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 stranger in a room. (persephone)

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Message (ϟϟ) Sujet: stranger in a room. (persephone)   stranger in a room. (persephone) EmptyMer 1 Avr - 22:51

[…] Sache que je serai bientôt de retour à Londres. Je ne sais pas trop ce à quoi m’attendre, on m’a dit que c’était différent. De toute façon, tout est différent quand on est loin. […] C’est peut-être le moment de se revoir, non ? Je me souviens vaguement du nom du club dont tu m’as parlé. J’espère t’y retrouver.

Grisâtre. Des murs au plafond, tout est cruellement grisâtre. Du plancher on ne retiendra que les craquements ponctuels qui viennent agrémenter les touches dissonantes du clavier sur scène—sûrement un petit malin qui s’amuse à le faire en attendant l’arrivée des musiciens. En arrivant, c’est une enseigne qui vous accueille, un peu poussiéreuse mais que l'on peut lire sans grande peine. Les gens prennent-ils vraiment le temps de se rendre ici ? A quoi bon ? Y’a-t-il quelque chose de plus morose que l’existence de ces lieux à noyer dans un verre d’alcool ? Entendons-nous bien, il a appris à connaître le rustique, le simple. Il n’y a rien de désagréable là-dedans, ça a un côté affable qui vous tend la main et vous invite à l’intérieur. Mais lorsqu’il est de retour dans la capitale, Assad retrouve ce côté extravagant, cet appétit pour le faste, le beau et le bon. En réalité les lieux n’étaient pas plus malpropres qu’un autre pub des alentours, les murs étaient bien plus blancs que grisâtres et même ornés de photos et d’affiches décoratives. C’est le Prince qui peignait sa propre vision des lieux.

Il était de mauvaise foi mais il était rentré malgré tout. Il ne pouvait pas la voir autrement. Et puis on ne le connaissait pas ici, non pas qu’il ait honte. C’était peut-être du regret, quelle idée de lui avoir proposé de revenir ici. Ça semblait logique dans sa tête au moment où il lui avait écrit ces quelques mots mais elle n’avait peut-être pas apprécié son passage en ces lieux. Abruti.
En rentrant, Assad enleva sa capuche et défît le bouton de sa cape avant de la déposer sur le bord de son siège. Il se mit à observer en silence. Quelques têtes par-ci par-là. Chacun trop préoccupé par sa conversation, son verre ou par le fait d’importuner sa voisine.

Elle ne devrait pas tarder. Au moment où on lui apporta son verre –brandy comme à l’accoutumée–, un pianiste fit son entrée sur scène, suivi d’une chanteuse. Elle semblait jeune et dépassée par les évènements. Son premier soir ? Peut-être pas mais elle renvoyait cette image au sorcier. Il sourit et porta son attention sur son verre un moment et faillît se laisser distraire avant de s’apercevoir qu’elle était arrivée. Percy. Elle n’avait pas l’air d’avoir changé. Il faut dire qu’Assad n’a jamais su lire les gens comme elle. Ou les gens tout court. Trop occupé à s’occuper de lui, pas assez des autres.

Un signe de la main. Un court instant. « Percy Wardwell, en chair et en os. »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: stranger in a room. (persephone)   stranger in a room. (persephone) EmptyMar 7 Avr - 21:45

De toute façon, tout est différent quand on est loin.
La missive est soigneusement pliée, glissée dans le tiroir de la commode décrépie.
Ses mains l’avaient d’abord chiffonnée, en faisant une boule de papier destinée à la corbeille. Chiffonnée, examinée avant d’être lancée contre le mur dans un accès de colère aussi prévisible que pitoyable. Un bref poc insatisfaisant plus tard, elle s’était levée et l’avait ramassée, lissant le papier froissé avec soin.
Depuis, la lettre était donc pliée, mise à l’abri des yeux indiscrets et de ses propres excès. Elle avait fait de son mieux pour ne pas la relire, mais les mots s’étaient quand même infiltrés dans son crâne, salissant tout sur leur passage. De ses rêves arrachés à ceux dont elle s’était tant bien que mal contentée, tous devenus miettes ; oui, tout était différent. Il n’y avait pas besoin d’aller bien loin, finalement, pour s’en apercevoir. Mais Assad, bien sûr, n’en savait rien. Ne voulait probablement même rien en savoir. C’était en tout cas ce dont elle s’était convaincue, tissant ses propres histoires méthodiquement, lignes rédigées à la hâte quand elle avait dit oui.

Peut-être un soupçon de regret, aujourd’hui. Une pincée, c’est tout, de nervosité tandis qu’elle emprunte les rues familières pour se rendre au point de rendez-vous. Elle aurait préféré le rencontrer n’importe où, sauf là. N’importe où — mais aurait préféré qu’il reste loin, surtout : les mensonges sont plus faciles à maintenir lorsqu’elle n’a pas à croiser son regard. Pas à étouffer l'envie qui lui retourne les tripes. À s'empêcher d'hurler à plein poumons et moi et moi et moi ? Pas sa faute à lui, évidemment, si elle en est là. Et pourtant, Persephone a sur le bout de la langue la colère qu’elle retient depuis trop longtemps, le courroux des laissés-pour-compte au fond de l'estomac.
Non, Assad n'y peut rien. Mais Assad fouille, appuie sur les plaies sans jamais se formaliser suffisamment pour remarquer que sa bienveillance bancale fait plus de mal que de bien. Sans doute lui dirait-elle, à peine arrivée, sans doute lui dirait-elle ce qu'il a remué, si elle n'avait pas passé toute une vie à apprendre à fermer sa gueule. Ca non plus, il n'y peut rien, mais elle lui en veut quand même. Pour tout et rien, elle lui en veut comme elle leur en veut à tous. Sa rage frappe à l’aveugle, ces derniers temps. Les alliés deviennent coupables, par leur immobilisme crasse, de sa condition ; les amis autrefois loyalement protégés prennent tous des teintes de gris et elle ne sait plus à qui se fier.

L’entrée du club n’a pas changé, quand elle pousse la porte et se faufile à l’intérieur. La cape toujours rabattue sur ses cheveux roux, elle se fait minuscule, l’oeil inquisiteur. Terrifiée à l’idée qu’un habitué la reconnaisse. Désespérée d’être reconnue. (Regarde, j’ai existé.) Le regard accroche les groupes, les couples, pour ensuite se poser sur lui. Un verre en face de lui, parfaitement détendu, il ne la remarque pas directement. À quelques pas de lui, elle s'immobilise, l'attention piquée par la chanteuse qui tente de se donner l'air assuré — et échoue. L'image lui laisse un goût nostalgique, presque mélancolique, et elle s'en détourne rapidement. Une main glisse sur la capuche pour la faire tomber sur ses épaules alors qu'elle rejoint enfin son ami. Personne ne l'arrête, bien sûr. Peut-être n'a-t-elle pas tant compté. Sûrement, sinon elle n'en serait pas là, si ?

Il lève une main qu'il agite, alors elle en fait de même, mimétisme un peu débile voué à enterrer la gêne qui menace de la submerger. « Assad Shafiq », elle salue en retour, armée d'un sourire, « toujours au mauvais endroit au mauvais moment. » Dans les couloirs avec le bouquin dont elle avait besoin, à Poudlard dans les enclos, dans la bibliothèque à glisser sa tête entre deux étagères pour lui signifier qu'elle s'était trompée durant leur dernier débat. Ailleurs quand elle est restée là. Ici, finalement, quand le monde explose. La pique est légère, toutefois, teintée d'affection plus que de rancœur. L'équilibre est toujours précaire, chez elle, de toute façon.  
La cape qu'elle portait encore est posée sur le dossier de la chaise à côté de la sienne, et elle s'y installe en ignorant la pincée de nervosité qui ne l'a pas quittée. D'un coup d’œil, elle vérifie que ses manches sont assez longues pour dissimuler les tatouages qu'elle ne veut pas dévoiler et, satisfaite, se détend suffisamment pour élargir le sourire habituel. « Je suppose que le choix de l'endroit est ta façon de compenser le fait que tu ne m'aies jamais vue sur scène », qu'elle ajoute. « Joli, non ? » Le club, à l'époque, lui avait paru misérable, indigne des ambitions qu'elle avait continué à cultiver. Depuis qu'elle vit dans un bordel, cependant, elle le voit d'un œil différent. Un peu. (Non.)
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