Ici… il ne peut plus se mentir. Ce qu'il a enfoui depuis qu'il est parti, triste sire drapé dans le peu d'ego qui lui reste pour finir par s'effondrer en larme dès qu'elle ne le regardait plus.

Roman croit déceler quelque chose au fond du regard de la femme de ses pensées. Quoi? Il n'en est pas sûr. C'est encore trop subtil pour être vraiment visible mais… Un éclat de regret? De tristesse? Il n'est plus sûr de rien. Il détourne le regard, les entrailles nouées, le cœur au bord des lèvres. Un murmure "Je ne mérite même pas que tu me touches…" Alors qu'elle le protège, le supplie de ne plus se blesser? C'est illusoire. Il a développé un génie pour ça, au fil des années. Toutes les manières de se faire mal pour ressentir quelque chose, pour s'adapter à une situation. Se punir. Ne pas se laisser rêver. Ne pas… espérer. Il sursaute cependant quand sa voix s'élève. A l'infime satisfaction de la sentir perdre un petit rien de son impassibilité. Savait-elle ce qu'elle avait accueilli au sein de sa famille, de son foyer? Une erreur, une anomalie. Un être imparfait par nature. Un être qui ne réussira qu'à la faire souffrir. Il pourrait lui demander pardon. Il n'y arrive pas. Il y aurait trop à dire. Trop à s'excuser. Et il n'est pas d'une humeur assez bienveillante. Il est nerveux. Cela ne se lit que dans le vague tremblement de ses mains, dans son regard qui glisse sans se fixer. Il ne dit rien.

Son être, une bonne partie de ce qu'elle voulait? Oui. Mais ça ne lui avait pas suffit. Il n'était pas assez parfait pour la satisfaire.
Pas assez bien.
Pas assez pur…

Alors elle l'avait rejeté, laissant son être, même si elle en avait voulu, ou s'était imaginé en vouloir. Son être… Un rire sans joie lui échappe, mais il arrive à se contenir, par on ne sait quel miracle. Une once de pitié ? La peur d'une gifle qui lui échapperait? Non… surtout la fatigue. La fatigue d'avoir essayé de la convaincre il y a vingt ans qu'il pourrait la rendre heureuse. La fatigue d'avoir retourné vingt ans les mots qu'il avait dit ce jour-là, se disant qu'il aurait peut-être pu changer le cours des choses s'il en avait choisi d'autres, plus soigneusement. La fatigue d'être à jamais insuffisant. De se sentir comme une erreur, un perdant, un poids à sa cheville alors… et de nouveau maintenant. Il était pourtant sincère… trop, peut-être. Elle menace d'exploser et ça… il le sent. La main sur ses entrailles affirme sa prise, tords plus violemment. Si… s'il était moins stupide, moins faible, moins résigné… Il l'aurait prise dans ses bras pour s'excuser. Dans une autre vie peut-être. Là… Comment la toucher alors qu'il est esclave à ses pieds?

C'est à son tour d'être blessé. Par ce qu'il lui a fait ressentir. Par sa défense, ses mots. "Nous n'étions pas un désastre…" Il murmure. Il ne peut s'empêcher de murmurer, le cœur trop souvent écrasé qui se rebelle, dans un sursaut de vie. "Je t'ai aimé sincèrement, du mieux que j'ai pu. Je suis désolé de ne pas avoir réussi à te rendre suffisamment heureuse." Pour que tu me choisisses. Pour que tu me donnes une chance de te combler, autrement qu'en silence, autrement que dans l'ombre.

Le silence s'étire. Les dents serrées, il lutte contre les souvenirs qu'il l'assaille. Se calmer… se faire oublier. N'importe comment. Boire, frapper, vomir. Il hoche la tête. Du vin… Ce n'est pas du gin, mais ça fera l'affaire. Peut-être. Il laisse son regard s'attarder sur elle alors qu'elle se rassied. Faible, il l'est aussi. Chez lui, il se sera assis à même le sol, pour se laisser pleurer et gronder. Il entends la voix de son géniteur, toujours assis en marge de son esprit. Un homme ne pleure pas, Roman. Pleurer, c'est pour les fiottes et les faibles. Mécaniquement il se tourne, se dirige vers la cuisine qu'il a aperçue. Prends une bouteille de vin sans trop savoir si c'est la bonne, déniche un tire-bouchon, deux verres. C'est un appartement de gens distingués, ici. On ne boit son alcool dans un verre à pied, et pas dans une choppe ou à même la bouteille comme des soûlards.

Il pose le tout sur la table basse. Les sert, en silence, retenant le "voilà maîtresse" qu'il a presque envie de sortir, pour une ultime provocation inutile. Il repose la bouteille, et le bruit du verre sur le bois le prend à la gorge. "A l'arène ou je ne mourrais pas." A la chose informe, brisée, que tu as accueillie chez toi. A ma destruction, à ta honte, à notre cohabitation.
A l'esclave et à la maîtresse.

Il lève son verre.
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