correspondance de leora dumbledore

Théréan, Iran, le 3 septembre 1904

Ma très chère Leora,

Toutes mes félicitations. Je viens de recevoir la nouvelle de Pia. Comment s'est passée ta répartition ? Et quelles sont tes premières impressions sur l'école ?

Tu es donc la première des Dumbledore à intégrer Serpentard. Sais-tu que c'était la maison de Merlin ? Tu devrais en être fière. Tu es destinée à accomplir de grandes choses.

Tu dois tout me dire de ta nouvelle maison, j'ai toujours été curieux de savoir à quoi ressemblent les dortoirs et leur salle commune. Connais-tu aussi la légende de la Chambre des secrets ?

Pour célébrer ta venue à Poudlard, et à défaut de pouvoir t'envoyer des chocogrenouilles, dont je sais que tu raffoles, tu trouveras un cadeau perse joint à ma lettre. Il s'agit d'un tapis volant. Ils sont moins facilement maniables qu'un balai, aussi ne l'utilise que lorsque tu es seule sur un terrain de Quidditch, s'il te plait.

De retour en Angleterre, je te ferai parvenir mes livres de première année, ils sont criblés de notes qui pourraient t’être utiles.

A toi, toujours,

Ton parrain Albus

(Un paquet dépourvu de fioriture accompagne la lettre. En son sein, Leora constatera la présence d'une boîte à Dragées surprises ainsi que les graines de Plante à Pipaillon confinées dans un minuscule ballot, en plus des instructions à suivre notées sur un bout de parchemin plié en quatre.)

Ma chère Leora,

Te lire m'emplit d'une joie incommensurable, sois en certaine. Davantage encore avec cette anecdote sur notre enfance désormais révolue. Qu’est-ce que l’on a pu s’amuser, je m’en souviens bien. Des souvenirs merveilleux à jamais scellés dans le sanctuaire de mon âme. Toutefois, je me permets de te demander, pourquoi éprouves-tu tant de chagrin à l’émanation de notre passé commun ? J’aime à croire qu’il nous reste une myriade de nouveaux souvenirs à créer tous les deux.

Pour ce qui est du Ministère, en effet, je m’y suis rendu. Une fois de plus tu me vois navré de t’avoir de nouveau causé autant de tort, mais cette journée était consacrée à ma rencontre avec le Ministre qui tenait plus que tout à me voir. Il faut dire que je suis le deuxième Scamander à étoffer les rangs d’un tel bâtiment. Je compte bien apporter ma pierre à l’édifice. Pour un temps du moins. J’ai d’autres projets qui se profilent sur le côté, notamment celui de faire le tour du monde. Tu n’es pas non plus sans savoir que j’aspire à d’autres choses et être là-bas me permet déjà, en quelque sorte en tout cas, d’avoir un pied à l’étrier. Cela reste le niveau 4. Bien que je préférerais être auprès de véritables créatures plutôt que de lambiner entre leurs murs algides.

À ta cause ? Très peu pour moi, Leora. Tout ce qui compte à mes yeux tu les connais déjà. Mais j’admire ton dévouement. Toujours est-il que je n’hésiterai pas à venir te voir la prochaine fois, à quel étage te trouves-tu déjà ?

Au fait, sans doute l’as-tu déjà ouvert, mais il y a un paquet qui accompagne cette lettre. Je ne te dis pas de quoi il s’agit, je te laisse le loisir de le découvrir par toi-même.

À mon tour je t’embrasse Leora,
Passe le bonjour aux Dumbledore de ma part.

Ton ami Newton

Sweet Leora

Je me permets de t'envoyer cette lettre, si tu savais a quel point plus rien n'a de sens aujourd'hui.
J'ai fauté Leora...encore...et la guillotine est tombée, me voilà encore plus bas que les rats d'égouts dans les yeux de mon père. Toi seule sait a quel point je ne peux le décevoir...Et pourtant quoi que je fasse je ne suis jamais assez bien pour cet enfoiré le grand Alaric Black.

Je sais ce que tu me diras, pourtant tu ne peux pas comprendre. Il est tout pour moi, la seule raison pour laquelle je respire encore. Le seul qui m'ai apporté quoi que ce soit d'amour parental. En tous cas, plus qu'Adela n'a jamais fait.

Enfin j'ai tellement de chose a te dire ma précieuse.
Te voilà princesse d'un monde en guerre !
Cependant, je suis soulagé de te savoir a mes côtés quoi qu'il advienne.

Cesses de me faire languir et voyons nous au plus vite. Londres est bien fade quand tu es loin de moi.

AB

Londres, le 31 juillet 1914

Ma très chère Leora,

Je suis si fier de te voir enfin au ministère. Encore toutes mes félicitations pour ton intégration. Comme tu le sais, c'est là où j'ai fait mes armes. Un endroit parfait pour le commencement de ta carrière. Confie-moi tes premières impressions ?

J'ai beaucoup d'espoir pour toi. A seulement vingt-et-un ans, tu es déjà une sorcière exceptionnelle. Il me tarde de suivre ton évolution, et tu sais que tu peux compter sur moi pour te soutenir si tu as des questions.

Par ailleurs, notre weekend annuel approche. Gellert pourrait-il se joindre à nous, cette fois ?

J'en profite aussi pour te remercier de nous avoir rapprochés à nouveau. Tu m'as appris à pardonner, et tu as eu raison. Il m'apporte un bonheur dont aucun autre n'est capable. Je te souhaite de connaitre un amour si fort.

Qu'en est-il d'ailleurs de tes prétendants ? Tu es une Dumbledore et mérite une union ambitieuse. Depuis le départ de Perceval, je me dois de poser ces questions. Nous en discuterons davantage ce weekend.

A toi, toujours,

Ton parrain Albus

Sweet Leora

Trop longtemps tu as bien raison. Pourquoi avons-nous arrêté ma douce ? Nos échanges me manquent.
Si tu savais a quel point la douleur est devenue trop habituelle ma douce. Elle est toujours là, elle guette dans l'ombre d'un bureau sombre.

Il n'y a qu'à toi que je peux parler de ça. C'est peut-être stupide mais il m'arrive d'avoir peur.

J'aimerais pouvoir ouvrir les yeux, avoir le choix. Peut-être as-tu raison après tout. Peut-être devrais-je simplement choisir de rentrer dans les rangs. Mais tu sais a quel point il m'est difficile de résister aux jeux de chaos.

Ma douce leora, tu sais aussi bien que moi que je suis ton prince charmant. Depuis le tout premier jour.

Mais tu as raison, tu es royale désormais, bienvenue dans notre monde princesse, tu vas voir, c'est beaucoup moins beau qu'on ne le pense.

J’accours, je vole ! Regarde je nage même, sous pluie ou sous vent. Moi aussi je veux te voir. Crois tu que je puisse venir te voler a notre cher Ministre ?

Je t'embrasse. tendrement, passionnément, a la folie

AB

Ma grande Leora,

Quel plaisir de lire tes mots et d'avoir de tes nouvelles ! Je regrette moi-même que le temps passe si vite ! Je ne m'en étais point rendue compte. Ma chère, tu sais bien que quoiqu'il arrive, tu pourras toujours te cacher dans mes jupes, peu importe que tu aies 5 ou 20 ans. Ma porte t'es toujours grande ouverte, Leora.

Je suis navrée de savoir qu'une nouvelle te peine à ce point. Je suis toute ouïe et attentive pour écouter ce qui te mets si mal et sache que tes secrets sont toujours autant bien gardés avec moi. Comme toujours, je serais la confidente dont tu as besoin pour te soulager et j'espère que malgré le fait que tu aies grandis, mes conseils te seront toujours utiles et qu'ils insuffleront un peu de sagesse et de courage.

Je te serre fort dans mes bras, ma grande Leora,

Tendrement,

La gardienne de tes secrets de femme accomplie, Minerva

15 Septembre 1914

Sweet Leora,

Je te pris d’excuser mon silence ces derniers jours. J’aurai dû te contacter le lendemain du mariage, savoir comment tu te portes, prendre de tes nouvelles. Mais tu comprendras que les derniers jours furent chaotiques. Me voilà confiné au Square. Les risques ‘une sortie sont bien trop importants, nous savons tous les deux que les Umbridge n’hésiteront sûrement pas à attaquer si j’osais mettre le pied hors des murs du manoir. Et même ici je ne me sens plus en sécurité, plus maintenant que nous avons été frappé lors de la réception.

Tu es probablement la seule personne avec qui je peux être tout à fait honnête. La seule personne en qui je peux avoir entièrement confiance, les autres…*le reste de la phrase est raturé et illisible*

Je ne suis plus d’aucune utilité à ma famille, encore moins à Astoria, la voilà mariée a un incapable, un putain de cracmol, rien de plus. J’aimerais voir les choses autrement, j’aimerais m’accrocher à l’espoir que ça s’arrangera, qu’on se réveillera et que tout ça ne sera qu’un mauvais rêve, qu’une mauvaise farce, mais plus le temps passe plus j’ai l’impression de perdre la tête, de perdre pied. Alors je t’écris ces quelques mots pour tenter de comprendre ce qu’il se passe dans ma tête, parce que je donnerai tout ce que j’ai pour pouvoir te parler, te serrer contre moi et te dire que tout ira bien pour nous, qu’on s’en sortira comme toujours.

Il faut que je te vois, j’ai quelque chose à t’annoncer, mais je ne peux le faire par écrit. J’espère que tu vas bien...que tu es en sécurité. J’espère aussi que tu ne m’en veux pas de ne pas avoir écrit plus tôt.

Je t'embrasse tendrement, passionnément, à la folie

Ton Antarès.