the bird and the cat (minerva)

L’herbe est douce sous mes pattes. Pourtant, je finis par les quitter assez rapidement de s’aventurer dans la boue et la terre. Il y a eu une légère pluie caractéristique de la belle Ecosse ce matin. Je me faufile dans le trou du grillage. Il fait chaud ici, probablement parce que la source de chaleur vient de l’immense dragon qui repose au sol. Je me faufile toujours quand je l’entends subitement bouger. Le dragon baille de toutes ses belles dents et je m’arrête pour l’observer, ne plus bouger. Évidemment, Attis connait ma forme féline et c’est toujours avec celle-ci que je l’approche en premier. Je crois qu’il est content de me voir depuis le temps. Il faut dire que cela fait quelques mois que je ne suis pas retournée en Ecosse. Pas depuis le clash des dieux qui a eu lieux chez moi. Je sais qu’il va falloir que j’y retourne et que je commence à voir ce qu’il reste à faire : maman a commencé à s’en occuper pour moi. Mais j’irais plus tard, probablement avec Leocadie et Mordag pour l’occasion. On pourra réinventer la maison ensemble comme ça. J’avais pensé à une piscine naturelle. Cela peut être envisageable… Le gros dragon me souffle dessus avec ses naseaux et je plante mes griffes dans la terre pour ne pas me faire emporter en arrière.

Bonjour, mon beau. Tu m’as manqué.

Je bondis sur son museau et d’un coup de patte agile, je longe en courant son long cou et arrive sur son dos. Le dragon se relève alors et déploie ses ailes. Malheureusement, mon gros, on ne va pas faire de vol aujourd’hui. Peut-être demain. Je dois voir Léocadie. Sauf que Attis n’a pas l’air très d’accord et semble partit pour faire une virée. Je parviens à descendre et je me retransforme sous ses yeux.

Le dragon aux écailles rouge sombre l’observe apparaitre sous ma forme humaine. Elle n’a jamais l’attention complètement relâchée même avec Attis qui est un dragon qu’elle affectionne particulièrement. Il n’en reste pas moins une bête assez impressionnante et capable de la manger d’une bouchée. Et c’est la règle numéro un ici : on les surveille même quand on est à l’aise. D’autant plus qu’Attis reste un dragon jeune, joueur. Un accident est trop vite arrivé. L’écossaise à la robe en tweed vient malgré tout tendre la main et caresser le museau de l’immense dragon qui grogne, soufflant son souffle incandescent.

« A tout à l’heure Attis. » promet-elle avant de sortir de l’enclos toujours en faisant attention.

La maison familiale de sa tante et ses cousines se trouvent à plusieurs mètres de là, suffisamment éloignée pour être à l’abris en cas d’incendie mais suffisamment proche pour intervenir en cas de besoin. Minerva McGonagall se détend au fur et à mesure qu’elle s’approche de la maison qui l’a vue autant grandir que ses sœurs. Il est tôt, mais c’est parce qu’elle aime bien se lever tôt, Minerva, aussi parce qu’elle a donné rendez-vous à Léocadie tôt.

Arrivant devant la porte, elle fait finalement le tour sans sonner ni toquer. Si quelqu’un d’autre dort dans la maison, elle ne veut pas la réveiller et de toute façon, Minerva peut rentrer comme dans un moulin ici. C’est tout autant chez elle que chez ses sœurs. Elle fait le tour et arrive à la porte de la cuisine. Il y a déjà une bonne odeur qui se dégage et qui déclenche la faim de Minerva. Elle se rend compte qu’elle n’a rien mangé hier soir… Trop occupée avec Abelforth à en oublier sa faim. Le petit déjeuner est donc le bienvenu. Récupérant la clé cachée dans un pot, Minerva la rentre dans la serrure et vient ouvrir la porte. Minerva est à l’heure comme toujours. Quand son regard tombe sur Léocadie, un grand sourire se forme sur son visage.

« Bonjour, jeune femme. » dit-elle d’un ton enjoué.

D’un mouvement de baguette magique, sa cape se défait, son chapeau s’envole et les deux vêtements viennent se poser tranquillement sur le porte manteaux. Minerva observe les assiettes bien trop pleine pour leur estomac.

« Ca a l’air délicieux, Léo. Merci beaucoup. »

Elle agite de nouveau sa baguette pour que le reste des affaires se mettent en place sur la table : deux verres, un pichet de jus de citrouille, des couverts, des serviettes, du sucre et deux soucoupes pour leur thé. Tirant la chaise en la relevant, Minerva vient s’asseoir en face de sa plus jeune des cousines et attend que cette dernière soit installée.

« Bon appétit, petit corbeau. »

Le surnom est affectueux et volontaire. Chaleureuse, Minerva commence à se mettre à manger. Elle prend le temps de savourer sans trop parler. Cela lui rappelle l’enfance. Sa tante, ses cousines, Isobel et elle dans cette même cuisine à préparer le petite déjeuner. Léocadie trop petite pour faire quoique ce soit mais assise sur son siège, tandis qu’elle faisait la pâte à pancakes avec Isobel et que les deux autres cousines coupaient les champignons ou cassaient les œufs dans le saladier.

« C’est délicieux. » Elle marque une pause avant de finalement demander : « Alors comment vas-tu ? Tu as petite mine. Tu as encore travaillé toute la nuit ? »

Minerva adresse un sourire de chat à sa cousine avant de le noyer dans son thé qu’elle sirote doucement.

Si Minerva possédait l’audace de la puissance et un talent particulier en métamorphose qu’elle considérait comme l’art de la magie le plus difficile voire le plus dangereux, Léocadie, elle, avait l’ingéniosité de la magie fine. Léocadie était telle une horlogère qui venait avec une minutie particulière et précision faire des petits miracles. Son esprit était un esprit brillant d’inventivité et d’idées qui fourmillaient. Elle s’était souvent demandé comment cela se passait dans sa tête. Il serait faux de dire que Minerva n’avait pas à apprendre de Léocadie. Certes, sa jeunesse lui faisait manquer d’expérience mais elle avait encore l’esprit suffisamment agile et flexible pour avoir des idées nouvelles. La différence d’âge n’était pas énorme entre l’aînée et la cadette des McGonagall, mais Minerva reconnaissait qu’il y avait malgré tout un vide lié à cette différence. Deux esprits différents, deux jeunesses différentes. Minerva se doutait que su bien des domaines, elle avait préparé le terrain pour facilité la vie de Léocadie en tant que femme. C’était aussi pour cela qu’elle oeuvrait dans son journal. Pour les futures générations, pour cette enfant qui était plus qu’une cousine, elle était sa petite sœur.

Commençant à se mettre à manger, Minerva se rendit compte que la présence de sa tante, ses autres cousines et sa mère, toutes ensembles lui manquait affreusement. La maison, leur maison, c’était ça : une communauté de femmes qui s’aidaient, s’aimaient, s’admiraient et se soutenaient. Un havre de paix. Havre de paix qui avait été troublé. Mais quoiqu’il arrivait, cet endroit, cette maison, la sienne aussi, serait toujours son refuge. Tant qu’il y aura des femmes fortes, tant qu’il y aura des sourires comme celui que Léocadie lui adresse en lui souhaitant bon appétit.

Tant qu’il y aura un feu qui brûlera entre ces murs.

Le petit déjeuner est délicieux. Minerva retrouve les saveurs de la maison. Un sourire naturel et spontané se dessinait sur les lèvres de l’amazone écossaise alors que sa petite sœur lui répondait, le teint un peu blafard et les yeux marqués d’une nuit sans sommeil à ne pas voir le temps défiler :

« Je vais bien même si tu as deviné juste, j’ai passé une grande partie de la nuit à travailler sur les miroirs… J’avais une idée pour tous les lier entre eux, faire plusieurs sortilèges de transfert afin de créer des liens sous la forme d’un cercle mais… Cela n’a pas été concluant malgré tout mes essais sur trois miroirs… Je vais devoir demander de l’aide à ce cher expert en runes pour voir si utilisé plus de runes ne serais pas efficace avec cette idée… Et toi ? Comment vas-tu ? Pas trop de problème avec les Dumbledore ou ton association ? »

Minerva vient saisir son thé et observe de ses yeux de chat la jeune fille en face d’elle. Elle cache son sourire à la dernière phrase. Les Dumbledore posent toujours problème mais de ça, elle en a l’habitude. Reposant sa tasse, Minerva répondit :

« Ce cher expert en runes ? Qui donc ? »

La question ne se voulait pas intrusive. Léocadie était libre d’accepter de répondre ouvertement ou pas. Il n’était pas rare qu’en tant que femmes proches en âge, elles avaient des discussions sur les hommes de leur vie et surtout leur sexualité. Minerva ne se doutait cependant pas que la plus jeune des McGonagall parlait là de son amant.

« Je peux éventuellement demander à Nicolas. Il doit bien avoir une idée et pourrait t’aider. »

Après tout, on parlait de l’homme qui avait inventé l’elixir de vie. Il avait suffisamment d’expérience pour que ce genre d’exercice soit un puzzle intéressant à résoudre. Une image fugace de l’ancêtre six fois centenaires et de l’enfant à peine âgée d’une vingtaine d’années s’impose. Elle a un petit sourire amusé aux lèvres. Elle trouve l’image touchante mais revient bien vite aux réponses qu’elle veut donner à Léocadie.

« Je vais beaucoup mieux. La maison est bien avancée. Elle sera bientôt comme avant… avec une piscine en plus. Petit caprice de maman. »

Minerva a un rire doux à l’évocation d’Isobel.

« Les Dumbledore posent toujours des problèmes, mais j’ai l’habitude. Clin d’œil malicieux. Elle ne rentrera pas plus dans les détails avec Léocadie. Trop long, certains détails devaient restés entre elle et les garçons et elle n’était pas là pour cela pour l’instant. Minerva avait envie de passer du temps avec cette dernière sans penser aux hommes et surtout faire quelque chose pour l’Ordre autre que de donner des missions ou écouter la radio. « D’ailleurs, je ne crois pas t’en avoir encore parlé étant donné que cela fait un moment que nous ne nous sommes pas vues toutes les deux, mais je fréquente Abelforth et c’est sérieux. »

Elle redevint un peu silencieuse. Léocadie avait plusieurs fois entendu parler d’Abelforth voir même rencontré. Ce n’était pas vraiment un secret dans la famille, surtout avec Isobel… Minerva s’empêche de pousser un soupire mi-exaspéré, mi-amusée à la pensée de sa mère.

« Quant à W.I.T.C.H., on commence à avoir beaucoup de femmes qui ont besoin de nous. Je suis à la fois très contente qu’elles trouvent un refuge. De l’autre côté, c’est révoltant. »

Elle était persuadée que c’était nécessaire. W.I.T.C.H. c’était importer les valeurs des McGonagall hors de leur famille malgré tout. Minerva considérait que c’était un travail tout aussi important et elle était autant ravie que cela prenne de l’ampleur et qu’elles trouvent des donnateurs que révoltée que la société ne fasse rien pour améliorer le sort des femmes de manière générale. Mères célibataires, veuves, jeunes femmes et tant d’autres. Il y avait tellement de chemin à parcourir encore.

« Tu as une idée de ce qui peut bloquer sur ton idée avec les miroirs ? » demanda-t-elle finalement avant de terminer son assiette, recentrant le sujet de la conversation sur les miroirs. Après tout, elles étaient là pour cela. « Ce serait génial que ça fonctionne. Beaucoup plus pratique pour se passer des messages et se tenir informés en tout discrétion sans forcément utiliser les patronus pour s’envoyer des messages. On n’est pas tous capables d’en produire… et cela ne laisse pas de traces comme les hiboux. » Elle appuie son regard sur sa cousine. « Mais si tu as besoin d’aide, il y a aussi des esprits brillants au sein de l’Ordre. Tu peux proposer ton idée de miroir pour la prochaine réunion ? Peut-être que certains répondront à ton appel. » La remarque n’était pas lancée au hasard. Minerva savait que sa cousine voulait faire ses preuves. Si Minerva refusait que sa cousine soit directement sur le champ de bataille pour l’instant, elle reconnaissait que Léocadie pouvait faire de grandes choses de l’intérieur. Léocadie était douée pour énormément de choses, mais le terrain même n’était pas encore fait pour elle et dans une telle organisation tout le monde était important que ce soit sur le champ de bataille que dans l’ombre et Minerva considérait que sa cousine y serait bien plus utile.

« Se serais une bonne idée ! Peut-être que l’alchimie pourrais apporter une réponse, je n’y avais jamais pensé… Pourtant cela rentrer totalement dans le concept ! »

Minerva sourit, pas du tout contrariée que Léocadie laisse éclater sa joie devant son idée. Après tout, il fallait bien un peu d’entre-aide venant de l’extérieur. Nicolas pouvait être très bien placé pour se faire quand bien même n’était-il pas expert en runes. Peut-être que la réponse que cherchait Léocadie résidait dans une combinaison de plusieurs principes. Mais Minerva ne doutait pas que sa cousine trouverait la solution. Elle était jeune, elle avait toute la vie devant elle pour que ses inventions soient trouvées et remarquées. Elle pensa d’ailleurs avec une certaine tendresse qu’elle adorerait voir une McGonagall récompensée d’un prix sur une invention, Léocadie était celle qui pourrait y arriver, elle n’en doutait pas une seule seconde et ferait tout pour l’encourager et l’aider.

« Désolé, continues, s'il te plait, je ne voulais pas couper court aux nouvelles. »

Un sourire doux se dessine sur les lèvres de l’amazone d’Ecosse qui par ce sourire, signifia à sa cadette qu’il n’y avait là aucun mal. Léocadie a l’audace de la jeunesse, c’est un fait. Minerva avait la même impétuosité à une époque… Continuant sa lancée, Minerva essaya de satisfaire au mieux la curiosité et les questions de la jeune McGonagall. Finalement, une fois terminé de parler, elle vient se saisir de son thé qui avait refroidit et but un peu, observant sa cousine jouer avec sa fourchette et sa nourriture, en proie à des réflexions intenses.

Lorsque Léocadie parla de la prochaine réunion et de la proposition que lui a fait Minerva, celle-ci ne rajouta rien. Elle comprenait parfaitement et était d’accord avec elle. Léocadie en parlera quand elle sera prête et de toute façon, Minerva comptait bien lui laisser quelque peu les rennes sur les inventions. Ce serait une occasion pour elle d’avoir l’impression de faire sa part pour l’Ordre du Phénix, de participer mais aussi de se sentir utile. Et surtout : de ne pas se retrouver sur le champ de bataille, chose qui préoccupait le plus Minerva qui voulait retarder l’échéance le plus possible. Elle savait bien sûr que Léocadie était majeure, parfaitement capable et volontaire. Mais si elle devait se retrouver dans un combat, ce serait, elle, Minerva qui prendrait sa place. Toujours. Elle ne se considérait plus comme la jeune génération et elle acceptait le sacrifice qui serait la boucle de sa vie : mourir pour une cause sur le champ de bataille comme l’amazone qu’elle était. De quoi rendre fières leurs ancêtres du Dahomey.

« Prends ton temps, Léo. On a déjà les radios en plus. Ceci ne sera qu’un avantage de plus et même si tu mets du temps à trouver, tu n’en resteras pas moins un des cerveaux de notre cause. » dit-elle gentiment et sincèrement.

Oui, elle croyait sincèrement que si elle venait à tomber, Léocadie serait la relève qu’il faudrait pour ce prochain monde. Elle osait espérer qu’il y aurait un monde meilleur pour sa jeune cousine et elle faisait tout pour y travailler et préparer le terrain. L’idée que Léocadie puisse s’épanouir dans un monde meilleur était une de ses motivations principales en plus de l’aspect de justice qui lui tenait à cœur comme toujours.

« Je te laisse voir cela avec Nicolas, directement. Il sera très content j’en suis sûr, de rencontrer une autre McGonagall. »

Elle lui fait un clin d’œil et ainsi clos la conversation là décidant qu’il faut maintenant laisser le temps au temps.

Remettant ses couverts à côté de son assiettes vide, Minerva jetta un coup d’œil à l’extérieur. Cela allait probablement être une belle journée écossaise aujourd’hui. Elle irait se perdre plus tard dans la forêt ou voler avec Attis. Finalement, Minerva reposa son regard sur Léocadie qui enchainait sur la piscine et les réparations. Elle occassionna un éclat de rire sincère et chaleureux de Minerva.

« Oh t’inquiète pas, on en profitera toutes. A nous les étés chauds dans la piscine ! »

Elle rit encore avant de redevenir sérieuse et d’adresser une œillade tendre à la jeune femme assise en face d’elle. Elle se promit intérieurement d’avertir Léocadie si son aide était requise. L’association avait toujours besoin de gens mais surtout d’argent. Minerva but encore une gorgée, et vint se resservir parce qu’elle avait encore envie de thé lorsqu’enfin, Léocadie lacha le morceau sur ce « fameux expert en runes ».

« Pour revenir sur l’expert en runes, c’est Dubois, Camille Dubois. Tu sais, je t’avais déjà un peu parlé de lui… Il appartenait à la CIA, plutôt vieux jeu sur ses idées quant à la place des femmes ou sur la pureté du sang… Un imbécile sur le plan politique mais un génie en ce qui concerne les runes… C’est étonnant d’ailleurs qu’un crétin pareil puisse être aussi doué avec les runes et aussi talentueux pour m’aider et… »

Camille Dubois.
Ah, en effet, Léocadie avait déjà évoqué son prénom.

Minerva s’enfonça un peu dans sa chaise et observa la jeune avec un sourire malicieux. Les discussions entre femmes n’étaient pas rares ici. En général, on se disait tout si on le souhaitait. Surtout quand il s’agissait des garçons. L’ombre de la malédiction avait fait des ravages parmi elles, chez Minerva la première. Isobel avait perdu son mari. Sa tante et ses cousines de même et elle-même avait perdu son fiancé. L’arrivée d’Abelforth Dumbledore dans sa vie relançait intérieurement ce dilemme et cette peur. Pourtant la légende de la malédiction était quelque peu nébuleuse et il lui était arrivé de se demander s’il ne s’agissait pas plutôt de malchance ou d’un concours de circonstances. On essayait de se rassurer comme on pouvait entre McGonagall mais quand le prénom d’un homme proche et pour qui l’une d’entre elles pouvaient avoir des sentiments amoureux était abordé, on y prêtait une attention particulière tant par inquiétude que par amusement.
La description de Camille Dubois par Léocadie McGonagall déclencha un sourire encore plus amusé à l’écossaise. Évidemment. Les contraires s’attirent, c’était une règle universelle. Elle se rapelle de l’époque où elle avait présenté Ephraïm à sa famille mais elle se souvient surtout des questions qui avaient fusés. Il est gentil avec toi ? Il te rend heureuse ? J’espère qu’il ne te bride pas ! Je le castre s’il te brise le cœur. (cette dernière phrase venant surtout d’Isobel avec un sourire tant bienveillant qu’effrayant). Quand Ephraïm s’était présenté, il avait été accueilli les bras ouverts mais les questions indiscrètes avaient aussi fusées. Elle l’avait préparé et au final, il avait fait l’unanimité. Elle se disait avec amusement que ce Dubois-là, prendrait les jambes à son cou et les traiteraient de sorcières.

« Et qu’il soit séduisant ? » compléta Minerva essayant de ne pas rire.

Elle taquinait gentiment Léocadie mais elle pouvait bien comprendre que les attirances même contraires ne pouvaient pas été contrôlées.

« S’il te fait des misères sur la condition des femmes dans la société, tu sais qu’on sera toutes là à l’attendre en bande. » Sourire de chat digne du Chat dans Alice aux Pays des Merveilles et troublante ressemblance avec Isobel McGonagall, sa très chère mère. Évidemment, elle se doutait que Léocadie pourrait parfaitement se charger de lui. Mais quand même. Rappeler ce genre de choses était toujours nécessaire et bon à entendre même chez elles.

« Mais sinon, comment toi et Abelforth avez commencé à vous fréquenter et quand est-ce devenu sérieux ? Je veux en savoir plus ! Vais-je avoir un beau-frère bientôt ? »

Aussitôt à l’évocation de celui qui faisait battre son cœur, Minerva eut un sourire doux et amoureux. Elle ne s’en cacha même pas. Amusée aussi par la dernière question de Léocadie, elle eut un rire.

« Alors, on n’en est pas encore au mariage… et je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée pour les raisons que tu connais. » Son sourire s’affaiblit un peu. La malédiction sous-jacente était le plus gros point qui faisait que Minerva ne voulait pas risquer quoique ce soit sur ce point, déjà qu’elle n’était même pas sûre que s’engager avec Abelforth était sans risque… l’ombre d’Ephraïm était malgré tout toujours présente, malheureusement. « Et puis, cela ne fait qu’un mois que nous avons emménagé ensemble… Ce serait peut-être un peu précipité… » reprend-t-elle sur une note plus légère et amusée. « Mmmh c’est un peu long à expliquer mais il semblerait que depuis l’adolescence ce soit un concours de circonstances et de… non-dits ? Qui a fait que nous n’avons jamais… passé le cap ? » Le rouge monte légèrement aux joues de Minerva. « Puis, il y a eu Ephraïm, son décès et… Abelforth a aussi eu ses malheurs. » souffle-t-elle doucement. « Enfin bref, je dirais que j’ai eu un déclic… il y a de cela quelques temps. » L’ombre d’une panthère blessée au combat n’était pas étrangère à ce que Minerva se décide de tourner la page et d’avancer. « Mais je n’ai osé inviter Abelforth à la maison que fin mars dernier et eh bien, nous avons commencé à nous fréquenter réellement qu’à ce moment-là. Avec la maison en travaux, je ne pouvais pas rester chez Albus alors… Abelforth a accepté de m’héberger et… c’est officiel depuis début avril. » Elle marque une pause, réfléchissant. « On peut dire que c’est devenu sérieux par la suite, oui. » Son regard observa longuement Léocadie. « Mmmh je pense que tu le verras bien assez tôt. Maman s’est déjà mise en tête d’essayer de lui faire peur… » Minerva lève les yeux au ciel non sans rire.

Le sujet des inventions clos, Léocadie et Minerva passent à des sujets plus légers en apparence. La piscine qui semble ravir Léocadie. Son cri de joie fait doucement rire Minerva. Un peu de légèreté lui donna du baume au cœur, il en fallait dans ce monde qui devenait de plus en plus sombre et décevant. Le sujet dérive sur leurs relations amoureuses ou charnelles respectives. Légèrement moins léger pour Minerva qui évoque sans la nommer la malédiction. Elle sait que Léocadie va réagir de manière cartésienne et probablement aura-t-elle raison de le faire. Mais il n’empêche. Son petit rire nerveux quand Minerva termine la phrase de sa cousine amuse l’animagus chatte.

« J’arrive assez bien à le gérer pour le moment, ne t’inquiètes pas. En faites, vu la manière dont nos disputes peuvent déraper, je ne suis pas sûre que cela soit une si bonne idée de vous impliquer dans ce combat… »

Rire franc de Minerva et elle lui fait un clin d’œil amical et complice.

« Je comprends parfaitement. »

Elle ne lui fera pas la leçon de la contraception. Déjà parce que les femmes McGonagall en parlaient avec une certaine liberté et régulièrement, ensuite parce qu’elle savait que peu importe le choix de Léocadie quant à un mariage ou une potentielle maternité, elle sera soutenue. Minerva y veillerait et toutes les femmes de leur clan aussi. Si Léocadie prenait du plaisir avec son consentement c’était tout ce qui comptait.

« Puis, je doute que cela devienne sérieux… Il veut une femme objet, une épouse silencieuse et soumise pour lui faire des héritiers pendant qu’il se plonge dans son travail. Je ne remplis aucun de ces critères et il ne remplit aucun de ceux que je veux pour l’homme de ma vie. En réalité, j’ai bien peur que la seule chose sur laquelle on s’accorde c’est que l’autre a beau être un bon amant, il ne sera jamais un bon parti comme nous pouvons l’envisager. »

Un des sourcils de Minerva se lève. Camille Dubois n’est pas le seul à avoir ce genre de pensée : la plupart des hommes les ont. Trouver un homme pour une McGonagall relève souvent d’un challenge non seulement parce que la légende de la malédiction pèse sur leur famille et qu’on ne veut pas forcément laisser son garçon épouser une McGonagall, mais en plus parce qu’elles sont matriarcales. Beaucoup d’anticonformisme par rapport à la société peuvent poser problème à ces messieurs qui peuvent parfois se sentir… démunis face à des femmes de telles envergures. Léocadie ne fait pas exception et Minerva constate qu’elle sait ce qu’elle veut et surtout ce qu’elle ne veut pas, ce qui en soit est une bonne chose. Cependant, en devinant ce à quoi fait référence la cadette des McGonagall, Minerva fronce les sourcils. Que Léocadie veuille être son amante était son choix le plus stricte mais elle ne devait pas en souffrir.

« Je suis contente que tu t’épanouisses sur ce plan-là même si ce n’est pas prfait. » Petit sourire. « Rien n’est jamais parfait. » Avec Ephraïm tout n’était pas parfait non plus. « Si cette situation te convient tant mieux. Mais… Fais attention à toi, Léo. Préserve-toi. Et je ne parle pas que sexuellement. »

Le conseil se suspend dans les airs. Le regard de Minerva s’accentue et elle lui adresse un signe de tête avant de parler à son tour d’Abelforth. Rire à l’idée d’un mariage. Ce ne serait pas trop le moment de se marier de toute façon et puis… En a-t-elle envie ? Elle ne sait pas. Elle ne s’est jamais imaginée se remarier depuis le décès d’Ephraïm. Ceci dit, avec Abelforth… Elle pourrait l’envisager. Elle sait qu’elle en aurait envie. Elle sait qu’il est le bon. Mais elle a peur, Minerva. Le traumatisme causé par le décès de son fiancé reste encore trop vivace et si elle accepte de refaire sa vie, la question du mariage est en suspens. De plus, elle sait qu’ils n’ont pas besoin de ça pour s’aimer et s’accomplir en tant que couple.

Cette réalisation ferait bondir toutes les gens de la bonne société.

Minerva aime vivre dans le péché.

« Je pense qu’étant un Dumbledore, tante Isobel ne devrais pas lui faire trop peur mais je te promets que je ferais attention à lui montrer que toutes les McGonagall ne sont pas des dragons qui crachent du feu dès qu’on approche l’une d’elles ! » Rire joyeux de Minerva. Abelforth ne devrait en effet pas trop de soucis à avoir : Isobel l’adorait et le connaissait depuis de nombreuses années. C’était même elle qui l’avait poussée à l’invité à venir à la maison… « Il m’a l’air d’être quelqu’un de bien dans ce que tu décris et cela serais dommage que tu laisses les fameuses raisons se mettre entre vous… Je ne t’incite pas à l’épouser si ce n’est pas ce que vous voulez tous les deux mais refuser l’idée simplement pour cela me semble… idiot. » Une ombre passe sur le visage de Minerva. Léocadie a raison bien sûr. Il ne faut pas se limiter pour si peu, Minerva en a parfaitement conscience. « Je me doute que cela n’a pas été simple après Ephraïm mais je ne pense pas que la mort des hommes McGonagall devrait nous empêcher de vouloir être heureuse, de nous marier et avoir des enfants. »

Petit silence. Minerva médite sur ses paroles. Avoir des enfants. Cela lui semble étrange d’envisager tout cela, mariage, enfants, vie commune, avec quelqu’un d’autre qu’Ephraïm, mais naturel. La vie reprend son court et la vie n’en est que plus belle avec Abelforth Dumbledore.

« Tu as raison, Léo. » dit-elle calmement avec un sourire aux lèvres. « Pour l’instant la question du mariage ne se pose pas ceci dit. Trop tôt et trop précipité… Et… » Sourire plus doux et plus heureux, le visage de Minerva se transforme. Elle ne cache nullement son bonheur. « Nous sommes heureux comme cela. » Petit silence avant d’appuyer cette pensée et de répéter : « Je suis heureuse. Il me rend heureuse. Et, oui, c’est quelqu’un de très bien, très… chevaleresque. » Chevaleresque. Le mot lui allait bien. Mais ce qu’elle aimait le plus c’était la passion dont il faisait preuve. Surtout quand il lui parlait de ce qu’il aimait à savoir les alcools, le bar. Voir cette étincelle dans ses yeux quand il prenait le temps de lui expliquer et répondre à ses questions, n’avait pas de prix.

« En tout cas, je suis heureuse pour toi et il a intérêt à te rendre heureuse parce que je n’hésiterais pas à rejoindre l’alliance McGonagall pour lui faire payer s’il te fait souffrir ! »
Eclat de rire de Minerva dont le regard se fait malicieux.
« Il me rend heureuse sur tous les plans et quant à l’alliance, je n’en doute pas. » dit-elle avec un clin d’œil et malicieuse. Elle termine son thé avant de venir d’un coup de baguette magique faire en sorte que les assiettes et couverts se lavent tous seuls dans l’évier.

« Bon, tu as prévu quoi pour aujourd’hui ? J’ai envie de faire fonctionner mes méninges sur quelque chose avec toi ! » dit-elle gaiement, prête à passer du temps autre que devant un repas avec sa petite sœur.

Elle n’était plus vraiment à cela prêt Minerva, de choquer la bonne société sorcière en étant en concubinage avec un homme qu’elle n’épousait pas. Elle savait qu’une de ses grandes tantes avait décidé de ne jamais se marier. Parfois, en repensant à Ephraïm, c’était ce qu’elle s’était dit aussi, résolue. Jusqu’à ce qu’Abelforth Dumbledore ne rentre dans sa vie. Pour lui, elle savait qu’elle serait capable de détruire cette malédiction, quand bien même pour Léocadie cette malédiction n’était que dans sa tête et celle de la matriarche des McGonagall. Pour l’instant cependant, cette idée de briser la malédiction n’était pas à l’ordre du jour et Minerva se contentait simplement d’annoncer officiellement sa relation avec le Dumbledore à ses proches. Léocadie ne faisait pas exception et son approbation, quand bien même Minerva était-elle majeure depuis presque treize ans maintenant, comptait pour la McGonagall. Aussi quand elle vit son sourire sur ses lèvres, Minerva fut quelque peu soulagée.

« Je comprends, l’important c’est que tu sois heureuse. Vous aurez bien le temps de penser à tout cela quand le moment viendra. »

Exactement. Minerva sourit et termina de ranger la vaisselle d’un coup de baguette magique avisé et expert. La sorcière lança alors la discussion sur le véritable objet de sa visite : les inventions de Léocadie, l’envie de passer du temps avec elle. Un éclat d’amusement se fit voir dans ses prunelles sombres. Minerva se sentait souvent petite enfant avec Léocadie, émerveillée de pouvoir jouer un peu à la scientifique folle sans faire de mal à personne si ce n’est repousser un peu les limites de l’imagination et de la logique.

« Eh bien, j’ai lu un article de métamorphose notamment la conjuration sur les oiseaux et le fait qu’il serais possible de faire apparaître des oiseaux un peu plus imposants que de simple colibri. Je me dis qu’on pourrait essayer de faire apparaître des corbeaux ou des corneilles tout en tentant de maintenir le plus longtemps possible la conjuration dans le temps… Sinon, je pense qu’il faudrait que je m’entraine encore pour la transformation en animagus. Cela pourrait être utile que je maîtrise mieux mes transformations qu’actuellement et je vais nécessairement avoir besoin de ton aide pour cela ! »

Le sourcil de Minerva se leva. Elle était abonnée au mensuel Métamorphoses et elle avait même envoyé quelques essais sur son temps libre, essais qui n’avaient pas aboutis encore. Elle voyait parfaitement de quel article elle parlait. Et les deux propositions lui semblaient alléchantes. Difficile de choisir.

« Mmh je vois très bien de quel article tu parles. Il est très intéressant ! Mais cela demande pas mal de finesse quant à l’exécution du sort. » Elle réfléchit. « Nous pourrons faire cela une autre fois ceci dit. Je suis plutôt curieuse de te voir te transformer surtout si tu as besoin de mon aide… »

La sorcière se lève gracieusement et vient ouvrir la porte de la cuisine pour aller à l’extérieur. Elle attend que Léocadie la rejoigne. Prendre l’air lui ferait du bien et de toute façon, Léocadie avait besoin d’espace pour se transformer et voler.

« Bien, tu en es où avec cela ? Personnellement j’ai encore des problèmes de séparation entre l’esprit de chatte et mon esprit à moi une fois que je me retransforme. » Petit sourire amusé. Certaines situations étaient drôles quand elle y réfléchissait. Elle repense à chez Nicolas d’ailleurs. C’était l’exemple typique. « Maman dit que cela va venir avec le temps et je vois que cela s’estompe un peu sauf quand je prends cette apparence trop longtemps et que c’est plus une question d’adéquation mentale entre la chatte et moi-même... » Petit rire. « Je crois que je suis trop en empathie avec mon animal totem. »

Elle marche un peu avec Léocadie avant de la regarder et lui faire face. « Mais toi, il me semble que c’était plus sur la durée de tes transformations ? Qu’est-ce qui te bloquait ? Si c’est magique, c’est que tu ne canalises pas suffisamment ta magie correctement. Cela prend du temps évidemment, mais l’entraînement est un bon moyen… Et tout est une question de concentration... de ressentir aussi ta magie en toi avec des exercices de méditation pour commencer… Cela doit aussi beaucoup te fatiguer au début mais ton corps et surtout ta magie vont s’y habituer. L’endurance ça s’apprend très bien. » Elle se tait finalement, consciente que comme toujours, elle s’emportait un peu sur les capacités d’animagus, elle qui faisait encore de nombreuses recherches à ce sujet.

La métamorphose est un art plus compliqué qu’on ne le croit. Minerva a toujours compris les subtilités associées à cette discipline. Maitriser cette capacité d’animagus était difficile tant parce que cela grignotait en énergie magique et physique que parce qu’il fallait faire preuve d’un équilibre parfait entre âme humaine et âme animale. S’informer sur l’animal totem quand l’on a conscience de sa forme animale est aussi une épreuve de patience. En soit, cette discipline était un très bon exercice pour apprendre à se discipliner, et Minerva appréciait la discipline.
« Oui, c’est sur les transformations que je peine, j’ai beaucoup de mal à devenir le corbeau. Je ne pense pas que se soit un problème d’empathie, je veux dire, j’adore voler dans le ciel et le sentiment de liberté que cela procure. Je me suis pas mal renseigné et à part la monogamie associée au corbeau, je ne vois rien qui pourrait bloquer notre lien… Puis, on sait tous que la concentration n’est pas forcément mon point fort, enfin la concentration sur un sujet précis donc peut-être cela doit venir de là, je pense trop pour pouvoir me transformer rapidement sans utiliser ma baguette ! »
Minerva reste silencieuse un petit moment, réfléchissant à ce qui pourrait bloquer Léocadie. En réalité, les blocages rencontrés lors des transformations se déliaient avec le temps et la patience, l’expérience aussi et surtout. Minerva avait elle-même passé cette période et il était à présent particulièrement facile de se transformer. Elle pense à Isobel qui elle, même si elle avait une facilité déconcertante à se transformer, se retrouvait de plus en plus à y passer du temps. Le problème était inversé probablement parce que sa chère mère vieillissait quoiqu’on en dise. La limite entre la lionne et l’humaine était parfois faible. Compréhensif après tout.
S’arrêtant pour que Léocadie la fixe, Minerva la voit sortir sa baguette. Cela aussi était un détail mais elle savait que Léocadie ne pouvait pas se transformer sans baguette encore. Pour elle, il n’y avait aucun problème. Elle avait même acquis cette compétence rapidement. Les étapes dépendent aussi du sorcier et de ses capacités, s’il est prêt ou non. Personne n’est égal face à l’apprentissage et cela, Minerva l’a bien compris quand elle a appris avec Lysander grâce à Isobel.
« Tu as des conseils ou des exercices de méditations à essayer ? Peut-être que je pourrais commencer par ça aujourd’hui voir si cela me facilite les transformations… Après tout, qui ne tente rien, n’a rien, non ? »
Sourire de Minerva qui vient finalement se placer face à Léocadie et lui répond :
« Au vu de ce que tu me dis, je te conseille de faire les choses plus lentement. » commença-t-elle. « Fais tout le processus de transformation lentement. Prends-le temps. Tu as réussi à te transformer, maintenant il faut que tu apprennes à ressentir la transformation. C’est une étape assez importante si tu veux passer ce cap. Et cela t’apprendra à te concentrer aussi. » Aller plus lentement pour réapprendre et ressentir. Idée simple et pourtant assez longue à réaliser. Minerva finit par reprendre : « Tu verras qu’à force de faire comme cela tu vas avoir comme un déclic. Mais cela peut prendre encore quelques mois. Mais cela ira tout seul après et tu pourras plus facilement gérer le fait de rester sous forme animale plus longtemps. La dernière étape sera de le faire sans baguette mais on verra ça plus tard. »
La métisse vient alors commencer sa transformation pour montrer à sa cousine et faisant preuve d’extrême lenteur, Léocadie put assister à la transformation étape par étape. Puis, quand elle fut complètement transformée en chatte, Minerva refit le processus inverse.
« Tu dois ressentir le processus de transformation en toi et la magie qui te transforme. Fais le vide dans ta tête et ressens-toi toi. »
Elle l’invita ensuite à faire une tentative, puis une autre, dispensant ses conseils au fur et à mesure. Finalement, consciente que sa cousine pouvait être épuisée par tout cela, Minerva l’invita à rentrer pour lui faire un chocolat chaud, un sourire aux lèvres et lui glissant à l’oreille alors qu’elles rentraient dans la maison un :
« Je suis fière de toi, Petit corbeau. »