Demons have faith but they tremble + Hécate Weasley

23 février 1870. Naissance de la petite dernière de la fratrie, Hécate Abbott. Juin 1874. Sorcellerie dans les veines, la petite rouquine est intraitable, intenable. Elle ébranle les allées et chancelle dans les couloirs, dérapant à tout à l'allure derrière son aîné. Cheveux au vent, rire aux lippes, ses exultations claironnent dans tout le manoir. Elle n'a que faire des codifications dont on l'abreuve, que faire de ces débits mesurées et de ces tenues impeccables, préférant se faire houspiller par sa sœur, sur ses genoux écorchés, sa dégaine débraillée ou sa tignasse hirsute, logeant un entremêlé de débris. Déjà, elle se voit affublée du qualificatif peu enjôleur d'enfant terrible, de petit démon. Rejeton hyperactif, la bienséance ne trouvent aucune point d'attache en ses chairs, lui faisant tirer la langue, tout en hurlant son déplaisir à en faire vibrer les vitres & grincer les portes... Juin 1881.  Impulsivité cheville au corps, la benjamine avait pourtant pris de l'âge, donnant à sa verve jusqu'alors enfantine des élans dévastateurs, une fois celle-ci exprimée sous le joug d'une intelligence croissante. Les piques fusent, pleuvent, avec une adresse rare et si l'instant est souvent inopportun, s'attirant les remontrances, le tir fait mouche, ornant le visage paisible du patriarche d'un sourire discret, ravis sans doute d'une vérité si bien placée, mais peu conventionnelle. Septembre 1881. Reléguée au banc de touche, par une fratrie survoltée, Hécate se retrouve à voyager seul en compagnie de deux nouvelles têtes, comme elle, Icarus Goyle & Archibald Weasley, scellant, sans même le savoir, une amitié & un jeu de chat et souris des plus entêtants. Sur place, le choixpeau stagna longuement sur sa tignasse ensoleillée, avant de la propulser, rictus dévastateur aux lippes, sous l'égide de Poufsouffle, en faisant fit d'une patience soi-disant proverbiale. Mi-Septembre 1881. Vague sursaut dans les draps, attention aux aguets. L'œil s'ouvre avec défiance, sans savoir, sans comprendre, capturant la vision d'une silhouette esseulée, pratiquement immobile, à ses côté. Adossé à la tête de son lit, sa camarade de chambrée, Bathilda Bagshot, tremblote, la tête dans le vague, l'air complètement agar. Traversée par l'incompréhension, ses yeux clignotent, son corps se redresse, bravant le carrelage gelé de la salle, pour venir s'adosser à ses côtés. Un mot s'échappe de ses lippes, puis un autre. Les murmures crépitent bientôt dans un sourire crispé, débutant une amitié tacite entre les deux femmes. Année1883.  Étonnamment à l'aise sur un balai, Hécate profitera du départ de l'ancien capitaine, pour récupérer son poste de poursuiveuse. Elle profitera allègrement du quidditch, pour taquiner ces deux comparses, les chambards sans vergogne, tout en admirant ses talents  à mortifier Archie. Habituel duel passionné aux bords des lippes, les regards en coins de sa camarade de classe, sur leur duo, ne passera pas inaperçus, déclenchant ses réflexions, pour finir par lui ouvrir les yeux sur son propre désir, sur cette envie pugnace qu'il la remarque, autrement... Juin 1884. L'embarcadère était presque désert quand Archibald s'était avancé dans l'allée, interrompant sa marche en direction du Poudlard Express. Joues enflammées, tignasse en feu, le griffon lui avait tendu une plante, l'air embrassé, l'idée à l'affleurement de ses pensées sans pourtant  y céder. Rompue à la botanique, la rousse évita la plante, mais gratifia son preux chevalier d'un baiser sur la joue et d'un clin d'œil, joueur, qui fit perdurer leur attirance taiseuse, une année de plus. 1885. Sautant sur sa chance, ne résistant plus à l'envie de bondir sur ses lippes, Hécate, profita d'une branche de houx pour les libérer, tous les deux, scellant leurs lèvres dans un baiser passionné.  Provocation, enfin mise en rebut, ils ont un avant gout de bonheur, les liant comme une évidence. 1887. Poudlard se clôture sous le départ d'Icarius, pour l'Afrique, tandis que quelques semaines plus tard, quelque peu pistonnée par une ascendance marquée, sa propension aux enchantements est louée, puis remarquée, la propulsant assistante et employée dans une boutique du chemin de Traverse. Novembre 1887. Amoureux transits depuis tant d'années, les deux tourteaux abandonnèrent bien vite les dictats puritains de l'attente, pour s'aimer librement, inconscient de l'effet de ce bonheur, qui pourtant se verra rapidement, en logeant un petit être au creux de ses reins, poussant leur hyménée à se précipiter, pour faire taire les commérages.  Décembre 1887. À peine les sacrements fût-t-il célébrer que le couperet choit sur leur caboche, sonnant le glas du couple Weasley, condamnées au baiser du détraqueur pour le meurtre de deux moldus. La vérité est bafouée, les coupables blanchis, sa bannière sombre dans la déchéance. Tête haute, regard incandescent, bientôt parents, le duo croulent pourtant sous les nouvelles responsabilisées, prenant à charge le petit frère d'Archibald, Bartholomew et emménageant dans l'ancienne demeure familiale, le terrier. Fin Mars 1888. Larme aux yeux, peur au ventre, esprit étourdi et jambe en compotte, l'ancienne noire et jaune, se tient devant la porte de la maison d'Icarus Goyle, dans le sud de l'Afrique. Complètement éperdue sur ces sentiments, détresse au visage et douleur inscrite dans sa chair, la future mère s'échoue à sa porte, refusant de retourner vers les Abbott, par fierté. Conseillant, protecteur, le loup, l'acceptera dans sa demeure, lui permettant de mettre un toit sur sa tête dans cette période trouble, où toutes les nouvelles réalités à venir, les ont submergé, faisant prendre l'eau à un bateau marital, pourtant solide. Foutaise ! La colère gronde dans ses veines, en étouffant consciencieusement sa peine, la laissant en proie à une myriade d'hormones bouillonnantes. 28 juin 1888. Fidèle au poste, refusant de l'abandonner, Icarus l'aidera à mettre au monde son premier enfant, une fille, qu'elle prénommera, Nausicaa Rose Weasley. Incertitude au visage, ses doutes s'envolèrent dès que son petit ange posa ses agathes sur elle, lui enserrant l'indexe, faisant chavirer son myocarde dans une tendresse infinie, inculquant en même temps à son âme une promesse: pour elle, pour eux, elle serait capable de tout. De Juillet 1888 à Décembre 1891. L'absence d'Archibald se fait de plus en plus pesante et elle finit par céder aux caprices d'un entremetteur lycanthrope, lui envoyant un épitre laconique. Un échange épistolaire suivit alors entre les époux et ce jusqu'à son retour en Angleterre, à ses côtés, une fois sa promesse de fidélité réitèrée. Novembre 1891. La conséquence direct de leurs retrouvailles pointa le bout de son nez, neuf mois plus tard, par la survenue de nouvelles têtes rousses, des jumeaux. 1895. Un troisième garçon rejoint la fratrie, faisant de leur quotidien un enchevêtrement de rire et de cris. Une émulsion de vie qu'elle chéris, jour après jour, malgré les deux terreurs ayant été engendrée, quatre ans plus tôt. 1897. Naissance d'un autre petit ange, une fille, la seconde, gratifiant l'aînée de nouvelles responsabilités, alors que la belle tient immanquablement d'elle. Septembre  1899. Nausicaa rejoint Poudlard pour sa première année, embrassant le chemin paternel en honorant les rouge et or de sa présence. 1900. Le benjamin de la famille quitte ses bras comblés pour rejoindre ceux de son père. Un tendre baiser scellera cette dernière naissance, en laissant entrevoir sur leurs visages rayonnants des petites ridules. Septembre 1903.  Les jumeaux prennent à leur tour le Poudlard express, plongeant le Terrier dans un calme relatif, dont la matriarche profite pour pérenniser ces expériences, enchantant tous objets passants sur son chemin, dans l'unique dessein de ne pas perdre la main. Eté 1906.  Nausicaa prend son envole, entrant dans le monde du travail, en suivant les pas d'une avocate réputée, gonflant son cœur de mère d'une fierté inavouable. Septembre 1906.  Le troisième fils gagne Poudlard, lui laissant l'infernale tigresse à charge, lui donnant l'impression de faire face à un miroir. Janvier 1908.  Leur aîné entre au ministère, décrochant un poste aux archives. Septembre 1908.  La cadette quitte le terrier en compagnie de ses frères, direction Poudlard. Septembre 1911.  La maison est déserte, calme, presque trop. Hécate s'y retrouve, pour la première fois depuis des lustres, seule, mais ne mâche pas son travail. Septembre 19114 Révolution en marche, Gellert Grindelwald prend le pouvoir, ravivant la flamme de la haine en jettant son dévolu sur les né-moldu et les hybrides, qu'il contraint à servir, fuir où mourir. Peu apprécié, largement décrié, le service de son mari fut le premier à faire les frais de ces nouveautés, jetant son département aux oubliettes, son poste avec. Licencié, mis à pied, la rage s'insinuait dans ses veines, mais l'urgence de leur situation la poussa à contenir sa verve. Refusant de voir leur famille déchue, à ce point, Hécate reprit à bras le corps ses anciens amours, retrouvant grâce aux yeux d'un ancien patron, trop ravi de lui laisser sa boutique, pour mettre un peu de beurre dans les épinards. Avril 1914. Monde sorcier à feu et à sang, les weasley refuse l'engagement, feintant la neutralité et essayant simplement de survivre dans un globe devenu fou. Incapable pourtant de fermer les yeux sur la cruauté de ce nouveau régime, qu'elle ne loue pas, elle accueille volontairement des fuyards, ou des rescapés de l'arène. Ils entassent les corps et les silhouettes dans le moindre espace disponible, noyant leur tablée sous les convives désargentées.

More ? I. Vaudou - Croulant sous les stigmatisations européennes, la sorcellerie africaine était souvent représentée par un amoncèlement de magie noire, faisant jaillir dans l'imaginaire collectif, un marabout malfaisant enfonçant ses aiguilles dans une poupée de chiffons, torturant ainsi sa potentielle victime. Si cela représentait une réalité tangible, ce n'était pas un tout. Plongée pendant près de trois ans, en terre originelle, Hécate a souhaité mettre à profit cette abandon pour acquérir de nouvelle compétence, pour s'affranchir des limites de sa psyché et intégrer cette facette jusque-là inexplorée. Croyance magique reléguée à l'oubli, ouverture d'esprit au minois, elle a soigneusement occis de son esprit, toutes les sanctifications déifiques, pour n'en ramener que l'essentielle, essayant, vaguement de transformer ces implorations en une codification boisée, plus aisée à reproduire entre quatre murs. Accompagnée, au cours de ses voyages initiatiques par une inyanga (traduit par guérisseur), la mère de famille s'est formée à une base médicinal, se prémunissant des petits bobos de la vie, atténuant çà et là, douleur de ventre et les migraines. Quelques enchantements en forme de grigris on réussit également capturer son attrait, de par leur hypothétique potentiel favorable, tantôt pour un enfantement espéré, que pour obtenir une résistance plus accrue aux maladies. Le seul et l'Unique, pentacle jamais dessiné, fut celui placé sous le lit de Bartholomew, avec sa collaboration, pour contenir ces cauchemars et ses terreurs nocturnes, faisant de ce rituel une des manières de concentrer son esprit, de calmer ses doutes et de l'apaiser. Européenne et praticienne de baguette, ses enchantements sont bien évidemment classiques, aussi subtile puissent t-il être. Les seules frivolités adjointes n'y sont qu'inspirées, le fond étant bien trop vaste et trop puissant pour être maitriser en seulement trois ans. Elle ne s'en targuerait jamais, quand bien même a t-elle gardé contact avec le sorcier. 

II. Quidditch - Fervente supportrice des Harpies de Holyhead, son engouement pour ce sport, et pour cette équipe féminine, n'a jamais fléchi, passant  d'un affichage excessif, en une retransmission de match presque religieuse, consciencieusement lové dans un canapé, l'ouïe aux aguets. Amatrice depuis sa prime jeunesse, au manoir Abbott, son enthousiasme a été proche du paroxysme en comprenant qu'elle remportait la timbale, en empochant le poste, tant convoité, de poursuiveuse, lors de sa troisième année. Fière Pouffsoufle, elle se battait bec et ongles pour emmener sa maison à la victoire. Aujourd'hui, si elle n'a plus la silhouette d'une pousuiveuse digne de ce nom, la rousse se démène encore avec brio sur un balai, challengeant ses chérubins dans des tournois épiques, ou en tout cas mémorable, à leur façon.


III. Campagne - Elevée dans l'érudition d'une strate politique philanthrope, Hécate n'était pas destinée à parcourir la campagne, ni à patauger dans la boue, crapahutant derrière des petites boules d'énergies, mais le contraste lui sied à merveille. À l'opposé de cette fratrie qu'elle chérit pourtant de tous son cœurs, la gamine avait toujours arboré ce côté plus lâche, nature, ne trouvant aucun plaisir à ces discussions stériles et ces ronds de jambe soporifiques. La clameur campagnarde est devenu une bulle d'air, un recul appréciable et un gouffre temporel inépuisable. Elle n'arrive même plus à s'imaginer un dessein, ou "Schade", son berger malinois, ne poursuit pas, en plein milieu de la nuit, un gnome dans le jardin. Une vie où ils ne dresseraient plus les tonnelles dans les jardins, invitant amis et voisin à festoyer autours d'une table fournie. Un lieu où les plus jeunes ne peuvent pas ramasser, les yeux émerveillé, le matin, des œufs, rentrant avec leurs trouvailles comme s'ils venaient de découvrir un trésor merveilleux. Il lui est devenu complexe de ne plus se revoir devant l'âtre crépitant, les jambes étendues devant elles, le dos accolé à son torse, ses bras l'entourant, tandis que sa respiration viendrait lui titiller la nuque, au gré de ces murmures. La richesse l'indiffère, Hécate sait qu'elle à tout à y gagner! Que si ils n'ont pas le privilège d'endosser des vêtements rutilants, ils sont riches d'une famille et d'amis et ça, ça vaut tout l'or du monde...  

IV. Moldu - L'inégalable avidité des Weasley sur le monde moldu ne l'a pas épargnée. Si elle a été élève dans l'acceptation de la différence, par ces géniteurs, Poudlard a terminé de libérer son esprit des dernières contraintes puritaines, envoyant valdinguer la retenue à avoir sur les étrangers. Sous l'égide de son époux, cette curiosité est, petit à petit, devenu un intérêt, puis une compréhension. Dénigrés et rabaissés, ces sans magie sont pourtant loin d'être idiots ou inutils, réussissant à créer des merveilles technologiques, incroyables, pour parer aux lacunes de leur monde, la rendant presque rêveuse.  Elle n'a aucune haine envers ce peuple, aucune et elle trouve cela désolant de voir l'Angleterre tourner aussi mal.

 V. Tornade rousse - Impulsivité chevillée au corps, la quarantenaire a toujours été d'une nature enflammée, capable de s'enivrer pour le moindre grain de sable, avant de redescendre tout aussi vite, le sang pulsant à ces tempes et tournoyant en son sein, l'embrigadant loin de la raison. Et pourtant, la folle allégresse a su se tempérer, au gré des années, drapant ses rousseurs d'une sagesse acquises à grand coup de détermination, en délaissant parfois sa verve épicée, trop épineuse pour être conventionnelle, pour un crissement de mâchoire, esayant d'éviter le pire, d'éviter le parjure, ou les ennuis. Un contrôle qui l'impacte, qui tambourine, qui la ronge, mais qui relève de la nécessitée vital, en ces temps sombres. Les rebellions étant exterminées sans sommation.

 VI. Aigle - Lèvre pincée, mâchoire serrée, elle affronte tous les jours des aigles impérieux  prompt à sanctionner la moindre erreur de sa part, prompt à mettre à terre la dernière Weasley en titre à encore travailler, soit pour le gouvernement, soit dans une boutique lui étant propre. Leur air dédaigneux l'insupporte, mais elle défie l'affront la tète haute, le regard étincellant, la verve mielleuse à vomir. Elle plie peut-être, mais elle ne ploiera pas! Wealey est un titre et si traite à son sang était devenu le sien, alors elle l'abordera avec fierté.

 VII. Boutique - Indomptable baguette en paume, la rousse promulgue ses sortilèges avec une finesse implacable. Juste, direct, élégant. Épinglé sous la houlette de sa directrice de maison, les pistes d'une carrière au sein du département des ministères ont même été explorées avant d'être réfutées. L'idée mettant trop de barrière entre ces volontés d'expérimentations et la réalité du terrain. Mais faire de ce talent, presque inné, un métier est resté tapis sous son crâne, en sommeil, jusqu'au moment où son patriarche la mettait devant le fait accompli, scolarité bouclée et fiançailles à l'horizon. La boutique devient son lieu de villégiature et si elle a été des plus heureuse de s'occuper de son foyer, pouvant profiter à foison de ces merveilleux bambins, elle n'est pas mécontente de reprendre du service, plutôt que se retrouver esseulée au terrier. Commerçante efficace, sa boutique est presque toujours remplie, surfant sur des commandes, toutes plus extravagantes les unes que les autres, son ancien patron s'étant chargé de refaire sa réputation.

En vracs : Ébullition dans les veines, la rouquine a tendance à buter sur les mots et à manger ces syllabes. Des signes avant-coureurs que ses garnements ont bien vite appris à déceler, comprenant qu'il était plus sage, pour eux d'attendre l'accalmie et de filer droit. x Aussi illogique puisse t'être cette pensée, Hécate conserve l'envie chimérique de retrouver l'amitié, qu'elle  partageait avec Bathilda à Poudlard, alors que son âme, elle, l'excrète pour ses actes, au point de devenir perfide en sa présence, n'accusant toujours pas le coup fait à Archibald. En effet, le poids de la culpabilité à longtemps étreint son âme,  affaissant ses épaules dans la lâcheté, en prônant sa protection, à lui, alors qu'elle même, quelques mois plus tard, convolait en Afrique  pour fuir les affres d'une tromperie. Elle se souvient encore de ses œillades enflammée échangées avec Icarus, alors que la rousse les prenait à part, leurs disant d'arrêter de se payer sa tête, les poussant à lui avouer leur relation. Elle revoyait aussi la brune surgir de nulle part pour lui éviter une bourde magistral, qui aurait eu tôt fait de l'envoyer à l'infirmerie.  Elle-même, se projetant en avant, pour éviter l'ultime déshonneur de mettre à jour, face à des puristes convaincu, une relation malaisante de deux sangs différents. Des nuits incalculables où les murmures des deux gamines avaient chantonnés jusqu'au petit matin, rendant leur levé ardu, leur donnant l'air agar et les yeux ensommeillés, luttant péniblement pour ne pas s'effondrer sur leur cours d'astronomie, ou d'histoire de la magie. Des souvenirs lointains, oublié, bon à jeter...Tandis qu'elle devenait le fer de lance, l'oiseau de mauvais augure, qui avait apposé la volonté du ministre, en chassant son mari de son poste, le mettant à la rue, faisant plonger leur ménage dans l'incertitude. Revancharde juste qu'au bout des ongles, elle venait même la narguer dans sa boutique, sourire aux lippes. Grace ! Et pourtant, tout au fond, camouflée dans un coin, cette douloureuse vérité, celle de vouloir la retrouver... x Elle défendra les siens, bec et ongles, mieux vaut ne pas titiller sa progéniture, sous peine de recevoir le retours de x Venue au monde avec un talent culinaire, inexistant, Archibald a été d'une patience infinie au début de leur épousaille, avalant -gentiment- ces mets trop cuits, trops épices, ou trop fades,  pour lui faire plaisir. Mois et bouquins moldu aidant, elle était devenue une cuisinière hors pair, de l'entrée aux desserts, ravissant leurs estomacs gloutons de sa marmaille.