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 burning shadows of the night. (antarès)

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Message (ϟϟ) Sujet: burning shadows of the night. (antarès)   burning shadows of the night. (antarès) EmptyMer 8 Avr - 15:35

burning shadows of the night.
the night is dark and full of terrors, but the fire burns them away. --- @antarès black

⏯

Lekié avait toujours entretenu des relations privilégiées avec la fratrie Black. Les familles Zabini et Black avaient longtemps œuvré main dans la main, bien avant l'heure de Grindelwald, et l'alliance avait perduré ensuite. L’avènement de la Confédération n'avait fait que renforcer ces liens, à l'heure où les intrigues politiques et les tensions prenaient le pas sur le quotidien de tous les sorciers du Londres magique. Lekié était particulièrement proche d'Arcturus Black, l'aîné, l'héritier, celui qui était voué à de grands desseins, celui qui se devait d'être le colosse inébranlable durant la tempête. L'un des deux héritiers Zabini en savait quelque chose, lui qui aurait pu être soumis à la même pression mais qui avait eu la chance de naître avec le bon patronyme, au sein d'une famille à l'ambition dévorante mais où les décisions individuelles ne souffraient d'aucun jugement. Naître Black était un fardeau que Lekié n'aurait pu supporter sur ses épaules. Et durant toutes leurs années à Poudlard, les deux jeunes hommes avaient bravé ciels et mers de résistance pour se maintenir en haut du panier. Arcturus avait ses travers, fricotait avec la magie noire, faisait l'équilibriste sur le fil de l'interdit; Lekié avait toujours mis un point d'honneur à se positionner en figure de tempérance. La discrétion, les intrigues, la sournoiserie, le calme olympien; tant d'éléments que le jeune Zabini préférait pour faire face à l'adversité à laquelle ils étaient confrontés. Pour autant, jamais le sorcier ne s'était posé en travers du chemin de son meilleur ami. C'était la clé de voûte de leur relation; des conseils, de l'écoute et de la bienveillance, mais jamais d'oppositions. Une relation saine de toute rivalité et de coup bas, chose rare en ce bas-monde.

Même s'il était moins proche du jeune Antarès, de trois ans son cadet, Lekié avait suivi avec attention son évolution et ses péripéties. En tant que meilleur ami d'Acturus, le Zabini avait souvent passé du temps au manoir familial et il s'était peu à peu pris d'affection pour les deux frères cadets, comme investi d'une obligation fraternelle, à l'instar de celle qu'il avait pour sa propre sœur cadette, Eshe, lorsqu'elle était encore en vie. Dernièrement, il avait remarqué que la fratrie Black sombrait petit à petit dans une guerre intestine silencieuse et dans des pratiques plus ou moins douteuses, voire dangereuses. Non pas que Lekié était le mieux placé pour juger du caractère douteux d'un acte, mais il avait la primeur lorsqu'il s'agissait de tempérer des actes de violence inconsidérée. Les Zabini en avait fait les frais, et l'acte isolé d'un cousin leur avait valu la vie. Nyongo et Lekié étaient à présent les derniers enfants survivants après la tragédie que tous condamnaient. Il était hors de question que l'horreur se reproduisait. L'événement avait certes été le point de départ de la prise du Ministère par la Confédération, et la mise en marche d'une politique de plus en plus restrictive à l'égard des nés-moldus, mais le prix à payer avait été bien trop grand aux yeux de l'orphelin.

Lorsqu'une de leurs connaissances communes vint à la rencontre de Lekié pour lui expliquer ce qu'Antarès avait fait quelques heures auparavant, le jeune Zabini resta de marbre. Il avait congédié l'ami avant de se préparer à sortir; direction le nouveau manoir. Lorsqu'il apparut sur le perron après un transplanage réussi, le jeune sorcier toqua trois coups à la grande porte qui s'imposait.  De noir vêtue, la silhouette sombre et encapuchonnée se tenait là, une bure sorcière de jais sur le dos, alors que l'elfe de maison du Black ouvrit. Lekié pénétra l'antre sans s'annoncer, bousculant au passage le petit être qui servait de domestique. D'un pas assuré, il avait traversé le hall d'entrée, retiré sa cape de sorcier qui virevolta jusque dans les bras de l'elfe, avant d'ouvrir les deux portes qui donnaient sur le grand salon. Il passa le seuil, tandis que l'horloge antique sonnait les coups de minuit. Antarès se tenait là, face à la cheminée, le regard absorbé par les flammes qui crépitaient dans l'âtre, l'avant-bras posé sur le chambranle. La tornade Zabini avait fait une entrée somme toute remarquée.

Bonsoir, Antarès. Le jeune homme trancha la lourdeur du silence, tandis qu'il croisait les mains devant lui, droit comme un piquet au centre de la pièce, les yeux rivés sur le dos tourné du jeune Black. Penses-tu qu'il était utile d'agir ainsi ? Elle n'avait pas tardé, cette question, qui sonnait comme un rappel à l'ordre. Le culot légendaire des Zabini, qui prévalait aujourd'hui plus qu'hier, après toutes les épreuves qu'ils avaient endurées.

(c) sweet poison
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Antarès Black
coalition sorcière
Antarès Black
crédits : @jenesaispas (imageprofil: 0stara)
face claim : Timothée Chalamet
pseudo : Kraeken
burning shadows of the night. (antarès) Ererffeefefef
études : Les couloirs de Poudlard l'ont vu grandir, la salle commune de Serpentard comme salle du trône. 1901 - 1908
particularité : (EMPOISONNE) Magie sans Baguette, dangereusement silencieux, au sourire meurtrier
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: burning shadows of the night. (antarès)   burning shadows of the night. (antarès) EmptySam 11 Avr - 21:38


Les yeux perdus, il observait les flammes, le dieu redevenu mortel, le géant redevenu homme. Il ne fronçait pas les sourcils, le bras posait sur l’encadrure de la cheminée, les yeux rivés sur le brasier. Il était perdu loin, dans le royaume brouillon et dégueulasse de ses pensées sombres. Son coeur qui ne battait plus, il respirait à peine, il avait quelque chose de changé, quelque chose qui s’était brisé. Il regardait les flammes, mais il voyait les visages, de ces insectes sur lesquels quelques heures plus tôt il avait marché, écrabouillés par sa grandeur et son horreur. Il voyait leurs yeux qui suppliaient pour une once de pitié, et sa main se serrait en un poing, ses ongles entrant plus profondément dans sa chaire, comme cherchant une douleur, cherchant à ressentir, ressentir tout et n’importe quoi, alors que l’effet de l’alcool s’éteignait péniblement, laissant place à cette douleur sourde dans son crâne, et les visages se tordaient, pris de douleur ils se crispaient et se changeaient, devenant le visage de Freyr, visage vide, les yeux éteints, le Freyr un peu plus brisé qu’il avait ramené. C’était dans son cœur que ça brûlait maintenant, son âme déchirée, il se perdait alors dans des pensées enfouies trop profondément, qui hurlaient dans son silence, cherchaient à s’échapper, y’avait toujours la colère qui grondait. Cette colère omniprésente qui le rongeait, dont il ne parvenait à se défaire que quand sa belle était près de lui, sans elle il redevenait le monstre que les années avaient créé. Il haïssait son père, son frère, sa mère, son monde, ce monde dans lequel il évoluait, ce monde qu’il voulait voir fondre dans la paume de sa main. Et il voulait tout oublier, mais c’était gravé désormais, ça hurlait, et il ne parvenait plus à l’ignorer, alors il regardait les flammes, leur danse étrange, qui se calquaient sur la symphonie bizarre qui ronflait dans sa tête. Il était perdu le gamin, lui qui se montrait fort, puissant, incontrôlable était fragile ce soir là, il était tremblant, fébrile. Une faiblesse qui lui donnait envie de vomir, il déglutissait en silence, ce mal qui le rongeait continuellement. Il passait une main sur son visage, fermant les yeux quelques secondes, irrité, fatigué, il soupirait. Il avait trop de choses en tête, le fardeau sur ses épaules semblait presque impossible à supporter, pourtant il ne courbait pas l’échine, il n’avait jamais cédé, n’allait pas commencer aujourd’hui. Alors il se tenait immobile, toujours face à ses flammes qui le consumaient, il cherchait leur chaleur, cherchait leur douleur. Une chemise blanche en lin ouverte jusqu’au nombril, un pantalon noir sobre tombant sur des chevilles dénudées. Les cheveux qui tombaient devant les yeux, encadrant son visage à l’air sombre et absent. L’ombre de celui qui quelques heures plus tôt avait laissé libre court à sa rage. Il n’était plus celui qu’il était hier, ne le serait plus jamais, il avait laissé son âme s’abandonner quelque part pour ne pas la retrouver, ça le déchirait, il ne trouvait pas les mots pour expliquer, il n’avait pas les mots pour les sentiments, on lui avait simplement appris à les cacher. Sois fort, tiens toi droit, la tête haute, le regard fier, la baguette brandie, le sourire aux lèvres, garde ta gueule d’ange, le monde te mangeras dans la main et il avait suivi ces préceptes, inculqués de manière définitive, gravés dans ses os dans ses tripes. C’était le bruit léger de pas qui le sortaient de sa torpeur, il espérait voir Freyr, il espérait voir le gamin revenir à lui, venir tout simplement, s’excuser de sa conduite, c’était de sa faute au sang-de-bourbe, c’était lui qui avait conduit le Black à se perdre, il méritait des excuses. Pourtant la voix était différente, bien que familière, elle irritait un peu plus le cadet de la fratrie.

 Bonsoir, Antarès.  Penses-tu qu'il était utile d'agir ainsi ?

Il restait silencieux quelques secondes, le dos toujours tourné, pour ne pas croiser le regard de l’autre. Il ne voulait pas entendre parler ce soir, pas de ça, de sa conduite qui de toute évidence avait déjà atteint les recoins du ministère et du monde sorcier. Il soupirait, passant une nouvelle fois la main sur son visage avant de se retourner, le visage avait changé, il était de nouveaux souriant, de nouveau cette gueule d’ange qui semblait rire au visage du monde qui grondait. Ses yeux croisaient ceux de Zabini. Une part de lui soufflaitAmi celui qui l'avait entraîné à des maintes reprises, avec qui il avait voyagé en Afrique pour apprendre l'art de la magie sans baguette dont les zabini brandissaient l'héritage, alors que l’autre le surnommait traître, celui qui était proche de l’aîné, du détesté, victime collatérale de la guerre fratricide qui ne tarderait sûrement pas à éclater.

« Lekié. Je ne t’attendais pas ici ce soir. »

Pourtant le plus jeune s’avançait doucement, le pas léger, presque trop gracieux, jouant des épaules comme si rien ne s’était passé, comme si tout allait bien, comme s’il n’était coupable de rien.

« Je vois que les nouvelles vont vite. Je m’attendais à voir Arcturus accourir, pas toi. Assieds toi je te pries»

Il glissait sa main sur un fauteuil avant de s’y installer, les yeux toujours rivés sur les flammes qui n’avaient pas cessé de danser. Il secouait la main, une bouteille d’alcool servant deux verres remplis à ras-bord, un qu’il chopait sans le porter à ses lèvres, comme ci cette fois l’odeur de l’alcool suffisait à lui tourner l’estomac, il le reposait en soufflant, cette soirée n’avait décidément rien de bon à lui offrir.

« Si tu es venu pour me faire la leçon tu peux repartir. Ces né-moldus étaient recherchés, moi ou un autre, qu’est-ce que ça peut faire. »

Ses mots sifflaient, violents, brutaux. Il fallait oublier la réalité, oublier les répercussions possibles. C’était plus simple comme ça, retourner dans la danse habituelle, la routine intestine, de toute façon, dans deux jours la colère reviendrait, et une autre maison brûlerait, peut-être la sienne, peut-être le monde tout entier. C’était dans sa tête, ça tournait, ça devenait vivant, cette ombre qui planait, la folie qui l’emportait. Marqué au fer rouge par la haine d’une famille, par la violence qui coulait dans ses veines. Ils s’attendaient à quoi ? A ce qu’il soit bon et tendre ? Lui qui n’avait connu que colère et violence ?
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: burning shadows of the night. (antarès)   burning shadows of the night. (antarès) EmptyDim 12 Avr - 13:03

burning shadows of the night.
the night is dark and full of terrors, but the fire burns them away. --- @antarès black

⏯

Antarès Black était un jeune sorcier complexe. Lekié n'avait jamais vraiment su sur quel pied danser avec lui. Proche de son frère aîné, Arcturus, le jeune Zabini n'avait pas développé la même relation avec le cadet; pour autant, considérant faire partie de la même grande famille, il avait souvent gardé un œil protecteur à son encontre. Il lui était cependant difficile de connaître quels étaient réellement ses desseins. Lekié n'était pas dupe, il savait pertinemment que les relations fraternelles au sein du trio Black étaient tendues. Une guerre intestine pernicieuse se profilait depuis plusieurs années, Arcturus ne cachant pas ses ambitions. Zabini avait toujours été présent pour le soutenir, tâchant de le tempérer lorsqu'il s'acharnait dans ses lubies. Antarès, lui, s'évertuait à montrer une façade de gamin innocent, souriant naïvement à ses interlocuteurs, une candeur presque attachante glissant sur son être aux traits encore juvéniles. Lorsqu'il agissait ainsi, Lekié ne pouvait s'empêcher d'esquisser un sourire furtif; il avait cette image de petit frère qui lui rappelait définitivement Eshe. Douce Eshe, si pure et si forte à la fois, dont le visage angélique avait fondu sur le bûcher telle neige au soleil. Une vision d'horreur à laquelle Lekié n'avait, par chance, pas assisté, mais qui ne diminuait en rien sa volonté de tous les faire souffrir pour ce qu'ils avaient fait – ou ce qu'ils avaient laissé faire.

L'ascension du Zabini à travers le rez-de-chaussée du nouveau manoir du cadet Black avait des avant-goûts de confrontation fraternelle. Il n'était pas son frère, il n'avait aucun intérêt à y mettre son nez, mais les affaires d'Antarès avaient ravivé la douloureuse épreuve que Lekié avait vécue quelques mois auparavant. L'acte isolé du cousin Zabini s'était soldé par des représailles d'une violence inouïe. Il aimerait autant éviter que les Black subissent le même sort; le jeune homme n'était pas prêt à perdre l'un des seuls piliers qu'il lui restait aujourd'hui hormis son jumeau et sa tante Njeri – @Arcturus Black. Par la même occasion, si Lekié ne parvenait pas à raisonner Antarès avant que son frère aîné n'intervienne, le Zabini n'aurait pas d'autres choix que de s'écarter. S'il y avait bien une promesse que le jeune homme s'était faite, c'était que sa relation privilégiée avec Arcturus prévalait sur le reste. Et si cette ridicule guerre intestine venait à éclater en un conflit ouvert, Lekié savait pertinemment qu'il ne pourrait rester au milieu.

Pour l'heure, le jeune confédéré avait l'intime conviction qu'il pouvait intervenir avec succès. L'affection qu'il éprouvait à l'égard d'Antarès le poussait à agir ainsi; qu'y avait-il de bon à périr pour des pulsions futiles ? N'y avait-il pas d'autres moyens d'atteindre les sommets ? Ad augusta per angusta – vers la gloire par des chemins étroits; voilà l'enseignement que Lekié espérait dispenser à son jeune pendant en cette soirée. Il ne suffisait pas de foncer tête baissée et d'assouvir ses penchants pervers pour se faire un nom. Grindelwald n'était pas devenu l'homme d'influence qu'il incarnait aujourd'hui en massacrant veuves et enfants. De la subtilité, mon cher, voilà ce dont manquait le cadet des Black.

Pour sûr, Antarès n'attendait pas Lekié ce soir. Le Zabini avait rarement mis le pied dans les affaires de ce dernier. Il avait gardé religieusement ses opinions pour lui-même. Cependant, ce soir-là avait un goût particulier d'amertume, spécifiquement au regard de la célèbre et funeste « tragédie Zabini », comme certains se plaisaient à appeler cet événement. Un événement qui s'inscrirait ironiquement dans les livres d'histoire de la magie. Pour sûr, Antarès aurait parié sur la venue de son frère aîné.

Aurais-tu entrepris ces récentes machinations pour attirer l'attention d'Arcturus, Antarès ? Demanda Lekié, toujours immobile au centre de la pièce, les mains croisées devant lui, ne souffrant d'aucune once de provocation à l'égard du cadet. Il fallait n’y voir ici qu'une interrogation dénuée de tout sous-entendu.

Le Zabini restait impassible, d'un calme olympien. Il ne bougea pas lorsqu'Antarès lui proposa de s'asseoir. La bouteille d'alcool et les deux verres qui étaient apparus restaient en suspend dans les airs alors que le jeune Black en prenant un à la volée. Lekié ne laissa pas le temps à l'autre verre de virevolter vers lui qu'il avait, d'un discret geste de la main, envoyé ce dernier se poser délicatement sur la petite table basse à côté du fauteuil d'Antarès.

Je ne bois pas ce soir, je te remercie, avait simplement répondu Lekié.

Le serpent Black sifflait les mots qui suivirent avec brutalité, sans ménagement à l'égard de son aîné. Malgré le sourire angélique qu'il avait arborait jusqu'à présent, Antarès semblait maintenant plus sombre, le regard rivé vers les flammes. « Qu'est-ce que ça peut faire ? » avait-il lancé. La simple énonciation de cette phrase avait piqué Lekié au cœur. Impassible, il ne montrait cependant en rien l'émotion qu'il ressentait sur le moment.

Je suis venu par respect pour toi et tes frères. Je gage que je n'ai pas besoin de te rappeler ce qu'il est advenu de ma famille à la suite des lubies de feu mon cousin. Il avait grandement coûté à Lekié de ne point faillir en ayant énoncé cette phrase; la douleur était pernicieuse, toujours présente. Elle ne l'avait jamais quittée depuis plusieurs mois. La simple évocation de l'événement continuait de piquer son cœur de milles aiguilles. Son regard fixait néanmoins Antarès avec calme.

Je m'inquiète pour toi, Antarès.

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Antarès Black
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Antarès Black
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: burning shadows of the night. (antarès)   burning shadows of the night. (antarès) EmptyMar 14 Avr - 17:25



☾☾ Il n’y a rien de pire qu’un esprit déchiré, une âme vide qui n’aspire qu’à détruire, il était tombé dans le vice il y a déjà plusieurs années de cela, et les choses n’allaient pas en s’arranger, derrière ses mèches rebelles et ses yeux brillants, c’était une ombre qui grandissait, qui s’amusait à le laisser douter, de lui de tout des autres, paranoïa mélangée à une folie exquise, un cocktail dangereux pour les coeurs fragiles. Le sien ne l’était pas, du moins il se plaisait à le dire, à le montrer, faisant la sourde oreille aux sentiments qui cognaient contre le myocarde, qui ne demandaient qu’à sortir et exploser, mais il gardait tout enfermé, parce qu’il n’avait jamais appris à dévoiler ce qu’il ressentait,, étouffé par la ruse et la malice, les calculs et les amitiés vides, pourtant, il savait au fond que le serpent à ses côtés n’était pas mauvais, avec sa longue cape à capuche rabaissée, dévoilant ce visage si particulier, la mâchoire apercevait,  et puis c’était ses yeux aussi, ses yeux bien particuliers à l’autre sorcier, les yeux d’un jeune qui avait déjà trop vécu, les histoires, les souvenirs, la colère qu’on pouvait percevoir, et pourtant, ce calme constant, c’était particulier, un grand océan. Lekié avait toujours eu ce don de calmer le plus jeune des Black, conscient que le volcan pouvait un jour exploser, il savait Antarès, il savait qu’il n’était plus lui même, qu’il n’était plus ce gamin à Poudlard, admiratif de tout ce qui l’entourait, il s’était laissé bouffer, et il était allé trop loin, il avait fini par exploser. Mais c’était fait, ça n’avait plus d’importance, il devait se montrer fort, imperturbable. Alors il fixait toujours ses flammes, pour ne pas plonger dans les yeux de l’autre, et il gardait ce sourire satisfait dont il était devenu maître depuis toutes ses années, il était fort pour jouer, il avait fait ça toute sa vie, ce comportement qui lui était propre.

— Aurais-tu entrepris ces récentes machinations pour attirer l'attention d'Arcturus, Antarès ?

Arcturus. Arcturus, comme si ce dernier avait une influence sur le plus jeune. Il en avait marre Antarès, marre d’être comparé à ce frère malade. Son myocharde s’accélérait au son du frère. Au rappel constant qu’il n’était pas Arcturus, qu’il devait lui obéir. Mais Ils étaient les mêmes au final, s’attaquant à la figure supérieure, Arcturus qui déviait des ordres du père, Antarès le soldat fidèle, qui était placé là où il devait. La langue-de-plomb soupirait. Non il n’avait pas cherché à attirer l’attention de l’aîné. Bien que les conséquences seraient dures, il n’y avait pas pensé, pas une seconde. Il aurait préféré, il aurait préféré avoir cédé à un caprice enfantin. Non Antarès ne cherchait plus à impressionner le grand-frère comme quand ils étaient gamins, quand Antarès voulait prouver au plus âgé qu’il était digne de sa confiance, ce temps où ils étaient si proches, ses yeux se posaient sur sa baguette, cette baguette jumelle à celle du grand. Cette fois ci, Antarès avait agis sous la colère, c’était Freyr toujours Freyr. Il tournait la tête vers le visiteur souriant toujours.

« Je n’ai plus 12 ans Lekié. Arcturus n’a rien a voir là dedans, ma famille n’a rien à voir là dedans. »

Il répondait simplement, bien que sa voix était tranchante. Qu’il avait l’esprit embrûmé par l’alcool déjà consommé quand l’autre refusait de boire. Ses yeux se perdaient sur l’ambre de son propre verre. Alors qu’il en buvait finalement une gorgée, quitte a passer une soirée de merde, autant ne pas s’en souvenir le lendemain.

— Je suis venu par respect pour toi et tes frères. Je gage que je n'ai pas besoin de te rappeler ce qu'il est advenu de ma famille à la suite des lubies de feu mon cousin.

Ça piquait, ça blessait. Le plus jeune avait connu les Zabini bien avant la tragédie. Ca réveillait des souvenirs, qu’il aurait préféré oublier. Les parents de Lekié qui accueillaient souvent le jeune Black, alors qu’il suivait le plus grand qui visitait celui qui était certainement son plus cher ami avec Ulric Potter. Un cercle soudé. Et les voyages en Afrique avec Lekié, pour apprendre cet art qu’ils partageaient. Ce don qu’ils avaient forgés. Et y’avait les souvenirs de la tragédie qui s’y mêlaient, et ça brûlait, le plus jeune se retournait vers l’autre, les yeux rouges, retenant un torent, les lèvres pincées. Il n’y avaient pas beaucoup de monde qui connaissait Antarès. Qui savaient ce qu’il était réellement, qui parvenaient à percer la carapace, a essayer de résonner, de comprendre le bordel qu’il était. Handicapé des liens sociaux, il devait toujours se cacher, son père y avait vu une force, mais ça le bouffait, quand bien même cela le rendait doué dans ce qu’il faisait. Incassable, Impénétrable une langue de plomb d’excellence.

— Je m'inquiète pour toi, Antarès.

Le plus jeune buvait une nouvelle gorgée avant de reposer son verre. Incassable, les yeux avaient ravalé les larmes, et l’air satisfait revenait.

« Tu n’as pas a t’inquiéter pour nous Lekié. Ce que j’ai fais, n’importe qui pouvait le faire. »

Il s’arrêtait, laissant une pause, un silence flotter. Un silence de quelques secondes, brisé simplement par le crépitement du feu dans la cheminée, et les souffle des deux hommes. Un moment de silence qui faisait du bien, il aimait le silence Antarès, il y avait quelque chose de reposant. Pourtant il finit par reprendre, avant de laisser l’autre répondre.

« Je suis désolé Lekié. Ce qui est arrivé aux tiens...Je ne voulais pas te rappeler ça. »

C’était vrai, honnête, Une légère fissure, un pas fait vers l’autre. Il fallait qu’il le sache, qu’il n’avait pensé à rien. Il n’avait pas pensé aux répercussions. Il avait agi sous le coup d’une impulsion, parce que c’était ce qu’il fallait faire à ce moment là.  Les yeux retournaient sur les flammes, et ses yeux reflétaient les flammes, le volcan qui était entré en éruption, tout se mélangeait maintenant. Une entité particulière. Et le gamin, qui finalement était encore là, qui était encore présent, et qui essayait d’appeler à l’aide, les lèvres qui s’ouvraient, un souffle s’échappait, un souffle profond.

« J’étais en colère. J’ai agi impulsivement. Je devais le faire. Je l’ai fais. »Appel à l’aide, lis entre les lignes, l’élève qui se retournait vers l’autre. « Tu vas pas me dire que tu n’es pas en colère Lekié. Que ça ne te ronge pas comme ça me ronge. »

On en revenait toujours au même point. La colère. Ce qui bouffait le monde sorcier et qui ajoutait de l’huile sur un incendie déjà installé, qui enflammait les âmes et les sangs, c’était une guerre qui avait commencé, tout le monde le savait, même si personne n’en parlait.
 

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: burning shadows of the night. (antarès)   burning shadows of the night. (antarès) EmptyMer 6 Mai - 1:49

burning shadows of the night.
the night is dark and full of terrors, but the fire burns them away. --- @antarès black

⏯

Lekié se tenait là, au milieu de cette pièce sombre et silencieuse. Seules les flammes et les respirations calmes des deux sorciers venaient briser la quiétude. De l'avis de Lekié, la pièce était austère, et l'aura qui se dégageait de son vis-à-vis était plus sombre qu'à l'ordinaire. Le volcan qui lui faisait face semblait en ébullition. Le Zabini tenta d'imaginer la scène qui avait dû se dérouler quelques heures auparavant; les cris, la panique, la torture. Il avait toujours été difficile pour Lekié d'appréhender ce plaisir que pouvaient éprouver certains individus. Faire le mal pour le mal n'avait jamais été un dessein. Faire le mal était toutefois nécessaire dans certaines circonstances. Le désir de vengeance, en l'occurrence, était l'une d'elles. Lekié voulait se venger du massacre de sa propre famille, mais de quoi pouvait bien se venger Antarès ? Lui, au moins, avait encore le soutien de ses frères, s'il daignait mettre sa fierté de côté.

La réponse ne se fit pas attendre lorsque le son des mots du Zabini atteignirent les oreilles du Black. Arcturus. Lekié s'attendait à ce qu'Antarès ne bondisse de son fauteuil, comme il l'aurait fait en d'autres circonstances. Pourtant, il balaya d'un revers les suppositions de son invité impromptu. Lekié avait un doute sur ses réelles motivations, mais il préféra les garder pour lui. Il était après tout le meilleur ami de son frère; la personne la moins bien placée pour le faire parler, en somme. Mais dans les faits, Zabini se savait privilégié parmi les Black; les relations que les deux familles avaient tissées depuis des décennies étaient gages de confiance réciproque. Malgré les mésententes fraternelles lancinantes, Lekié n'avait jamais pris parti, préférant rester simple observateur, parfois commentateur lorsqu'on lui permettait cette grossièreté. Il avait regardé leurs parents se lier d'amitié. Il avait accompagné Antarès dans son apprentissage de la magie sans baguette, aux confins de l'Afrique, lui faisant découvrir des contrées que nul autre n'aurait eu la chance d'explorer. Lekié savait pertinemment que l'évocation de sa famille ferait ressurgir ces souvenirs chez son jeune ami.

Antarès avait finalement reporté son regard sur Lekié. Leurs prunelles s'échouèrent les unes dans les autres; le jeune Zabini y voyait une détresse qui ne le surprenait pas. Les lèvres pincées, les yeux rougis, le louveteau des Black vivait enfin. Il noya toutefois ces sentiments fugaces dans une gorgée de ce breuvage alcoolisé qui glissait dans son verre. L'indomptable teigne refaisait surface, le visage presque innocemment narquois. Le silence s'était emparé de la pièce à nouveau. Lekié patientait, toujours droit comme un piquet au milieu de ce salon, les mains croisées devant lui. Il attendait, comme un prédateur attendait sa proie, prêt à s'engouffrer dans la moindre brèche qu'il apercevrait. Et la brèche se forma. Une fissure, d'abord, provoquée par ce flot de larmes qui semblait avoir été retenu bien malgré lui. Puis, un léger craquement, provoqué par la réalisation de sa faute; les siens, les Zabini, massacrés presque jusqu'au dernier. Plus Lekié avançait sur le chemin du deuil et de la vengeance, plus il apprenait à se servir de cette tristesse comme d'une arme.

Les excuses d'Antarès à l'évocation des disparus se perdirent dans le silence des lieux. Son regard s'était reporté sur les flammes qui dansaient paisiblement dans l'âtre de la cheminée. La quiétude de ce feu de bois, malgré les quelques craquements, contrastait avec le flot d'émotions qui devait s'emparer du jeune Black en cet instant précis. J'étais en colère, avait-il finalement avoué, brisant pour de bon le nouveau silence qu'il avait installé. J'ai agi impulsivement. Je devais le faire. Je l'ai fait. Lekié inspira, fermant les yeux de concert, avant de laisser échapper silencieusement son souffle par ses lèvres entrouvertes. Il avait parlé. Et Lekié savait. La colère, ce sentiment insidieux, qui s'infiltrait dans chacune des cellules du corps. Ô, oui, Antarès, Lekié avait ressenti cette colère. Mais elle était un épuisement perpétuel. Et le Zabini n'avait pas le temps d'être épuisé.

Penses-tu réellement que la colère ne m'a pas rongé ? Qu'elle ne m'a pas hanté, jours et nuits, depuis ces six derniers mois ? La question était rhétorique, n'attendait aucune réponse. Mais j'ai remarqué que cette colère m'empêchait avant tout de garder une vision claire de mon but.

Lekié fit quelques pas en avant, se rapprochant de la cheminée.

Ces animaux m'ont volé ce que j'avais de plus cher en ce monde. Ils ont tué mon père. Ils ont tué ma mère. Ils ont tué ma sœur. Le jeune homme marqua une pause. Nourrir cette colère n'est pas ce que je cherche aujourd'hui. Il plongea lui aussi son regard dans les flammes. Ce que mon cœur désire avant tout, Antarès, c'est la vengeance. La justice. Le regard sombre du Zabini se tourna vers son interlocuteur. Et pour ça, mon jeune ami, il n'est d'aucune colère utile. Tu t'y brûlerais les ailes, comme tu viens de le faire.

La remarque était lancinante de sous-entendus, comme si Lekié supposait qu'il ne s'agissait pas de la première fois. Comme s'il supposait qu'Antarès n'avait de cesse de succomber à ses démons intérieurs.

Qui apaise la colère éteint un feu. Lança-t-il, alors qu'il fit un imperceptible mouvement de la main gauche qui atténua soudainement l'intensité des flammes. Mais qui attise la colère, sera le premier à périr dans les flammes. Et le feu de la cheminée reprit de plus belle, crépitant avec force, crachant des étincelles à travers l'âtre. Souhaites-tu périr dans les flammes, Antarès ? Malgré la bienveillance cachée, le ton était ferme, et les prunelles du Zabini s'étaient ancrées dans celles du Black.

Lekié tourna le dos à Antarès pour rejoindre le siège qui lui faisait face, et s'installa à son tour, croissant les jambes et les mains.

Où est ton esclave ?

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Dernière édition par Lekié Zabini le Sam 9 Mai - 1:14, édité 1 fois
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Antarès Black
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pseudo : Kraeken
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études : Les couloirs de Poudlard l'ont vu grandir, la salle commune de Serpentard comme salle du trône. 1901 - 1908
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: burning shadows of the night. (antarès)   burning shadows of the night. (antarès) EmptyVen 8 Mai - 17:44

☾☾ Ils avaient été proche un temps, considérant Lekié comme un frère, les Zabini comme une seconde famille, comme les Potter. Alliés par leurs pères, mais alliés par leurs jeux d’enfant, leur envie d’aventure de ce temps où ils se foutaient bien des conséquences de leurs actes, princes et princesse d’une angleterre endormie, avant que le monstre ne s’éveille avant que le monde tourne et que le brasier avait été déclaré. Il se rappelait encore parfaitement de leurs voyages en Afrique, quand Lekié avait été réquisitionné par Alaric pour apprendre au cadet les secrets de la magie sans baguette. Il connaissait Lekié depuis bien longtemps, il connaissait son lien avec Arcturus, il savait que le Zabini était l’une des raisons pour lesquelles le prince héritier n’avait pas encore sombré. Pourtant lui n’avait pas eu de Lekié pour le retenir, il était tombé et avait trébuché. Carapace brisée. Ame en morceaux a recoller. Et la colère toujours présente en sourdine dans son coeur ravagé. Celle qui ne semblait jamais vouloir s’en aller, qui était vestiges d’années de souffrance étouffées, peut-être plus encore, peut-être était-il le vaisseau de ses ancêtres assoiffés de sang et de flamme, cherchant pénitence et paix éternelle dans les doigts glacés de leur descendant. Victime d’une maudite farce, d’une tragédie morbide, où il devenait tantôt bourreau, tantôt victime, Prince et souillon. Diamant d’innocence et Brasier de violence. Il y avait tout un univers dans ses pensées chaotique, alors il buvait une nouvelle gorgée quand l’autre s’approchait du feu, priant pour que cette gorgée suffise a calmer le torrent, et si elle ne suffisait pas, une autre gorgée suivrait, puis la bouteille s’il le fallait vraiment.

— Penses-tu réellement que la colère ne m'a pas rongé ? Qu'elle ne m'a pas hanté, jours et nuits, depuis ces six derniers mois ? . Mais j'ai remarqué cette colère m'empêchait avant tout de garder une vision claire de mon but.

Antarès posait son regard assassin sur le Zabini, toujours sur son visage cet air narquois et hautain, un sourire léger en coin. Il avait cherché des années son but, sans le trouver, il n’en avait pas, n’était qu’un soldat, placé où le désirait le maître, et chaque idée de grandeur manquait de l’envoyer rôtir au soleil. Il ne pouvait jamais être autre que le second, que l’oublié, le soldat loyal et obéissant, car s’il voulait plus, alors il devait passer le masque de fratricide, ou de matricide, ou les deux, couteau suisse morbide d’un avenir écris sur des épitaphes de marbre dans la crypte des Black.

— Ces animaux m'ont volé ce que j'avais de plus cher en ce monde. Ils ont tué mon père. Ils ont tué ma mère. Ils ont tué ma sœur. Nourrir cette colère n'est pas ce que je cherche aujourd'hui. Ce que mon cœur désire avant tout, Antarès, c'est la vengeance. La justice. Et pour ça, mon jeune ami, il n'est d'aucune colère utile. Tu t'y brûlerais les ailes, comme tu viens de le faire.

Antarès soupirait, quelque peu amusé, lâchant un sourire mauvais sur son visage épuisé. Il avait raison, il avait sûrement raison, il se brûlerait les ailes Icare, mais cela en valait sûrement la peine, après tout personne n’avait demandé au gamin qui avait volé trop près du soleil, si la vue était assez belle, si la sensation était suffisante pour accomplir le désir de toute une vie.  

— Mais qui apaise la colère éteint un feu. Qui attise la colère, sera le premier à périr dans les flammes.  Souhaites-tu périr dans les flammes, Antarès ? 

Cette fois-ci c’était un rire qui remplaçait le sourire, ce serait une funeste ironie que celui qui ne jure que par le feu soit emporté par ce dernier, il glissait de nouveau son verre a ses lèvres, posant son regard sur le plus âgé maintenant assis face a lui.

« Il faut croire que nous n’avons pas tous ton talent pour calmer la colère Lekié. Quand elle te ronge depuis des années, qu’elle ne demande qu’a exploser. Tu connais la colère, mais tu n’as aucune idée de la mienne. »

Les doigts blanchis en serrant le verre dans sa main, cette colère qui le rongeait depuis si longtemps déjà, nourrie par les coups et la dureté du père, par l’abandon et l’insouciance de la mère, par la folie et les ordres du frère et par ceux impurs qui osaient se croire permis d’agir sans rétributions. Cocktail dangereux qui bouillait dans son estomac menaçant d’exploser une nouvelle fois.

« Tu parles de justice ? Ils se baladent encore librement, tu penses vraiment que les faire pavaner dans une arène va changer les choses ? Que notre cher Ministre en a vraiment quelque chose a faire ce qui est arrivé a ta famille ? »

Quelques mots interdits qui s’envolaient, sans craindre de rétribution, il savait que Lekié ne baverait jamais sur les Black, et que ce qui était dit entre eux restait en confidentialité. Un des atouts de leur relation.

« Si je peux en emporter le plus possible avec moi, je ne vois pas d’inconvénient a mourir des flammes Lekié. »

Et pourtant l’idée le faisait frissonner, il se levait péniblement, s’avançant dans le salon encore marqué par le combat a sens unique qui avait eu lieu quelques heurs plus tôt.

« Je l’ai excusé pour le moment, il doit probablement être en train de ramper avec les insectes de son genre. Si tu veux le voir je te conseille la cave ou le sous-sol, les nuisibles y sont à leur aise. »

Il crachait son venin assez sèchement, aucune empathie dans sa voix alors que son cœur en débordait, cachant son jeu et son masque, gardant dans sa tête les échos des cris lancés, il soupirait.

« Je sais que tu as raison Lekié. Je ne suis pas idiot quand bien même ça me faciliterait la vie de l’être. Je n’y arrive plus. Attendre patiemment que d’autres décident de la marche a suivre en restant le parfait petit soldat »

Il perdait ses yeux dans les flammes avant de se tourner vers Lekié et de faire quelques pas vers lui s’appuyant sur un meuble face au siège, glissant le verre sur ses lèvres avant de le vider et le remplir a nouveau.

« J’ai vraiment déconné pas vrai ? » Il levait les yeux au ciel, souriant légèrement, conscient de son erreur, mais c’était fait, c’était fait et ça restait dans sa mémoire, et il avait ce sentiment d’extase en pensant aux cris qui le hanteraient désormais, sans vraiment comprendre ce qu’il ressentait.
 
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: burning shadows of the night. (antarès)   burning shadows of the night. (antarès) EmptyDim 10 Mai - 22:53

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⏯

Lekié s'était assis dans ce fauteuil en face d'Antarès, tâchant d'analyser sa posture, ses gestes, son regard. Tout chez Antarès trahissait une sorte de mal-être; tantôt il riait aux éclats, une lueur étrange passant sur son regard, tantôt il plongeait dans une sorte de mélancolie que le jeune homme n'avait que trop bien connu. Le Zabini ne savait définitivement pas sur quel pied danser avec le frère de son meilleur ami. C'était comme si la fratrie Black s'était vue frapper d'une malédiction qui poussait chacun d'eux à effleurer l'inconcevable, à jouer aux équilibristes sur le fil de la vie.

Tu connais la colère, mais tu n'as aucune idée de la mienne. Avait alors rétorqué son vis-à-vis. Il était vrai. Il était vrai que Lekié n'avait aucune idée des événements qui avaient pu toucher Antarès à ce point. Bien sûr, il avait été témoin, depuis les origines de leur monde, de la rivalité fraternelle qui s'était créée entre les frères Black. Il avait été témoin de la dureté de leur père, cet homme que Lekié n'avait jamais vu sous un autre angle que celui du paternel ô combien insatisfait. Mais personne ne pouvait savoir quels traumatismes Antarès entassait dans sa besace de vie.

Il le voyait bien, pourtant, qu'une colère insidieuse rongeait le jeune homme. Une colère souvent tue, ce qui l'avait certainement amené à commettre des atrocités. Lekié se demandait si l'incartade de ce soir avait été la première. Quelque chose lui disait que ça n'était pas le cas. Ce soir, en revanche, un cap semblait avoir été franchi. […] Que notre cher Ministre en a vraiment quelque chose à faire de ce qui est arrivé à ta famille ? Le doute était semé, telle une graine qui n'attendait qu'on l'abreuve pour s'épanouir et produire la vie. Lekié avait douté des agissements de la Confédération. Une pensée fugace à l'époque qu'il avait bien vite balayée d'un revers de main; qu'importaient les intentions de Grindelwald, Lekié et son frère jumeau croyaient en sa philosophie et y voyaient là le meilleur moyen d'obtenir réparation pour les préjudices qu'ils avaient subis. Qui d'autre aurait pu leur apporter la justice qu'il réclamait ? L'ancien gouvernement Shacklebolt, qui était resté là sans intervenir ? Les bureaucrates, qui ne faisaient qu'obéir aux ordres ? Les Aurors, peut-être, tous à la solde du couard que le peuple magique britannique avait en tant que Ministre ? Personne, de l'avis de Lekié, n'avait été à même d'apporter une réponse. Grindelwald, lui, avait eu l'audace d’engranger quelque chose, une machine qui en appellerait à l'unité sorcière face à l'ennemi. Là résidait le génie de l'homme. Que la tragédie des Zabini avait été instrumentalisée ou non, cela importait dorénavant peu aux yeux de Lekié. La vengeance était à portée de main.

Je ne vois pas d'inconvénient à mourir des flammes. Antarès était sot. Aussi sot qu'un enfant têtu qui voulait absolument avoir le dernier mot. Le jeune homme y mettrait sa main à couper que s'il tentait de l'incinérer présentement, le Black tâcherait de se défendre coûte que coûte. La vie, aussi dure soit-elle, nous était précieuse. Nous, les Princes au sang pur, pourquoi devrions-nous abandonner ce bien précieux ?

Je n'y arrive plus. Une nouvelle brèche s'était formée, et Lekié ne se faisait pas prier pour s'y engouffrer. Alors que le jeune Black se leva pour rejoindre le guéridon sur lequel était posée une carafe d'alcool en cristal, se resservant un verre, Zabini brisa le court silence qui s'était installé.

Dis-moi, Antarès, que t'est-il arrivé pour que tu en sois arrivé là ? Le ton était doux, mais les yeux de Lekié sondaient l'âme du jeune homme à travers son regard. Parle-moi, explique-moi. J'ai besoin de comprendre. Sinon je ne pourrais pas t'aider, aurait été la fin de la phrase, mais Lekié se ravisa; il était inutile de froisser le jeune Black. Pas maintenant.

Tu me connais bien assez pour savoir ce que je t'aurais répondu. Déclara-t-il en guise de réponse à sa dernière question. Évidemment qu'il avait déconné. C'est pourtant ce qu'il va falloir que l'on fasse, tous, Antarès. La Confédération entière se doit d'attendre les ordres. Regarde autour de toi. Regarde par la fenêtre. Contemple les rues de notre Londres sorcier. Penses-tu que tu aurais cette place aujourd'hui si Grindelwald n'avait pas hissé notre parti au sommet ? Je comprends la fougue de notre jeunesse, mais les événements de la dernière année écoulée m'ont fait prendre conscience de l'importance d'être patients. Tôt ou tard, ils finiront pas payer.

Lekié aurait voulu ajouter qu'il était certainement le mieux placé pour exiger ce paiement de vies; ils avaient massacré sa famille, réduit leurs lignées à néant. Mais il se tut. Il pensait qu'Antarès n'était pas encore prêt à comprendre cela. Il avait l'air bien trop soucieux de ses propres démons pour comprendre les motivations des autres.

Par respect pour ma famille, par respect pour moi, je te demande de réfléchir avant d'agir. Finit-il par dire, le ton légèrement tranchant.

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Dernière édition par Lekié Zabini le Lun 8 Juin - 23:54, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: burning shadows of the night. (antarès)   burning shadows of the night. (antarès) EmptyMar 12 Mai - 1:06

☾☾ Dis-moi, Antarès, que t'ait-il arrivé pour que tu en sois arrivé là ? . La question planait en l’air, perçant l’autre dans son être, de souvenirs trop anciens, de cicatrices aujourd’hui effacées et d’autres encore fraîches des colères du père insatisfait. Les souvenirs de la mère fantôme qui fermait les yeux sur le louveteau blessé, le laissant seul a lécher ses blessure dans un lit froid. Il était tombé dans les griffes paternelles, lutant pour être parfait a ses yeux, pour atteindre sa grandeur et son aura, il n’avait jamais parlé des sévices, pas même a celui qui lui avait enseigné l’art de la magie sans baguette en l’emmenant avec lui dans les voyages en contrées lointaines. Personne ne savait ce qui unissait réellement Alaric et Antarès, eux ils ne voyaient qu’un chien loyal, qui aboyait plus qu’il ne mordait, un gamin trop gâté qui voulait prouver qu’il existait, qui cherchait simplement a attirer l’attention. Et la plupart du temps ça lui allait, ça lui suffisait d’être ce gamin que les autres voyaient, ce gamin qu’on sous-estimait constamment, sans savoir ce que cachait le masque, sans savoir que s’amassait depuis des années des coups fourrés et des vices dangereux. Glissant l’alcool dans ses veines en intraveineuse, poudre blanche au nez pour mieux s’envoler sans retomber. Se perdant dans des envies meurtrières, se plaisant a entendre les supplices et les cris de douleurs, lui qui ne criait pas quand il souffrait, qui restait impassible face a la douleur. C’était un trop plein qui avait menacé de craquer depuis des années, qui finalement était tombé, être en ruine et âme en morceau, linceul de celui qu’il aurait put être si les choses avaient été autrement. Son lourd secret sur des épaules encore fragiles. Parle-moi, explique-moi. J'ai besoin de comprendre. Et Antarès restait silencieux, parce qu’il ne savait pas parler de ce qu’il ressentait, parce qu’il ne savait pas ouvrir son coeur brisé de peur que les morceaux ne s’en aille si une bourrasque de vent le frappait. Parce qu’il n’y avait qu’Astoria qui savait lire dans son âme les blessures du passé. Il joignait ses mains devant sa bouche, mordant la peau pour garder la boule de larme dans la gorge et l’empêcher de sortir.

C'est pourtant ce qu'il va falloir que l'on fasse, tous, Antarès. La Confédération entière se doit d'attendre les ordres. Les paroles étaient frappante de vérité, il savait au fond, il connaissait les risques d’actes insubordonnés, il savait que les vagues de ses actions se répercuteraient sur les siens, et si ce n’était pas par quelques né-moldus aux désirs de vengeance, ce serait par Grindelwald et sa main de fer qui s’abattrait sur les siens. Il savait les risques encourus, et pourtant, il n’arrivait pas a regretter entièrement son action, seul regret qu’il avait était d’avoir laissé les cafards vivre, de les avoir laissé respirer pour qu’ils racontent les contes de ce qui leur était arrivé. Il passait ses mains dans ses cheveux, appuyant sa tête sur le dossier du fauteuil en plantant ses yeux sur le plafond, pour éviter de les avoirs dans ceux de l’autre. Parce qu’il retenait toujours les larmes, parce qu’il ne voulait pas craquer devant lui. Il se demandait d’ailleurs si Lekié avait pleuré ? Quand il avait vu les restes calcinés. Ou s’il avait été plus fort que le gamin, il se détestait d’être aussi fragile, aussi faible ce soir là, il se détestait de ne pas réussir a garder son air supérieur. Son père le punirait s’il le voyait ainsi, il en était certains. Ne montre jamais ce que tu ressens. Tes émotions te rendent faible Antarès. Et mon fils, je n’accepterai pas la faiblesse Les mots qui retentissaient, qui frappaient comme les souvenirs du coup qui les avait ponctué. Par respect pour ma famille, par respect pour moi, je te demande de réfléchir avant d'agir. Antarès grimaçait, encore une fois l’autre touchait en plein coeur, il n’avait aucun droit d’utiliser la tragédie des zabini comme excuse pour ses actes irréfléchis, c’était juste plus simple, plus simple que d’expliquer les travers et les démons qui le hantaient, plus simple parce qu’il n’avait pas les mots pour expliquer la bataille qui grondait dans son fort intérieur. Il n’était plus que l’ombre de lui même, plus que l’ombre du gamin qu’il avait oublié. Et pourtant ce gamin qui existait toujours teinté d’innocence et de pureté, entravé dans les idées noirs et les blessures profondes, taché du sang séché du passé et de l’odeur entêtante des larmes salées.

Il se redressait finalement, les mains tremblantes, les nerfs qui menaçaient de rompre, il tournait la tête légèrement, hésitant presque a faire face a l’autre. Il baissait finalement les yeux, ne trouvant pas le courage de le regarder en face. Parce qu’il avait honte de ce qu’il était au fond, il avait honte du monstre qui tentait de s’échapper de sa carcasse a grands coups de griffes lacérantes. Enveloppe charnelle qui n’était plus assez solide pour le contenir, qui craquait a plusieurs endroits. Il entrouvrait ses lippes fines, un léger souffle s’échappant, dénouant la gorge meurtrie alors qu’une larme solitaire s’échappait de l’oeil. Il avait finalement réussi Lekié, a briser la carapace, ne serait-ce qu’un instant, qu’un moment, qu’un secret entre eux deux, une vulnérabilité d’un homme encore trop jeune et qui en avait déjà trop vu. L’homme n’était plus, le monstre s’était endormi, et c’était l’enfant qui tentait de briser ses chaînes et de s’échapper de sa cage dorée en torrents salés. « Je ne sais plus ce que je dois faire Lekié. » La voix était fébrile, tremblante comme son corps tout entier. « J’ai l’impression de ne plus rien contrôler, tout m’échappe, et chacune de mes actions semble me faire tomber plus bas. » Il passait ses mains sur sa joue, essuyant la larme honteuse qui avait tracé son chemin. « Je n’ai personne vers qui me tourner, Arcturus n’osera plus me regarder s’il savait, Augustus est trop innocent pour comprendre, Adela ne m’a jamais aimé comme elle aime les deux autres, et si Père me voyait en ce moment il me détesterait. » Il finissait enfin par regarder l’autre. « Et la seule personne qui s’intéresse a moi pourrait encore me tourner le dos en y laissant un poignard. » Il ne donnait pas de nom, l’attachement, l’amour qu’il ressentait pour Astoria restant secret, alors qu’il tremblait a l’idée qu’elle aussi pourrait se détourner de lui. « Je ne me suis jamais senti aussi seul...aussi vulnérable. » Il avait craché une vérité brutale. Et une autre larme s’échappait alors que le gamin était pris de soubresauts en sanglots silencieux. Brisé. Détruit. L’arme était brisée. Le soldat de bois était désarticulé. L’ombre de lui même. Une ombre simplement.
 
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: burning shadows of the night. (antarès)   burning shadows of the night. (antarès) EmptyMar 9 Juin - 2:13

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⏯

Lekié restait assis dans ce fauteuil en velours alors qu'Antarès s'était levé pour rejoindre le guéridon sur lequel était posée cette carafe d'alcool. Elle était le réceptacle d'un breuvage qui, à défaut de lui éclaircir les idées, lui permettait certainement de tarir les voix qui devaient se promener dans son esprit depuis plusieurs heures. Cette nouvelle vision qu'il avait du jeune Black laissa le serpent perplexe; il semblait si perturbé qu'on ne savait plus réellement qu'elle pourrait être la solution pour lui venir en aide. Aussi, voulait-il seulement être aidé ? Lekié n'en était pas certain, jusqu'à ce qu'Antarès ne semble lui ouvrir quelques brèches de sa propre personne. Zabini s'était engouffré dans ces ouvertures, telles des meurtrières, par lesquelles transpiraient tantôt un sentiment de confusion, tantôt un sentiment de peur. Arcturus aurait été bien trop dur avec son propre frère s'il avait été au courant de ce qui se tramait présentement. Lekié n'était pas certain que le prévenir aurait été une bonne idée. Aussi se disait-il que ce moment d'intimité volée entre le jeune Black et le Zabini était l'occasion de se rapprocher. Antarès avait le potentiel et l'allure d'un petit frère. Et même s'il n'agissait pas comme un innocent cadet le ferait, Lekié se plaisait à l'idée de l'imaginer ainsi.

Le silence s'était de nouveau installé alors que le jeune homme s'était resservi un verre. Lekié n'avait pipé mot lui non plus, observant la scène, ses iris sombres scrutant le moindre mouvement de son vis-à-vis britannique. Sa démarche n'était plus aussi assurée qu'elle ne l'était auparavant; il était difficile de dire pour le moment s'il s'agissait des effets enivrants de l'alcool ou de la probable vulnérabilité qui s'emparait de lui. Le Zabini se perdait lui aussi dans ses pensées; qu'était-il donc arrivé au Prince Black ? Une famille dysfonctionnelle, un patriarche aux griffes acérées, une mère aux accents infanticides, des relations fraternelles conflictuelles, des rivalités intestines... Il s'agissait très certainement d'un cocktail explosif qui pourrait aisément justifier des penchants borderlines actuels d'Antarès. Lekié ressentait soudainement pour lui une profonde affection, un attachement qu'il savait déjà présent auparavant mais qui n'avait jamais réellement atteint la surface de son esprit; c'était la première fois qu'il le voyait aussi vulnérable, et il y avait là quelque chose d'innocemment attendrissant. Le serpent n'était toutefois pas dupe; une fois cette soirée passée, le dragon qui sommeillait présentement en lui referait surface, aussi vigoureux qu'à l'ordinaire.

Le corps branlant d'Antarès s'avachit à nouveau dans ce fauteuil face à Lekié. Sa tête s'appuya sur le dossier, plantant son regard sur le plafond. Le contact visuel ne s'était plus fait, et Zabini savait pertinemment qu'une gêne tangible s'installait. Antarès se savait très certainement vulnérable en cet instant présent, et pour lui qui n'avait jamais eu l'habitude de se montrer ainsi devant une personne qui, aussi proches leurs familles pouvaient être, lui restait finalement assez étrangère dans ces circonstances.

Le Black finit par se redresser. Le regard du serpent se posa instinctivement sur les mains de ce dernier qui s'étaient mises à trembler. Les nerfs menaçaient très certainement de rompre. Antarès se tenait peut-être tel un équilibriste sur le fil du relâchement. Ses yeux fuyaient à travers la pièce, tantôt le mur, tantôt le sol. Lekié restait figé sur son siège, les jambes croisées, les avant-bras sur les accoudoirs, les mains croisées. Il observait, comme une mère aurait pu observer son fils dormir. La vision de cet enfant si vulnérable porta un coup au cœur du Zabini. Il pensa aussitôt à son frère jumeau, Nyongo, et à sa regrettée sœur cadette, Eshe, qu'il pouvait revoir traverser la pièce en riant aux éclats. Ce soir, les carapaces se briseraient très certainement. Je ne sais plus ce que je dois faire, Lekié. Celle d'Antarès venait de se briser officiellement. Elle tombait en morceaux, tout autour de lui, à mesure que sa voix se montrait fébrile, à mesure que son corps se montrait tremblant, à mesure que ses yeux s'emplissaient de larmes. [...] Tout m'échappe, avait-il asséné. La larme s'était échappée, dévalant sa joue rosée pour venir mourir sur ses lèvres, avant qu'une main honteuse ne vienne essuyer les restes. Je n'ai personne vers qui me tourner. Nouveau coup dans le cœur de Lekié, qui fondait pour l'être si fébrile qui se tenait face à lui. Ses yeux finirent par se planter dans les iris sombres de l'africain. Je ne me suis jamais senti aussi seul, aussi vulnérable. Vulnérable était effectivement le mot qui résumait finalement bien cette soirée. Son corps tout entier concluait ce discours déchirant par des soubresauts de sanglots silencieux, alors qu'une nouvelle larme s'échappait de ses yeux. Lekié poussa sur ses avant-bras pour se redresser, et se leva de son siège. Il n'avait pas hésité une seule seconde, comme à son habitude. Chaque geste qu'il entreprenait était certain; le doute ne faisait pas partie de son ADN. Aussi avait-il dévoré en quelques pas les quelques mètres qui le séparaient d'Antarès. Agrippant le jeune homme par l'avant-bras, il l'invita à se relever pour le mettre debout. Planté devant le jeune homme, à quelques centimètres de lui, aussi déterminé qu'à l'accoutumé, Lekié posa ses deux mains chaudes de chaque côté du visage de son vis-à-vis, sur ses joues rosées. La douceur qui émanait de ses gestes avait pour but de l'apaiser quelque peu dans cette prise de conscience et cette représentation publique d'émotions qu'il n'avait certainement pas l'habitude de vivre. Lekié se demandait s'il était justement la seule personne étrangère devant laquelle Antarès pleurait.

L'africain pressa quelque peu ses paumes contre les joues du Black et l'invita à le regarder dans les yeux. Il observait ce minois agnelin, parcourant ses traits juvéniles et attirants de son regard. Il était beau, en toutes circonstances, mais certainement encore davantage lorsqu'il se laissait aller à être celui qu'il était au plus profond de lui-même : un être meurtri.

Tu es Antarès Black. N'oublie jamais ça. Quoi que puissent en dire les autres, tu es digne; digne de notre monde, digne de ton sang, digne de ta famille. Ressaisis-toi.

Les mains du jeune africain glissèrent des joues d'Antarès à ses épaules, qu'il pressa légèrement comme pour lui donner de la contenance. Sa main droite entraîna l'avant-bras du jeune homme vers lui et l'attira pour l'enlacer, plaçant ses bras autour de lui telles deux ailes protectrices. Posant son menton sur la chevelure de jais du jeune Black, Lekié le serra un peu plus, tendrement, comme une mère pourrait enlacer son fils. Le geste avait été instinctif, peut-être inapproprié, ou vulgaire, selon la définition que chacun avait de la bienséance. C'était ce que le Zabini avait trouvé de plus utile à faire en ce moment présent. Il sentait l'être chaud d'Antarès contre son torse, espérant que les sanglots ne s'affaiblissent pour ne plus être qu'un souvenir du passé.

Sache qu'à partir d'aujourd'hui, tu pourras toujours compter sur mes conseils et mes oreilles discrètes, si d'aventure il te prend l'envie de discuter. Ton frère n'en saura rien. Tu ne seras jamais seul. Il marqua une pause, ses mains parcourant le dos d'Antarès. La vulnérabilité n'est pas toujours un défaut. Il te faut la dompter, l'utiliser à bon escient, en faire une force. Tu peux puiser en elle pour apaiser ces démons qui semblent te tirailler.

Lekié se détacha finalement, libérant le Black de cette emprise. Il planta son regard dans celui de son jeune ami, l'invitant à réagir, parler davantage ou lui poser une quelconque question. Si Zabini s'était montré d'abord silencieux, puis tranchant, il n'en avait pas moins été bienveillant. Car, en dépit de tout ce que l'on pouvait penser de l'africain, il restait un être humain comme les autres.

Le poids des obligations familiales peut parfois s'avérer extrêmement lourd. N'oublie pas que tu restes un individu à part entière, qui peut vivre en dehors de cette entité filiale.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: burning shadows of the night. (antarès)   burning shadows of the night. (antarès) EmptyJeu 18 Juin - 16:58

☾☾ Si une chose liait les deux jeunes hommes, c’était probablement le même fardeau qu’ils partageaient. Cette place de prince et le prix à payer pour la conserver. Ils savaient tous les deux les sacrifices à faire. Les émotions à éviter, les réalités violentes, l’éducation stricte. Et Lekié avait vu Antarès grandir, ils avaient grandi côte à côte, et s’il était l’allié d’Arcturus avant tout, quelque part, le plus jeune avait toujours admiré le Zabini, lui et sa famille toute entière. Pourtant il y avait des choses qui se gardaient secrètes, même lorsqu’on se connaissait si bien, dans ce monde, la moindre fêlure dans la carapace n’était rien d’autre qu’une faiblesse, et ils n’avaient pas le droit à la faiblesse, pourtant Antarès n’avait plus le courage de tenir, non cette soirée était bien trop éprouvante, trop longue a ses yeux. Et les larmes s’étaient échappées, sans qu’il ne puisse vraiment les contrôler, sans qu’il le veuille, et il s’attendait a une remarque, parce qu’un Black ne pleurait pas, qu’un Prince se tenait toujours la tête droite et le regard fier. Antarès n’avait jamais pleuré, jamais devant quelqu’un d’autre. Et là il se sentait entièrement vulnérable, soumis à l’autre.

Et quand l’africain arrivait a sa hauteur, Antarès ne combattait même pas le contact, se laissant redresser, évitant absolument de croiser le regard de l’autre alors que ses mains venaient essuyer frénétiquement les larmes qui ne cessaient de s’échapper. Jusqu’à ce que les mains venaient se poser sur ses joues, le contact doux, rassurant, apaisant, et les yeux que se plongeaient dans ceux de l’autre. “Tu es Antarès Black. N'oublie jamais ça. Quoi que puissent en dire les autres, tu es digne; digne de notre monde, digne de ton sang, digne de ta famille. Ressaisis-toi.”  Et avec la plus grande simplicité du monde, Antarès se laissait aller a l’embrassade, sans vraiment savoir pourquoi, si le gamin était tactile avec ses amis proches, il ne l’était d’habitude pas avec les autres. Et quand bien même Lekié était un de ceux qui le connaissaient le plus, il était pour lui un aîné, au même titre qu’Arcturus. Pourtant à ce moment là, c’était ce dont il avait besoin, cette présence, ce soutien, ce rappel de ce nom qui lui semblait parfois de plus en plus étranger. Et si au début les sanglots s’étaient faits plus violents, la vibration du corps de l’africain qui déversait des paroles rassurantes avaient suffits a les calmer, profitant de la chaleur, de cette étreinte fraternelle dont il n’avait que rarement le droit de la part de son propre frère. “Sache qu'à partir d'aujourd'hui, tu pourras toujours compter sur mes conseils et mes oreilles discrètes, si d'aventure il te prend l'envie de discuter. Ton frère n'en saura rien. Tu ne seras jamais seul.La vulnérabilité n'est pas toujours un défaut. Il te faut la dompter, l'utiliser à bon escient, en faire une force. Tu peux puiser en elle pour apaiser ces démons qui semblent te tirailler.” Le plus jeune se détachait également de l’étreinte, plantant ses iris azurs encore trempés de larmes qui finalement avaient cessé de couler, un peu étranger a cette sensation, il savait pourtant qu’il pouvait avoir confiance en Lekié, tout son esprit le lui disait, les instincts calmés, la rage aussi quelque part finalement endormie sous les yeux doux de son vis à vis. “Le poids des obligations familiales peut parfois s'avérer extrêmement lourd. N'oublie pas que tu restes un individu à part entière, qui peut vivre en dehors de cette entité filiale.”

Le plus jeune lachait alors un sourire timide, glissant le dos de sa main sur son visage pour effacer les vestiges des larmes, la famille, cette entité qu’ils connaissaient que trop bien tous les deux. Et pourtant, la vie d’Antarès avait été tracée par cette famille, cette famille pour laquelle il pouvait, avait, tuer. Le lien invisible qui les unissaient tous, le bleu royal dans les veines. Il soupirait légèrement ”Les Black sont une meute. Je ne peux pas me considérer comme un individu à part entière. Mon père et mon frère sont ceux qui tiennent la laisse Lekié, et je ne sais pas comment m’imposer.” La vérité s’échappait par petite dose ”Mais merci, merci d’être venu, d’être là. Comme quand on était gamin en afrique.” Il avait toujours pu compter sur Lekié là bas, cette terre que lui ne connaissait pas mais qu’il avait appris a sincèrement aimer. Trouvant en compagnie de l’autre une bulle de calme, loin des colères paternelles et des ambitions du frère, son coin de paradis. ”Je veux aussi que tu saches que je suis là pour toi, et pour Nyongo. Vous pourrez toujours compter sur les Black pour vous soutenir.” Il souriait calmement, croisant les bras, laissant échapper un bâillement, il était exténué, ne sachant pas vraiment s’il allait pouvoir fermer l’oeil pourtant. ”Je dois aller voir comment va Freyr. Je ne voudrais pas que mon esclave ne soit plus en état de fonctionner.” sourire léger, inquiétude réelle, Freyr qui avait souffert la colère du monstre, et pourtant il avait peur que le simple fait de le voir réveille de nouveau les ténèbres. Cette putain d’obsession qui l’effrayait tant qu’elle l’attirait. Il souriait calmement à l’autre. Les mains claquent pour récupérer la cape de Lekié qu’il tenait doucement entre ses doigts. ”Je m’en sortirai. Je m’en sors toujours” sourire joueur, le masque qui revenait petit à petit, le prince qui reprenait ses esprits, récupérait sa couronne a contre coeur.

FIN
 
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