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 Waterfall - Leorès

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Antarès Black
coalition sorcière
Antarès Black
crédits : @jenesaispas (imageprofil: 0stara)
face claim : Timothée Chalamet
pseudo : Kraeken
Waterfall - Leorès Ererffeefefef
études : Les couloirs de Poudlard l'ont vu grandir, la salle commune de Serpentard comme salle du trône. 1901 - 1908
particularité : (EMPOISONNE) Magie sans Baguette, dangereusement silencieux, au sourire meurtrier
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Message (ϟϟ) Sujet: Waterfall - Leorès   Waterfall - Leorès EmptyMar 2 Juin - 8:29




I'll dry your tears if you let me
I'll kill your dad if you want me
@Leora Dumbledore







La silhouette solitaire tranchait dans l’ombre de la nuit, les boucles ébènes insoumises au vent balançaient dans la pénombre d’été, chaleur étouffante, pourtant une cape épaisse sur le dos qui claquait les mollets dans un rythme effréné. Le visage était fermé a double tour, les poings serrés, la mâchoire crispée. Plusieurs fois ce visage avait porté les vestiges de la colère, de la haine, de la terreur, et cette fois tout tambourinait dans une poitrine meurtries, le myocarde criant à l’agonie d’un père trop vindicatif. Il était détruit, et les larmes devenaient caillots douloureux au coin des yeux azurs, perdu dans un océan trop grands, il portait sur son corps souillé l’étendard d’une guerre déclarée, en zébrures carmin sur une âme noircie par la gangrène de la haine. Le monstre marchait a toute allure, talons claquant sur les rues pavées d’un Londre que la nuit avait oublié, quelle heure était-il ? il ne savait plus vraiment, avait perdu le compte des minutes des secondes des heures écoulées.  Il ne savait pas, ne savait plus ce qu’il devait faire, trop de bruit dans des pensées bruyantes, vacarme dans sa tête, le monstre se frayait son chemin a travers la couenne a grands coups de griffes sur la carcasse de chaire.

Ses pas l’auraient conduits jusqu’à Astoria, seule source de calme dans la tempête, seule source de bonheur qui battait de l’aile. Pourtant, la lune était trop haute dans le ciel pour qu’il n’aille jusqu’à la demeure des Potter. Il ne voulait pas troubler le calme, laissant les âmes déchirées dans un sommeil sans songe. Alors ses pas le conduisirent ailleurs, il se tenait devant la porte de son appartement, immobile baigné par la lueur de l’astre nocturne. Il restait immobile quelques instants, ne sachant pas vraiment pourquoi il se trouvait là, il avait simplement besoin de la voir, l’autre, l’amie, la moitié, l’âme jumelle. La princesse d’un nouveau royaume, celle qui partageait les souffrances du Black dans un silence solennel. Amitié trop belle, trop importante pour le jeune homme. Il n’avait pas beaucoup d’amis, de ceux sur lesquels il pouvait dégueuler sa rage sans risquer de tout détruire. Il aurait sûrement dû fuir dans ses ténèbres, se réfugier a la lumière de sa cheminée, dans ce manoir vide qui était le sien, entouré d’alcool et de poudre. Pourtant ce soir il savait la douleur trop importante pour disparaître à coup d’ambre et de cristal. Le coeur saignait trop abondamment, cascade continue de carmin pur qui s’échappait d’un être blessé. Le visage d’Augustus marqué au fer rouge sur la rétine, le visage du gamin qui tendait la baguette, le crucio s’échappant pour plaire aux désirs malsains du père. Il y avait le regard du gamin quand la baguette retombait, esprit emprunté par l’aîné pour mener à bien le châtiment. Et il se détestait d’avoir eu à faire cela, il détestait son père pour l’avoir forcé à agir ainsi, à trahir le plus petit, à détruire le louveteau et la bulle dans laquelle il l’avait toujours placé, protecteur, sans doutes trop, Augustus n’était de toute évidence pas préparé à la vie, à l’ombre qui grandissait au dessus de leur famille.  Mouvement de main brutal, la porte cédant sous la magie du Prince des ombres. Sans cure que l’autre dormait probablement, il pénétrait l’antre de la princesse, souillant la tour d’ivoire de sa présence macabre. Autour de lui le monde n’a plus aucun sens, et claquant des doigts il laisse l'âtre de la cheminée s’embraser, éclairant alors une Leora endormie sur un fauteuil, livre ouvert entre les mains. Et il restait immobile, l’observant simplement. Elle était belle, parfaite, royale, elle était son tout et son néant. Depuis ce jour a Poudlard où la Dumbledore avait été répartie chez les vert et argents, et que là où Antarès avait vibré de joie et d’envie, elle avait laissé couler quelques larmes innocentes. Il ne savait plus vraiment quand leur amitié avait commencé, si c’était les quelques regards embrasés, ou si le lien s’était créé quand la princesse qui n’était alors qu’une courtisane avait laissé le monstre arracher sa fleur. Il s’asseyait alors doucement près d’elle, la laissant doucement ouvrir les yeux, alors qu’il la laissait placer sa tête sur ses jambes, ses doigts pianotant l’air alors qu’un verre venait s’y réfugier, lui se réfugiant dans la brulure habituelle de l’ambre. Comme si rien n’avait changé, comme s’ils se retrouvaient a Poudlard, dans la salle commune de Serpentard, quand lors de leurs révisions la demoiselle s’endormait sur ses jambes. Ses doigts glissaient dans les cheveux de la belle, l’arrachant au sommeil, bourreau des instants sacrés. Et pourtant, s’il ne disait encore rien, une larme s’échappait, puis une nouvelle, et un torent. Océan de douleur, de terreur. Il n’était plus prince, tout au plus était-il un enfant, un enfant qui comprenait finalement que la vie était immonde et que lui était un monstre.

“Comment ai-je pu ? Je...Augustus...Leo...Je suis un monstre.” les mots qui s’éfforcaient à sortir, incompréhensif, râle douloureux qui s’échappait entre sanglots monstrueux. Il n’avait jamais cédé le gamin, il avait toujours la tête droite, le regard fier et l’air hautain qui marquait Black en lettres dorées sur son faciès angélique. Et maintenant, tout explosait, les fissures devenaient cratères, et les larmes dévalaient les joues en creusant a leur passage des sillons d’érosions sur des cernes trop aiguës.



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études : (serpentard ; 1904-1911) le vert dans le coeur, le vert dans le sang.
particularité : (legilimens) se faufiler dans les esprits, percer à jour les secrets des méninges, les éclats brisés que d’autres se pressent d’enterrer, de masquer. s’immiscer dans ces pensées interdites. niveau 1.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Waterfall - Leorès   Waterfall - Leorès EmptyVen 12 Juin - 15:42



waterfall

you are
the kindest
thing


la nuit se pose.
la nuit se couche.
et le vent.
balaye les souvenirs.

la lune est déjà bien haute. le ciel est déjà bien noir. et le feu crépite dans la cheminée, alors que le temps se montre de moins en moins clément, et que le froid mord la peau, le soir venu. elle avait toujours aimé la nuit. le crépuscule. le soir. là où la tourmente vient s’insinuer dans les esprits, fin serpents aux pénibles ondulations, au venin plus dangereux que la plupart des vérités. quand l’esprit s’embrume alors que la solitude pèse sur des épaules encore trop frêles, et que tout se mélange, que tout se perd. cette impression que le monde tournait trop vite, alors que sa vie changeait du tout au tout, la laissant régner sur un macrocosme d’une singulière particularité, et dont elle comprenait tout juste les rouages. un soupire qui passe les lippes encore bordées de rouge. encore une de ces soirées. encore une.

that happened
to me
even if


et les ténèbres recouvrent bien vite l’esprit, alors qu’un livre avait retrouvé ses mains frêles, dans l’espoir de ne pas trop réfléchir, pour parvenir, hélas, à s’endormir. le feu n’est plus. la pièce est vide. et voilà la belle retrouver le bois dormant. le bruit ne la réveille pas. l’intrusion non plus. à croire que les psychotropes sont bien plus forts, violents que prévu. mais les yeux finissent par s’ouvrir, alors qu’elle reconnait la présence. l’odeur. la sienne. les prunelles se posent, encore embrumés, sur la silhouette du prince qui se dessine, bordée des couleurs vive du feu qui ronronne dans la cheminée. pas le temps d’avoir peur. pas le temps de questionner, comme si ses intrusions étaient habituel, et qu’il était le seul à avoir le droit de les perpétrer. les lèvres s’étirent en un sourire endormi, alors que le visage se pose sur ses genoux. comme avant. les souvenirs qui affluent, alors qu’elle revoit les boucles brune d’un antarès déjà indomptable. alors que le bas-ventre s’éveillait d’une humeur nouvelle. alors que le coeur palpitait un peu trop vite, pour s’être finalement calmé aujourd’hui. rien ne reste qu’une amitié. qu’une confiance. accrue. immense. et dont il est le seul maître.

aucun son qui sort de ses lèvres, alors qu’elle se contente de fermer de nouveau les yeux, tandis que les doigts de l’éphèbe se mêlent à sa chevelure. et pourtant elle sait. elle sent. elle devine, le connaissant trop bien pour ne pas s’en douter, alors que sa simple présence aussi tardive suffit pour le confirmer. et la voix du black qui s’élève, et qui suffit à abîmer, à serrer les tripes. encore une des choses dont lui seul est capable. leo. je suis un monstre. et la belle aurait pu en rire. appuyer les mots. un monstre. il l’était. comme elle. fruits d’un monde en friche dont la soif de pouvoir est l’unique maîtresse. mais par cette fois. elle se redresse, encore à demie ensommeillée, pour observer le visage ravagé. par la tristesse. par la détresse.

this is not how
our tale
is told


les jambes découvertes se ramènent sur la soie rouge du divan, et les mains viennent se poser sur le visage de son double, séchant ses larmes de son pouce, recouvert de l’étoffe de son déshabillé. comme s’il risquait de se briser, de s’étioler au moindre contact, au moindre toucher. et la colère qui monte, qui râle au fond d’elle. personne. personne pour abîmer l’ami. tout du moins c’est ce dont elle rêve, alors que ses doigts viennent se mêler aux boucles brunes, les yeux se perdant dans l’océan des siens, comme pour deviner, comme pour sonder l’esprit ravagé.

» antarès.

le premier mot qu’elle prononce, qu’elle souffle, d’une douceur dont elle a le secret, dont elle sait se parer. approcher l’indomptable. parvenir à le calmer, alors qu’elle même sent qu’elle pourrait exploser, d’un instant à l’autre, vague d’humeur d’une violence encore peu observée, révélée.

» que t’as-t-il fait, cette fois ?  

lui. alaric. le patriarche. le détestable.



Dernière édition par Leora Dumbledore le Mar 30 Juin - 14:43, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Waterfall - Leorès   Waterfall - Leorès EmptyVen 12 Juin - 18:12




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C’était les larmes le plus dur, parce qu’elles n’arrêtaient pas de couler, parce que une en entraînait tellement d’autres, dans des torrents qu’il ne contrôlait plus, il avait gardé le barrage levé trop longtemps probablement, et maintenant tout s’échappait par dessus le corps de la princesse encore un peu endormie, pas vraiment réveillée, qui passait du rêve au cauchemar, la tête embrumée, et lui aussi, lui aussi il avait l’impression de ne pas comprendre, de ne plus vraiment maîtriser son corps, ses gestes, sa tête, l’encéphale qui pesait trop lourd sous le poids de la couronne marquée au fer rouge sur le crâne. Il avait les images dans sa tête, et rien ne les faisait partir, pas les larmes, pas la colère, pas la rage. Pourtant il y en avait, de la rage, dans le coeur, dans les veines, dans le carmin brûlant et les phalanges blanchies sur le verre, dans la mâchoire qui se serrait et les épaules qui tremblait, les grondement qui sortaient en jérémiades, complaintes que la Princesse entendait enfin, parce qu’elles étaient trop lourdes à porter maintenant, trop dangereuses pour sa psychée, parce qu’il se sentait tomber, et il avait peur de ne jamais pouvoir remonter, de ne jamais s’en sortir, jamais vraiment. Et il la sentait s’échapper alors qu’il passait un revers de main sur ses joues trempées, les yeux qui voyaient pas vraiment, mais qui apperçevaient le visage chéri, il l’apperçevait elle, la déesse celle qui avait accompagnée de nombreuses nuits, d’abord une charnelle, puis tant d’autres où les caresses étaient devenues bien plus, une de ces amitiés que rien ne semblait ébranler, après tout, ils était aussi infâme l’un que l’autre, et c’était sûrement pour ça que les deux âmes s’étaient trouvées.

Alors il tournait la tête quand elle posait ses mains sur son visage plongeant ses yeux dans les siens et le barrage cédait à nouveau, il n’en pouvait plus, n’avait plus la force de tenir. Il était victime de son rang, son statut de prince, qui ne laissait pas droit à l’erreur, qui blessait quand il y en avait, sans cure de l’état dans lequel il sortirait, le roi était puissant, son ombre plantée partout où il se tournait, il avait mal le gamin, le chiot blessé, il était enfermé dans des ambitions trop grandes, des attentes trop précises, spectateur de sa propre vie, ne s’exprimant que dans des accès de rage destructeur, un cycle éternel qui n’engrengeait que plus de rage, plus de violence, dans laquelle il se complaisait au final, puisque c’était là sa langue paternelle, celle qu’on lui avait ancré sur les os en tatouage céleste. Il n’entends pas son nom, parce qu’il a l’impression de ne plus y répondre, peut-être parce qu’il ne veut plus y répondre, ce frissons dans le dos quand il pense aux siens.

“Que t’as-t-il fait, cette fois ? “

Que n’as-t-il pas fait? Qu’est-ce qui n'est pas déjà brisé au final, entre les doigts de celui qui contrôlait. Antarès n’était qu’une pièce, le scorpion tenu en laisse, une des têtes du cerbères qui inspirait dangereusement à prendre le contrôle, se séparer des autres pour devenir plus grand, plus fort, plus stupide. Les Black étaient une meute, et lui tentait parfois de s’en échapper. Mais cette fois c’était trop, s’il avait toujours subi les punitions la tête haute, cette fois c’était le coup de trop, la guillotine qui était tombée quand le Black avait dû contrôler son frère. La trahison, il était Cain et il avait tué Abel. Il le savait, que ça laisserait des conséquences, qu’un jour ça ressortirait en volcan dangereux. Et il perdait ses yeux dans l’océan qui lui faisait face, il ouvrait un peu les lèvres, il baissait les yeux, parce qu’il ne voulait pas affronter son regard, il avait peur du reflet qu’il y trouverait. ”Il...il voulait me punir...une catin des interrogatoires...Augustus...Gus il ne peut pas blesser quelqu’un, alors je...je l’ai fait. J’ai utilisé l’impero sur mon frère Leora...Quel genre d’erreur de la nature ferait ça ?” Et il se levait vidant son verre d’une traite avant de le jeter dans les flammes en hurlant, flammes qui s’intensifiaient sous la magie du Black. Sous la colère qui rongeait. Il passait ses mains devant son visage, griffant presque la peau avant de saisir ses boucles. Il se retournait ”Elle avait raison, Adela, j’aurais dû mourir quand j’étais gamin.” L’avait-il trop entendu, en tous cas il s’en était convaincu, plus le temps passait, plus les sourires naissaient sous le sang et la torture, plus il savait, il savait à quel point son esprit était tordu.




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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Waterfall - Leorès   Waterfall - Leorès EmptyMar 30 Juin - 15:08



waterfall

les larmes.
coulant à flot.
vagues de douleur sourde.

when someone
knows your
story


et c’est surement ça qui lui fait mal. qui la révolte. ne jamais pleurer qu’on disait, qu’on scandait, ne jamais montrer sa faiblesse, ne jamais l’avouer, en donner l’indice. la douleur se gardait, sous clef, au fond du corps, au creux du ventre, jusqu’à y mourir, brûler dans l’incandescence de l’oubli, pour ne rester que marques, que traumatismes latent prêts à exploser, un jour ou l’autre, une nuit de trop. et celle nuit là était visiblement arrivée, au pas de sa porte, dévalant les joues, striant la peau du black, peau déjà trop marquée par la vie, épaules souffrant sous un poids trop grand, celui d’un nom, celui d’une éducation, qu’il avait toujours suivit à la lettre sans trop rien dire. jusque ce soir, alors qu’il s’installait au creux de ses bras, le velours du canapé comme seule maison, l’ambre des yeux de la belle posé sur cette enveloppe meurtrie, abîmée. elle ne comprendrait surement pas, elle qui avait volontairement plongé dans cette violence, allant à l’encontre des principes d’une famille pourtant aimante, pourtant présente, pour sa propre ambition, pour sa propre ascension. égoïsme pur, plus grand des vices qui l’animaient, qui la consumait, alors qu’elle avait fini par côtoyer les pires des démons, se nourrissant de leurs paroles, s’abreuvant de leur puissance. et là, entre ses mains frêles, l’oiseau de malheur semblait avoir perdues ses ailes, brûlées par le patriarche, alaric, maître des enfers, de l’abîme d’antarès.

they
know
you


et elle écoutait. les mots, semblables à des coups, qui résonnaient dans le calme de la pièce. les doigts de la princesse se mêlaient aux boucles de son roi, apaisantes caresses pour tenter de le garder sur terre, craignant qu’il ne perde pieds, qu’il sombre encore plus loin, plus profond dans l’abysse, hors d’atteinte. elle ne l’avait jamais vu ainsi. sans aucune barrière. sans aucune défense. brut. plaie à vif dont il était devenu la vivante métaphore. et le prince lui échappait, se lever d’un geste, manquant de la faire tomber à la renverse, alors que les pans de soie de sa robe venait recouvrir son derme presque nu d’un geste mécanique. elle se levait, avec lenteur, comme on le fait face à un animal sauvage, frayant de l’effrayer, de le voir partir, détaler sans prévenir. doucement, elle passa ses bras autour de lui, comme pour l’empêcher de fuir, le garder près d’elle. ici. en sécurité.

» tu n’as pas eu le choix.

la phrase est dite d’une traite, les mots simples, dénuées de fioritures dont elle avait habituellement la luxueuse habitude, alors que le nez venait chatouiller le haut du dos du tendre ami, son front venant s’y reposer. la pression de ses bras légère, comme pour le calmer sans le brusquer, sans l’emprisonner. elle avait raison, adela, j’aurais dû mourir quand j’étais gamin.

» tu as fais ce qu’il fallait. pour ta propre survie.  

le souffle est court, le feu crépite et une main vient se détacher pour attraper la baguette qui trône dans la poche, remplissant d’un geste habile du poignet, un nouveau verre de liquide ambré. la sylphide se détache de l’homme, laissant un baiser sur une de ses épaules, traversant la pièce pour attraper l’une de ces cigarettes dont elle ne se sépare plus désormais, la glissant entre ses lippes avant de l’allumer d’un coup de baguette, lui laissant le paquet à portée de main. elle reste debout près de lui, dans la chaleur du feu, dos contre le mur.

» si ce n’avait été toi, il l’aurait fait lui même. où un autre. et ne souhaite pas ta mort, si tu ne veux pas m’énerver.  

ferme. peut-être un peu trop. mais la douceur avait depuis, bien longtemps quitté son être. autrefois, enfant, elle lui aurait peut-être dis une de ces choses gentilles, faciles dont elle avait alors le secret, connue pour sa joie de vivre et son côté solaire. mais ariana était morte. et leora avait finit par s’aventurer sur les routes menant au sombre tartare, désormais sa maison, désormais son monde.

» souhaite plutôt la mort de ton père, antarès. c’est le seul qui semble réellement, te faire du mal, ici bas.

nuage de fumée qu’elle crache en même temps que son venin, les prunelles se posant sur le visage meurtri du meilleur ami.

and they can
hurt
you


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Waterfall - Leorès   Waterfall - Leorès EmptyMar 14 Juil - 21:14




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Il était en roue libre, déraillant totalement. Il n’avait plus aucune retenue, le masque avait cédé face à sa peine. Blessé, il redevenait gamin soumis aux volontés du père. Tout ça était de sa faute, tout ça simplement parce qu’il n’avait pas réussi à se contrôler, parce que c’était mieux de se laisser aller à la violence, plus doux, plus agréable, tellement plus simple. C’était ce qu’il était, il le savait, Adela avait raison, il n’était qu’un monstre, menaçant de briser l’équilibre de la Grande Famille des Black. Putain de famille. Il n’en pouvait plu,s savait plus comment tenir, il était déchiré, dépassé par les évènements, ne sachant pas vers qui se tourner, il était venu à elle, plus simple, plus direct, elle qui avait vu les ténèbres, qui les avait aimé, les avait parfois même nourries. Elle dans laquelle il se voyait, elle n’était plus une amie, non, voilà bien longtemps qu’elle était devenue plus. Probablement une des seules sang-mêlées qui avait su captiver le regard du Prince, et pas seulement son regard, son esprit aussi. Elle le connaissait sans qu’il n’ai à parler, les mots entre eux c’était des regards, des caresses, une proximité déconcertante, immorale probablement et pourtant, voilà huit années qu’ils n’avaient pas failli à la promesse faite à Astoria. Alors il n’avait pas peur d’hurler, il savait qu’elle ne serait pas effrayée, elle avait toujours vu son vrai visage, celle qui était maintenant le joyaux du roi savait tout des peines du fils de la Guerre. Aussi avait-il laissé l’autre approcher, frissonnant sous l’étreinte, hésitant presque a la repousser, répondre à cette colère, tout détruire, ouvrir grand les portes du Tartare et déverser des légions de chaos sur cette putain de terre, pourtant inconsciemment il se concentrait sur le souffle dans son cou, sa respiration saccadée tentant de se calquer sur celle de l’autre, instinct naturel.

“tu n’as pas eu le choix.” Si, il l’avait eu, l’avait toujours eu. Il aurait pu choisir Arcturus, rejoindre le frère contre le père, mettre fin à la violence dans laquelle il avait grandi, et pourtant il ne pouvait pas, cette sensation de sécurité quand Alaric entrait dans une pièce, il ne l’avait jamais ressenti avec personne d’autre, son père avait mis une laisse autour de son cou, une empreinte trop grande, une admiration sans limite pour un monstre, probablement destiné à finir comme lui, la preuve était de ce qu’il avait fait avec Augustus. Arcturus ne le lui pardonnerait jamais. “tu as fais ce qu’il fallait. pour ta propre survie.” Le gamin avait toujours les yeux plantés dans les flammes, pourtant sa mâchoire se desserrait peu à peu, les mots étaient calmes, doux, il voulait y trouver un peu de vérité, ne pas s’avouer qu’il avait aimé s’introduire dans l’esprit de son frère, ne pas avouer qu’il avait adoré détruire Susan Umbridge, qu’il n’avait jamais eu plus de plaisir que quand il avait envoyé Gabriel sur Orfeo Lovegood. Il était mauvais, le savait, l’avait toujours su, oui sa mère avait raison. Elle s’éloigne et les doutes reviennent, sa présence manquant à l’équation le coeur s’emballe un peu a nouveau. Il se retourne alors, pour la retrouver, pose ses yeux glacés sur les courbes enchanteresse de la Dumbledore, détaillant sa peau et sa robe fine, se rappelant que trop bien des caresses offertes quelques années plus tôt, il baissait les yeux sur le paquet de cigarette, n’ayant jamais fumé il se laissait aller a en saisir une, la calant entre ses lèvres pour avoir vu Alaric le faire suffisamment de fois.

“si ce n’avait été toi, il l’aurait fait lui même. où un autre. et ne souhaite pas ta mort, si tu ne veux pas m’énerver.” Il lève les yeux sur elle, croise le regard qui se fait de glace et frissonnes légèrement, elle était effrayante en son genre quand elle le voulait, l’ayant remis à sa place bien des fois il ne doutait pas de ses capacités. Et elle avait probablement raison, Alaric aurait puni Augustus, et lui, mais une part de lui n'excuse pas son acte, il allumait alors la tige, aspirant une bouffée de cigarette avant de la recracher en toussant et en grimaçant, jetant le reste dans les flammes, se servant à la place un verre de whisky qu’il finissait d’une traite avant de le remplir à nouveau. ”Dégoûtant” s’il s’avait que quelques semaines plus tard il en serait accro comme elle. “souhaite plutôt la mort de ton père, antarès. c’est le seul qui semble réellement, te faire du mal, ici bas.” Ses yeux se figeaient sur elle, la mâchoire se serrant à nouveau, l’instinct de l’arme ne supportant pas d’entendre ses mots, n’importe qui d’autre se serait déjà mis à saigner. Il souffle, bois, et la regarde a nouveau, les yeux un peu plus doux. ”Et laisser Arcturus hériter de la maison Black ?” non, il ne pouvait pas. ”Mon père... est probablement la seule personne de ma famille qui ne me détestes pas.” Un putain de bourreau au grand coeur. Il soupirait à nouveau, se laissant tomber dans le divan, les yeux plantés dans les flammes à nouveau, le feu qu’il trouvait apaisant. ”Et il ne m’a pas obligé. Il ne m’a pas obligé à torturer la chienne d’Umbridge. Ou ce crétin de Freyr.” Une simple vérité qui franchissait les lippes du chien de garde de la Maison Black, il était temps qu’il arrête de se mentir, il n’était rien de plus que ce que le monde voyait en lui, un monstre, un gamin qui avait été bercé trop près du mur, il captait bien les regards qui mêlaient pitié et incompréhension quand le Prince se rendait en public. Il n’était rien de plus que ce qu’on avait fait de lui.



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