Weaker (Roman O'Neill)

1875. Naissance de Roman O'Neill. Espoir. 1879, 4 juillet Mort de Caitlyn O'Neill. Drame. 1879, 15 juillet 1er coup. Déchéance du père. Déchéance du sang. 1886 Entrée à Poudlard, dans la maison Serdaigle. Bouffée d'air. 1892 Demetria, son amour. Possibilité? Juin 1893Fin des études. Diplôme obtenu de justesse. Vide. Et maintenant? 1893 Mariage de Demetria et d'Atilius. Noirceur. 1895 Embauché comme potionniste. Résignation Février 1914. Grindelwald prends le pouvoir. Silence. Assentiment. Avril 1914. Tatoué du sceau de Grindelwald. Roman est renvoyé, contrôlé par le ministère. Désintérêt.Juillet 1914. Esclave. Acheté par celle qu'il a tant aimé. Soumission... Presque.

._Violence.  La ceinture mord sa chair. Il serre les dents. Il ne sait pas ce qu'il a fait, cette fois. Peut-être est-il simplement passé au mauvais endroit, au mauvais moment. Son père ne prends même plus la peine de lui expliquer. Ni même de lui parler. A huit ans, Roman est un enfant qui a déjà accepté que son rôle soit de souffrir pour les autres, pour expier la peine qu'il leur causait. Au fin fond de cette Irlande agricole, dans une maison qui tombe en ruine, il n'y a plus personne pour le sauver. Alors il accepte les coups, sans broncher. Peut-être qu'un jour, son père lui dira qu'il est un bon fils. Peut-être. Qu'importe les cicatrices.

._Magie.  Le livre a flotté jusqu'à lui, s'est ouvert dans ses mains. Improbable. Il ne comprend pas. Il a peur. Parce qu'il sait désormais qu'il est différent… Et la différence, ça n'amène jamais rien de bon. Pas dans sa famille. Pas dans sa vie.

._Poésie. Il couche des mots sur le papier. A ses yeux, c'est comme une dentelle délicate. Les rimes, les phrases lui viennent instinctivement. Il écrit, écrit, écrit. Seul. Toujours seul. Personne ne doit voir. Ses mots sont rien que pour lui. Pour tout ce qui le touche. Son secret.

._Demetria.  Un coup de foudre? Peut-être pas. Il ne croit pas au coup de foudre. A ce débordement de sentiments, trop forts, incontrôlable. Les coups de foudre, c'est comme la magie : bon seulement pour ceux qui ont le sang assez fort. Mais… Il l'aime. Envers et contre tout. Il l'aime en silence, en douceur, en secret. Avec elle… Roman a l'impression d'être quelqu'un. De valoir quelque chose. D'être bon en quelque chose, enfin… Doué pour la calmer, pour l'embrasser. Pour lui donner tout ce qu'il est et tout ce qu'il sera. Ce qu'il a été… non, ça, il le garde pour lui. Elle ne mérite pas de le voir ainsi. Pourtant… pourtant elle aime sa peau marquée. Son esprit abîmé. La manière dont il se donne. Avec elle… avec elle il pourrait devenir quelqu'un. Elle pourrait lui donner ce pouvoir là.

._Chute. Elle va l'épouser. Atilius, son rival et pourtant celui qui pourrait le mieux le comprendre. L'Autre. Elle veut qu'il reste à ses côtés, dans l'ombre. Deux ans. Deux ans pour elle, pour eux. Il l'aime. Le secret ne l'amuse plus. "Epouse-moi, Demetria. S'il te plaît. Je veux pouvoir t'offrir une famille, un foyer. Des enfants. Pour toi, je ferais tellement de choses. Je sais que tu m'aimes, Deme. Oublie le reste."
Non.
Elle le pousse du haut du précipice. Une chute sans fin.

._Noirceur. Les jours passent et se ressemblent. La journée importe peu. Son travail importe peu. S'il travaille chez cet apothicaire, c'est pour payer le loyer de son appartement sous les toits, et économiser pour ce piano. Rien de plus. Le travail n'est pas une joie. Quant aux relations… Oh… il a bien essayé de retomber amoureux. De l'oublier. Mais comment faire, quand toutes finissent par le délaisser, s'éloigner, quand ce n'est pas lui qui les repousse? Quand il voit Demetria au détour d'un sourire, d'un mot qu'elle utilisait tout le temps? Lui en veut-il? Assez pour avoir refusé de la revoir. Mais sans elle… sans elle, il tombe, depuis si longtemps.

._Piano.  Ses doigts caressent les touches, les effleurent avec douceur. Il a plus de tendresse pour cet instrument et les mélodies qu'il en tire que pour les êtres humains qu'il côtoie. La musique, au moins, ne demande rien d'autre qu'exister. Parfois, il doute même que ce sont ses mains qui font naître et rebondir les notes. Une muse doit guider ses doigts… Impossible que lui crée quelque chose d'aussi beau… Sans doute aura-t-il entendu ça quelque part. Qui est-il pour se comparer à un Beethoven, un Brahms, un Dvořák? Mais qu'importe. Pendant ces moments ou il joue, il en oublie d'être malheureux.

._Satie.  Deux yeux presque ronds, d'un bleu intense. Quelques tâches écaille de tortue. Des poils longs. Satie, la seule femme de sa vie désormais. Recueillie encore chaton dans une impasse, abandonnée dans un carton. Un miaulement mélodieux. Son ronronnement qui seul apaise le murmure incessant des autres et des voix qui lui disent qu'il n'est pas à la hauteur. Compagne de route. Amie fidèle.  

._ Solitude.  Seul à s'en ronger les mains jusqu'aux poignets, seul à en frapper les murs. Il sombre, naufragé éternel à qui l'on refuse la noyade. Il n'a pas goût à son travail. Et les quelques femmes qui passent dans sa vie ne restent pas. Pourquoi rester avec un raté tel que lui? Les hommes ne pleurent pas, Roman. Et qu'importe alors, s'il n'est pas un homme? Il pleure. De rage. De souffrance. D'être condamné par son sang à rester cet être insignifiant. A avoir perdu la seule qui avait jamais pu compter. Les autres… n'étaient pas restées assez longtemps. Elle seule… elle seule l'avait aimé, avait pris sur elle de lui accorder de l'intérêt. Son poing rencontre un mur, il se blesse. Ne prends même pas la peine de se soigner. Il claque la porte.  "Abel, un gin, s'il te plaît."
Et plusieurs verres vides plus tard, c'est la tête dans ses bras, sur le comptoir, qu'il cache ses larmes de "non homme". D'insignifiant. "Non, me raccompagne pas. Avec un peu de chance, j'm'éclaterais la tête sur le trottoir."
De rat crevé, ou qui ne va pas tarder à l'être.
Vingt ans bientôt.
Elle lui manque toujours autant.

._ Soumission..?  Elle a osé. Pour quoi? Lui faire reluire son bonheur? Lui montrer qu'il ne vaut rien? Elle a eu pitié, peut-être? Savait qu'il ne résisterait pas dans l'arène. Et qu'il n'essaierait pas de s'enfuir, fataliste comme il était.
"Tu aurais mieux fait de me laisser crever, Demetria. Je n'ai plus rien à t'apporter."

Ta chocogrenouille se fait la malle ! Avant de transplaner, sache que tu es convié.e à participer à l'intrigue (voir le lien en page d'accueil), à la loterie rp pour se trouver quelqu'un avec qui rp, et au rite de passage pour rire. il y a aussi la section du marché aux liens pour te trouver des liens, et la section rappeltout pour les parrainages, l’évolution et les points. Tu peux aussi flooder, et voter pour que ton groupe ait l'avantage à l'intrigue. Je te laisse par la même occasion le 06 discord du forum. Enfin, au besoin envoie un hibou à l'équipe. Ils aiment bien, ça leur passe le temps.