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 papier de verre (kieran)

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Leora Dumbledore
coalition sorcière
Leora Dumbledore
crédits : mgt. magma. tumblr.
face claim : diana silvers.
pseudo : spf.
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études : (serpentard ; 1904-1911) le vert dans le coeur, le vert dans le sang.
particularité : (legilimens) se faufiler dans les esprits, percer à jour les secrets des méninges, les éclats brisés que d’autres se pressent d’enterrer, de masquer. s’immiscer dans ces pensées interdites. niveau 1.
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Message (ϟϟ) Sujet: papier de verre (kieran)   papier de verre (kieran) EmptyJeu 2 Juil - 19:52



je te ferai les yeux doux avec du papier de verre

il avait suffit d’un ordre.
d’un mot.
pour perdre une nouvelle fois sa liberté.

pas celle dont elle se ventait. celle d’être libre, pas encore le doigt enserré par l’anneau, tout du moins pour l’instant, alors que la sentence avait déjà été évoquée par gellert quelques soirs plus tôt, autour de cette infâme table où le coeur semblait avoir été dévoré à grand renforts de mots et d’incitation auxquelles elles ne pourrait pas se refuser indéfiniment. mais il avait fallu rajouter à cela la perte de la magie, la perte de la flamme, pour qu’une nouvelle fois la langue du bulgare fouette l’air, arrachant ce qui lui restait de pouvoir en l’assignant à résidence. impossible de se rebeller, pas cette fois, alors que le danger était réel, et que la faible femme ne ferait pas le poids sans l’aide du précieux bois d’ébène qu’elle gardait, malgré tout, toujours près d’elle - comme ci le cauchemar pouvait prendre fin d’un moment à un autre, comme si la puissance pouvait revenir en un claquement de doigt, insufflant de nouveau la témérité dans ses veines. quelques jours passés auprès d’albus et gellert, manoir grindelwald devenant sa demeure mais aussi son tombeau, le promis arpentant lui aussi les couloirs, alors qu’elle n’arrivait toujours à le voir, la parole encore bloquée, la langue coupée par ce que l’ami représentait des désormais. elle avait supplié, lorsque la fièvre était tombée, presque à genoux, soumission assumée face au maître, désirant rentrer chez elle, partir, retrouver un semblant d’autonomie dont elle était privée depuis des jours désormais. le bulgare avait fini par accepter, imposant ses conditions, dont une seule avait retenue son attention, portant l’insolent patronyme de kieran goyle. l’amant était ainsi proclamé chien de garde personnel, ou plutôt goêlier, gardien de sa nouvelle cage dorée.

l’escalier était monté au pas de courses, manquant de rater une marche, vérifiant si personne ne l’avait vu. la main sur la rambarde, la petite porte en bois presque noir se dessinait enfin, et la dumbledore s’octroyait un soupir. enfin. enfin chez elle. libre. libre de redevenir elle même. la clef est glissée dans la serrure, geste dont elle n’a jamais vraiment eu l’habitude, l’alohomora beaucoup plus simple, le revers du poignet bien plus agréable. ouverte. l’angoisse monte, vite, rapidement. la porte est poussée, d’un coup de coude réfléchis, alors que les orbes brunes détaillent la pièce encore baignée de la lumière du soir. aucune possibilité de se défendre si l’intrus est néfaste, s’il ne s’agit pas d’une bonne surprise, même si personne n’était au courant de son retour ici ce soir. personne. sauf lui. les yeux glissent sur la silhouette masculine debout dans le salon, trônant au centre de la pièce de sa singulière stature, droit, inébranlable.

» tu aurais pu prévenir.

la voix est sèche, le reproche est direct, palpable. rien ne la ferait rire. elle était bien trop vulnérable en ce moment, pour ne pas avoir peur de ce genre de surprise, dont elle n’était déjà habituellement pas friande. la valisette en cuir est jetée sur le sol, le manteau glisse de ses épaules alors qu’elle s’approche de lui, bras croisés, menton haut.

» je t’aurais bien dit de faire comme chez toi, mais je vois que c’est déjà fais. je suppose que tu as également déjà fait le tour du propriétaire.

tout en disant cela, l’insolente se glisse dans le fauteuil, ne lâchant pas l’amant du regard. dans d’autres conditions, elle aurait été ravie de sa venue. elle l’aurait sans doute cherché immédiatement, l’envie bouillante écrasant le bas ventre, comme souvent lorsqu’elle croisant l’héritier, homme qu’elle fréquentais depuis quelques mois déjà, maintenant. les mots auraient retentit, dans l’atmosphère lourde de la pièce, les gestes bien placés, sachant exactement où viser, où taper pour le faire craquer.

» j’aurais préféré passer ma première nuit avec toi dans d’autres conditions, goyle.

la politesse reste de mise, alors que les jambes se croisent et que la tête bascule en arrière, calée contre le velours. oui. elle aurait préféré que l’amant ne soit pas la pour la surveiller, pour la protéger, elle, l’enfant, la princesse. un soupir lui échappe, les yeux rivés sur le plafond.

» je t’offre quelque chose à boire, où tu n’as peut-être pas daigné attendre ma venue pour te servir ?



Dernière édition par Leora Dumbledore le Jeu 9 Juil - 9:25, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: papier de verre (kieran)   papier de verre (kieran) EmptyLun 6 Juil - 5:38

Inutile. Un boulet à son pied.
C’était ce qu’on lui avait signifié une fois la perte de magie devenue impossible à cacher. Il avait bien essayé. Jusqu’à ce que ses jambes le lâchent ce soir-là, jusqu’à ce qu’il imagine Moira parmi les invités, jusqu’à ce qu’il soit forcé de se servir de sa baguette et que rien ne se soit passé.

Heureusement, il n’avait jamais eu besoin de magie pour se démerder.
Ca, c’est ce qu’il avait rétorqué. Il savait toujours se battre, avait-il assuré, et suffisamment d’imagination pour prouver sa valeur. Pas parce qu’il tenait tout particulièrement à servir de garde-du-corps à son employeur, mais parce qu’il était vexé qu’on puisse douter lui. On l’avait après tout armé bien avant que sa magie ne se déclare, haut comme trois pommes et jouant déjà des poings.
Qu’est-ce que ça change ?

Beaucoup, de toute évidence.
Peut-être aurait-il finalement fait céder Grindelwald (probablement pas), si ce dernier ne lui avait pas confié une autre tâche. De chien de garde il était devenu geôlier, en quelques mots qu’on lui avait assénés. Il grognait toujours après avoir été congédié, le poing serré et le regard noir. Grogne d’ailleurs encore aujourd’hui, alors qu’il pousse sans hésiter la porte d’entrée de ce qui serait son logement à temps partiel pour les prochaines semaines. Les lieux sont déserts, et il s’y glisse avec l’aisance qu’il traîne partout avec lui. Du canapé à la cheminée, ses yeux balaient la pièce principale tandis qu’il s’y enfonce. Puis pousse d’autres portes, s’infiltre partout où il le peut : dira qu’il s’agit de conscience professionnelle, mais n’est surtout pas friand de l’attendre sans bouger. Une fois le tour terminé, il traverse le salon pour aller se servir à boire, mais s’immobilise en entendant la clé tourner dans la porte. Juste après, la silhouette qu’il a apprise à repérer dans une salle bondée, et ses yeux tempête qui souhaitent apparemment le clouer au sol.  

“Tu aurais pu prévenir.”

La captive est déjà énervée, usant d’une voix sèche, et pour une fois, ça ne l’émeut pas du tout. La gratifiant d’un regard dénué d’empathie, il hausse les épaules. “Je pensais qu’on t’aurait mise au courant.” Ou pas. Qu’importe, finalement. Un contrat est un contrat, même ici, même en face d’elle. Même sans rien avoir signé du tout : les pieds et les poings appartiennent à son mentor depuis  longtemps maintenant, le nom griffonné en bas de page est implicite. Loin de l’attitude nonchalante qu’il lui réserve dans les couloirs où il la frôle, sa propre humeur est orageuse, la colère tout juste réprimée courant sous l’épiderme depuis le foutu mariage. Contre ces abrutis qui ont jugé bon d’empoisonner toute la ville, contre les ordres, contre lui-même et puis contre la magie qui lui fait défaut. Mais puisqu’il est incapable de canaliser quoique ce soit, elle déborde et s’échoue aux pieds de l’amante. Elle s’approche après avoir jeté sa valise, croise les bras. Le toise. Il en fait de même, la mâchoire crispée.

“Je t’aurais bien dit de faire comme chez toi, mais je vois que c’est déjà fait. Je suppose que tu as également déjà fait le tour du propriétaire.”

À ça, il lui offre un rictus moqueur. “Fallait bien vérifier la présence d’intrus.” Souligne donc par la même occasion qu’il n’en est pas un. Évidemment. “Jolie chambre,” ajoute-t-il comme s’il venait d’y penser, le sourire s’étalant davantage sur ses traits sans pour autant effacer l’éclat sombre de ses yeux. La jeune femme s’éloigne de lui, allant s’échouer dans le canapé, accompagnée de sa moue boudeuse et de ses reproches acerbes. La scène suffit à le détendre quelque peu, finalement, les muscles se déliant et les dents se desserrant.

“J’aurais préféré passer ma première nuit avec toi dans d’autres conditions, Goyle.”

Il ne pensait pour sa part pas passer de nuit à ses côtés tout court, et laisse échapper un rire incrédule. Se décidant à bouger à son tour, il va se vautrer dans le petit fauteuil placé non loin d’elle, les bras reposant sur l’accoudoir et le regard posé sur elle. Beggars can’t be choosers. “On m’a pas demandé de passer mes nuits ici, l'espoir est sauf.” Son ton, si toujours tendu, est redevenu railleur, parce qu’il s’est résigné à leur situation ou parce qu’elle parvient sans qu’il ne s’en aperçoive à calmer son tempérament emporté.
Non, on ne lui a pas demandé explicitement, en tout cas. Et si ça n’a pas été précisé et souligné au moins trois fois, le pragmatique estime qu’il n’y est pas tenu. Qu’elle reste en place, à sa place, et il n’aura pas à s’en faire en vivant sa vie en parallèle. Ni à risquer de subir la colère de Grindelwald si elle venait à ne rien écouter et à se mettre en danger.
Bien sûr, elle n’écoutera pas. Il grogne une nouvelle fois entre ses dents.

La tête bascule, et il en suit le mouvement, ses prunelles parcourant la ligne de sa mâchoire, la courbe de son cou et finalement le tracé de ses clavicules avant qu’elle ne reprenne la parole, l’arrachant à sa contemplation. “Je préfère que tu me serves, évidemment.” S’affaissant davantage dans le fauteuil, il tend ses jambes et croise ses pieds, fait rouler sa tête sur ses épaules pour détendre les muscles restés trop longtemps crispés. “Qu’est-ce que t’as à offrir ?” La question est directe, mais chargée de ses habituels sous-entendus provocants, son sourire se redessinant au coin de ses lèvres. Derrière le jeu, il déborde surtout déjà de l'énergie éternellement refoulée. Peut-être finirait-il par devenir alcoolique avant la fin de tout ce bordel. Est-ce que quelqu’un travaille seulement sur un antidote ?  

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Leora Dumbledore
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: papier de verre (kieran)   papier de verre (kieran) EmptyJeu 9 Juil - 20:45



je te ferai les yeux doux avec du papier de verre

but
perhaps
the monsters


les yeux se posent. dévorent. imaginent. elle l’avait presque désiré dès la première seconde, la première rencontre, alors que le blond trônant, le menton haut, les yeux ardents, à gauche de grindelwald, lorsque celui-ci lui avait présenté son nouvel employé, chien de garde à la puissance déjà prouvée, élevé dans la violence et les arts du combat. elle n’avait fait que se présenter. qu’annoncer son nom avant de filer de nouveau au travers des couloirs. mais elle l’avait trouvé immédiatement beau. séduisant. digne de convoitise. et pourtant, alors qu’il trônait de sa haute stature au milieu des murs émeraudes de son salon, kieran ne représentait pas cette liberté ardente dont la brune se targuait enfermée dans ses bras, mais une prison nouvelle, étouffante et désagréable. je pensais qu’on t’aurait mise au courant. les yeux roulent alors qu’elle s’approche, droite, directe, à défaut d’être féline, comme à son habitude.

» de ta venue ? oui. de ton intrusion dans mon appartement sans ma présence ? non.

le corps s’échoue sur un des fauteuils, alors que l’esprit divague, et que la gorge semble bloquée, nouée. bête. elle avait été bête. être la protégée du bulgare avait, pendant quelques mois, été synonyme de faveurs et de dorures, lui creusant une paire d’ailes perlée d’or dans le dos, alors que la sang-mêlée se sentait invincible, prête à tous les écraser sur son passage. mais le soleil c’était présenté à elle bien plus vite que prévu, et icare avait brulé, plumes consumées en un tourbillon de secondes. plus dure sera la chute. vérité avilissante alors que l’amant est toujours debout, irrévérencieux, et farouchement insolent, comme à son habitude. jolie chambre. elle ne note même pas l’infime attaque, les yeux détaillant le sourire de l’homme qui pour une fois, n’attise pas la rage qui boue au fond du ventre, mais semblerait presque la calmer, l’enfermer à défaut de l’éteindre. elle suit son trajet, la tête toujours reposée sur le velours. on m’a pas demandé de passer mes nuits ici, l'espoir est sauf. les mots sont dépourvus de violence, et elle retrouve leurs piques habituels dont elle se délecte toujours. la répartie. les jeux verbaux. quelque chose dont elle raffole toujours, domaine où elle excelle depuis l’enfance, serpent qui manipule si facilement, qui sait comment faire sortir de ses gonds, ou calmer les plus ardents, suivant la demande.

» je rajoute la ligne au contrat. le danger est toujours plus grand la nuit, et c’est pour ça que je t’ai engagé, n’est-ce pas ?

elle ne l’a pas engagé. on le lui a imposé. elle a été désignée comme la demoiselle en détresse. parce que les pouvoirs ont disparu. parce que la fragilité est réelle et brutalement visible. et kieran lui, est devenu le chevalier servant, à défaut d’être celui arrivant sur son cheval blanc dont la dumbledore a rayé l’existence de son esprit depuis bien des années. elle se redresse, proposant quelque chose à boire, par pure politesse, par pur esprit. parce que c’est comme ça qu’on l’a élevée, et qu’elle fait, pour une fois, honneur à ses parents en devenant presque une hôte accomplie. je préfère que tu me serves, évidemment. les yeux lancent des éclairs, alors que le goyle appuie là où ça fait mal, à l’endroit même qui fait vriller, qui réveille colère et agacement. elle le retrouve bien là, dans son latent machisme et ces remarques acerbes dont il a le secret, et dont elle se serait bien passé, aussi tendue qu’elle est.

» bien évidemment, monsieur.

la voix est presque suave, le monsieur châtier, empli d’une soumission dont elle se défend toujours, elle, la femme libre, l’anneau pas encore au doigts, et le coeur vide de sentiments. le jeu est accepté, alors que la brune se penche, délaçant ses chaussures d’une main experte, rapide, pour les poser près du fauteuil, se levant avec une forme de délicatesse. elle ne lui doit rien. ni obéissance. ni docilité. elle n’est pas sa femme. juste l’amante. la maîtresse. celle qui vient ravir l’ennuie en étreintes et caresses. elle se dirige vers le chariot recouvert de bouteilles ambrées, les doigts jouant entre le verre. qu’est-ce que t’as à offrir ? un rire lui échappe, résonnant dans la pièce alors qu’elle saisit une bouteille de whisky entamée, versant l’ambre sans se retourner vers lui, ou lui demander son avis.

» rien qui te soit autorisé par le bulgare, je suppose.

que ce soit l’alcool ou moi, lourd sous-entendu qu’elle laisse planer, voler à travers la pièce. le sourire s’étire de nouveau, alors que le serpent rampe jusqu’à la cible, verre à la main. elle reste debout, quelque instants, avant de se pencher vers lui, la main gauche, libre, se posant sur l’accoudoir, son visage à quelque centimètres de celui du blond. cette captivité avait tout de même du bon, d’une certaine manière. celle d’avoir le désirable près d’elle, loin des regards, loin de ce secret obligatoire. l’avoir pour elle. toute seule. à portée de main.

» tu iras te servir seul. ma maison, mes règles.

une pointe d’ironie. une pointe d’insolence. la belle redevient elle même, le naturel revenant au galop, alors que le verre est porté à ses lèvres, et le liquide vient bruler la gorge de sa fièvre habituelle. l’alcool qui lui monte toujours vite à la tête, meilleur remède à ses yeux, face à cette angoisse latente qui enveloppe le corps et l’esprit depuis des jours déjà. qu’importe si le goyle se retrouve à gérer les affres de l’enivrement, elle n’en a actuellement, que faire. d’un geste malicieux, la brune s’approche de plus belle, venant déposer ses lippes sur le front offert, dans un baiser doux, pique qu’il lui a déjà offert, faussement protecteur, faussement bienveillant.

» allez va. je n’ai pas envie de me battre, pour l’instant.

et elle s’exécute. juste une fois. juste cette fois. parce qu’elle n’a pas la tête à cela. à celui qui aura le dernier mot, aux joutes habituelles et aux querelles qui se résolvent en baiser et autres gestes plus carnassiers que tendres. toujours comme ça entre eux. jeu de dominance. jeu dangereux. le breuvage est bientôt apporté à l’homme, nouveau cristal qui se balade entre sa poigne. elle ne lui tend pourtant pas l’objet de désir, venant prendre place sur ses genoux, la main libre se glissant jusque le cou tendu, alors qu’un long soupir lui échappe, les yeux roulant, la tête basculant en arrière de dépit.

» dis moi au moins que tu ne vas pas m’empêcher de vivre. je t’en prie.

needed to lookout
for each others
every now
and then



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: papier de verre (kieran)   papier de verre (kieran) EmptyLun 20 Juil - 20:27


Certains croient encore le couple Goyle heureux : ceux qui ne les connaissent pas, ceux qui se souviennent des joueurs de Quidditch affichés ensemble dans la rubrique sport de la Gazette, ceux qui ont assisté aux disputes trop passionnées pour être, selon eux, dénuées de sentiments. Les naïfs et les idiots.
Certains y croient comme il y a vaguement cru, un jour ou deux, avec l’énergie du désespoir. Il n’y avait après tout rien d’autre. Pas d’issue de secours, pas de peut-être. Le chemin tout tracé sous les pieds du môme de dix-neuf ans qu’il était alors, il a serré les dents et avancé. Un pas, puis deux. Trois, avant de se lasser de la mascarade qui ne lui ressemblait pas, n’ayant jamais appris à arrêter de combattre. C’est en tout cas ce qu’il s’est dit par la suite. Pour expliquer. Les visages et les corps, la fuite permanente ; il crachera qu’il a bien essayé la loyauté sans se rendre compte de tous les mensonges proférés. Et si la culpabilité l’a peut-être un jour effleuré, il l’aura rapidement mise de côté. L’esprit étriqué se pense justifié, raisonne les moeurs et la nature soudain fragile portée en étendard. À deux doigts de terminer les discours qu’il ne dit pas par un ainsi va la vie hypocrite et plat.
Leora n’était donc ni la première, ni la dernière, ni même la seule aujourd'hui mais dans l’appartement qu’il n’avait encore jamais foulé, conscient d’y être coincé pour sûrement trop longtemps, les chaînes se déplacent et l’enserrent une nouvelle fois. À quoi bon fuir si c’est pour se retrouver à nouveau enfermé ?

Elle se plaint encore et sa mâchoire se crispe davantage. Loin des jeux faciles et des instants volés, ils s’imbriquent avec difficulté, la réalité étant jusqu’alors restée en dehors de la dynamique tranquille qu’ils avaient construite au cours des derniers mois. Une éternité, déjà. Loin d’être professionnel, c’est pourtant derrière le job qu’il se planque jusqu’ici, les épaules droites et le menton redressé. Parfait petit soldat aux années d’entraînement bien ancrées, hypocrite et débordant de fierté mal assumée.
Il ne lui offre aucune réponse, se contentant de la suivre du regard de son air buté. Qu’elle envoie ses plaintes à celui que ça intéressera. Pas lui, donc. On lui a demandé de la surveiller, certainement pas de prendre ses sentiments ou souhaits en compte. Ni même d’être agréable (heureusement, parce que ça c’était toujours compliqué).

Le fauteuil est presque plus confortable que son propre lit, et l’idée l’emmerde un peu. Un peu seulement parce qu’au moins il en profitera pendant plusieurs semaines, si elle ne parvient pas à le foutre dehors. Ou qu’il ne la tue pas. Ou l’inverse. Qui sait ? Il est bien placé pour dire que les disputes peuvent rapidement dégénérer. Se demande si elle hurlerait comme Adalind, à force. Est bien sûr déjà tenté d’essayer. Juste pour voir. Son attention est cependant détournée par la déclaration, la ligne à ajouter, le danger nocturne. “Ma présence est directement moins dérangeante, huh ?” Son rictus est crâne, à deux doigts d’être condescendant. L’orgueil est flatté, évidemment, et ça a tendance à le rendre mauvais — lui qui avait été indigné qu’on dise que la célébrité l’avait changé, dix ans plus tôt.
Alors il pousse sa chance, réclame comme un gosse, s’étale davantage, prend ses aises. Récolte un “bien évidemment, monsieur” pour sa peine, ce qui le fait ricaner. Encore plus quand il rencontre son regard noir de ses yeux pétillants, s’y plonge un instant avant qu’elle ne détourne la tête pour se déchausser puis s’éloigner en direction du chariot. Certainement pas pour le servir, il ne se fait pas d’illusion, et est prêt à ajouter une saloperie qui lui vaudrait peut-être de la voir hurler, justement, quand elle lui répond d’un rire. “Rien qui te soit autorisé par le bulgare, je suppose.” Se redressant légèrement, il tourne la tête pour la voir verser ce qui ressemble à du whisky dans un verre, hausse une épaule tandis qu’elle s’approche de lui. “Heureusement que ça non plus, c’était pas dans le contrat.” La réplique est paresseuse, à peine impliquée. “À moins qu’tu préfères ajouter une note sur le sujet aussi ?” Plutôt certain de risquer plus que son travail s’il venait à être découvert, il ne s’était cependant pas franchement penché sur la situation. Trop impulsif, trop égoïste aussi, pour voir plus loin que l’envie d’acquérir tout ce qui le tentait. Les choses ont légèrement changé depuis les premiers mots qu’il lui avait adressés, de leurs circonstances à la façon même avec laquelle il la regarde aujourd’hui, mais Kieran reste un idiot inconscient, et se préoccupe peu des conséquences de ses actes.

Ma maison, mes règles. La déclaration lui tire un rire moqueur, puisque l’arrogant pense pouvoir renverser la situation à son avantage lorsqu’il le souhaiterait, et il la regarde finir son verre d’un air provocant. Qui est rapidement froissé par la confusion lorsqu’elle pose ses lèvres sur son front, dans un geste qu’il est censé être le seul à pouvoir utiliser. Le réflexe est immédiat, presque vorace, quand il tend la main pour s’emparer d’elle. Tout aussi rapide, la poigne qui s’immobilise avant d’atteindre sa cible, surpris pour la deuxième fois en quelques secondes. “Je n’ai pas envie de me battre, pour l’instant.” Et elle ne ment visiblement pas. “Dommage,” marmonne-t-il d’une voix basse, rangeant définitivement sa main. Que reste-t-il quand il n’y a plus rien à remporter ? Il ne sait que faire des scènes du quotidien, savoure mal les victoires, entre ego trop grand et envie de relancer les dés.
Mais elle revient, s'installe sur lui, et il est bien obligé de s'adapter. À la paume qui se glisse dans son cou, au poids sur ses genoux. Tandis qu'elle bascule la tête en arrière il l'enlace d'un bras, la tire davantage vers son torse. De l'autre, il se saisit de son verre (important), se crispe en entendant les mots suivants. “Dis moi au moins que tu ne vas pas m'empêcher de vivre. Je t'en prie.” Ses doigts se resserrent autour du verre comme autour de sa taille et il ne sait plus très bien si c’est l’amant ou le garde qui réagit, soudainement ; qui d’entre eux aurait le plus à perdre en la laissant s’échapper ? “Pas si ça m’empêche de vivre aussi.” Comme toutes ses réponses, celle-ci fuse sans hésitation, sans trop de réflexion. Il ne mettrait pas sa propre liberté de côté juste pour la surveiller, et aimerait bien lui dire qu'il limiterait la sienne si elle le faisait trop chier, mais puisqu'elle ne veut pas se battre, il se contente d'avaler une gorgée de son whisky avant de s'approcher de son oreille, un sourire en coin commençant à se former sur son visage. “Les suppliques aident aussi. Parfois.” Non.
Sa main délaisse le verre qu’il pose en équilibre sur le rebord du fauteuil, pour se glisser sur le visage de la jeune femme, attraper le menton qu'il tourne vers lui sans plus s’inquiéter de ce qu’elle souhaite. “J'aurai pas besoin d'être un obstacle si tu t'plies à ce qu'on demande de toi.” Et il connaît très bien la probabilité de ça, “Que ce soit toi ou quelqu’un d’autre ne change rien à ce que j’suis censé faire ici.” Autrement dit : qu’elle ne s’attende pas à de la pitié offerte en contrepartie du lien qu’ils partagent. Déjà parce qu’un contrat est un contrat, éternel motto enraciné dans son crâne. Ensuite et surtout parce que la miséricorde lui était bien souvent inconnue, n’en ayant lui-même jamais bénéficié. “À part les avantages, bien sûr.” Son regard s’attarde sur les traits de la jeune femme, brille comme toujours de défi. Raillerie est pourtant accompagnée de ce qui ressemblerait presque à de la douceur quand il relâche son visage pour glisser le bout de ses doigts le long de la courbe de son cou, jusqu’au dessin de sa clavicule, puis au coeur. Sans s’égarer ailleurs, dans un élan peu caractéristique, il se saisit plutôt de son verre une nouvelle fois, le vide d’un trait.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: papier de verre (kieran)   papier de verre (kieran) EmptyLun 27 Juil - 23:42



je te ferai les yeux doux avec du papier de verre


la peur. la peur que tout se brise, à cause de cette nouvelle proximité, de ce nouveau rôle. l’oiseau dont il était la cage, le lion dont il était le maître, et elle avait déjà l’impression d’étouffer, entre ses propres murs, dans son propre terrier. peut-être aurait-il fallu s’en tenir au jeu, à la distance et aux baisers volés, aux instants fugaces et interdits, même si l’idée énoncée par le bulgare avait, au départ, semblée des plus douces à l’oreilles. mais à présent, face à la réalité, tout semblait se compliquer, alors que le silence était lourd, et que les remarques acerbes ne tarderaient pas à arriver. elle tente l’humour, roule bien vite des yeux alors qu’il ouvre la bouche. ma présence est directement moins dérangeante. elle ne note rien, même si ce rire, empli d’arrogance aurait pu la faire partir au quart de tour, tandis qu’elle s’exécute, jouant la soumission l’espace de quelques secondes, femme bien rangée qu’elle ne sera surement jamais, alors que le mariage lui pend pourtant au nez, tel le noeud coulant face au visage du condamné. heureusement que ça non plus, c’était pas dans le contrat. à moins qu’tu préfères ajouter une note sur le sujet aussi. elle s’approche, s’installe, le verre entre les doigts.

» les mots seraient bien trop vifs.

l’inconscience est folle depuis le début, à chaque mot, à chaque regard, à chaque caresse. lui risquait surement plus gros qu’elle, la princesse, la protégée, et la situation serait trop facilement tournée à son avantage, elle, la pauvre gamine en mal d’aimer. et c’est dans ces moments là qu’elle s’en rend compte, alors qu’elle sait ce qu’il risque et dans quel idiotie ils se sont tout deux embarqués. les lèvres se posent sur le front, l’allé-retour de nouveau fait, second verre entre les doigts. dommage. les yeux roulent dans l’air alors que le mot est prononcé.

» comme beaucoup de choses.

le ton est froid, dénué de toute mélancolie. et c’est pourtant là. au fond. tout au fond. sous la couche de granite du coeur. sous les milles et un mensonges, durement apposés sous couvert de fierté déplacée, un aveux semblait brûler les lèvres. un devant lequel elle préférait se voyer la face, se brumer les yeux, pour ne pas y croire, pour ne pas y penser. pourtant, la vérité était, là, violente, tandis que les yeux de la vipère croquaient doucement le visage de l’aîné, la main toujours posée avec nonchalance sur sa nuque. l’attachement. à lui. un peu plus fort que d’habitude. un peu plus grand que pour les autres. mais il fallait se le cacher, se mentir, pour ne pas flancher, pour ne pas faiblir. d’un geste de la tête, les pensées s’évapore, et le masque s’appose de nouveau, alors que les doigts se mêlent aux premières boucles de ses cheveux. le bras s’entoure autour de sa taille, alors que la plainte s’évapore dans l’air, énième caprice d’un enfant pourtant pas gâtée, et les prunelles fixent celles adverses. pas si ça m’empêche de vivre aussi. la réponse est claire, alors que la possessivité qui l’habite menace de se déverser, comme ci, au fond, l’amante aurait voulu garder l’homme sous verre, pour elle, rien qu’une fois. les suppliques aident aussi. parfois.

» pas mon genre. tu le sais.

la main ferme se glisse sur son visage, mais le derme ne flanche pas menton toujours haut, sourcil levé, et la revêche expression qu’elle porte toujours, toisant l’amant tout comme le cerbère. les mots fusent, et la réalité frappe, alors que le chien de garde parle, énonçant les principe, la réalité de sa venue. et elle sait. qu’il ne plaisante pas. qu’il dit la vérité. et qu’il n’est surement venu que faire son travail, pour ensuite récupéré son du. agacement, profond, et pourtant toujours impassible. nouvelle pique lancée, à laquelle elle ne répond pas encore, tandis que le geste trop doux suit son court, et qu’une fois encore la frustration se fait sentir.

» ne t’attend donc pas à ce que la tâche te soit facile.

ne pas se plier à sa demande. ne pas se soumettre à ses voeux. simple fougue qui l’habite, alors que les doigts se referment sur la crinière du blond, tirant légèrement son visage en arrière. les représailles finiront bien évidemment par venir, mais elle n’est pas prête à jouer les enfants sage, les jeunes femmes de bonne famille. elle se redresse, venant passer sa jambe droite au dessus de lui. à califourchon, se penchant lentement, le regard est bouillant, et les mots fusent, abrasifs, brûlants.

» il faudra plus qu’un contrat, quelques mots de grindelwald et ta belle gueule pour m’apprivoiser, kieran.

rareté qu’est l’emploi de son prénom, alors que la furie lâche sa prise, calmant bien vite ses ardeurs. elle ne l’a pas tenu assez longtemps pour qu’il réplique. pas assez violemment pour qu’il s’embrase. juste assez pour qu’il se moque, surement. se levant, elle se dirige vers le fauteuil d’en face, quitté plus tôt, avant d’y installer, croisant les jambes. léger accès d’amertume, qui le fera surement rire, crâner, aboyer, comme à son habitude. et qui ne fera que l’agacer de plus belle, que l’enrager encore plus, avant de cracher de nouveau son venin, ou de l’embrasser pour le faire taire, comme à son habitude. mais pas là. pas aujourd’hui, alors que la femme tombe de nouveau sous le joug d’un homme, que la tradition patriarcal empli la totalité de ses murs, et qu’elle ne peut plus rien dire, plus rien faire, contre.

» qu’est ce qu’on demande de moi ? énonce les clauses. voir auxquelles je me plierai.


la langue claque. les bras se croisent. le regard divague.

» good boy.

what a good boy you are, kieran goyle.



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