correspondances de antarès black

Cousin,

Je me joindrais à toi, à moins que Père s’y oppose, pour obtenir le soutien de ma maison, passer par lui serait judicieux.

La destruction du Casino est-elle vraiment nécessaire ? Détruire la famille tout en s’emparant de leurs biens serait plus judicieux et lucratif. J’apprécie d’y passer mes soirées d’insomnies.

GP

mon antarès,

voilà bien longtemps que ce nom n'a pas retrouvé la noirceur de ma plume. voilà trop de temps que je n'ai pas tracé ces lettres. et quelle douleur de les voir écrite devant moi alors que je lis ta douleur, ton angoisse, ta détresse.
tu sais ce que je pense de toute cette histoires, et je sais moi aussi, que mes mots ne seront que vains, que ton coeur suit déjà ce chemin de sang et de larmes, malgré tout ce que je pourrais dire, malgré tout ce que je pourrais croire. alors je ne dirais rien que tu pourrais ne pas apprécier. alors j'écouterai simplement et serai l'épaule sur laquelle tu pourras te reposer, comme je l'ai toujours été.
j'aimerai pourtant que tu parviennes, un jour, à ouvrir les yeux, comme j'ai pu ouvrir les miens.
viens me dire toutes ces choses.
je me languis de te voir de nouveau. de t'entendre. toi et personne d'autre.
toute princesse a besoin d'une personne de confiance. d'une oreille attentive. j'aurais presque pu dire un prince, dans l'espoir de te faire rire.

tu es, et restera toujours cette personne, pour moi.
donne moi un jour.
une heure.
je serai là.

avec ma plus grande affection,

leora dumbledore.

mon antarès,

où devrais-je dire mon prince ? j'avoue que ce surnom me ravie, et esquisse également un rire au bord de mes lèvres. lointaine est l'époque de notre première rencontre à poudlard, lorsque je pense au chemin entre nos premiers mots échangés, et ce nom brodé d'or que tu portes si bien, à mes yeux.
peut-être est-ce pour cela que nous avons arrêté de nous parler, ces derniers temps ?
pour préserver le souvenir. pour ne pas abîmer le passé.

j'aimerai te dire que nous affronterons cette peur ensemble. mais tu sais aussi bien que moi que cela n'est pas vrai.

alors, mon tendre antarès, laisse moi soulager ta douleur. laisse moi panser tes plaies. je l'ai toujours fais et le ferai encore, tant que tu voudras de moi. tant que tu me laisseras faire.
jamais je ne t'abandonnerai à ta peine. à cette lourde, sévère affliction qui te ronge de plus en plus. tes mots en témoignent, et l'inquiétude me submergerai presque alors que je te lis avec attention.

je goûte à ce monde comme on touche a des lèvres interdites pour la première fois. et j'avoue m'y noyer avec délice, pour l'instant.
peut-être est-ce un peu enfantin, en somme.

mon prince. tu es le seul qui peut me dérober à notre cher ministre. je suis tienne depuis le premier jour.
est-tu libre cette semaine ?
je t'attendrais chez moi au soir qui te conviendra le mieux. je ne t'indique pas l'adresse, le chemin t'es déjà familier.

je me languis de nos retrouvailles et t'embrasse avec toute la douceur du monde,

leora.

Fin juillet 1914, Londres

Cher Antarès,

Ne sois pas désolé, je pense que cela était inévitable, d'une manière ou d'une autre. J'assume pleinement les conséquences de mon acte et continuerais d'affronter la situation, comme il se doit.
Comment se fait-il qu'Astoria ait deviné ton implication ? Nous avons pourtant été bien prudents. Pour ce qui est du reste, j'ai tenu ma promesse de n'en parler à personne et ait tenu ma langue afin que tu n'aies aucune accroche avec mon père, ainsi qu'Augustus.
Tout va bien pour moi, je pense qu'il en est de même pour Raphaël. Qu'il soit reconnaissant du fait d'avoir été libéré, il est désormais en âge de se débrouiller seul suite à cette évasion qui m'a fait perdre bien des choses. Je ne veux plus entendre parler de ses problèmes, qui devraient à l'heure actuelle être mineurs. Je le sais en sécurité.

Ne t'inquiète pas pour moi, tu me sais suffisamment prudente pour m'en sortir.

J'espère que ma soeur se porte à merveille et que toi aussi, en priant pour que cette évasion n'ait pas impacté votre relation. J'en serais sincèrement désolée.

Ta cousine, Lyrae.

Antarès Black

Je suis au regret de vous annoncer que je ne pourrai être présent à vos noces. Le travail des serviteurs de l'état occupe, j'en ai peur, tout mon temps. En effet, vous n'êtes pas sans savoir que nous avons beaucoup de travail au bureau des Aurors. Cependant, vous aurez l'agréable présence du patriarche de notre maison qui saura représenter notre famille à un mariage qui sera, j'en suis sûr : le plus grand du monde sorcier. Je me permets d'adresser mes félicitations pour votre union. Deux des plus grandes lignées ont encore renforcé leurs liens.

Respectueusement,

Alexander Scrimgeour

Cher M. Black,

Tout d'abord, je souhaiterai me présenter. Mon nom est Minerva McGonagall. Si mon nom ne vous est pas inconnu, le vôtre ne l'est point non plus et je souhaiterai dans un deuxième temps vous souhaiter tous mes voeux de bonheur pour votre récent mariage. Si ce dernier n'a pas commencé sous les meilleures hospices, je ne doute pas que la noble famille de Black saura se relever, vous y compris et que votre mariage n'en sera plus que heureux et soudé.

Ensuite, je vous adresse cette lettre dans l'objectif de faire suite au cadeau qui vous a été offert par M. Dumbledore et au nom de la maison McGonagall lors de votre soirée de mariage. J'espère que vous n'avez point laissé de côté la lettre contenant les premières instructions concernant votre oeuf de dragon. Si je ne me trompe pas, ce dernier devrait naître le mois prochain. Je pense qu'il serait plus sage que nous organisions une réunion ensemble pour que je vous donne quelques pratiques qui vous permettront pleinement de profiter de votre dragon.

Je reste donc à votre disposition pour que nous trouvions une date arrangeante pour vous comme pour moi. Si vous avez la moindre question, cependant, je reste disponible par lettre et vous répondrait le plus rapidement possible au vu des circonstances.

Cordialement,

Mme Minerva McGonagall