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 kiss with a fist (sevda)

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Naiara Fabregas
coalition sorcière
Naiara Fabregas
crédits : KANE. (avatar)
face claim : eva mendes
pseudo : guimauve
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études : a étudié à Castelobruxo de 1880 à 1886, a organisé son emploi du temps pour suivre aussi les cours de danse magique au Brésil
particularité : métamorphomage, son corps fait partie de son art.
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Message (ϟϟ) Sujet: kiss with a fist (sevda)   kiss with a fist (sevda) EmptySam 18 Avr - 22:25

La cubaine vient doucement refermer la porte de la chambre de la petite princesa qu’était son mi-ange, mi-démon de fille. Inutile de risquer de la réveiller. Haydée Fabregas était une petite démone sans sa sieste et s’il avait fallu que Naiara lui raconte, ou plutôt lui mime et lui théâtralise la scène où le cœur du dieu Serpent à plume Quetzalcoatl se transforma en l’étoile du matin. Son corps l’avait beaucoup aidé. Elle était souvent le tableau sur lequel sa fille s’amusait à dessiner. Elle lui demandait quelque chose et Naiara le dessinait sur son ventre ou le bas de son dos. Parfois Haydée lui demandait des choses invraisemblables et mais Naiara faisait de son mieux pour s’exécuter, ne pouvant dire non à sa fille. Pourtant, la fatigue avait réussi à avoir raison de la petite fille de sept ans qui s’était endormie comme une masse alors que Naiara créait non sans concentration une tache de naissance en forme d’étoile sur son ventre maternel dénudé. Embrassant le sommet du crâne de la petite, elle vient finalement sortir de la chambre spacieuse et joliment décorée de son enfant.

La maison était calme après cela. Esteban avait sa leçon de la journée et Naiara disposait de quelques heures pour elles. L’idée d’aller dans son atelier lui effleura l’esprit, mais d’humeur trop distraite, elle se dirigea vers l’un des salons de la villa des Fabregas. Toutes les parties de la villa étaient décorées avec des styles différents, petit caprice de Naiara qui s’ennuyait ferme au début de son arrivée en Angleterre et qui avait dépensé des sommes astronomiques en décoration. Elle avait non seulement harcelé les fabricants mais aussi les artistes. La villa des Fabregas était à l’image de leurs propriétaires : exotiques et extravagants. Dans ce salon-ci, c’était la chaleur des tropiques et surtout de la belle Cuba qui ressortait. Les couleurs étaient chaudes et avenantes. Un paon empayé trainait dans un coin tandis qu’un immense tableau représentait l’île d’origine de Naiara. Parmi les fauteuils et les canapés de la pièce au couleur bleu turquoise, il y avait là un immense piano. La vue de l’instrument de musique la fit s’arrêter. Puis ce qu’elle avait décidé de ne pas travailler aujourd’hui, elle pouvait bien s’exercer un peu.

Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas joué. Naiara avait très tôt appris le piano. C’était une de ses passions comme une autre, une des passions qu’elle avait fini par arrêter quand elle avait considéré qu’elle avait fait le tour de la discipline. Sans se prédestiner à une grande carrière dans la musique, elle avait fait quelques représentations pendant son adolescence. Rien cependant à envier aux ballets de danses et aux cérémonies plus prestigieuses ni ensuite à ses expositions et sa galerie. Mais Naiara se défendait bien dans ce domaine et c’était aussi après tout comme cela qu’elle avait séduit son mari tandis qu’ils se connaissaient à peine et qu’il n’était qu’un des trois noms parmi une liste de fiancés potentiel.

S’asseyant avec grâce et sensualité, pied nue, Naiara commença alors à se mettre à jouer. Elle ne savait plus le nom du morceau mais elle s’amusait plutôt à faire de l’improvisation, mélangeant les morceaux qu’elle connaissait. Comme cela faisait un moment qu’elle n’avait pas pratiqué, quelques fausses notes se hissèrent par ici ou par là et elle reprit la partie juste la maitriser totalement. Mais tandis que la musique s’élevait, la cubaine distingua un autre bruit. Celui de pas dans les escaliers. Pensant qu’il s’agissait d’Haydée qui avait déjà terminé sa sieste, ce qui aurait été étonnant pour ce petit monstre, elle s’arrête alors de jouer et se tourna vers la partie qui menait sur le couloir.

C’est alors qu’elle la vit.
Sevda Dzhafarova en chair et en os, bien vivante. Chez elle.

Il sembla qu’un orage passa dans le regard de Naiara qui avait presque oublié l’existence de cette femme qu’elle ne pouvait plus se voir en peinture. Son regard s’assombrit alors immédiatement, devenant d’un gris orage tandis que ses cheveux s’assombrirent.

« Sevda. » claqua-t-elle, glaciale et acide.

Qui lui a permis de venir ici ? Lukian ? Il n’avait quand même pas osé… ? Naiara regarda en direction de l’escalier. Personne ne sembla venir et cela l’agaça encore plus. Qu’est-ce que trafiquait Lukian avec elle ? Ils s’étaient déjà méchamment disputés à son propos quand elle avait appris le retour de Sevda dans sa vie. L’idée de savoir que cette sang-de-bourbe, autrefois son amie qu’elle avait accueillie ici en dépit de son sang, traitée mieux que n’importe quelle autre famille aurait fait avec elle, traine dans les parages déclenchait chez Naiara une réaction excessive de jalousie mélangée à de la crainte. Elle ne supportait pas de la savoir prêt de ses enfants après ce qui était arrivé à Esteban. Elle ne supportait de la savoir trainer autour de Lukian qui agissait étrangement avec elle. Elle ne la supportait plus tout court et si elle avait pu lui arracher ses grands yeux de biche effrayée, lui griffer le visage avec ses ongles pour la défigurer à jamais, bien sûr qu’elle l’aurait fait. Sauf qu’elle n’était pas sûre si elle serait remerciée ou punie de tuer avec passion une sang-de-bourbe libre.

« Que fais-tu ici ? Tu n’as rien à y faire. » commenta Naiara le regard plus sombre que jamais.
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Eden Lestrange
coalition sorcière
Eden Lestrange
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: kiss with a fist (sevda)   kiss with a fist (sevda) EmptyMar 21 Avr - 1:49



Étrange.

Étrange était de remettre les pieds dans un lieu qu’elle aurait dû quitter avec joie. C’était à peu près ce que Sevda avait ressenti en comprenant qu’elle était désormais une née-Moldue libre, avant de se rembrunir encore plus rapidement. Esclave chez les Fabregas, la belle rousse avait quitté leur maisonnée sans un liard dans les poches, juste ses trois pauvres tenues de domestique en guise de trousseau. N’ayant guère perdu le nord, elle s’était aussitôt précipitée chez Gringotts afin d’avoir davantage d’informations sur ce qu’il était advenu de sa fortune et s’il lui était possible d’effectuer un retrait. « Le contenu du coffre 333 appartient à Mr et Mrs Duncan Srimgeour. Et vous répondez au nom de Miss Sevda Dzhafarova. » avait jappé cet immonde gobelin dont elle aurait volontiers farci le gros faciès visqueux.
La seconde solution qui s’était offerte à elle était le compte bancaire moldu dont elle disposait. En pliant enfin ses bagages pour l’Empire russe, son père n’avait pas oublié de lui laisser une quantité non négligeable d’argent, lui glissant à l’oreille que cela pouvait toujours être utile. Le problème était qu’elle n’avait pas l’autorisation de quitter le Londres sorcier, à cause de ce fichu sceau.

Byron lui ayant trouvé un pauvre et miteux studio sur l’Allée des Embrumes, Sevda avait flâné sur le Chemin de Traverse durant deux jours à coller des affichettes sur les murs, dans l’espoir de trouver des clients désireux de profiter de ses talents de vétérimage. Sans succès. Errant chez Fleury & Bott quelques temps après afin de profiter de la chaleur de la boutique, elle était tombée sur Lukian Fabregas… à sa plus grande horreur. Il s’était ri de la misère de Sevda de bon cœur, avant de lui souffler inexplicablement à l’oreille « Vous avez l'air heureuse pour une mendiante ou une catin en devenir. Sachez que les portes de ma demeure seront toujours ouvertes si vous souhaitez travailler convenablement. » et déguerpir sans un mot supplémentaire, encore moins un au revoir.
Sa fierté mal placée l’avait empêché de lui courir après afin d’accepter sa proposition. C’était Naiara qui l’avait chassé. Revenir était une idée saugrenue. Malgré le peu d’affection qu’elle éprouvait désormais pour la séduisante hispanique, la vexer en débarquant de nouveau à la demande de son époux s’assimilait à une redoutable provocation.
Sevda avait donc cogité plusieurs nuits, avant de se rendre compte à l’évidence : elle avait besoin de rembourser Byron, se nourrir et payer les loyers à venir. Cela n’allait pas se faire tout seul et en attendant de retrouver une situation stable, elle pouvait parfaitement se montrer brave en acceptant Lukian comme employeur. Ignorer Naiara était cette fois, plus difficile mais qu’importe, ce n’était pas elle qui allait lui donner du pain. Cette dragonne ignorait ce qu’étaient les fins de mois compliquées et Sevda devait faire passer son propre bien-être en premier.

Voilà donc comment Sevda était revenue chez les Fabregas, débutant sa première journée de travail au poste de domestique rémunérée (ce n’était pas trop tôt !) d’humeur maussade. Lukian l’avait rapidement délaissé après lui avoir énuméré les tâches à effectuer afin de répondre à certaines obligations importantes.
Elle n’avait même pas eu besoin de rentrer à l’intérieur de la villa et se confronter à Naiara, potentiellement présente : le bougre lui avait ordonné de nourrir les abraxans en premier, à la française. Ces chevaux ailés et dorés étaient magnifiques. Après les avoir abreuvé de whisky pur malt, Sevda avait laissé les plus gros s’amuser avec elle. Visiblement, elle leur avait beaucoup manqué. Ce fut le cœur brisé que la sorcière quitta le gigantesque enclos, se rappelant qu’il lui avait ensuite demandé de repasser ses costumes et de cirer l’intégralité de ses chaussures.

La musique.

Les douces sonorités d’une mélodie accueillirent Sevda à l’instant même où elle débarqua dans le hall d’entrée, prête à remplir ses obligations. Elle tressaillit, comprenant qu’il n’y avait qu’une personne pour jouer de manière si bancale dans cet endroit : Naiara. La rousse était piégée, impossible de partir au risque de ne pas être payée. Lukian en était capable. Inspirant un grand coup, elle monta le plus discrètement possible les marches de l’escalier qui la mènerait au premier étage, puis au second. Sa destination finale. Si elle parvint à gravir la moitié de l’escalier sans un bruit, ce fut sans compter les dernières qui avaient la fâcheuse manie de grincer. черт*, pesta-t-elle intérieurement. Et…

« Sevda. »

La voix de la maîtresse des lieux, fusant tel un coup de fusil. Cheveux et iris assombris, son don de métamorphomage prouvant à la domestique à quel point elle était indésirable.
Sevda éprouvait l’envie irrépressible de disparaître, priant presque pour que le sol l’aspire. Inutile de rêver, sa vie était un éternel cauchemar depuis l’avènement de Grindelwald. Tu es une lionne, rugis et affronte tes épreuves la tête haute.

« C’est bien moi. » marmonna-t-elle, gênée.

Allah, n’es-tu pas censé être miséricordieux ? La miséricorde, ce n’était pas pour les nés-Moldus. Encore moins pour ceux qui étaient – d’après Naiara – responsables des blessures bénignes de ses enfants.

« Que fais-tu ici ? Tu n’as rien à y faire. »

Le ton employé par Mme Fabregas herself n’était pas agressif, mais pas moins redoutable. Il régnait un silence de mort dans ce couloir aux couleurs festives. Le décor ne convenait absolument pas à l’humeur devenue – certainement – massacrante de Naiara.
La main droite de Sevda – sa plus fidèle – s’était mise à trembler, presque prête à céder à de viles tentations prohibées. Les cris de la tempétueuse Naiara, son intention de lever la main sur elle pour des broutilles, Lukian qui empêchait presque son épouse de sauter à la gorge de Sevda. Non, elle n’avait rien oublié de cela. Simplement parce que cette tornade d’Esteban ne tenait pas en place et avait glissé sur le sol mouillé, alors que Sevda lui avait intimé de rester assis sur le canapé et de lire un livre en attendant que cela sèche. Il n’avait pas écouté, trop pressé de courir dans tous les sens.
N’importe quel parent aurait ignoré l’incident, cela arrivait. Sauf que Naiara était similaire à une dragonne protégeant son œuf, déferlant son feu pour peu. Prompte à jeter Sevda dans l’arène pour des futilités. Et ça, la Dzhafarova ne pouvait le pardonner.

La question de Naiara attisa la surprise de Sevda, dont la main avait cessé de trembloter. Après tout, elle n’était plus une esclave et n’appartenait plus à l’hispanique.

« Je viens travailler. Lukian ne t’a pas informé de ma venue ? Je dois aujourd’hui m’occuper des abraxans et de l’entretien de son dressing. » déclara-t-elle modestement, ne souhaitant pas adopter un ton provocateur ou être sur la défensive et se retenant d'ajouter que la moindre des politesses venant de la part de Lukian aurait été d'avertir sa dulcinée du retour de son Némésis.

Le vouvoiement avait été jeté aux oubliettes depuis des années entre les deux femmes. Elles avaient été amies par le passé, bien que cette amitié s’était éteinte le jour où Sevda était devenue paria de la société et donnée en tant que bonne au couple Fabregas. Cependant, elle continuait de vouvoyer Lukian par respect envers Naiara et car ils n’étaient pas intimes, ne l’avaient pas été et ne le seraient jamais.

Bon sang, pourquoi avait-elle accepté de revenir et subir le courroux de Naiara ?

Une erreur.

Spoiler:


@naiara fabregas
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Naiara Fabregas
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: kiss with a fist (sevda)   kiss with a fist (sevda) EmptyJeu 23 Avr - 23:41

Cette femme ne sortirait jamais de sa vie.

La pensée était terrible mais pourtant emprunte d’une vérité implacable. Elle s’insinuait dans son crâne et déjà prendrait trop de place, viendrait grignoter sa créativité et n’y laisserait plus que le néant. Elle le sait déjà, c’est inévitable. Naiara a l’impression de nager dans un parfait délire. Qu’est-ce qui se passe dans la tête de son cher et tendre ? La simple vision de la femme qui était autrefois son amie lui donne la nausée. Le regret aussi de ce que leur relation est devenue et incapable d’assumer que c’était peut-être de sa faute à elle. Ce serait faux de dire qu’elle n’a pas aimé Sevda comme une amie. A une époque, elles l’avaient été. Les conversations tard le soir, les complicités. Naiara n’avait jamais rien eu contre elle et avait toujours apprécié nombreux de ses talents quand bien même n’étaient elles pas dans le même domaine. C’était surtout le nombre de langues parlées par Sevda qui avait intéressé Naiara, elle-même polyglotte. Sauf que le gouvernement avait changé et si Naiara avait pensé lui faire une fleur en la gardant ici quand bien même avait-elle un statut d’esclave dans la société, elle avait rapidement compris que Sevda n’accepterait jamais sa condition.

Le pire, c’était que Naiara pensait réellement que Sevda avait sa place dans la société.

Elle n’était pas d’accord avec toutes les mesures prises, elle le savait. Mais elle pensait réellement avoir sauvé Sevda d’un sort plus terrible encore. Jusqu’à Esteban. Ça n’était pas grand-chose, à peine une égratinure mais c’était suffisant pour la mettre en colère, encore plus quand Sevda avait répliqué. Il n’y avait pas eu que cela en réalité. Le comportement de Lukian avait énormément joué sur sa réaction et y jouait encore. Sans qu’elles ne s’en rendent compte, et peut-être était-ce la faute de Naiara d’avoir laissé faire une telle chose, mais un homme s’était mis entre elles. Celui-là même qui prenait une place importante dans leur vie.

Il était trop tard pour faire machine arrière, cependant.
Naiara ne pouvait plus reculer, question de fierté.

Et aussi, d’envie de détester quelqu’un par caprice. Sevda sera donc sa coupable quoiqu’il arrivât. Coupable de n’avoir rien fait au final. Coupable de ne pas avoir su peut-être la rassurer.

« C’est bien moi. »
Oui, c’est bien elle, la tendre, la douce, la si jolie Sevda. En chair et en os devant elle, légèrement hébétée, gênée, à marmonner parce que Naiara lui fait peur ? Est-elle devenue si hideuse comme la Médusa ? Elle ne sait pas si elle doit en être blessée ou bien heureuse d’être crainte.

Elle préfère être aimée, Naiara.

Elle sait qu’elle devrait s’excuser de son comportement de la dernière fois. Elle y pense même. Mais ce serait avouer qu’elle a tort et Naiara Fabregas ne peut pas le faire devant une née-moldue. Surtout pas devant Sevda ou pour Sevda. La décision de l’envoyer à l’arène avait été prise à contre cœur pour Naiara. Elle n’aimait pas cet endroit mais elle ne pouvait pas laisser passer cela. Sevda devait se rappeler à quel point elle avait eu une chance et qu’elle était en train de la perdre stupidement. L’arène était nécessaire.

Elle se demandait d’ailleurs, comment Sevda avait pu y survivre ? C’était insensé et complètement improbable. A croire qu’elle cachait bien son jeu ou peut-être était-ce toutes ses années à essayer de comprendre les créatures qui l’avaient rendue plus forte. C’était un mystère pour Naiara qui ne pouvait s’empêcher de penser que ça n’aurait jamais dû arriver. Comment tenir une baguette pour se battre si c’était pour qu’elle tremble comme une feuille devant elle !

« Je viens travailler. Lukian ne t’a pas informé de ma venue ? Je dois aujourd’hui m’occuper des abraxans et de l’entretien de son dressing. »

Le visage de Naiara se décompose. Elle est autant capable d’hypocrisie que de transparence et Sevda a toujours provoqué une certaine transparence chez elle. Le ton de Sevda est tant hésitant que désagréable aux oreilles de la cubaine.

Non, il ne lui a rien dit, probablement parce qu’il n’a pas eu le temps.
Elle en tombait des nues.

Mais ce serait exposer sa faiblesse que de l’avouer à Sevda et Naiara était une bonne joueuse qui, malgré sa passion et ses sentiments, pouvait faire avaler n’importe quoi à n’importe qui si elle se contrôlait un minimum.
Ressaisis-toi. pensa-t-elle.

« L’entretien de son dressing ? » dit-elle cependant sans comprendre, ne répondant pas à sa première question. Les abraxans, passait encore, mais le dressing ? Ils avaient déjà du monde pour cela ! Sevda était plus qualifiée pour trainer dans la boue que pour cirer des chaussures. « J’aurais tout entendu. »

Le regard de Naiara envoie presque des éclairs à la russe. Elle ne veut pas qu’elle traine dans les affaires de son mari. La jalousie se lit sur la teinte que prend ses cheveux, plus pâles subitement. Elle réalise alors avec horreur que la chambre d’Haydée est proche du fameux dressing. Hors de question de laisser Sevda s’approcher de ses enfants. Plutôt crever.

Naiara voit cependant une autre occasion apparaitre et son regard se fait plus sombre d’un seul coup.

« Je t’accompagne. » claque-t-elle froidement.

Elle se déplace alors et s’approche de Sevda. En prenant soin de ne pas la toucher, elle la contourne avant de s’arrêter.

« Eh bien ? Tu connais bien la maison. Je te suis. »

Et son regard se plante sur Sevda, froid, terriblement froid, attendant qu’elle se bouge enfin et se sorte de sa stupeur qui la rendait niaise au possible.
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Eden Lestrange
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: kiss with a fist (sevda)   kiss with a fist (sevda) EmptySam 25 Avr - 18:41



Déception.

C’était l’unique sentiment qui lui tiraillait l’esprit à chaque fois qu’elle posait ses yeux sur Naiara Fabregas. Elle aurait préféré lui hurler sa colère au visage, la détester, lui cracher son dégoût, lacérer son cœur de ses propres mains, la jeter aux ordures ensuite. La haine était plus aisée à manier que la déception pour Sevda. C’était moins blessant, plus facile. Être déçue d’une personne qu’elle avait considéré comme une véritable amie, relevait d’un autre domaine.

Cette cruelle déception ne datait pas de leur dispute concernant le petit Esteban. C’était plus complexe que cela. Si elle n’en avait rien dit jusqu’aujourd’hui, Sevda avait immédiatement déchanté en constatant que Naiara avait accepté de la prendre pour esclave. Beaucoup auraient pu prendre cette initiative comme une faveur venant de la part d’une amie, mais pas Sevda.
Cela n’avait strictement rien à voir avec de l’ingratitude. Juste qu’en tant qu’amie, Naiara aurait dû comprendre que derrière la tendresse et la douceur, se dissimulait une fauve incapable de se soumettre à quiconque. Même son ex-époux ne lui donnait pas d’ordre. Qu’elle aurait préféré se contenter de rats d’égouts en guise de repas plutôt qu’être l’esclave d’une prétendue amie. Ou Naiara aurait pu l’aider autrement et de manière indirecte, en luttant par exemple pour l’égalité de tous. C’était selon Sevda un choix plus noble que collaborer avec le gouvernement et les nouvelles mesures prises.

En voyant Naiara se plier aux directives de Grindelwald, Sevda avait rapidement compris qu’en réalité, elles n’étaient strictement pas de la même trempe et ne partageaient pas de valeurs communes. D’où la déception. Celle d’avoir entretenu une amitié superficielle avec une femme avec qui elle avait été entière.
Bien entendu, durant la captivité de Sevda et avant le malheureux incident, les deux sorcières avaient conservé de bonnes relations. La rousse avait fait de son maximum pour ne pas semer la zizanie et une mauvaise ambiance au sein d’une maisonnée qui n’était pas la sienne. Elle avait traité Esteban et Haydée comme s’ils étaient ses propres enfants, s’était occupée des besoins de Lukian comme s’il était un frère malgré le tempérament particulier de celui-ci, avait pris soin de Naiara telle une sœur.

La Dzhafarova se remémorait les moments où elle proposait à Naiara de la coiffer, la maquiller, lui masser ses pieds abimés par le port de talons. Elle était merveilleusement douée pour les travaux manuels. Sevda s’était également chargée de la majorité des repas, faisant profiter de sa cuisine russe à la famille Fabregas. La slave avait tout fait pour les satisfaire.

Et pour une broutille, celle-ci s’était permise de jouer avec sa vie.
Alors, cela changeait tout.

A présent, Naiara la toisait avec hostilité. Sauf qu’elle n’avait apparemment pas compris que c’était à Sevda de la dévisager de cette façon, après le couteau que Naiara lui avait planté dans le dos. « L’entretien de son dressing ? J’aurais tout entendu. » Muette face à cette étrange remarque, la Dzhafarova haussa cependant un sourcil. Croyait-elle que cette tâche la réjouissait ? Eh bien, tu te trompes lourdement, ma vieille, songea-t-elle avec insolence. Les cheveux de Naiara étaient subitement devenus plus pâles et ternes. Le don de métamorphomage de celle-ci transmettait exactement toutes les émotions ressenties par Naiara. La cubaine était habile pour manier sa particularité et Sevda comprit que la brune ne faisait pas le moindre effort pour contenir ses ressentiments.
« Je t’accompagne. » La voix aux timbres chauds de Naiara fusa dans les airs, incendiant le silence ambiant dans le couloir. Elle l’avait contourné et était plantée face à Sevda, autoritaire et implacable. Nous faisons la même taille à un centimètre près, quel plaisir grisant de pouvoir la regarder droit dans les yeux et lui faire savoir par ceux-ci que cette fois, je ne suis plus son esclave, observa-t-elle intérieurement, dédaigneuse.

« Eh bien ? Tu connais la maison. Je te suis. » Sevda avait la désagréable impression d’être traitée telle une adolescente de quinze ans. Si Ulrich aurait été témoin de la scène qui se déroulait entre les deux femmes, il aurait volontiers conseillé à Naiara de se taire et de ne pas réveiller la lionne qui sommeillait en Sevda Dzhafarova. Lui, la connaissait suffisamment bien pour affirmer que les accès de colère de la rousse étaient légendaires. Et justement, Naiara était – très doucement – en train d’allumer un feu qui pouvait s’avérer dangereux : l’ancienne Gryffondor détestait être suivie et épiée.
« Eh bien, fais donc. » répliqua-t-elle d’une voix égale, les lèvres pincées. Se détournant de la Fabregas, elles parcoururent ensemble le long couloir coloré, gravissant les escaliers menant au deuxième étage dont la décoration était plus intimiste. L’étage familial.
Elle se dirigea instantanément vers les appartements communs du couple, poussa la porte sans prendre la peine de la tenir pour que Naiara lui emboîte le pas. Ignorant royalement la présence de la cubaine, Sevda entrait déjà dans le dressing spacieux de Lukian.
Effectivement, les chaussures de l'argentin avaient grand besoin d'être entretenues. Surtout celles qu'il utilisait pour se pavaner dans le jardin et l'espace terreux des abraxans.
Le sceau attribué aux nés-Moldus ayant réduit la puissance de leurs sortilèges, elle se ridiculiserait sans doute moins en effectuant le travail à la main. Sevda ne voulait en aucun cas se couvrir d'une honte supplémentaire en formulant de pauvres sortilèges ménagers plusieurs fois dans le but de parvenir à ses fins. Naiara trouverait une raison supplémentaire pour se moquer d'elle, la railler jusqu'au rire.

Sevda s'attela donc à sa mission de manière consciencieuse, gardant le silence en évitant soigneusement de poser le regard sur Naiara. Celle-ci n'était pas partie et la russe pouvait aisément deviner qu'elle la jaugeait avec malveillance. Qu'importe, plus vite elle finirait et plus rapidement serait-elle chez elle.
Sauf qu'au bout de la troisième paire de chaussures, la fureur lui monta au cerveau à la vitesse d'un boomerang. Elle ne peut pas continuer à me mater ainsi. Pensant qu'il était préférable de le faire savoir poliment dès maintenant, au lieu d'attendre que la cocotte minute explose, Sevda posa calmement la paire sur le parquet étincelant. « Comptes-tu rester ? Ce que je fais n'est pas très passionnant, comme tu peux le voir. » déclara-t-elle le plus paisiblement possible, ses iris noisettes plantés dans ceux plus foncés de Naiara. « Je n'apprécie pas qu'une personne qui ne soit pas mon supérieur contrôle mon travail. C'est perturbant et stressant. Je sais ce que je fais. » reprit-elle d'un ton déterminé et contrôlé, n'ayant pas encore cédé à ses vices.

A vrai dire, elle n'avait jamais eu de supérieur avant de devenir paria de la société par la faute de Grindelwald.
La seule présence de Naiara était de ce fait, insultante.


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Naiara Fabregas
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: kiss with a fist (sevda)   kiss with a fist (sevda) EmptyMer 29 Avr - 9:09

Il y avait une chose dont Naiara Fabregas était persuadée lorsqu’elle regardait la née-moldue : Sevda était une hypocrite. Avec sa trop grande douceur, sa trop grande gentillesse. Ce n’était pas possible d’être tout le temps gentil, tout le temps adorable ou alors c’était être hypocrite. Si Naiara ne pouvait lui jeter la pierre vu qu’elle-même l’était, elle ne pouvait s’empêcher de vouloir la titiller jusqu’à ce qu’elle soit entière. Voir le masque se poser et le vrai visage ressortir. C’est comme cela qu’elle fait quand elle peint, Naiara. Elle défait les masques et peint les vraies personnes, déterre les vilains petits secrets, les non-dits. C’est si facile parfois quand on peut changer d’apparence à sa guise. Oui, mais Sevda, elle, était aussi lisse qu’une perle en nacre. S’en était frustrant et terriblement agaçant. Sauf que Naiara avait décidé qu’elle ne lâcherait pas le morceau, persuadée que de toute façon, il s’agissait là un moyen de voir vraiment ce qui se tramait avec son mari.

A lui, elle irait le voir plus tard.
Pour l’instant, il y avait plus pressant : faire en sorte que Sevda ne s’approche pas d’Haydée.

Sevda avait quelque peur reprit du poil de la bête. Si les deux femmes faisaient à peu près la même taille, Naiara remarquait qu’elle avait un air effronté et la regardait droit dans les yeux avec cette férocité dans le regard qui ne passait pas inaperçue. Que s’imaginait-elle alors ? Qu’elle avait le dessus sur la situation ? Qu’elle était son égale ? Non, décidément Naiara avait beau avoir un avis bien spécial sur les nés-moldus, jamais elle ne considèrerait Sevda comme son égale. De toute façon, aux yeux de la société sorcière, elle n’en avait plus le droit. Si Naiara avait quelque chose à redire, elle savait cependant que Sevda avait une place à tenir et que ce n’était pas très avisé de sa part de faire preuve d’autant d’effronterie dans la demeure de la femme de son patron. Patron qui, elle s’en doute, ne virera pas aussi facilement la russe.

Ainsi donc, la contournant, Naiara l’incite à aller exécuter sa tâche, décidée à ne pas la perdre de vue, sachant aussi que c’est le genre de chose qui énerve l’ancienne esclave. Elle la suit donc, restant parfaitement derrière elle, observant sa nuque et ne pouvant s’empêcher de penser : Qu’est-ce qu’il lui trouve ? Sevda était à ses antithèses ou à celles d’Adela. Elle ne comprenait décidément pas ce qui pouvait pousser Lukian Fabregas à la garder prêt d’elle bien qu’une petite pensée vers Mattia la convainquit que la réponse se trouvait peut-être là après tout.

Sa main vient attraper la porte que Sevda ne lui tient pas. Un petit sourire mauvais nais sur les lèvres de la pulpeuse cubaine qui constate que sa présence commence à faire de l’effet. Laissant Sevda faire tout en la surveillant, elle vient s’asseoir sur le lit, l’observant directement et sans même s’en cacher. Ses cheveux avaient repris une couleur normale et elle semblait être rentrée dans une observation calme des gestes de la femme de quelques années sa cadette. L’observer avait quelque chose de fascinant. Naiara commençait à sentir des idées de sculpture venir et la scène avait une bonne luminosité. Elle fut cependant interrompue dans ses pensées par Sevda qui sembla particulièrement agacée :

« Comptes-tu rester ? Ce que je fais n'est pas très passionnant, comme tu peux le voir. » Le regard se croise et se fixe. « Je n'apprécie pas qu'une personne qui ne soit pas mon supérieur contrôle mon travail. C'est perturbant et stressant. Je sais ce que je fais. »

Haussement de sourcil de Naiara qui a un sourire mauvais, toujours.

« Oh je suis sûre que ce n’est pas aussi perturbant quand il s’agit de Lukian. Ou si ? » Penchement de la tête sur le côté, pique lancée pour voir la réaction de Sevda, léger reflet d’or qui passe quelques secondes dans son regard. « Qu’est-ce qui se passe Sevda ? » souffle-t-elle, mielleuse et dangereuse. « Aurais-tu peur de mal faire le travail avec ta baguette bridée ? Je comprends. Cela doit être enragent d’être une demi-sorcière maintenant. Mais je crois que tout et moi savons que tu l’as parfaitement mérité avec ton comportement. » Elle s’arrête et la détaille de haut en bas avec un mépris non dissimulé. « Il a dû avoir pitié de toi pour t’engager à nouveau et il aurait raison : tu fais pitié. » cracha-t-elle finalement, ne souriant plus et ne cachant nullement son hostilité à la russe.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: kiss with a fist (sevda)   kiss with a fist (sevda) EmptySam 2 Mai - 20:07



Rage.
Sentiment qui supplantait le bonheur, qui ne l’avait pas quitté une seule fois depuis le mois de février. Trahie par son époux, trahie par de prétendus amis, trahie par la justice. Cette pseudo liberté n’était pas parvenue à dissoudre cette rage qui brûlait en elle, qui lui avait permis de sortir victorieuse de l’arène et qui l’avait animé depuis le début de ses malheurs. Elle aurait espéré être plus apaisée en voyant Naiara après sa victoire, sauf que c’était encore pire. Sevda était partagée entre l’envie de s’expliquer de manière civilisée avec sa ancienne comparse ou bien, littéralement exploser et mettre les choses à plat. Voir Naiara se tenir face à elle, épiant le moindre de ses gestes, n’aidait pas Sevda à garder la tête froide et adopter une attitude pacifiste. En vérité, elle avait longtemps émis des soupçons à l’égard des pires défauts de Naiara et avait fermé les yeux là-dessus durant des années, pour la simple – devrait-elle dire stupide ? – et bonne raison que durant la période la plus ensoleillée de leur relation, Sevda n’avait jamais été victime des vices de la cubaine.
Les deux femmes s’étaient toujours bien entendues, elles s’étaient appréciées dès les premiers instants et une fois le couple Fabregas installé en Angleterre, elles s’étaient mises à fréquenter les mêmes endroits. La Loge, leurs sorties à Londres, les dîners partagés dans les plus beaux restaurants… une époque où la belle brune comptait dans sa vie. Des faits banals et suffisants pour que la Dzhafarova baisse la garde, savourant la présence de la métamorphomage et de l’instant présent. Je n’aurais pas dû, car je n’aurais pas été déçue.

Désormais, la seule présence de Naiara la faisait frémir. Non pas de peur, loin de là. Plutôt d’une colère noire et muette, plus redoutable que les flammes d’un Magyar à Pointe. Ne pouvait-elle pas retourner pianoter à l’étage inférieur ? D’ailleurs, je devrais lui faire un petit cours, songea-t-elle, mesquine, fière de son passif au sein de la Royale Academy of Music et de sa prétention à intégrer la Moscow State Tchaikovsky Conservatory si elle n’aurait pas été une sorcière. Autrement, l’épouse Fabregas pouvait parfaitement aller rendre visite à un de ses enfants, ses deux rejetons qu’elle aimait tant. Et que Sevda aimait aussi malgré elle. La russe avait un faible pour les gamins, mais pas pour ceux qui l’importunaient. En l’occurrence, Naiara en cet instant précis. Femme fière et impétueuse, qui la toisait du haut de son piédestal. Elle, domestique qui se retenait de devenir une queenslayer-en-chef.

« Oh, je suis sûre que ce n’est pas aussi perturbant que quand il s’agit de Lukian. Ou si ? » Froide, claquante, dangereuse était l’intonation de la cubaine. Aussi ahurissant que cela pouvait-il l’être, le regard de Sevda se mua en une expression oscillant entre la victoire et la surprise. C’est donc ça, très chère. Naiara Fabregas était jalouse, incroyable mais vrai ! La peintre jalousait une pauvre mudblood, c’en était consternant. Elle n’avait pas écouté son instinct, qui lui avait longtemps soufflé à l’oreille que le changement d’attitude de Naiara à son égard s’apparentait à de la jalousie. La vétérimage n’avait pas souhaité y croire, car comment une sylphide aussi splendide que la lady Fabregas pouvait-elle être jalouse d’une femme qui ne lui ressemblait aucunement ? Elles étaient deux opposées. « Sois plus explicite, il semblerait que le sceau n’ait pas seulement entravé ma magie. Il met mes capacités mentales et intellectuelles à rudes épreuves. » répliqua-t-elle, aiguisée et désirant que la brune se montre plus explicite. Sevda voulait entendre Naiara prononcer des mots qui la blesseraient elle-même davantage. La cubaine aurait beau le nier, mais Sevda en savait suffisamment sur la vie pour pouvoir affirmer que sa présence tourmentait le couple. Elle n’avait bien entendu jamais eu l’intention de semer la zizanie dans leur maisonnée. Naiara était paranoïaque.

« Qu’est-ce qui se passe Sevda ? Aurais-tu peur de mal faire le travail avec ta baguette bridée ? Je comprends. Cela doit être arrangeant d’être une demi-sorcière, maintenant. Mais je crois que toi et moi savons que tu l’as parfaitement mérité avec ton comportement. » C’en était fini, des plaisanteries. La rouquine se redressa d’un bond, prête à attaquer. Naiara outrepassait des limites définies. Elle n’avait rien fait pour mériter cela, ces puristes proféraient tous d’honteux mensonges auxquels Naiara croyait certainement. Était-elle au courant que Sevda avait été trahie par son propre époux ? Assurément pas, car aux yeux de tous, la rousse était celle qui avait refusé de se plier à un interrogatoire et qui avait agressé les fonctionnaires du ministère ayant frappé à sa porte. Sauf que rien de tout cela n’était vrai, ils l’avaient capturé et agressé en pleine nuit, la retirant à ses enfants. Elle n’avait fait que se défendre : ils l’avaient sous-estimé et appris à leurs dépens qu’elle n’était pas une simple mère de famille bonne à cuisiner des pelmeni. « Ne t’avise pas de parler de ce que tu ne connais pas. » Les ailes du nez frémissantes, les poings serrés, elle mourrait d’envie de gifler Naiara. « Comment une mère peut en insulter une autre, en insinuant qu’elle a mérité d’être vendue par son époux aux autorités ? Comment une mère peut prendre plaisir au fait qu’une autre ne puisse voir ses enfants ? Et comment une véritable sorcière peut elle se réjouir de la diminution de pouvoirs imposée d'une autre ? » Fulminante, elle maintenait cependant une distance de sécurité. « Je l’ai mérité, tout cela, n’est-ce pas ? La Confédération a-t-elle arraché ton bon cœur au passage ? » Cela ne lui plaisait guère, de s’emporter ainsi, sauf que Naiara le méritait amplement. Sevda avait passé des mois à supporter son attitude, ses regards sombres et ses piques. Elle n’en pouvait plus, de se contenir et de mimer la stupidité, de flirter avec la naïveté. « Pitié ou pas, peu m’importe tant que je fais mon travail et que je me renfloue les poches. En plus de m’avoir arraché ma vie, on m’a également privé de ma fortune. N’est-ce pas magnifique ? » Bon sang, cela faisait certainement depuis son expédition au Moyen-Orient – plus de quinze ans en arrière – qu’elle ne s’était pas fâchée contre une personne de cette façon. Sevda détestait les conflits, ses mains en tremblaient.

Elle avait tout perdu.
Amour, enfants, argent, travail, amitié.
La misérable n’avait plus rien à perdre.

C’était aujourd’hui ou jamais.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: kiss with a fist (sevda)   kiss with a fist (sevda) EmptyMar 5 Mai - 23:06

Du regard, Naiara mesurait qu’elle venait de déclencher exactement ce qu’elle voulait : un peu d’authenticité chez l’ancienne Serdaigle. Parce qu’elle ne comprenait pas comment Sevda pouvait être tout le temps gentille, tout le temps adorable. La voir en colère, c’était gagner avoir du pouvoir et dans sa jalousie qui n’avait pas réellement de logique, c’était aussi la voir sous son vrai jour. La jalousie en réalité était plus logique qu’elle n’y paraissait. Naiara connaissait son mari et son passif avec les nés-moldus. Ils se disaient tout, elle avait eu très tôt connaissance de ce qui s’était passé entre les frères Fabregas. Elle ne voulait pas que Sevda de par son statut le tourmente. C’était impensable et elle étriperait vivante l’ancienne Scrimgeour si c’était le cas. C’était d’ailleurs, la raison pour laquelle elle ne comprenait pas le choix de Lukian. Lui qui les détestait tant, lui qui avait une relation si particulière avec les gens de l’espèce de Sevda, pourquoi ? Pourquoi la reprendre à son service ? Au-delà du fait que Sevda n’ait pas surveillé correctement Esteban, il aurait eu toutes les raisons du monde de la tenir éloignée.

Sauf s’il avait développé des sentiments pour elle.

Et si c’était le cas ?

Horreur pour Naiara qui aurait accepté n’importe quel autre né-moldu pour son mari. Tout le monde sauf elle. Parce qu’elle se rendait compte que Sevda prenait beaucoup trop de place dans leur couple. Sa faute à elle, probablement et sûrement, elle ne le niait pas, mais cela venait aussi de son époux quand bien même n’en avait-il pas conscience. Si elle prendrait le temps de demander à son mari ses sentiments et ressentiments vis-à-vis de Sevda, elle comptait aussi le faire envers Sevda.

Et quoi de mieux que de la mettre en colère pour obtenir un semblant de vérité et pas seulement des gentillesses enrobées pour faire passer la pilule.

C’était encore une fois, tout ou rien avec Naiara.

« Sois plus explicite, il semblerait que le sceau n’ait pas seulement entravé ma magie. Il met mes capacités mentales et intellectuelles à rudes épreuves. »
« What a pity. » répliqua Naiara, un sourire méchant aux lèvres.

Non, elle n’irait pas plus loin pour donner satisfaction à la russe. A vrai dire, Naiara n’eut pas le temps d’en dire plus qu’il semblerait que Sevda soit déjà partie au quart de tour.

« Ne t’avise pas de parler de ce que tu ne connais pas. »

Un sourcil de Naiara se lève et la lueur de ses yeux devient plus brillante comme si des paillettes d’or venaient de se mettre dans ses iris. Le visage de Sevda aussi changeait, son visage se déformait de colère et d’outrage.

« Comment une mère peut en insulter une autre, en insinuant qu’elle a mérité d’être vendue par son époux aux autorités ? Comment une mère peut prendre plaisir au fait qu’une autre ne puisse voir ses enfants ? Et comment une véritable sorcière peut elle se réjouir de la diminution de pouvoirs imposée d'une autre ? Je l’ai mérité, tout cela, n’est-ce pas ? La Confédération a-t-elle arraché ton bon cœur au passage ? »

Vendue par son époux ? Naiara n’avait aucune connaissance de cela et concrètement, ce n’était pas de cela que la cubaine parlait. Un certain agacement apparait sur le visage de Naiara qui aimerait lui rappeler qu’elle lui a proposé pour ses enfants. C’est Sevda qui avait refusé. Elle était gonflée. L’envie aussi, de lui dire ce qu’elle pense réellement mais ce serait attirer sa sympathie ou sa pitié et de cela Naiara n’en voulait pas.

Quant à son bon cœur, Naiara le donnait à qui elle voulait bien mais certainement pas à Sevda. Plus jamais.

« Pitié ou pas, peu m’importe tant que je fais mon travail et que je me renfloue les poches. En plus de m’avoir arraché ma vie, on m’a également privé de ma fortune. N’est-ce pas magnifique ? »

Pauvre petite chose.
Naiara en verserait presque une petite larme.

Mais le sort de Sevda ne la touchait pas à ce point. En réalité, elle concédait que sa situation en tant que femme était triste mais ce que Sevda n’arrivait toujours pas à comprendre c’était qu’il y avait pire qu’elle. Elle avait de la chance d’être vivante et non plus dans cette arène. Petit rire mauvais de Naiara qui vient croiser les jambes, n’ayant pas bougé d’un poil.

« Tu m’arracherais presque une larme, Sevda. »

Elle incline un peu la tête sur le côté. Elle finit enfin par se lever, pas peureuse et réfutant le dégoût qui lui parvenait encore quelques minutes auparavant quand elle l’avait contournée, elle vient se mettre à la hauteur de la russe et vient poser ses doigts sous son menton pour garder le contact visuel. Un long silence s’ensuit quand soudainement un sourire naquit sur les lèvres de Naiara :

« Eh bien, il est enfin là le visage de l’honnêteté. Tu as l’air moins pimbêche comme cela. J’apprécie plus. Ta gentillesse trop polie est d’un ennui incroyable. » Elle vient relâcher brusquement son menton. « Tu n’as rien compris au pourquoi nous t’avons envoyée dans l’arène, pas vrai ? Je croyais que tu étais intelligente. » Elle se redresse et vient reprendre une certaine distance. Naiara observe de haut en bas la née-moldue avec un mépris certain. « A vrai dire, je n’étais pas pour t’envoyer dans l’arène mais au vu de ton effronterie en plus du fait qu’il soit arrivé quelque chose à Esteban, Lukian a fini par me convaincre. Je me suis rendu compte que j’aurai aimé que tu y crèves, non pas à cause de ton sang, Sevda, de cela je m’en contre fiche en réalité, mais parce que tu n’es qu’une suite de déception à mes yeux. Ton existence aurait été aussi moins misérable si tu étais morte là-bas. Au moins n’aurais-je pas eu à supporter tes pleures de gamine qui pense avoir tout perdu alors qu’il y a pire que toi. » Elle vient désigner la chambre et plus largement la maison. « C’est vrai qu’on te maltraitait et qu’on t’envoyait des crucio toutes les cinq minutes et que tu vivais dans la crasse. » Sarcasme glacé au bout de sa langue de vipère. Naiara, pourtant, n’en est pas moins sérieuse. « Quant à tes enfants, Sevda, n’oublie pas qui t’a proposé de voir tes enfants malgré qu’on t’interdise de les voir. » Cette fois, ses yeux deviennent d’un rouge effrayant. La colère tambourine ses tempes. « Alors ton ingratitude, tu peux bien t’étouffer avec et aller pleurer ailleurs. »

Son regard se pose alors sur les chaussures.

« Mais étant donné que tu as survécue et que tu sembles encore traîner dans les parages, tu vas comprendre ce que c’est le véritable enfer. »

Sa baguette se lève et si elle semble la pointer sur Sevda, elle dérive au dernier moment pour la pointer sur les chaussures de son mari. Le sort part et subitement, une tâche immense semble prendre vie sur la paire de chaussure. La baguette dérive et un splash se fait entendre, Sevda se faisant éclabousser au passage par la tâche noire.

« Maintenant, recommence. » dit-elle avant de se rasseoir avec grâce et indifférence devant l’état de Sevda.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: kiss with a fist (sevda)   kiss with a fist (sevda) EmptyJeu 7 Mai - 2:25



Le contrôle.
C’était simple : Sevda n’en avait en aucune façon. Spontanée et impulsive, elle était de ceux qui démarraient au quart de tour une fois qu’on la froissait, ce qui était d’ailleurs une tâche aisée pour autrui. Tous avaient tendance à la sous-estimer, pris au piège de ses sourires timides et de ses airs avenants, avant de rapidement se rendre compte que la russe était une véritable dragonne. On ne provoquait pas la sorcière plus de deux fois.
Le principal problème dans le cas de figure ici présent était que Naiara Fabregas n’était pas une banale sotte. Elle ne baissait jamais les bras, n’était pas le genre de personne à rebrousser chemin la queue entre les pattes. C’était une forte tête qui se refusait à lâcher sa proie et bien malheureusement, sa victime du moment était Sevda. Une fois que les hostilités débutaient avec Naiara, impossible qu’elles puissent cesser. La relation entre les deux femmes était une impasse dont elles ne sortiraient pas indemnes.

Sevda avait été sotte, de croire que travailler exclusivement pour Lukian l’empêcherait de se frotter de trop près à Naiara. Elle ne craignait pas la cubaine, loin de là, mais avait espéré que celle-ci l’ignorerait royalement après leur mésaventure passée. Qu’elle s’occuperait davantage des abraxans et pas de prendre soin des effets personnels de l’argentin, passant du temps à l’extérieur du domaine et pas à l’intérieur. Mais c’était sans compter sur le fait que Lukian rivalisait d’inventivité pour lui trouver des missions à accomplir. La née-Moldue se demandait si elle n’aurait pas dû accepter la proposition de Pluton ou encore celle de Byron, qui avaient émis le souhait de l’héberger et l’aider au mieux. Elle avait refusé, trop fière pour s’abaisser à accepter cette main tendue et déterminée à refaire fortune seule, petit à petit. Désormais, elle avait le cul coincé entre deux chaises : résister et feindre la soumission pour s’en sortir, se révolter et en subir les conséquences ou plus saugrenu encore, aller en parler seule à seule avec son employeur.

Car si Naiara persistait à la suivre partout dans la villa, elles finiraient par s’étriper.
Les propos que tenaient la lady Fabregas ne pouvaient être tolérés.

« Tu m’arracherais presque une larme Sevda. » Menteuse, infâme comédienne de pacotille !

Et puis, ce fut le désastre, l’impensable, l’irréalisable.

Sauf que Naiara ne pouvait en être consciente, il n’y avait qu’Ulrich et Byron qui avaient été témoins de cette facette de Sevda : interdiction formelle de la toucher avec malveillance, encore sur le visage.  Pourtant, c’est ce que la Fabregas fit, erreur fatale qui allait remettre en doute la douceur de Sevda, sylphide impulsive.
Cependant, la rousse ne réagit pas immédiatement, laissant Naiara venir à bout de sa tirade. Ses yeux, eux, lançaient de dangereux éclairs qui se transformeraient en tonnerre. « Eh bien, il est enfin là le visage de l’honnêteté. Tu as l’air moins pimbêche comme cela. J’apprécie plus. Ta gentillesse trop polie est d’un ennui incroyable. » Va te faire foutre. Naiara relâcha son menton, il était malheureusement trop tard. Le mal était fait et Sevda avait l’impression de retourner dans l’arène, face à une adversaire qu’elle était capable de décimer de ses propres mains, à la moldue. « A vrai dire, je n’étais pas pour t’envoyer dans l’arène mais aux vues de ton effronterie en plus du fait qu’il soit arrivé quelque chose à Esteban, Lukian a fini par me convaincre. Je me suis rendu compte que j’aurai aimé que tu y crèves, non pas à cause de ton sang, Sevda, de cela je m’en contrefiche en réalité, mais parce que tu n’es qu’une suite de déception à mes yeux. Ton existence  aurait été moins misérable si tu étais morte là-bas. Au moins, n’aurais-je pas eu à supporter tes pleurs de gamine qui pense avoir tout perdu alors qu’il y a pire que toi. » Il était flagrant de constater qu’en dépit du fait qu’elles avaient plus ou moins reçu une éducation similaire, étant toutes les deux issues de familles nobles bien que différentes, elles étaient deux opposées en cet instant précis. Naiara n’avait aucune décence et classe dans ses propos, là où Sevda avait jusque maintenant tenté de rester la plus polie possible, aussi énervée pouvait-elle l’être. Elle ne tomberait définitivement pas dans ce jeu. Les mots prononcés par Naiara devenaient de plus en plus pathétiques et ne l’atteignaient plus. Ils étaient faux, autre chose se dissimulait là-dessous et Naiara contournait le véritable sujet : Lukian. « Ton merveilleux récit n’explique pas en quoi la présence de Lukian me perturberait moins que la tienne. » rétorqua-t-elle simplement, son regard dardé sur celui de la latino. « C’est vrai qu’on te maltraitait et qu’on t’envoyait des crucio toutes les cinq minutes et que tu vivais dans la crasse. » Cela ne pardonnait en rien l’esclavage. Ce n’était pas le plus gros soucis dans cette histoire : Sevda ne parvenait pas à passer outre la traîtrise de Naiara. « Tu ne m’as pas accepté comme esclave pour me faire une faveur. Si tu aurais suffisamment de perspicacité au lieu de saouler ta misère au casino, tu aurais compris que j’aurais préféré être ailleurs et préserver nos bonnes relations, qu’importe la souffrance à endurer en contrepartie. » Le ton était acide, implacable, franc. « Quand à tes enfants, Sevda, n’oublie pas qui t’a proposé de voir tes enfants malgré qu’on t’interdise de les voir. » Le faisait-elle exprès ? Les iris de la Fabregas se teintèrent d’une horrible couleur carmin, dévoilant sa colère là où c’était Sevda qui était la plus blessée, la plus en colère, la plus perdante dans ce drame qu’était l’existence en elle-même. « Alors, ton ingratitude, tu peux bien t’étouffer avec et aller pleurer ailleurs. » Sevda n’était pas une pleurnicheuse et elle n’offrirait plus ce spectacle à quiconque. Au contraire, elle en était ressortie plus forte et avait épuisé ses larmes au profit de la résignation. « Je constate que tu prends de l’âge, tu en as les symptômes : tu oublies vite. » Les lèvres pincées, expression glaciale sur le faciès, elle dévisagea la Fabregas comme si celle-ci revenait de l’asile. « Duncan ne souhaitait pas que mes enfants me voient et son pouvoir interdit ce que toi tu autorises. »

Les yeux de Naiara dévièrent vers les chaussures, une ambiance palpable animant la petite pièce. « Mais étant donné que tu as survécu et que tu sembles encore traîner dans les parages, tu vas comprendre ce qu’est le véritable enfer. » L’enfer qu’elle décrit n’est rien en comparaison avec l’arène, songea-t-elle avec détermination, prête à affronter la cruauté de Naiara. Celle-ci leva sa baguette magique, mais Sevda ne bougea pas d’un pouce, continuant de fixer l’ennemie. Une russe tatare ne prenait pas les jambes à son cou, cela n’existait pas dans leur culture. Et à l’instant où la rouquine pensait être victime d’un maléfice de la Fabregas, ce fut contre toute attente la paire de chaussures de Lukian brillante et éclatante de propreté qui prit cher.

« Maintenant, recommence. »

Les lèvres de Sevda se pincèrent violemment. Paupières closes durant une fraction de seconde, prenant une grande inspiration pour ne pas trembler de fureur, la Dzhafarova ramassa la petite bouteille du produit qui l’avait aidé à faire briller la chaussure mais qui n’en était pas moins chimique. Il semblait qu’elle était prête à obéir.

Sauf que l’idée était loin derrière.

« Tu as le comportement d’une bouse sans éducation. »

Sans prévenir et ne laissant pas le temps à Naiara de répliquer, Sevda versa une bonne partie de la bouteille du produit sur les pieds de la Fabregas, ne se souciant pas des dégâts que cela pouvait générer sur l'épiderme de la cubaine.

« Voilà de quoi nettoyer la crasse qui vit en toi. »

Rapide, se croyant de retour dans l’arène mais cette fois sans sa baguette magique et le sceau levé, Sevda arracha brutalement l’arme de la cubaine de ses mains, l’envoyant valser au bout du dressing.

« Et ça, c’est pour m’avoir touché, vieille peau. » cracha-t-elle au faciès de la belle brune, tornade de feu prête à dévorer la chair de celle qui n’était plus une amie.

Tues-moi sans la magie, qu’on en finisse.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: kiss with a fist (sevda)   kiss with a fist (sevda) EmptyLun 11 Mai - 19:12

« Ton merveilleux récit n’explique pas en quoi la présence de Lukian me perturberait moins que la tienne. »

Et Naiara se refuse de l’expliciter plus. Sevda pouvait faire les mathématiques toute seule, Naiara lui faisait confiance sur cela quand bien même les compétences psychiques de la née-moldue semblaient limitées, de toute évidence. S’expliquer plus ce serait s’humilier et Naiara ne veut pas en arriver là. Elle préfère l’humilier un peu plus elle.

« Tu ne m’as pas accepté comme esclave pour me faire une faveur. Si tu aurais suffisamment de perspicacité au lieu de saouler ta misère au casino, tu aurais compris que j’aurais préféré être ailleurs et préserver nos bonnes relations, qu’importe la souffrance à endurer en contrepartie. »

Naiara se mord la langue mais sent déjà sa prise sur sa baguette se refermer davantage. Elle aurait bien envie de la reprendre sur sa conjugaison mais elle fut trop éberluée que Sevda l’attaque sur le casino. Casino dont elle ne pensait pas avoir de problèmes avec et ce que faisait Naiara ne regardait absolument pas Sevda. Du reste de de ce que dira Sevda, Naiara ne préfère pas répondre. Elle aurait trop de choses insultantes à lui dire et ce serait en espagnol. Ses enfants sont à côté, elle ne veut pas qu’ils aient un langage plus fleuri qu’ils ne l’ont parfois déjà. Pourtant, l’envie de lui en retourner une monte et quand la colère monte chez Naiara, c’est un tsunami soudain.

L’eau du vase commence à monter. Sa simple présence d’abord, les remarques, l’attaque sur le casino, sa simple stupidité sans nom… Tout ce que fait Sevda ne fait que grossir le monstre qui commence à grossir chez Naiara.
La goutte d’eau ?
C’est quand Sevda ose la toucher.

Non, elle ne fait pas que la toucher. Elle la frappe. Les chaussures elle s’en fichait dans le fond, Naiara s’en rachètera d’autres mais ça. Personne ne l’a jamais frappée et elle ne supporte pas ce genre de violence. Certainement pas d’une traînée comme Sevda Dzhafarova qui oubliait clairement où était sa place.

Tout d’abord choquée, Naiara regarda Sevda avec de grands yeux. Les mots ne l’atteignirent pas. Elle n’arriva pas à les enregistrer. Puis, une fois la stupeur passée, son regard devint complètement noir, pupilles, iris mais aussi l’extérieur. Ses cheveux s’assombrirent aussi.

« COMMENT OSES-TU ?! » s’exclame-t-elle.

La gifle part et sa main s’écrase sur la joue de la rousse.

« Tu oublies qui je suis, espèce de pétasse ! »

La main baguée de Naiara vient attraper la lourde chevelure coincée dans le bandeau de Sevda et commence à tirer dessus. Jamais Naiara ne s’était battue, sauf au lit mais pas de la même manière ni dans les mêmes circonstances et encore moins avec Sevda, mais la rage qui la consumait en cet instant était si violente tout comme le feu de ses émotions passionnées. Elle ne pouvait se dérober à cette violence qui lui venait des tripes. Pire que cela même, elle aimait cela. Les insultes fusent et une autre gifle part. Lutte entre les deux femmes qui hurlent leur rage et leur haine sans utiliser la magie.

Les cheveux de Naiara passent par plusieurs couleurs criardes et aussi terriblement sombre. Ses yeux aussi tandis qu’elle ne contrôlait plus ses émotions.

Et puis soudain.

« Maman ? »

La petite voix de la petite Haydée qui se frottait les yeux endormie se fit entendre entre les cris et les agressions physiques des deux quarantenaires. Naiara s’arrête brusquement, encore noire (et c’est exactement la couleur de ses cheveux) de colère.

« Maman pourquoi tu cris comme ça ? J’arrive pas à dormir. » dit l’enfant.

Aussitôt, la réalité donne une gifle violente à Naiara qui relâche subitement Sevda. Immédiatement, son ton change alors qu’elle s’adresse à Haydée.

« Je suis désolée mi princesa. Retourne dans ta chambre, maman arrive. »

La petite ne bougea pas pour autant, fixant Sevda principalement.

« Pourquoi t’as les jours toutes rouges, Sevda ? »

Pas assez rouges pour Naiara qui aurait plutôt voulu du rouge sang.
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