(tc ministère + crucio) It's time to play.

Il n’y avait que peu de choses plus anglaises que l’euphémisme. Peut-être le thé, ou le colonialisme. L’euphémisme ; la compartimentalisation de ce qui déplaît en petites bouchées, plus faciles à avaler. Pour Simon, cette soirée se ferait tout en euphémismes. C’était peut-être la seule façon pour lui de d’appréhender l’énormité de ce qu’il se passait. Mais il aurait pu le voir venir s’il avait été plus malin. Euphémisme.

Il se tenait droit comme un pic, vêtu d’un costume noir qu’il n’avait jamais réservé pour cette occasion. Avant d’apparaître face au grand public, il avait eu in extremis l’occasion de se rendre présentable, de replacer sa chemise blanche dans son pantalon, d’égaliser ses bretelles, d’enlever son veston plutôt que de le porter malgré son bouton arraché. Sur son visage, on pouvait facilement lire qu’il n’avait pas envie d’être là. Euphémisme.

On était venu le cueillir chez lui. Dans le piteux pied-à-terre de secours dans lequel il se cachait, faute d’avoir les moyens d’entretenir ses prestigieux appartements londoniens. On déverrouilla la porte et les sortilèges jaillirent. Simon savait se défendre en temps normal, mais le sceau sur son poignet, celui avec lequel il avait accepté d’être marqué dans l’espoir d’une protection, l’empêcha de se protéger. Depuis l’arrivée de la Confédération, Simon avait toujours accepté de coopérer publiquement. Il leur était utile, il servait d’appâts pour sang-de-bourbes et sorciers incertains, il devait prouver que tout irait bien pour ceux qui coopéraient. En échange il pourrait garder sa fortune et sa liberté, lui avait-on promis. De toute évidence, on avait besoin de Simon pour autre chose ce soir-là. Euphémisme.

Dans une cage étroite aux barreaux bien droits qui ne lui laissait pas la moindre liberté de bouger, Simon observait la foule. C’était bien tout ce qu’il pouvait faire. On lui avait même confisqué sa baguette. Il regardait les invités arriver, les uns après les autres. Seulement quelques mois plus tôt, Simon avait été persuadé de faire parti de ce cercle, de cette élite sorcière. Il croyait dur comme fer que son travail acharné lui avait permis de s’élever au-dessus de ce que l’on réservait à ceux de son sang. C’était cela qui rendait cette soirée encore plus difficile : il connaissait les visages qui le fixaient, dans la masse sorcière. Il avait été une éminente fortune sorcière, il s’était invité de son propre chef dans leur cercle parce qu’il avait toujours rêvé d’en faire partie intégrante. Il avait fait de son mieux pour taire ses détracteurs, et ses détracteurs, ce soir, allaient mettre les pendules à l’heure. Euphémisme.

Son regard s’arrêta un instant sur Albus et Minerva, qui arrivèrent ensemble. Ils lui donnent espoir. Peut-être qu’ils arriveront à le sauver. Peut-être qu’ils étaient venus le sauver. Sourcils haussés, yeux écarquillés de surprise, ce fut malgré lui que sa vulnérabilité ne s’écrit sur le visage du prisonnier. Jusque-là, tout n’avait été que colère, face à l’injustice qui l’avait enfermé dans cette cage, face à Grindelwald qui n’avait pas tenu parole, face à cette humiliation publique, face à sa propre naïveté qui l'avait fait coopérer avec ces monstres. Mais ses sauveurs étaient là, osait espérer Simon. Loyal à l’Ordre du Phénix dés la première heure, qui leur donna les moyens financiers de se battre. Ne l’oublie pas, Albus, ne m’oublie pas ici. Puis la colère repris le dessus, parce que Simon n’avait jamais été à l’aise avec l’idée de demander de l’aide. Euphémisme.

Il passerait donc la soirée à attendre. Il avait soif, il n'avait pas la place de bouger dans sa cage, il pouvait à peine changer de jambe d'appuis. On pouvait voir sur son visage qu'il bouillonnait. On lui avait confisqué sa baguette et il doutait qu'il pourrait la revoir un jour. Ce soir-là, Simon avait des envies de meurtre. Pas un euphémisme.

Spoiler:

Sous son ordre les missives avaient été envoyées a ses loyaux partisans et aux employés du Ministère. La présence de tous était requise, car cette soirée marquait le début de leur nouveau monde. Il l’avait rêvé pendant bien des années, et enfin il sentait les fruits de sa dure labeur entre ses doigts fins. Ajustant son costume noir, nœud papillon droit, tout se devait d’être parfait. Alors il avait arrangé le manoir, aboyant des ordres aux sujets chargés de s’en occuper, les cages se remplissaient peu a peu, et verre de whisky dans une main, cigarette dans l’autre, il observait d’un air glacial ceux qui resteraient ainsi pendant la soirée, vendus aux enchères, promesse faîte aux invités qui ne tarderaient pas a se présenter un a un. Il observait également les tables disposées, alors que ses meubles habituels avaient disparus. Il balançait un elfe a travers la pièce en avançant calmement. Peu a peu la salle se remplissait, et le premier Ministre échangeait naturellement quelques banalités avec ceux présents ce soir. Invitant les sorciers a se désaltérer d’un verre de pur feu ou d’une coupe de champagne, ce soir ils allaient festoyer dignement, ils allaient rendre hommage a ce monde qui leur appartenait désormais, qui lui appartenait.

Il ne fallut pas attendre très longtemps pour que le salon du manoir soit remplis de ceux ayant répondu aux invitations envoyées, et avec ce sourire satisfait sur son visage et cet air supérieur qu’il peignait a la perfection, ses yeux électriques observant les faits et gestes de chacun. Bientôt il allait prendre la parole, mais il attendait juste l’arrivée de sa nouvelle fiancée, fiançailles encore secrète, qu’ils allaient dévoiler ce soir. Et elle arrivait aussi vite qu’il l’espérait, @Graal Croupton, future Grindewald, dans une robe mettant la sorcière plus qu’en valeur et faisant baver quelques sorciers sauvages. Il l’observait stoïque alors qu’elle venait, sur ses talons aussi aiguisés que ses paroles vénéneuses, poser un baiser léger sur sa joue. Gellert ne réagissait pas, alors qu’intérieurement, le contact le dérangeait plus qu’il ne l’avait anticipé, et pourtant il fallait jouer le jeu, et la main de la belle sur son torse, il lâchait un sourire maquillé, ses yeux se posant alors sur Albus qui arrivait accompagné de Minerva, il essayait de capter l’attention de son autre, sans y arriver. Il retournait alors ses éclairs vers la belle a ses côtés « Merci. », sans pour autant lui retourner son commentaire, peu baigné dans les compliments qui plaisaient a ceux qui l’entouraient. Pourtant il lui prenait la main, l’attirant avec lui vers l’âtre de la cheminée dont les flammes dansaient paresseusement. Il décochait a la veuve noire un sourire de mesure avant de s’éclaircir la gorge, imposant alors de sa prestance le silence dans la salle, où ne retentissaient désormais que quelques sanglots des animaux en cage. Avalant une gorgée de Whisky, savourant ces quelques secondes de silence où tous attendaient, guettaient le moindre mouvement de lèvres, il finissait tout de même par répondre a leurs attentes.

« Merci a tous d’être venus. Ce soir est un soir spécial, un soir de fête. Mais avant de se laisser aller et de profiter du champagne ou d’autres plaisirs. » Il marquait une pause avec un sourire joueur, alors que ses yeux se posaient de nouveau sur @Albus Dumbledore, comme irrémédiablement attirés par lui. Il reprenait de sa voix enjôleuse, celle qui fait frémir les foules et galvanise les troupes. « Quelques mises au point. Suite a l’annonce du sort des impurs, nous avons mis la main sur quelques spécimens intéressants. Ils seront exposés durant toute la soirée, et vous pourrez proposer votre prix pour les acquérir...Et en faire ce qu’il vous plaît » Quelques rires se dégageaient avant qu’il ne reprenne. « Mais ce n’est pas la seule nouvelle exquise ce soir. Je vous ai également convié pour annoncer mes fiançailles avec Miss Graal Croupton. » Quelques hoquets surpris s’envolaient jusqu’à ses oreilles alors qu’il balayait les chuchotements et ragots d’un geste de la main « Le mariage ne saurait tarder, et vous serez tous invités. En attendant, il est l’heure de festoyer » Sa baguette claquait alors l’air d’un mouvement sec, alors qu’une musique d’ambiance se mettait en route, et comme un ballet parfaitement orchestré, des elfes se mirent a avancer, portant flûtes et gourmandises. Et d’un commun accord, les discussions reprenaient dans un brouhaha habituel a ce genre de sauteries mondaines. Il posait un baiser délicat sur la bague trônant sur l’index de sa promise, avant qu’ils ne soient submergés par plusieurs sorciers et sorcières venant les féliciter.

Spoiler:

Ça pue le désespoir, la gueule de bois et l’extase. Le soir est rouge comme le tapis sur lequel les escarpins acérés écrasent vos derniers espoirs de liberté. Tu sens la nausée te piquer la gorge lorsque tu pénètres dans l’antre du monstre. La pierre, les dorures, la richesse, le sang. D’une main leste, tu décharges l’un des plateaux ornés d’une coupe de champagne avant de traverser la marée humaine. Les rires adipeux, les bouches grasses de caviar et de corruption, les doigts boudinés dans des bagues précieuses, les fragrances écœurantes de parfum trop cher pour tenter de couvrir la merde qui leur damasquinait le cerveau. Comme le disait l’éminent Michel de Montaigne, si haut que l’on soit placé, on n’est jamais assis que sur son cul. Tout cela se vérifiait aisément ici.

Tu n’appartiens pas au Ministère, tu n’as jamais prêté allégeance à une autre cause que ton clan. Si tu traînes ta carcasse parmi les moutons galeux, c’est pour jouer une fois encore au loyal Cerbère. D’un regard torve, tu fouilles la foule à la recherche de la haute silhouette d’ @Albus Dumbledore. Tu seras l’épaule sur laquelle il pleurera son cœur transpercé d’artichaut, et tu lui fourniras assez d’alcool pour qu’il survive à l’annonce des fiançailles du Sinistre et de l’Infâme Rombière. Si Minerva est l’épouse factice, tu seras son limier et sa lige. Entre autres, tu le ramèneras, à la force de tes bras musclés, jusqu’à son petit lit douillet pour qu’il cuve son poids en liqueur.

Tu sens le frissonnement d’excitation lorsque le Grand Bouc entre en scène et tout cet étalage avilissant te donne envie de rendre ton déjeuner. Il faut dire que tu as toujours eu l’estomac fragile et que le caractère tragique de cette soirée honteuse te porte sur la conscience.

Tu longes les cages en surmontant un haut-le-cœur. On parle d’esclavage avec la gouaille d’un racisme bon teint. Sur les terrains de quidditch, tu en as cassé des trognes de ceux qui se croyaient  purs et pourtant l’ichor qui jaillissait en fontaine de leurs narines amochées était toujours aussi rouge que le tien.
La vérité, c’est que tu ne comprends ni Albus, ni sa tristesse. Cet homme est un bourreau. Il n’y a rien à regretter. Dans le monde de Gellert, il n’existe que deux camps : les victimes et les tortionnaires. Les maîtres et les larbins. La pureté et la crasse. Le rouge et le noir.

Et il y a @Simon Templer. Son costume grand teint. Son humiliation. Sa rage. Tu pourrais te laisser porter par un élan de commisération mais tu restes pantoise. Ses yeux de fins cinabres, sont les siens et si tu appréciais jadis l’homme affable qu’il était, tu craches désormais à chaque mention de son nom.
Pourtant, méritait-il d’être exposé comme un animal ? Une partie de toi hurle par l’affirmative, les babines empoissées de rage légitime. Il est vivant. Elle a été jetée dans l'Arène. Pour cela, que l’on asservisse chaque aspect de son être te semble une sanction encore trop douce. Combien pour payer sa dette de sang ?

Tu t’approches pourtant, tes doigts effleurant les barreaux d’airain. Te reconnaîtra-t-il, toi qu’il n’a rencontré qu’en de si rares occasions ? Se souviendra-t-il de votre serment ? De ce soir fatal où vous aviez juré de protéger sa famille ?

« Simon Templer, si je pensais te trouver ici. »

Tu trinques contre l’acier et trempes tes lèvres dans le breuvage pétillant.

« Au moins, as-tu échappé aux petits sacs noirs de Gellert, ce n’est pas le cas de tout le monde. La cage est confortable ? »

Tu grondes doucement, détaillant son visage tout en recherchant celui de sa soeur.

« Théodora avait raison. Tu as toujours été un imbécile. Toutefois rassure-toi. Maintenant que la merde vaut de l’or, le cul de nous autres, pauvres bâtards, ne nous appartient plus. »

L’usage du passé, la colère qui brûle au fond de tes prunelles, Simon ne peut jouer l’innocent. Tu fais pourtant preuve de compassion et lui tend ta coupe. Ta regrettée camarade n’aurait pas voulu le voir réduit à l’état d’hilote.

« Bois et profite du verre pour te trancher la gorge. S’il demeure encore un peu de dignité en toi, c’est ce que tu feras – même si, de mon avis, c’est encore trop doux pour un fratricide. »

Sa colère était toujours là, visible, palpable dans l’air épais de cette soirée mondaine comme Simon en avait connu tant. Mais au fur et à mesure que son destin se dessinait devant lui, la rage se concentrait à l’intérieur des barreaux. Comment avait-il seulement pu s’imaginer qu’il obtiendrait ce qu’il voulait. Des paris, il en avait déjà fait, mais jamais des aussi risqués, inconsidérés, idiots. Il avait pensé à lui, à sa survie, à son succès, à la survie de son succès, et il n’avait pas regardé plus loin que son nombril. Pendant des mois tout avait crié à la catastrophe, et la catastrophe était arrivée. Puis vint @Susan Umbridge.

Simon la regardait caresser les barreaux de sa cage. Il laissait parler. N’avaient-ils pas tous besoin de vider leurs sacs en ces temps-ci ? Il n’avait rien à lui répondre. Il plantait ses yeux revolvers dans les siens, défiant, hargneux, merdeux, parce qu’elle avait raison et il le savait. Il avait été idiot, il ne s’appartenait plus, il était un fratricide. Il avait vendu son frère et sa sœur et n’avait jamais pu demander plus d’informations que ce qu’il lui avait été donné. Susan, il avait envie de l’étrangler, de la prendre dans ses bras. Il voulait briser ses doigts qui avaient l’audace d’effleurer sa prison, il voulait s’agenouiller et supplier pour son pardon. Dissonance cognitive, incohérence d’un cri au secours.

« Facile à dire depuis le banc de touche. Tu n’aurais jamais eu la force de faire ce que j’ai fait pour la protéger. » Ces mots sortent enfin de sa gorge sèche. « Si elle est en vie aujourd’hui, c’est uniquement grâce à moi, alors ne vient pas me parler de fratricide. » Hypothèse de sa survie, parce que penser le contraire serait trop difficile.

C’était sa fierté qui parlait, qui refusait de se laisser faire. Animal en cage, blessé et incapable de reconnaître son sauveteur.

« Si tu es venue ici uniquement dans le but de m’humilier, je te conseille de passer ton chemin. De nous deux, c’est toi qui a le plus à perdre désormais. »

Observer le monde à travers le prisme de ceux qui y gagnaient et ceux qui y perdaient, c’était cela qui avait conduit Simon à sa perte, car cette dichotomie n'avait de sens que dans les lignes droites d'un monde carré Mais leur monde, ce microcosme, avait perdu tout sens depuis déjà bien des mois. Et Simon ne savait voir le monde autrement qu’à travers ce caléidoscope noir et blanc. Et lui qui avait tout perdu n’avait plus grand-chose à craindre de ce monde. Il était libre, désormais. Mis à part ses dents, il n'y avait plus rien que l'on pouvait lui arracher.

« Je suis fini, je n’ai plus rien à leur offrir à part quelques gallions de la part de mon futur acquéreur. Donc si tu as envie de m’enfoncer davantage dans la boue, prend plaisir et prend ton temps, ce sera peut-être la dernière fois. Et si tu veux à ce point rejoindre ta belle, je n’ai que quelques syllabes à articuler et la retrouveras en un rien de temps, toi comme tous nos autres camarades. »

C’était la colère qui parlait, la rage née de la vision d’une amie qui lui en voulait à ce point, venue appuyer là où ça faisait mal, retourner le couteau dans la plaie béante du double fratricide qui le destinait vers les enfers.

« Et garde ton Champagne. Quand je leur ai servi cette exacte même cuvée l’an dernier, ils m’ont traité de parvenu sang-de-bourbe sans aucune connaissance en œnologie. Et maintenant ils le trouvent exquis. Qu’importe l’ivresse tant qu’ils aient le flacon. Fils de chiens. »

Tes phalanges abîmées blanchissent sur les barreaux. Un rictus de haine pure déforme tes lèvres et teinte tes prunelles d’une rage froide. Alors c’était donc vrai ? Il vous avait trahi. Les premiers jours, tu n’as voulu y croire, l’esprit embrumé de folles équipées, de sourires et d’hilarants repas de Noël. Pourtant, il est là, le sourire satisfait, content de lui. Ainsi, il s’en faut de peu pour que tu ne mettes pas fin à ses souffrances ici et maintenant. De ta main libre, tu le saisis par le col de sa chemise proprette, l’approchant dangereusement de l’airain enchanté.

« La force de faire quoi Simon ? De faire disparaître Ambrose de la surface de la planète ? De condamner Cirilla au même sort ? De précipiter Théodora, ta propre sœur, sur les sables sanglants de l’Arène ? Tu es un magicien talentueux. Tu as le don de transformer tout ce que tu touches en catastrophe. »

Tu ne reprends pas ton souffle, tes lippes se sont faites lignes de sel. Tu lui laisses le temps de digérer l’information avant d’enchaîner, péremptoire :

« Vivante, certes. Mais pour combien de temps encore ? »

Tu songes à @Antarès Black et à ses menaces. Le viol. La torture. Le meurtre. En attendant de lui couper le chibre avec une cuiller rouillée, tu demeures impuissante. La détresse terrible perce des accrocs dans ta respiration.

« Ils lui font subir des choses que tu n’aborderais dans tes songes les plus vicieux. Tu es l’unique responsable. Alors, dénonce-moi si tu le souhaites, fais-toi parjure encore, hurle, balance tes anciens contacts si tu le veux mais n’oublie pas que je suis la dernière chance de la sauver. Trahis-nous, je reviendrai pour toi, dussé-je traîner mon cul bâtard des enfers pour cela. Par Merlin, je te le promets Simon, je ramperai s’il le faut mais je ne m’arrêterai pas avant d’avoir pu t’arracher la gorge de mes propres crocs. »

Tu le relâches comme on se débarrasse d’un pied gras.

« Tu penses sincèrement que je suis venue frayer avec les porcs pour me moquer de toi ? Sauf ton respect, tu n’es vraiment qu’une sale petite merde égocentrique, Simon.  Tout ne tourne pas autour de ton or, ta place et ton merveilleux petit nombril. Théo avait raison, j’aurai dû l’écouter quand il en était encore temps. »


Tu t’enfiles le reste du champagne que tu craches à ses pieds.

« Ils avaient raison, il a un goût de chiotte. »

La soirée était lancée, les interrogatoires étaient derrière eux, et la société sorcière ne s’en portait que mieux. Et lui, lui il était jeté au milieu, poisson parmi les requins, il devait rester discrets dorénavant. Chaque gestes étaient épiés. Les yeux du père dans chaque regards qu’il croisait. Il n’y aurait plus d’erreur, plus de pardon. Alors il slalomait dans ce monde sans vraiment s’y attarder. Respectant ce rôle qu’on lui avait donné pour ne pas perdre sa couronne. Coupe a la main qu’il finissait en une gorgée. L’heure était a la fête, a l’oubli, l’oubli de sa relation avec Astoria qui battait doucement de l’aile, alors que le mariage approchait de plus en plus. Il s’avançait, écoutant d’un air distrait les dires du ministres. Peu sensible a son charisme, Antarès laissait le sang-mêler se proclamer roi, avec sa reine a ses côtés. Plutôt jolie. Il avançait calmement, ses yeux se posaient sur @Leora Dumbledore. Un sourire carnassier sur les lèvres, il s’approchait de sa tendre ami, jeu dangereux en place depuis des années entre la sang-mêlée et le sang-pur, il était chasseur elle était proie. Mais au fil des années, elle s’était aussi mise a chasser. S’amusant de leurs tentatives vaines de séduction. La poitrine du Black était vide, une Potter avait volé son cœur. Il s’approchait calmement, tendant la main pour saisir la sienne. « You do not look happy Princess » Les mots s’envolaient s’exprimant en français, les notes de l’accent lançant la première balle. Il l’entraînait quelques temps dans une danse légère. Alors que des yeux, il cherchait a apercevoir Astoria. Il ne savait plus s’il devait la chercher, s’il devait la trouver ou s’il devait laisser le temps arranger la plaie. En attendant il faisait genre parmi les foules. Se mêlant a la populace dont il partageait les ambitions. Petit prince dans une vallée de roi, pourtant c’était celle entre ses doigts, tournant légèrement sur la piste, qui était devenue Princesse. Elle lui avait suffisamment parlé de cet insolent Grindelwald pour qu’il sache l’importance qu’elle lui portait. pathétique. Mais il ne lui en tenait pas rigueur. Leora était un des piliers de sa vie en ruine. Elle qui avait partagé avec lui et Alecto, un triptyque épistolaire. Une amitié a trois facettes, chacune en constante compétition. Adorable trio, dangereux et pourri jusqu’à la veine. Alecto seule facette encore calme et bénéfique, les deux autres ayant cédé a l’offre de Lucifer.

Il l’entraînait calmement ses Iris recherchant toujours sa fiancée. Et pourtant, c’est sur un animal que ses pupilles se posaient. Il reconnaissait la face, les marque de ses doigts encore quelque peu visible sur la carne. Sourire carnassier au bout des lèvres. « C’est l'heure de vous divertir your higness » Il chopait au passage deux coupes de champagne, en glissant une dans les doigts de la demoiselle, s’avançant calmement, prince d’élégance qui allait au nom sur les lèvres. Il s’avançait vers les cages, s’approchant de @Susan Umbridge. Un sourire mauvais sur les lèvres, ses yeux se posaient ensuite sur le mâle Templer (@Simon Templer), il passait la langue sur ses lippes sèches, glissant le champagne sur ses lèvres. Regardant la chienne aboyer une nouvelle fois sans vraiment comprendre de quoi ils pouvaient parler. Il s’approchait pourtant, a quelques mètres, de l’autre côté de la cage, dardant sur la Umbridge un regard inquisiteur. Encore une fois ils se voyaient dans son monde, l’intouchable « Leora ! Regardes, c’est ma vieille amie, Susan. » Rictus fou sur les lèvres, sa main enserrant la taille de la demoiselle a ses côtés. Ses yeux se posaient ensuite sur l’animal en cage, un dégoût délicatement marqué. Il s’appuyait alors sur les barrières, ses crocs sortis et brillants. « Et bien Umbridge, ne serait-ce pas là le frère qui nous a gracieusement livré ta chienne ? Hum, tu cherches a acquérir toute la famille ? Les retrouvailles seront sûrement...Déchirantes » Il ricane doucement. Saisissant deux nouvelles coupes, encore une fois, mais cette fois la glissant entre les doigts de Suzan « Trinquons ! Si vous pouvez bouger votre bras, je ne voudrais pas vous incommoder. » Il dardait un sourire sur l’autre, faussement poli, hautement agaçant, incitant par sa posture a sa comparse des enfers de se glisser dans la danse.