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 Invictus (Persephone) - TW

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Amos Gaunt
coalition sorcière
Amos Gaunt
crédits : elvis <3 (avatar) - Vocivus (icons) - Siren Charms (code sign) - Prudence (gif Gaunt)
face claim : Francisco Lachowski
pseudo : Bee.
Invictus (Persephone) - TW InsidiousWickedArmyworm-small
études : (1898 - 1905 ) Serpentard
particularité : (fourchelang) s'entretient régulièrement avec Eileen, son serpent de compagnie jalousant les femmes de son entourage -- (toxique) tendance à nourrir une obsession malsaine voire morbide envers l'être aimé
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Message (ϟϟ) Sujet: Invictus (Persephone) - TW   Invictus (Persephone) - TW EmptyDim 31 Mai - 23:38





Invictus
My head is bloody, but unbowed.




Demeuraient ces instants bien trop nombreux où le monde n’appartenait qu’aux hommes. Erigés par et pour leurs paires en tant que conscience du monde, s’auto-congratulant de leur domination sur cette société phallique tout en accordant la mansuétude aux créatures dites femmes ; de temps à autres, les hommes polissaient leurs sourires de compliments savoureux. Que vous êtes belle, demeurait sans conteste leur louange favorite puisque réduisant le beau sexe à l’état de son physique, dénigrant leur cerveau tout en flattant l’ego. Cet émoi patriarcal se jouait en l’instant entre les murs d’un appartement londonien dont les fenêtres se déversaient sur la rue des embrumes ; Amos ayant apprécié l’emplacement idéal de cette habitation qui se tenait non loin de son indécent travail, quoique envisageait depuis peu l’idée d’un déménagement imminent. Une fois encore, la société patriarcale frappait de plein fouet les femmes reléguées au rang d’épouse puisque cette soudaine illumination nourrissait un autre projet : sa progéniture, qu’il espérait nombreuse.

Ce moment viril donc - puisque là était, comme à l’accoutumée, tout le point d’ancrage - se jouait entre les murs du salon d’Amos Gaunt. La pièce était de taille modeste, toute de meubles de bois vêtue, de la bibliothèque à la commode. Elle usait de tons trop ocres adoucis par la finesse de la boiserie et dégageait ainsi, en dépit de son exiguïté, une atmosphère chaleureuse tranchant avec la froideur du propriétaire. Dans ce salon s’affairaient depuis près d’une heure Amos, dont le minois juvénile contrastait avec sa verve aiguisée et polaire, ainsi qu’un homme d’une dizaine d’années son aîné au regard inquiétant. Atticus Dewet était un homme d’une beauté rude, comme un acteur de cinéma muet. Il se tenait toujours trop droit de sorte que sa voix rocailleuse percutait lourdement les murs et, en cela, Amos le soupçonnait de tendre son dos comme sa nuque à bon escient. Pour autant le dealer ne semblait guère intimidé par son client ; il sembla même que le rapport de force n’était pas habituel. Atticus le toisait de son oeillade à la fois admirative et défiante, tentant de le décontenancer dans ses menaces à répétition : « Si tu me vends de la merde, je fous ta gueule d’ange sur un pic. »  Ce à quoi Amos répondait par une indifférence glacée, sa pupille détaillant les pilules qu’il tenait précieusement en sa paume. Une de ses nouvelles inventions hallucinogènes dont la fiabilité demeurait encore à tester ; savant mélange provoquant euphorie douce puis somnolence trop lourde. Idéal pour les soirées jet-set, avait sifflé Atticus d’un timbre gras ne laissant que peu de place au doute quant aux réelles activités invoquées. « Je ne les ai pas encore fait tester. Je ne suis pas certain qu’elles soient pour le moment très fiables. » « Alors testons-les  sur ces putains du Fol’Opium, non ? » Amos ne releva pas la remarque pertinente de son interlocuteur puisqu’elle se heurta à ses pensées. Ce fut à cet instant que l’elfe de maison annonça, non sans malaise, la venue de leur invitée tant espérée : « Maître, Miss Wardwell est arrivée. » « Enlève cette courtoisie vomitive de ta bouche. Elle s’appelle Persephone et c'est une sang-de-bourbe. » Il avait craché sa réponse avec tant de mésestime qu’une moue de dégoût stria son visage. Amos ne supportant pas l’idée d’affubler une esclave d’appellations honorifiques, il rabroua Todd avant de siffler une ultime sommation désespérée : « Que tu es mou, Todd. Hey bien, fais-la venir ici. » La créature s’exécuta derechef, se hâtant d’escorter la demoiselle de l’entrée jusqu’au salon.

Le regard d’Atticus honora la silhouette de l’arrivante d’un éclat torve dont elle semblait habituée ; en dépit de l’oeillade lubrique, Persephone ne cilla pas. « Ah, te voilà. » Nulle salutations à ses lèvres. Amos usa de son esclave sitôt le pied posé dans son antre, et lui tendit sans autre introduction un pilule qu’il tenait en sa paume. « Allez, avale. » Une impatience certaine se lova dans ses yeux froids. Conscient que les effets pouvaient se manifester bien trop tôt, comme bien trop tard - et voire pas du tout - , Amos exécrait de perdre ainsi son temps. Derrière lui Atticus s’affala dans un fauteuil, pupille toujours rivée sur Persephone qui, de toute évidence, lui plaisait. « Et si cela fonctionne, qu’est-ce qu’on fait d’elle ? » Question rhétorique suintant la lubricité crasse et n’accueillant pour toute réponse qu’un haussement d’épaules du détestable Amos Gaunt.


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Dernière édition par Amos Gaunt le Jeu 2 Juil - 22:23, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Invictus (Persephone) - TW   Invictus (Persephone) - TW EmptyVen 5 Juin - 12:40

Laissée derrière elle, la chambre.
Les quatre murs n’avaient jamais été siens, pas plus que le lit devant constamment être refait ou la coiffeuse en face de laquelle elle se préparait chaque matin. Ni son chez-soi, ni son foyer ; pas même un endroit où elle avait pu se retrancher lorsque le monde refusait de s’arrêter de tourner. Pourtant, les fleurs. Sous l’oreiller, sur la commode, sur la coiffeuse, des pétales et des bribes de rêves oubliés.
Des fleurs et des semaines, le regard vissé sur la tapisserie délavée. Petit à petit, le plafond semblait plus haut, les couleurs plus éclatantes. Petit à petit, la lucarne avait commencé à apporter autant de lumière qu’une baie vitrée. Les yeux fermés, les huit mètres carrés devenaient même jardin à perte de vue. Les corps qui la visitaient se paraient d’or, et même elle se redessinait sous les traits d’une autre.
La née-moldue avait fait de son mieux pour plier la réalité à sa guise, prétendant ne plus apercevoir la crasse ou y sentir le désespoir. Plus de larmes plus de cris plus de râles plus un son. Parfois, d’autres filles à ses côtés, les mains légères s’étant servies dans les réserves d’un bar oublié, les rires et les murmures, les danses que personne n’était là pour payer.
De temps en temps, l’impression d’avoir gagné son combat contre le réel — menteuse finalement maîtresse de vérité.
Mais aujourd’hui, et les jours suivants, la chambre laissée derrière. Avec elle, les illusions bâties comme un château de cartes ; avec elle, les derniers pans de liberté. Les lèvres pincées et le menton droit, elle se remémore les dernières missives échangées avec Albus, le choix qu’elle avait pris. Juste plutôt que pragmatique, idéaliste plutôt qu’individualiste, pour la première fois depuis ses seize ans. Loyale Persephone, jusqu’à se perdre pour la cause d’un être cher, de la voix honorant la mère ingrate au sacrifice au nom d’un homme qui se mêlait aux puissants lorsqu’elle ne serait jamais rien d’autre que plèbe.
Idiote.

“Bienvenue, Miss Wardwell,” l’accueille une voix fluette après que la porte de l’appartement se soit ouverte. Ses yeux se baissent pour rencontrer ceux d’un elfe de maison au regard curieux mais dénué de toute hostilité, et le noeud dans son estomac se détend un peu. Ses lèvres s’étirent automatiquement en un sourire, réflexe poli plus que réelle cordialité, tandis qu’elle lui offre un hochement de tête. Le silence est prudent, l’oeil inquisiteur quand elle pénètre dans les lieux, une main serrée autour de la poignée de la valise contenant ses maigres biens. Quelques étoffes, une fleur fanée, un livre à peine commencé. Rien qui n’ait plus de sens ; possessions perdues, déjà, lorsqu’elle avait fui son appartement et atterri au Fol’Opium. À quoi bon ramener ce qu’elle avait depuis réussi à rassembler ? Ce n’était plus à elle.
L’elfe, peut-être lui a-t-il dit son nom, lui demande de rester à sa place le temps qu’il aille prévenir Maître Amos. Elle acquiesce, laisse tomber la mallette et avance de quelques pas dans le hall d’entrée. Du bout de l’index, elle trace une ligne invisible sur l’un des murs, et sursaute presque quand le serviteur de Gaunt réapparait déjà, empressé à présent. “Le Maître est prêt à vous recevoir.” Cette fois-ci, plus de titre à la fin de sa phrase, mais il lui fait savoir qu’il s’occupe de ses affaires avant de la pousser à avancer.
Le décor change alors, lui offrant d’abord à voir un salon aux teintes chaleureuses et aux meubles soigneusement choisis. L’idée que le propriétaire ait de si bons goûts lui donne vaguement l’envie de rire, avant que ses prunelles ne trouvent celles d’un homme qui lui est étranger. Son attitude lui rappelle celles de tous ceux qui ont un jour vidé leurs poches pour partager sa couche et elle lui offre l’un de ses innombrables sourires légers, catin bien éduquée. “Ah, te voilà.” L’attention reportée sur son propre maître (peut-être aura-t-elle d’autres points communs avec l’elfe, qui sait), son expression ne tremble pas, malgré les souvenirs que son visage réveille en elle : prête, préparée en tout cas, au pire. Peu surprise par son accueil — un petit thé ? —, elle n’en est pas moins hors de son élément. Or, s’il y a quelque chose qu’elle déteste plus que toute autre chose, c’est bien d’être jetée dans l’inconnu. Sans filet, sans sortie, sans même une seule idée de stratégie adéquate. Du temps pour apprivoiser, pour calculer ; du temps qu’il ne lui a bien sûr pas offert. Le sourire bien en place, elle avance et s’exécute donc lorsqu’il ordonne et ses doigts s’emparent presque aussitôt de la pilule nichée dans sa paume, réprimant un frisson quand sa peau frôle celle de l’autre. Qu’est-ce que c’est ? On étouffe la question inutile alors qu’il rappelle à l’ordre. “Allez, avale.” Le noeud qu’elle avait oublié semble renverser ses tripes dans sa précipitation à se resserrer. Le regard qui lui fait face est froid, et elle n’a toujours pas décroché un seul mot.
Pour dire quoi ?
“Ce serait plus facile avec quelque chose à boire,” trouve-t-elle quand même à lancer, un rire court et idiot venant ponctuer la réflexion. Sans trop savoir pourquoi. L’excuse est stupide, et ne sert réellement qu’à gagner une ou deux secondes, tout au plus. Sans doute s’agit-il davantage de s’ancrer dans le décor, de se rappeler qu’elle est là. D’exister, un peu. Et sans attendre qu’on lui en donne la permission, c’est vers l’étranger tout juste assis qu’elle se dirige, parce qu’inconnu mais familier : de lui, elle sait à quoi s’attendre. Sait ce qu’il souhaite lorsqu’il la dévisage et commente de ses inflexions crasses, surtout. Amos, lui, reste une énigme à part entière.
Se penchant pour s’emparer du verre posé devant lui, elle ingurgite sans plus attendre la pilule avec une gorgée de Whisky Pur Feu. Une, deux secondes à anticiper un effet quelconque. Rien. Toujours positionnée non loin de ce qu’elle suppose finalement être un client, c’est pourtant à Gaunt qu’elle adresse une oeillade curieuse. “Comment saurez-vous si cela fonctionne ?” Comment le saurai-je ? Ce n’est pas la première fois que des substances illicites se mêlaient à son sang, mais aucun des effets habituels ne semble aujourd’hui se manifester.
Peut-être cela n’a-t-il pas marché ?

L’échec de son garde aurait tendance à l’amuser, mais elle sait aussi très bien que ça pourrait rapidement tourner en sa défaveur. S’il lui avait dit au préalable, peut-être aurait-elle pu faire… Quelque chose. Semblant. Un autre rôle à endosser, pourquoi pas ? Mais voilà l’actrice sans script, obligée d’improviser au premier jour de son nouveau tournage.
Et si cela ne fonctionne pas, que feraient-ils donc d’elle ?

Réussite : les effets de la drogue commencent à apparaître
Echec : toujours rien


Dernière édition par Persephone Wardwell le Ven 5 Juin - 12:46, édité 3 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Invictus (Persephone) - TW   Invictus (Persephone) - TW EmptyVen 5 Juin - 12:40

Le membre 'Persephone Wardwell' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Réussite / Echec' :
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Invictus (Persephone) - TW   Invictus (Persephone) - TW EmptyVen 5 Juin - 23:13





Invictus
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L’insolence de la jeune femme roula entre ses rires limpides, de ceux qui avaient fait flancher le bourreau. Elle éparpillait ses monceaux de gaieté factice sous des lippes mimant la sottise, et elle le faisait bien. Derrière la façade de bêtasse - puisque après tout ce fut là le seul rôle que l’on daigna accorder aux femmes - s’érigeait très certainement une intelligence affûtée comme un poignard. Amos s’en persuadait sans pour autant considérer la jeune femme ; il accueillit par ailleurs sa remarque d’une main lasse balayant l’air et, comme il tourna les talons afin de reprendre place, lui siffla pour toute réponse : « Pas mon problème. » Persephone accusa l’impolitesse sans s’en émouvoir, n’ayant que trop cerné la rosserie de l’héritier Gaunt lors de leurs derniers échanges plus que tumultueux. Pour elle, pas pour lui. Et dans cet instant glacé, Atticus leva son oeil lubrique sur la silhouette engageante, quoique trop couverte, de la jeune femme prenant place près de lui. L’homme s’enorgueillit de ce choix polissant sa fierté et comme il lança un regard biaisé à Amos, plein d’arrogance et de superbe, s’enhardit à poser sa main sur la cuisse de  la nouvelle arrivante. « Alors c’est elle ta nouvelle esclave ? On se fait plaisir à ce que je vois. Mais t’as bien raison, à ta place je ne me gênerais pas non plus et je m’en chargerais toute la n... » « Todd. » L’injonction tomba tel un couperet. Volonté cinglante de couper court au laïus de l’homme à la beauté froide mais à la verve monotone. Ce n’était pas pour rien que dans la confidentialité de son carnet d’adresses, Atticus Dewett apparaissait sous le pseudonyme tranché de ‘Mister Boring’. « Allume la cheminée de mon bureau et prépare le nécessaire. » La créature opina du chef et quitta la pièce d’un pas aussi véloce qu’elle y était entrée, sous le regard interdit d’Atticus. Un feu de cheminée sous la chaleur écrasante du mois d’août lui paraissait impromptu, quoiqu’il ne pipa mot à cette idée : les Gaunt se traînaient après tout la réputation d’être affublés des gènes de la folie, et sans doute que cette démence se fondait dans ce genre d’absurdité.

“Comment saurez-vous si cela fonctionne ?” Le regard de suie du jeune homme coula derechef sur Persephone. Elle s’était tant fondu dans leur décor masculiniste, respiration à peine audible et lèvres closes, qu’Amos en avait subitement oublié la présence. Encore une preuve, s’il en fallait une, que le Gaunt s’était approprié un objet et non un être humain. Affublé d’un mutisme froid, il se contenta de jeter un coup d’oeil à sa montre puis agrippa un cahier de pages jaunies qu’il griffonna brièvement. « On le devinera bien assez tôt. Euphorie et somnolence dans le meilleur des cas. » Cet aveu en amorça d’autres, bien plus terrifiants. « Délires de persécution, pouls qui s’emballe, sueurs froides ou crise cardiaque dans le pire des cas. » Le jeune homme, glacé et glaçant, n’eut pour la jeune fille aucun regard. Sa pupille figée sur les pages qu’il s’évertuait à emplir d'annotations se déployait de temps à autres sur sa montre laissant s’écouler timidement les secondes. Il laissa par ailleurs Persephone en proie à la lippe volubile d’Atticus qui s’efforçait de lui faire la cour, par des mots à la fois grivois et superbement bien menés lui vantant la beauté fraîche de son visage et l’excitation que ses courbes suscitaient en lui. Dix minutes de supplice. Dix minutes durant lesquelles Amos ne pipa mot, indifférent à la verve d’Atticus, au malaise dissimulé de Persephone. Quand enfin il se leva dans un soupir las, quittant le salon d’un pas leste. « Ca ne fonctionne pas. » Le sang de dragon, trop acide pour la finesse de cette exécution, avait probablement annihilé tous les effets. « Et ne baisez pas sur mon canapé. » argua-t-il depuis le couloir, son enjambée le menant à son bureau. « Forniquer sur du cuir n’est jamais agréable en été. » Prompt à hisser une nouveau chaudron sur le feu de cheminée ronronnant doucement dans l’âtre et ainsi réitérer l’expérience, Amos légua volontiers Persephone aux mains obscènes de son client.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Invictus (Persephone) - TW   Invictus (Persephone) - TW EmptySam 6 Juin - 13:56

“On le devinera bien assez tôt. Euphorie et somnolence dans le meilleur des cas. Délires de persécution, pouls qui s’emballe, sueurs froides ou crise cardiaque dans le pire des cas.” Charmant. Plus charmant encore, le souffle de l’étranger à son oreille, lui assurant qu’il lui ferait passer un bon moment pour ses derniers instants, si le destin en avait décidé ainsi. Pour accompagner sa suggestion, et comme si elle n’avait pas très bien compris ce qu’il voulait dire par là, la paume bien trop téméraire remonte de plusieurs centimètres sur sa cuisse. Puisqu’il n’y a rien de pire qu’un homme à l’orgueil blessé lorsqu’on se trouve en position de faiblesse, elle rit et s’agite, gênée plutôt que dégoûtée. Soumise plutôt que morte. Elle remue sur son siège, croise les jambes, délogeant par la même occasion l’intrus sans devoir le toucher. Ce faisant, la née-moldue ne lui accorde aucun regard : on ne nourrit pas les chiens errants à moins de vouloir finir soi-même en dessert. Le rituel est acquis depuis ses premières semaines au Fol’Opium, permettant de retarder au maximum le moment où son corps lui serait encore une fois volé ; les soirs particulièrement chanceux, le manège suffisait même à éloigner les moins persistants.
L’explication donnée et les effets attendus avec autant d’impatience que d’appréhension, les secondes s’écoulent lentement, rythmées par les paroles de son compagnon. Qu’elle n’écoute pas, si ce n’est pour retenir quelques informations disséminées entre les fanfaronnades et la cour qu’il peine à rendre convaincante. Atticus Dewet, propriétaire de quelque commerce dont la fonction doit sans doute être aussi intéressante que l’homme en question, d’une trentaine d’années, confortable (puissant et donc abject). Minaudant, elle tient néanmoins la conversation comme il se doit : en riant aux bons moments. S’il n’est probablement ni aussi désagréable à regarder ni aussi lent qu’elle se le représente, chaque minute lui paraît durer plusieurs heures. Toujours rien. Coulant un regard vers Amos tandis qu’elle s’empare une nouvelle fois du verre de l’invité — un sourire et la silhouette qui frôle la sienne comme récompense —, elle observe le bourreau jeter un énième coup d’oeil à sa montre. Cherche de l’agacement sur ses traits de marbre, un soupçon d’irritation, quelque chose qui rende son propre calvaire plus supportable. Quand elle ne trouve rien de probant, elle termine le Whisky qui était déjà bien entamé d’une traite, juste avant qu’il ne se lève d’un soupir et confirme ce qu’elle savait déjà. Puis disparaisse dans le couloir. “Et ne baisez pas sur mon canapé. Forniquer sur du cuir n’est jamais agréable en été.” Sa réflexion lui vaut un rire de la part d’Atticus, qui semble visiblement passer une très bonne journée.
Quant à elle, on ne l’a clairement pas assez abreuvée pour qu’elle puisse se retenir de rouler des yeux. Se détachant à son tour de son siège, les yeux attirés par la petite table de chevet où est posée quelques bouteilles, elle est retenue par la poigne de l’homme. “Ne t’enfuis pas si vite, voyons. J’étais déçu que cela ne fonctionne pas, mais maintenant que nous sommes seuls, pourquoi ne pas en profiter pour apprendre à se connaître ?” Et de lui caresser la paume de son pouce, à croire que c’est sa main qu’il désire et non son corps.
Si les  romantiques sont facilement manipulables, plus aisément encore fatigués par leurs propres exploits, Persephone leur préfère, hypocrite, ceux qui ne s’embarrassent pas de faux-semblants. Atticus comme Amos la méprisent, et la seule différence réside dans le fait que l’un pense pouvoir le lui cacher le temps de lui écarter les cuisses. Profitant du regard qu’il glisse sur elle et avant qu’il ne puisse l’attirer à lui, elle se défait de son emprise et s’écarte prestement d’un rire. Penchant la tête sur le côté, elle hausse un sourcil confus. “Vous avez entendu Monsieur Gaunt,” chantonne-t-elle presque “il ne souhaite pas voir son canapé souillé.” La façade en face d’elle commence à tomber en lambeaux : comme prévu, la galanterie s’efface pour laisser place à l’animal. Toujours un paon, actuellement, bientôt un loup toutefois. “Fort heureusement, le salon est grand.” Premier trait d’esprit de la part de celui qui en paraissait pourtant incapable, et sa bouche frémit, sincère dans son las amusement. “Et tout à fait charmant.” Elle s’éloigne, lui tourne le dos pour enfin rejoindre son objectif. Derrière elle, Dewet chante encore ses louanges, comme toi bla bla bla, et elle entend le fauteuil couiner lorsqu’il se lève à son tour. Ses doigts s’emparent du Whisky Pur Feu, ses pieds pivotent pour lui faire à nouveau face. À la vue de son expression lubrique, elle retient à grande peine une grimace de dégoût, lui adressant à la place une moue désolée. “Bien que je serais” absolument ennuyée “heureuse d’accéder à votre requête, je ne voudrais pas que vous vous attiriez les foudres de mon…” Le nez se fronce quelque peu quand elle crache le dernier mot : “Maître. Tout comme je ne pourrais décemment pas accepter vos avances sans avoir reçu sa bénédiction.” La logique, lui semble-t-il, est acceptable. Ce n’est cependant pas sur cette dernière qu’elle mise, puisque l'arrogante s'entête à douter des capacités intellectuelles de son adversaire, mais sur la disposition d’Amos à intimider tous ceux qu’il rencontre. “Je peux néanmoins vous proposer un autre verre pour vous faire patienter pendant que je vais vérifier que tout se passe bien pour Monsieur,” ajoute-t-elle rapidement en se glissant encore une fois hors de portée. Mêlant le geste à la parole, elle verse le liquide dans son contenant, qu'elle laisse sur la table pour éviter de devoir s'approcher de la bête. Qu'il s'étouffe avec.

Quelques secondes plus tard, elle est hors du salon à son tour, d'un pas presque aussi leste que celui de leur hôte. Mais elle n'a aucune idée d'où le bureau du Gaunt pourrait bien se trouver, et son assurance feinte vole en éclats sitôt le traquenard laissé derrière elle. Était-elle censée lui céder ? Le divertir jusqu'à son retour ? Le pari était risqué, mais il est à présent trop tard pour faire marche arrière. Inspirant profondément, elle s'accorde de trop courts instants de répit avant de s'avancer dans le couloir à la recherche du bourreau. Sans doute serait-il plus facile d'appeler directement l'elfe, mais elle n'est pas certaine qu'il apparaisse pour elle. Se décidant à pousser une porte par elle-même, elle distingue aussitôt derrière cette dernière la silhouette d'Amos. Bonne pioche. “Excusez-moi de vous déranger. Suis-je censée congédier Monsieur Dewet ?” s'enquiert-elle depuis l'entrée, la voix prudemment légère. Il ne sert à rien de l'informer du jeu du chat et de la souris qui s'est tenu dans l'autre pièce. Qu'il tire les conclusions qu'il souhaite, et peut-être s'en sortira-t-elle pour aujourd'hui. Son regard s'égare sur la cheminée, sur le chaudron y étant en train de chauffer. L'espoir s'effrite. “Ou allons-nous retenter l'expérience ?” La curiosité, elle, n'est pas feinte : la soif de savoir ne l'a jamais quittée depuis Poudlard, et elle ne peut nier la fascination qu'elle a envers le processus de création. Elle se garde toutefois de se montrer trop enthousiaste, et ne pose pas d'autres questions.
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Amos Gaunt
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Invictus (Persephone) - TW   Invictus (Persephone) - TW EmptySam 6 Juin - 18:21





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« Tu es là, ma toute belle. » La complaisance de sa langue reptilienne tranchait avec les voix agitées provenant du salon. Ainsi parvenu à son bureau, Amos claqua derechef la porte sur les échos fiévreux d’Atticus dont la vigueur semblait s’épancher lourdement sur la jeune femme lâchement abandonnée. Ce fut donc sans remords ni réticences que l’héritier Gaunt s’était réfugié dans sa tanière. La culpabilité absente et la détermination en étendard, prompt à réitérer sa création, Amos était entré dans son office non sans saluer Eileen. Créature mirifique et élancée à la robe sombre, elle toisait son maître d’un regard plein d’affect s’affairer à ses projets avec une minutie qu’on ne lui connaissait que peu mais qui pourtant se révélait toujours dans l’exercice de ses activités ‘créatives’. Se penchant près d’une table jonchée de parchemins, de ceux qu’il eut abandonnés après l’effort d'une première décoction accouchée dans la douleur, Amos plongea sans ambages dans une concentration certaine ; ses lèvres se pinçaient à l’évocation des formules qu’il murmurait longuement, plissant les yeux d’incertitude et usant d’une moue dubitative. Il prenait des grands airs d’artiste blasé, lassé de son oeuvre imparfaite. Raturait le papier, soupirait son dépit, sifflait de temps à autres des jurons compris que du serpent. Au-dehors de son cocon de quiétude se jouait la pudeur d’une jeune femme sitôt jetée en pâture à l’ami postiche ; pourvu qu’elle parvienne à l’occuper, songea le jeune homme, pressuré par l’égoïsme. Amos ne supporterait pas les interminables loghorrées d’Atticus. « Oh, peut-être bien... » Le timbre se farda d’enthousiasme lorsque, glissant le doigt sur un parchemin encombré de runes, le jeune homme vrilla son regard sur son fier animal de compagnie. Il s’approcha ainsi d’Eileen et, lui chuchotant ce qui put paraître des mots doux tant la voix se faisait tendre, l’enjoignit en fourchelang de mordre à travers le cuir tendu sur un bocal qu’il lui offrait. “Excusez-moi de vous déranger. Suis-je censée congédier Monsieur Dewet ?” « On ne t’a jamais appris à frapper avant d’entrer ? » La voix, constante et fermée, corroborait son état de concentration extrême sans qu’il ne prenne la peine de lever son regard vers la concernée. Pupille vissée sur le mamba noir auprès duquel il s’était agenouillé, Amos observait avec la force de l’admiration les gouttes d’un venin sacré glisser le long des parois du verre. Reconnaissant envers Eileen, le jeune homme se leva non sans la couver d’un regard bienveillant et généreux. De ceux qu’il n’avait pas pour la née-moldue.

Amos éluda par ailleurs sa question par son mutisme cinglant, se mouvant dans la pièce et s’affairant ici et là. Il ne souhaitait pas lui avouer combien il était las, déjà, de devoir réitérer l’expérience. Son opiniâtreté proverbiale se heurtait certains jours à son immaturité de gamin impatient. Et ce jour était venu. « Il faudra attendre au moins deux heure avant d’essayer à nouveau.» souffla-t-il, amer. Et, comme son regard vrilla enfin sur Persephone, Amos la toisa d’un rictus amusé. « Tu as réussi à te défaire des sales pattes de Mister Boring ? Bravo. Il me semble que tu sois bien la seule à avoir réussi l’exercice. » Moue d’approbation se muant en une grimace de réflexion. D’une main caressant son visage songeur, il considéra la proposition de Persephone avec sérieux. Puis, quand enfin il eut décidé de sa volonté, appela l’elfe de maison qui se précipita auprès d’eux dans un craquement sonore. « Remercie Atticus d’être passé et conduis-le à la sortie. Ca ne donnera rien de bon, s’il continue à traîner dans mes pattes. » « Todd doit-il rapporter les dires du Maître à notre invité de la sorte ? » L’elfe couina, indisposé par le ton irrévérencieux qu’on lui somma de déclamer. Fut parcouru d’un frisson lorsque son maître répondit un ‘oui’, entre l’agacement et la raillerie. Puis, sous la silhouette se dérobant à eux, Amos se tourna vers Persephone. Il avait dans ce regard cette étrange lueur amusée et sémillante, comme s’il s’épanchait vers une amie. « Il sent un peu comme les vieux médicaments, pas vrai ? Atticus. » Ajouta-t-il sous le regard curieux de son interlocutrice. Cette façon qu’il avait de s’éparpiller et de souffler le chaud et le froid avait quelque chose de déroutant. « J’ignore si c’est parce qu’il en consomme lui-même, ou s’il se tape des vieilles dames. Tiens, attrape la jeune pousse de mandragore. » invectiva-t-il sans transition. « Taille les racines en cubes parfaits, et presse les feuilles pour en extraire le jus. Voyons si tu t'en sors. Que tu me serves au moins à quelque chose. » Jappait depuis le salon la voix tonitruante d’Atticus, humilié de son renvoi et bien déterminé à apostropher son hôte. Lequel arborait une moue placide, indifférente aux tempêtes extérieures.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Invictus (Persephone) - TW   Invictus (Persephone) - TW EmptyDim 7 Juin - 0:43

La scène qui se joue sous ses yeux est des plus étranges : un jeune homme et un serpent, les mots sifflant sans qu’elle n’en comprenne la signification. Elle avait bien sûr entendu parler de ce qu’on appelait les fourchelangues ; quant aux Gaunt, il était impossible de ne pas avoir entendu les rumeurs courant à leur propos dans l’enceinte même de l’école de magie. Le savoir, toutefois, n’avait rien de comparable avec le fait d’y assister directement. La curiosité piquée, elle écoute et observe le manège depuis l’entrée. “On ne t’a jamais appris à frapper avant d’entrer ?” La née-moldue essuie la remarque acerbe sans ciller, prenant l’absence de rebuffade pour une invitation et avançant donc de quelques pas prudents dans l’antre. Son regard passe encore une fois de la bête à son maître, tout autant intriguée par la relation qui semble les lier que par l’aura presque affectueuse que dégage Amos. Qu’elle aurait cru, jusqu’ici, incapable de tels médiocres sentiments. Ne sait que penser d’une telle révélation : il est toujours plus aisé de dépouiller complètement les monstres de leur humanité.

Arrachée à sa contemplation par la chaleur émise par la cheminée, Persephone commence à regretter le choix de sa garde-robe du jour. Du bout des doigts, elle tire sur les manches de sa chemise, tentant vainement de les remonter d’un ou deux centimètres. “Il faudra attendre au moins deux heures avant d’essayer à nouveau.” Deux heures de répit, s’il ne la renvoyait pas dans les griffes de son grossier invité. Elle hoche la tête, comme s’il s’était vraiment adressé à elle alors même qu’il ne lui avait pas encore jeté un seul regard. “Tu as réussi à te défaire des sales pattes de Mister Boring ?” Le surnom lui va comme un gant, songe-t-elle non sans malice. “Bravo. Il me semble que tu sois bien la seule à avoir réussi l’exercice.” Moue dubitative en réponse à l’inattendu compliment. “Monsieur Dewet est persistant, mais peu dégourdi,” souffle-t-elle simplement de sa voix chantante mais au volume étouffé. Elle n’a ni besoin de son approbation, ni envie de l’en remercier, se satisfait toutefois de ne pas avoir à subir de remontrances. Quant à celles qui n’avaient pas réussi à lui échapper, et bien, tant pis pour elles.
Amos appelle une nouvelle fois l’elfe de maison, qui se précipite avec toujours plus de révérence. La créature ne semble cependant pas tout à fait à l’aise avec les instructions de son maître, et le fait savoir d’une question avant d’être rabroué. Les paumes jointes devant elle, l’ancienne Serpentard savoure pour sa part sa minuscule victoire, une lueur satisfaite dans ses prunelles claires. Qui croisent le regard de son vis-à-vis, se heurtent à l’étincelle joueuse qu’elle y lit. “Il sent un peu comme les vieux médicaments, pas vrai ?” Un sourcil qui se hausse. “Atticus. J’ignore si c’est parce qu’il en consomme lui-même, ou s’il se tape des vieilles dames.” L’expression gardée relativement neutre vacille, l’oeil s’animant légèrement. Si elle répugne à s’amuser de la verve de l’homme qui l’a torturée, elle n’a jamais été capable de résister aux railleries crasses. Un rire mélodieux la trahit. En face de quelqu’un d’autre, sans doute aurait-elle renchéri, milles et unes remarques proférées d’un ton léger. Face à quelqu’un d’autre, bien sûr, elle n’aurait pas eu peur de laisser échapper le mot de trop. Jusqu’à ce qu’elle apprenne à distinguer les différentes humeurs du Gaunt, elle se tiendrait à carreaux. Comme pour approuver ses propres résolutions, ce dernier change de sujet sans avertissement, la dirigeant vers une pousse de mandragore. Et, pour la première fois depuis longtemps, Persephone sourit avec sincérité. Le visage lumineux, les yeux brillants, elle se dirige vers le plan de travail d’un pas leste. Dans une autre vie, peut-être serait-elle devenue botaniste comme prévu. Sans le décès de sa mère, sans l’arrivée de Grindelwald, sans ses chaînes. Dans une autre vie, peut-être. En attendant, c’est déjà ça.

Ne souhaitant néanmoins pas montrer à quel point la tâche l’enthousiasme, par crainte qu’il ne change d’avis ou par simple esprit de contradiction, elle ravale bien rapidement la reconnaissance ridicule qui se peignait peu à peu sur ses traits. “Voyons si tu t'en sors. Que tu me serves au moins à quelque chose.” L’insulte est acceptée avec grâce, malgré la piqûre à l’ego, bien trop heureuse de s’en être sortie avec autant de succès. Glissant une main dans les poches de sa jupe, elle en tire quelques épingles à cheveux, qu’elle utilise pour créer un rapide chignon de fortune. La nuque et le visage ainsi dégagés, la chaleur est déjà plus supportable, et elle peut se concentrer sans être distraite par des mèches rebelles. L’élève a toujours été studieuse, compétitrice pugnace s’enorgueillissant volontiers de coiffer au poteau les puissants.
Se saisissant de la mandragore déjà sans vie, ses gestes, si aujourd’hui lointains, restent ainsi suffisamment familiers pour être assurés. En sourdine, la voix d’Atticus, sans doute outré d’être ainsi congédié, la satisfait davantage tandis qu’elle taille les racines avec application. Rassemblant ensuite les cubes, elle jette un coup d’oeil aux papiers éparpillés sur le bureau. “Avez-vous isolé la raison de l’échec de votre première tentative ?” La question lui échappe avant qu’elle ait pu la retenir, et ses lèvres se pincent. Prise par son propre entrain, elle en oublie où elle se trouve, bien trop à l’aise dans la maison du diable. L’idée d’irriter Amos Gaunt donne lieu à des scénarios tout aussi déplaisants les uns que les autres, qu’elle fait de son mieux pour ignorer en saisissant un récipient capable de recueillir le jus. “Si la mandragore est utilisée pour ses propriétés hallucinogènes,” poursuit-elle en puisant dans ses connaissances et malgré la précédente remontrance toute personnelle, “quels sont les autres ingrédients ?” Quitte à le froisser, autant tenter de s’informer sur ce qu’il lui fera sans aucun doute consommer sitôt préparé. Les mains enserrent les feuilles avec diligence, d’où s’échappe avec moult efforts un liquide verdâtre.
Ses taches complétées, une mèche s'étant au passage échappée de sa coiffure vacillante, elle agite ses doigts pour réveiller les articulations engourdies, et cherche du regard un chiffon pour se nettoyer. Qu'elle ne trouve pas. Sa bouche tordue dans une grimace, elle finit par glisser ses paumes sur le pan de sa jupe, rechignant dans un élan d'orgueil stupide à lui demander de l'aide. Et, comme l'élève qu'elle semble être redevenue, elle lui adresse une œillade pour jauger de son appréciation du travail accompli.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Invictus (Persephone) - TW   Invictus (Persephone) - TW EmptyMar 9 Juin - 14:38





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Ne tardant guère à missionner sa main d’oeuvre bénévole, Amos s’attela à distiller le venin grâcieusement offert par son reptile toisant la jeune femme d’une oeillade de contremaître. Il en oublia son mépris pour elle, son sang crasse de né-moldu, son statut de subalterne naturel. Il en oublia aussi ces petits charmes insupportables - puisqu’Amos ne toléra pas qu’une impure puisse être charmante - , ces rires lui servant de plastron. Statufié dans sa concentration, il accueillit Persephone comme assistante et lui ouvrait son antre. Certes par la force du hasard, mais aussi par son approbation. Sur les papiers éparpillées, le regard curieux de la jeune femme s’accrocha, corroborant un timbre intrigué. Elle semblait s’appliquer avec envie, le geste précis et scrupuleux, quand d’une voix intéressée elle le questionna : “Avez-vous isolé la raison de l’échec de votre première tentative ?” « Le sang de dragon. » S’entendit-il répondre, les yeux braqués sur la fiole qu’il leva à hauteur de son nez, lové dans une rude concentration. Le timbre qu’il déployait pour elle ne se colorait ni de mépris ni de froideur. Placide, Amos accueillait les questionnements de l’esclave avec la décence humaine qui lui incombait. Etrange, comme le démon se calmait dans son antre et ses passions. « Trop acide, j’aurais du m’en douter. Cela a annihilé tous les effets. Fort heureusement pour toi. » Il lança un regard de biais à la concernée, haussant un sourcil de surprise à la surprendre si appliquée dans son entreprise de taillage de mandragore. Dans son appétence de savoir, Persephone réitéra à nouveau, l’interrogeant sur les ingrédients d’un timbre invoquant l’intérêt. Amos la toisa d’une oeillade torve, s’interrogeant sur ses véritables desseins. Puis, comme il coula sa pupille sur son travail fièrement accompli, jugea qu’elle mettait véritablement du coeur à l’ouvrage. Par ailleurs le jeune Gaunt avait omis de lui confier que l’extraction de jus de mandragore était un exercice ardu en dépit de ce que l’on pouvait penser. La manoeuvre nécessitait une pression nécessaire ; assez forte pour en extraire le jus, la poigne se devait néanmoins d’être modérée si l’on souhaitait éviter l’aspect filandreux de la composition. Bien sûr, le jeune Gaunt s’abstint de tout compliment.

« J’y ajoute aussi de l’extrait de belladone, des feuilles de coca... » Il leva sa fiole tel un trophée, rictus en bord de lippe. « ...et essayons avec ceci. Le venin de mamba noir est un puissant narcotique. A petites doses, c’est toujours supportable. Le venin est un poison comme un contrepoison. On a tendance à l’oublier. » Le jeune homme aurait pu s’épancher longuement sur ce sujet délicieux, miroitant en ses pupilles une lueur passionnée. Mais le faciès furibond d'Atticus apparut soudain sur le seuil, hurlant son outrage sans oser passer le garde-corps reptilien. Eileen s’était dressée, agressive, prompte à défendre son maître comme son territoire. « Allons, Atticus. Un peu de calme et de décence je te prie. » souffla l’importun d’un timbre amusé. Mauvais, dans sa froide arrogance. « Je ne partirai pas, tu m’entends Gaunt ? Je ne partirai pas, tant que j’aurai pas eu cette putain ! » L’homme pointa son doigt enragé sur Persephone, suscitant le dépit chez Amos. Ce dernier leva les yeux au plafond et, comme il se sentit investi d’une mission décisionnaire, argua d’un timbre fardé d’arrogance. « Oh, my. Encore une histoire de femmes. Entre mon client préféré et ma nouvelle assistante, mon coeur balance. Tu pourrais me l’abimer. » Timbre paternaliste, en dépit de son jeune âge. « J’en aurai pas pour longtemps. » Sous la lippe, un murmure. ‘On n’en doute pas’. Amusé comme toujours de ces situations épineuses, Amos se tourna vers la concernée. « Demandons, pour une fois, son avis à la donzelle ? » Les paires d’yeux braqués sur la jeune femme. Tension lourde cisaillant le mutisme soudain.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Invictus (Persephone) - TW   Invictus (Persephone) - TW EmptyMer 17 Juin - 16:07

Dans le cadre du travail, Gaunt se transforme. Le front froissé dans un pli de concentration, les gestes précis et l’arrogance qui lui est propre presque dissipée, on aurait du mal à reconnaître le bourreau qu’elle avait retrouvé au Ministère, ou même le gentleman opportuniste qu’elle avait côtoyé au Fol’Opium. Prudente et ayant perdu ses illusions depuis longtemps, la jeune femme, si intriguée, n’oublie ni le monstre qu’elle a pu voir à l’oeuvre, ni sa propre place. Alors les questions enthousiastes sont tempérées, les épaules tendues, l’excuse prête à être susurrée d’une voix mielleuse, je ne sais pas je ne sais rien. Nul besoin toutefois : il lui répond sans hésitation ni soupçon de paternalisme déplacé. Mieux que certains de ses camarades de classe, dix ans plus tôt. Loin de s’en plaindre, elle écoute avec sérieux, toute trace de ses minauderies à elle effacées aussi, et ne s’émeut même pas du commentaire qu’il glisse à son encontre. Elle ne peut après tout pas nier la chance qui semble l’avoir accompagnée depuis qu’elle a posé le pied dans l’appartement, tout en étant assez lucide pour savoir que ce n’est pas voué à durer. Habituée à religieusement récolter les miettes qu’on lui lance pour tenter d’en faire de véritables chef-d’oeuvres gastronomiques, Persephone a appris à se contenter de peu. De ça non plus, elle ne s’émeut donc pas.  
Son propre travail terminé, elle se permet d’approcher d’un pas en direction du potionniste. Son regard suit le trajet de la fiole, avant de s’égarer une nouvelle fois vers le serpent dont a soigneusement été extrait le venin. Elle se demande brièvement si les potions de somnolence qui circulaient de main en main au bordel en étaient dotées, et a presque le temps d’ouvrir la bouche pour lui poser la question, quand l’invité déjà et heureusement oublié réapparaît. Dans sa voix et sa stature, l’outrage d’avoir été mis de côté. Qui aurait pu, en d’autres circonstances, diablement l’amuser, si elle ne se savait pas proie et une nouvelle fois sans issue de secours. Laisse se resserre autour du cou et avec elle le langage corporel se modifie. Les épaules qu’elle avait droites rentrent, le menton perd de sa superbe, les bras redeviennent ballants, c’est tout juste si elle ne perd pas quelques centimètres de hauteur dans sa précipitation à se rendre insignifiante.

Comme elle l’avait prédit avant de le quitter, le paon s’est à son tour effacé pour laisser la place au loup. Les crocs apparents, le visage tordu par sa frustration et les paroles grossières, Atticus Dewett a finalement perdu son seul atout : sous l’effet de la colère, ses traits auparavant relativement harmonieux ont révélé toute son ignominie. Non loin d’elle, le serpent se dresse, sans nul doute désireux de protéger son maître de toute attaque. En plein milieu du désastre en train de se créer, elle arrive à s’interroger sur les loyautés que l’homme arrive apparemment à cultiver. Puis, douloureusement consciente de son propre manque d’appuis, elle se prend même à l’envier viscéralement. À espérer ensuite que l’importun avance d’un pas de trop, fasse un geste brusque en direction d’Amos. Quelque chose. Mais bien sûr c’est elle qu’il pointe de son doigt, vers elle qu’il éructe son caprice d’enfant roi. Elle rencontre son regard avec toute l’indifférence qu’elle peut rassembler pour dissimuler son dégoût et sa rage. “Tu pourrais me l’abimer.” Un soupçon de surprise se peint sur ses traits délicats, incapable, encore une fois, de décerner ses intentions. Agacée, aussi, d’être face à quelqu’un qu’elle ne peut décrypter. “J’en aurai pas pour longtemps.” La bouche frémit, la gorge ravale un rire méprisant. Atticus, pour sa part, n’avait toujours rien de surprenant. S’apprêtant déjà à devoir hocher la tête et sourire en lui saisissant la main comme elle l’a fait des dizaines de fois auparavant, la jeune femme tressaille en entendant Gaunt. “Demandons, pour une fois, son avis à la donzelle ?” Les regards se braquant soudainement sur elle, elle fait de son mieux pour effacer toute trace de son choc initial, mais peine à comprendre ce qu’il attend d’elle. Vu l’amusement qu’il ne masque pas, peut-être cherche-t-il simplement à la voir essayer de passer entre les mailles du filet tout en ayant déjà pris sa décision ; il ne peut évidemment pas être réellement curieux d’entendre son opinion. Malgré la probabilité d’échec, sa nature profonde l’empêche d’abandonner, éternelle lutte contre les liens qui l’entravent. “Puisque vous me le permettez…” Les mots s’agitent au creux de ses pensées, biche affolée cherchant une issue par laquelle s’échapper. “Votre insistance à mon égard, bien que flatteuse, me surprend,” et elle soulève ses mains toujours souillées par le jus de mandragore, “il m’aurait paru évident que vous puissiez trouver n’importe quelle autre femme, de surcroit bien plus convenable,” remet en place une mèche ayant échappé à son chignon, s’interrompt. D’un sourire, elle l’inspecte, avant de lui adresser une moue désolée. “Ou seriez-vous tellement en manque d’alternatives ?” La réaction, attendue, est aussi furieuse qu'immédiate. “Comment oses-tu t’adresser à moi de la sorte, catin ?” Le doigt vengeur se lève à nouveau tandis qu'il avance d'un pas en sa direction. La catin en question recule d’un pas, moitié pour s’éloigner d’un possible coup, moitié pour tenter de se retrancher à l’intérieur de l’antre qu’il ne semblait pas encore osé profaner. Ses grands yeux écarquillés, elle secoue la tête avec hâte, défaisant davantage son chignon. “Vous m’en voyez confuse, je ne voulais pas vous insulter mais simplement souligner le fait que vous aviez sans nul doute de meilleures possibilités.” Vu votre statut, votre beauté, votre grâce et votre vivacité d’esprit. Elle pourrait presque embrasser le sol, mais c’est vers Amos qu’elle se tourne, n’attendant pas que l’invité réponde pour poursuivre de manière précipitée. “Je trouve d’ailleurs dommage, Monsieur Gaunt, que votre client semble avoir des difficultés à apprécier les efforts mis dans la confection d’un produit créé pour lui et s’intéresse davantage à une putain de mon rang.” Le pari, plus que risqué, est certainement voué à l’échec : Atticus Dewett n’est pas le seul loup dans cette pièce.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Invictus (Persephone) - TW   Invictus (Persephone) - TW EmptyJeu 2 Juil - 22:27





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TW - incitation au viol

Lorsqu’elle parlait - et elle le faisait bien - la rhétoricienne usait de charmes comme de fausses candeurs. La langue noble arrondissant les insultes couvées sous des louanges illusoires. L’intelligence de la manoeuvre fit esquisser à Amos un rictus qui se mua en un monceau de rire méprisant, à peine étouffé de ses lèvres mais dont l’affront ne percuta ni la douce ni le frustré ; chacun menant son front, rendu sourd aux jugements extérieurs. Il se l’imagina alors vipère, ondulant de ses palabres entre les doigts inquisiteurs d’Atticus ; dangereuse dans ses sous-entendus, fuyant pour sa survie. Cette vision agréable fut néanmoins rompue par l’injonction polie de la jeune femme qui se tourna dès lors vers Amos ; les mots qu’elle usa pour lui, certes convenables et polis, affaissèrent ses sourcils. Son faciès juvénile et moqueur s’ombragea d’autres contours, rudes et noirs, témoignant de sa désapprobation. Le cadet Gaunt n’avait visiblement guère apprécié qu’elle n’empiète sur son terrain et ne le hâte à rejoindre la partie. De trop longues secondes mutiques précédèrent son rictus, vorace et carnassier, lorsqu’il amorça son avancée vers Persephone. D’une poigne trop tendre pour être crue, Amos l’obligea à faire face au quémandeur puis comme il se plaça dans son dos, glissa ses lèvres à son oreille. Ici, dans le creux de son cou, le tortionnaire l’effleura de son souffle chaud. Ici il susurra, d’un timbre suave, prompt à la faire frémir. De peur ou de dégoût, qu’importait. Et de la langue employant l’idiome des serpents, murmura ses sifflements : « Eileen, fais donc place et laisse notre ami entrer. » Le mamba déploya ses anneaux sous la coupe de son maître, délogeant le seuil de la porte et rampant à ses pieds. Le reptile, bien que docile, préféra s’assurer de la sécurité de son propriétaire.

Délogée de son bastion, la bête avait ainsi laissé entrer l’agresseur. Atticus avait voilé sa pupille de trop de rage comme d’agacement, mais se tenait néanmoins à bonne distance, regard planté dans celui de la détenue. « Je te la prête, Atticus. » Et de son murmure faisant vibrer l’échine, égrainait sa voix dans le vice. « Pour dix… Non. Quinze minutes. Sinon tu vas te presser et me l’abîmer méchamment. Quant à toi... » Un baiser de braise sur la peau neigeuse, des lippes tatouant la domination. « Profite comme tu le peux, et reviens. Nous n’avons pas terminé. » Opinant alors du chef à l’encontre de l’affreux quémandeur, Amos consentit à la lui céder. Quinze minutes, siffla-t-il à nouveau lorsqu’il observa Atticus se saisir fièrement de son butin. Ni remords, ni regrets, ni sentiments.

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