maledictum memoriam

février 1892. naissance, devient la seconde fille Fletcher. août 1903. pas de lettre de Poudlard, confirmant l’absence de magie. Déjà cachée pour masquer son absence de magie, les parents décident de l’enfermer davantage. février 1906. cochant le jour de son anniversaire comme n’importe quelle journée, elle a ritualisé son enfermement. Son caractère calme rend la situation plus facile. Elle cherche un moyen de quitter la maison familiale, malheureusement il y a plusieurs protections magiques sont trop fortes. août 1906. elle tente de s’échapper de la maison, cela lui vaudra encore plus de restriction. Pourtant elle y était presque. juin 1914. échangée comme une vulgaire marchandise. Finalement, ses parents ont obtenu ce qu’iels n’ont jamais osé faire : la faire totalement disparaître. Enfin, les voilà débarrassé de ce fardeau. Au vu du peu de temps qu’iels ont mis pour monter ce marché, les sentiments envers leur progéniture étaient faibles. juillet 1914. elle ne sait pas quel mois se passe en ce moment. Pas de journal pour y trouver une date. Elle suppose mais ne peut confirmer. Elle compte les jours comme pour garder pieds dans une réalité qui fait d’elle le jouet de Graal Grindelwald. Se retrouver dans un manoir si immense, avec tant de magie dans l’air lui semble être d’une ironie cruelle.

Passé

Hog warts, hog warts… elle répéta cinq fois ces deux mots avec un ton plutôt dramatique. pourquoi une école de magie s’appellerait verrues de porcs ? hog warts… ils manquent d’imagination pour les mots les sorciers. Moi je suis une cracmol, crac mol, crac molllllllllleeee dans un soupir elle referme le livre. Une lecture imposée par les parents, dans l’espoir que des lectures liées à la magie la fassent advenir en elle. Que par la simple lecture, les pouvoirs magiques se mettent à couler dans son corps. Ces pouvoirs que le reste de la famille avait, qu’ils trouvaient si naturels. Alors, quand la dernière de la famille ne manifesta aucune magie accidentelle, ni un intérêt pour le Quidditch ce fut… ce fut le choc. Comment, quelque chose de penser si naturel ne pouvait pas arriver ? Ce n’était pas dans les plans (les plans de qui ? Des parents ? D’une divinité ? on va dire dans les plans de la famille). Au choc succéda l’incompréhension. Finalement, ils firent le même chemin de sentiment que celui pour le deuil d’une personne : 1) choc et déni 2) colère 3)négociation 4) dépression et douleur 5) acceptation.
La première phase fut la plus facile à vivre pour Blanche, pas de violence, pas de réprimandes. Juste une quantité d’expériences et de lecture sur la magie. Même des encouragements, des encouragements pour essayer de faire ce qu’elle nomma « des pets magiques », sortir des « trucs » censés faire pétiller l’air ou faire disparaitre un objet. La seconde phase fut bien moins sympathique, elle eut le droit à l’enfermement dans une pièce pendant plusieurs jours. Comme si les parents espéraient pouvoir déclencher la magie via la terreur que procurait cette expérience. De celle-ci elle prit l’habitude de s’asseoir, les genoux vers la poitrine et de faire des mouvements de vas et viens avec son corps tout en récitant des vers, des histoires... À la sortie de cette privation sensorielle, aucune magie ne sortit d’elle, mais la conviction qu’elle était différente se confirma . Les parents, quelque peu pris de remords lui dire que c’était pour son bien, pour voir si enfin la magie viendrait. Mais elle ne vint pas, elle ne vint jamais. Dans une tentative de se faire racheter ils lui procurèrent ce qu’elle voulut pendant une semaine. Enfant peu difficile, son refuge était les livres. Elle obtenu quelques livres, et dans un dernier espoir, les parents y glissèrent des titres non réclamés. Ainsi entre deux livres de littérature moldue elle trouva un manuel de sortilège et un manuel de potion. Elle les lut avec une curiosité coupable, c’est cette magie qui l’avait mené à vivre en privation sensorielle pendant plusieurs jours, c’est cette magie absente de son corps qui faisait qu’elle était enfermée. Mais les mots, les dessins et ces écritures à la plume furent un petit réconfort, un nouveau lieu d’imagination, et d’abandon.

La phase quatre, dépression et douleur se présenta comme la mise en place d’une discipline et d'une routine. Elle devait rester dans la maison, sortir uniquement quand elle y était autorisée et toujours sous le contrôle d’un des parents. Une éducation à la maison fut mise en place, seulement via des livres. C'est au travers d'eux qu'elle s'échappait, qu'elle construisait un imaginaire rempli d'animaux. Elle y pensait si fort que parfois elle crut en voir dans sa "chambre". Aux animaux s'ajoutèrent les plantes. Étrangement, elle apprenait vite, seulement au contact de livres elle développait de grandes capacités de mémorisation. À défaut d'avoir de la magie, elle dispose d'une mémoire fantastique, dite parfaite. Une mémoire eidétique, rarissime, un second fardeau. Qui voudrait se souvenir en détail de chacune de ses journées, des violences subies ? Elle se réconforte en énumérant des listes de plantes, d'animaux.

Présent
Comptine…
Quelques paroles, murmurées à elle-même, pour se rassurer, pour ne pas chavirer. La maintenir dans le présent en pensant au passé. À la petite fille qu’elle était, quand elle récitait cette comptine comme une chanson. La nuit déjà tombée, les allers-retours qu’elle faisait sur la balançoire faisaient des bruits métalliques. Ajouté au bruit du vent ils étaient les sons qui accompagner la petite fille. Son moment de « liberté », son droit de sortir dans le jardin. Le droit de sentir l’air lui chatouiller le visage, sentir crisser sous ses chaussures les cailloux. Alors qu’elle entamait le troisième couplet, sa voix disparait, ses lèvres continuent de bouger, mais plus aucun son ne sort. Ses yeux se baissent pour observer le sol, elle continue d’articuler les paroles, mais il ne sort que du vent de sa bouche. Un sortilège de bloclangue. L’instant de joie est passé, mais elle continue de se balancer. La comptine se joue dans sa tête, ne cherchant même pas du regard qui lui a envoyé le sortilège. ils ne se sont pas énervés, ça va aller… ça va aller. La comptine est finie, mais elle continuait de s’autorassurer. Elle avait dérogé au règlement de sortie.

Comptine….
Assise au sol, adulte, ce souvenir tourne en boucle dans sa tête. Les genoux contre sa poitrine elle fait des vas et viens sur le sol, murmurant la comptine. Il n’y a pas de vent, plus de balançoire. Elle est seule comme je l’ai toujours été. Un instant de répit. La maison a changé, le règlement aussi. Plus de sortilège de bloclangue, par ici c’est plus crucio. Une prison pour une autre. Les années ont passé, Blanche est devenue une adulte. Devenue le jouet de Graal, errant dans une demeure immense où chaque détail retient son attention. Pour ne pas trop se sentir seule, elle se murmure des chansons, elle repense à Tikky. Tikky l’elfe de maison que ses parents lui avaient trouvé pour toujours avoir une personne près d’elle, près de ce fardeau, de cette tache familiale. Blanche sentant le vent tourner, a libéré Tikky quelques jours avant que tout bascule, s’assurant d’avoir un vêtement lui appartenant et un appartenant à sa mère, ne sachant pas si l’elfe pouvait être liée magiquement à une cracmole. Elle mit du temps à convaincre l’elfe mais Blanche gagna cette conversation.

Ce qu’elle ne gagna pas, c’est sa propre liberté. Sans savoir comme c’était possible une personne du ministère avait fait irruption dans le jardin. Cachée dans la maison elle sentit que c’était l’un des moments les plus dangereux de sa vie. Et comme à chaque fois, son intuition fut bonne. A défaut d’être envoyée là où le sont les autres cracmols vont, elle a fini dans un manoir, nouveau jouet de Graal Grindlewad qui a vu quelque chose en Blanche. Ce que c’est ? Blanche ne le sait pas elle-même, elle se demande pourquoi une personne aussi haut placée dans le ministère et défendant de telles idées pourrait être intéressée par elle.

Futur
Incertain, combien de temps encore à se traîner dans la demeure de Graal ? Combien de temps avant que cette dernière veuille casser son jouet ? Combien de temps avant que la folie ce soit infiltrée en elle ? Combien de temps avant qu’elle tente d’appeler Tikky ? Combien de temps avant que se renforce le ressentiment envers sa famille ? Combien de temps avant que la tentation de vouloir les punir fasse frémir ses lèvres ?

Ta chocogrenouille se fait la malle ! Avant de transplaner, sache que tu es convié.e à participer à notre intrigue, aux rps communs et au rite de passage. il y a aussi la section du rappeltout pour les parrainages, les liens, l’évolution et les points, et à consulter les bottins pour te recenser officiellement dans ce sujet. Tu peux aussi flooder, et voter pour que ton groupe ait l'avantage à la prochaine intrigue. Je te laisse par la même occasion le 06 Discord du forum. Enfin, au besoin envoie un hibou à l'équipe. Ils aiment bien, ça leur passe le temps.