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 two birds of a feather ☆☆ (scylla)

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Faust Potter
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Faust Potter
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études : [ le lion dans un nid de vipères. ]
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Message (ϟϟ) Sujet: two birds of a feather ☆☆ (scylla)   two birds of a feather ☆☆ (scylla) EmptyVen 22 Mai - 0:09

Chapitre I : Two birds of a feather


► " Two birds on a wire, one tries to fly away, the other watches him close from that wire. He says he wants to as well, but he is a liar. "

( 1894 )

Une célébration. Une mascarade.
Un spectacle de marionnettes.
Patriarches tirant les ficelles.

Des festivités pour la forme, de la poudre aux yeux qui n'aveugle personne. Il savait Faust, que tout ceci n'était qu'artifice, et qu'on ne fêtait pas ses fiançailles autant qu'on construisait les bases d'une puissante alliance dont ils seraient les piliers. Les invités avaient déjà commencés à affluer dans l'illustre manoir fièrement dressé sur les collines de Godric's Hollow, maison ancestrale des Potter que les elfes de maisons s'étaient chargés de décorer pour l'occasion. Même les portraits sur les murs étaient d'humeur festive, et le félicitaient à chaque détour de couloirs. Potter, Black, Quirell, de la branche majeure aux cousins éloignés et autres familles affiliées : complices de cette farce, irrécupérables opportunistes ayant reconnu là une chance à ne surtout pas manquer. Qui sait, peut-être que cette réception déterminera les termes d'une union à venir, qu'un père trouvera un bon parti pour sa fille. Tels sont les jeux auxquels les grandes familles aiment s'adonner sur le dos de leurs progénitures qui, en retour, ne cherchent qu'à se faire tout petites.
La chasse est ouverte.
Mais pour Faust, la proie est déjà choisie.
Un très bel oiseau, il doit bien l'avouer.

Une union. Une alliance. Un investissement.
Ce fardeau qu'est leur pureté, leur précieux sang.
Les flammes de la rébellion étouffées. Le Roi de la Jungle ne se laissera plus dompter.
Caressé dans le sens du poil.
Pour les beaux yeux de Scylla Prince, il lâchera les armes.

Chemise grise aux manches retroussées. Bout de peau aérée par les deux boutons du haut restés détachés. Bretelles retenant son pantalon taillé sur mesure. Élégante désinvolture, cigarette entre les lèvres, fumée rejetée dans les nuages rares de cette journée ensoleillée. Du haut de sa tour, perché à la plus haute fenêtre, le lion observe en silence les hyènes qui s'amassent ici-bas.
Vautours, charognards.
Méprise qui tord le visage, dédain qui s'effrite quand la famille reine enfin se pointe.
Le spectacle peut commencer.

La belle fait son entrée.
Un gentleman se devait d'être présent pour accueillir sa lady.

Bravant jolies robes, effluves d'eau de cologne et félicitations qui ne tirent qu'un remerciement acariâtre de ses lèvres, chaque pas qui les sépare et qu'il effectue en sa direction se nourrissent de sept années de paroles jamais prononcées, d'approches jamais osées, de chances jamais saisies par incrédulité qu'elles soient autre que vaines. Sept années de regards furtifs dans la bibliothèque de Poudlard, d'arrogance exhibée en cours de sortilèges ou sur son fidèle balais, pour peu qu'elle lui accorde la moindre attention, de curiosité jamais étanchée, de contemplation silencieuse, de conversations avortées. 7 years in the making.
Mais aujourd'hui, l'Aigle descendait à sa hauteur, et son plumage était plus beau que jamais.
Aujourd'hui, elle le remarquerait enfin, et il comptait l’impressionner.

« Scylla ! Discussion murmurée entre sa promise et son aîné, rendue stérile par son intervention pleine de zèle. Je te souhaite la bienvenue au manoir. » Légère révérence. La poitrine libre de toute crainte, de toute nervosité. Allure fringante et lèvres plissées d'un rictus qu'il espère charmant et rassurant. Ses doigts s'étendent vers sa paume, qu'il honore de ses lèvres, à la manière des gentilshommes qui courtisent leur bien-aimée. « Tu es absolument ravissante. »

D'un pas sur le côté, il autorise la jeune reine de beauté à s'avancer de quelques pas dans le hall. Du coin de l’œil, il aperçoit Hector et le patriarche Prince s'éloigner en direction de l'étude du maître des lieux. Des détails de dernière minute, suppose-t-il en haussant un sourcil. Ou le moment fatidique, la signature finale qui scellerait leur destin.

« Mais où sont mes manières ? Atticus, Deimos, permettez-moi d'étendre mes salutations à vous également, et à tout votre clan. Sans perdre de son enthousiasme, il gratifia les frères Prince d'une poignée de main vigoureuse, tout en défiant les regards méfiants qu'ils lui portait d'un sourire insolent grandissant. Je vois que les têtes de nos deux familles nous ont déjà fait faux bond. Rapide coup d’œil vers sa promise, jaugeant sa réaction. J'espère que vous apprécierez la réception. » Présentations coupées courtes, pour une seule personne saurait l'intriguer. Son attention toute méritée.

L'invitant d'un geste pudique à se délaisser de ses connaissances, il prit le temps de la regarder dans toute sa splendeur. Il ne s'en trouva que plus troublé. Regard désarmant, grâce dans les mouvements et dignité à toute épreuve, la réalité s'installait à mesure qu'il l’entraînait vers les larges escaliers tapissés. Et avec : les insécurités grandissantes, l'immaturité du gamin tout juste sorti de l'école à qui l'on forçait la bague au doigt.

Moment de flottement, tension dans l'air.
Que dit-on à sa future femme ?
Qu'elle est belle dans cette robe, qui lui sied si bien ?
Mais il lui a déjà dit.

« J'ose espérer que tout ceci est aussi déroutant pour toi que ça l'est pour moi. Et je gage que ça n'ira pas en s'arrangeant, lorsque nos pères en auront terminé et qu'on appellera nos noms. Que dirais-tu de profiter que nos invités soient encore dispersés pour nous éclipser, le temps de reprendre notre souffle ? Le manoir est grand, tant de choses à voir. Je peux t'en montrer quelques unes. »

Il a de l'esprit, Faust, il sait masquer les angoisses. Il le faut, quand on est Potter. Il s'improvise beau parleur, beau menteur, condamne cette tartuferie, comble le creux dans son estomac d'une audace élégante, puise dans ces iris qui l'observent et se donne pour mission d'apprivoiser l'animal.
Il manque de temps. 7 années gâchées.
Avant qu'ils ne soient officiellement fiancés.
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Scylla Potter
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Scylla Potter
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face claim : Natalie Portman.
pseudo : January Blues, Cass
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études : Poudlard, promo 1885-1892, aigle.
particularité : Louve (avril 1914). Morsure récente, pulsions décadentes, difficile d'apprivoiser la bête qui gronde en elle.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: two birds of a feather ☆☆ (scylla)   two birds of a feather ☆☆ (scylla) EmptyMer 3 Juin - 13:03

(1894) Olympienne, comme toujours.
Sourire de façade, les émotions éteintes. Elle ne se sent pas malheureuse pour autant, dans cette danse théâtrale qui rythme son quotidien. Lever le menton, toujours aller au bout de ses mouvements. Serrer les abdominaux, relever le buste, poitrine jamais trop dévoilée cependant. Les bonnes manières comme ligne de conduite. L'art de manier les étiquettes. Gracieuse, elle s'avance vers ce manoir qui, peut-être, sûrement, un jour, sera le sien. Un soupir. Elle s'arme d'un sourire.

Elle sait qu'elle n'est pas grand chose aux yeux de ce père, de ces frères ingrats, ni même de cette mère soumise. Qu'elle n'est pas grand chose aux yeux de cette future belle-famille, qui voient l'aigle comme un pion, une enchère qu'ils ont remporté. Parce qu'elle a été convoitée, demandée, la princesse. La porcelaine parfaite attirant bien des ambitieux rêvant d'une superbe descendance, la génétique comme principal atout. Sa porcelaine jamais fissurée, jamais abîmée, fait des envieux, et elle le sait.
L'intelligence.
Sa plus grande arme.
Se détacher de leur jugement. Elle se fiche de n'être rien pour eux. Scylla sait ce qu'elle vaut.
Et la personne dont elle décorera le bras n'a pas vraiment d'importance, tant qu'on lui laisse son esprit, ses curiosités, ses réflexions. Elle se plaît dans ce monde qu'elle crée, qu'elle cherche à comprendre, qu'elle imagine. Elle ne cherche pas à jouer les imbéciles. Juste à ce qu'on la laisse tranquille avec ses livres.

Faust Potter. Le nom lui est presque inconnu. Évidement, elle n'a pas manqué de le croiser à Poudlard - il faut dire que le lionceau est du genre bruyant. Ni de remarquer qu'il l'a de nombreuses fois observée, discrètement, à la bibliothèque. Scylla est observatrice. Et Faust un tantinet pas assez doué pour déjouer ses amandes. Ce n'est pas un vilain garçon. Peut-être un peu trop téméraire à son gout ; Scylla aime le calme. Elle s'en accommodera. Comme elle le fait toujours. S'adapter, suivre le mouvement. Et pourtant, sa présence est toujours remarquée par ce charisme qui force le respect, presque le silence, l'admiration du moins.
Flattée par les compliments du jeune homme, elle le remercie d'un sourire. Observant son père s'éloigner avec celui de Faust, elle se relâche légèrement. Sentant cependant les pupilles assassines d'Atticus derrière elle. Elle est fiancée, désormais. Et sans vraiment se l'avouer, elle trouve dans cette union forcée une rédemption, un moyen d'échapper à son frère, à ses yeux perçants, ses remarques déplacées. D'une certaine manière, elle espère peut-être un peu plus de ce mariage que ce qui lui est demandée. Elle espère un peu plus de Faust que le rôle qu'il a à jouer.

Elle retient presque sa respiration quand son promis s'adresse à ses deux frères, qui répondent à peine. Atticus la darde d'un regard inquisiteur. Il la considère comme sa chose, et bien qu'elle puisse dire le contraire, Scylla a toujours eu peur de lui. De près d'une vingtaine d'années son aîné, là où elle est encore une jeune fille, il est un homme qui a déjà influence et pouvoir. A son plus grand étonnement, Faust les congédie avec élégance. La réplique lui arrache un sourire. Elle sait qu'il ne le manquera pas.
Silencieuse depuis son arrivée, mais toujours aussi curieuse, le Potter attire son attention. La surprend. Rare sentiment. Son esprit stratège ayant toujours quelques coups d'avance. Il la prend de court en proposant de s'isoler avec elle, afin de lui faire découvrir le manoir. Un instant, elle hésite à baisser sa garde. Mais se reprend bien vite. Dans un sourire, elle accepte. « J'en serais ravie. » Simple phrase, et elle le suit. Des choses à voir. Il n'en faut pas plus pour la convaincre.

Il est derrière elle dans les escaliers, et Scylla est sereine. Elle voit bien qu'elle déstabilise le garçon, ça l'amuse un peu. L'esprit joueur qui se réveille, la fierté gonflée par le regard qu'il lui porte. Ses pupilles, elles, zigzaguent d'un tableau à un autre. Ils sont si nombreux, ici. Et bien joyeux. « Est-ce notre arrivée qui les rend si souriants ? » Demanda-t-elle avec un sourire amusé. C'est peut-être bien une des premières fois qu'il l'entend plaisanter. L'ambiance est légère, presque mystique. Il y a quelque chose dans l'air, et Scylla compte bien jouer avec. « Qu'as-tu donc à me montrer de si impressionnant, Faust Potter ? »

Oeillade presque complice. Un jeu qu'elle joue, pour l'instant.
Se perdra-t-elle dans sa propre partie ?
Zeus et Héra en haut de l'escalier ; ils ont encore toute une vie pour le savoir.

@Faust Potter
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Faust Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: two birds of a feather ☆☆ (scylla)   two birds of a feather ☆☆ (scylla) EmptyDim 7 Juin - 17:38

Chapitre I : Two birds of a feather


Il se régale de la voir sourire, mais son enthousiasme reste prudent. Une fille de bonne famille que sont les Prince, à l'instar des Potter, pour qui ces jeux ne sont pas singuliers. Cette marque de confort, sa politesse et sa prestance : il devine qu'on l'a entraînée, préparée pour ce jour. Il ne manque pas de noter le regard brûlant d'Atticus, qui peine à se détacher de la figure élégante de sa sœur, ne serait-ce que pour regarder son futur beau-frère dans les yeux lorsqu'il lui sert la main. Et Faust n'est pas suffisamment naïf pour s'en méprendre, et y déceler une quelconque tendresse fraternelle. Un instinct protecteur qui s'active alors, bien trop prématuré, lui-même en conviendra, mais qui l'encourage à congédier les frères sans plus de cérémonie. Geste qui semble lui attirer quelques faveurs, intuition récompensée par son audacieuse invitation acceptée. Elle lui sourit, mais il reste difficile de discerner le vrai du faux. Scylla reste un mystère.
Une énigme qu'il lui tarde de résoudre.

Ils gravirent les marches, laissant derrière eux le brouhaha de la réception. Par il ignore quel miracle, ils parviennent à s'éclipser sans qu'on ne cherche à les retenir. Ils sont pourtant censés être maître et maîtresse de cérémonie, et l'aigle aborde un plumage rayonnant de mille feux. Mais Faust y voit là une bénédiction, bien trop conscient que l'heure tourne et que leur temps est limité avant qu'ils ne soient forcés d'honorer leur engagement.

Leur engagement.
Ce n'est pas comme si on leur avait demandé leur avis, ni à l'un ni à l'autre.
Pensées parasite qu'il réfute, pour il n'autoriserait un quelconque malaise alourdir l'ambiance étonnamment légère, et ce malgré le regard vif et brillant d'intelligence de sa promise qu'il sent glisser sur lui. Sourire aux lippes, il tâche d'agir en bon gentleman anglais que Cora avait élevé et selon les conseils non-sollicités, mais néanmoins notés, qu'Adela avait jugé bon de lui murmurer la veille.

« C'est jour de fête. Répond-t-il en confrontant les faciès espiègles de ses ancêtres. Le manoir est rarement le lieu de tant de réjouissances. Je crois qu'ils apprécient surtout la distraction. » Une pointe d'humour pour masquer un secret qu'il lui épargnera pour le moment, la réalité derrière tous les artifices étant que les Potter donnaient aux morts bien peu de raisons de sourire.  Vivement qu'il quitte cet endroit.

Les pas se succèdent dans l'allée, les tableaux se confondent en félicitations répétées. Un elfe de maison passe devant eux et s'incline timidement, avant que l'attention ne soit captée par un large portrait surplombant le hall d'entrée.

« - Et bien, ne serait-ce pas là les jeunes futurs mariés. On s'éclipse déjà, petit cachottiers ? Une grande dame se moque dans son cadre doré, opulente dans sa robe émeraude, un air froid qu'elle avait légué à son fils. Peint à ses côtés, un fauteuil vide.
- Grand-mère, Tiberius n'est pas avec vous ? Les noms Tiberius II Potter et Morgana Potter gravés dans l'or. Ennuyé d'être ainsi dérangé, le cadet Potter enfonce ses mains dans les poches de son pantalon et s'excuse auprès de Scylla d'un léger mouvement de tête.
- Il est dans son tableau personnel dans l'étude de ton père, assiste à la finalisation de l'accord. Son regard serpent se tourne vers l'investissement en question, la jauge avec intérêt. L'union de deux puissantes et pures familles est toujours un événement à célébrer, n'êtes-vous pas d'accord ma chère ? Regard discret, intrigué par la réponse qui émanera de ces lèvres, si tant elle souhaite rentrer dans le jeu.
- Les Prince nous font un grand honneur en … Pensée avortée. L'insolence des morts.
- Certes, certes. Mais le vrai honneur, c'est de rejoindre et renforcer la grande, l'illustre, la noble maison Potter.
La grande, l'illustre, la noble. Rictus à la commissure des lippes, qu'on pourrait confondre pour de la fierté, mais qui, en réalité, empeste le mépris. Présentations coupée courtes, le souvenir de sa grand-mère laissé à la contemplation, non sans un dernier commentaire.
- Et tout mes vœux de bonheur ! »

L'entretient le prit de court. Il ne se rappelle plus de la dernière fois où il a conversé avec ses défunts grand-parents. Les portraits chez les Potter n'étaient jamais vraiment bavards. Et bien qu'ils ne soient pas réels, simples échos du passé, souvenirs coincés dans la toile, ils immortalisaient également cette fierté maladie qui pourrissait les Potter jusqu'à l'os, et Faust s'agaça que Scylla ait du assister à ce spectacle.
Quoi que, elle s'en doutait sans doutes déjà.
Après tout, la réputation des siens n'était plus à faire.
Sans doutes le voyait-elle de la même façon.
Mais il refuse de se laisser secouer pour autant. Secouant la sensation d'embarras en claquant ses mains, il entraîna la belle loin des autres portraits qui pourraient bien tenter de leur faire la conversation.

« J'ignore si tu trouveras ça impressionnant, mais le dernier étage offre une vue remarquable sur Godric's Holow. » Un bel oiseau comme toi appréciera sans doutes la hauteur. « Et aucun de mes relatifs décédé ne pourra t'importuner. » Clin d’œil et rictus amusé ponctuent la joute précédent l'aveu malin. « Et par rapport à ça. Ce que je voulais dire à Morgana … regard dédaigneux en direction du portrait. Ce sont les Potter qui sont honorés de t'accueillir, et non l'inverse. »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: two birds of a feather ☆☆ (scylla)   two birds of a feather ☆☆ (scylla) EmptyLun 15 Juin - 19:09

Jour de fête.
Scylla a un peu de mal à voir la chose de cet angle là, mais pourquoi pas. L'éternelle discipline tronquée pour un soupçon d'aventure en grimpant ces marches, elle ne réalise peut-être pas qu'un accord depuis bien longtemps tacite se conclut entre les deux patriarches. Les pas lents, pupilles s'attardant sur chaque mystère encadré, Scylla écoute son fiancé avec une attention particulière. Si on lui a toujours soufflé à l'oreille qu'elle était née pour être une épouse, il convient évidement d'en être une bonne. Et cela passe tout d'abord par faire bonne impression auprès de la belle-famille. Une vieille dame qui passe par là. La moue de Faust qui se fait boudeuse, Scylla comprend bien vite.
« L'union de deux puissantes et pures familles est toujours un événement à célébrer, n'êtes-vous pas d'accord ma chère ? » La grand-mère de Faust, dont Scylla a repéré le prénom sous le cadre, s'adresse à elle. Etrange première rencontre, mais Scylla n'en perd pas son sourire énigmatique et ses bonnes manières. « J'espère que la fête vous ravira, madame. » Dans un sourire, elle observe d'un oeil amusé l'embarras de Faust. Difficile de le regarder autrement qu'un camarade de classe, pour l'instant. Mais son sens du devoir, et sa confiance naturelle, lui intiment que cela changera certainement, dans le temps. Bien qu'elle ait du mal à imaginer qu'ils puissent avoir beaucoup de points communs, elle pense qu'il sera un bon mari. Peut-être pas aimant, peut-être pas fidèle. On ne lui a pas dit, mais elle le sait ; la fidélité n'a rien d'un automatisme dans les couples scellés d'un contrat, tant qu'on pond des héritiers, et que la femme reste tranquille. Si on lui a répété les mots doux, elle a longtemps réfléchi aux mots durs. Et dans ce réalisme réside toute sa force - et certainement son manque d'empathie, d'intérêt pour un mariage d'amour.

« Certes, certes. Mais le vrai honneur, c'est de rejoindre et renforcer la grande, l'illustre, la noble maison Potter. » Fierté bien connue de la lignée. Elle imagine que Faust n'échappe pas à la tradition. Peu importe ; en réalité, elle n'attache pas grande importance au patronyme qui la décore. Grand-mère veut en faire une médaille ; qu'il en soit ainsi. Un nom, un prénom, une identité qu'au final, on ne choisit pas. Surtout lorsqu'on a le malheur (bien que Scylla ne voit pas spécialement cela comme une malédiction) de naître femme.
Un sourire.
Toujours le même.
« J'en suis honorée. » Et, sans un regard au Gryffondor, elle le suit en gravant les paroles de la vieille dame dans son esprit. Le vrai honneur. Existe-t-il vraiment ?

Une vue imprenable. Scylla est curieuse. Amatrice de belles choses, il semble l'avoir compris - elle apprécie son sens de l'observation. Bien qu'elle ait remarqué de nombreux détails sur le jeune homme, comme cette aura masculine et presque déjà protectrice qui émane de lui à sa présence, il est coutume pour la belle d'amasser de nombreuses observations sur le monde, les gens qui l'entourent. Faust n'échappe simplement pas au réflexe.
Elle sourit, sans sourciller du regard, lorsqu'il lui avoue ce qu'il a voulu dire à sa grand-mère. Le garçon est maladroit ; cela ne l'attendrit pas beaucoup pour autant. Se souvient-il de la raison de sa venue ? Si elle ne l'oublie pas, Scylla n'est pas certaine que Faust vive dans la même réalité. Il a l'air d'être un gentil garçon ; elle se dit qu'elle a de la chance - peut-être trop ? « J'apprécie tes flatteries, Faust, mais tu n'es pas obligé. Je sais pourquoi je suis ici. » Déclare-t-elle dans une franchise déroutante, sans animosité aucune dans sa voix. Les intonations sont douces, chantantes. Fatales. Résignées, au fond. On pourrait la penser soumise aux décisions de sa famille mais il n'en est rien ; l'aigle est libre, indépendant. Elle vole sur ses pensées et réflexions, jardin secret où elle jouit d'une indépendance infinie. Enchainez-la à un homme, enfermez la dans une tour : tant que son esprit est intact, l'oiseau pourra voler.
« Montons au dernier étage. Je ne suis venue qu'une seule fois à Godric's Hollow, une amie y vit. Ellen Selwyn, tu dois certainement la connaître, elle a notre âge. Je crois même qu'elle a été répartie à Gryffondor, elle aussi. » Tout le monde se souvient comment tu la galochais dans les couloirs, Faust. Pas réellement intentionnel, mais voir Potter embarrassé a quelque chose d'assez amusant. Le ton est pourtant neutre, autant que l'expression faciale. L'art de contrôler ses émotions n'est pas donné à tout le monde. Et Scylla excelle en la matière. Loin d'être jalouse, elle se dit qu'une piqûre de rappel ne fera pas forcément de mal. Bien qu'au fond, elle doit l'admettre, elle comprend bien ce qui a attiré Ellen chez ce garçon.

@Faust Potter
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Faust Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: two birds of a feather ☆☆ (scylla)   two birds of a feather ☆☆ (scylla) EmptyMar 16 Juin - 21:54

Chapitre I : Two birds of a feather


J'en suis honorée, qu'elle dit. Et Faust pourrait s'y méprendre.
Politesse échangées avec aisance, elle ne s'est pas laissée démonter par le regard de vipère de son aïeule. La grâce dans peu de mots, mais tous bien choisis. Et c'est bien tout ce qui compte, dans ce genre d'arrangements. Pourtant il lui est difficile d'imaginer quel honneur cette union puisse représenter à ses yeux. Il est le chanceux dans l'histoire : il garde le nom. Il est le propriétaire et non la possession. Une épreuve pour lui, une odyssée pour elle. C'est ainsi qu'Adela lui avait présentée la chose la veille, quand elle l'avait attrapée à bougonner. Elle lui raconta sa première rencontre avec Atticus, toute la préparation mise en œuvre pour qu'elle soit parfaite. Les sourires, les mouvements et les paroles. Tout ce qu'on apprend pas aux hommes. Amenée d'une plus subtile façon pour ne pas froisser l'égo masculin, c'est ce qu'il retint sans s'en offusquer. Pour il n'était rien, si charmant et qu'il n'avait pas l'intention de lui rendre la tâche plus difficile. Le but étant, après tout, de bien apprivoiser l'oiseau.

Et ses charmes auraient pû fonctionner, avec une autre peut-être.
Loin de ses frères, elle semblait soudainement dotée de plus d'audace. Lui qui croyait bien faire, en la caressant dans le sens des plumes. Sûrement ne maîtrise-t-il pas la danse avec autant d'aisance qu'elle pour qu'elle refuse à suivre le rythme. Aurait-il été trop brusque ? L'idée qu'elle lui apprenne quelque chose ou qu'elle confonde sa volonté de construire un pont entre leur deux mondes l'offusquerait presque. Pourtant, c'est un souffle amusé qui s'échappe de ses narines. Elle a de l'esprit, du mordant. Ça le prend au dépourvu, mais ce n'est pas pour lui déplaire.

« Je ne suis pas obligé non, confirme-t-il, sourire en coin, sans trop d'hésitation. Et pourtant je tenais quand même à te le dire. » Elle en tirerait ses propres conclusions.

Des belles paroles pour le baratineur.
Peut-être un peu trop conséquentes. Il part vite en besogne. Il peut comprendre qu'elle lui paraissent trop belles pour être vraies. Il ne la laisserait cependant pas ravaler ses mots aussi aisément. Parce qu'il compte ses bénédictions Faust, et qu'il aurait bien plus mal tomber.
Un challenge d'amadouer la bête, qui ne se laissera pas mettre en cage.
Il s'y était préparé.

Mais l'aigle a ses propres armes, et les serres sont tranchantes. La pique à la volée, le prospect accepté mais non sans une touche de malice qui atterrit là où elle a visé, il imagine. Le nom d'Ellen lui tire un ricanement nerveux qu'il aimerait aussitôt ravaler.

« J'ignorais que vous étiez amies. » Répond-t-il soudain, pénaud, avant de se retrouver une contenance.

Bien de souvenirs le lient à la cadette Selwyn, dont les affres de la jeunesse partagée dans les rues de Godric's Hollow et beaucoup de premières fois de toutes sortes. Amitié n'ayant pas tellement survécu aux drames typiques de l'adolescence. Gardienne de beaucoup de secrets sans conséquences qui l’inquiéteraient que s'il osait penser qu'elles aient jamais échangé à son propos. Ce qu'il est définitivement en train de faire.

Ils gravissent plusieurs escaliers de plus, ascension rythmée par des commentaires sur les diverses tapisseries et portraits sur les murs devant lesquels ils passent sans pour autant s'y attarder. Aux fenêtres, l'on peut perdre les bâtiments de la ville qui rapetissent à chaque étage. Les dernières marchent montent réellement jusqu'au grenier : sombre à leur arrivée, seulement éclairé par les rayons de lumière provenant de la seule et unique fenêtre restée ouverte. Quelques instants plus tôt, il y était perché à attendre l'arrivée de sa belle.

« J'espère que la vue qu'elle offre compensera le désordre dans cette pièce. » S'installant près des carreaux, il invite Scylla d'un geste de la main enthousiaste.

Et pour cause, il ne s'agit pas de l'endroit le plus romantique du manoir. Mais Faust ne s'en formalise pas, et il assume qu'elle non plus. Après tout, ne sait-elle pas pourquoi elle est ici ? Divers babioles de la famille y prennent la poussière depuis des années. Lui-même à droit à sa propre section. Dans des cartons, son uniforme de Gryffondor. Un peu plus loin près de la fenêtre, le violon qui n'a plus touché depuis des mois. Une sorte d'autel dédié à sa carrière scolaire d'attrapeur dans l'équipe de Quidditch de sa maison, coupes miniatures, diverses médailles et autres photographies animées immortalisant ses moments de gloires. Il pourrait s'en vanter, le ferait volontiers, mais Scylla ne lui semble pas de celles à se laisser impressionner par ce genre de chose.
Non loin de lui, son paquet de cigarettes traîne. Il en prend une, la place entre ses lèvres. Sa baguette forme une flamme à sa pointe, mais il s'arrête, jette un regard à la demoiselle.

« Ça te dérange si je fume ? Tu en veux une peut-être ? » Il ne l'a jamais vu fumer à Poudlard. Mais après tout, c'était interdit au sein de l'école, et il la croisait rarement hors de sa bibliothèque. Il retire l'entité de ses lèvres, préférant attendre sa permission. « Il n'y a pas de portraits ici, personne à impressionner. Et puisque nous savons tous les deux pourquoi nous sommes ici, sens-toi libre de laisser tes manières de côté, si ça peut te soulager. Il ne leur faudra pas longtemps pour nous appeler. » Le ton est ironique, presque piquant, mais pourtant dépourvu de malice. Il la ponctue d'un haussement de sourcil, un signe de défi peut-être ?

On joue, on s'amuse. On découvre les limites.
Ils ont toute la vie pour ça, mais il est impatient.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: two birds of a feather ☆☆ (scylla)   two birds of a feather ☆☆ (scylla) EmptyJeu 25 Juin - 15:57

« Je ne suis pas obligé non. Et pourtant je tenais quand même à te le dire. » Un sourire s'échappe des lippes de l'aigle, sans même qu'elle s'en rende compte. Il ne s'est pas défilé face à son indifférence. S'il se heurte à une princesse de glace, il veut tout de même tenter de faire fondre son cœur. Comme une première épreuve remportée, une pensée traverse l'esprit de Scylla. Peut-être n'est pas ici seulement pour ça.

Un mariage, un nom, une alliance. Des héritiers. A quoi bon ? Elle y a souvent pensé, pendant toutes ces années à attendre sa sentence, à anticiper les chaînes qu'on allait lui passer autour du cou, des poignets, des chevilles. Étrangement, avec Faust, elle ne se sent pas en cage. Pas encore. Son regard s'attarde un instant sur le jeune homme qui la devance en haut des escaliers, pour la mener jusqu'à cette vieille porte en bois donnant sur un grenier poussiéreux. Faisant peu attention à la poussière ambiante, elle le talonne en observant les babioles qui jonchent son chemin. Elle aperçoit le violon du garçon - dommage qu'il ne soit pas mis en valeur dans un endroit plus approprié. A son plus grand étonnement, elle se surprend à espérer qu'il joue pour elle, un jour. Secouant légèrement la tête, elle retrouve ses esprits et efface son ridicule sourire - que diable lui arrive-t-il ? Hors de question d'être une autre conquête si facilement envoutée par le garçon. Elle est Scylla Prince, après tout. La simple évocation de son nom pourrait faire trembler n'importe quel courageux qui voudrait tenter de lui faire la cour. Mais pas lui. Pas Faust.

Ses phalanges s'attardent sur un carton où trainent de vieilles affaires de son promis. Elle ne pensait pas la famille Potter si sentimentale, ça lui arrache un haussement de sourcils amusés. Elle observe, s'intéresse. Après tout, ce manoir sera peut-être un jour son fief, et elle compte bien s'imprégner de l'aura mystique et légendaire de cette famille. Au fond, elle se dit qu'elle n'est pas trop mal tombée. Élever des enfants ici, découvrir chaque pièce, chaque tableau, chaque secret, semble soudain moins formel. La voix de Faust la tire de sa rêverie et elle s'approche de la fenêtre. Son cœur s'accélère un peu - par Merlin, que c'est haut. N'osant pas avouer son vertige maladif, elle recule timidement d'un pas et fixe sur regard sur l'horizon, les joues se colorant d'un embarras empourpré. Des plaines s'étalent à perte de vue sous ses yeux. La campagne anglaise a un charme chaleureux et médiéval : elle qui a grandi au cœur des mondanités londoniennes, l'appel de la nature lui siffle dans les oreilles et elle apprécie le calme ambiant des lieux. Le calme avant la tempête, songe-t-elle, perturbée par la présence du lionceau, mais toujours fidèle à elle-même. « C'est une ville charmante. Tu dois y garder de bons souvenirs d'enfance. » Déclare-t-elle sans réellement se rendre compte que son visage dévoile plus de nostalgie qu'elle le voudrait.

Il sort une cigarette, lui en propre une. Les yeux de la belle s'écarquillent - pour le coup, il l'a surprise. « Je, euh... Je ne fume pas. » Déclare-t-elle en levant légèrement la main, hésitante. « Pour tout t'avouer, je n'ai jamais essayé. » Ajoute-t-elle d'une voix un peu plus claire. Les moldus ont vraiment une ingéniosité qui lui échappe. Elle a entendu quelques conversations à propos de ces fameuses cigarettes. On dit qu'il y a du goudron, des plantes, à l'intérieur. Elle a même entendu parler de céramique et de laine animale, une fois, mais doute beaucoup de la véracité de ces propos. Cependant, elle s'interroge. « Ça n'a pas l'air très bon, et l'odeur n'est pas des plus agréables, si tu veux mon avis. Mais ça ne me dérange pas. » Comme bien des choses, finalement. On lui a toujours appris à ne pas déranger.

« Il n'y a pas de portraits ici, personne à impressionner. Et puisque nous savons tous les deux pourquoi nous sommes ici, sens-toi libre de laisser tes manières de côté, si ça peut te soulager. Il ne leur faudra pas longtemps pour nous appeler. » Loin de se sentir offusquée, elle détourne la tête vers la vallée et se mordille légèrement la lèvre dans un sourire amusé. Le lion rugit donc enfin. Il aura fallu piquer plusieurs fois pour qu'il se réveille. Et elle n'est pas déçue du spectacle. Toute sa vie, elle est allée dans le sens des autres, de ses parents, de ses frères, de ce qu'on attendait d'elle, si bien qu'elle n'a jamais connu débats et contradictions, fiertés et sarcasmes salés. Muette, elle a l'impression que quelque chose dont elle a toujours rêvé lui tend les bras. Et pourtant, elle reste en retrait, n'ose pas se lancer. Y arrivera-t-elle un jour ? Dans un soupçon de regrets quant à cette éternité d'obéissance, son regard se plante dans celui de Faust. « Tu as peut-être raison, finalement. Ça n'a peut-être pas si mauvais gout que ça. » Déclare-t-elle dans un haussement d'épaules et en volant la cigarette que Faust tenait entre ses doigts. Dans un froncement de sourcils, elle porte le bout de tabac à ses lèvres et tente doucement d'aspirer. Quelques étouffements et grimaces plus tard, elle accuse Faust du regard alors que celui-ci se tord de rire. « C'est infect ! Comment fais-tu pour fumer ça ? » S'exclame-t-elle en toussant encore légèrement.

Il a raison, finalement. Dans quelques instants, on les appellerait, et elle redeviendrait cette déesse au cœur de pierre. Il est tellement simple d'être cette personne-là, songe-t-elle sans vraiment savoir de quelle face elle parle. A nouveau, ses pupilles s'étalent sur les champs devant eux. La liberté à l'état pur. Elle n'en rêve plus. Au fond, elle est déjà libre. « Tu as déjà songé à te marier ? » Demande-t-elle par curiosité. « Je veux dire, vraiment, pas de cette manière. » Un léger sourire résigné courbe ses commissures. C'est tellement triste, dis comme ça. Pourtant, elle ne le voit pas comme une malédiction, fruit d'un endoctrinement réussi.
As-tu déjà aimé, Faust Potter ?
Dis-moi ce que ça fait.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: two birds of a feather ☆☆ (scylla)   two birds of a feather ☆☆ (scylla) EmptyDim 28 Juin - 12:35

Chapitre I : Two birds of a feather


Faust sur son perchoir. Le lion en haut de sa colline.
Pièce maîtresse de son enfance qu'est le grenier aux yeux du dernier Potter. Le lieu où l'on jette les vieilleries, les choses dont on ne trouve plus aucune utilité. Il ignore pourquoi il a toujours trouvé la compagnie des souvenirs et l'odeur de la poussière si apaisante. Ou bien était-ce simplement la vue, qui l'attirait toujours comme du miel attire une abeille, aussi bien durant les journées ensoleillée que pendant les plus féroces orages.
Là où la cave représente les Enfers, il s'élève vers l'Olympe.
Il y est souvent seul, et c'est mieux ainsi.

Pour autant, il y invite sa reine sans la moindre gêne, pour malgré les décorations extravagantes dont on a revêtu le manoir, la seule vision qui vaille le coup reste celle qu'offre sa précieuse fenêtre. Si Godric's Hollow lui a toujours donné l'impression d'étouffer, d'aussi haut, il peut apprécier sa ville natale pour ce qu'elle est : une succession de rues et de bâtiments habités par de simples mortels, et non pas comme la prison géante qui le retient remplie de complices qu'elle redevient lorsqu'il repose les pieds au sol. De bons souvenirs d'enfance, que demande Scylla ? Pas vraiment, mais c'est une histoire pour un autre jour.

« Cette vue est possiblement la seule chose qui me manquera. Répond-t-il sans vraiment réfléchir en jetant son regard sur l'horizon. J'ai hâte de quitter cet endroit. » Murmure à peine avoué. Comme quoi, il y avait du bon à cette union. Et puis, il serait en bonne compagnie.

Des paroles prononcées sans venin, sans amertume, mais d'un calme surprenant. La cigarette se glisse entre les lèvres pour aussitôt s'en dérober sous les réserves de la jolie nymphe, qui lui assure que ça ne la dérange pas mais qui ne manque pas de lui pointer son dédain pour l'odeur dans la même respiration, ce qui ultimement tire un haussement de sourcil de la part de l’intéressé. Ainsi donc, elle serait prête à s'en accommoder. Petit à petit, sa promise se dévoile.

« On finit par s'y faire. » Répond-t-il simplement. Voilà qui est vrai pour tant de choses.

Pour autant, il abandonne son projet, retenue motivée par des arrières-pensées encore innocentes, de proximité entre les deux futurs époux. Si elle devait marcher à son bras d'ici la fin de l'après-midi, il ne souffrirait pas de sentir la fumée.

Et le rire qui résonne, sincère et non retenu, qui s'allonge en un éclat qu'il a du mal à arrêter et qui survit à la toux et aux grimaces de dégoût de la princesse quand elle décide, surprenant son promis au passage, de tenter l'expérience. Aimable moquerie qui lui chatouille les abdominaux tordus sous l'amusement. Ça le ramène des années en arrière, quand la même sensation a fait trembler son corps de jeune adolescent avide d'aventures et d'interdits.

« On est tous passé par là, explique-t-il en lui piquant la cigarette des mains et en la portant jusqu'à sa bouche. Il goûte à ses lèvres pour la première fois, au goût de cendre et de nicotine, d'une façon qu'il n'avait pas imaginé. Au début, c'était pour impressionner. Avoue-t-il sans gêne. Pour quelle autre raison quelqu'un se mettrait-il à fumer ? Mes parents et mon frère fument. Mon père adore ces cigares, de Cuba. Un jour, je devais avoir douze-treize ans, je me suis glissé dans son étude pour lui en piquer un. Le goût le plus immonde que j'ai jamais eu dans ma bouche, je crois. J'en ai vomi mes tripes. » L'anecdote se veut amusante, et il souhaite qu'elle reste ainsi. Alors, il lui en épargnera la chute. Il ne se sent pas encore de dévoiler ses cicatrices. « Je crois que ça m'a dégoûté des cigares pour toujours. Je préfère les cigarettes. A un certain moment, tu ne peux pas t'empêcher de commencer à en apprécier le goût. Puis quelque part en chemin, c'est devenu un vice. »

Haussement d'épaule. La fumée s'échappe de ses lèvres par la fenêtre et s'éparpille, aidée de la brise. Elle affirme que ça ne la gêne pas tout en déplorant le goût, c'est donc tout ce dont il se permettra. Il étouffe la flamme en l'écrasant contre le rebord de la fenêtre et range la cigarette à peine entamée dans son paquet.

« As-tu des vices, Scylla ? Son regard s'invite dans le siens. Des choses que tu ne devrais peut-être pas faire, mais dont tu ne peux simplement pas t'empêcher ? » Ou es-tu une petite fille bien obéissante, qui se plie toujours aux règles ?

Il s'appuie sur ses bras, peine à dissimuler son intérêt.
Elle l'intéresse. Elle l'intrigue terriblement, la belle aigle.
Elle se pavane avec grâce dans sa jolie robe, semble au dessus de tout.
Si Faust est disposé à donner, il s'attend également à recevoir.
Qui est donc cette fille, que je guette depuis si longtemps ?

Sa question la prend de court, lui tire un froncement de sourcil. Bien sûr, pense-t-il sans hésitation. On lui avait fait comprendre très jeune que le mariage faisait parti des devoirs d'un jeune sang-pur. Mais Scylla rectifie aussitôt : Vraiment, pas de cette manière.
Pas de cette manière.
Vraiment.

« Tu ne pense pas que tout ceci est réel ? Si le ton n'est pas hostile, il est un peu plus dur qu'il l'aurait préféré. Ils ne sont pas censé parler ainsi, ça lui semble presque tabou. Ou peut-être est-ce l'impression qu'elle renvoie qui le met sur la défensive, celle de ne voir en leur union qu'une grosse corvée. La réponse est non. Finit-il par répondre, plus doux. La perspective d'un mariage d'amour n'a jamais été une option pour le jeune Potter. Et toi ? Il n'ose plus la regarder. Tu avais quelqu'un d'autre en tête ? » Quelqu'un de mieux. Vu la beauté de l'animal, il n'aura pas de mal à croire que les prétendants s'alignent à sa porte.

Son regard glisse sur le paquet laissé ouvert.
Peut-être qu'il aura cette cigarette, finalement.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: two birds of a feather ☆☆ (scylla)   two birds of a feather ☆☆ (scylla) EmptyJeu 16 Juil - 13:52

Faust affirme ne pas regretter cet endroit ; Scylla l'observe dans un mutisme respectueux. Elle le connait très peu, après tout. Elle se demande si un jour, elle pourra anticiper ce genre de réaction concernant son enfance, sans pour autant s'en vouloir d'être entrée dans son intimité, de s'être trompée. Les souvenirs s'entassant dans son dos sont comme une promesse de confidences futures, l'entrée avant le plat et les gourmandises, l’appât pour piéger l'oiseau. Et elle semble fondre dans le piège, ailes pourtant majestueusement déployées.

Le rire du lionceau résonne dans le grenier alors qu'elle s'étouffe, reprend son souffle. Elle le foudroie du regard ; comment ose-t-il se moquer ! Alors Faust évoque premières cigarettes et premières œillades fières devant les camarades non aguerris. Premier cigare au souvenir plus ténébreux qu'exotique, premier caprice devenu vice, ancré en lui, l'abysse d'un homme. Scylla se surprend à l'écouter attentivement, pupilles toujours dirigées vers le lointain. Mais le regard se détourne, se plante dans celui, plus engagé, du promis. Ses vices. La question la désoriente un instant, et elle se perd dans l'étendue infinie de la rétine du garçon. « Je... Je ne crois pas, non. » Déclare-t-elle hésitante, les méninges en fusion. Question sans réponse, problème sans solution ; l'esprit méthodique passe en revue possibilités et probabilités, mais la conclusion est cuisante. Les énigmes sans réponses existent. Faust Potter en est la preuve vivante.

Il semble soudain compliqué d'affronter le regard félin du sang-pur. Il la dévore de ce regard intéressé qui lui empourpre un peu les joues, pour la première fois. Le voile d'indifférence tombe, et soudain, elle comprend ; ce n'est pas une vie tranquille qui l'attend. « On dit que la curiosité est un vilain défaut. » Ajoute-t-elle en se reprenant, le dos plus arqué, une légère brise venant balayer ses cheveux relevés. Son cœur bat un peu plus vite, un peu plus fort, alors que Faust maintient son œillade indiscrète, semblant s'amuser de l'embarras de l'aigle - pas assez indifférente pour se vexer. S'armant d'une fierté caractéristique de leur jeune âge, elle évite son regard, immobile face à l'étendue infinie de liberté.

D'un vice à un autre, elle s'imagine un semblant d'avenir aux côtés de Faust. A quoi ressemblera-t-il ? Un soupçon d'optimisme s'éveille en elle, alors qu'elle ose poser la question qui semble lui brûler la langue depuis le premier regard, la première lettre du contrat.
Veux-tu vraiment m'épouser, Faust Potter ? Vraiment ?
Pourtant presque innocente, la question semble offusquer le garçon, qui rugit sa frustration. Scylla le regarde comme une curiosité, un mystère à démêler. Les relations humaines lui semblent soudain bien complexe, et elle en vient presque à regretter de s'être laissée emporter, de s'être autorisée cette courte épopée jusqu'aux sommets de ce manoir d'une certaine manière abandonné.
Il répond que non, retourne la question.
Elle se la pose à nouveau, dans sa tête.
« Moi non plus. » Avoue-t-elle rapidement. « Je n'ai jamais imaginé une autre option. » Un léger sourire lui barre les lèvres alors qu'une réflexion nouvelle lui traverse l'esprit. « Ce doit être compliqué, de demander une femme en mariage. De dire oui à un homme. Il faut du courage. » Un constat simple, terrifiant de vérité. Peut-être un rêve, un espoir inavoué. Dès sa naissance, l'utopie lavée. « C'est peut-être plus rassurant, comme ça. » Elle lui adresse un sourire triste, fané.
Un regard en arrière. Y a-t-il un échappatoire à tout ça ?
Et un instant, elle se demande s'ils pourraient prendre ensemble, la porte de sortie.
Juste un instant.
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