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 Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)

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Addolorata Alighieri
culte de morgane
Addolorata Alighieri
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
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études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
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Message (ϟϟ) Sujet: Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)    Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)  EmptyJeu 7 Mai - 2:37


SCARAMOUCHE, SCARAMOUCHE, WILL YOU DO THE FANDANGO?
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Assise sur un petit banc en marbre situé à quelques mètres seulement de sa boutique, Addolorata avait beaucoup du mal à dissimuler son stress. Après avoir agité ses jambes dans le vide comme l’aurait fait une enfant de huit ans pendant quelques instants, l’italienne se releva sans crier gare pour commencer à faire les cent pas tout en guettant l’heure sur la vieille montre à gousset qu’elle avait hérité de son défunt mari. Depuis la mort tragique de ce dernier, la jeune veuve avait mis sa vie privée en parenthèse, afin de se concentrer sur ses idéaux, son combat pour l’égalité, son travail… Mais Dame Fortune finit par en décider autrement en mettant la Alighieri alors encore journaliste pour la Gazette des Sorciers sur la route de l’une des stars de l’équipe de Quidditch des Harpies de Holyhead. Si Susan Umbridge n’existait pas il aurait certainement fallu l’inventer et seul Alexandre Dumas fils, Chrétien de Troyes ou Paul Féval auraient sans doute été capables de le faire. C’est ce caractère unique qui séduisit la florentine en exil, qui pour la première fois depuis sa plus tendre enfance assuma son attirance pour une personne du même sexe qu’elle. Cela n’aurait sans doute pas été possible si le courage de sa tendre amie ne lui avait pas donné la force de quitter sa zone de confort et de partir à l’aventure.

Pendant plusieurs semaines, les deux femmes se contentèrent de s’envoyer quelques lettres amicales, puis le caractère interrompu de celles-ci commença à changer la donne. Faisant naître une complicité hors-du-commun, hors-du-temps, basée sur l’échange, le jeu et la séduction. Même si elles s’étaient revues à quelques reprises depuis cette fameuse interview pour la Gazette des Sorciers qui les avait rapproché, leur relation n’était restée jusqu’alors presque uniquement épistolaire. C’est lors d’un passage éclair à la librairie que Susan l’avait invité à aller voir une pièce de théâtre au légendaire Shakespeare’s Globe Theater, les joues rouges, le coeur battant aussi vite que celui d’une jouvencelle avant son mariage, Addolorata s’empressa d’accepter… Voilà pourquoi elle s’est finalement retrouvé à tourner en rond au milieu du Chemin de Traverse en guettant l’heure avec impatience.

Le passage d’un pauvre badaud égaré donna de faux espoirs à la révolutionnaire en jupons, qui finit par apercevoir sa partenaire. Dès lors sa tension monta toute seule et ses joues roues devinrent écarlates… Rangeant discrètement sa montre afin que son Mousquetaire ne la prenne pas pour une groupie impatiente elle se diriger finalement de ce dernier. Pour ne pas attirer l’attention des esprits obtus Addolorata ne s’était pas trop apprêtée, néanmoins elle avait enfilé une magnifique robe rouge au style légèrement oriental, comme le voulait la mode de l’époque, faite de soie et de mousseline. Luttant contre ses angoisses, la toscane s’approcha de sa partenaire du soir en esquissant grand sourire aussi joyeux que malicieux dont elle avait le secret. Une fois en face de Susan, la brune posa une main sur sa taille fine avant de lui faire la bise. En tant que méditerranéenne la librairie pouvait se permettre cette liberté… liberté qui lui permettait d’avoir une certaine proximité avec la joueuse de Quidditch au tempérament chevaleresque.

« Mio Caro Cicisbeo ! »  S’exclama-t-elle dans sa langue maternelle en levant légèrement la tête pour observer le visage de son amie avec ses grands yeux sombres. Sigisbée, c’était sans doute le mot qui définissait le mieux la batteuse des Harpies de Holyhead. Son grand coeur n’étant égalé que par son courage hors du commun. Au fil des lettres Addo avait finit par comprendre une chose : Susan était exceptionnelle et elle ne ressemblait à aucune autre femme…. à aucun autre homme également… « D’Artagnan est enfin aux côtés de sa Constance Bonacieux… » Rajouta cette enfant de Florence d’un ton taquin avant sourire à nouveau pendant quelques secondes, avant d’approcher sa bouche de l’oreille gauche de la nouvelle arrivante. « Merci pour cette invitation ». Puis elle déposa un nouveau baiser, plus tendre, mais aussi terriblement plus hésitant sur la joue de Susan. Et si ce petit geste était trop précipité ? Trop doux ? Trop niais ? Trop… Trop de questions dans la tête de Addolorata, qui n’était pas allée une seule fois au théâtre depuis son arrivée en Grande Bretagne. Alors outre le caractère romantique de ce rendez-vous, la brunette était aussi impatiente d'assister à cette représentation de théâtre au côté d'une fille aussi cultivée que Miss Umbridge.

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Susan Umbridge
ordre du phénix
Susan Umbridge
crédits : Noumenale
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pseudo : Kraft
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études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)    Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)  EmptyJeu 7 Mai - 21:25



Si l’esprit est un tonneau plein de sagesse et de folie, le tien avait dû être vidangé de toute trace d’entendement au moment où tu avais proposé qu’Addolorata t’accompagne. Par le Porte-Jarretelle en dentelle de Merlin et tous les sous-vêtements bénis de la création, tu t’étais encore mise dans le pétrin.

Après avoir tergiversé, rogné tes ongles jusqu’au sang, déterré la robe que tu portais au mariage de Pénélope une bonne décennie auparavant ; décidé que tes épaules engoncées ainsi dans la soie marine te couvraient de ridicule ; tempêté, le chef dans ton armoire, exhumé une paire de talon qui tenait plus de l’arme de guerre, tu t’effondres sur ton lit où dorment les missives indifférentes de Theodora et d’Addolorata. Passé et présent s’entremêlent sur les couvertures avec une aisance presque complice – constatation que tu étouffes dans ton oreiller.

L’heure tourne et comme la politesse ne souffre aucun retard, tu enfiles avec une pointe d’hésitation un costume trois pièces en tweed épais – sur une poitrine bandée, ta chevelure folle sagement rangée sous un chapeau melon.

La psyché te renvoie l’image d’un gentleman galbe à l’œil honnête. Tu lui offres un sourire bancal à ce beau sigisbée. Force est de constater que les moldus, ses cousins si mal jugés, t’offrent la possibilité de sortir à découvert, toi qui dissimule, par habitude et par principe, tes goûts particuliers aux passants.
Rude est le premier pas à découvert mais tu gagnes en confiance au point tel que tu te permets de siffloter un air gai dans les effluves vespéraux. Au coin de la rue, alors que ton palpitant joue une aria furieuse, tu prends le temps de l’observer légèrement impatiente dans son écrin carmin.
Un souffle. Une respiration. Te voilà sur la piste.

Elle t’attrape de son charmant sourire et te voilà captive de l’italienne. Le velours des baisers effleurés comme des promesses au creux de l’oreille te fait monter l’écarlate aux joues. Il n’est plus si fier ton brave chevalier servant – déstabilisé ainsi par les armes du sexe fort. Comment ne pas remarquer le possessif hypocoristique qui étire un sourire clair sous les éphélides de ton visage ? « Milady, tout l’honneur est pour moi. » D’un baise main aussi désuet qu’éphémère, tu recomposes ton personnage en offrant ton bras à ta frêle compagne – D’Artagnan et Constance. Parfait homonymes de votre clandestine excursion. D’un bras vaillant, tu enjoins ta comparse à te suivre. Ce soir, Dame Alighieri est ton hôte, et tu seras son guide avisé. "Venez, c'est par ici."

La silhouette du Théâtre du Globe se dresse bientôt devant vous. Tapis rouge. Foule tapageuse. Plateau auréolé de gradin circulaire. Les places sont bonnes malgré la promiscuité. Le rideau n’est pas encore levé et tu retiens ton souffle, épaule contre épaule, tes doigts burinés battant un tempo saccadé sur tes cuisses. « Je suis ravie que vous m’ayez accompagnée. J’avais une place supplémentaire et je me suis fait la réflexion que seule une fine connaisseuse de l’âme humaine comme vous, pouvait apprécier la douceur tragique d'un Cyrano ».

La chaleur qui irradie de son bras t’enivre un peu alors que tu fouilles dans ta poche intérieure pour en sortir un livre épais relié de cuir. « C’est un original, dédicacé par Rostand lui-même. Je me suis dit… » Tu te sens un instant stupide. « Je me suis dit que ça irait bien dans votre bibliothèque. Je sais que la vision que cette pièce donne de la femme est un tantinet rétrograde mais il ne faut guère le regarder avec les yeux de notre temps. Donnez-lui sa chance, il saura vous attendrir.  »

Doux effleurements de vos phalanges lorsque l’obscurité tombe et tu remercies Merlin et toutes les divinités existantes ou non que ton embarras puisse faire retraite dans la chaleur confortable qu’offre des mots brillants.
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Addolorata Alighieri
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Addolorata Alighieri
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)    Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)  EmptyVen 8 Mai - 1:23


SCARAMOUCHE, SCARAMOUCHE, WILL YOU DO THE FANDANGO?
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Addolorata n’était pas devenue sensible aux charmes de la gente féminine du jour au lendemain, l’origine de cette attirance pour les femmes remontait à son adolescence, malheureusement l’éducation religieuse, traditionnelle et stricte de ses parents puis son mariage avec le pauvre Francesco Piano Dei Carpini qu’elle aima sincèrement la poussèrent à faire une croix sur tout cela. Mais dès les premières années de son veuvage, ce penchant pour le sexe fort ressurgit des tréfonds de son coeur. Ainsi si au fil des années elle ne pu s’empêcher de flirter gentiment avec quelques demoiselles qui lui plaisaient aussi bien mentalement que physiquement comme par exemple la douce Pénélope Bones avec qui elle avait mis en place un petit jeu de séduction innocent, presque enfantin, l’italienne n’aurait jamais cru qu’elle finirait pas tomber réellement amoureuse d’une femme. C’était sans compter Susan qui vint brusquement bousculer toutes ses convictions en la mettant face à sa propre lâchetée. Pourtant la petite libraire était bien incapable de définir les choses qui lui plaisaient le plus chez la cadette des Umbridge. Lors de sa fameuse interview de la joueuse des Harpies de Holyhead, puis tout au long de leurs échanges épistolaires l’ancienne journaliste découvrit que son interlocutrice possédait de nombreuses qualités, des vertues qui se faisaient rare dans ce monde qui lui était de plus en plus cruel.

En vérité elle aimait son hyperactivité, son caractère de battante, de gagnante, son courage, son immense culture, ce romantisme qui n’avait rien à envier à l’amour courtois des ménestrels d’autrefois. Toutes ces petites choses faisaient que Susan, était Susan, unique et hors du temps. A la fois un modèle à suivre, une muse, une source d’inspiration inépuisable, un fantasme… C’est donc avec une joie non dissimulée et un traque adolescent qu’elle suivit sa charmante amie vêtue comme un véritable gentleman jusqu’au Shakespeare Globe Theatre. Suzie ne s’était pas moquée d’elle.. Une part non négligeable faisait déjà la queue pour cette assister à cette représentation de la pièce Cyrano de Bergerac. En entrant, la méditerranéenne pu ressentir le poids de l’Histoire, cette sensation n’était pas sans lui rappeler celle qu’elle avait eu en visitant le Teatro della Pergola dans sa ville natale de Florence. Combiens de grands metteurs en scène, d’acteurs de légende avaient joué dans ce lieu relativement pittoresque ? La descendente de Dante Alighieri n’osait même pas l’imaginer. Pourtant cette question anodine quitta rapidement son esprit lorsque sa tendre amie lui fit cadeau d’un livre qui semblait lui tenir énormément à coeur. Son coeur Addolorata, ne tarda pas à le sentir, il battait la chamade. « Non Susan je… Enfin… c’est un magnifique cadeau... » Bégaya-t-elle alors que d’ordinaire elle possédait un véritable don d’oratrice. Les deux demoiselles ne se connaissaient pas depuis si longtemps que cela, mais l’exilée connaissait parfaitement l’amour de sa comparse pour l’oeuvre d’Edmond de Rostand, elle connaissait sa passion pour les bouquins chevaleresques, les histoires de capes et d’épées. Ce n’était d’ailleurs pas pour rien qu’elle était son Mousquetaire, son d’Artagnan.

Silencieuse Addolorata redressa péniblement la tête en faisant tout son possible pour que son interlocutrice ne remarque pas ses grands yeux humides. Pour cacher ses larmes, de joie, la brunette ouvrit le livre et le feuilleta avant de glisser sa paume droite sur la page au coin de laquelle se trouvait la dédicace de l’auteur. Quel cadeau magnifique. Après quelques secondes elle saisit tendrement les mains de Susan pour les embrasser à quelques reprises avant d’y glisser le cadeau qu’elle venait de lui faire. « Vous êtes sûre de vous ? Je me sens terriblement coupable de vous priver d’un tel trésor... » Et si leur relation n’était qu’une histoire sans lendemain ? Si elle n’était pas à la hauteur de ce magnifique personnage romanesque ? Et si elle se dégonflait… Et si… Et si… Trop de questions se bousculaient dans la caboche de la toscan dont l’organe vital battait à cent à l’heure. Lentement elle approcha sa bouche de l’oreille du “dandy” avant de lui murmurer d’une voix douce, marquée par l’accent italien qui la caractérisait : « Si nous n’étions pas cernés d’esprit obtus, mais curieux, j’aurais pris le risque de me jeter dans vos bras et… et de couvrir vos si belles lèvres d’un millier de baisers…  » Nonchalamment elle déposa sa joue sur l’une des larges épaules de la batteuse, avant de reprendre la main de sa camarade, crochetant lentement ses doigts dans les siens en priant pour qu’elle ne la repousse pas comme une malpropre.

« Paladino del Mio Cuore » Quand Addolorata parlait en italien, c’est qu’elle était soit en train de jouer, soit beaucoup trop émotive pour réussir à trouver ses mots en anglais. Il s’agissait ici du second cas. Faisant fi de son coeur battant la chamade elle continua :

« Ne me le donne pas… prêtez le moi… et… venez m’en faire une lecture vivante à la maison, entre deux parties de Quidditch ! Ainsi nous serons tous les deux heureux… enfin…  si vous tenez vraiment à m’en faire cadeau, je l’accepte de bon cœur sachez le… c'est adorable... Vous êtes tout bonnement incroyable mon amie... »

Addolorata ne savait plus vraiment ou donner de la tête. Car si elle ne souhaitait pas priver Susan de cet ouvrage auquel elle devait tenir comme à la prunelle de ses yeux, elle n'avait aucune envie de la vexer en refuser son cadeau. La situation était délicate et elle espérait que sa généreuse amie comprendrait sa position et qu'elles allaient pouvoir trouver une solution à tout cela avant que la pièce ne commence. Au final tout cela l'avait tellement perturbé, qu'elle ne releva même pas la petite phrase de l'Umbridge sur le personnage de Roxane...
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Susan Umbridge
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)    Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)  EmptyVen 8 Mai - 12:58



Cette main. Ces mots.

C’est trop. Ça te frappe dans le creux de l’estomac. Une emprise minérale sur le myocarde.

Fébrile, tu desserres ton col. La chaleur s’est faite soudainement étouffante et le tweed épais te démange aux encoignures. Tu serais prête à tuer pour un peu d’air. Quelque chose ne va pas, n’est-ce pas ? Tu n’aurais pas dû attendre. Tu n’aurais pas dû lui mentir.

L’italienne brandit les agapes goûteuses de  la passion bouillante, te promets des baisers. Comprendra-t-elle si tu lui avouais, qu’en échange,  tu recherches toujours, au cœur de la multitude, la flavescence de sa chevelure, l’éclat cinabre de ses tendres prunelles ? Que tu supplies Merlin chaque matin de reconnaître son visage chéri sur les faces atrocement anonymes ?

C’était une terrible erreur. Tu le réalises maintenant.

Addolorata est vive, intelligente, chaleureuse et passionnément attachante mais elle n’est pas Théodora. Elle n’est pas non plus l’un de ces corps dans lesquels tu tentes de noyer le désespoir qui t’étreint aux petites heures de la nuit.

La toscane est à la fois beaucoup plus et un peu moins.

A ta compagne du soir, Tu ne peux offrir que la force du souvenir qui teinte brusquement tes iris d’une indicible tristesse. Il sera toujours là, ton spectre adoré, ta belle Eurydice, pressant sa perte sur tes talons, insaisissable fantasmagorie gardant le retrait. Retourne-toi. Semble-t-il te souffler sur la nuque.

Tout va trop vite. Les contacts. Les mots. Tu voudrais partir - et te cacher. Loin de la brûlure du regret et de la honte. Loin des regards indifférents. Pendant des années, tu les avais attendus, d’une autre bouche, d’une autre peau et tout cela t’était offert avec un tel naturel et une telle simplicité que tu te sens déboussolée, ravie à toi-même.

Il faudrait fuir. T’excuser. Revenir en arrière. Effacer. Raturer la promesse que tu as faite sans y penser parce qu’égoïstement cela te distrayait de ta douleur. Inconscience, couardise, solitude, tu ne sais auxquels de ces vices vouer ton échec.

Tu souhaiterais que cela fonctionne mais une part de toi s’y refuse – Cerbère montant jalousement la garde sur son trésor. Pourtant, tu presses tes doigts calleux contre les siens. Tu ne dis rien, pas de verbes savoureux pour sauver les apparences. Le silence leste. Des muscles raidis. Le regard lointain. Un pâle sourire forcé sur tes lippes. Tu tentes de donner le change. Profitez de la soirée. La discussion aura lieu ensuite.

Oui, ma vie
Ce fut d'être celui qui souffle, - et qu'on oublie !
Vous souvient-il du soir où Christian vous parla
Sous le balcon? Eh bien ! toute ma vie est là:
Pendant que je restais en bas, dans l'ombre noire,
D'autres montaient cueillir le baiser de la gloire !
C'est justice, et j'approuve au seuil de mon tombeau :
Molière a du génie et Christian était beau !


Et les larmes qui viennent, tendre marées sous tes longs cils.

C’est l’histoire de ta vie. Tu suffoques, asphyxiée par les affres du repentir. Tu te lèves brusquement sous l’œil courroucé de l’assistance avant de t’échapper de la salle. « Pardonnez-moi. Je vous prie ». Ta voix comme un mince filet tremblotant, comme une supplique.

Tu n’es pas brave, tu n'es qu'une idiote.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)    Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)  EmptyVen 8 Mai - 17:49


SCARAMOUCHE, SCARAMOUCHE, WILL YOU DO THE FANDANGO?
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Addolorata avait beau avoir un faible pour Susan, elle n’était pas aveugle pour autant. Il ne lui fallu que quelques minutes pour comprendre que son attitude n’avait pas eu l’effet escompté sur son amie. Et ses doutes se confirmèrent lorsque cette dernière se leva brusquement en plein milieu de la représentation, quelque peu abasourdie, l’italienne la laissa partir sous les yeux courroucés des autres spectateurs. Honteuse elle s’enfonça lentement dans son fauteuil en tentant de se concentrer sur la pièce de théâtre, pour éviter de trop s’inquiéter, pour ne pas se torturer l’esprit. Mais malgré le talent des acteurs en face d’elle, la méditerranéenne ne pu s’empêcher de se poser un millons de questions… S’était-elle montrée trop cavalière ? Ou peut-être trop ingrate en refusant, bien que relativement poliment, le sublime cadeau que la britannique avait bien voulu lui faire ? Toutes ces questions, sans réponses, la petite brune ne se les étaient plus posées depuis bien longtemps. Et au fond elles ne lui avaient pas beaucoup manqué..

Les meetings et autres réunions politiques, en Italie, en France ou même en Angleterre avaient renforcé la confiance de la jeune libraire, heureusement, ou plutôt malheureusement au vu des circonstances, la batteuse des Harpies de Holyhead l’avait totalement désarmé, en perçant à jour l’épaisse armure qu’elle s’était forgée après une décennie de militantisme dans un monde d’hommes sans foi ni loi. La florentine parvint néanmoins à reprendre son courage en mains après environ un quart d’oeuvre… inspirant profondément elle se releva et se dépêcha de quitter la salle sous les grognements agacés des autres spectateurs. Elle fit alors un tour aux commodités, Susan n’y était pas, alors elle profita de cet instant pour se regarder longuement dans le miroir avant de faire couler un peu peu dans la paume de sa mains et de s’arroser le visage. Comme un enfant aurait pu le faire après un cauchemar. Inspirant et expirant à nouveau, comme pour se donner de la force elle abandonna les lieux d’aisance pour se diriger vers la sortie du théâtre, c’est là qu’elle aperçut l’Umbridge… dehors… en train de faire les cent pas.

L’espace d’un instant la latine hésita à rebrousser chemin et à retourner à sa place, mais quand Susan l'aperçut, elle se sentit comme prise au piège. Serrant les dents et les poings, enfonçant ses ongles dans ses propres mains elle se dirigea vers l’extérieur.  
« Susan je… j’ai bien compris que vous aviez besoin d’être seule. Je vais rentrer chez moi… » Balbutia Addolorata en tapotant du bout des doigts sur l’ouvrage dédicacé par Edmond de Rostand qu’elle avait toujours entre les mains, en posant celles-ci sur sa robe, puis sur ses hanches.

« Je suis venu vous ramener ça… vous l’avez oublié en partant. Je… J’espère vraiment que vous allez bien…. que mes paroles et mes actes ne sont pas à l’origine de votre départ…  de ces larmes… Enfin je vous laisse prendre l'air...   »

A cet instant précis son coeur manqua de bondir hors de sa poitrine. Pourquoi avait-elle prit le risque de quitter son monde de livres et de parchemins ? Qu’est-ce qui l’avait poussé à sauter le pas ? A sortir de sa zone de confort ? La descendante de Dante n’en savait rien et pourtant… Tout en lui rendant maladroitement son livre, Addolorata donna une petite tape amicale, affective sur l’épaule de son “amie” avant de s’éloigner. Rentrer au Chemin de Traverse n'aida sans doute pas la brunette à oublier la raison de ce brutal changement de situation ou même à l'oublier... mais au moins elle se sentirait sans doute un petit peu moins ridicule, honteuse...


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)    Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)  EmptyVen 8 Mai - 20:45




La nuit. La lumière huileuse des réverbères. Les étoiles mourantes au-dessus de ta tête.  Tu arraches tes mâles atours, les épingles,  laissant libre ta chevelure qu’un vent estival décoiffe de sa main impalpable. Tu devrais te sentir libre mais tu étouffes de nausée et de culpabilité. Au début, il était réconfortant de pouvoir oublier. De savoir que l’on tenait à toi et que tu étais encore de répondre favorablement à l’attachement. Tu es responsable de cette sordide situation. Coupable de la douleur.

Tu es une sotte. Une enfant capricieuse qui par ses jeux fait souffrir ceux qui l’entourent. Tout est un tel gâchis. Tu songes aux roses qui lui étaient destinées, aux baisers que tu aurais pu lui vendre en échange d’un peu de chaleur et tu te sens misérable d’avoir accepté l’idée que cela pouvait réussir ; qu’au-delà de l’attachement, tu pouvais faire éclore l’amour comme un jardinier ferait pousser des lys.

Des pas sur la chaussée. Addorolata se tient devant toi, dans toute sa beauté tragique de femme bafouée. Incapable de bouger, tu la laisses s’approcher, la respiration coupée par un poing invisible et glacée qui t’écrase la poitrine. Tu restes muette comme elle te restitue ton offrande. Tu ne prononces pas un mot lorsqu’elle tourne les talons pour s’enfoncer dans la tendre obscurité de cette soirée d’été. Tu ne bouges pas lorsqu’après avoir pressé ton épaule figée, sa main retombe comme une feuille roussie d’automne et de trépas.

Sa silhouette s’efface au coin de la rue. Puis, tu cours. Le cœur s’écrasant contre tes côtes. Ta respiration devenue erratique d’angoisse. Tu la rattrapes, tes bras s’enroulant autour de la florentine, sans que la vergogne ne t’arrête. Des larmes brûlantes coulent dans son cou pour venir tremper la soie carmine de sa robe.

« Je suis navrée. Ô Merlin. Si tu savais combien je suis navrée. »

Le tutoiement est venu naturellement. Les mots s’échappent par bouquet brut.

« Je n’aurai pas dû. Je n’étais pas prête. Pas encore. Morgane, je ne sais si j’en suis encore capable. J’ai tout gâché. »

Tu radotes. Tu voudrais t’expliquer. Consoler peut-être. Recoller les morceaux. Des sanglots épais raclent ta gorge et te font desserrer ton emprise. Suffisamment pour qu’elle puisse se retourner. Tes doigts rugueux glissent sur ses joues jusqu’à  son menton.

« Ne te laisses jamais convaincre que c’est de ta faute. Je suis responsable. Je pensais…je pensais… que ça serait plus simple… que j’oublierai. »

Tu ne te permets pas d’évoquer celle dont l’absence te hante. Ce serait te trahir, toi et les tiens. Ce serait salir que d’assimiler l’italienne à un pansement sur la jambe de bois de ton myocarde. Le verbe se fait plus relâché, laissant transparaître derrière le noble sigisbée, la jeune femme simple que tu es.

« Tu es exceptionnelle. Ne t’en veux pas. Je ne suis qu’une fille stupide de plus, comme il y en existe des milliers. Tu trouveras, n’en doute pas, quelqu’un digne de conquérir ce noble cœur. Les femmes bien ne sont pas légions mais elles existent.»

Tu t’écartes enfin.

« Chaque Roxane a un Cyrano. De fait, je te le confie. Il ne me servira plus à rien. »
Tes phalanges s’attardent encore un peu, puis retombent tranquillement à tes côtés.
« Je te dis au revoir. Un jour, la blessure que je t'ai infligée guérira et peut-être me pardonneras-tu ?  D’ici là, n’aies crainte, tu ne souffriras plus ma présence. » Un pauvre sourire étire une dernière fois tes lippes, un dernier au revoir et tu disparais dans l’ombre fraîche des tilleuls.
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Addolorata Alighieri
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)    Scaramouche, Scaramouche, will you do the Fandango? (Susan)  EmptyVen 8 Mai - 22:18


envoyé par hiboux


Je connais l’Iliade et l’Odyssée, les théories de Karl Marx, les poèmes de Rimbaud, Verlaine, Lord Byron… Mais l’amour ? Après tout qu’est-ce que j’y connais moi à l’amour ? Rien ? Ou tout au plus pas grand chose… fiancée à dix-sept ans, veuve à vingt-sept, comment voulez-vous apprendre quoi que ce soit dans ces circonstances ?

Un jour au sortir d’un entretien vous avez mis mon monde en branle, me poussant à me questionner sur des choses que je croyais étouffée, mortes et enterrées. Pour vous j’ai exhumé mes peines et mes peurs… pour la première fois j’ai eu la force de m’assumer pleinement, totalement. Pour vous, non pour une autre. Vous m’avez dit que chaque Roxane a son Cyrano ? Comment faire si l’on a déjà rencontré le siens, mais que faire si celui-ci est trop hanté par les fantômes d’un mystérieux passé pour pouvoir me conter fleurette ?

Et tragédie je n’ai pas les épaules assez larges pour l’aider à avancer, à tirer un trait sur ce passé dont j’ignore absolument tout. Susan, si vous êtes incapables d’oublier, alors comment voulez-vous que j’en sois capable ? Je n’ai jamais eu votre courage, je ne suis pas assez forte pour oublier mio caro sigisbée, mio ​​paladino… Vous m’avez fait tant et tant de compliments, dis que j’étais exceptionnelle, mais à quoi me servent ces qualités si je ne puis vous en faire profiter ? Idiote que je suis il est fort possible que je me sois emballée, bercée de fantasmes, de tendres espérances mais le fait est que j’ai de l’affection pour vous… elle m’enivre,  elle me tue... sans que je ne sache pourquoi...

J'ai beau être sotte, j'ai bien compris que mes sentiments n'étaient pas partagés, que vous ne m'aimiez
pas. Mais je ne suis pas Héloïse et vous n'êtes pas Pierre Abélard, je ne vous presserais donc pas de missives comme celles-ci. Je connais bien les paroles du Temps des Cerises :

Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d'amour


Est-ce vraiment utile de vous avouer que bien qu'ayant été profondément vexée je suis incapable de vous en vouloir ? Je n'ai aucune rancune pour vous. Mon cœur a connu trop de tragédies pour que vous puissiez faire partie de celles et ceux que je déteste. Vous serez toujours mon amie. Quoi qu'il se passe. Je comprendrais également que les mots de cette lettre vous poussent à ne pas m'avoir dans vos pattes...

« se l'Italia è il paese dell'amore,
allora tutto l'amore del mondo è nelle tue mani. »

« si l'Italie est le pays de l'amour,
alors tout l'amour du monde est entre vos mains. »


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