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 i'll be the one if you want me to, anywhere, i would've followed you (pluton et sevda)

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Eden Lestrange
coalition sorcière
Eden Lestrange
crédits : doomdays (avatar) + écrire (signature).
face claim : madelaine petsch.
pseudo : criminal damage.
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Pluton & Sevda
i'll be the one if you want me to, anywhere, i would've followed you

▶

Sevda contempla les trois uniques tenues qui s’offraient à elle. Trois robes identiques, mi-longues et d’une simplicité déconcertante, noires et aux manches trois quarts. Le choix de souliers s’avérait encore plus restreint et se dévoilait sous la forme d’une paire de ballerines noires. C'était les seules habits dont elle disposait, ceux que les Fabregas lui avaient fourni lorsqu'elle était arrivée en tant qu'esclave dans leur demeure.
Une semaine seulement qu’elle goûtait à cette liberté contrôlée, mais elle n’en était pas plus heureuse, pour être honnête.
En se rendant chez Gringotts, un gobelin lui avait révélé d’un ton formel et hautain qu’elle ne pouvait avoir accès à son coffre-fort car celui-ci était au nom de Mr et Mrs Scrimgeour. Très bien, direz-vous, sauf la loi l’obligeait désormais à redevenir Sevda Dzhafarova depuis que l’annulation de son mariage avait été prononcée. On l’avait berné. En la sachant sortie victorieuse de l’arène et libre, Duncan n’avait toujours pas pris la peine de lui rendre la fortune qu’elle avait amassé. Un sombre fils de catin, celui-là, songea-t-elle en brossant ses cheveux roux.
Tout en se coiffant, elle s’inquiétait, se posait des questions idiotes dont les potentielles réponses ne lui donnaient pas envie de mettre un pied dehors. Tu n’as pas le choix, ma grande. Pluton lui avait écrit, sans doute dès l’instant où il avait appris qu’elle n’était plus en état d’esclavage. Auparavant, Sevda éprouvait une joie intense dès l’instant où ses yeux parcouraient les lignes parsemées de mots affectueux, humbles et discrets, écrits de la main du Flamel. Voilà tant d’années qu’il était à ses côtés ! Une amitié forte qui durait depuis plus de vingt ans et qui l’émouvait. Il était son meilleur ami. Les deux s’étaient mutuellement vus grandir, il l’avait vu devenir une femme, une mère par trois fois et s’épanouir dans son métier. Elle aussi, l’avait vu épouser Ophée… puis la perdre. A chaque fois, son cœur palpitait de bonheur et d’excitation lorsqu’elle le voyait.
De trop belles sensations intérieures ressenties envers un simple ami, qu'elle avait tu plus de la moitié de son existence car leurs vies respectives interdisaient ces sentiments qui n'avaient pas lieu d'être.

Cependant, c’était différent, désormais.
Tout avait changé.

Sevda n’était plus qu’une misérable née-Moldue, devenue paria de la société, sans un sous dans les poches et vêtue telle une simplette. Il l’avait aussi assisté à sa marche forcée, plus humiliante que la mort. Que penserait-il d’elle, en la voyant dans cet état ? La Dzhafarova avait honte, n’osait même pas imaginer quelle image Pluton pouvait bien avoir d’elle et pourquoi souhaitait-il encore la fréquenter.

Ce fut le cœur lourd qu’elle se résigna à se rendre au rendez-vous fixé au Chaudron Baveur par son meilleur ami. En chemin, la sorcière se retourna plusieurs fois afin de s’assurer qu’elle n’était pas suivie. Elle n’était pas sereine, plus du tout depuis que ce nouveau régime avait été mis en place. L’Allée des Embrumes, où elle vivait, était toute proche du Chemin de Traverse, elles ne faisaient en fait qu’un.
Sevda tourna une dernière fois à une intersection, les yeux rivés sur le sol pour ne pas croiser le regard des passants et accélérant le pas. Il ne manquerait plus que tomber sur Edelgard, si celle-ci flânait aux alentours de son casino. La brillante Edelgard ne devait pas la voir dans cette situation non plus, presque au même titre que Pluton. Mais ce n’était pas pareil pour ce dernier, elle pouvait faire une exception car ils se connaissaient depuis toujours.
Elle parvint au Chaudron Baveur à une vitesse quasi surréaliste, ses yeux balayant le pub avec vivacité. Sevda était capable de reconnaître la silhouette de Pluton entre mille. Ce fut encore tête baissée qu’elle parvint à se frayer un chemin entre les tables rapprochées de l’entrée, se dirigeant vers le fond. Il était là, déjà assis et en avance. J’espère qu’il ne m’a pas attendu trop longtemps.
Se glissant sur le tabouret qui faisait face à Pluton, Sevda n’osait guère croiser le regard du beau Flamel. Son regard était fuyant, ses mains posées sur la table tremblotaient imperceptiblement sous la gêne qui l’envahissait. « Bonjour… » souffla-t-elle, timide, ses magnifiques iris noisettes parsemés de verts parcourant à nouveau les alentours sans prendre le temps de se plonger dans ceux plus clairs de Pluton. Je ne peux plus le regarder, non, pas habillée de la sorte, pas après qu’Henry Potter m’ait humilié en public dans les rues de Londres.
La main de Pluton, forte, ferme mais douce, s’était posée sur la sienne, l’intimidant de stopper ces petits tremblements qui n’avaient pas lieu d’être. Ce n’était un tortionnaire, juste lui, Pluton Flamel. Ils n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre. Son ami désirait qu’elle cesse ses pitreries et cette fois, les yeux de Sevda rencontrèrent ceux de Pluton avec franchise. « Tu ne devrais pas accepter de me voir, tu n’aurais jamais dû. » lâcha-t-elle, d’un ton brisé qui aurait pu fendre le cœur des plus cruels. Elle avait ôté la main de celle du sorcier sans même le remarquer, dans une peur inconsciente qu’ils soient surpris alors qu’aucune loi n’interdisait un sang-pur de boire un thé dans un lieu public avec une née-Moldue. Pour l’instant.


@Pluton Flamel
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@sevda dzhafarova + @pluton flamel

- Chemin de Traverse, 1914
L’esprit embrumé, le corps endolori, il s’éveille, planète qui a perdu son orbite. Les paupières papillonnent, tentant de s’adapter tant bien que mal aux résidus solaires s’insinuant dans la pénombre de son arrière-boutique. Il secoue la tête, passe lentement la main dans ses cheveux, chaque geste lui arrachant une plainte qu’il ravale du bout des lèvres. À tâtons, il parvient à mettre la main sur une chopine abandonnée, se rinçant le gosier d’une rasade de Bierraubeurre, grimaçant au passage. Pluton regrette, s’en veut, et pourtant ne peut s’imaginer de faire sans. Les yeux clos, il devine d’emblée le reflet que lui offrira la glace, stigma des nuits agitées, folles et insensées qui ne lui ressemblent pas. Il sait d’emblée que son regard sera brumeux, recouvert d’un voile aux effluves éthyliques. Il devine que ses membres seront endoloris, que son corps sera recouvert des preuves incriminantes, meurtri par un corps à corps déchaîné, passionné, dépourvu de toute forme d’inhibitions.

La Lestrange est un succube contre laquelle il ne peut rien, conscrit devant l’évidence.

Si tant et si bien que sa femme possédait son cœur, peut aisément se vanter au creux du royaume des morts d’en être la seule, l’unique détentrice, la tentatrice prouve nuit après nuit, ébat après ébat, qu’elle est maîtresse de ce corps que Pluton habite, mais avec lequel il perd tout moyen lorsque la pulpe ivoire des phalanges de la Discorde parcoure la sienne.

Par Merlin, comment peut-on habilement jongler entre plusieurs femmes?

Une seule pensée l’accroche, le ramène à ici, à maintenant. C’est sans doute la seule constante, hormis la famille, que Pluton n’eut jamais : Sevda. Sa seule mention suffit pour lui insuffler suffisamment de courage pour s’extirper de la couche étroite, bancale des étreintes récentes qui y ont lieu, chaos charnel qui annihile temporairement les douleurs de son palpitant surmené. Il se racle la gorge, traîne une carcasse usée et une âme l’étant encore plus jusqu’à la félicité, eaux brûlantes qui purifient ses chairs, le délestant des effluves féminines et capiteuses, du musc et de la sueur. Il n’y a bien que pour elle qu’il ne s’eut jamais extirper des bras de Morphée, état second léthargique, ne serait-ce que pour un sourire, un clin d’œil entendu ou son rire qui valait son pesant de Gallions. Elle avait finalement acceptée sa requête, cessant de tergiverser et de déverser un fiel sur les risques de leur association publique, Pluton le cœur serré de voir sa Valkyrie aussi effondrée, s’effacer de la superbe qui émane naturellement d’elle, beauté singulière au cœur aimant. Elle avait cédé, connaissant l’homme depuis suffisamment longtemps pour croire qu’il allait abandonner. Il a déjà presque tout perdu, si Sevda lui glisse également entre les doigts, Merlin sait ce qui va arriver de lui…

C’est ce à quoi il s’accroche jusqu’à finalement remettre pied sur le chemin de Travers, croyant vaciller à plusieurs reprises, Pluton l’entêté, le bourru, s’en remettant à une concoction préparée à la hâte, goût aussi fétide que l’odeur des poudres qui y sont intégrés. Il s’assoit, prend place, prend un thé vert, noyé dans le sucre, vestige de ses escales passées en Orient.

Il ne prend vie qu’en la voyant s’approcher, pour mieux s’éteindre lorsqu’il cherche son regard, qu’elle fuit à toute hâte. Pluton se mord la joue, indigné de cette soumission aberrante d’une femme libérée, victime du carat de son hémoglobine. Lorsqu’il constate que le contact avec sa main ne suffit pas, il se redresse lentement, pose ses paumes doucement contre ses tempes, dépose ses lippes sur son front, demeurant immobile le temps d’un instant, secondes volatilisées qui s’écoulent trop vite, avant de rendre place et de secouer la tête.

« Et tu devrais savoir que tout argument est futile, ma chère, ma décision est irrévocable lui annonce-t-il solennel, avant de chercher maladroitement à détendre l’atmosphère, non sans garder un contact physique avec la rousse, comme pour se convaincre qu’elle est bien là, en chair et en os, indemne sous les stigmas de cette vie qu’on lui a arraché, refusé subitement, alors qu’elle ne trônait plus comme maîtresse de sa propre vie. Du moins, elle trône quelque part, alcôve dorée qui lui est réservée dans le palpitant du Flamel.

« Est-ce que l’on peut être deux amis qui prennent un verre, le temps d’un instant? Je retournerais bien à nos leçons de Potions, mais à moins que tu ne possèdes un Retourneur de temps quelque part, camouflé sous tes vêtements » sourit-il, légèrement taquin, cherchant l’esquisse d’un sourire.

Il refuse d’accepter de la savoir condamnée à ce malheur qu’on lui a imposé.
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Eden Lestrange
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Eden Lestrange
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: i'll be the one if you want me to, anywhere, i would've followed you (pluton et sevda)   i'll be the one if you want me to, anywhere, i would've followed you (pluton et sevda) EmptySam 25 Avr - 23:09


Pluton & Sevda
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▶

S’il y avait bien une chose qu’elle aimait par-dessus tout chez Pluton, c’était qu’il n’avait jamais failli à ses promesses. Vingt ans plus tôt, alors qu’il avait rechigné à venir pour des raisons qui échappaient encore à la rousse, il avait fini par accepter de venir au mariage de Sevda et Duncan. Âgé de seulement quinze ans à cette époque, elle se remémorait encore le chagrin dans les yeux d’un Pluton adolescent malgré qu’il avait souri avec mélancolie durant toute la cérémonie. Lorsqu’elle avait accouché de son second enfant, Cihan, c’était Pluton qui avait accouru à son secours pour l’emmener à Ste-Mangouste alors que Duncan était plongé dans ses affaires du ministère. Il avait veillé toute la nuit sur elle – défiant la présence du Scrimgeour – car suite à un accouchement difficile, Sevda était tombée dans le coma. Pluton avait également répondu présent à chaque invitation, malgré les regards mélancoliques qu’il posait sur Sevda durant des années, jusqu’à qu’il ne rencontre Orphée Trelawney. Oui, le Flamel était assurément son chevalier galant et attentionné, là où Ulrich était son farouche guerrier protecteur.

C’était pour toutes ces raisons qu’elle avait cédé en ce jour, qu’elle avait trouvé la volonté de se traîner jusqu’au Chaudron Baveur pour revoir ce visage qui lui avait tant manqué durant ces six mois d’esclavage.
Sauf que Sevda ne se trouvait même plus assez digne pour se permettre de le regarder droit dans les yeux. L’idée qu’il ait pu assister à sa marche forcée et humiliante, en février, la mortifiait. Pourtant, c’était la présence de Pluton qui lui avait donné la force de continuer son chemin. Et en étant attablé dans ce pub avec elle, l’alchimiste prouvait encore une fois qu’il ne ternirait pas leur amitié et qu’il continuerait jusqu’à son dernier souffle à l’épauler.
Dégaine toujours fuyante, Sevda se laissa pourtant faire au contact de la main brûlante du Flamel contre sa tempe. Baiser fugace et chaste déposé sur son front, instant qui aurait pu durer toute une vie, elle ne l’aurait guère refusé. Amour et loyauté dans ce monde de brutes.
« Et tu devrais savoir que tout argument est futile, ma chère, ma décision est irrévocable. » Leurs mains étaient à nouveau scellées, refusant de se quitter. M’affectionne-t-il au point d’accepter de subir ma présence impure aux yeux de tous ? « C’est que tu es aussi borné qu’à tes quatorze ans. » souffla-t-elle, iris baissés vers la table de bois.

« Est-ce que l’on peut être deux amis qui prennent un verre, le temps d’un instant ? Je retournerais bien à nos leçons de potions, mais à moins que tu ne possèdes un retourneur de temps quelque part, camouflé sous tes vêtements. » Je n’ai plus que la misère et l’infortune sous mes habits, songea-t-elle avec amertume. Mais le sourire taquin, that smile, fut similaire à l’arrivée d’un soleil éradiquant la pluie. Le plus beau des remèdes, visible et à contrario, intouchable. Papillons inexplicables dans le ventre. Retour du myocarde battant légèrement plus vite que la normale. Le regard de la lionne, se plongeant enfin dans celui de l’ancien Serpentard. Émotions qui ne parviennent toujours à se justifier et s’expliquer après toutes ces années.
« J’aurais aimé y retourner. » Elle avait rompu le silence, voix pleine de lassitude. « Je brillais, à cette période. » Sevda Dzhafarova, la belle adolescente polyglotte et confiante. Sevda et son aura positive, qui faisait tomber les cœurs de ces damoiseaux. Elle se demandait comment son meilleur ami la voyait, à présent. Certainement comme une triste chose, le fantôme d’un reflet flamboyant. Mais se ressasser le passé ne servait à rien lorsque le présent et le futur était à leur portée.

Un doux sourire illumina peu à peu le visage immaculée de Sevda, tandis que ses doigts effleurèrent furtivement la barbe de trois jours du Flamel. La russe avait oublié comme il était agréable de revoir et toucher un être aimé, se confrontant enfin à une âme respectueuse et pleine d'affection après les péripéties qu'elle avait traversé.
« Mais toi, comment vas-tu ? » demanda-t-elle, dans le désir de s'oublier et se focaliser sur Pluton. Sevda et sa compassion, qui la poussait à faire passer les autres en premier alors qu'elle souffrait tout autant.
Elle n'avait pas oublié une des lettres de Pluton, datant du mois de mai, où il mentionnait la disparition d'Orphée. Ils vivaient tous une bien sombre année, elle qui avait été si heureuse de voir Pluton trouver l'âme soeur après des années de solitude. Sevda n'osait néanmoins pas prononcer le nom de la concernée, par crainte d'empirer la situation et préférant attendre de voir si Pluton en parlerait de lui-même. « S'il te plaît, ne prétend pas que tout va bien. » reprit-elle avec une douceur infinie. « Maintenant qu'ils m'ont accordé la liberté, c'est à mon tour de me battre pour t'épauler. Je ne laisserais plus ces bourreaux me toucher, m'enlever à toi et à vous tous. Je suis là. » Car rien n'était pire que voir un être cher le coeur en sang. Cette fois-ci, elle ne se ferait pas avoir deux fois. Se faire trahir par son époux était déjà scandaleux et révulsant, elle en était ressortie plus forte et redoutable. Elle devait désormais veiller à être présente pour les siens, coûte que coûte.


@Pluton Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: i'll be the one if you want me to, anywhere, i would've followed you (pluton et sevda)   i'll be the one if you want me to, anywhere, i would've followed you (pluton et sevda) EmptyLun 27 Avr - 21:07



@sevda dzhafarova + @pluton flamel

- Chemin de Traverse, 1914
Quatorze ans. Il se rappelle encore d’avoir remarqué cette crinière de feu, ce tempérament bouillant et ce talent indéniable pour les Potions alors qu’il était lui, jeune prodige Flamel, novice dans ce club regroupant les quelques élèves dotés de bon sens, selon lui. Indéniable pince sans rire, conservant une distance respectable des pairs n’ayant pas sa curiosité intellectuelle, Pluton s’avérait solitaire. Le soir, il s’enfermait dans une pièce, remerciant Merlin de l’avoir fait intelligent et infant Flamel, on lui avait octroyé une salle d’étude qu’il soupçonnait avoir été commandité par son aïeul Nicolas. Le poitrail gonflé de fierté, chaque soir jusqu’à tard la nuit, quand les rayons lunaires étaient sabordés par les premières miasmes ensoleillés, il retrouvait le confort de son dortoir, s’endormait épuisé, mais plus vif, plus alerte.

Il allait devenir un maître des Potions, et peut-être même avait-il en ce grenat qui habitait ses veines, ce qu’il fallait pour devenir un alchimiste légendaire, à l’instar de la branche majeure de la famille. Longtemps, cela l’avait consumé. Ambitieux et borné, il ne pouvait se résoudre, Pluton l’orgueilleux, à n’être qu’une pâle copie de cet oncle qu’il adulait, mais qu’il cherchait tant bien que mal à égaler. Certes, il lui faudrait peut-être des siècles, mais il en caressait l’idée de la pulpe des doigts, Pluton. Si Nicolas l’en croyait digne, peut-être lui ouvrirait-il les portes de l’éternité pour que tout le savoir du monde n’ait plus de secrets pour eux.

L’idée était séduisante, mais une chose l’avait été encore plus.

Il avait fallu l’intervention d’une jeune femme ayant vu le jour quelques années avant lui pour ouvrir les yeux sur une terrible réalité : connaissance rime avec souffrance. Des lunes durant, il s’était entêté à nier les premiers balbutiements de ce qui aurait pu être quelque chose de grand, de différent, d’inusité et d’incroyable. Longtemps, il s’était convaincu que cela n’avait existé que dans son esprit. N’avait-elle pas tellement plus à offrir au monde, elle, érudite et débrouillarde, courageuse et enflammée, que de pourtant graviter autour du taciturne Flamel, duquel elle s’était pourtant lié d’amitié, amitié transfigurée en quelque chose d’autre, d’insaisissable. D’impossible surtout, Pluton avait bien du finir se l’avouer…

« Rien ne peut tarir cette lumière qui t’habite, j’en suis certain. Je la vois, et elle est belle, brillante, incandescente à mes yeux lui souffle-t-il doucement, fermant les yeux de délice de sentir la pulpe de ses doigts le parcourir. Un contact qui n’est que douceur, piété et félicité. Il se fit violence pour ne pas la maintenir en place avec une paume contre la sienne, regrettant d’avoir les convenances qui l’étouffe, incapable de s’en délester pour la ramener contre lui et de la savoir se blottir dans ses bras, aux yeux de tous, d’eux, puisqu’ils sont aveugles, forcément. Comment on peut vouloir décrocher une étoile comme Sevda et continuer sans ciller? Pluton regrette que le carmin de son sang ne puisse pas protéger la rousse au regard éteint, mais à la beauté sempiternelle. Il se veut douceur et légèreté, replaçant une mèche rebelle derrière son oreille, s’attardant à emplir son regard et sa mémoire de ces traits, s’imbibant de cette présence qui lui a tellement manqué.

« Je survis » parvient-il simplement à dire, incapable de se faire rassurant, incapable également de lui mentir effrontément. Il n’est pas suffisamment sot pour croire qu’elle serait suffisamment bête pour le croire, de toute façon. Il a appris, aux côtés de Dzhafarova, qu’il est bien idiot de la sous-estimer. Il ne l’a fait qu’une fois, et foi de Flamel, on ne l’y reprendra plus. Il lui adresse un sourire teinté de tristesse, atterré par sa sollicitude. Elle a été arrachée à sa famille par celui qui fut son mari, et elle le plaint lui? Pluton mord l’intérieur de son joue, imbibant sa langue d’un carmin réconfortant.

« Je ne le mérite pas, tu sais? Admet-t-il a demi-mot, comme s’il craignait d’entendre ces vérités qu’il se refuse à s’avouer Où étais-je quand tu as vécu l’enfer, Sevda? Comment puis-je me prétendre être ton ami alors que je l’ai vu lui, je l’ai, il a, je… il ne parvient pas à terminer sa phrase, se rappelant trop bien le fer chauffé à blanc de ce patriarche Potter qui s’était mis un gant de fer pour façonner le présent avec les idées d’un Grindelwald désaxé. Pluton serre une main tremblante de la sienne, la serrant trop fort, enfant désabusé, adulte terrassé.

« Où étais-je pour toi à ce moment-là? En rang, supportant l’insupportable de te savoir malmenée. Rien que d’y penser, seulement que d’y penser, je- il s’interrompt, voix blafarde qui se teinte de colère, d’amertume, de fureur. Les larmes menacent, le bateau vacille, vague déferlante d’émotions à laquelle il s’est trop longtemps refusé. Il respire bruyamment, paupières palpitantes, battements effrénés de son cœur qui tangue, submergé.

« J’ai supplié ma mère de me laisser t’épouser, tu sais? Pluton rit d’un rire dépourvu d’amusement Elle m’a regardé comme si j’étais bon pour Sainte-Mangouste, évidemment, mais je l’aurais fais, tu sais, si j'avais su que ça pouvait aider. Sans hésiter, même avec, même après… elle».
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Pluton & Sevda
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▶

Arnaque.
« Rien ne peut tarir cette lumière qui t’habite, j’en suis certain. Je la vois, et elle est belle, brillante, incandescente à mes yeux. » Tu la vois et moi, je suis aveugle. Des mois – qui paraissaient être des années – que Sevda se sentait vivre dans une peau qui n’était pas la sienne, qui ne lui convenait pas, qui la débectait. Elle ignorait si c’était le début ou la fin de sa lente descente aux enfers. La sirène à la chevelure de feu semblait avoir traversé différentes épopées : engeance de la noblesse russe durant ses premières années, devenant ensuite la gamine aux extraordinaires pouvoirs, ensuite une exploratrice et épouse dévouée, pour finir esclave de sa propre amie, puis libérée pour être paria de la société. Son existence était-elle au final, une vaste et vulgaire plaisanterie ? Sevda aurait souhaité ne pas naître et voir sa fierté être piétinée de cette manière. Elle ne croyait plus en rien, pas même aux consolations proférées par Pluton. On lui avait déjà tant menti ! Coup de blues incurable pour le moment, bien que Sevda reprendrait du poil de la bête et guérirait de ses blessures au fil des semaines à venir si elle s’accrochait à la force colossale qui sommeillait en elle. « Nous n’avons définitivement pas la même vue. » répliqua-t-elle, presque boudeuse derrière quelques mèches rousses qui lui barraient un œil, palpitations féroces du myocarde blessé lorsque le Flamel l’en débarrassa. Un regard embarrassé mêlé de complicité qu’elle adressa au blondinet, au fond heureuse qu’il veille encore sur elle de la tête aux pieds.

Dévotion.
Autant qu’elle devait veiller sur lui et elle avait été absente, prisonnière d’un quotidien indésirable, d’une cage d’acier mortelle. Sevda n’avait pas pu être présente à une période où son meilleur ami avait eu le plus besoin de ses étreintes silencieuses mais emplies de compassion. Mais maintenant qu’elle était là, face à lui en chair et en dos, hors de question de le quitter. « Je survis. » déclara-t-il avec une simplicité déconcertante, comme si c’était la dernière chose qui lui restait à faire. Une fatalité. Sevda, instinctive, ressentait tout le chagrin de l’homme telle une lame s’enfonçant dans son âme. « Un des vœux les plus chers d’Orphée était que tu vives, pas que tu survives. » déclara-t-elle fermement, s’emparant cette fois-ci par sa propre volonté de la main de Pluton. Protection et trace d’un amour qui n’avait jamais pu s’épanouir.
« Je ne le mérite pas, tu sais ? » Faux, tu mérites tout l’or du monde. « Où étais-je quand tu as vécu l’enfer, Sevda ? Comment puis-je prétendre être ton ami alors que je l’ai vu lui, je l’ai, il a, je… » L’alchimiste semblait être noyé dans une intense tourmente, ses yeux bleus et expressifs exprimant toute la douleur ressentie à l’évocation d’un terrible souvenir. Celui d’une amie chère à son cœur, malmené par le tyran qu’était Henry Potter. Leurs mains, liées, tremblèrent à l’unisson, ne formant qu’un. Dans sa poigne, elle pouvait y déceler son chagrin, sa peine, ses regrets. « Où étais-je pour toi à ce moment-là ? En rang, supportant l’insupportable de te savoir malmenée. Rien que d’y penser, seulement que d’y penser, je… » Il finirait par la tuer à petits feux, à proférer de telles foutaises. Ses iris vrillés sur ceux de Pluton, la Dzhafarova captura le visage de son meilleur ami de sa main valide, déterminée à lui faire comprendre qu’il n’y était strictement pour rien.  « Je ne veux plus entendre des inepties pareilles, Pluton. Ton visage seul a suffi pour me donner la force de continuer cette marche ce jour-là. Pendant mes nuits d’insomnies, c’était mes enfants et toi qui me maintenaient en vie. » Quant à Ulrich et Byron, c’était deux autres cas différents. Ils étaient ses guerriers, ceux qui lèveraient une armée pour la venger et la défendre, ceux qui saigneraient ses opposants jusqu’au dernier. Pluton, lui, était sa lumière dans les ténèbres, calice de son cœur, sa secrète âme sœur. « Tu n’as jamais failli à ton rôle et je ne te lâcherais pas non plus. Nous devons nous soutenir, envers et contre tout, plus que jamais. »

Amertume.
« J’ai supplié ma mère de me laisser t’épouser, tu sais ? Elle m’a regardé comme si j’étais bon pour Ste-Mangouste, évidemment, mais je l’aurais fait, tu sais, si j’avais su que ça pouvait aider. Sans hésiter, même avec, même après… elle. » C’en était sans aucun doute trop pour Sevda, de le voir dans cet état et surtout, d’entendre l’inespéré, l’inattendu, l’interdit qu’ils avaient tu. Ses yeux s’embuaient, inévitablement, myocarde crevé à l’idée d’avoir succombé aux charmes de Duncan. Si elle avait attendu, rien que quelques années, aurait-elle saisi la nature de ses sentiments pour Pluton ou aurait-elle continué de faire semblant, d’ignorer ses sens qui ne réclamaient que lui ? Sevda n’avait pas réponse à cette question, l’amertume la rongeant jusqu’aux os rien qu’à songer à une existence paisible et inatteignable aux côtés du Flamel. « Mon impureté t’aurait déshonoré, aurais-pu le supporter ? T’aurais-je rendu heureux, avec tout cela, une famille à dos et ensuite, le gouvernement contre toi également ? » Ses lèvres tremblèrent, victime d’émotions violentes qui se bousculaient dans son esprit. « Un mariage ne se fait pas dans le but d’aider les nécessiteux, c’est une union qui se scelle par amour. M’aurais-tu aimé comme je t’… » comme je t’aime. Interruption brutale des mots qui s’apprêtaient à franchir ses lippes. Tout cela n’était qu’indécence de sa part, s’était-elle perdue en route ? Non tu n’as pas le droit, Sevda, tais-toi.

La Terre s’était arrêté de tourner,
Les gens qui les entouraient s’étaient évaporés,
Ne restait plus qu’eux et leurs secrets inavoués.



@Pluton Flamel
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@sevda dzhafarova + @pluton flamel

- Chemin de Traverse, 1914
Pluton se mord l’intérieur de la joue, se retenant de ne pas en ajouter, de ne pas avouer à demi-mot qu’elle n’avait jamais qu’été lumière à ses yeux, même aujourd’hui, malgré les stigmates qu’elle porte au nom d’un carmin éthéré qui ne peut être sien, dilué par le sang des sans-pouvoirs, créant une sorcière bien plus puissante encore. Grindelwald n’a pas conscience que cette chair malmenée peut s’animer, prendre vie pour s’invectiver des principes qu’il tente d’inculquer. Pluton sait mieux que bien des sorciers, le jour venu où Sevda percevra enfin sa lumière, rien ne pourra l’arrêter, rien du tout. Il revoit ce visage mutin, ce regard sérieux lorsqu’ils se lançaient un défi de concoction, au creux du club de potions. Il l’entrevoit derrière ces prunelles éteintes qu’il ne voudrait qu’embraser, qu’elle s’immole de cette passion qui lui est propre et qu’il aspire à instiguer de nouveau chez elle. Elle ignore qu’à ses yeux, elle est la plus belle femme du monde, femme de caractère, mère dévouée à qui on a tout arraché, mais qui se tient debout, malgré eux, malgré tout. Elle ignore que pour Pluton Flamel, elle vaut plus que l’or des alchimistes, plus que cette quête fastidieuse des Reliques de la Mort que certains entreprennent dans l’espoir d’une gloire à la durée limitée, lueur d’espoir des mal-aimés et des malmenés de ce monde.

Puis elle prononce ce nom qui le percute de plein fouet, l’oblige à fermer les yeux et provoque une sensation d’étranglement dans son palpitant. Il ne fallait qu’elle pour oser, pour l’obliger à faire face, à confronter la terrible vérité.

Et il ne fallait que son regard rivé dans le sien pour l’extirper de ses tourments.

C’est le visage encadré par l’une des paumes fraîches de Sevda qui le ramène à la réalité, prunelles qui palpitent, chassant une perle d’eau qui cherche à s’y loger « Ensemble » parvient-il à s’arracher, voix tremblotante qu’il cherche à apaiser. Pluton enferme la paume de Sevda contre son visage, s’y lovant doucement, profitant de ce contact pour reprendre pied dans la réalité, dans le moment présent, dans une joie réservée d’enfin la retrouver. L’esprit vrille, vacille, mais il s’ancre dans ses prunelles, qui sont à l’instant ancre et bouée, reprenant ces rôles qui, depuis l’adolescence, n’ont cessé d’être siens.

« Que Merlin m’en soit témoin, si j’avais eu la certitude que cela aurait eu une incidence sur ta servitude, foi de Flamel, je t’aurais fait mienne sans hésiter » qu’il annonce d’une voix ferme, déterminée. Le choix de mot est éloquent, et Merlin sait qu’il en a longtemps rêvé. D’une certaine façon – peut-être s’en est-il convaincu pour s’apaiser – elle l’est, bien au-delà de toutes les autres, espace dans son palpitant occupé par l’incandescente depuis sa scolarité, cœur qu’elle a longtemps possédé, bien que ce soit inconsciemment, cœur qui s’est finalement résolu à aimer quelqu’un d’autre, à aimer autrement. Elle incarne encore ici, maintenant, alors que la société veut la faire ployer, ce rêve dilué d’être cette femme parfaitement imparfaite qu’il aurait eu à son bras pour pavaner, au lit pour s’amuser et pérenniser la lignée, dans sa tête pour le provoquer et le défier ainsi que dans sa vie pour l’aimer. Pluton la détaille du regard, et son cœur rate un battement, sourire éphémère qui anime ses traits, jusqu’à ce que la suite des propos le percute de plein fouet.

Il penche doucement la tête, prend possession d’une paume déposée qu’il vient déposer contre sa poitrine, la tenant avec douceur et fermeté. C’est d’une voix plus sûre d’elle-même qu’il ne l’aurait cru qu’il parvient à rétorquer « Ne sais-tu donc pas que je t’ai toujours aimé, Sevda?». Il ricane nerveusement, passe une main libre dans sa chevelure indomptable, puis braque ses prunelles azurées dans celui de la jeune femme, l’obligeant à le regarder « J’ai attendu que tu t’en rendes comptes, des mois, des années mêmes. Si je ne l’avais pas rencontré, je t’attendrais encore, d’une certaine façon, j’en suis presque convaincu ». Il penche la tête vers cette main qu’il tient contre lui, soupire avant de reprendre « J’ai appris à aimer différemment, Sevda, j’ai dû le faire pour mettre fin à cette attente tortueuse et silencieuse, principalement après t’avoir accompagné le jour de ton mariage, lors de la naissance de tes enfants. C’est par amour que je me suis résolu à laisser ce vieux rêve aller, pour que résonne d’autant plus la vérité dans ma voix quand je te répétais que j’étais heureux pour toi ».

Il se tait une seconde, puis libère la main et prend une gorgée de ce liquide ambré qu’on a finalement déposé devant lui, après une éternité. « Je me suis souvent imaginer tout t’avouer, tu sais? J’ai imaginé des scénarios, du plus probable au plus farfelu, sans jamais me résigner. Dis quelque chose Sevda, t’ai-je offensée? ».
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Eden Lestrange
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i'll be the one if you want me to, anywhere, i would've followed you

« M’aurais-tu aimé comme je t’aime ? » aurait-elle voulu dire, terminant sa tirade toute en beauté, sans pouvoir se résoudre à prononcer les sept lettres fatales.
Car tout cela n’était qu’indécence. Elle était mère de trois enfants, son second métier de coeur, ne pouvait donc par ce biais se permettre de parler à tort et à travers, même si la vérité était que Pluton Flamel représentait une grande partie de son univers.
Tout simplement parce que la jeune lionne qu’elle fut jadis s’était éprise sans même s’en rendre compte du petit génie des potions. Blondinet qui avait toujours fait plus que son âge, qui l’avait touché en plein coeur par sa maturité, son tempérament consciencieux, ses attentions, son amour.
Quelle idiote avait-elle été, de se convaincre qu’il ne l’aimait pas ! Solution des plus lâches pour masquer de pourtant si nobles sentiments, effrayée d’assumer que le palpitant puisse chavirer pour un autre homme que celui envers lequel elle s’était engagée. Terrorisée à l’idée de gâcher une longue et solide amitié, de guerroyer contre le monde entier pour clamer cet amour interdit - lui sang-pur et elle née-Moldue - ou pire encore, de quitter Duncan pour le Flamel et se faire passer pour une femme de basse vertus. Jusqu’à - peut-être - ses vingt-cinq ans, Sevda avait joué à l’aveugle.

Mais par la suite, combien de fois avait-elle soupiré seule dans sa chambre, se cloîtrant entre quatre murs lorsque Duncan rechignait à la comprendre, là où Pluton n’avait qu’à croiser son regard pour cerner le moindre de ses désirs ? Il lui était même fréquemment arrivé de rêver du Flamel, ses songes illustrant une douce image de sa propre personne, lovée dans les bras affectueux de l’alchimiste. De s’imaginer en train de parcourir les quatre coins du monde en sa compagnie, de discuter jusqu’à l’aube de ce qui les passionnait là où Duncan ne pensait qu’à l’argent et le pouvoir.
Elle s’était rendue compte trop tard qu’ils auraient fait un merveilleux couple (comme les badauds se plaisaient tant à le dire sur leur passage), parents d’enfants plus que brillants et comblés dans un cocon de bonheur auquel ils aspiraient depuis toujours.
Longtemps, Sevda s’était contentée d’une vie conjugale et familiale plus classique qu’un concert d’opéra, alors que ses sens ne souhaitaient que s’embraser par la passion. Elle avait bouché le trou béant qu’avait généré sa frustration par des voyages incessants, agaçant toujours un peu plus Duncan là où Pluton aurait sans doute été profondément plus intéressés.

Oh que oui, j’aurais aimé être sienne et l’aimer plus haut que les astres encore, songea-t-elle avec mélancolie et amour, fermant brièvement les yeux au contact du visage de Pluton contre sa paume. Amour et amitié palpable, langueur et douleur d’avoir été séparés durant six mois qui en avaient paru une éternité.
Paume glissant du faciès de l’ancien Serpentard jusque sa poitrine, enveloppant un myocarde qui s’apprêtait à enfin hurler son amour enfoui pour la russe. Pas ça, ne fais pas de moi une dépravée, au nom de mon affection pour ton épouse disparue, supplia-t-elle silencieusement tout en ne parvenant pas à échapper à la poigne du Flamel. Elle ne le voulait pas, désirait profiter de cet instant précieux et rare, souvenir qu'elle chérirait jusque la tombe.
« Ne sais-tu pas que je t’ai toujours aimé, Sevda ? » Je le sais, mais j’ai été sotte, bien sotte, mon doux. Frisson incontrôlable dont seul Pluton pouvait avoir connaissance en cet instant précis, lorsqu’il passa sa main dans le feu qu’était la chevelure de la Dzhafarova. Yeux noisettes de la belle dame qu’elle était se redressant vers ceux de Pluton, aussi beaux qu’un ciel d’été.
« J’ai attendu que tu t’en rendes comptes, des mois, des années mêmes. Si je ne l’avais pas rencontré, je t’attendrais encore, d’une certaine façon, j’en suis presque convaincu. » Inattendue mais sincère, une larme coula sur une des joues de Sevda, tandis qu'elle déposait un chaste baiser empli de loyauté et d'amour pur pour le Flamel sur la main de ce dernier, qui enserrait encore la sienne. Jamais il ne l'avait vu pleuré, si ce n'était que de rire ou de joie. Oui, Sevda pleurait tout ce qu'elle avait fait subir, cette attente insoutenable, le chagrin qu'elle avait pu causer chez Pluton. Parce que lui, avait été plus brave dans cette affaire, ne s'était pas mariée durant des années et n'ayant engendré aucun enfant jusqu'aujourd'hui. Tandis qu'elle, dans sa lâcheté d'antan et sa prétention, avant avancé sans réellement prendre le temps de se retourner et d'étudier la situation de plus près, de discuter avec lui de tout cela en prenant son courage à deux mains.

Boum.
Mignonne paluche de Sevda reprenant une place là où elle ne l'aurait pas souhaité, préférant secrètement la savoir entre celle plus puissante de Pluton, son éternel.
« Je me suis souvent imaginer tout t’avouer, tu sais ? J’ai imaginé des scénarios, du plus probable au plus farfelu, sans jamais me résigner. Dis quelque chose Sevda, t’ai-je offensée ? » Elle n'avait pas lâché un seul mot durant la déclaration inestimable, perdue dans un nuage de tristesse et et de remords. Crainte de se couvrir de ridicule en laissant parler son coeur et de fauter par une éventuelle maladresse, alors que sa petite voix lui soufflait que s'ils auraient été seuls dans ce pub ou ailleurs, Sevda lui aurait offert un baiser dont il se serait remémoré durant toute une épopée.
Comment pouvait-il penser qu'il l'avait offensé, là où elle s'était montrée cruelle d'avoir tiré un trait sur une éventuelle histoire qui aurait pu être leur plus belle réussite ? Ses doigts se refermèrent autour du poignet de Pluton, dans un geste véhément, engagé et passionné.
« Ne parle pas d’offense, je t’en prie. » voix étouffée par l’émotion qui la submergeait. « Dieu seul sait que je t’aurais suivi si tu m’aurais avoué tout cela, que je me serais battue pour être digne de toi. » Parce que Sevda ne l’était pas, ne méritait en rien la dévotion de Pluton à son égard. Seconde larme égayant son visage, avant qu’elle ne se penche davantage vers Pluton, se rapprochant instinctivement et dangereusement vers lui. Deux paires d’yeux se noyant l’une dans l’autre, prêtes à se dévorer sans pourtant oser et franchir la ligne rouge.
« Parce que je n’en ai jamais aimé un plus que toi. »
La vérité, enfin la stricte vérité après des années. Simple et concise.
« C’est moi t’ai offensé par ma lâcheté, jouant inconsciemment avec ta jeunesse et gaspillant tes plus belles années par mon silence, alors que nous aurions pu ne faire qu’un je m’étais montrée plus courageuse. » Le regard poignant de mélancolie et de nostalgie de Pluton lors de son mariage ou encore, de la naissance de son enfant, prenait tout leur sens. Sauf qu’il n’était plus un gamin, qu’il n’avait plus quinze ans et elle dix-neuf. Que deux décennies étaient passées et que le destin avait décidé de les réunir à cette table, à s’avouer l’inavouable. Qu’ils étaient aujourd’hui deux âmes chagrinées, le premier par la perte de son épouse et la seconde par la trahison du père de ses rejetons.

« Je t’ai aimé, je t’aime et je t’aimerais toujours, Pluton Flamel. » Ses lèvres tremblèrent imperceptiblement, ses doigts glissant vers ceux de Pluton, s’entrelaçant entre les siens. Sensibilité et fusion timide. « Mais nous n’avons plus le droit à tout cela, n’est-ce pas ? » chuchota-t-elle douloureusement, ne le privant néanmoins pas de son toucher et de sa proximité.

Et s’ils le pouvaient ?
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