Correspondance d'Hécate Weasley

May 1914, Johannesburg, South Africa

My dear Hecate,

Something terrible has happened in the village. Alecto and myself are currently sheltered at Mekhare's, my mother-in-law. I will tell you more about it soon. Know that we are safe and sound and still living in South Africa. You now have our new address.

My brother has reached out to me and shared the news regarding Great Britain's current political state. Are you, Archie and the children alright?

We might be going back to England sometime soon. Although this doesn't feel quite right, Alecto is looking forward to the trip. She's never seen our motherland, after all. I believe finding out what London is like might shock her. I'll let you know if we make a move.

Hecate, I do feel incredibly lonely at the moment. Do send me a letter back, and ask Archie to write to me too, will you?

With love,

Your brother Icarus

(La chouette bat des ailes tenant entre ses griffes un paquet et une lettre. Finement emballé dans du papier brun de modeste qualité, les bourgeons d'une bouquet de lilas valsait sous la caresse du vent.)

Loutry Ste Chaspoule, Devon, Angleterre.
La Tanière-aux-Monstres.
28 juillet 1914.

Ma chère amie,

Il me semble que les tambours de juillet n'aient cessé leur vacarme depuis le premier chant de l'Été. Ils accompagnent sans doute le bourdonnement acharné des abeilles, mais sonnent aussi le glas de bien d'autres malheurs à la campagne; une mauvaise nouvelle vous concernant nous est parvenue jusqu'à la Tanière. Il semblerait que les interrogatoires du 25 juillet dernier aient touché aussi durement ta famille que la mienne. J'ai été plus que chagrinée d'apprendre que ta pauvre Nausicaa avait été victime des actes barbares de ses bureaucrates de la confédération. Si ce n'avait été de mon propre état, soit assurée que je me serais déplacée moi-même pour m'acquitter de sa santé. Il n'y a pas constatation plus odieuse que penser que tout ce mal soit au profit de la Grandeur de la Magie...

Comment se porte-t-elle? Je ne peux m'empêcher d'éprouver de la sympathie face à votre souffrance, que je devine, incommensurable. J'aurais aimé pouvoir être présente à tes côtés outre qu'en pensées, nous aurions su nous réconforter mutuellement.

D'autre penserait qu'il n'y a qu'aux gens de grands pouvoirs et savoir pour maintenir l'obscurité à distance. J'aime plutôt à penser que ce sont les choses ordinaires et les petits actes d'amour qui nous préservent véritablement de la noirceur du monde. Des mots d'une simplicité niaise, sans doute le trouveras-tu, mais on ne peut plus apaisant aux échos de ma propre colère.

En espérant vous retrouvez tous très prochainement pour partager le thé.

PS : J'ai joint à cette lettre un bouquet de lilas fraîchement cueillit dans la serre de Nova. Il n'a pas encore entièrement bourgeonné, mais si tu le laisses dans l'eau profité d'un grand bain de soleil, tu obtiendras de magnifiques fleurs d'ici quelques jours. Elles seront parfaites pour une concoction d'huile apaisante; j'en ai moi-même fait usage pour retrouver le sommeil. Nausicaa saura sans doute les apprécier.

Avec toute mon affection,