(harfang + anastazyja) another one bites the dust

la journée est pluvieuse, l'humeur brumeuse. tu te masses les tempes dans une vaine tentative de faire passer la migraine qui te déchire depuis déjà des heures (le cerveau qui dit qu'ana ou mara est de trop). les rapports sont longs et fastidieux et pourtant nécessaires. tu rechignes à les faire depuis déjà trois jours et la haute hiérarchie s'impatiente alors tu n'as pas d'autres choix que de t'exécuter. comme toujours. morale bafouée quand tu dois torturer des âmes innocentes - tu préfères laisser ce travail à ceux qui aiment ça et qui travaillent avec toi. tu soupires et lève la tête pour essayer de faire le vide. une lettre enveloppée de vert attire ton oeil sur le coin de ton bureau - papier que tu n'avais pas vu jusqu'à présent. tu hausses un sourcil curieux et tu t'en saisis rapidement, bien trop heureuse d'avoir une excuse pour délaisser les rapports odieux. un point d'interrogation massif danse devant tes yeux alors que tu lis les mots dessinés par albus dumbledore et tu la ranges dans le premier tiroir de ton bureau, celui qui est toujours fermé à clef. tu ranges rapidement les dossiers qui gisent sur ton bureau, n'aimant que peu le désordre qui semble pourtant faire loi ces derniers temps. tu quittes ton bureau et prend le chemin de celui du directeur du département, celui à qui tu rends tes comptes d'infiltrée. quand tu arrives devant la porte tu vois longbottom et n'en est au final, pas vraiment surprise. vous travaillez ensemble depuis déjà quelques temps pour sauver les sujets des expérimentations du ministère. tu lui offres un joli sourire et ton poing vient s'écraser contre la porte avant d'enclencher la poignée, entrant en première dans la pièce (les dames d'abord).  — bonjour albus ta voix est polie et trahit l'affection que tu portes à ton aîné mais est vide d'enthousiasme. il ne vous aurait pas appelé s'il n'y avait pas un problème. tu t'assois sur le siège de gauche, suivant le mouvement de ton collègue. tu te saisis de l'enveloppe que l'homme te tend sans un mot, préférant écouter en premier lieu ses explications - s'il en a. tes yeux s'écarquillent lorsqu'il parle d'une amie vendue aux enchères et un voile triste traverse ton regard pendant un instant. parce que malgré tous tes efforts, tu ne peux pas arrêter la machine.  — elle s'est de nouveau fait capturer ? ta voix s'étrangle dans ta gorge parce que tu te souviens brièvement d'elle. une née-moldue qu'harfang t'as aidée à sauver il y a déjà quelques temps.  — on a une piste sur un potentiel acquéreur ? tu fais fi de ses dernières paroles, n'osant pas imaginer un monde sans le père de la résistance. sans cet ami.

@albus dumbledore @anastazyja ingerslev

Lettre qui trouve bien vite son destinataire. Son supérieur direct, et nul autre que l'un de ses plus proches amis, Albus Dumbledore, qui requiert une entrevue. Elles sont rares, pourtant, lorsqu'elles ont lieu, Harfang sait que des sujets sérieux vont être abordés. Depuis qu'Albus l'a embarqué dans sa rébellion, depuis qu'il a fait de lui l'un de ses alliés. Lui et Anastazyja, duo et coéquipiers de misère, qui tentent de faire leur possible pour évacuer le plus de nés-moldus des expérimentations inhumaines que le Ministère leur fait subir, sans attirer l'attention des Aigles, la suspicion de Grindelwald. Une mission dans laquelle ils évoluent bien, pour l'instant. Harfang le sait, le moindre pas de travers pourrait se retourner contre eux. Sans compter sur les interrogatoires, qui vont bien avoir lieu. Par chance, ils étaient du côté des interrogateurs. Ils n'auraient à répondre de rien. Sa capacité d'occlumens lui permettait également de se dérober à toute intrusion extérieure. Mais, ils n'étaient jamais à l'abri de rien. D'un faux pas. D'un collègue trop curieux. D'une trahison, peut-être. Harfang était sur ses gardes en permanence. Peut-être même un peu trop.

Son elfe, à qui il intime de garder son bureau, le temps de son absence. Il y a trop d'informations sensibles pour le laisser sans surveillance. Il n'a que quelques dizaines de pas à faire, pour trouver le bureau du phénix, croisant Ana sur le chemin. Bien. Ils étaient donc tous les deux concernés. La porte qui s'ouvre, la femme qui passe en premier, Harfang ferme la marche et Albus clôt les portes, non sans lancer un sortilège qui leur permet de parler sans être entendu. Léger sentiment de malaise, en attendant de savoir de quoi il retourne. La curiosité, néanmoins, qui surpasse tout autre sentiment.

« - Merci à tous les deux d’avoir pu vous libérer. Comme vous vous en doutez, je ne vous ai pas réunis pour discuter d'affaires ministérielles. »

Harfang lance un coup d’œil à la femme à ses côtés, l'air de dire que le contraire l'aurait étonné. Il s’assoit sur le siège de droite, puis saisit les enveloppes qu'Albus leur tend. Le directeur l'informe qu'il aimerait que Harfang considère la proposition contenue dans l'une d'elle. S'il refrène l'envie de l'ouvrir sur-le-champ, il hausse un sourcil, avant de marquer son accord d'un simple mouvement du menton. Très bien. Il la consultera donc.

Le sujet dévie bien vite. Sur la vente des esclaves, sur l'une d'entre elles qui est précieuse aux yeux d'Albus. Persephone Wardwell.

« - Oui, nous la connaissons, précise Harfang. Ils avaient réussi à l'évacuer. C'était une femme qui chantait chez Abel, il s'en souvient. Le directeur continue.
- L’enveloppe jaune contient tout ce que vous devez savoir sur elle. S’il venait à m’arriver quoi que ce soit, j’aimerais que vous la libériez.
Les sourcils du brun se froncent. Ana, plus pragmatique, comme toujours, pense déjà à agir.
- On a une piste sur un potentiel acquéreur ?
- Attendez, un instant, intervient Harfang, les enveloppes dans les mains. Il se lève, ce qui l'aide toujours à mieux réfléchir, l'attention tournée vers Albus. Qu'est-ce que tu sous-entends par "s'il venait à t'arriver quoi que ce soit" ? Y a-t-il quelque chose que tu ne nous dit pas, Albus ? Le suivre dans ses entreprises, il pouvait le faire. Mais pas sans avoir tous les éléments à sa connaissance. »