each time you fall in love. (heonora)

@helios bagshot & eleonora.
(each time you fall in love)

les hommes sont facilement manipulables.

quelques mots doux. quelques promesses, tard le soir. un joli minois, et ils pensent alors que ce n’est rien que ça. un visage plaisant, des courbes que l’on regarde avec avidité, sans qu’il ai quoi que ce soit dans la tête. pas de matière grise, pas d’ambition. la majorité s’arrête à ça, alors il suffit d’avoir un petit peu d’expérience pour comprendre que cette stupidité peut-être mise à profit. à ton propre avantage, avoir ce qu’il te plaît. quelques hommes à tes pieds, prêts à tout pour combler n’importe lequel de tes désirs, même les plus bêtes. même ceux qui sont dans l’incapacité d’être réalisé. des quêtes sans fin, au final.
tu as appris à jouer de ça.

un battement de cils par-là, un sourire mielleux par ici et ça y est. la mâle est piégé entre tes griffes comme la veuve noire qui piège ses prochains dîners dans sa toile. c’est tellement facile que tu te perds facilement au jeu. la réalité et ce que tu crées de toute pièce qui commence alors à se confondre, à s’entremêler, et finalement, le mâle n’est peut-être pas si mal tout compte fait. pourquoi pas tenter quelque chose de réel, tenter quelque chose de nouveau. ça t’en donnerai pratiquement des frissons d’anticipation.

et c’est à ce moment qu’helios entre dans l’équation.
helios bagshot.

victime préférée pendant les années poudlard. gamin qui est pratiquement né pour être la victime, ta petite victime. c’est dans son adn, tu le sens. il n’y a pas de toute. alors tu t’es amusée pendant plusieurs années, à le tourmenter. quelques mots injurieux par-là, quelques sorts qui lui gâchent la journée par-ci. et pourtant il y a quelques choses. parfois, à cette époque, il faisait battre le cœur un peu plus vite. le rouge qui montait aux joues aussi, les mains qui en devenaient presque moites. quelques émotions un peu trop intenses, un peu trop étrangères à ton goût. sans vraiment comprendre, tu savais déjà que ce genre de réaction n’annonçait rien de très bon.

alors aux yeux du grands public tu as continué le petit manège. parce que c’est ça que tu faisais. et au détour d’un couloir tout se confondait, pourtant. bell et bagshot disparaissaient et eleonora et helios prenaient place. et tu as vraiment appréciés ces moments, cachés aux yeux de tous. un petit moment sans avoir tout ce monde qui parasite l’air autour.

et puis le manège a continué, bien après poudlard, et les choses ont changés. manipulation et mensonges ont pris rapidement place, la seconde nature qui revient aussitôt que l’on essaie de la chasser sans pouvoir rien faire contre. à quoi bon combattre sa nature quand on peut l’embrasser et en faire ce que l’on souhaite. force dans les mots et les phrases qui se perdent au bout de ta langue. affection qui se perd peu à peu, même si elle est toujours là, quelque part. comme deux entités qui se battent.

et helios.

et bien.

il n’est pas bête. il ne tardera pas à comprendre ce qu’il se passe réellement devant son nez.

@helios bagshot & eleonora.
(each time you fall in love)

tu as peut-être menti.

quelques fois. ou peut-être un peu plus que tu oserai l’avouer.

beaucoup plus de fois, si tu veux être totalement sincère. à toi et aux autres. mais c’est bien simple, mentir est la règle principale. c’est le principe même de ton existence. les mots qui sortent de la gorge, ne s’accordant pratiquement jamais avec les pensées qui effleurent l’esprit. tu mens comme tu respires, une seconde nature qui s’est installé rapidement. avec une facilité déconcertant, le paternel fier de voir sa fille recevoir quelque chose de lui.  les mensonges qui s’articulent, qui s’entrechoquent les uns aux autres. si bien que tu ne sais plus différencier le vrai du faux, ce que tu ressens et ce que tu te forces à ressentir pour le plaisir des uns et des autres. s’en est presque pathétique. si quelqu’un d’autre était présent dans ton esprit, il en rirait sûrement.

se moquant de la bell.  comme si tu n’étais rien. heureusement, personne ne viole ton intimité en s’enfonçant dans tes pensées les plus profondes et les plus sombres. la plupart serait sûrement horrifié d’en découvrir les détails les plus sordides, les plans qui se dessinent dans le cerveau depuis quelques temps.

et le voilà. cheveux blonds décoiffés, les yeux globuleux, écarquillés, sûrement à cause de la colère, qui lui donne des airs de folie. hélio bagshot s qui entre si aisément dans l’appartement, comme s’il en était le propriétaire et qui commence déjà à hurler et tu as attendu longtemps pour arriver à ce moment. qu’il se rendre compte de ce qu’il se passe sous son propre nez, et d’un côté tu es fière que sa naïveté commence à s’évaporer doucement. tu l’écoutes beugler, sans bouger et sourire narquois sur les lèvres.

tu le regardes et tu imprimes tous les détails de l’homme en face de toi dans ta mémoire. des changements du au temps, quelques traits qui se sont formés, qui n’étaient pas encore là lorsque vous n’étiez encore qu’à poudlard et qu’il n’était qu’une victime de plus.

– arrêter de jouer ? que tu répètes calmement, la voix contrastant avec la colère du bagshot. pourquoi donc ? tu sais pourtant que j’adore jouer.

la voix faussement mielleuse, faussement calme, qui va sûrement attiser un peu plus la colère d’helios, et tu n’attends que ça, d’une manière plutôt tordue. la vérité ? tu apprécies helios. beaucoup plus que tu ne le laisses entendre, peut-être plus qu’il le pense. peut-être pas assez pour parler d’amour, sûrement pas assez d’ailleurs. mais il y a quelque chose tout de même, c’est autre chose que tous ces autres hommes qui passent et que tu oublies aussi rapidement. pendant un court instant, tu avais même pensé qu’helios pourrait être celui qui changerait tout. un moment de faiblesse, puisqu’il s’est avéré que ce n’était pas le cas, finalement.

mais il y a tout de même autre chose. que tu n’arrives pas forcément à définir. les nuances des relations humains sont infinies, et il te manque encore les connaissances nécessaires pour en comprendre toutes les subtilités.

– helios. voyons. je croyais que tu avais compris depuis tout ce temps. que tu continus calmement, la voix stable et sérieuse. tu te rapproches du blond, quelques pas qui suffisent à arriver à sa hauteur, la bouche qui se rapproche alors de l’oreille de l’homme. il ne faut jamais faire confiance à qui que ce soit, et encore moins à une femme. tu murmures à son oreilles avant de te reculer à nouveau de quelques centimètres.

tu dois lever la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux, petit stature face à une bien plus grande. et pourtant tu ne te sens en aucun plus en infériorité, c’est bien le contraire. les mots qui sortent de sa bouche qui te font alors froncer les sourcils.

– tu devrais savoir qu’il n’est pas judicieux de m’insulter helios. tu répliques, un brin de colère qui commence à se faire entendre dans le timbre de ta voix. et moi qui pensais que tu étais un vrai gentleman, je suis vraiment déçue.

ou pas, que tu penses alors. tu veux voir la bête enragé, tu veux le voir perdre le contrôle et s’énerver réellement. et peut-être qu’il y a une pointe de regret qui surgie alors, des « et si » qui reviennent sans cesse, parce que peut-être tu aurais pu être heureuse avec helios, si tu avais été sincère et moins toi. et ce n’est malheureusement pas le cas, le naturel qui revient au galop, la manipulation qui revient, l’incapacité d’aimer vraiment quelqu’un qui est bien présente. et pourtant, merlin, tu aimerais en être capable. vraiment.

@helios bagshot & eleonora.
(each time you fall in love)

ah enfin.

enfin helios montre son vrai visage et un sourire malicieux se plante sur ton faciès. enfin terminé toutes ces fausses formalités, ces politesses à peines cachées et les quelques mots qui se veulent respectueux, cachant à peine les terribles vérités. la réalité jamais bien loin, peu importe le visage d'ange et les phrases qui se veulent doucereuses, elle n'est jamais vraiment partie. et maintenant helios montre son vrai visage et tu ne demandais que ça. cette partie animal qu'il tente en vain de cacher, toi tu l'acceptes à bras grands ouverts. l'adrénaline qui monte, elle pulse dans tes veines et dans les artères, tu la sens passer dans ton cœur et les palpitations qui apparaissent enfin. tu sens le sang pulser dans ta carotide, le souffle qui se coupe soudainement.

tu sens le mur contre ton dos, la fraicheur de la peinture qui te fais alors frissonner et tu ne rompt jamais le contact avec helios. yeux dans les yeux tu n'es pas une petite chose qu'il peut casser en deux en quelques secondes, malgré ta petite taille et la figure qui semble dire l'inverse. tu souris, même. tu es une arme qui a été modelé, et ce n'est pas helios bagshot qui va te faire peur. bien au contraire. petite moue boudeuse qui apparaît sur ton visage, tu penches la tête sur le côté lorsque les mots sortent de sa bouche.

– le jeu ne dure jamais assez, helios. tu veux la vérité? il ne s'arrête jamais. que tu rétorques, la voix mielleuse, le sarcasme à peine caché. tu me blesses ici. que tu rajoutes, un ton faussement blessé dans la voix. tu te joues du gamine, les mensonges qui s'entortillent et tu t'amuses avec ça. tu soupires finalement. et je ne le mérite pas? que tu finis par dire, et tu connais déjà la réponse.

oh tu la vois finalement.

tu la vois la colère.

la colère qui anime ses yeux et même tout son être entier et tu as enfin atteint ton but. tu laisses échapper un petit rire moqueur. il essaie la dominance. mais c'est toi, la bell, qui la détient. depuis toujours, et pour toujours. dominante aux excès de colère jamais égalé. tu pourrais le soumettre en quelques secondes, il te suffirais même d'un claquement de doigt. un simplement claquement de doigt. mais aujourd'hui tu veux t'amuser, tu t'ennuis et le voilà, prêt à égayer ta journée et la rendre un peu plus amusante.

et tu vois aussi la partie animal. l'animal qui essaie de te piéger entre ses bras. comme le lion qui essaie de sauter sur la gazelle, mais tu n'es pas une pauvre gazelle qui ne voit pas le carnivore arriver sur elle. et peut-être que d'un autre côté il y a cette tension qui monte, et tu penses quelques secondes à lui sauter dessus comme toutes ces autres fois. tu pourrais. tu es sur ton propre territoire, et rien ne t'interdis de le faire. c'est dans ces moments là qu'il est le plus attirant. ou peut-être pas. peut-être que c'est aussi la douceur qui t'attire. toi, bloquée dans un monde de violence, qui trouve enfin un moment plus simple et plus doux.

il y a peut-être une autre partie de toi. celle qui ne manifeste jamais, celle qui reste endormie la grande majorité du temps. qui essaie de hurler mais qui se fait taire par la dominante assez aisément. elle demande à ce que tu arrête ce jeux malsain, parce qu'helios elle l'aime bien. elle voit quelque chose avec lui, quelques moments un peu plus doux et un peu plus simples. sans mensonges et sans manipulations. comme deux vrais amants qui se donnent tout entier l'un à l'autre. des images qui font frémir cette partie, mais pas toi. sûrement pas. des idylles qui sont réservées à de pauvres adolescents qui ne savent pas ce que la réalité est. tu la fais taire aussitôt.

– oh tu ne le sais pas encore? petite moue qui reviens sur le visage, et tu fais semblant de réfléchir quelques instants, un flottement dans l'air, un instant sans un bruit à part la respiration rapide de chacun qui résonne dans l'appartement. voyons helios. je m'amuse. comme d'habitude. rien n'a change depuis poudlard.

et peut-être que c'est trop facile. c'est trop facile d'avoir helios entre tes griffes, coincé dans ta toile. pas de résistance, pas de recul. c'est trop facile et ça attire et ça te bloque dans l'engrenage, tu restes là à te moquer de lui. naïveté attirante pour celle qui n'en a plus.

quelques souvenirs qui remontent à la mention de l'école bien oubliée depuis tant d'années. des moments cachés dans les corridors de poudlard, cachés aux yeux du monde et des yeux un peu trop curieux à ton goût. quelques moments qui semblent flotter dans le temps, comme si ce n'était pas vraiment pas durant ces quelques minutes, ces quelques heures parfois. moments qui arrivent aussi après les années passées à l'école. comme un aimant tu reviens toujours. magnétisme qui ne semble jamais s'éteindre.  

@helios bagshot & eleonora.
(each time you fall in love)

tu fronces les sourcils. les choses qui ne vont pas dans ton sens. le jeux qui s'arrête bien trop vite. bien trop soudainement et tu n'aimes pas ne pas avoir le contrôle là-dessus. ce n'est pas lui qui est censé être le maître ici, mais bien toi. tu détestes cette sensation de ne pas avoir le contrôle, d'être à la merci de la décision de quelqu'un d'autre.

ça gronde à l'intérieur. ça tambourine. ça tonne dans le fond de ton estomac. ça lance des éclairs dans tes yeux. tu sens la colère qui monte peu à peu. ça fait bouillir ton sang dans les veines et dans les artères. ça montre le vrai visage. le visage de démon, finit les politesses et les phrases qui cachent les horribles vérités. le visage d'ange qui disparaît soudainement, en un simple claquement de doigt. petit sourire narquois qui s'étale sur ton visage aux mots d'helios.

– oh helios,tu n'as pas encore compris, n'est-ce pas? voix mielleuse, un peu trop mielleuse d'ailleurs. façade qui se brise petit à petit, tu fermes finalement ton visage. les traits qui deviennent durs, les yeux qui comment alors à devenir noirs, aussi noirs que la nuit. c'est moi, et seulement moi, qui décide si la partie est terminée.

il commence alors à s'éloigner et tu sens que la partie va devenir amusante désormais. l'instinct animal qui reprend à nouveau le dessus. tu es la prédatrice aujourd'hui, et tu ne vas pas laisser ta proie s'envoler aussi facilement. surtout helios, que tu détiens depuis tellement d'années. tu l'as dans ta toile, emprisonné comme un simple insecte, et il ne va s'en aller maintenant. possessivité qui revient alors au grand galop. le besoin de posséder ces pauvres âmes en peine, de posséder les corps qui passent devant tes yeux. oh, il veut s'en aller. comme s'il avait le choix, comme si c'était lui qui commandait sur ton propre terrain. tu ne sais pas où il va chercher tout ça. tu secoues la tête d'un air exaspéré.
time to play.

– et j'ai bien peur. que tu commences doucement, quelques pas en avant pour te rapprocher de celui qui cherche à s'échapper comme un petit agneau. sans un bruit, tu glisses à ces côtés. tu lui attrapes le bras, la petite figure qui semble alors dominer celui qui est grand et qui devrait, selon toutes vraisemblances, être le dominant dans une telle situation. en un simple mouvement, les muscles qui se contractent, tu le plaques finalement au mur près de la porte. le bras pressé contre le torse, si fort qu'il ne peut pas s'échapper, et le vicieuse qui hisse comme une vipère. les yeux qui grondent, la sensation de dominance qui revient et qui te fait frémir. j'ai bien peur qu'il faut que tu saches que la partie est loin d'être terminée.

tu ne sais pas pourquoi. vraiment.

tu ne sais pas pourquoi il faut qu'il reste.

qu'il reste là, à tes côtés, alors que tu te fous complètement de lui. il semblerait normal que tu pourrais le laisser partir sans ressentir le besoin de le garder ici. mais bien la possessivité reviens, et bien sûr que c'est ce sentiment tellement narcissique que tu ressens. quoi d'autre, n'est-ce pas ? tu n'oses pas y penser, les vérités qui ne sont pas les bienvenues. trop dures à entendre, trop compliquées d'y penser seulement.

– est-ce que je me suis bien fait comprendre ? c'est le grondement qui sort de la gorge, à peine humain, comme un loup qui grogne sur l'autre. lent et distinct.

tu ne relâches pas ta prise pour autant. tu gardes ta poigne de fer, tu ne le laissera pas s'échapper aujourd'hui. tu respires rapidement, le souffle chaud qui sort de la bouche avec violence. ça t'as pris par les tripes.

@helios bagshot & eleonora.
(each time you fall in love)

tes désirs sont des ordres.

ça résonne dans ta tête. écœurante vérité. bien évidemment. tu ne pourrais en avoir autrement. les désirs, ceux qui ne s'estompent jamais, ceux qui ne sont jamais vraiment satisfaits. pas vraiment. insatiable. comme une gamine qui n'en a jamais assez, qui n'a aucun contrôle sur elle-même. terrible vérité, visage mis à nu dans ces moments-là. un des sept péchés capitaux, et peu importe, tu iras en enfer en tous les cas, alors autant en profiter. ne pas te priver.

tes désirs sont des ordres.

tes désirs font désordres. quelques mots qui s'entrechoquent et qui te ramène à ce que tu es vraiment. reine qui demande à ses disciples de toujours être prêt à exaucer les moindres de tes petits caprices. les moindres de tes excès. les moindres de tes envies. et ne jamais rien dire, ne jamais dire non. au risque d'en subir les conséquences.

- enfin une parole censée qui sort de ta bouche. que tu murmures en fixant ses lèvres. les pupilles qui commence à s'agrandir, désir qui te prends de la tête aux pieds et pourtant tu ne fais rien. tu ne seras pas la première à te laisser tenter, à te laisser aller. je me demandais quand tu allais enfin comprendre comment les choses se passe, ici.

tu lâches du regard les lippes un peu trop envoûtantes, un peu trop invitantes. comme une transe qui se brise. tu passes ta langue sur tes lèvres, tu les humidifies. un peu trop sèches un ton goût. il y a quelque chose qui manque. et tu ne le vois pas venir. c'est étrange, comme si tu es été presque aveugle. les réactions un peu plus lente que d'habitude. et tu jures dans ta tête. tu n'aimes pas cette sensation, lorsque tu n'es pas dans une position de supériorité, mais de faiblesse. et tu hais tellement cette sensation, tu pourrais hurler. tu ravales le cri.

tu sens le mur froid contre ton dos et tu grognes. bien évidemment. et il caresse du bout des doigts la peau à nue. s'en est presque doux, et c'est différent de ce que tu as l'habitude de ressentir. étrange. mais pas désagréable. c'est comme une peinture qu'il a peur de détruire s'il appuie trop fort. quelques cicatrices ici et là et ça te fait frémir. les poils qui se hérissent, tremblements qui te prends. tu inspires un grand coup, essaie de reprendre tes esprits. ce n'est pas le temps de divaguer, de te laisser aller et la tête qui tourne. quelle idée. tu essaies de faire le vide dans ton esprit. ce n'est pas toi le proie. ce n'est jamais toi. tu es la prédatrice, et il est hors de question qu'helios profite de quelques moments de détresses. aussi agréable que cela puisse être.

tu vois la violence et la colère dans le regard, et un petit sourire narquois viens habiller ton faciès. tu te sens revivre maintenant. l'habitude qui reviens soudainement. la même routine, la routine réconfortante et tu le vois se battre avec lui-même et tu sais que bientôt il laissera tomber. tu le connais. dans quelques minutes il se laissera aller, il laissera le mur tomber. enfin. tu gagnes toujours, et il est hors de question que tu perdes aujourd'hui. l’ego qui le prendrait mal, l’ego qui en prendrait un coup. et tu ne le supporterai pas.

- tu me hais. que tu répètes, la voix forte et dure. et tu le sais, qu'il y a cette haine sous-jacente, toujours présente. elle brûle, et elle enflamme tout le corps de l'homme en face de toi. tu me hais mais je pense qu'il y a quelque chose de plus fort que tu ressens. pour moi.

la voix confiante. tu le sais et tu le sens. tu ressens la même chose, et c'est comme si c'était écrit sur lui. ce qu'il ressent. tu le vois dans ses yeux aussi. la flamme qui brûle. tu approches doucement ta bouche de son oreille. tu te mets sur la pointe des pieds pour arriver à sa hauteur. tu souffles délicatement, les mots qui brûlent sur ta langue. petit sourire sur le visage, qui n'annonce rien de bon.

- il y a toujours ce désir que tu ressens pour moi. que tu murmures, que tu susurres dans son tympan. doucement, si différent de ce que tu es habituellement. je le sens. et tu le sens aussi. tu recules aussi vite que tu t'es avancée.  

tu sens son souffle court et tu sais que tu as déjà réussi. depuis déjà des années, depuis poudlard. c'est un jeu qui se répète et qui ne s'arrête pas et tu te complets dedans. helios n'est pas le premier, ni le dernier par ailleurs, qui est tombé dans ta toile, et il y a une chose qu'il ne comprend pas encore. une fois dans la toile, il est trop tard pour s'échapper. il est accroché, empoissonné par tes soins, et tu sais qu'il n'arrivera jamais à s'en défaire. peu importe ce qu'il essaie, et tous ses efforts seront vains.

et sans le savoir, tu t'es emprisonnée toi aussi. tu t'es empoisonnée en même temps que lui. c'est arrivé doucement. sans que tu t'en rendes compte, sans que tu le vois arriver. et tu ne t'en rends pas encore compte. ça t'empoisonne doucement, ça te noie et ça te prends par les tripes. et sans t'en rendre compte, ton souffle se joins au sien. court et rapide. comme si on t'avais mis un coup de poing dans l'estomac. la poitrine qui se soulève rapidement, à un rythme erroné. et ça te fais tourner la tête. la bell qui s'est pris à son propre jeu. l'ironie, le scandale. ça t'en ferais presque remonter la bile le long de ta gorge. contre nature. ironie du sort. destin qui se fout de ta gueule. tu ne sais pas encore ce que c'est, mais tu serais prête à tuer pour arrêter de te sentir comme si. si faible et à la merci d'un homme.

@helios bagshot & eleonora.
(each time you fall in love)

c'est les mains contre ta peau.

c'est le souffle chaud contre ta peau.

c'est de la chair contre ta chair. ça fait frissonner, terriblement frissonner. un peu trop, un peu sans ton accord et tu n'en peux déjà plus. ça fait tambouriner le myocarde dans la cage thoracique. douloureusement, et en même temps ça fait du bien. c'est étrange, ce genre de sensation. ça te prends sans prévenir, ça t'envahis comme si ça en avait le droit, comme si tu n'avais plus aucun contrôle sur ce que tu ressens ou ce que tu vis. ça coupe le souffle, ça fait respirer plus rapidement. ça en ferais presque tourner la tête. comme si tu voyais des étoiles qui dansent devant tes yeux. et ça te met dans une position de faiblesse, le chasseur devenu agneau et ça te mets dans une rage folle.

tu aimerais lui éclater sa petite tête contre le mur, le faire saigner comme s'il n'était qu'un homme de plus sur ta longue liste. tu aimerais tapisser ton mur de couleur écarlate, l'entendre geindre sous tes poings, sous ta force. tu en rêves pratiquement éveillée, tu vois déjà tous tes gestes, tous les petits détails minutieusement crées dans ton esprit. tu ne laisses rien au hasard, rien n'est laissé sur le côté. et tu ne sais toujours pas si tu frémis à cette idée ou bien parce qu'il y a son corps chaud tout près du tiens. comme s'il était fait pour être là.

et tu sais que tes pupilles sont en train de grossir, le noir qui prend la place dans les yeux. comme un addict qui voit pour la première fois depuis des jours son produit tant attendu. c'est peut-être comme ça, finalement. helios. comme s'il était ta drogue. destructeur et pourtant si bon, si délicieux. la toxicité à l'état pur. ce petit quelque chose dont tu n'arrives pas à te passer. ça te prends les tripes et ça passe dans tes veines, ça s'accroche à toi et ça ne veut plus partir et la bell n'est plus que l'ombre de ce qu'elle a été. une vraie déchéance, la reine qui devient à son tour esclave et tu ne supportes pas cette vision. que dirais les autres, que dirais la famille. déception, c'est certain.

tu essaies tant bien que mal de reprendre tes esprits, sortir de cette transe qui semble te faire oublier le monde autour. une bulle qui se crée, quelques moments intimes qui refont penser à poudlard, à ces couloirs sombres qui abritent tes plus sombres secrets. quelques caresses et quelques mots doux et s'en est fini de toi. celle qui mène les hommes par le bout du nez qui se fait avoir à son tour. l'arroseur arrosé et ça te fou en rogne.

– c'est toujours un jeu pour moi, tu le sais très bien. que tu murmures à ton tour, tu nies la vérité, et la vérité c'est que tu mens comme tu respires. chaque respiration régie par un mensonge de plus.

un de plus, un de moins, quelle différence cela fait. aucune. visage de pierre, faciès habitué à ne rien montrer, les mots qui sortent comme une vérité absolue et bien sûr qu'il va tomber dans le piège. tu en es sûre et certaine. tu vois qu'il est dans le même état que toi, et bientôt, il tombera à tes pieds comme toutes ces autres fois, comme tous ces autres mâles qui ne pensent qu'à une chose. et enfin là tu pourras savourer ta victoire, vipère redevenue reine sur son propre territoire. petit rictus qui s'affiche sur la visage, traits d'ange qui se fissures pour laisser place au démon. le vrai visage, la vraie nature.

– n'oublie que de nous deux, c'est bien toi qui finiras brûler. que tu rétorques. tu sens le brasier au fond de ton ventre, et ceux qui parlent de papillons doivent se mordre les doigts en ce moment même.

tu respires violemment lorsque tu sens son corps si près du tiens et en même temps si loin. comme quelque chose entre vous, une barrière invisible en quelque sorte et tu sais qu'il essaie tant bien que mal de résister. tant mieux. tu apprécies lorsqu'il y a un peu de challenge. un peu de saveur à la chasse. et celle-ci s'annonce d'ores et déjà passionnante. tu le feras succomber comme tous ces autres avant lui. comme lui l'a déjà fait maintes et maintes fois auparavant, d'ailleurs. quelques douces caresses et des promesses qui s'envolent presque aussitôt et il redeviendra la petite marionnette avec laquelle tu joues quand ça te fais envie.

– ici, c'est moi qui donne les ordres. c'est moi qui prend le contrôle de ce qu'il se passe sur mon territoire. que tu termines, plus violemment cette-fois, la douceur inhabituelle partie, envolée, d'un seul claquement de doigt.

et pourtant tu mens. encore une fois. parce que pour l'instant, c'est lui qui tire les ficelles, c'est lui qui te fais perdre la tête comme s'il en avait le droit, comme si tu n'étais qu'une gamine qui se laisse faire par un homme.

et s'en est trop tu ne penses qu'à une chose. c'est fondre sur lui, reprendre ce contrôle et le faire tomber une nouvelle fois dans tes draps. si tu le pouvais, tu le ferais maintenant et tout de suite, il suffirait simplement d'avancer les lèvres, plaquer tes lippes contre les siennes et il serait alors perdu dans ta toile, perdu dans l'instinct animal et les désirs non-assouvis. et c'est le souffle qui tu perçois contre ta bouche, et il succombe presque. à tout instant désormais il sera tiens pour l'éternité. ou jusqu'à la prochaine fois.

– et si je me consume, alors consume toi avec moi. que tu sussures à son oreille. quelques mots qui sortent de la bouche de la vipère comme du venin. je sais que tu en as envie. je peux le sentir, tu le sais.

la tension qui pèse sur tes épaules, qui pèse dans la pièce. tu as l'impression d'étouffer, de ne plus pouvoir respirer et tu n'aimes pas cette sensation. tu as l'impression de ne plus rien contrôler, de ne plus rien savoir, de ne plus rien pouvoir faire.