(scylla) - forever is a long time

nom et prénoms : Scylla, la fièvre mythologique s'abattant sur la dernière née des Prince, enfant inattendue, inespérée.
âge et date de naissance : On parle de crise de la quarantaine ; elle se surprend à maquiller nerveusement ses ridules et marques temporelles. Remord d'une jeunesse éternelle.
origines et degré de la branche familiale (mineure ou majeure) : Un soupçon de sang français explique ses manières aristocratiques, Scylla se considère aujourd'hui plus Potter que Prince.
état civil et orientation : Corps et âme liés à Faust Potter, il est l'Ulysse qui a su harponner sa curiosité, désarmer sa méfiance. Un amour en dent de scie ; les déceptions entachant les souvenirs d'un amour vivace, d'une passion fugace.
profession : Médicomage indépendante, elle soigne les malheureux à leur chevet contre quelques galions symboliques. Se spécialise dans le suivi des grossesses, les accouchements, les problèmes liés à la maternité, et, bien plus secrètement, aux avortements. Plus une manière de s'occuper et d'apaiser sa conscience qu'une ambition de gloire et fortune ; elle se sied déjà des deux.
nature du sang : Pur, fierté familiale. Et elle doit avouer qu'il s'agit là d'un certain avantage.
lieu de vie : Un manoir hérité par Faust dans la campagne bordant Pré-au-Lard, elle se rend cependant souvent à Londres pour diverses affaires.
baguette : Bois de vigne, souple et qui convient faitement à l'usage qu'elle en fait ; les sortilèges de soin. Cheveu de vélane qui compose son coeur, elle mesure tout juste vingt centimètres, s'accordant avec la petite taille de sa propriétaire.
épouvantard : Il semble avoir changé récemment - Scylla l'ignore, sa dernière confrontation avec un épouvantard n'étant qu'un vague souvenir scolaire. Ses fils, à terre. Une large morsure, trahissant le passage d'un bête féroce, leur fend l'échine. Du sang sur ses mains. Elle est la bête féroce.
miroir de risèd : Elle ne rêve de rien d'autre que de voir sa famille en sécurité. Propres, bien habillés. Lorsqu'elle voit Faust, étouffé dans un costard d'un air amusant, dans ce miroir, elle envie presque certaines femmes au mari si bien rangé.
particularité : Morsure fatale, le clair de lune rythme ses mensualités depuis quelques mois. Une situation hors de contrôle, elle ne gère pas. Scylla tente de garder le secret, mais les pulsions sont sauvages, indomptables, le gout ferreux de l'hémoglobine l'attirant inévitablement. Quelques Tue-Loup vaines, et ses cris fendent l'obscurité dans les forêts de Grande-Bretagne, les soirs cruels.

Mordue alors qu'elle allait au chevet de sa vieille mère malade, leur manoir familial se dresse à la lisière d'une forêt anglaise, à des lieux de Londres. Profitant du clair de lune pour cueillir en urgence des plantes médicinales, elle aura perdu sa raison, et sa mère, la même nuit.

Un sentiment qui ne se dilue pas avec les mois ; la honte. La peur lui ronge les entailles, qu'adviendra-t-il d'elle si la rumeur s'ébruite ? Elle se fait nerveuse, anxieuse, constamment sur ses gardes, ce qui n'échappe pas à son mari, pourtant bien indifférent ces derniers temps, ainsi qu'à ses fils, qui s'inquiètent pour leur mère. La douleur, elle la supporte, toujours habituée à effacer ses peines et cicatrices, mais tout lui échappe, et elle découvre les bas-fonds de l'humain dans toute sa caricature ; la colère excessive, les crises de panique, la folie face à la mort.