suicide squad - aurors reunion

Ca avait pris du temps, à Selina, de se concerter, de vérifier qu’elle avait bien en main son nouveau rôle. Remplacer Henry Potter en temps de crise, ce n’était pas une mince affaire. Pourtant, elle se sentait prête à préparer la vengeance de son mentor, et avait pour cela de nouvelles cordes à son arc. La première, et pas des moindre, c’était la soumission de Theseus Scamander. Parfait petit soldat discipliné, il faisait maintenant tout ce qu’elle demandait. Un vrai bonheur. Alors, elle l’observait de son bureau pendant qu’il remplissait le chapeau noir et pointu qui gardait désormais leur nouvelle mission pour les semaines à venir. Certaines étaient faciles, d’autres plus délicates, mais comme Selina aimait le faire, le spectacle et la mise en scène était essentielle. Elle n’allait pas remettre en doute leur allégeance, non, elle allait créer le trouble dans l’équipe, les monter les uns contre les autres pour qu’ils soient terrifiés à l’idée de finir comme le rouquin. Une vendetta froide, glacé, contre ceux qui tenteraient de pencher vers le mauvais côté de la balance.

La fine équipe patientait dans une des salles d’interrogatoire. Trop sombre pour être agréable, inconfortable, Selina avait tout de même demandé à son nouvel homme à tout faire d’installer 7 chaises pour les observer à son aise. Ils avaient été convoqué, et Selina espérait qu’ils seraient à l’heure. Sinon, premier malus dans son tableau des scores construit avec attention. Certains étaient déjà plutôt bas, alors, il valait mieux qu’ils se tiennent à carreau. Ses talons frappent le sol et elle entre dans la pièce, observant les aurors présents, et ponctuels. Sauf Faucett. Encore une fois. Elle invite Theseus à la suivre, et l’empêche de s’assoir sur la chaise vide. “Bonjour à tous. Quelle belle journée ensoleillée, n’est ce pas ? Faucett n’est pas là ? Très bien. Très, très bien.” Son ton est loin d’être satisfait, et elle continue à faire les cent pas. La pièce peut être étouffante, sans fenêtre et sans air, sans lumière extérieur pour confirmer ses propos. “Je ne vous présente pas Scamander, il est maintenant à ma disposition, et la vôtre si vous en avez besoin, suite au triste, regrettable épisode avec sa génitrice. Artemisia Scamander a donc été déchu, et par sécurité, on a laissé le choix à notre cher Theseus de rester auprès de nous dans notre grande bonté. Tu es heureux, Scamander ?” Oh, qu’il ose contester, et elle risque de le brutaliser. Elle l’invite à tendre son chapeau à ses anciens collègues.

“Je suis désormais la directrice de ce département, le temps que Monsieur Potter puisse reprendre son poste. Et si nous avons eu beaucoup de… Contretemps ces derniers mois, je ne tolèrerais aucun impair désormais. C’est pourquoi nous avons recruté de nouveaux aurors de façon temporaire.” Elle offre un sourire tendre et complice à sa première recrue. “Antarès Black nous rejoint, je l’ai personnellement entraîné, et j’ai une toute confiance en lui.” Elle se tourne ensuite vers le garçon le plus… problématique. “Et Ravel Mulciber. Son passé peut être contestable, mais aujourd’hui, il est un fervent défenseur de notre cause. Merci de leur faire un accueil professionnel et de les aider à s’intégrer.” Discours de politicienne dont elle se fiche éperdument. Mais elle sait que certains de ses subalternes seront loin d’être ravis de cette équipe. “Voici donc votre nouvelle équipe, oubliez Faucett, l’un d’entre vous aura la joie de s’occuper de lui. Mais commençons donc nos festivités du jour. Suite au malheureux incident avec notre chez Theseus, nous avons décidé de nous assurer de votre loyauté. Pour cela, rien de plus simple, je vous invite à piocher dans mon chapeau magique votre prochaine mission. Elle devra rester secrète, et tout acte allant à l’encontre de cela sera sévèrement puni. Je ne parle pas uniquement de vos postes, compris ?” La menace sous-jacente est transparente. S’ils ne veulent pas un sort similaire, ou pire à celui du Scamander, ils doivent prouver leur loyauté. Un sourire d’excitation se dessine sur les lèvres de la jeune femme. “Alors, qu’en dites-vous ? Ces missions ne sont-elles pas passionnantes ? Il faudra évidemment me faire un rapport hebdomadaire de votre avancée !” Elle trépigne presque, parce que sa chasse aux intrus a commencé, et elle n’est pas prête de se terminer. Elle exterminera de son bureau tous les traîtres et tous les incompétents, pour faire briller à nouveau la profession, et prouver à tous qu’elle est la dirigeante idéale. Avec tout le respect qu’elle à pour Henry, évidemment.

“Avez vous des questions ? Ou pouvons nous entamer avec le point sur les affaires en cours ? J’ai besoin de savoir comment avance la quête des enfants de Morgane. Oh, et est ce que l’un de vous serait assez aimable pour présenter notre département à nos nouveaux arrivants ?” Qu’elle ne gâche pas plus de salive, elle a déjà assez jouer l'hypocrite pour aujourd’hui. Elle frôle ses lèvres carmins, et lisse sa jupe couleur de jais dans un mouvement élégant, avant de reprendre sa marche telle un métronome aux talons qui claquent.

Spoiler:

henry potter n'est plus.

enfin, pas vraiment. il est là, sans vraiment être là. la parkinson qui a pris sa place. le roi est mort, longe vie à la reine, tu as envie de dire. tu n'en penses pas moins, et rien que l'idée te donnes un léger sourire. il habille le faciès comme la robe qui recouvre le corps. tu n'as jamais vraiment aimé le potter, contrairement à la parkinson.

alors, étant convoquée, la bell n'a pas rechignée. contrairement à ce que certains pourraient penser. les supérieurs sont les supérieurs, et tu leur voues une confiance sans faille, une confiance aveugle. ou peut-être pas une confiance. tu suis les ordres. puisque les ordres sont les ordres, pas le temps de jacasser.
tu es arrivée bien en avance, alors que personne n'est encore là. auror modèle aux tentations un peu trop fortes, aux instincts animaux un peu trop pesant et présents pour que quiconque soit stables en ta présence. petite charade qui semble, jusqu'ici, bien fonctionner. les poings qui se serrent et se desserrent, ils en tremblent presque à la perspective d'être enfin utiles à quelque chose. comme des êtres à part entières, comme s'ils avaient un esprits à eux-mêmes, des instincts qui leur sont propres.

la pièce qui est sombre. petite et étouffante. ou bien qui pourrait l'être, pour quelqu'un qui n'en a pas trop l'habitude. des petites natures, trop fragiles pour la réalité. à geindre pour un petit coup par là, une petite séance de torture par ici. des gamins qui n'ont jamais connus de réelles horreurs, ou bien dont l'esprit n'est pas assez fort pour recevoir de la douleur. des gamins sans aucunes volontés, et tu t'énerverais presque toutes seules en pensant au reste de l'équipe. tu ne sais pas qui va arriver, et tu t'attends au pire. mais tu t'égares déjà, les pensées qui passent de ça à là et qui ne semblent pas vouloir s'arrêter. le cerveau qui s'égare lorsque les distractions ne sont pas présentes.

tu t'assois sur une des chaises à droite, un peu à l'avant. les jambes croisées bien fermement, le dos droit. un peu trop droit, ça pourrait presque faire mal. tu soupires en attendant le reste de l'équipe. peut-être seront-ils en retard, prêts à recevoir le courroux de la patronne et tu en frémit déjà d'impatience. et finalement la fine équipe arrive, un par un. des visages qui te sont familiers, d'autres un peu moins. et tu grognes en voyant un visage plus que familier apparaître. ravel mulciber.

– qu'est-ce qu'il fout ici. que tu marmonnes, plus pour toi même que pour quelqu'un d'autre. comment a-t-il pu finir ici, celui-là. intéressant. très intéressant, même.

et enfin la parkinson. élégante et hypnotisante, évidemment, et tu hoches la tête en guise de bonjour. le rouquin qui la suis, proche de ses talons. un peu jeune, il a l'air un peu perdu, mais toutes les nouvelles recrues ont cet air béa sur le visage la première fois. ah. scamander. évidemment. tu ne crois pas un mot de la vipère, mais peu importe.

des nouvelles recrues. bien entendu. tu jettes un regard vers le black. un peu gringalet. il a l'air faible, un esprit un peu trop désordonné pour un bon auror. tu en es sûre et certaine. tu lèves un sourcil inquisiteur. quelle idée de l'avoir choisi. papa black a sûrement avoir là dedans. ou bien le potter. ils sont proches, ces deux-là. et puis tu laisses échapper un léger rire moqueur. ravel, bien entendu. problématique. il est bien plus que ça. tu le connais. tu n'as aucune confiance en lui. les yeux de la prédatrice qui se plantent dans ceux du rouquin, prête à bondir sur la proie au moindre écart.
menace à moitié cachée, à moitié prononcée. intéressant.

– bien entendu. que tu approuves, doucement. vipère qui se réjouis déjà des punitions de ceux qui ne jouerons pas le jeu.

tu te lèves la première. plonge la main sans hésitation dans le choixpeau, les pupilles qui fixent celles de la patronne, sans cligner une seule fois. tu n'es pas du tout agressée par la menace, tu n'as pas peur de ce qu'il se trouve sur les papiers. tu es fidèle au gouvernent, tu es fidèle aux aurors. la peur n'est pas présente, jamais. bien entendu. tu n'as rien à te reprocher. peut-être quelques petits écarts avec les victimes, quelques tortures un peu trop intenses, mais qui peut vraiment te juger dans cette pièce, n'est-ce pas? tu lis rapidement.

– intéressant. que tu murmures, murmure à peine audible, et un léger sourire qui apparaît sur le visage. sourire qui veut tout dire, sourire qui annonce déjà quelque chose de pire.

et tu te rassois alors, les lippes bien fermées. pas besoin de gâcher du temps pour ces gens là, tu préfères te fondre dans le décor, un sourcil toujours levé et les yeux qui scannent la pièce. les iris qui semblent imprimer tout ce qu'il se passe, le moindre mouvement suspect. tu te rappelles des mots de la mission écrit sur ton papier. tu sens déjà le sang bouillir, et tu en frémis d'avance. tu as pioché le bon, parfait pour ta petite personne. comme le destin à une façon de bien faire les choses. un jeu qui s'annonce excitant. sûrement avec quelques rebondissements. et tu sais déjà qui seras ta victime. petite victime que tu vas adorer torturer. future victime qui va vite comprendre que tu es bien sérieuse.

Avant, c'était mieux.
Dans l'écume d'une ophidienne oraison, le dicton se bétonne.
Arôme de parvenue, petrichor lézard, ça tapisse la saynète et saboule la goguette d'une besogne déjà frugale en cocagne. T'es pas d'accord Citron? Cette harangue ne 'vaut pas un pet de lapin'. Alors l'entendre 'se faire odeur de Sainteté' du haut de son décolleté 'maigre comme un coucou' lui donnait envie de 'tirer sa flemme' et 'regagner ses pénates'. Mais 'jeter le manche après la cognée', ce n'est pas dans sa génétique. Madame est chef et 'se prend pour le premier moutardier du pape'? Bien, combien de temps avant la première chouannerie? Un grand C comme Chieuse. Un C comme petite caille pontifiée sur le trône de l'Ancien Roi. Personne n'est dupe, un secret de polichinelle, Hadès cacique de l'oeuvre, débonnaire des cuisseaux écartés dans son tableau de chasse. Une Menthé de plus sur le graphique de ses luxures, loin du fief de Perséphone et d'une idylle sans tares.

Selina Parkinson.
Une gausse de viande, une farce ovale.
Hyène galvanique exhibe ses Dociles au pinacle de ses pairs. Le Baron rouge, le Cerbère sans collier, l'improbable énigme des Juvéniles, Black et Mulciber, qu'il anabolise dans les tranchées de son encéphale avec bien peu de zèle. Pire,  Scamander, le guignard bouffon, le nouveau jouet. La fresque du pierrot servile coagule les humeurs, creuse margoulette et tord les entrailles désemplies. Tonnerre de Brest! Il aurait du casser la croûte avant cette synode d'emmerdes. Et risquer la glose d'un retard? Rassasier la vicelarde et l'opportunité d'en prendre plein la soutache? Corne de Bouc! Il préfère se cristalliser 'crétin des Alpes' que péricliter dans une rixe, les boyaux secs de Bourbon Pointu et de Cornuelles. Clamser en gus affamé, une belle saloperie à poinçonner sur la stèle!

Selina Parkinson.
Jadis partenaire, jadis labadens, Cronos a besogné, lysé, rogné vestiges d'une irascible camaraderie. Charybde et Scylla, les Diables enchâssés dans le squelette urbain, les félons crachés dans Londres, l'orage ferreux de leurs compétences truffant les organes d'Azkaban. Aujourd'hui, qu'en reste t'il? Vacuité, mitose d'aprêté. Regrette t'il son fripon du ciel, sa tendre cloporte? La réponse s'émie dans un ressac d'ires.

Présentations s'étoilent, oukases brodent labre du squale. Une mission? Se chiquer bagne et légitimer sa loyauté du crotale fanion? Dix huit cuvées de carrière pour se fricasser cette calomnie? Il rage mais piétine foetus d'abdication. Pas aujourd'hui, l'Ordre perdrait un pion sur l’échiquier et lui se ferait bien chier dans son potager.

Encroûté dans l'ombre du coinstot depuis le préface du  prêchi-prêcha, Citron  pas moins réveillé dans le concave de son encolure, il s'énucle dans les nitescentes strioles. A la suite de Bell, dont il soupçonne l'allégresse du concept, il pioche sans chélation, lorgne sans ivresse, peste sans voix le décryptage. Que le grand cric le croque et lui fasse avaler sa barbe, le voici moussaillon de malheur! Il émotte le papier, l'écroue dans une manche avant d'appuyer sur le champignon pour caviarder dans un des sinus du disetteux boudoir.

– Je me porte garant de faire visiter l'endroit à vos 'inattendues' recrues”

Sarcasme raffiné, dévotion de paille, l'emplâtre d'un sourire ne dindonne personne. La dentelle d'animosité entre Maugrey et Parkison goinfre les chicots depuis Mathusalem. Aujourd'hui, il baisse le pavillon, un autre jour et au débotté, il enverra ce porte-drapeau 'se faire voir chez les Grecs'. Qui 'fait avaler des poires d'angoisse', avalera lui-même des couleuvres. Qu'elle prenne garde la carogne!

Légende / Expressions:

Résumé actions:

Andromaque pousse un soupir alors qu'elle pénètre dans le grand hall du ministère. Aujourd'hui semble être un jour particulier, alors que la sorcière avance droit vers le bureau des aurors. Beaucoup de choses ont changé, ces derniers temps. L'ambiance semble lourde, pesante. Entre l'arrivée de Grindelwald, puis cette foutue maladie puis le départ, certes temporaire, d'Henry Potter, les derniers mois avaient apportés leurs lots de changements. Sans parler de l'emprisonnement déguisé d'Hector. Et voilà qu'en ce bon matin, la remplaçante de Potter a convoqué son équipe. Pourquoi ? Elle l'ignore, Andromaque. Mais elle doit bien avouer qu'elle a hâte de le découvrir. Enfin, là voilà qui pénètre dans la salle d'interrogatoire ou se tiennent déjà deux de ses collègues, ainsi que la Parkinson.

Selina Parkinson.

Le nom résonne, empli de fierté et d'arrogance. Elle se tient là, devant le groupe d’auror réunis aujourd’hui. Le port de tête altier et l'attitude orgueilleuse, débordant d’assurance. Et la suffisance qui résonne dans la moindre de ses palabres délicieuses, mais non moins tranchantes. Pour Andromaque, les paroles de la Parkinson sont telles une lame d’acier dans de la soie. Aussi douces, qu’aiguisées. Et nul doute que derrière l'élégance gracile se cache une femme dangereuse. Un léger sourire se dessine sur les lèvres de la Diggory, un peu comme elle, finalement.  

Elle ne va pas se mentir, elle n’est pas vraiment mécontente de voir Potter mis hors-jeu, elle aurait préféré juste préféré que ce soit-elle, qui soit responsable de la chute de ce scélérat. Et pourtant, elle n'est pas forcément enjouée à l'idée d'être sous les ordres de Selina. Après tout, quand on est un agent double comme Andromaque, se voir diriger par une femme auprès de qui elle a tout à prouver n'est guère appréciable. Elle le sait, la Diggoy. Elle va devoir prouver sa loyauté, car une chose est sûre, elle veut les tester, la Parkinson. Andromaque adresse un bref signe de tête à ses collègues ainsi qu'à Sélina, avant de s'assoir gracieusement sur l'un des sièges.

Écouter, et apprendre.
Patience.

Les mots s'écoulent des lèvres de la Parkinson. Le ton est milleux, mais les mots d'une mortelle précision. Des mots parfaitement choisis, telles des flèches ajustées à la perfection. À l'annonce des missions, elle arque un sourcil, la Diggory. Tiens donc ? Voilà qui est intéressant. Et risqué, d'autant plus dans sa position. Elle reste de marbre, Andromaque. Mais elle se doute que le départ de Potter - aussi plaisant qu'il soit - est loin d'être un cadeau. Après tout, avec lui elle savait comment jouer. Elle savait qu'il lui faisait confiance. Elle pouvait anticiper car elle connaissait les règles du jeu. Mais avec l'arrivée de cette sorcière, voilà que c'est sans filet qu'elle avance, la Diggory. Les cartes sont redistribuées, et cette fois elle n'en maîtrise plus toutes les règles.