sisterhood (LEOLYS)

sisterhood

sang de mon sang, chair de ma chair

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Le voyage jusqu'à son Ecosse natale avait été si rapide qu'il plaignait les pauvres Moldus que la magie délaissait. Le transplanage était si simple, malgré cette sensation de creux dans l'estomac, qu'il se souvenait avoir abusé de cela étant plus jeune - lorsqu'il avait vu l'un de ses amis oublier un pied dans le lieu derrière lui, cela l'avait largement calmé, mais il s'émerveillait toujours, grand enfant, de ce que la sorcellerie pouvait offrir. Bien plus que des étincelles et des lapins dans un chapeau, en tout cas. Il était tout d'abord passé dire bonjour au clan - le respect qu'il avait pour chaque femme de son sang ne faisait que grandir à chaque passage du temps. Après les échanges de politesse et de douceur, il accepta une tasse d'un café fort et partit en quête de celle qui n'avait quitté son coeur depuis la dernière fois qu'il l'avait vue. Lysander ne se souvenait plus, le temps flou à l'esprit effiloché - le travail était chronophage, dévorant sa vie sociale, sa quiétude, son sommeil. Mais un sourire tapissa ses lippes tandis que, cigarette au bec mais non allumée encore, il pénétrait dans le laboratoire de Léo. Sa Mademoiselle Plume. Et il ne venait pas les mains vides - quelques pâtisseries et des boissons chaudes, qui le suivent à la trace, comme des astres flottant autour d'un soleil qu'est Lysander.

« Mais qui voilà, si ce n'est ma petite Plume virevoltante ? » qu'il glisse affectueusement. Les souvenirs qui effleurent la mémoire, l'affection débordante au visage masculin. Léo, il avait toujours eu envie de la protéger, comme tout le clan - mais elle le lui avait si bien rendu. Cette protection partagée, quand elle venait dans son lit le soir, pour s'assurer qu'il allait bien, pour le cajôler et lui dire, de sa petite voix enfante, que la malédiction n'était que conte de fée et qu'elle ne le laisserait pas mourir. Combien elle avait ancré en lui sa propre force, sa propre détermination. « Je vois que ton esprit ne chôme pas » et il s'installe dans un petit coin, sur un bout de table, humble fessier déposé, les offrandes près de lui. Elle avait l'air occupé, mais il ne désirait pas la déranger - pourtant, il ne souhaitait rien de plus que la prendre dans ses bras. L'idée d'une cavalcade dans les bois ne lui déplaisait pas - Léo sous sa forme aérienne, lui sous sa forme canine. Comme de nombreuses fois. « Sur quoi travailles-tu ? » qu'il demande finalement, curieux - sa soeur avait toujours été une inventrice de génie. Bricoleuse, inventive, elle faisait sa fierté à lui qui n'avait jamais eu la main sûre dans ces choses là. Il préférait largement le droit, les règles, la justice - ce qui formait la trame de fond de sa vie. Il s'était levé, arpentant le laboratoire en faisant attention de ne rien déranger, jusqu'à être à côté d'elle, sourire aux lèvres. Elle était mignonne, Léo, quand elle était concentrée ; il souffla sur une de ses mèches, l'air malicieux. « Il paraît qu'on songe à te marier à ton établi, si ce n'est déjà fait » la taquina t-il encore, espiègle enfant, grand frère aux lippes trop vives, mais n'était-il pas délicieux que d'ennuyer sa petite soeur, de retrouver un peu de son enfance et de ses souvenirs d'autrefois, avant ... avant la vie ?

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