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 blood and wine (w/margaret)

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Henry Potter
coalition sorcière
Henry Potter
crédits : queen prudence (avatar/mgt) cassiopeis (gif signature)
face claim : joaquin phoenix
pseudo : sekhmet/marine.
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études : autrefois élève sous les couleurs de serpentard de 1876 à 1883.
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Message (ϟϟ) Sujet: blood and wine (w/margaret)   blood and wine (w/margaret) EmptyLun 13 Avr - 20:44


« Tu ne signifies rien. Tu n’es qu’une minuscule mite qu’on peut réduire en poussière entre ses doigts mais qui, si on la laisse faire, peut faire un trou dans un tissu précieux. Un grain de poivre insignifiant, mais qui, si on le croque par inadvertance, gâchera le mets le plus raffiné dont on aurait voulu se délecter. Voilà ce que tu es. Rien. Rien du tout. »

(song)

Est-ce du sang, est-ce du vin ?
Hémoglobine ou vignasse ?
Rouge carmin, rouge bordeaux ?

Les questions se posent et pourtant, l'homme couvert de sang se délecte d'un délicieux verre de vin. Du rouge dans toute sa splendeur tandis qu'il se laisse tomber, minuit passé, dans un fauteuil, sans un bruit, sans un mot, le maître des lieux est rentré tard et couvert de sang. Du sang oui, mais pas le sien. Saleté. Potter peste, intérieurement. Il rumine une bagarre vulgaire, des coups de poings, avec dents fracassées, du sang qui a giclé sur sa chemise, sur son col, sur son visage. Comment s'appelait cet idiot déjà ? Ah oui, Morley. C'est son patronyme, son prénom en revanche, il n'en a cure.
Drusilla me le paiera.
Il jure entre ses dents et termine d'un trait son verre avant de laisser sa tête s'adosser et de fixer le plafond, le regard vitreux. Drusilla et ce petit coq ensemble, Drusilla et ce miséreux qui s'embrassent, qui se caressent, qui prennent du plaisir ensemble. Certes, il n'apprécie pas, mais l'homme n'est pas idiot. Il sait que sa femme possède de nombreuses aventures, tout comme lui et pour cela, il ne la blâme pas au fond, presque pas. Non, ce que le sorcier, le divin, le malin, ne peut accepter, c'est que l'on se moque de lui ! Sa superbe et son orgueil en prennent un coup.
Alors il le revoit. Ce misérable vermisseaux, un mêlé quelconque, un blondinet qui pisse encore du lait, a osé venir toquer à la porte avec un bouquet de fleurs. Quel crétin. C'est Potter qui a ouvert la porte et Morley n'a pas eu le temps de parler que le mari a cogné, plusieurs fois, avant de le traîner par le col jusqu'à un petit bosquet, à l'abri des regards, où le coq a crié, a chanté, éloge funèbre, battu à mort ? Peut-être. Potter l'ignore, il a laissé le cadavre gisant au sol là-bas, recouvert de sang, il a écrasé ses poings, il a cogné avec ses pieds, il lui a craché dessus avant de saisir une branche d'arbre et de donner un coup unique et puissant sur le crâne. Ca a fait crac, ou quelque chose comme ça, quelque chose qui se casse, qui se brise et puis, quelques morceaux, de la cervelle et Potter est revenu chez lui avec une envie soudaine de vider sa cave, ou tout du moins, les meilleures bouteilles.

« Margaret ! »
Voix grave, l'appel est lancé et ce soir, le maître n'a guère de patience, quoique d'ordinaire, il n'en possède pas, mais là, absolument pas ! Le verre est posé d'un geste sur la table, il s'empare de la bouteille entamée, se lève et dévisage la domestique. Jolie visage, cheveux brillants et soyeux, regard ouvert sur le monde, innocence d'une belle demoiselle que l'on veut emmener dans son univers, mais un point noir majeur se dessine sur le tableau. Mudblood. C'est moche, invisible, mais là. « Fais moi couler un bain chaud, bouillant même. Tu as dix minutes. » Et elle sait. Oui, elle sait ! Potter n'aime pas attendre, dix minutes, pas onze, surtout pas, sinon, la folie éclatera, la furie l'emportera et il serait dommage d'abîmer un si joli visage.
Dix minutes, c'est le temps qu'il faut au sorcier pour se rendre à l'étage, dans ses appartements pour au moins, se nettoyer le visage avec de l'eau. Une eau qui se teint de rouge, une eau qui accuse, qui reflète le crime commis. Potter se redresse et par sa fenêtre, il voit les ombres des arbres qui entourent le bosquet. Les charognards auront au moins de quoi manger pour plusieurs jours songe-t-il, mais peut-être faut-il envoyer quelqu'un s'en débarrasser car après tout, la charogne pue et Drusilla pourrait se plaindre de l'odeur, la garce. En parlant d'elle, c'est un paquet de cigarettes qui traîne là qui attire le regard du sorcier. L'épouse des enfers s'est encore glissée dans ses appartements, pour faire quoi ? Mystère complet, mais elle a laissé des indices, volontairement bien sûr, car comme lui, elle ne fait rien au hasard. Ils ont au moins cela en commun.

Cigarette incandescente coincée entre les lèvres, l'homme fait son entrée, dix minutes plus tard très exactement. Son regard se pose sur le bain fumant, parfait. Il pose la bouteille, détache sa chemise, retire la boucle de la ceinture, baisse son pantalon, retire ses derniers vêtements. Nu face à elle, oui, mais il s'en moque. Multiples cicatrices ici et là, souvenirs de quelques duels et d'autres souvenirs plus sombres. Il expire de la fumée et approche de la baignoire. « Merci de laver ceci et qu'il ne reste aucune tâche. Absolument aucune. » un ordre, un autre et enfin, le seigneur se plonge dans son bain, laisse échapper un soupir de soulagement au contact de l'eau, ferme les yeux. Le corps se pose, les muscles se détendent lentement. « Du vin Margaret. Ah... Prends toi un verre aussi, dis moi ce que tu penses de ce millésime. » une relique qui appartenait à son père, ce cher Hector.
« Lave moi le dos et les cheveux. » souillés par le sang du coq, par le sang de l'amant. Assassin, oui. Les preuves sont flagrantes.

« Demain matin, tu iras dans le bosquet, petite. Tu feras un trou pour enterrer quelque chose. Quelqu'un. As-tu déjà vu un cadavre ? » yeux ouverts, le maître plante son regard sur celui de la domestique, un sourire délicieusement cruel sur le bord des lèvres.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: blood and wine (w/margaret)   blood and wine (w/margaret) EmptyLun 13 Avr - 21:49

Minuit passé. Margaret a perdu le fil des heures, ne sait même plus à quelle heure elle s'est levée, sait simplement que c'était tôt, bien avant une aube pâle qu'elle a observée depuis une fenêtre crasseuse. Elle sait qu'elle a des cernes abominables sous les yeux, qu'elle est pâle et sans doute pas très belle à voir en ce moment, mais elle reste debout, parce que le maître de maison est encore réveillé, et qu'elle se doit d'être à son service tant qu'il ne se sera pas couché. C'est sa nouvelle vie, maintenant. Au service d'un plus puissant, d'un homme cruel, d'un sang tellement pur qu'on ne douterait de sa bonne volonté. Henry Potter a du sang sur les mains, et pas uniquement celui qui brille, carmin, qu'elle peut observer depuis sa petite alcôve discrète, là où elle peut se faire oublier. Elle se frotte le visage des deux mains. Elle aurait préféré se coller à une fenêtre pour observer le ciel nocturne, réciter les noms des étoiles visibles comme elle a tellement pu le faire ces dernières années, silencieuses sur ses lèvres, les yeux grands ouverts — « Margaret ! » La voix de monsieur Potter claque comme un fouet dans la pièce, la fait sursauter violemment, pourtant elle se précipite à sa rencontre, parce qu'un Henry Potter furieux n'est pas un Henry Potter qu'on doit faire attendre.

Elle l'a apprise, cette leçon. Douloureusement.

Pourtant elle s'approche, la tête baissée, sans même oser croiser son regard — Henry Potter furieux n'est pas quelqu'un qu'elle veut regarder. Il lui fait peur, cet homme, une peur viscérale qui l'aurait sûrement figée sur place quelques mois auparavant, si elle n'avait pas appris à l'enfouir, profondément, pour la laisser s'échapper uniquement la nuit, une fois loin des regards. « Fais moi couler un bain chaud, bouillant même. Tu as dix minutes. » Elle s'incline, ploie l'échine. Obéissante. « Bien, monsieur. » Elle ne perd pas plus de temps, file le long des couloirs, des escaliers du manoir Potter qu'elle a appris à connaître et naviguer. Henry Potter n'apprécie pas le retard, alors elle se dépêche, prépare la baignoire, ouvre l'eau, bien chaude, à la limite de brûler la peau — elle siffle quand elle teste la température, définitivement trop chaude pour elle, sans doute parfaite pour le patriarche. Elle espère. Elle pense. Mais à peine a-t-elle refermé les robinets qu'il entre, prédateur à la recherche d'un divertissement quelconque, et Margaret se replie dans les ombres de la salle de bain en dépit de ses cheveux blonds qui brillent comme de l'or dans la lumière des lampes. Elle détourne le regard quand il commence à se dévêtir, les joues rougies par la gêne, pucelle encore presque innocente, ne relève la tête que quand il se glisse enfin dans l'eau du bain. « Merci de laver ceci et qu'il ne reste aucune tâche. Absolument aucune. » Elle hoche la tête, une seule fois. Petite créature docile, malléable sous la main du prétendu protecteur. « Bien, monsieur. » Ces mêmes paroles répétées encore et encore depuis des semaines, alors qu'elle tire sa baguette d'une poche de sa robe et l'agite, un peu, avec un sort au bout des lèvres pour rassembler les vêtements ensanglantés et les envoyer à la laverie du manoir. Elle n'est pas encore couchée. Elle aura cette lessive à faire avant de pouvoir rejoindre son lit, et elle sait combien le sang est difficile à effacer, même avec la magie.

A croire que certaines preuves refusent de se laisser effacer si facilement.

« Du vin Margaret. Ah... Prends toi un verre aussi, dis moi ce que tu penses de ce millésime. » La blonde hésite, non pas à lui servir son vin, déjà convoqué d'un coup de baguette et d'un Accio murmuré du bout des lèvres, le liquide soigneusement versé dans un verre qu'elle s'apprête à lui tendre. Non, c'est la proposition qui lui fait faire une légère moue, les yeux baissés. « Merci, monsieur, mais... je ne bois pas d'alcool. » N'a jamais su boire, honnêtement, n'a besoin que d'un demi-verre pour être déjà pompette. Un état dans lequel elle préférerait qu'Henry ne la voie pas. Elle préfère poser le verre sur une tablette, à portée de main du patriarche, et déjà elle s'apprête à se retirer dans les ombres qui sont devenues une deuxième nature, mais déjà le prochain ordre fuse. « Lave moi le dos et les cheveux. » Elle retient un soupir, mais elle s'en serait doutée, alors elle conjure un seau d'eau brûlante, ainsi qu'un linge propre. Ses incantations sont à peine murmurées, et elle pleurerait presque à la concentration intense que ces simples sorts lui demandent, mais au moins elle y arrive. Pour le moment. Un peu de savon, et déjà elle s'approche pour lui masser le crâne. La mousse prend une teinte rose.

« Demain matin, tu iras dans le bosquet, petite. Tu feras un trou pour enterrer quelque chose. Quelqu'un. As-tu déjà vu un cadavre ? » Margaret est tellement concentrée dans sa tâche que la question, aussi soudaine qu'incongrue, la fait presque s'étouffer avec sa propre salive et elle est prise d'une quinte de toux qui secoue tout son corps alors qu'elle se détourne pour cracher ses poumons dans son coude. « Pardon ? » Elle ne peut pas s'empêcher de poser la question, même si elle sait pertinemment qu'elle a parfaitement entendu. Elle balbutie, un instant, se perd un peu dans ses propres pensées. Assassin. Qu'il l'admette, même à demi-mot, ne la surprend pas plus que ça, aussi étrange que ça puisse paraître. « Ma... Celui de ma mère, » Maggie confie finalement. Sa voix reste un murmure, son ton amer. Elle s'est stoppée dans sa tâche, et ses mains savonneuses chiffonnent le devant de sa jupe. « Le jour de son enterrement. Pour la mise en bière. » Elle se souvient encore de la peau cireuse, en dépit de la poudre, et de ses mains crispées, figées à jamais. « Je n'aime pas... me rappeler de ça. Monsieur. » Son sourire est carnassier. Effrayant.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: blood and wine (w/margaret)   blood and wine (w/margaret) EmptyJeu 16 Avr - 16:06


Le bain fume.
La peau brûlerait presque et pourtant, ce n'est pas le cas. C'est juste comme il faut, c'est parfait. Idéal pour oublier, pour se changer les idées car les songes de monsieur Potter sont vivants, les rêves sont souvent des cauchemars et les soucis, trop nombreux pour ne pas être visibles. Des cheveux blancs, une barbe poivre et sel, des cicatrices ici et là, les stigmates visibles d'une vie parsemée par les déchirures et les combats, existence cruelle, humanité qui a un coût et le tribu à payer est souvent lourd. Le tabou ultime, celui-ci prend la forme d'un nourrisson qui n'a pas fini de grandir, qui n'a pas ouvert les yeux. Mort-né, pauvre bébé anonyme à qui Drusilla a voulu donner un nom. Fausse couche, déchirure de l'âme, mariage brisé et un bain de sang.
Oui, du sang.
Et du vin.
Même couleur, même saveur.
Comme sur ce pauvre sorcier que Potter a rué de coup jusqu'à lui ôter la vie. Il se revoit, frapper encore et encore. Les phalanges abîmées, enflées, le sourire cruel qui déforme la face, les yeux qui sortiraient presque de leur orbite et cette démence, cette folie, oh douce folie qui s'empare de vous, jusqu'à vous posséder totalement. Quand la réalité revient, la chute vous brise quelque chose d'invisible, mais de présent, qui est en vous. Votre humanité en prend un coût, un de plus et elle s'effrite, si fragile, jusqu'à disparaître totalement. Et toi, Potter, elle est où, ton humanité ?
Les yeux de l'homme se posent sur le miroir au fond de la pièce, scellé sur des pieds de bois, il reflète la scène, le maître dans son bain, la domestique faisant ce qu'on lui ordonne, éclairés par quelques faibles bougies disposées ici et là. Il cligne des yeux une fois, il revoit les coups, il revoit la violence. Qu'est ce qui loge en ton sein, en ton coeur, mon petit ? Cora, écho d'un passé lointain, quand la bête était encore un enfant, quand la mère déjà, se posait des questions sur la fureur qui anime son premier-né.

La coupe tendue, le sorcier s'en empare et ses lèvres, il y trempe, divin.
« Merci, monsieur, mais... je ne bois pas d'alcool. » ça se passe de commentaire songe le sorcier avec aigreur avant de poser son verre sur le côté. « Tu as tord. » c'est tout ce qu'il dira, une affirmation comme une évidence, car ce n'est pas tous les jours, ou toutes les nuits, dans ce cas précis, que le maître se montre si courtois et autorise la vermine à goûter sa cave, mais tant pis pour elle, si cette petite refuse d'en profiter. Et les ordres tombent, un par un, la domestique les exécute. Elle commence par laver les cheveux, la bassine prend une teinte rouge. Margaret sait-elle seulement qu'elle baigne ses mains dans le sang d'un inconnu ? Un supplice dont elle devra s'acquitter à l'aube, car le maître l'a décidé et il serait stupide, très stupide, d'oser aller à l'encontre de ses ordres. « Pardon ? ... Ma... Celui de ma mère. » Intéressant songe le sorcier. Il remarque sans peine, pas besoin de voir la sorcière, que sa voix vacille, qu'elle manque clairement d'assurance, qu'elle est à la fois un mélange de douleur et de peur. Charmant. « Le jour de son enterrement. Pour la mise en terre. Je n'aime pas... me rappeler de ça. Monsieur. »
« Je me moque de ce que tu aimes ou pas, Margaret. » crache-t-il enfin, l'air grave, accusateur, inquisiteur même avant de reprendre son verre et de le terminer d'un trait. Potter penche la tête en arrière, suffisamment pour croiser enfin le regard de la domestique. Elle le domine par sa hauteur, mais celui qui gouverne ici, c'est lui et personne d'autre. « Que ta chère maman repose en paix. » clin d'oeil presque complice car après tout, le monstre sait se montrer humain, ou moqueur, quand la situation l'exige. « Mais passons. Demain matin donc, tu iras dans le bosquet et là-bas, tu t un trouveras un cadavre. Tu prendras une pelle et tu y feras un trou suffisamment grand dans ce même bosquet, pour y enterrer le corps en question avant de le recouvrir. Il pourrira suffisamment vite et cela fera un parfait engrais. » conclusion de l'immonde meurtre commis tandis que le sorcier pose une nouvelle fois son verre, cette fois, vide. « Sers moi encore et cette fois, trempe juste tes lèvres, c'est un ordre. » car il est triste, non, de savourer cela tout seul ?

« Ah, Maggie. » il ajoute, tandis qu'il attend que la servante continue la tâche qu'elle avait commencé. « Les lames de rasoir. » son regard froid se pose sur le miroir de nouveau, mais cette fois, il ne s'admire pas, non, le divin fixe la mortelle, les yeux dans les yeux. « Il est temps de raser cette barbe et de près. »
Attention petit agneau, attention petite brebis. Surtout, ne pas faire couler le sang de la bête, surtout, ne pas jouer avec les lames, surtout ne pas offenser la chair. Mettre à l'épreuve, jouer, petite, mais ne pas perdre la partie, en aucun cas, car la nuit est encore à son apogée, il sera dommage de gâcher la soirée à cause d'une petite étourderie.
« Le sang et le vin, ils ont la même couleur, tu ne trouves pas ? »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: blood and wine (w/margaret)   blood and wine (w/margaret) EmptyJeu 16 Avr - 17:38

Il y a quelques mois, à cette heure-ci, elle aurait été penchée sur un télescope pour étudier le mouvement des étoiles au-dessus de leurs têtes, ou peut-être à essayer de déchiffrer les mystères de la tache rouge de Jupiter. Quelques mois. Quelques mois qui semblent appartenir à une autre vie, une vie à laquelle elle se prend à penser alors même qu'elle s'affaire dans des gestes devenus répétitifs, assez pour qu'elle n'ait plus à se concentrer dessus. Servir un verre de vin, l'apporter au patriarche, garder la tête baissée et les yeux fixés sur la pointe de ses chaussures — surtout, ne jamais l'observer dans les yeux. Rien qui puisse être pris comme une marque de rébellion, ou comme un affront venu d'une simple sang de bourbe, une tache sur la face de cette planète. Rien, si ce n'est qu'elle préfère dire non à l'offre du vin — elle sait qu'elle ne saura pas l'apprécier, elle qui n'a jamais rien bu de plus fort qu'une bièraubeurre. « Tu as tord. » Elle préfère ne pas répondre à ça, se contente de s'atteler à la première des tâches qu'il énumère, armée d'un seau d'eau, d'un peu de savon et d'une paire de mains, alors même qu'elle marmonne au sujet de sa mère — un sujet qu'elle n'aime pas évoquer, et elle le fait savoir.

« Je me moque de ce que tu aimes ou pas, Margaret. » Le ton accusateur la ferait presque rougir de honte, mais elle se contente de ravaler la boule qui lui est soudainement monté dans la gorge et de se concentrer sur sa tâche. « Que ta chère maman repose en paix. » Silence, encore une fois. Elle réprime mal le amen qui lui touche presque les lèvres, chrétienté infusée dans les os depuis sa plus tendre enfance, religion absurde aux yeux des sorciers qu'elle continue cependant de pratiquer, parfois, loin des regards inquisiteurs. Une prière par-ci, un signe de croix par-là. Dans l'ombre, toujours. Elle préfère invoquer une vasque vide et facile d'entretien qu'elle place sous la tête d'Henry, pour éviter de trop salir l'eau du bain. « Je vais rincer. Fermez les yeux, s'il vous plaît, Monsieur. » Un murmure, encore et toujours, mais elle attend, bien sagement, avant de faire couler l'eau, de faire disparaître la mousse trop rose dans une vasque qui se teinterait presque de carmin. Elle songe un instant qu'il faudra qu'elle se récure les ongles avant d'aller dormir. Pas besoin de garder le sang de quelqu'un sur la peau. « Mais passons. Demain matin donc, tu iras dans le bosquet et là-bas, tu y trouveras un cadavre. Tu prendras une pelle et tu y feras un trou suffisamment grand dans ce même bosquet, pour y enterrer le corps en question avant de le recouvrir. Il pourrira suffisamment vite et cela fera un parfait engrais. » Le coeur de Margaret se transforme en plomb et plonge, quelque part près de ses entrailles, sous le poids soudain. Elle se demande un instant quel genre de plaisir Henry peut trouver à tout ce sang, à ces ordres teintés de cruauté, mais la question s'envole aussi rapidement qu'elle est apparue. Elle n'est pas sûre de vouloir savoir. « Bien, Monsieur. » Elle n'a rien d'autre à dire, de toute façon. Au moins les cheveux du patriarche sont propres.

Peut-être qu'elle aurait dû accepter ce verre de vin, finalement.

Mais Margaret essuie ses mains sur son tablier, s'affaire à servir un nouveau verre au maître terrible, suit l'ordre qu'il lui a donné religieusement — quoi qu'elle préfère conjurer un deuxième verre, minuscule, pas plus d'une gorgée, parce qu'elle doute qu'il approuve qu'une sang de bourbe pose une lippe sur le verre duquel il va boire. Elle le sert d'abord, repose le verre désormais plein sur cette tablette, prend le temps d'obéir, trempe une lippe tremblante dans le liquide carmin et doit se persuader que ce n'est pas du sang. Le goût est... difficile à prononcer. L'odeur lui aurait presque rappelé de la gelée de groseille, mais le goût lui arrache une grimace qu'elle masque mal, en tournant le dos à Henry. Elle peut sentir son regard sur elle, sur des épaules qui tremblent sous le poids. Elle laisse le verre quasi plein sur le bord du lavabo. « Ah, Maggie. Les lames de rasoir. » Elle n'aime pas le ton qu'il emploie, un ton qui lui glace le sang alors même qu'elle se rapproche de la baignoire, encore, cette fois pour lui laver le dos. Les ordres fusent les uns après les autres mais elle a encore assez de mémoire pour savoir lesquels elle a exécutés. « Il est temps de raser cette barbe et de près. » Elle s'emmêle les pinceaux avec le linge qu'elle tenait. Il lui échappe des mains, alors même que ses doigts semblent se métamorphoser en pierre et refusent de lui obéir. « Non. » Le refus fuse, incapable d'être contenu cette fois, et Maggie recule, et ses genoux touchent déjà le sol glacial de la salle de bains. « Je ne sais pas... je n'ai jamais fait... je ne veux pas vous couper. » La blonde tente de se justifier, mais le mal est déjà fait et elle le sait.

Personne ne dit non à Henry Potter.

Surtout pas une sang de bourbe.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: blood and wine (w/margaret)   blood and wine (w/margaret) EmptyJeu 16 Avr - 20:50


Les yeux clos.
Les yeux clos, il attend. L'homme déguste les bienfaits de l'eau chaude sur son crâne, de son corps purifié par la sang de bourbe. Aucun doute qu'elle est misérable, mais utile. Ne pas décevoir Potter, pour ne pas s'attirer ses foudres, car le courroux du dieu des morts est sans merci, sans pitié et sans aucune compassion. Le pardon n'est pas quelque chose qu'il accorde facilement, pour ainsi dire jamais. La preuve, il n'a jamais, ô grand jamais, pardonner à sa tendre moitié l'horreur et le sang. Il n'a jamais fait son deuil et cela a eu un effet choc chez lui, éveiller la bête, l'abomination, endormie au plus profond de ses entrailles.
Les cheveux de l'homme sont désormais propres, le corps souillé devient peu à peu, un lointain souvenir, jusqu'à ce qu'il soit de nouveau, une souillure profonde, comme si c'était ancré en lui, comme si c'était une part de lui qu'il arrive à contrôler à certains moments, mais parfois, l'homme laisse le démon prendre le dessus, il brise ses propres chaînes pour le meilleur, pour le pire. Oui, surtout pour le pire. Mais le pire s'adoucit avec quelques gouttes de vin, d'un rouge intense, d'un rouge sanglant, d'un rouge passion ! différentes subtilités dans un seul mélange, élixir savoureux, breuvage qui fait chavirer l'esprit pour mieux faire tanguer le corps. « Alors petite, comment trouves-tu ce vin ? ma femme préfère le blanc, des notes plus sucrées, mais moi, je trouve le rouge plus travaillé, plus amer certes, mais terriblement plus subtile en bouche. » des confidences que l'on glisse à l'oreille d'une simple domestique, deux mondes qui s'entrechoquent, ceux d'en haut contre ceux d'en bas et pourtant, les deux mondes se rejoignent durant différentes séances communes comme ce bain, comme ce supplice pour la pauvre petite Margaret Schaepkens.

« Non. »
Plaît-il ?
Potter garde le verre dans sa main. Pression intense de la main exercée dessus. Il tique, il cesse de bouger, tourne lentement la tête de le côté, observe le miroir. Il ne dit mot, mais il n'en pense pas moins. Non ? Non. « Je ne sais pas... je n'ai jamais fait... je ne veux pas vous couper. » Non. Ca reste en lui, ça se répète comme un disque rayé, ça grésille dans son esprit, c'est moche, terriblement moche.
Cassé.
Le verre se brise dans les mains du sorcier subitement. Celui-ci est lui-même surpris et fixe les morceaux de verre qui coulent dans l'eau, le vin qui se mélange au sang, la paume de sa main droite qui est entaillée. Non. D'un geste, Potter lance au hasard dans la pièce, le reste du verre. De sa main gauche, intacte, il bouge son doigt. « Approche Maggie, approche. » il faut nettoyer cela avant que le maître ne se coupe. La voix est calme, posée, presque douce, attention petite.
Non.
Et quand la gamine approche, le sorcier ne bouge pas. Ses yeux sont rivés sur sa main qui saigne et sur le vin, on ne distingue plus la différence, sang et vin en un seul élément, mais l'alchimie ne dit-elle pas que pour tout fusion reçue, il faut obligatoire donner quelque chose en échange ? Non. « Approche encore un peu. » Non.
Non.
Non.
Non.

Pauvre conne.
Les loups sortent la nuit.
Ainsi, il ne faut pas, surtout pas, les contrarier.
Les étoiles sont voilées. La lune cachée par les nuages.
Le petit chaperon est perdu dans les bois.
Sans défense, prisonnier des griffes de la bête.

« Non ? »
Et le glas frappe.
D'un geste vif et avec une force colossal, Potter agrippe la nuque et les cheveux de la domestique pour enfoncer sa tête dans le bain encore fumant. Il maintient la poupée sous l'eau, supplice de la noyade et ne décolère pas, mais étrangement, son visage, aussi dur soit-il, n'exprime rien. Non. Lentement, un sourire se dessine sur ses lèvres, sourire carnassier, il dévore tout, il prend plaisir à infliger cette torture à sa domestique, à lui apprendre ce qu'il en coûte d'oser refuser d'obéir. On dresse l'animal pour mieux lui enseigner son erreur afin qu'elle ne la reproduise pas. Les secondes sont des minutes, les minutes sont des heures. Potter maintient le visage sous l'eau, mais pas les oreilles, car il veut qu'elle écoute et même si elle se débat, il reste plus fort physiquement qu'elle.
« Quand tu es arrivée dans cette maison, je t'ai dis qu'il y a trois règles à respecter. Trois règles d'une importance capitale. » les poumons se gonflent d'eau, la tête tambourine, le nez s'inonde, mourir noyer, c'est se voir mourir, affreusement délicieux comme mort, non ? « La première, c'est de ne jamais outrepasser mes ordres et tu viens de le faire. » un murmure au creux de l'oreille, le souffle chaud qui se fait ressentir, il appuie encore un peu plus. « La seconde, c'est de ne pas me mettre en colère et tu viens aussi de le faire. » et pour finir ! « Et la troisième, c'est de ne jamais me trahir. » enfin.
Enfin, il relâche sa proie, lui soulève la tête et d'un geste si fort, que la poupée perd pied et glisse, trébuche et retourne sur elle-même, sur le sol froid et glacial, mais déjà, le colosse se redresse pour sortir du bain. « Vas-tu me trahir un jour, Maggie ? Car si tu le fais, ce jour-là, tu rejoindras ta maman. » sa main se referme sur les lames de rasoir posée sur le meuble. Sans prendre la peine de mettre une serviette autour de la taille, Potter s'approche et s'accroupit pour se retrouver à la même hauteur que la sorcière.

« Plus jamais tu ne me diras non. Plus jamais, tu m'entends ? »
De nouveau, sa poigne de fer se saisit des cheveux de la sorcière pour la maintenir. Visage contre visage, la lame est posée sur la joue de la petite. « Si tu fais ce mouvement, lentement et en t'appliquant, tu ne me couperas pas. » c'est sur la joue de la jeune femme qu'il s'applique, mais pas une seule fois, il n'entaille la peau de porcelaine de celle-ci.
Ne pleure pas.
« En revanche, si tu appuies trop... Tu vas me couper et ça, c'est impardonnable. » voix doucereuse tandis que volontairement, il taille la joue de la vermine de part en part, pour former un étrange éclair. Ca part de sous son oeil pour attendre la commissure des lèvres. C'est assez profond pour laisser une marque, esclavage des temps modernes, souvenir cuisant de la sentence du maître, ça saigne, non, ça pisse le sang. « Un si joli visage, quel dommage. » sourire moqueur du tortionnaire, le jeu l'amuse, l'excite, le rend encore plus sauvage qu'il ne l'est d'ordinaire.Et sa main blessée prend celle de la domestique pour y glisser la lame de rasoir, nul besoin d'un sortilège impardonnable pour la contrôler, c'est une marionnette, sa marionnette et il en fait ce qu'il veut. Enfin, Potter se redresse et décide de saisir son peignoir pour l'enfiler. Il s'installe sur un banc et attend. La punition est levée, place aux actes.

« Soigne ta joue et ma main. Ensuite, tu vas me raser. » Et cette fois, hors de question de dire non.
« Ah et sers moi encore du vin, s'il te plaît. »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: blood and wine (w/margaret)   blood and wine (w/margaret) EmptyJeu 16 Avr - 22:09

Le vin reste sur sa langue, amer, un goût qui se propage et lui fait froncer le nez, mais elle ne commente pas. Pas tant qu'on lui pose de question, toutefois, mais c'est tout l'art d'Henry Potter — mettre les autres mal à l'aise, les faire craquer de cette manière, les faire s'effondrer sous la pression. « Alors petite, comment trouves-tu ce vin ? ma femme préfère le blanc, des notes plus sucrées, mais moi, je trouve le rouge plus travaillé, plus amer certes, mais terriblement plus subtile en bouche. » Elle se contente de hausser une épaule frêle. « Je crois... que je ne m'y connais pas assez pour pouvoir me prononcer. » Le vin a le goût amer d'un avertissement, et pourtant elle prononce le mot interdit. Non.

Le temps semble s'arrêter, dans cette salle de bain aux murs et au sol de glace. Margaret s'est déjà laissée tomber à genoux, le corps tremblant, Vierge Marie plaidant pour le pardon d'un Dieu cruel, même quand le verre explose dans la main de l'homme, assez soudainement pour la faire sursauter — assez violemment pour qu'un éclat finisse dans un sourcil jusque là dépourvu de marque. « Approche Maggie, approche. » Tous ses instincts lui disent de fuir, proie fragile à la merci d'un prédateur cruel, mais il reste une part de son esprit assez rationnelle pour lui chuchoter que le fuir ne ferait que rendre les choses plus dangereuses encore. Alors elle se remet sur pied, approche, petits pas réticents qu'Henry semble deviner immédiatement. « Approche encore un peu. » Elle est tentée, l'espace d'un instant, de dire encore non — de refuser d'un signe de tête, mais elle obéit, tremblante, terrifiée, proie prête à détaler au moindre geste brusque, jusqu'à ce que ses cuisses touchent presque le bord de la baignoire au travers de sa robe.

La main qui s'emmêle dans ses cheveux est cruelle, mais plus cruelle encore est l'eau qui s'approche à toute vitesse de son visage. Margaret retombe à genoux, non pas par choix cette fois, et la chute est si soudaine qu'elle a l'impression de s'être brisé une rotule sous la violence, mais la douleur dans sa jambe n'est rien face à l'eau dans laquelle elle est plongée sans qu'elle puisse s'y préparer. Elle se noie, Margaret, il la noie, l'air commence déjà à manquer, et elle ne peut pas s'en empêcher — elle essaie d'échapper à sa poigne de fer, se débat, assez pour éclabousser le sol autour de la baignoire, mais il est plus fort qu'elle. Sans doute le sera-t-il toujours. Ses doigts ne tremblent pas, contrairement aux siens. « Quand tu es arrivée dans cette maison, je t'ai dis qu'il y a trois règles à respecter. Trois règles d'une importance capitale. » La bouche s'ouvre, l'eau rentre dans les poumons, brûle la gorge sur son passage. « La première, c'est de ne jamais outrepasser mes ordres et tu viens de le faire. La seconde, c'est de ne pas me mettre en colère et tu viens aussi de le faire. Et la troisième, c'est de ne jamais me trahir. » Enfin la pression sur sa tête se relâche, juste un peu, et il la fait remonter à la surface — ruisselante, le chignon et la tresse à moitié défaits, le cheveu blond collé à un visage qui trahit la terreur qui l'habite. Elle ne réagit même pas quand Henry la jette au sol, en dépit de la douleur que le choc provoque dans ses mains, dans ses poignets, le long de ses bras.

Elle aurait pu le considérer beau, s'il ne la terrorisait pas autant.

« Vas-tu me trahir un jour, Maggie ? Car si tu le fais, ce jour-là, tu rejoindras ta maman. » Elle gémit à la menace, secoue la tête furieusement dans un non qui, cette fois, lui conviendra. Elle ne peut pas retenir un mouvement de recul quand il s'approche, même quand son dos butte contre la baignoire, alors elle se recroqueville, les genoux contre la poitrine, la tête enfouie contre le tissu rêche de sa robe. « Plus jamais tu ne me diras non. Plus jamais, tu m'entends ? » Elle secoue la tête encore une fois. « Plus jamais, Monsieur, plus jamais, c'est promis— » Sa voix, étouffée par le tissu humide de son vêtement, s'étrangle dans un cri autant surpris qu'effrayé quand la main du patriarche s'emmêle encore dans ses cheveux, intraitable, finit de les défaire de leur coiffure habituelle. La froideur de la lame contre sa joue, cependant, est assez pour qu'elle se fige comme une statue. Seuls ses yeux clairs bougent, les yeux d'un animal qui sait qu'il va mourir. « Si tu fais ce mouvement, lentement et en t'appliquant, tu ne me couperas pas. » Elle ferme les yeux, serre les dents, une larme s'échappe du coin de son oeil mais elle reste unique. Elle ne lui fera pas ce plaisir, pas encore. Pas aujourd'hui. « En revanche, si tu appuies trop... Tu vas me couper et ça, c'est impardonnable. »

La morsure de l'acier dans sa peau la fait hurler, cette fois, un hurlement de bête qui rebondit sur les murs carrelés alors qu'Henry trace une ligne de feu sur sa joue. « Un si joli visage, quel dommage. » La blessure pisse le sang, le sang goutte sur le sol, ruisselle dans son cou pour imbiber le col de sa robe. Sa joue brûle furieusement, la douleur lui fait monter les larmes aux yeux, mais elle refuse de les laisser couler. Pas encore. Pas même quand il glisse le rasoir dans sa main. L'espace d'un instant elle est tentée de l'utiliser contre lui, de lui trancher la gorge dans cet instant où il semble avoir baissé sa garde, mais elle est bien trop lâche, au fond, pour que ses rêves deviennent réalité. « Soigne ta joue et ma main. Ensuite, tu vas me raser. Ah et sers moi encore du vin, s'il te plaît. » La pression retombe à son niveau habituel aussi soudainement qu'elle est montée. Il faut quelques instants à Margaret pour qu'elle se calme, autant qu'il lui est possible de se calmer, mais elle reste tremblante quand elle se redresse sur ses pieds et tire sa baguette. D'abord conjurer un verre de vin. Ensuite un Episkey banal pour soigner les plaies sur la main du maître, mais elle doit s'y reprendre à deux fois pour que les coupures soient entièrement cicatrisées, et elle sait, elle sent que sa source magique n'est plus qu'un filet prêt à s'évaporer. Sa propre blessure devra attendre.

Alors Margaret laisse son propre sang couler librement, alors même qu'elle lui sert son vin et qu'elle fouille dans les placards pour un blaireau et du savon à barbe. Elle se sent vide. Terriblement fatiguée quand elle s'attelle à sa tâche, qu'elle applique le savon sur la barbe du patriarche, qu'elle essuie la lame souillée du rasoir sur son tablier, soigneusement, jusqu'à ce que plus une seule goutte de sang ne soit visible sur l'acier. Le premier geste est hésitant, sa main tremble, mais le sang ne perle pas, et le deuxième est un peu plus confiant pour une fois. Le résultat final est un peu approximatif, et sûrement qu'elle a manqué certaines zones sensibles qu'elle aurait préféré ne jamais toucher, surtout avec une lame entre les mains, mais enfin elle passe un linge chaud et humide sur le visage d'Henry pour effacer les dernières traces de savon. « Puis-je me retirer, Monsieur ? » Sa voix est rauque, sans doute à cause de l'eau qu'elle a recraché sur le carrelage, mais ses yeux sont vides.

Elle est épuisée.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: blood and wine (w/margaret)   blood and wine (w/margaret) EmptyDim 19 Avr - 11:44


Potter, mon fils,
Potter, n'est pas un nom que l'on associe à l'échec, mon enfant !

La cave, cette même cave dans laquelle la belle au bois dormant sous son plumage blanc dort chaque soir depuis plusieurs semaines maintenant. Potter père aussi, y a goûté, les punitions d'un père, la douleur des sortilèges, maléfices brûlant, entrailles douloureuses, déchirées par la peur qu'elles génèrent, cri étouffé et Cora, l'impassible, observant la scène, sans quitter des yeux un seul instant, son petit, son pianiste. Hector, baguette à la main, qui inflige mille souffrances, sans s'excuser, dresser avant de comprendre ! La tradition. Henry, fruit parfait, pourri à l'intérieur, d'un couple. Héritier d'une dynastie qui s'exprime par la violence. Quand cela cessera donc ? Pas avec lui, après sa mort ? Sans doute, mais avant cela, le fils devenu père et maître des lieux compte bien lui aussi, saigner l'héritage de sa maison. Your agony is our, une devise puissante, glorifiant la douleur et la perte. Potter, le plaisir de faire mal, de dominer et de se délecter du pouvoir exercer.
Mon fils n'oublie pas, mon petit,
Les paroles de Cora, à jamais dans son esprit. Mère perchée, mais douce, virtuose éteinte désormais, une leçon sans souffrance n'est pas une leçon. L'apprentissage se fait dans la douleur pour être efficace. Un précepte autant qu'une maxime, un héritage qu'il entend bien faire respecter et appliquer. Ulric a goûté au poison, Astoria a croqué la pomme pourrite, Lyrae a recraché les pépins, Cygnus fait la grève de la faim, mais le vilain petit canard devra y plonger ses babines de gré ou de force. C'est ainsi, quoiqu'on en dise, quoiqu'on en fasse, personne n'est libre.

« Plus jamais, Monsieur, plus jamais, c'est promis »
Et toi, petite née-moldue, rêveuse qui autrefois, admirée les astres depuis la terre ferme, toi aussi, tu dois apprendre dans la douleur. Potter s'en assure et déjà, il apprécie l'effet qu'il provoque chez cette jolie plante. La terreur, la crainte, l'angoisse, l'effroi. Hadès devant une simple mortelle, le divin devant le parasite, la gueule grande ouverte, l'Enfer prêt à avaler toute l'humanité de ce monde.
Mais c'est un charmant coup de bluff au final ! Un moyen pour Potter, d'affirmer son autorité, même si celle-ci est à double tranchant. Confortablement installé, il sent la lame qui frôle sa peau. Un moment de folie et la petite Maggie pourrait débarrasser le monde d'un fléau, comme l'on arrache une mauvaise herbe, à la racine ! Elle peut et pourtant, elle n'en fait rien. Elle se contente d'obéir et c'est ce qu'elle a de mieux à faire. Obéir et ne pas le décevoir, obéir pour ne pas souffrir, obéir pour survivre avant tout. Les misérables de ce monde agissent avec une forme de courage méconnue, celle de l'acceptation, la résignation. Désobéissance civile n'est pas faite pour tous, car derrière l'apanage de la révolte, séduisante attrait aux couleurs nobles, se cache la faucheuse, celle qui ne pardonne pas, jamais.
« Puis-je me retirer, Monsieur ? »
« Non, pas encore Maggie. »
Une réplique immédiatement. Debout, face au miroir, il s'admire, tel Narcisse. Inspection des travaux finis ou presque, Potter observe son visage, miroir miroir, dis moi, a-t-elle réussi l'épreuve ? Pas une seule entaille, rien du tout. « Ce n'est pas parfait, mais pour une première fois, c'est convenable, très convenable même. » conclusion, la survie l'emporte, félicitations petite, ce soir tu gagnes le droit de dormir.  « Et pour cela, je vais te récompenser. » la baguette à la main, le sorcier approche. Face à face, il saisit de sa main autrefois blessée, le menton de la domestique, la forçant à croiser son regard, à se tenir droite, debout, face au diable. « C'est une vilaine blessure que tu as là. Voyons voir... Je n'ai jamais été très doué pour soigner les blessures, je préfère les infliger, mais je connais quelques sortilèges malgré tout. » s'ensuit un murmure, vulnera sanentur et le sang retrouve le chemin de la plaie en forme d'éclair, plaie qui se referme lentement mais sûrement, jusqu'à disparaître presque totalement. Un vilain souvenir, une cicatrice fine et élégante, comme une blessure de guerre sur laquelle Potter y dépose un baiser, la magie moldue, non ? moquerie douce et subtile, tandis que le maître recule enfin, lâche sa proie.

« File préparer un repas, quelque chose de chaud, mais qui ne prends pas trop de temps. Apparemment, avoir ôté la vie à ce petit con avec lequel ma femme a pris, je l'espère pour elle, un plaisir certain m'a ouvert l'appétit. » une porte s'ouvre, une autre se ferme et Potter déjà, fait tomber le peignoir au sol une fois dans sa chambre. Se changer, enfiler une tenue quelconque pour une fois, ne pas faire bonne mesure. Pantalon de soie gris, pull noir pour descendre, pieds nus jusqu'à la bibliothèque, pièce qui attenante à la cuisine où déjà, le fracas des casseroles résonne. « Moins de bruit, Maggie. » souffle l'homme, cigare cubain, merci lady Fabregas entre les lèvres tandis qu'il frôle du bout des doigts le clavier du piano restauré. Des mois à travailler, des jours et des nuits à tendre les cordes, à écouter les notes pour les corriger. Jadis, l'instrument a subi les foudres, la colère divine de Drusilla quand Potter encore, l'a déshonoré avec une autre et après des nuits de réflexion, après avoir retrouvé le plaisir de jouer chez ce cher Lestrange, Potter a voulu réparer le bien aimé. Il s'installe, coince le cigare entre ses dents et joue quelques sombres accords dans la pénombre. La lune est pleine ce soir, aucun nuage à l'horizon, des étoiles s'entremêlent, les constellations se confondent.

« Connais-tu ce morceau, petite sang de bourbe ? » et déjà les doigts fredonnent un air lugubre, un air sinistre, mais envoûtant, celui-là même que sa mère, portrait accroché dans la pièce, aimée jouer au beau milieu de la nuit, lettre d'amour à l'astre lunaire, complainte langoureuse, sonate au clair de lune.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: blood and wine (w/margaret)   blood and wine (w/margaret) EmptyDim 19 Avr - 18:01

Elle se retrouve à prier, Margaret, à prier un Dieu qu'elle n'a pas sollicité depuis des années, à prier pour retrouver le calme de sa petite chambre humide à la cave, pour retrouver quelques heures où elle pourra juste chialer comme une gamine dans son oreiller, où elle pourra lâcher la poigne d'acier qu'elle maintient, sans trop savoir comment, sur des nerfs à fleur de peau. Mais évidemment, Henry Potter n'est pas du même avis. « Non, pas encore Maggie. » Elle en aurait presque pleuré, dans cette salle de bain qui ressemble désormais à une salle de torture, ne réagit même pas au presque-compliment, ni même à l'annonce d'une récompense. Ce n'est que quand la poigne d'acier du patriarche se referme sur son menton qu'elle réagit, avec un mouvement de recul, l'instinct de survie qui reprend les rênes alors même qu'elle doit relever la tête. Les regards se croisent. L'espace d'un instant, elle se demande si elle rejoindra son lit en un seul morceau. « C'est une vilaine blessure que tu as là. Voyons voir... Je n'ai jamais été très doué pour soigner les blessures, je préfère les infliger, mais je connais quelques sortilèges malgré tout. » Maggie avale sa salive — le bruit est terriblement sonore dans la pièce, même avec le murmure d'une incantation qu'elle a peut-être lue dans un livre quelconque sur les sorts de soin, et la brûlure disparaît, peu à peu, laisse l'adrénaline courir seule dans ses veines. Elle en reste hébétée, encore plus au baiser qu'Henry dépose sur sa joue nouvellement soignée, un baiser qui lui fait l'impression d'une moquerie. « Merci. » C'est tout ce qu'elle peut répondre à ça. « File préparer un repas, quelque chose de chaud, mais qui ne prends pas trop de temps. Apparemment, avoir ôté la vie à ce petit con avec lequel ma femme a pris, je l'espère pour elle, un plaisir certain m'a ouvert l'appétit. » Il la lâche, et elle doit utiliser toute sa concentration, toute sa maîtrise de soi pour ne pas s'enfuir comme un animal, se contente de hocher la tête alors qu'il quitte la salle de bain.

Quelque chose de chaud et rapide. Une soupe, peut-être, ou une omelette. Il y a difficilement plus rapide qu'une omelette, même avec quelques légumes rajoutés dedans pour un repas plus complet et plus équilibré. Omelette, donc. Ca ira plus vite qu'une soupe. Elle se presse, maintenant que son esprit est focalisé sur autre chose, débarque dans la cuisine en faisant sursauter un elfe de maison couche-tard, s'empresse de sortir des oeufs et quelques légumes qu'elle arrive à dénicher. Pas de citrouille. Henry Potter abhorre la citrouille. Un peu de champignons, un peu d'oignon, quelques carottes coupées en dés — elle est en train de battre les oeufs quand le patriarche arrive et se plaint du bruit ; immédiatement les épaules de Maggie se tendent, se verrouillent, comme dans l'attente d'un coup qui ne vient pas. « Pardon, Monsieur. » Elle s'interrompt un instant, laisse passer quelques secondes de silence. Dix, vingt. « J'espère qu'une omelette vous convient. » Elle espère. Dieu qu'elle espère.

Elle s'interrompt encore, dans ses mots et dans ses gestes, au son du piano. Elle a toujours apprécié cet instrument et ses virtuoses capables de créer des mélodies aussi bien douces que furieuses, et son père, malgré le manque de moyens, a toujours fait en sorte de lui donner une éducation musicale, aussi rare qu'elle ait pu être. Au moins connaît-elle les morceaux les plus adulés, et celui-ci est autant familier que différent. Elle en fronce les sourcils. « Connais-tu ce morceau, petite sang de bourbe ? » L'insulte lui fait serrer les dents, juste une seconde, mais elle ne répond pas. Surtout pas. Il est triste de dire qu'elle y est habituée, désormais, sale petite sang-de-bourbe. De la boue dans les veines en place de sang, moins que rien, jamais assez importante pour qu'on la remarque. Il y a eu Hiresh, il y a un temps. Elle se demande comment il va. Mais là n'est pas la question, ni le moment. « Ca me dit quelque chose, » elle admet finalement, avec une moue pensive. Il lui faut encore quelques secondes, mais la voix de son père, claire et passionnée, avec son accent néerlandais que presque cinquante ans de vie en Angleterre n'a jamais effacé. Beethoven. « Ah ! C'est le Clair de Lune, non ? Celui de Beethoven. Le premier mouvement. » Pas nécessairement son morceau favori, cependant. Ni ceux auxquelles elle a été habituée pendant ses longues nuits de travail à l'observatoire. « Mon responsable mettait un des Nocturnes de Chopin dans l'observatoire, » elle remarque, pensive, en tirant sur la chaîne en or autour de son cou. « Opus neuf. Numéro deux. Le plus connu. » Maggie cligne des yeux, secoue la tête. « Repas. Excusez-moi. » Elle en aurait presque perdu ses ordres de vue.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: blood and wine (w/margaret)   blood and wine (w/margaret) EmptyLun 20 Avr - 23:01


Virtuose à ses heures.
Virtuose le temps d'un soir, d'une évasion nocturne. Difficile de songer un seul instant que le sorcier et le musicien ne font qu'un, que la bête sait caresser de ses doigts d'argent, le clavier blanc nacré de quelques touches de noirs. Et pourtant, c'est le cas. Potter est terriblement nuancé comme homme. Ni tout blanc, impossible, quand on sait toutes les horreurs dont il est capable sans éprouver la moindre compassion, ni tout noir, car derrière l'effroi se cache un homme capable d'aimer et pas uniquement sa personne. Capable de défendre farouchement son sang, son patronyme, les siens, donner sa vie pour son engeance, offrir son âme à son épouse.
Des notes de douceur, des notes de douleur, des nuances, des bémols, des dièses et ça monte crescendo, avant de redescendre, decrescendo !
Les doigts valsent, trois temps mon amie, trois petits temps.
Les yeux se ferment, le pianiste est submergé de souvenirs. Mère divine, Cora l'était, dans son monde, dans son univers, dans sa bulle, grande, bien trop maigre, une étreinte pouvait la briser et pourtant, ses doigts étaient aussi magiques que son sang n'était pur. Ils dansaient sur les touches, ils caressaient le clavier pour s'unir à l'instrument. Ne faire qu'un, Henry. Ne faire qu'un oui.
Les yeux clos, le fils ressent, le fils écoute, le fils laisse parler ses doigts. Ses pieds appuient les pédales tour à tour, la valse se transforme en tango, le rythme change, les graves s'accentuent, les souvenirs remontent à la surface. Henry, les pieds ne touchent pas encore le sol, Cora, plaçant les mains de son petit sur le clavier, morceau à quatre mains, l'un joue la mélodie, l'autre accompagne et enjolive le tout. Le métronome qui bouge, oscille et bat la mesure, un deux, un deux, apprentissage long et fastidieux, solfège oblige, Henry n'est pas né ainsi, il est devenu le digne héritier de sa mère et son tableau peut bien l'écouter elle aussi, sourire aux lèvres, pas besoin de parler pour exprimer sa fierté, elle vit en lui.

Les yeux ouverts.
Observé par la petite domestique. Potter aime avoir un public, même si le regard froid du tableau se pose sur la petite Maggie, elle n'en dit pas mot, vêtue de sa traditionnelle petite robe noire, de ses boucles sombres et de ses yeux d'un bleu gris perçant dont son fils aîné a hérité.
Et enfin, oui enfin, le rythme ralentit, la mélodie se meurt dans les méandres de la nuit. « Ca me dit quelque chose » les dernières notes sont jouées doucement, les derniers accords sont prononcés, le pied se redresse, la pédale cesse. « Ah ! C'est le Clair de Lune, non ? Celui de Beethoven. Le premier mouvement. » Potter se surprend à sourire, mais non petite Maggie, pas le sourire du diable, mais le sourire d'un homme content, oui, content que la bonne réponse soit soufflée. « C'est juste. Le morceau que je préfère et depuis toujours. Ma mère déjà, me le jouait pour m'aider à m'endormir le soir. Quand je l'entendais jouer, je venais sur ses genoux et elle positionnait mes mains sur le clavier pour m'apprendre les gammes et les accords. » esquisse d'un souvenir qu'il chérit et qu'il aurait aimé faire vivre à ses enfants, mais aucun d'entre eux ne semble désireux ou ne l'a été du moins, pour perpétuer l'héritage de cette chère Cora. « Mon responsable mettait un des Nocturnes de Chopin dans l'observatoire. » Chopin. « Opus neuf. Numéro deux. Le plus connu. » Potter acquiesce, légère mou avant de repositionner ses doigts. « Connaisseuse ? Vous avez bon goût. Voyons voir... ah oui. » oreille absolue, petit secret entre sa mère et lui. Les doigts entament la mélodie, Chopin dans les veines, dans le sang, on s'y croirait presque. Pas la moindre fausse note durant les minutes où Potter est devenu le pianiste de minuit.
« Je préfère tout de même Beethoven. Son style me parle plus que celui-ci, mais je reconnais tout le travail de Chopin. S'il y a bien une chose que je reconnais chez les moldus » pause, grimace en prononçant ce mot. « Ils ont un talent certain pour la musique, assurément. C'est le seul trait plaisant que je leur trouve. » confidence à demi-mot tandis que le tableau lève les yeux au ciel. Potter enfin, met fin à la parenthèse musicale et se lève.

« Le repas oui. »
Ne pas oublier l'appel de l'estomac, l'envie irrésistible de se remplir la panse. « Une omelette, c'est parfait. » s'asseoir, déguster, le regard perdu un moment par la fenêtre. La lune, à son paroxysme éclaire les jardins comme en plein jour. « Sais-tu jouer Maggie ? Peut-être, je dis bien peut-être, que si tu te montres sage et obéissante, je pourrai t'apprendre à jouer.  » son regard vrille et se pose avec dureté sur la sang de bourbe tandis que le pianiste d'hier, bourreau d'aujourd'hui, termine son assiette et s'essuie les lippes avant de se lever.
« Mais avant cela, nous allons profiter de la pleine lune pour faire quelque chose que finalement, tu ne feras pas demain matin. Retrouve moi dans le bosquet, prends une pelle et mets des gants. Le sang, ça tâche malheureusement. » Potter quitte la scène, laisse les couverts en place, ne prend ni la peine d'enfiler une veste, ni de sortir couvert, juste des chaussures pour traverser le jardin et s'enfoncer dans le sombre bosquet. « Lumos. » le bout de la baguette s'illumine, éclaire le corps de ce cher sorcier tandis que Potter ne peut s'empêcher de lui cracher au visage. « Oh. » sourire délicieux sur la commissure des lèvres tandis que Morley lâche un faible gémissement. Vivant ? Résistant. Peut-être est-ce pour cela que Drusilla l'a choisi, endurant au lit ?
« Mais tu n'en as plus pour très longtemps quand même, charogne. » souffle le sorcier, la baguette à la main. L'achever ici ? Non. Potter se baisse, se penche et tend la main pour prendre le pouls du sorcier, respiration faible, d'ici trente minutes, il aura expiré. Ou avant. L'idée germe déjà dans sa tête tandis qu'il se redresse en entendant les pas de la domestique. Quand celle-ci arrive enfin, Potter délaisse sa contemplation du corps sanglant de Morley pour en revenir à sa petite sang de bourbe.
« Tu vas l'enterrer, Maggie, mais il serait trop cruel de l'enterrer vivant, même si notre ami ne semble plus en avoir pour très longtemps, nous allons abréger ses souffrances et lui offrir une sépulture digne de ce nom. » adieu le sourire du pianiste, bonsoir le sourire du fou.

« Tue le, d'une façon ou d'une autre, peu m'importe la méthode. Seul compte le résultat, lui, mort. »
Et cette fois, pas de non, petite, sinon, c'est ta tombe que tu vas creuser cette nuit.
Visage qui se glisse contre celui, tétanisée de la jeune femme, quelques murmures au creux de l'oreille.
« Beethoven, cinquième symphonie, celle du Destin. Choisis le tien, petit »
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